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| | | Prise de conscience [Ao Rin] |  |
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![Prise de conscience [Ao Rin] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | | (#) Sujet: Prise de conscience [Ao Rin] Dim 13 Avr 2014 - 15:14 | |
| Mon dernier souvenir… Je fermai les yeux après m’être fait attaqué par une nuée d’insectes sauvages lancés à pleine vitesse sur ma personne. J’avais perdu connaissance instantanément, la douleur avait été trop importante. Je me souviens qu’au moment de m’en aller dans les bras de Morphée, je me remémorais l’intégralité du combat. Il avait commencé à l’improviste et s’était finalement terminé par un bain de sang. Nous nous étions fait totalement laminés par les ninjas du village des feuilles. Comment avais-je pu perdre face à de tels avortons ? Forcément, lorsqu’on subit ce genre de traumatisme, votre égo en prend un coup, et un fort. D’un grade plus élevé, je m’étais fait massacrer par juste trois personnes. Toutes ces heures d’entrainement, tous ces moments passés à nourrir ma haine dans le but de devenir plus fort. Déjà au fin fond de Kiri j’entendais les histoires de Meteora le puissant qui m’était genoux les meilleurs ninjas de tous les villages et moi, le tranchoir fantôme de Kiri, je n’avais rien pu faire contre trois shinobi de niveau moyen. C’est d’ailleurs dans cette période que je commençais à reconsidérer le faussé qui me séparait des grands de ce monde. Avant de vouloir créer une organisation, il allait falloir que je devienne plus fort, sinon nos rêves et nos objectifs finiraient comme mes sabres, en cendre…
Lorsque j’ouvris les yeux, la première chose que je vit –et cela me grilla les pupilles- fut l’imposante lampe néon sur le plafond de ma chambre. J’étais positionné dans un lit, le corps couvert de bandage. Heureusement les moustiques n’avaient pas attaqués mon visage (une balafre était de loin suffisante). Je me redressais un peu et compris alors que j’étais dans une chambre d’hôpital. Je voulus me frotter les mains mais c’est alors que je remarquai les menottes qui accrochaient mes mains à mon lit. J’étais à présent un prisonnier comme tant d’autre et même si je ne le ressentais pas encore, j’étais privé de ma liberté. Moi qui avais tant combattu pour la récupérer, moi qui avais saigné tellement pour pouvoir m’autoproclamer libre, j’étais maintenant enchainé. D’un geste vif du visage et du torse je me contorsionnais pour apercevoir l’extérieur de ma chambre par l’embrasure de la porte. Je vis deux silhouettes, peut-être trois. Je n’avais aucune chance de m’enfuir dans mon état et de toute manière, je n’étais pas vraiment du genre a me faufiler sans prendre mes responsabilités.
Je restais dans cette position mis allongée sur mon lit pendant près d’une heure. Pendant tout ce temps je cherchais dans mon esprit la réponse à une question qui ne voulait pas me sortir de la tête. Comment avais-je pu perdre ? La réponse n’était pas évidente. J’avais un niveau plus élevé que mes adversaires et je maitrisais mieux mon corps et mes techniques. Bien sûr, peut-être que le fait d’être tombé sur des maitres du Genjutsu n’avait pas vraiment joué en ma faveur mais il y avait quelque chose de plus, quelque chose de plus enfoui. Un élément échappait à mon analyse et je rageais de ne pas pouvoir l’identifier. Mais alors que j’étais au plus profond de mon analyse et de mon introspection de ces dernières semaines, je sentis une présence familière… Une présence qu’à présent je connaissais bien. Je tournai mon regard vers la porte et une nouvelle silhouette apparut. La dite silhouette poussa la poignée qui fit un petit cliquetis caractéristique et la porte s’ouvrit lentement. L’individu entra en faisant de petit pas et je plongeai mon regard dans le sien.
Mon expression n’était pas haineuse. Elle n’était pas colérique ni particulièrement négative. Bien au contraire, quelque part sur mon visage, les muscles se décrispaient et un léger sourire apparut. Après tout celui qui se dressait là avait fait preuve d’un remarquable tour de force et je ne pouvais que saluer sa performance même si j’avais été celui qui en avait fait les frais. Je lui montrai la chaise au pied de mon lit avec le léger mouvement de la main que les menotte me permettaient de faire et je dis d’un ton calme et posé les mots suivant qui, je le savais, ne manquerait pas de donner ton à toute l’entrevue.
