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 Le mal de la guerre [Ryosei& Takeo]

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Konoha
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Message(#) Sujet: Le mal de la guerre [Ryosei& Takeo] Le mal de la guerre [Ryosei& Takeo] EmptyMar 21 Jan 2014 - 22:29

Une semaine... C'étais le délais qui c'était écoulé depuis mon retour à Konoha... J'avais mal, très mal. L'ennemis avait réussi à me blesser... Physiquement, et psychiquement... Physiquement, mes blessures étaient douloureuses, mais je pouvais les supportés.

Psychiquement, c'était une autre chose...

Ils ont blessés mon ami... Si gentils, si sypathique... Quel est le genre de personnes qui peuvent lui faire du mal ? C'était incompréhensible. Impossible à comprendre. Et plus que de la colère, c'était une profonde tristesse. J'ai mal de voir Ryosei dans cet état...

« Pourquoi...? »

Cela fait quatre jours que je veille sur lui, jour et nuit, chaque heure qui passe, jouant des airs pour que son sommeil soit paisible. De toute manière, je suis aussi consigné à l'hopital, mais je passais plus de temps dans cette chambre que la mienne. A un tel point que les médecins m'ont installé un coin de fortune, et une petite couverture...

Je regarde Ryosei, avec une flûte à la main. L'Hôpital apprécis mes mélodies, et j'en suis heureux... Grâce à cela je peux jouer sans aucun soucis, enfin, sans le soucis d'avoir le règlement silence qui me soit appliqué. L'état de Ryosei me préocupe réellement... Je surveille de mes oreilles attentivement sa respiration. Régulière... Dès que le rythme change, je me concentre, et je remarque qu'il change simplement de position. Très légèrement. Il à l'air si calme... A coté, je suis réellement super stressé.

Je pose donc ma flûte sur mes lèvres, et entame un morceau très doux, mélodieux... Touchant, et appaisant. Pour lui, tout simplement... J'ai moi aussi besoin de me calmer, et de reprendre mes esprits. Je joue, et me vide l'esprit... J'espère qu'il écoute ma musique... C'est alors que j'entends quelqu'un entré dans la pièce. Je ne m'arrête pas, je ne me retourne pas. Je continus de jouer jusqu'à la fin, sans réagir...

La musique envahis l'hôpital... Apportant réconfort et paix à ceux qu'il l'écoute. La personne derrière moi ne parle pas, elle m'écoute... Cela ne me gène pas, en vérité, c'est la guerre... Et si ma musique peut appaiser des personnes, alors j'accepte qu'elle soit écouté.

Une fois finis, je pose ma flûte et je pose ma main sur le bras de Ryosei.

« Pourquoi cette guerre ? » Dis-je en interrogeant l'homme derrière moi... « Pourquoi tout cela ? Cela ne nous apporte rien... Que de la haine, la mort, des souffrances et la destruction... Le monde n'as pas besoin de ça... »

J'attendais la réponse de la personne derrière moi, espérant qu'elle m'apporte réconfort.


Dernière édition par Ao Rin le Mer 22 Jan 2014 - 18:56, édité 1 fois
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Le mal de la guerre [Ryosei& Takeo] Le mal de la guerre [Ryosei& Takeo] EmptyMer 22 Jan 2014 - 0:46

Les jours se succédaient alors que mon séjour à l’Hôpital se prolongeait. Pour être tout à fait honnête avec vous, j’avais arrêté de compter les jours après cinq. Dans l’état que j’étais revenu de Taki no Kuni, je m’étais fait à l’idée que cela prendrait le temps que cela prendrait. En même temps, j’accueillais cette sorte d’exile avec reconnaissance; je pouvais réfléchir comme bon me semblait. Je n’avais jamais vraiment été du genre à réfléchir, à méditer, ce genre de truc, jusqu’à que je ne puisse rien faire d’autre. Je repensais, bien sûr, à mon combat où je m’étais lâchement enfui pour sauver ma peau. C’était la meilleure chose que j’aurais pu faire, je le sais bien, mais mon échec – car c’était bien un échec – m’avait marqué plus que je ne l’aurais pensé; une sorte de choc post-traumatique. On me rassurait que je m’en étais bien sorti, que j’avais super bien géré pour avoir été dans un deux contre un, mais rien ne pouvais m’enlever de la tête que j’avais failli. Les paroles du Sunajin rejouaient dans ma tête… « Vas-t-en, tu as échoué… »

Tout le long de mon hospitalisation, Akamori avait été avec moi. S’il avait été lui aussi blessé au cours de notre altercation, ses blessure étaient beaucoup moins sévères et avaient pris beaucoup moins de temps à guérir. C’est lui qui me permit de me sortir de mes pensées noires, que je ne faisais que ruminer à longueur de journée, n’aidant pas mon rétablissement. Si, un jour, on m’avait informé que je pouvais me promener, je devais encore rester dans l’établissement quelques jours encore. Je me mis alors à errer dans les couloirs de l’hôpital, regardant tous les autres qui avaient été happé par la guerre. En y repensant, j’ignorais presque tout du conflit qui nous opposait à l’alliance de Kiri et de Suna. On m’avait donné un ordre de mission et je l’avais suivi; c’était la vie d’un shinobi. Ce n’est qu’avec la rétroaction, avec le recul, qu’on finit par se questionner sur la légitimité de nos actions. Tant de blessés, et pour quoi? Je n’aurais pu le dire.

Une journée, alors que j’entrais dans une aile où je n’étais jamais encore entré, j’entendis alors une musique si douce, si… apaisante. Soudainement, c’est comme si tous mes soucis s’étaient envolés, comme si on avait gratté un couche de crasse sur mon âme. Planté là, en plein milieu du couloir, j’écoutais la mélodie tandis qu’elle appliquait un baume sur mon âme jusque-là torturée par la culpabilité de l’échec. Une nouvelle paix m’habitant, une nouvelle sérénité que je n’avais pas connue avant ce jour, je m’informai auprès de la première infirmière de la source de cette musique. On m’indiqua une chambre où quelqu’un jouait de la flute pour un patient et je partis aussitôt vers cette chambre. Peu importe qui était cette personne, je voulais la remercier pour le bien qu’elle venait de me faire. Pendant des jours j’avais sombré dans mon échec et dans les attentes que j’avais déçus, que je m’étais rendu compte n’étaient que les miennes, et voilà qu’il dissipait tout cela de quelques notes.

Je trouvai la chambre et y entrai sans faire de bruit, ne voulant pas déranger le musicien. Le spectacle qui m’attendait dans la chambre me brisa le cœur : dans le lit d’hôpital, les yeux fermés, reposait Ryosei-kun. Membre du clan Aburame, j’avais été avec lui lorsqu’il avait fait sa première mission. S’était-il vraiment retrouvé impliqué dans toute cette guerre? Mon regard bougea imperceptiblement tandis que je portais mon attention cette fois-ci sur le musicien. Le moins qu’on puisse dire, c’était qu’il aimait le bleu. Cheveux bleus, yeux bleus, vêtements bleus… Puis, l’homme s’arrêta de jouer et posa sa main sur le bras de Ryosei-kun, tout en me demandant pourquoi il y avait cette guerre. Sûrement espérait-il seulement que quelqu’un lui apporte une réponse, je n’étais toutefois pas cette personne.


- Si seulement je savais… Je ne sais plus quoi penser, à vrai dire, alors ne cherches pas une réponse de ma part. Je retombai dans le silence, pour ne pas perturber le sommeil de l’Aburame. Ryosei-kun…, murmurrai-je accompagné d’un gémissement plaintif de mon ninken, désolés de le retrouver dans un pareil endroit.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Le mal de la guerre [Ryosei& Takeo] Le mal de la guerre [Ryosei& Takeo] EmptyDim 26 Jan 2014 - 11:52

Ryosei-kun… 

Il connait donc Ryosei... Son air déçu et triste, suivis du gémissement de son chien ne trompe pas. J'analyse avec plus de profondeur la voix que je viens d'entendre... Je ressens une grande déception, et un grand désespoir au sein du chien et de son jeune maître. Est-ce le fait qu'il découvre Ryosei dans cet état là ? Non... C'est autre chose. Sa réponse ne trompe pas...

La Guerre lui apporte, comme à nous tous, son lot de souffrance et d'atrocités.

« La dernière fois que j'ai joué, c'étais pour blesser quelqu'un, dans le but de le mettre littéralement hors d'état de nuire... » Je repris en manipulant avec délicatesse ma flûte. « Je ne savais pas quelle sensation, quel sentiment... J'éprouverai en faisant cela. Jouer une mélodie mortelle, qui n'a aucun autre but que de tuer... Vivre dans un silence, souffrir d'une note, agoniser d'une mélodie, et s'éteindre d'une symphonie. Tel est le spectacle musical des Shinobi ? J'ai rêvé d'autre chose...» Je me tourne vers lui en prenant mon temps... « Il émane de toi et de ton compagnon une aura de tristesse et de désespoir... La guerre ne fut pas douce avec vous deux non plus apparemment...»

Car oui, il faut le dire... A force d'excercice et d'observation, je peux dire que je suis devenu très fort pour savoir ce que les autres ressentent. Mon oreille m'aide à comprendre toute les variantes de ton. Car même si l'on essaye de prendre un ton incroyablement neutre, il y a toujours une note, un son, qui nous trahis. Mais ce n'est pas le cas ici, le jeune homme ne le cache pas, il ne s'en prive pas. Son regard triste me touche aussi... Car même si je suis expert en détection de sentiment, je reste quelqu'un de très sensible à cela.

Je prend une pronfonde respiration tout en fermant les yeux, et entame la même berceuse que celle que j'avais chanté au sources chaudes avec Ryosei... D'une voix extrêmement douce et réconfortante. Cette chanson est incroyablement appaisante, quand je la chante, j'ai réellement l'impression d'être sur un nuage...


Et le garçon tomba dans un profond sommeil... 
Là où les rêves caressent les étoiles...
Là où le bonheur s'éveille...
Là où la vérité ne possède aucun voile...

Rêve... Rêve...

Toi qui resplendissais lorsque tu es venu au monde...
Au cœur de la nuit, tes yeux glacés se mirent à trembler...
Dors, mon ange, je serai à jamais là pour te protéger...
Du Froid menaçant et immonde...


Ne crains rien, enfant des étoiles...
Le Vent te bercera de son souffle musical...
La Lune te carressera de sa lumière bienveillante...
Le ciel noir sera percé par les étoiles resplandissantes...

Dors, mon ange...
Dans un endroit où rien n'est impossible...
Dans un endroit où rien ne t'es innaccessible...
Les étoiles chanterons mes louanges...
Rêve, rêve à jamais...
Rêve dans ce sanctuaire sacrée...
Car peut-importe où je serai...
Je te protègerai...

Une fois finis... je les rouvres, découvrant en même temps la réaction du Konohajin et de son compagnon, tout en prenant la parole...

« C'est le moins que je puis-ce faire pour quelqu'un qui connais Ryosei et qui possède une aussi triste mine... »

Oui, je révèle délibérément ma première particularité. Où plutôt deux particularité... Je maîtrise une palette d'arts musicaux très large... Et je possède une oui très fine....
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Le mal de la guerre [Ryosei& Takeo] Le mal de la guerre [Ryosei& Takeo] EmptyVen 31 Jan 2014 - 17:16

Fixant mon regard sur Ryosei-kun, je sentais toutefois le regard du musicien nous scruter, Aka et moi. Vous savez lorsque nous savons être observés, mais que nous ne voulons pas faire de contact visuel avec la personne? Je dois avouer que c’était un peu gênant de se faire observer de cette façon, c’est aussi en parti pour cela que j’évitais son regard. Finalement, il détourna le regard et reporta son attention sur sa flûte, tandis qu’il me racontait sa propre expérience de la guerre. Utiliser sa musique pour blesser les autres, voilà qui doit dérouter un musicien je n’avais aucune difficulté à le croire. Je réalisai que nous avions tous deux été affectés par la guerre, bien que par différentes circonstances. Ses paroles vinrent me chercher tout particulièrement puisque je me demandais moi-même à l’époque ce qu’était la vie de shinobi. Vivre dans un silence, souffrir d’une note, agoniser d’une mélodie et s’éteindre d’une symphonie. Était-ce ce à quoi j’étais destiné? Non, il devait y avoir plus que ça. J’avais Akamori avec moi après tout. Encore une fois, je me demandai ce que je ferais sans lui.

Tout à coup, le flutiste se retourna lentement vers moi. Puis, comme s’il avait lu dans mes pensées, comme s’il lisait à travers moi en réalité, il me dit qu’il émanait de nous beaucoup de tristesse et désespoir, devinant sans difficulté que j’étais aussi un rescapé de la guerre. Avait-elle un nom cette guerre? Cela m’aiderait peut-être à savoir pourquoi j’ai failli mettre ma vie en jeu. Tout ce temps, mon regard était resté fixé sur l’Aburame, qui n’avait pas autant de chance que nous et qui n’était toujours pas réveillé. J’eus un bref rire, finit par un toussotement, avant de regarder le musicien.


- Est-ce que ça parait tant que ça?, lui dis-je avec un sourire triste.

Si j’avais un air d’enterrement, cela ne m’aurait pas étonné. Avec l’humeur que j’avais eu ces derniers temps, je devais transpirer de la tristesse et du désespoir. Pour Ryosei ou pour moi, je ne l’ignorais sur le coup, mais le musicien entama alors une nouvelle mélodie, une berceuse aussi apaisante que celle qui m’avait attiré ici. Alors que la mélodie coulait de la flûte comme une rivière, j’eus l’impression d’entendre une voix dans ma tête. Une voix qui chantait de façon… indescriptible. Alors que j’écoutais les paroles qui se déversaient dans mon esprit, ignorant d’où elle venait, ma vision commença soudainement à se brouiller. Je réalisai alors que c’étaient des larmes qui me montaient aux yeux qui embrouillaient ma vision ainsi. Détournant vivement le regard dans la direction opposé au joueur de flûte, je clignai rapidement les yeux afin de les faire disparaître. La musique s’éteignit alors, tandis que la voix dans ma tête se disparaissait lentement, et il éloigna la flûte de sa bouche.

Il m’observa quelques secondes, à la différence que cette fois-ci je soutins son regard. Il devait sûrement voir mes yeux encore embués, mais je m’en fichais. C’est là que j’appris que la chanson m’avait été destinée, ce qui fit apparaître un large sourire sur mon visage. C’était le moins qu’il pouvait fait pour un ami de Ryosei, il devait sans doute être très proche de l’Aburame. Malgré l’état de ce dernier, j’étais heureux de savoir qu’il avait des gens sur qui il pouvait compter. Je m’empressai aussitôt de remercier le musicien pour la dédicace.


- Votre musique est vraiment incroyable, je dois vous le dire. J’en restai là, étant un peu gêné de lui raconter que j’avais entendu des paroles dans ma tête avec la mélodie et que ces paroles m’avait redonné un peu d’espoir de remonter la pente. J’aimerais vous remercier proprement, mais j’ignore qui je dois remercier… Moi c’est Takeo, du clan Inuzuka, et mon partenaire ici présent est Akamori.

Je voulais lui donner toute ma gratitude, sa chanson avait apaisé mes craintes et des incertitudes, insufflant en moi l’espoir que tout allait s’arranger. Toutefois, je n’avais aucune idée de qui ce flutiste était, même pas son nom. Je savais qu’il était un shinobi de Konoha, certes, mais cela ne me disait pas grande chose sur qui il était. J’avais donc commencer par donner le mien, cela l’inciterait à donner le sien.
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Message(#) Sujet: Re: Le mal de la guerre [Ryosei& Takeo] Le mal de la guerre [Ryosei& Takeo] EmptySam 15 Fév 2014 - 23:11

Cette voix me hantait. Une parole étouffée, sinistre, qui résonnait continuellement dans ma tête, durant tout mon sommeil. Une voix à m’en glacer le sang, mais qui m’avait pourtant incité à persévérer… Et à aggraver mon cas. En rêve me revenait sans cesse ce combat, cette défaite. Je préfèrerais l’oublier à tout jamais, mais cela m’était tout bonnement impossible. Il n’y avait rien à faire, ce rêve me hantait, et cette voix revenait toujours. D’où venait-elle ? Mon for intérieur ? Ce serait la seule explication possible après tout… Mais à quoi bon ? Pourquoi je cracherai moi-même sur mon propre niveau ? Malheureusement, dans cet état-là, je n’étais pas en mesure d’apporter une réponse valable, étant condamné à revivre continuellement mes dernières minutes d’éveil, à tel point que j’avais l’impression de ressentir à nouveau les flammes m’assaillirent, avant que je ne perde connaissance.

Je ne sais pas ce qui se passe après, et maintenant. Je n’avais aucune idée de ce qu’il m’était arrivé ensuite… Et de ce que je suis maintenant. Mort ? Ce serait peu probable… Au travers de la douleur que je ressens –malheureusement- toujours, je pouvais presque affirmer que j’étais toujours en vie. Peut-être juste un grand repos, qui n’était pas très reposant en soi. Plutôt angoissant, éprouvant, douloureux... Je ne voulais qu’une chose : émerger. Bien que je redoutais de voir ce qu’il m’était arrivé entre temps… Capturé ? Laissé pour mort ? Impossible d’y répondre. J’étais dans l’ignorance totale, je subissais davantage. Vivement que ce calvaire se finisse, s’il se finit un jour, bien entendu.


*Faible… *


Et voilà. Une nouvelle fois, cette voix me revenait… Cependant, elle me semblait de plus en plus distante. Etrangement, c’était le cas. Etait-ce un bon signe ? Ou bien le contraire ? Une nouvelle question à laquelle je n’étais en mesure d’apporter aucune réponse. À la place, je percevais quelque chose d’autre. Une faible mélodie qui m’était familière. Des faibles voix qui l’étaient également. Mais malgré cette familiarité, il m’était difficile de les identifier. Je les entendais, sans vraiment les entendre. C’était comme des sons en fond. Mais, petit à petit, à l’inverse de la sinistre voix inconnue, ces sons de fond devenaient de plus en plus audibles. Je pense savoir... Non, je sais.



- Rin ? Et… Takeo ? C’est bien vous… ?