-Je me lèverais bien pour t’accueillir mais je suis un peu indisposé à me lever pour le moment. Viens t’asseoir et discutons, on ne peut pas vraiment dire que je sois appelé ailleurs pour le moment.
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| | (#) Sujet: Re: Prise de conscience [Ao Rin] Dim 13 Avr 2014 - 16:42 | |
| De retour à Konoha, on m'avait pris en charge ainsi que le Tranchoir. J'avais quelques blessures, rien de bien grave, mais notre traqué lui, avait bien souffert. Encore heureux qu'on avait réussi à le maintenir en vie pendant le chemin du retour, qui fut expéditifs.
De nouveau à l’hôpital, on avait suivis les procédures habituelles. Vérification d'identité, et montage d'un dossier que l'on m'avait donné. Les auteurs de celui-ci ? Le clan Yamanaka. En tout les cas, j'avais le temps d'étudié de fond en comble le dossier du Tranchoir fantôme. Mais avant, j'avais reçu les soins nécessaire. Mon bras était dans un léger bandage avec de la crème hydratante, tandis que les eisen-nin avait réussi à refermer totalement la belle coupure.
Étudiant le dossier, je me replongeais dans la vie du Tranchoir. Katano Yusuke, Déserteur de Kiri et Ex-Sabreur du village de la brume. Son sensei est mort pendant la guerre d'indépendance, et c'est ce que l'on pense qu'il l'a poussé à deserté : Avoir sa liberté. Recherché activement par Kiri, mais désormais considéré comme prisonnier de Konoha. Presque 17 ans... Et c'est aussi le petit Ami de Samui Yuki... Ce qui complique fortement la chose pour moi...
Samui Yuki que j'héberge depuis déjà un petit moment chez moi. Nous évitions tout simplement de parler de Yusuke, je savais simplement qu'il avait déserté... Mais maintenant qu'il est à Konoha, j'ai vraiment envie de savoir le fin mot de cette histoire. Le comprendre... Qu'avait-il contre les Shinobi de Konoha ? Je veux le savoir.
En tenue légère, une simple chemise blanche avec un pantalon noire, mon bandeau de Konohajin sur mon bras gauche avec un casque d'insonorisation partielle -rien a voir par rapport à la tenue que j'avais pour la traque- je me dirigeais dans la chambre de Yusuke. Il ne doit pas s'attendre à des visites, mais ce n'est pas grave.
Arrivant devant, on me confit les clé des menottes qu'il porte, en m'expliquant la situation. Les Sabres du Sabreur sont confisqués et sous-scellé en attente de décision, et Katano Yusuke se retrouve sous la Juridiction de Konoha. En attente de jugement, il est sous sceau de Chakra, empêchant utilisation de tout Jutsu. Une enquête est en cours...
Entrant dans la chambre, je le découvre sans surprise menotté et allongé. Quel position qui doit être inconfortable... Il me fait signe de m'assoir et s'excuse qu'il ne peut pas se lever, mais j'en décide autrement. Il est un prisonnier, certe, mais pas un animal... Et puis dans un sens, ce n'est pas vraiment une menace vu qu'il ne peut plus utiliser de chakra, et encore moins ses sabres...
M'avançant vers lui, je le libère de ces menottes, et je m'installe donc naturellement sur la chaise, en m'appuyant sur le dossier de celle-ci... Et commence d'un ton amical:
« Ce sera plus pratique de discuter comme ça, Yusuke... Et ne te lève pas, ton corps n'as pas complètement récupéré. Tu m'as l'air un peu désorienté, donc je vais te faire un petit résumé de la situation, et puis nous allons apprendre à nous connaître un peu mieux comme ça. Je préfère jouer franc jeu avec toi, tu es sous la juridiction de Konoha, considéré comme prisonnier du village de la feuille. Tes sabres sont confisqués et mis sous-scellé, et tu seras transféré à la prison quand tu seras hors de danger... Sinon, Samui Yuki est au village... Oui, la même personnes que tu penses. Désolé, ce doit être un peu brute, mais je pense que tu dois être au courant... » |
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| | (#) Sujet: Re: Prise de conscience [Ao Rin] Dim 13 Avr 2014 - 19:03 | |
| Le joueur de flûte n’est pas habillé comme lors de ma traque. Ses vêtements sont plus décontractés et moins professionnels. S’il était venu me torturer ou m’interroger, il n’aurait pas arboré de tels tissus. Il était clair pour moi que sa visite était plus une visite de courtoisie qu’autre chose. Sans doute avait-il lui aussi des questions dont il ne pouvait pas trouver les réponses. J’avais peur cependant de ne pas pouvoir lui fournir la moindre lumière sur ses problèmes car j’étais moi-même plus perdu que je ne l’avais jamais été… Le musicien se rapproche de mon lit et insinue une clé dans la serrure de mes menottes. Il tourne la dite clé et me libère de mes chaines. Je suis d’abord surpris par un tel comportement, puis je me souvins de la première fois où j’eus la chance de rencontrer ce grand gaillard aux cheveux bleus. Le garçon n’était pas de mon genre, il avait un cœur pur. Un cœur si pur qu’il ne pouvait se satisfaire de la souffrance de ses ennemis. Même vaincu, même la tête sous son glaive, il ne pouvait se résoudre à m’asséner un ultime coup. Quelque part –sans doute dans le monde imaginaire que je m’étais forgé avec mes poèmes- la pureté de ce garçon rayonnait dans toute la pièce et illuminait chacun de ces affreux murs d’un blanc blafard.