Je n’étais pas encore complètement sorti de mon sommeil. Je commençais à peine à émerger. Difficilement, j’ouvris les yeux. Je ne voyais pas grand-chose, tout était flou, et la lumière m’aveuglait durant quelques instants. Clignant des yeux, comme pour essayer de retrouver une vision correcte, je les regardais. Oui, c’était bel et bien eux, je ne m’étais pas trompé. Il semblait bien que je les ai coupés en pleine conversation… Espérons qu’ils ne m’en tiennent pas rigueur. J’ai pu aussi voir qu’Akamori était également avec eux. C’est plutôt logique après tout, je le voyais mal se retrouver sans l’Inuzuka. J’étais content de les voir là, même si je ne savais pas vraiment ce qu’il se passait… Néanmoins, c’est quelque chose d’autre qui me préoccupa tout d’abord : ils semblaient blessés, et pas vraiment en forme. Non, vraiment pas.


- Que… Qu’est-ce qui vous est arrivés… ? Et qu’est-ce que vous faites ici ?


Ce n’est seulement qu’après m’être redressé, peut-être un peu trop brutalement, que je réalisai que je souffrais également. On ne m’avait pas raté… Seulement, ce coup-ci, la douleur était bien réelle. Je pouvais enfin voir dans quel état j’étais, où j’étais… Plusieurs brûlures, et dans un lit d’hôpital, avec quelques engins bizarres sur moi, dont seuls les médecins en avaient le secret… Une nouvelle mélodie s’installa dans la salle, bien moins harmonieuse : le claquement de mes dents. Si le reste de mon corps faisait du bruit à chaque tremblement, il y aurait cependant un boucan dans cette chambre d’hôpital, qui me semblait destinée.


- Je… Je n’aime pas les hôpitaux… Brr…


Et pourtant, ça ne m’étonnerait pas que j’y ai le droit pour encore quelques jours.


Spoiler:
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Message(#) Sujet: Re: Le mal de la guerre [Ryosei& Takeo] Le mal de la guerre [Ryosei& Takeo] EmptyDim 16 Fév 2014 - 10:30

Je regarde le Maître chien... Ses yeux brille légèrement. Aurai-je réussi à combler le vide dans son cœur ? C'est peut-être le cas... Je suis heureux, vraiment, et mon visage dessine un léger sourire. L'atmosphère de tristesse autour de l'ami de Ryosei se dissipe, laissant une belle aura : Celle de l'espoir.

- Votre musique est vraiment incroyable, je dois vous le dire.  J’aimerais vous remercier proprement, mais j’ignore qui je dois remercier… Moi c’est Takeo, du clan Inuzuka, et mon partenaire ici présent est Akamori.

« Ao Rin, enchanté vous deux. » Je souris légèrement « Merci de votre compliment, cela me va droit au cœur, et puis je ne peux laisser des personnes de mon village dans un tel désespoir... »

Et c'était une parole sincère. Je ne savais pas trop comment réagir aux compliments. Généralement, je remercie la personne... Je crois que c'est la meilleurs solution. D'autant plus que je ne peux laisser une personne souffrir autant sans rien faire. Après tout, j'avais reçu un don... C'étais à moi de l'utiliser comme je le souhaite, non ?

Toujours l'oreille tendue sur la respiration de Ryosei, je sens qu'elle change. Je me tourne vers lui, le regard pleins d'espoir.

« Ryosei ? »


- Rin ? Et… Takeo ? C’est bien vous… ?

Je le vois ouvrir difficilement les yeux, et sortir de son profond sommeil. S'adaptant peu à peu à la lumière, je ne peux m'empêcher de sourire. Il avait la vue sur mon torse bandé, signe de côte brisées, et autre contusion, dû à mon précédent combat. Pourquoi ? Car je ne porte rien d'autre qu'une large veste bleu sur mes épaules... Au reste, je ne peux rien avoir sur le dos. Car non seulement cela réveille mes blessures, au risque de les re-ouvrir, et je ressens une terrible douleur pendant l'acte... Mais en plus, on doit changer mes bandages assez régulièrement. Et je n'éprouve aucun avantage à cela, ma veste me conviens parfaitement.

« C'est bien nous Ryosei... Tu nous reviens enfin... Tu auras fait un bon petit dodo... Et une belle frayeur ! »

Dès son premier regard, je le sens... Il s'inquiète pour nous. Et en plus il se redresse et se met à claquer des dents presque instantanément ! Je me précipite vers lui, me levant assez brusquement. La douleur se réveille au niveau de mon bassin, et ma veste tombe, laissant l'autre Shinobi voir l'étendu de mes blessures. J'ignore ce qu'il se passe, et ré-installe Ryosei, le borde avec une certaine délicatesse propre aux musiciens, bien que serrant les dents pour ne pas succomber à la douleur.

« Hé ! Ménage-toi ! Ne te lève pas aussi brusquement, tu peux très bien nous parler allongé tu sais... Et puis regarde toi, tu trembles comme une feuille... Alors pas bouger ! » dis-je d'un air assez sérieux... Ryosei comprendrai rapidement, avec ça, qu'il vaut mieux pas me contrarier quand je prend un ton aussi calme et autoritaire... Comme avec les enfants de l'autre fois.

- Que… Qu’est-ce qui vous est arrivés… ? Et qu’est-ce que vous faites ici ?

« Un duel avec Jônin de Kiri, à la frontière entre Hi et Yu no Kuni. Malheureusement, je n'ai pas pu revenir indemme... » En entendant Jônin, Ryosei écarquille les yeux... Oui, ça doit surprendre, mais j'ai réussi à sortir vivant d'un duel avec un Jônin. « Ne t'inquiète pas... Je vais bien. J'ai seulement eu quelques côtes brisées, la mâchoire déboîtée et un shuriken entre les côtes... Mais je n'ai plus de soucis pour manger, ni de blessures vraiment grave tu vois. Il n'y a plus que les côtes qui doivent cicatriser, c'est tout. »

Je souris, bien que je serre les dents. Des gouttes de sueur coulent sur mon visage, me trahissant totalement. En vérité, je tiens à peine debout, et mes côtes me lancent des violents spasmes de douleurs, donc non, ça ne va pas bien. Mais vu l'état de Ryosei, je pense que je m'en tire assez bien pour un Genin venant d'affronter un Jônin en combat singulier.

- Je… Je n’aime pas les hôpitaux… Brr… 

« Tu vas devoir t'y habituer... Vu ton état ! » Je me rassois assez rapidement, la douleur devenant un peu trop vive à mon goût. « Et puis je te tiendrai compagnie... Ce n'est pas comme si j'allais vraiment pouvoir sortir rapidement de l'hôpital, tu vois ! » Je ris un peu, pour détendre l'atmosphère, et me tourne vers Takeo... « Et puis si tu veux rester avec nous... Je crois qu'on ne sera pas envoyés pour faire des missions, vu nos états respectifs ! Et comme on dit, plus on est de fou, plus on ris.»

Oui... Sauf que rire est un luxe douloureux actuellement.
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Message(#) Sujet: Re: Le mal de la guerre [Ryosei& Takeo] Le mal de la guerre [Ryosei& Takeo] EmptyMer 26 Fév 2014 - 21:08

Ao Rin, tel était le nom de celui qui avait su me redonner de l’espoir où même moi j’avais commencé à la perdre de vue. Je pouvais enfin mettre un nom sur mon sauveur, car c’était un peu ce qu’il était. Sans sa musique, sans le morceau qu’il venait de jouer, je n’aurais pas cette paix qui m’habitait à cet instant-là. Il me remercia pour le compliment, mais après un raclement de gorge – l’émotion l’avait enrouée – je lui fis comprendre que c’était la moindre des choses. Sûrement le savait-il déjà, mais sa musique avait quelque chose de… particulier. Il m’était impossible de le décrire, mais je savais que ce n’était pas tous les musiciens qui avaient été capable de me faire entendre une chanson dans ma tête. Il y avait plus derrière ce joueur de flute, mais je n’ai pas pressé de le savoir. Alors qu’avant je me serais empressé de le bombarder de question, je ressentais alors aucune envie de me presser. J’étais simplement bien, et je voulais que cela dure.

Même si cela ne dura pas aussi longtemps que je l’aurais espéré, je fus néanmoins extrêmement soulagé lorsque Rin-kun se jeta sur Ryosei comme s’il était sur le point de se réveiller. Pourtant, son expression restait inchangée, il était toujours dans cette torpeur régénératrice, du moins je l’espérais. C’est alors que je vis ses lèvres bougés. Il n’avait pas parlé assez fort et j’étais trop loin pour comprendre ce qu’il avait dit, mais cela ne changeait rien au fait qu’il avait bel et bien parlé. Sans attendre un instant de plus, Aka et moi nous précipitâmes vers le lit de l’Aburame, juste à temps pour le voir ouvrir les yeux. Cela fut laborieux au début, mais ses paupières finirent par s’habituer et alterna son regard entre les trois visiteurs qu’il avait. Entre temps, Rin répondit à ce que Ryosei devait lui avoir dit lorsqu’il venait tout juste de se réveiller et j’acquiesçai vigoureusement lorsqu’il mentionna la frayeur qu’il avait eu.


- C’était angoissant de te regarder comme ça, sans savoir quand tu allais revenir…!