Le musicien s’assit sur le siège jouxtant mon lit et se mit à parler. Son ton était amicale et plutôt posé, comme quoi nous étions bien sur la même longueur d’onde. L’une après l’autre, Rin me balance toutes les informations dont je dois être au courant. Cela me fait un peu mal au cœur de savoir que mes sabres sont sous scellés. Je n’ai jamais vraiment été séparé d’eux et maintenant que je sais que je ne pourrais peut-être jamais les revoir, cela me fait bel et bien quelque chose… quelque chose d’indescriptible. Il m’annonce également que je vais aller tout droit en prison lorsque je serais complètement guéri en attente de mon jugement. J’étais alors, d’après ses dires, sous la juridiction directe de l’état de Konoha. Cela ne me rassurait guère vu que j’avais déjà menacé deux fois les habitants du pays du feu. Non vraiment mon sort n’était pas garanti et j’avais de grande chance de finir pendu à une poutre ou de finir ma vie dans les geôles de Konoha. Je n’en faisais rien savoir, mais déjà les plans d’évasion se germaient dans ma tête.
Cependant, Rin me sortit instantanément de ma torpeur imaginative en prononçant le nom d’une personne que je connaissais bien. Une personne à qui je n’avais pas pensé depuis des lustres. Une créature fragile et authentique que j’avais laissée sans nouvelle dans mon ancienne patrie. La jeune Yuki Samui. Je l’avais lâchement abandonné pour me jeter dans le vent de liberté qu’offrait la vie de déserteur et maintenant elle réapparaissait depuis la bouche de ce Konohajin qui me parlait. D’après ses dires, la princesse des glaces se trouvait au village, elle était quelque part dans ses murs. Un instant je perdis le fil de la conversation et je ne pus point me concentrer sur les excuses hasardeuses du pauvre musicien. Mon regard se dirigea vers les draps blancs et se perdit dans les coutures. Je pense être resté silencieux environ au moins quelques longues secondes. Yuki… je murmurais. Cela faisait si longtemps et j’avais tellement changé. Elle devait me haïr à présent et elle aurait bien raison. Je tournai la tête vers le garçon aux cheveux bleus et je repris une expression normale.
-C’est aimable de ta part de me faire part de toutes ces infos. La dernière cependant me laisse sans voix. Que fait Yuki dans ce village et surtout, comment sait-tu que nous nous connaissons ? Crois le ou non je ne te fais pas de reproches, je pourrais moi-même te parler longuement d’elle mais je suis curieux de savoir comment tu peux en savoir autant… Si tu me répond, je répondrais également à l’une de tes questions.
Yuki... Comment se connaissaient-ils? La jeune fille m'avait-elle remplacé? Me détestait-elle autant que je semblais le croire. Tant de questions sans réponses et point d'espoir à l'horizon... je me sentais comme un marin échoué sur une plage. Un marin incapable de voguer avec sa chère et tendre car il l'a trahi en retouchant du pied la terre nourricière qui maintenant le trahit à son tour. |
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| | (#) Sujet: Re: Prise de conscience [Ao Rin] Mar 22 Avr 2014 - 15:27 | |
| Je reste assis, observant tout simplement la réaction de Yusuke. Au final, même si j'avais des mauvais apprioris sur lui, je dois dire que voir sa réaction en entendant simplement le nom de sa douce me confirme une chose : Yusuke n'est pas si mauvais que je le pensais. Au contraire, même maintenant, j'ai du mal à éprouvé une colère contre lui. Il semble plus comme quelqu'un de perdu dans un monde bien noir qu'est celui des Shinobi. Une âme égarée...
Plus j'y pense, plus je me dis que Kiri doit être un village bien triste. Alors qu'il est réputé comme celui de la brume sanglante, j'y vois plutôt un village emplis de malheurs bien sombre... Il me suffit de voir la charmante Yuki, si gentille et douce, l'état actuel de Yusuke... Et même Samui Kakeshuou, qui m'avais laissé la vie sauve lors de la guerre d'indépendance, qui est, soit disant passant, désormais en cesser le feu. En vérité, je pense qu'il y a tellement mieux à tirer de ce village qu'une simple réputation d'impitoyable ninja sanglant. Peut-être était-ce le cas pour certains, mais en tout les cas, pas pour nombre d'entre eux. Même la sœur de Yuki ne me semblait pas sanglante comme le voulait la réputation du village. Suis-je un peu trop idéaliste ? Sûrement. Mais je ne veux pas perdre espoir.
Et tout ce confirme quand j'entends le murmure venant du jeune blond, formant le prénom : Yuki. Suivis de quoi, il me demande comment j'ai pu avoir toutes ces informations, et qu'une fois que j'aurai répondu à sa question, il répondrait à l'une des miennes. Je lui souris amicalement, avant de reprendre.
« Je dois dire que je n'ai pas qu'une question ! Mais je vais essayer de répondre à la tienne... A vrai dire, tout cela est une très longue histoire, et presque un concours de circonstances... J'étais consigné au portes du village quand on nous a apporté Yuki. Une femme se disant sa sœur. Il devait y avoir un transfert de prisonnier entre Kumo et Konoha, mais il y a eu interception par des Kirijin. Après quoi, cette même femme m'a donné la charge de Yuki qui habite désormais chez moi et qui possède un statut particulier la mettant hors de danger. Elle m'avait dit que son petit copain avait déserté Kiri, mais je n'avais pas fait le liens avec toi. Enfin, jusqu'à maintenant... »
Je ne révèle pas que j'ai aussi tout un dossier sur lui avec la transcription de la quasi-totalité de sa mémoire. A vrai dire, je n'en vois même pas l'utilité, car c'est mondialement connu que les Yamanaka, clan affilié à Konoha, sont les maîtres de l'esprit... Et donc, que nous avons la meilleur section pour soutirer des informations sensibles à des ennemis. Mais je continus...
« Je me demande, en fait, le pourquoi tout ça Yusuke... J'aimerai comprendre... Te comprendre. Alors si tu pouvais m'éclairer... » |
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| | (#) Sujet: Re: Prise de conscience [Ao Rin] Mar 22 Avr 2014 - 20:41 | |
| -Il n’y a rien à comprendre Rin. Vraiment rien à comprendre. Tout est clair pour moi et devrait l’être pour toi aussi. Je suis le mal, à l’état certes un peu endommagé mais je suis le mal. Je me complais dans la noirceur et c’est entouré d’elle que je me sens moi-même. Que dire d’un démon comme cela. Je ne me plains pas moi-même, j’aime cette situation. Bien sûr on m’a déjà traité de voleur gentleman parce que je ne tue pas la veuve et l’orphelin mais je ne les sauve pas pour autant. J’ai regardé des gens mourir sous mes yeux, des gens innocents, et je n’ai pas ressentis le besoin d’intervenir. Je peux regarder quelqu’un souffrir des heures durant et cela peut ne pas m’atteindre. Car voilà le secret Rin, le terrible secret : le contraire de l’amour, c’est la haine. Mais lorsque l’on est indifférent au bien comme au mal comme je le suis, on est autant capable de commettre des actes bienveillants que des actes impardonnables. Et tu le sais sans doute, il est généralement beaucoup plus amusant de commettre des actes réprimandables que de se contenter de respecter une morale absurde. Je suis ce néant, ce mal à l’état glacial qui tantôt vire au gris. Je ne suis ni héro ni psychopathe assassin. Je suis juste l’indifférence et parfois la haine. Mais j’ai trouvé en ces deux sentiments mon réconfort et pour rien au monde je ne troquerais ma situation. Je suis peut-être derrière les barreaux mais je suis aussi celui qui