Je ne m’étalai pas plus, ayant été dans une situation semblable il n’y avait pas si longtemps. Mais avant même de nous répondre, je remarquai le regard furtif qu’il avait fait en direction de mes bandages. Presque imperceptible, je l’avais tout de même vu baisser le regard vers l’état dans lequel j’étais. Sans réaliser son propre état, il se redressa alors rapidement sur son lit, provoquant une réaction immédiate autant de la part de Rin que de ma part. D’un même mouvement, nous le forçâmes à se recoucher alors que le musicien le bordait avec une couverture supplémentaire, puisqu’il semblait frigorifié comme il le fit remarquer. Regardant autour de nous, je me dirigeai vers l’élément chauffant, qui était supposé chauffer la chambre, et lui donnai quelques légers coups pour le faire réagir, comme si cela allait changer quoi que ce soit. Un gros « clong » me fit réaliser le contraire et j’eus l’impression que le chauffage allait bientôt reprendre.

- Voilà qui devrait résoudre notre problème de chauffage, dis-je avec un sourire.

L’Aburame retrouva finalement la parole et nous demanda respectivement ce qui nous était arrivé pour que nous nous retrouvâmes dans un tel état. J’écarquillai les yeux lorsque j’appris que le musicien s’était frotté à un Jônin, seul qui plus de ce que je pouvais comprendre, du village de la Brume Sanglante. J’ignorais quel rang il était, puisque lorsqu’on est shinobi l’âge importe peu, mais je savais que pour n’importe quel shinobi c’était un exploit. Même s’il rassura le genin qu’il s’en tirait bien, sa liste de blessure disait tout le contraire. Des côtes brisées, de multiples blessures de shurikens… Je me retins toutefois de tout commentaire, ne voulant pas inquiéter Ryosei alors qu’il venait tout juste de se réveiller. Je pouvais voir de la dont ils agissaient ensemble qu’ils étaient assez proches, ou du moins se connaissaient plus que sur la base de simple connaissance. Il lui sourit, mais je vois bien qu’il peine à rester debout. Faisant lentement le tour du lit, je leur racontai à mon tour ce qui m’était arrivé.


- Quant à moi, je me suis retrouvé seul… enfin nous nous sommes retrouvés contre deux shinobis en même temps. Comme Rin, j’ai réussi à battre en retraite sans pour autant réussir à ne pas me ramener quelques blessures de guerre.

Tandis qu’on le mettait au parfum de nos mésaventures, il avait l’air de lui-même réaliser dans l’état qu’il était. Il se regarda sous ses couvertures, sûrement pour y retrouver multitude de bandages. Pas heureux de ce qu’il avait vu à coup sûr, il se replaça dans ses couvertures tout en leur partageant son aversion des hopitaux, seulement pour se faire rabrouer gentiment par son copain qu’il n’aurait pas le choix de s’y faire puisqu’il resterait là pour un certain temps encore. Cette remarque me fit sourire, nous étions pas mal tous dans le même état alors, et m’empressai d’aider Rin-kun alors qu’il grimaçait tandis qu’il se laissait tomber dans le siège au chevet du lit. Ses blessures étaient plus graves qu’il ne les laissait entendre, réalisai-je alors. Puis, levant le regard vers moi, il m’invita à rester avec eux, se doutant qu’on ne retournerait pas en mission avant un bon moment.

- Ça serait avec plaisir, je crois que nous sommes tous dans le même bateau sur ce coup-ci, commençai-je, portant mon regard sur le musicien pour lui faire comprendre que lui aussi devait se ménager. Et puis, je préfère largement passer du temps avec vous que de le passer à broyer du noir seul dans ma chambre.

Je me tus un instant, ce n’était pas vraiment le genre d’expérience que je voulais partager avec de nouvelles rencontres. Enfin, je connaissais déjà Ryosei-kun, mais seulement l’espace d’une mission. J’ignorais tout de l’opinion qu’il s’était fait de moi, je ne voulais pas lui débiter n’importe quoi. Comment mieux éviter de parler de soi que de parler des autres? Je décidai donc de lancer la conversation.

- Vous avez l’air de bien vous connaître… Ca fait longtemps que vous vous connaissez?

Peut-être se demandait-il comment j’avais fait pour m’en rendre compte, mais disons que je m’y connais dans ce domaine. Avec le temps que je passe avec Akamori, je peux reconnaître les fortes relations lorsque j’en vois. Ce n’était qu’une hypothèse de ma part qu’il se connaissait depuis longtemps, parce qu’en général ce genre de lien est créé avec le temps, mais quand je me regardais avec Tenshi-kun je me disais que le contraire pouvait tout aussi bien être possible.
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Message(#) Sujet: Re: Le mal de la guerre [Ryosei& Takeo] Le mal de la guerre [Ryosei& Takeo] EmptyVen 28 Fév 2014 - 3:33

- Désolé de vous avoir inquiété… !


Je dois avouer que j’ai été un peu gêné d’apprendre qu’ils se sont inquiétés de mon état. Dans un sens, même s’il peut paraître égoïste, ça me fait plaisir de savoir qu’il y avait des gens pour qui j’importais un minimum, et que j’étais enfin sorti de ce calvaire. Mais d’un autre côté, je m’en voulais. Les inquiéter était la dernière chose que j’aurais souhaitée, et c’est pourtant ce que j’ai fait… Si j’avais su, je me serais arrangé pour me réveiller bien plus tôt. Mais bon, impossible de rectifier ce tir dès à présent, il fallait faire avec.

Un mouvement bien trop brutal avait donc provoqué une réaction immédiate de mon corps blessé, qui réclamait le calme et le repos. Mes deux amis s’étaient empressés pour me réinstaller dans mon lit d’hôpital. Une frayeur en plus… ? Décidément, je les enchaine. Tandis que Rin m’ordonna de rester couché, Takeo s’était presque battu avec le chauffage pour qu’il puisse nous réchauffer. C’est vrai qu’il faisait un peu frais dans cette chambre, même si ce n’était pas vraiment la cause de mes tremblements.


- Ce n’est pas ça… Je ne me sens pas très bien ici… Mais merci, et promis je ne vais plus tenter de me lever…


Je réalisai bien vite que j’allais devoir supporter cette situation pour un moment encore. Ce n’est pas demain la veille que je sortirai de cette prison.

Tour à tour, ils racontèrent ce qui leur était arrivé. Après tout, nous étions tous les trois blessés, et pas qu’un peu. Bien que je me sois réveillé plus tardivement, leurs blessures n’avaient pas l’air anodines pour autant. Ça m’en faisait limite mal au cœur pour eux. Néanmoins, quelque chose eu l’effet comme d’un électrochoc, à tel point que j’avais presque l’impression que ça allait raviver mes blessures. Même deux chocs.
Tout d’abord, le premier : Rin s’en serait sorti face à un Jônin de Kiri ?! Pourtant, ce n’était qu’un Genin, tout comme moi… C’est impensable ! Mon adversaire semblait être de mon niveau, et voilà dans quel état je suis maintenant. Il ne paye pas de mine, mais il cache très bien son jeu celui-là… Ça m’en fait limite peur. Cependant, malgré mon état, je pouvais voir que ses blessures étaient plus graves qu’il ne voulait bien le dire. On ne me l’a fait pas à moi… Mais je ne vais rien dire là-dessus, il ne voulait peut-être pas m’inquiéter après tout…
La seconde chose m’ayant assez choqué, c’était le récit de l’Inuzuka. Etant plus gradé, la chose me surprit tout de même moins, mais lui et Akamori s’en serait sorti contre deux adversaires à la fois ? Impressionnant… Il faut dire que je n’ai vu que ses capacités au travers d’une mission plutôt simple pour lui, et j’ignore donc de quoi il est capable en situation réelle. Je pense en avoir un aperçu maintenant, leur me semblait bien plus redoutable que ce que je m’étais imaginé. Néanmoins, eux aussi n’en étaient pas sortis indemnes.

C’était impressionnant, et ils ont bien du voir à ma tête que j’ai été impressionné, à la fois pour l’un et pour l’autre. À tel point que je ne savais pas vraiment si je me sentirais capable de leur expliquer comment j’en étais arrivé là, quant à moi, et que je n’ai su quoi dire de leurs prestations... Mon récit serait bien moins héroïque que le leur, voire même assez humiliant pour moi. Bah… C’était la moindre des choses, étant donné que je leur ai demandé.


- Haha… Je suis content que vous vous en soyez mieux sorti que moi. De mon côté, je me suis retrouvé avec un Kumojin, et nous sommes tombés sur deux adversaires. Je n’en ai eu qu’un seul à combattre, et il était de mon devoir de le mettre hors d’état de nuire… Mais j’ai rapidement perdu tous mes moyens, et je n’ai pu qu’offrir que très peu de résistance… J’ai paniqué, et…


Laissant un court silence, je repris.


- … Et voilà le résultat.


Les dernières images que je revoyais représentaient un torrent de flammes me consumer. Mes blessures allaient plutôt bien avec ça en tout cas.

En tout cas, comme le disait si bien Rin : je n’étais pas prêt de sortir d’ici. Eux non plus apparemment. Ils s’étaient même engagés pour qu’on reste tous les trois ensembles, en attendant que ça passe. Ma foi, je ne vais pas refuser non plus !


- Merci les amis, ça me fait plaisir… !


Là pour le coup, ça me faisait plus plaisir qu’autre chose. À eux aussi apparemment. Takeo avait mentionné qu’il préférait rester avec nous au lieu de broyer du noir dans sa chambre. Lui aussi ne serait pas fier de son combat ? Ou c’était autre chose ? J’aimerais le lui demander, mais il enchaîne tout de suite avec une question. Il souhaitait savoir si ça faisait longtemps qu’on se connaissait Rin et moi. Il ne se trompait pas lorsqu’il affirmait qu’on se connaissait plutôt bien. C’est vrai quoi. Même s’il y a sûrement des choses que nous ignorons l’un de l’autre, il est clair qu’on se connaissait plutôt bien. Après, cela ne faisait pas très longtemps pour autant… Je ne saurais lui apporter une date précise cependant.


- Hm… On s’est connus un peu avant les premières batailles de cette guerre. Ça ne fait pas très longtemps, c’est sûr, mais… Je pense que je peux le considérer un peu comme un grand-frère, sur lequel je sais que je peux compter.


J’ignorais si c’était un sentiment partagé, mais ça m’était bien égal. À vrai dire, avant que l’Inuzuka ne pose cette question, je n’avais jamais vu la chose sous cet angle-là. C’est arrivé si spontanément, au vu de la situation peut-être, mais je le pensais sincèrement. Je lui souriais, entre deux grimaces qui étaient dues à la douleur que provoquaient mes blessures. À croire que je ne m’en sortirais jamais.

Après quelques instants, je pensais à quelque chose. En parlant de liens comme ceux-ci… Quelque chose me chagrinait, ou plutôt m’intriguait. Le moment était peut-être mal choisi pour ça, mais j’avais besoin de savoir quelque chose… Bien que je connaissais pertinemment la réponse. Je ne voyais pas l’intérêt de la poser, mais bon. Les regardant tous les trois, même si je ne pense pas qu’Akamori me répondra, je leur demandais ce que je voulais savoir.


- J’y pense… Vous savez si un membre de mon clan est passé me voir durant mon sommeil ?


Ce n’était qu’une simple question, histoire de savoir. Mais comme je l’ai déjà dit, je pensais connaître la réponse… Cela m’étonnerait fortement qu’un Aburame ait fait le déplacement. Je ne vois pas qui ça pourrait être sinon…
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Message(#) Sujet: Re: Le mal de la guerre [Ryosei& Takeo] Le mal de la guerre [Ryosei& Takeo] EmptyDim 2 Mar 2014 - 16:12

- Haha… Je suis content que vous vous en soyez mieux sorti que moi. De mon côté, je me suis retrouvé avec un Kumojin, et nous sommes tombés sur deux adversaires. Je n’en ai eu qu’un seul à combattre, et il était de mon devoir de le mettre hors d’état de nuire… Mais j’ai rapidement perdu tous mes moyens, et je n’ai pu qu’offrir que très peu de résistance… J’ai paniqué, et… Et voilà le résultat.

Ce qui confirme aussi que Ryosei n'est pas vraiment taillé pour la guerre. A tout les coup, je suis sûr qu'il c'est retenu. Alors que dans une guerre, il ne faut pas ce retenir... Personnellement, j'avais tout donné. Après tout, c'était un combat pour ma vie... Mais Samui Kakeshuou, mon adversaire, m'avait aussi appris quelque chose d'important. Le contrôle de mon impulsivité. La réflexion. Car il était vrai que si nous avions discuté avant de nous battre, alors la sortie ne serai certainement pas la même. Mais c'est une bonne leçon malgrès tout...


- Vous avez l’air de bien vous connaître… Ca fait longtemps que vous vous connaissez ? 
- Hm… On s’est connus un peu avant les premières batailles de cette guerre. Ça ne fait pas très longtemps, c’est sûr, mais… Je pense que je peux le considérer un peu comme un grand-frère, sur lequel je sais que je peux compter. 


Bonne question. A vrai dire, pour moi cela fait certainement une grande partie de ma vie... Pour Ryosei, cela doit faire beaucoup moins de temps. Pour preuve, sa réponse... D'ailleurs, elle me touche énormément. Moi, un grand-frère ? C'est vrai que, en y repensant, je considère Ryosei comme un frère... Un petit frère, vu son âge. Après tout, il a rapidement pris une grande place dans ma vie...

« Au vu de mon état, je dois dire que le temps n'a pas une grande signification ! » Je ris un peu... Aïe, sa fais mal « Mais sinon, pour moi, cela fait déjà longtemps. C'est un peu pareils, comme si c'était mon frère » Je souris... Mes entrailles me font terriblement mal...

- J’y pense… Vous savez si un membre de mon clan est passé me voir durant mon sommeil ?

La question me fit rapidement perdre mon sourire... J'étais là depuis son arrivé à l'hôpital, et... Personne n'étais venu le voir, mis à part le personnel médical et moi-même. C'était une terrible vérité que j'aurai préféré ne pas lui avouer... Mais maintenant qu'il pose la question, je ne crois pas avoir le droit de reculer.

Je me relève dans un effort dépassant les facultés humaines, à la seule force de ma volonté. Car oui, j'ai signé une dérogation pour que l'on me laisse tranquille, et me mouvoir comme je le souhaite. Après quoi, j'avance vers Ryosei et m'assois sur son lit, faisant attention à ne pas le déranger, et pose ma main sur la sienne, tout en prenant un ton extrêmement doux et apaisant... Laissant deviner ma réponse...

« Ryosei... » dis-je dans un sourire compatissant... « Tu sais... La guerre n'est pas l'idéal pour prendre le temps de voir quelqu'un de proche à l'hôpital... Ils sont des Shinobi... Ils doivent être en mission... Ou hors du pays... » je lui souris, essayant de relativiser minablement la chose. « Si tu veux tout savoir, je n'ai pas reçu de visite non plus, et dès que tu fut amené à l'hôpital, je suis venu et j'ai camper dans ta chambre... J'espère que tu ne m'en veux pas... »


Je veux vraiment pas qu'il soit triste...
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Message(#) Sujet: Re: Le mal de la guerre [Ryosei& Takeo] Le mal de la guerre [Ryosei& Takeo] EmptyMer 5 Mar 2014 - 21:37

Malgré mes efforts avec le chauffage, ce n’était toutefois pas la température qui faisait trembler Ryosei-kun. Comme je l’appris, il n’était simplement pas à l’aise dans les endroits comme les hôpitaux. J’acquiesçai, comprenant facilement les raisons de son malaise, mais espérai quand même que mon intervention allait apporter un certain réconfort à notre groupe. Je devais avouer que même moi je commençais à sentir une petite fraîcheur dans la pièce. Nous parlâmes alors de nos expériences respectives, commençant par Rin qui s’avéra être sorti d’un combat seul contre un Jônin. Pas indemne, peut-être, mais quand même; on parle ici d’un Jônin. Ce jeune musicien cachait très bien son jeu, jamais je ne me serais douté qu’il était de la trempe à pouvoir se frotter aux Jônins. Je décidai alors de poursuivre, racontant aux deux autres blessés notre deux contre deux à Aka et moi. S’ils parurent étonnés, voire impressionnés, cela ne m’empêchait pas de m’en vouloir un peu; les choses seraient sans aucun doute différentes si j’avais réussi la tâche qu’on m’avait donné. D’un autre côté, je n’aurais jamais rencontré Rin-kun.

C’est justement ce dernier qui proposa qu’on nous restâmes tous les trois ensemble le temps que nous guérissions. Qu’aurais-je pu demander de mieux? J’acceptai aussitôt son offre, restant vague sur mes raisons. Si je voulais reprendre de l’aplomb, je devais arrêter de me morfondre seul dans ma chambre. Qui de mieux qu’un musicien particulièrement doué et celui que j’avais considéré comme mon protégé l’espace d’une mission. Sans le vouloir, ce sentiment m’envahissait de nouveau alors qu’il nous remercia tous les deux. C’est là que je réalisai qu’il n’avait plus besoin de mon aide, puisque là, devant mes yeux, je voyais cette même relation entre les deux shinobis. Alors il s’était trouvé quelqu’un pour lui montrer sa voie… c’était bien ainsi, je n’allais pas rompre le lien qu’ils s’étaient créés. En lieu, je m’enquis sur la nature de leur lien, leur demandant la durée de leur relation. Avant que cette guerre commence, cela paraissait si loin. Pourtant, cela ne faisait même pas un an. L’Aburame reconnaissait que c’était court, mais leur lien semblait assez fort pour que ce dernier le considère comme un frère. Jetant un regard discret vers mon ninken, je vis que ce dernier me fixait également. D’un clin d’œil complice, nous reportâmes notre attention au duo alors que Rin corroborait les dires de Ryosei, le considérant lui aussi comme un frère.


- Je comprends…, dis-je simplement en grattant le dessus du crâne d’Aka avec un sourire aux lèvres.

Toujours avoir quelqu’un sur qui compter, je pouvais totalement les comprendre. J’étais heureux qu’ils soient capablse d’éprouver un tel lien. Il m’arrivait de penser à ce que je serais sans Akamori, et franchement cela me faisait peur. Depuis le temps qu’il était avec moi, je ne m’imaginais simplement pas sans lui. C’est alors que le jeune homme s’enquit de son clan. Il était curieux de savoir si on lui avait rendu visite, mais je voyais dans son visage qu’il s’attendait déjà à la réponse. J’haussai les épaules d’un air navré, ne pouvant pas l’aider pour cette question.