maitrise le plus sa personne. Tu me vois égaré parce que le nom de Yuki réveille en moi des souvenirs… Les souvenirs d’un homme faible et emprisonné par des chaines invisibles. J’aime toujours Yuki, c’est un fait réel. Mais je ne troquerais pas ma liberté et mon identité pour elle. Elle me prend pour un ennemi public parce que je ne me range pas du côté d’un village qui m’exploite et m’envoie à la mort, parce que là où je pourrais en tuer 100 j’en tue 1000. Peut-être a-t-elle raison d’avoir peur, peut-être ne peut-elle pas aimer un homme ayant mon sens pratique. Mais je ne suis plus l’épéiste de Kiri qui faisait la gloire de ses professeurs. Mes professeurs sont morts et mon titre me suit partout comme un spectre… un fantôme du passé. Une image d’un Katano mort depuis longtemps et qui ne reviendra jamais. Non… Le tranchoir fantôme, voilà qui je suis à présent. Un homme qui se bat pour lui, sans regret et sans remord. Un homme qui pourrait faire du monde son propre terrain de jeux juste pour le plaisir. Car ressens-tu la vie Rin ? Es-tu conscient d’être en vie ? Je t’assure que lorsque tu te rends compte que tu es réellement vivant, les perspectives changent. A présent je crois t’en avoir assez dit. N’es tu point satisfait de ce long monologue que je te fais. Non… tu t’attendais surement à une confession, à des excuses. Mais voilà la vérité soldat du feu, tu es la flamme et je suis la glace. Tu es l’amour et je suis la haine. Tu es le blanc et je suis le noir et même si nous convergeons de temps en temps vers le gris, on aura beau ajouter autant de blanc et de noir que l’on veut, ça restera toujours du gris.
Je m’étais dirigé vers la fenêtre alors que je débitais mon monologue. Sans doute mon geôlier avait il eu peur que je saute par celle-ci mais s’il avait pris la peine de bien m’étudier, il saurait que je ne quitterais Konoha que de manière à les ridiculiser tous. Il fallait savoir faire sa sortie et je n’aimais pas me dérober à mes hôtes sans prendre la peine de dire au revoir. Je me retournais donc et fit à nouveau un duel de regard avec Rin. S’était à lui de parler et j’étais impatient de voir ce qu’il avait à dire. Je voulais savoir comment allait se terminer cet entretien et surtout si sa vision des choses serait pervertie… Que de bonheur dans cette conversation vraiment !
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| | (#) Sujet: Re: Prise de conscience [Ao Rin] Mar 29 Avr 2014 - 21:36 | |
| [font=Comic Sans MS]J'écoute le monologue du sabreur. Une longue suite d'opposition entre moi, qu'il qualifie de lumière, et lui qu'il qualifie de ténèbres. Le Yang, le blanc, et le Yin, le noir. Moi, et lui. Rien d'autre... Qu'est-ce qu'il voulait me dire par là ? Je le sais pertinemment. Me pense-t-il incapable de faire le mal... Il fallait mettre les choses au clair avec lui...[/font]
« Je ne m'attends pas à ta confession, Yusuke. Ni même à un pardon, ou à des excuses. Ce qui est fait, est fait, et je ne m'attends simplement qu'à ta réponse. Toi qui te pense noir, pour moi, je te vois gris. Le Bien et le mal, tout ceci s’apprend, ce n'est pas naturel. Crois-moi, en tant que amnésique, je me suis souvent confronté à ce genre de choix, et j'ai reçu cet apprentissage dans le peu de temps qui m'appartiens actuellement. Tu te penses neutre, je pense que tu te bats pour tes idéaux, et ce qui te semble juste. Ta désertion de Kiri est regrettable, mais si cela te permet d'être libre, alors qui suis-je pour te dire le contraire ? »
Je lui souris d'un air désabusé. Non pas celui que l'on prends pour satirisé, mais celui que l'on prend pour dire une simple évidence : Celle que personne ne peut pas vraiment juger une autre personne, même pour ces actes. Que la vérité est très relative, tout dépend du point de vue de la personne qui perçoit cette vérité. C'est ce que j'ai compris, avec le temps, en tant qu'Amnésique !