- Je suis désolé, Ryosei-kun, je ne savais même pas que tu étais rendu ici avant aujourd’hui. Je ne pourrais vraiment pas dire…

Si jamais j’avais su, je me serais empressé de le lui dire. Malheureusement, je ne connaissais pratiquement personne de son clan, à part Aburame-sensei et lui. Je vis cependant dans le changement d’expression de Rin-kun que lui savait la réponse et qu’elle n’était pas bonne. Se hissant avec difficultés hors de son siège, il alla s’installer aux côtés du jeune shinobi en lui prenant la main. Il lui expliqua alors que bien des membres de son clan étaient eux-mêmes en missions comme il l’avait été. Maigre consolation, et surtout une façon un peu indirecte de lui annoncer qu’effectivement il n’avait reçu aucune visite. Enfin, aucune à part le musicien qui ne s’était jamais éloigné de son chevet. Pour le réconforter, ce dernier lui avoua qu’il n’avait pas reçu de visite non plus.

- Et nous donc! Les seules visites que nous avions étaient celles de l’infirmière! Akamori accompagna ma plainte d’un petit geignement qui se voulait lui aussi plaintif. Bien que nous avions pu compter sur la compagnie de l’autre, ne voir aucun autre visage familier qui se préoccupait de notre état était un peu minant pour le morale. C’est aussi ce qui me poussait à rester avec eux; cela faisait du bien de voir au moins un visage familier et de faire de nouvelles rencontres.
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Message(#) Sujet: Re: Le mal de la guerre [Ryosei& Takeo] Le mal de la guerre [Ryosei& Takeo] EmptyDim 9 Mar 2014 - 22:44

Ça me fit plaisir que Rin ressentait la chose exactement comme je le pensais moi, de mon côté. Ça me touchait aussi. En peu de temps, j’ai pu me faire quelques amis qui comptaient vraiment pour moi, dont eux deux. Enfin, eux trois en comptant Akamori. Et aujourd’hui encore, je pouvais compter sur leur présence. Ou plutôt, on pouvait compter mutuellement sur la présence de l’autre. Après tout, nous étions tous dans la même galère… Tous les quatre, nous n’étions pas ressortis indemnes de ces batailles qui se sont enchaînées… Le seul point positif, c’est que nous nous en sommes tous sortis. C’est le principal après tout…

Suite à ça, j’ai voulu me renseigner sur les potentielles visites que j’ai reçues. Surtout de savoir si quelqu’un de mon clan était passé me voir à mpn chevet. Savoir ça importait beaucoup plus qu’ils ne pourraient l’imaginer. Peut-être pas comme ils le pensent, même. Ce fut tout d’abord Takeo qui me répondit, disant qu’il ne saurait pas me répondre. Je vois… Peut-être que Rin avait la réponse à ma question de son côté ? Ce n’était pas impossible, vu ce qu’il suivait… Il s’était levé, et assit sur mon lit pour me répondre, d’un air désolé.

Il tenta tant bien que mal de justifier l’absence de visite que j’ai reçue de la part de mon clan. Selon lui, en ces temps durs, ils ont enchaîné missions et batailles, et n’ont dont pas pu trouver le temps de venir me voir. Et comme il était à mes côtés depuis que je suis arrivé, il m’assurait que personne n’était venu. Ah. Bien tenté Rin, mais ça ne prend pas. Au moins, je sais la vérité. Takeo de son côté rajouta son grain de sel. Eux, de leur côté, n’avaient reçu la visite que des infirmières. Ils semblaient désolés pour moi, comme s’ils essayaient de me consoler. Seulement, ce n’est pas ça qui me dérangeait. Même, ça me fit rire. Un peu trop même.


- Ha ! Ouf ça me rassure ! Enfin non, ça ne me rassure pas que vous n’ayez reçu aucune visite, hein, mais je suis rassuré de savoir que personne de mon clan ne soit venu. C’est vrai quoi, avec un peu de chance ils n’apprendront jamais ce qu’il m’est arrivé, et ils me laisseront tranquille.


Déjà qu’ils ne me portent pas trop dans mon cœur –et c’est réciproque-, je ne tenais pas trop à ce qu’ils sachent que je me suis fait bêtement rétamer lors de mon dernier combat. J’ai pas envie d’être la risée du clan, déjà qu’ils ne portent pas beaucoup d’estime en moi…


- Entre les personnes de mon clan et moi, c’est l’amour fou, si vous voyez ce que je veux dire. Je suis bien content que personne d’entre eux ne soit venu me voir.


J’aurais quand même pu peut-être espérer une petite visite de Miko. Quoique… Peut-être pas en fait. Elle m’héberge chez elle, mais c’est tout… C’est à peine si on se calcule sinon. Tant elle n’a toujours pas remarqué mon absence, ce qui ne m’étonnerait pas. En tout cas, là tout de suite, l'ambiance n'était pas au top... J'aurais peut-être du ne pas poser cette question.


- Enfin, je ne vais pas vous embêter avec ces histoires-là… J’y pense, vous pensez qu’on peut faire un tour ? J’ai mal, mais c’est soutenable… Et je veux sortir d’ici.


Mode caprice activé. Et puis, on devait peut-être avoir des fauteuils roulants à notre disposition, non ? Ça serait cool, non ? On pourrait en faire des courses, et tout !


Spoiler:
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Message(#) Sujet: Re: Le mal de la guerre [Ryosei& Takeo] Le mal de la guerre [Ryosei& Takeo] EmptyMar 18 Mar 2014 - 20:48

Je souris au dire de Takeo... Au moins il essaye de lui remonter le moral. Assis sur le lit, je souffre en silence... A l'heure qu'il est, je devrai me coucher pour récupérer de mes blessures... Elles sont assez grave, si ce n'est trop pour les efforts que je fais actuellement... Mais je garde le sourire, je suis content d'avoir encore la force de me mouvoir.

Caressant soucieusement la main de Ryosei, je le regarde nous expliquer sa situation... C'est vrai, je ne connais que le clan Aburame de nom il faut dire, et ils n'ont pas la réputation d'être sociable... Ryosei ne semble pas trop s'entendre avec eux... Mais une petite visite ne fait pas de mal...

- Enfin, je ne vais pas vous embêter avec ces histoires-là… J’y pense, vous pensez qu’on peut faire un tour ? J’ai mal, mais c’est soutenable… Et je veux sortir d’ici.

Ahahah... Quel comique ce Ryosei... Je ne peux m'empêcher de sourire légèrement... Ah non, apparemment, il ne plaisante pas... Il a vraiment l'intention de sortir. C'est vraiment, vraiment, vraiment, tout sauf raisonnable... Est-ce qu'il a vu dans l'état où il est au moins ?

« Ryosei... Je ne crois pas que ce soit une bonne idée... » dis-je en souriant...

Non... Non... Non Ryosei. Pas ce visage là... Ne prends pas cet air déçu... Non... Non j'ai dit non ! Raaaaaah... D'accord, je vais voir ce que je peux faire... Mais vu mon état, je ne promet pas grand chose... Enfin bon... Lui souriant simplement, et sous la bonne humeur de Takeo, je commence :

« Yare Yare... » Je soupire « Je vais finir par vraiment mourir tu sais ? Enfin, je vais voir ce que je peux faire. »

Me levant lentement, je me dirige vers la sortie... Grinçant des dents pour ne pas m'effondrer sur place, je me demande moi-même où je pioche cette énergie pour encore avancer. Sortant de la chambre dans un sourire... Je ferme la porte. Derrière elle,  je souffle un grand coup, et j'avance dans le couloir... Recherchant les infermières je fais la demande.

Première réponse : Non ferme. Mais après plusieurs explications et moultes négociations, j'arrive a nous déloger un compromis. Droit de sortir, mais en fauteuils roulants, et seulement dans le jardin de l'Hôpital... Une bonne chose déjà, pour une première sortie...

Retournant dans la chambre en fauteuils roulant, j'ouvre la porte et souris à Ryosei :

« Qu'est-ce que tu fais encore au lit, tu ne voulais pas sortir toi ? »

Un grand sourire sur mes lèvres, et accompagnés par deux fauteuils roulants, et trois infirmières.
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Message(#) Sujet: Re: Le mal de la guerre [Ryosei& Takeo] Le mal de la guerre [Ryosei& Takeo] EmptyMer 19 Mar 2014 - 1:08

Ma remarque sembla faire l’effet escompté puisque les deux autres blessés esquissèrent tous deux un sourire. J’appris toutefois que, contrairement à ce que je pensais, il n’était pas déçu de ne pas avoir reçu de la visite, il s’en réjouissait. Je ne pus m’empêcher d’être surpris sur le coup. Jamais je ne m’aurais attendu qu’il soit heureux de ne pas avoir eu de nouvelles de son clan. Ses dernières paroles résonnèrent un peu plus à mes oreilles, me laissant comprendre la raison d’une telle réaction. Je réalisai alors que moi non plus je n’aurais pas voulu que mon clan sache que je n’avais pas réussi la seule tâche que l’on m’avait confié. Cette pensée ne m’avait jamais effleuré l’esprit, je me sentis soudainement moins triste de ne pas avoir reçu de visite. Qui aurait cru que ce genre de chose arriverait à me remonter le moral?

Ryosei nous parla ensuite de la relation qu’il avait son clan, que je n’envierais pas pour être honnête. En fait, j’étais triste pour le jeune Aburame; c’était quelque chose de terrible de ne pas pouvoir avoir confiance en son clan. Je ne blâmais pas, remarquez, c’était sûrement la faute de son clan. D’un autre côté, il semblait bien leur rendre la monnaie de leur pièce. Je n’avais peut-être pas de contact avec eux, mais au moins je savais que je pouvais compter sur mon clan. Je me gardai donc de parler de mon clan, surtout que le clan Inuzuka est réputé pour être soudé comme une vraie meute. Je ne voulais pas les assommer avec mon esprit clanique qu’ils ne semblaient pas partager. Nous changeâmes alors de sujet, à mon grand soulagement – pas que je trouvais cela ennuyant comme il semblait le croire – en évoquant la possibilité de sortir se promener. J’arquai un sourcil devant la requête. Il venait à peine de se réveiller de son coma et il voulait déjà aller se promener? Même moi j’avais été un peu plus patient que ça! Rin semblait être du même avis que moi, mais ne put résister au regard suppliant du jeune shinobi. Découragé, il partit en claudiquant vers le corridor et referma la porte derrière lui. Je ne sais pas ce qui m’empêcha d’aller l’aider, le simple fait de marcher lui apparaissait pénible. Me retournant vers Ryosei, je lui souris.


- Avec quoi penses-tu qu’il va revenir?

Ne connaissant pas encore Rin-kun très bien, j’ignorais ce dont il serait capable. Allait-il vraiment être capable de leur négocier quoi que ce soit dans l’état qu’il était lui-même? Nous attendîmes quelques minutes avant que finalement j’entende la porte s’ouvrir devant un Rin en fauteuil roulant, accompagné non seulement d’un autre fauteuil pour Ryosei, mais aussi de trois infirmières pour leur tenir compagnie. Là il parlait! Demandant à Ryosei ce qu’il attendait, je me précipitai aux côtés de l’Aburame pour l’aider jusqu’à son fauteuil. Il avait passé je ne savais combien de jours alité, c’était normal qu’il ait un peu de difficulté à marche correctement. Puis, notre petit groupe fin prêt à partir, nous quittâmes la salle tandis que le musicien nous informait de l’entente qu’il avait réussi à faire. Les jardins de l’hôpital, pas trop mal. Sûrement un peu frisquet pour la saison, mais l’air frais nous fera tous du bien.

Nous fera du bien, certes, mais je ne pus retenir un frisson lorsque nous arrivâmes finalement dans les jardins, qui avait été habilement aménagé pour le temps de l’année. Toutes les plantes n’ont pas les mêmes périodes de floraison, même que certaines survivaient tout l’hiver, alors le personnel de l’hôpital s’arrangeait pour que leur jardin soit toujours en floraison, peu importe la saison. Je collai mon ninken afin d’aller chercher un peu de chaleur de sa fourrure et respirai un bon coup. L’air sec et froid me fit aussitôt tousser. Je repris une autre bonne respiration, inspirant cette fois-ci un peu plus lentement.


- Rien de mieux que le grand air pour guérir! C’était ce que mes grands-parents n’arrêtaient pas de me dire quand j’étais jeune.

Un vieux remède de grand-mère me direz-vous, je peux vous jurer que ça l’a toujours marché avec moi. Bien sûr, c’est si on prend les paroles de mes grands-parents dans un sens plus figuré; cela ne m’avait jamais rien donné de resté cloîtré à l’intérieur.
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Message(#) Sujet: Re: Le mal de la guerre [Ryosei& Takeo] Le mal de la guerre [Ryosei& Takeo] EmptyDim 6 Avr 2014 - 22:39

Vu la tête qu’il tire, je pense avoir gagné.

Ah bah oui, bingo. Je vais pouvoir sortir. Même si mes deux amis n’avaient pas l’air très partant, ma petite bouille d’enfant capricieux déçu a eu raison d’eux. Enfin, surtout de Rin, qui comptait voir ce qu’il pouvait faire pour satisfaire ma volonté de sortir.


- Mais non, tu ne vas pas en mourir ! Haha !


Je le vis donc se lever, difficilement, et se diriger vers la sortie. C’est vrai qu’il n’a pas l’air en si bon état qu’il ne voulait le faire croire… La porte se referma.


- Enfin… J’espère… !


C’est vrai que de le voir partir ainsi m’a un peu inquiété… Raaah. Mais non. Je lui faisais entièrement confiance, il était bien plus robuste que ça. Ce n’est pas en se levant quelques minutes qu’il va nous claquer entre les doigts… Quand même quoi ! En tout cas, je souriais, satisfait de ce qu’il venait de se passer. J’avais besoin de prendre l’air. Apparemment, ça fait quatre jours que je dors dans ce même lit… C’est beaucoup trop ! Même si ça fait seulement quelques dizaines de minutes que j’ai réalisé ça. Et puis, après tout, je n’ai jamais pu supporter les hôpitaux. C’est plus fort que moi. Non pas que ça me fait flipper, mais… Si, en fait c’est ça.

L’Inuzuka, qui était resté avec moi, me demanda si j’avais une idée de ce avec quoi il allait revenir. Hm…


- J’ai espoir qu’il nous trouve des fauteuils roulants, ou quelque chose dans le genre… Il doit être parti chercher quelque chose dans ce genre-là. Imagine un peu ! Avec ça, on pourrait même se faire des courses à l’extérieur ! Ça serait génial !


Sourire espiègle au visage, j’imaginais la scène. Ce serait tellement bien… Tellement mieux que de rester enfermés à l’intérieur, sans ne pouvoir bouger le moindre petit doigt sans souffrir.


- Et au pire des cas, je monterais sur le dos d’Akamori. Tu m’y autorises ?


J’eus un petit rire, en imaginant une nouvelle fois la scène. Ce serait encore meilleur qu’un fauteuil roulant ! Mais bon, je savais bien que ce n’était pas possible. Lui aussi avait besoin de repos, et n’avait pas à supporter mon poids sur son dos… !


- Non, je plaisante. T’en fais pas, et… Ah !


Coupé dans ma réplique, je vis la porte s’ouvrir, laissant apparaître Rin sur un fauteuil roulant, comme je l’avais espéré ! Il était accompagné de trois infirmières, qui apportaient elles aussi deux fauteuils. Oh ! Lui de droite, il est pour moi ! Il me paraît plus propre. Désolé pour eux.


- Ow ! Exactement comme je voulais… Merci beaucoup Rin... J’arrive !


Heureusement pour moi, Takeo s’était dépêché de venir m’aider à me lever, et à m’emmener jusqu’à mon fauteuil. Sinon, j’aurais eu la mauvaise manie sous l’excitation de me ruer jusqu’à lui pour m’y installer… Dans mon état, ça ne m’aurait vraiment pas aidé. Heureusement qu’il a réfléchit pour moi, sinon je ramperais par terre de douleur… Et mes espoirs de sortir se seraient aussitôt envolés… ! Malgré son aide, je sentais que mes jambes supportaient mal mon poids, en prime de quelques douleurs. C’est sûr qu’après ce long sommeil, et de mes multiples blessures assez graves, je n’allais pas pouvoir marcher correctement tout seul avant quelques temps. Pas trop longtemps, j’espère…

Je le remerciai, toujours aussi souriant, et excité à l’idée de pouvoir sortir de cette chambre d’hôpital… Au moins pour quelques instants !


- Merci Takeo !


On partit donc prendre l’air, tous ensemble. Seulement… Il y avait quelque chose que je n’avais pas prévu. Les infirmières qui nous accompagnaient… Elles comptaient rester, pour nous faire la balade quoi. Avec elles, ça sera impossible de faire les fous sur nos fauteuils, à faire des courses dans les jardins comme je me l’étais imaginé. Je dois avouer être un peu déçu sur ce point. Mais bon… C’est déjà cent fois mieux que de rester cloîtré dans mon lit d’hôpital. Tellement mieux… Je n’aurais même pas imaginé mon état si j’y étais resté. Rien qu’en pensant que nous allions devoir y retourner après me donne la nausée… !

Nous étions donc tous à l’extérieur. Et il faisait plutôt froid, il faut se l’avouer ! L’intérieur du bâtiment était bien chauffé, pour satisfaire l’ensemble des patients. Et le contraste de température entre l’intérieur et l’extérieur se révélait être assez frappant. Surtout avec mes brûlures sur tout le corps… Ce n’était pas ce qu’il y avait de plus agréable. J’espérais que j’allais m’y habituer… Hors de question de rentrer à cause d’une stupide histoire de température.

Et comme je l’avais bien compris, cette balade se retrouvait être… Normale. En même temps, c’était de repos que nous avions tous besoin. Sauf que moi, j’avais plus envie de me dépenser qu’autre chose… J’avais envie de relâcher la pression, car j’avais encore le poids de ma défaite sur le cœur, ainsi que ces étranges rêves qui m’ont hanté pendant mon sommeil, et même avant que je ne tombe face à ce Nukenin… Pour ne plus y penser, je devais me distraire, m’amuser. Et la présence des infirmières n’arrangeait pas mes plans. Jamais elle ne nous laisserait faire une course, ou quelque chose de ce genre.


- Rien de mieux que le grand air pour guérir! C’était ce que mes grands-parents n’arrêtaient pas de me dire quand j’étais jeune.


Hm…


- Le grand air… Hm… Eh, mais… ! Takeo, t’es un génie !