« Suis-je vraiment blanc ?Je me suis mis à travers de ta route car je pense cela juste. Même si je n'en ai pas l'air, je suis un Shinobi, et l'art de la guerre est mon métier. Tu en as eu un aperçu sur Hai no Kuni... Tu sais très bien, tout comme moi, que si je trouve quelqu'un, ou quelque chose, qui menace ce que je trouve juste, alors je me mettrai au travers de sa route. Et que je l'arrêterai, coûte que coûte. Tu peux croire que ce n'est que du zèle, que je ne suis pas libre de mes actes, mais je fais cela en âme et conscience, et de tout mon cœur. Pourquoi tant de force à protéger mon village alors ? »
« Tout simplement car il m'a donné le pouvoir d'être ce que je suis. Je suis amnésique, et c'est Konoha qui m'a offert les moyens pour m'en sortir du mieux que je le peux. Avant, j'étais perdu, seul et sans rien. Je ne savais rien, j'étais désorienté. Tout ce que je voyais à travers ses yeux semblable aux nouveaux-nées, c'était un monde emplis de tristesse, et des personnes ayant un vide dans leurs cœurs. Ce vide, c'est le mal qui affecte tout être vivant. Ce vide provoque un manque, et ce manque provoque l'envie de combler ce vide. Le vide qu'il est si facile de combler en faisant le mal,car cela apporte une statisfaction personnelle, mais provoque des vides dans les victimes. C'est le fléau que j'ai décidé de combattre en devenant un Ninja. »
« Tu me dis que l'ancien Yusuke était faible ? Pour moi, c'était un des plus puissant ninja de ce monde. Car il faisait preuve d'amour, de compassion, et d'humanité. La force d'un Shinobi ne ce mesure pas à celui de ses Jutsu, où de son chakra mais à celui de son esprit, et de sa volonté. On ne combat pas les ténèbres par les ténèbres, mais bien par la lumière. On ne combat pas la haine par la haine, mais bien par l'Amour. C'est pourquoi je ne te hais pas, cela ne servirai à rien. »
« C'est peut-être utopiste, car je ne peux pas aimer tout le monde. Mais ma musique, elle, ne fais aucune distinction. C'est pourquoi je pense mon objectif possible, et c'est aussi le pourquoi du fait que je suis Ninja. Et toi Yusuke, pourquoi es-tu devenu Ninja ? » |
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| | (#) Sujet: Re: Prise de conscience [Ao Rin] Mer 30 Avr 2014 - 10:05 | |
| Il y avait quelque chose chez ce Rin. Un petit quelque chose qui faisait que je pouvais m’exprimer sans aucune contrainte. Ce n’était ni un fanatique ni une sorte d’enfoiré fini. Non, il était bien plus complexe qu’un simple individu a qui l’on attribue une étiquette. Aucune étiquette n’aurait pu résumer le personnage, il était si singulier. Au cours de son discours, je fis quelque chose à laquelle je m’étais peu a peu habitué. Je sélectionnais les informations selon leur fréquence. Grâce a cette technique d’analyse en plein dialogue je compris quelque chose de nouveau sur Ao Rin, il était amnésique. Grand dieu comme j’aurai aimé l’être aussi. J’aurais ainsi pu me soustraire à tout ce que je savais de moi et j’aurais pu devenir une tout autre personne… Mais je n’étais ni amnésique ni sénile, je n’avais pas cette chance.
Le ninja de Konoha finit sa tirade par une question bien existentielle dans notre monde de shinobis. Pourquoi devenir ninja ? Pour être honnête, cela remontait à si loin que je ne m’en souvenais même pas. J’avais bien une idée mais c’était bien banal et ça ne vallait pas une bonne histoire. Mais alors que répondre a Rin ? Lui dire que je ne sais plus, que je ne le sais que trop ou bien carrément lui inventer une histoire de conte de fée. Rin avait été réglo avec moi et je n’avais aucune envie de lui mentir. Je choisissais donc l’option la plus honnête.
-Je suis devenue ninja comme l’on devient pêcheur ou menuisier. Je suis tombé dans le métier. Un jour mon père m’a tendu mes sabres et m’a dit les avoir utiliser pendant toute sa vie. Je n’ai pas vraiment eu d’autre choix. Et même si j’en avais eu un, je me complais dans le combat, j’aime le frisson particulier qu’il me procure. J’aime me retrouver à couteau tiré mais ce que j’aime le plus, c’est bien influencer les gens. Si je n’étais pas devenu ninja je serais certainement devenue politicien. Malheureusement dans notre monde l’un est indissociable de l’autre… Maintenant Rin, si tu n’as rien d’autre comme question pour moi, je suis un peu fatigué, tu me rends mes menottes ?
Je ne voulais pas particulièrement mettre fin à cette conversation mais j’étais vraiment fatigué et je ne parvenais plus a voir correctement devant moi. Le soldat me rendit mes menottes que je raccrochais à mon lit et je fermais les yeux tout en m’allongeant de nouveau sur mon lit, la tête sur l’oreiller. Je souris un moment et murmurais tandis que je passais dans les bras de Morphée :
-On se revoit en taule…
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