Bien entendu qu’il y avait moyen de m’amuser ! Pourquoi n’y ai-je pas pensé plutôt ? Mais avant tout, il y avait quelque chose que je devais vérifier… Quoi ? C’est tout simple : l’état de mon chakra. Tranquillement, et avec précision, je le laissais circuler dans l’intégralité de mon corps. Tout était opérationnel… Sauf mon état physique. Mais là, il ne m’importait plus vraiment… Ce qui m’intéressait par-dessus tout, c’était le grand air dont parlait Takeo. Une nouvelle fois, un sourire espiègle apparut sur mon faciès, alors que mon corps se décolla légèrement du fauteuil, avant que je ne me tienne debout, devant tout le monde, flottant dans les airs. Oui, la voilà l’idée qu’il m’avait donnée : voler.
Je n’avais pas besoin de forcer sur mes membres, car mon seul chakra Fûton faisait le tout. Ca n’avait pas l’air l’avis de tout le monde cependant… Les infirmières s’étaient écriées en me voyant décoller, et m’ordonnaient de redescendre avant que je ne me blesse, encore une fois.

Il n’y avait aucun risque. Depuis que j’avais appris à voler, je m’étais beaucoup entraîné. Je maîtrisais ma technique à la perfection, malgré mon état… D’ailleurs, si Natsuki voyait dans quelles circonstances j’utilisais sa technique, et surtout dans quel état… Je crois qu’il me tuerait. Espérons que cela n’arrive pas jusqu’à ses oreilles. Oh oui… Il vaudrait mieux pour moi. Là au moins, je pouvais profiter… Même si en bas, ils n’étaient pas tous de cet avis. Je m’en fous de toute manière. Je suis élevé bien au-dessus d’eux, c’est moi qui domine maintenant. Mouhaha… ! Ok, ça ne me va pas.


- Je ne risque rien... J'ai perdu quatre journées entières à cause de ce long sommeil... Il faut que je rattrape ça !


C'est vrai quoi... Il faut me comprendre. Je m'agitais avec maîtrise dans les airs, évitant tout de même de jouer à l'acrobate... Il y avait quand même des limites à mes capacités dans mon état aussi lamentable. Le tout était de ne pas forcer sur mon corps, de juste laisser mon chakra me porter. Mon regard se tourna vers mes deux compères, qui étaient restés au sol. Je suis sûr qu'ils auraient voulu venir avec moi aussi... Ou pas en fait.


- Pas trop jaloux ? Je peux faire ce que je veeeeeeeeeeuuux. Yahou !


Quoi ? Comment ça je déraille ?
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Message(#) Sujet: Re: Le mal de la guerre [Ryosei& Takeo] Le mal de la guerre [Ryosei& Takeo] EmptyJeu 10 Avr 2014 - 22:07

Le visage enchanté de Ryosei et de Takeo à mon retour est revitalisant. Vraiment. Un remerciement qui me va droit au cœur, surtout dans mon état... Car mine de rien, le coût en énergie de ce déplacement fut relativement... Elevé. Voir impossible pour quelqu'un dans mon état. Seul la volonté de voir Ryosei de bonne humeur et épanouis m'a fait tenir debout et m'a donné l'énergie nécessaire de faire ce que j'ai fais. Enfin, ce n'est pas si grave, c'est pour une bonne cause... Et puis, voir le sourire sur les personnes hospitalisées fais toujours du bien...

Mais malgrès tout ça, je me sens incroyablement faible. Ma tête tourne légèrement, et mes sens sont très endommagés. A vrai dire, je ne vois plus très bien, mon odorat est assez vague, et j'ai la bouche pâteuse... Même mon ouïe semble défaillir. Si elle doit succomber, ce sera la dernière, j'en suis sûr.

Sortant à l'extérieur, je dois dire que je profite énormément de l'air frais. J'ai l'impression que cela fait une éternité que je n'ai pas sentis la brise sur mon visage alors que cela ne fais que quelques jours. Pour situer, depuis mon retour à Konoha... Sortant d'un rude hiver, notamment à cause de la guerre et du froid, tout de même, assez intense, je suis assez surpris de voir que le temps c'est légèrement adoucis. Très peu. Ce doit être le début du printemps maintenant...

Tournant ensuite la tête vers Ryosei, je le vois soudainement s'envoler dans les airs en faisant un peu n'importe quoi. Je ne peux m'empêcher de rire, mais je suis assez inquiet pour lui. Vu la peine qu'il a eu à se lever de son lit, j'espère qu'il maîtrise à la perfection cette technique... Et surtout, qu'il ne se fera pas mal. Vu l'inquiétude et les protestations des infirmières, cela ne va pas pour me rassurer. Enfin... Laissons le prendre un peu de plaisir.


- Pas trop jaloux ? Je peux faire ce que je veeeeeeeeeeuuux. Yahou !

« Fais attention quand même Ryosei... »


Je dois dire que je ne l'envie pas trop. Je peine à faire le moindre mouvement, et à me tenir éveillé sur mon fauteuil roulant donc ce n'est pas comme si j'aurai eu le pouvoir de faire ce qu'il fait. Mais alors que je l'observe, je le vois soudainement faire un mouvement assez dangereux. Se rapprochant dangereusement d'un toit, je me lève précipitamment, par pur réflexe, car je ne pourrai jamais l'atteindre.

Pire, ce mouvement étais le mouvement de trop. Je sens soudainement un froid intense me brûlant le torse... Baissant la tête vers mon torse, je vois les bandes blanches devenir rouge sang, assez rapidement. Ma vision se trouble assez rapidement, sous les regards horrifié des infirmière. Non pas pour le sang -elles sont habitués- mais pour le fait que mes blessures sont de nouveaux... Ouvertes. Ma vision se floutant, je sens m'effondre sur moi-même. Mes jambes me lâche littéralement et je m'écrase sur le sol... Respirant avec difficulté, je sens la fatigue me prendre peu à peu...

Je crois que la sortie va être de courte durée.
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Message(#) Sujet: Re: Le mal de la guerre [Ryosei& Takeo] Le mal de la guerre [Ryosei& Takeo] EmptyVen 25 Avr 2014 - 0:27

Refermant la porte derrière lui, Rin-kun nous laissa tous les trois en plan le temps de trouver quelque pour Ryosei. Pour quelqu’un qui sortait tout juste du coma, il se portait rudement bien; sans doute son coma avait été réparateur pour le jeune shinobi. Pendant que nous attendions le retour du musicien, je demandai à Ryosei-kun ce que Rin pourrait bien aller chercher puisqu’il connaissait de toute évidence mieux le jeune homme que moi. La réponse qu’il me donna me laissa douteux quant à savoir s’il reviendrait avec des fauteuils roulants comme il l’espérait. Je pouvais bien accepter qu’il veuille sortir de son lit et d’aller se promener un peu – combien de temps était-il resté dans ce lit? – mais je ne laisserais certainement pas faire des courses dans les couloirs… pas tout de suite, du moins. Une fois qu’il commencerait à bien se rétablir, il pourrait faire ce qu’il voulait, mais pas la première journée.

- Ouais, j’imagine, me contentai-je de répondre pour ne pas miner son enthousiasme.

Après être passé je-ne-sais-combien de temps dans le coma, la dernière chose dont il avait besoin c’était quelqu’un qui jouait les rabat-joie. Il dut cependant déceler mon hésitation puisqu’il s’empressa d’y aller d’une autre proposition. Mes traits s’adoucir devant l’innocence de la proposition, même si je devrais lui refuser. J’allais commencer à lui expliquer qu’en temps normal il aurait sûrement consenti, mais qu’en ce moment ses blessures l’empêchaient de subir un tel poids qu’il revint immédiatement sur ses mots, me disant d’oublier ses paroles. J’ignorais s’il avait lui aussi réaliser que mon ninken était blessé lui aussi, mais ça me faisait une chose de moins à refuser au jeune homme. Dans l’état où il était, je me voyais mal lui refuser quoi que ce soit. Il allait continuer, mais fut coupé par la porte qui s’ouvrit derrière moi. Me retournant, je remarquai en premier les trois jolies infirmières qui accompagnaient le musicien, puis le musicien lui-même, dans l’un des deux fauteuils roulants qu’ils avaient amenés. Redoutant de plus en plus la fameuse course, je m’empressai d’aider l’Aburame jusqu’au fauteuil, ce dernier ne pouvant pas marcher avec ses jambes ankylosées.


- Pas de soucis, commençai-je, en autant qu’il n’y ait pas de courses pour aujourd’hui! Dans ton état, c’est encore bon qu’ils nous aient laissé te sortir d’ici.

En y repensant, ils ne devaient même pas être au courant du réveil de Ryosei-kun lorsque Run vint pour leur demander les fauteuils. Il profita alors de cette occasion pour nous mettre au courant de l’arrangement qu’il avait pris avec l’infirmière en chef. Au moins, cela rayait d’office les idées quelque peu téméraires du shinobi qui venait à peine de se réveiller. Nous prîmes alors la direction du jardin de l’hôpital, le seul endroit où on nous avait autorisés d’aller. Frissonnant à mon arrivée à l’extérieur, je me collai aussitôt sur mon ninken et devint rapidement habitué à la fraîcheur de la température. Qui plus est, je pouvais au moins me promener un peu afin de me réchauffer, ce n’était pas comme mes deux autres compagnons qui devaient restés assis sur leur siège. Partageant alors un vieux dicton de mes ancêtres, je n’aurais jamais imaginé l’effet que mes paroles auraient sur le shinobi convalescent. Me qualifiant de génie, ce qui lui valut un regard intrigué de ma part, je compris quelques secondes plus tard lorsque je le vis décoller de son siège et flotter dans les airs. Je n’aurais jamais pensé qu’il aurait pris mes paroles au pied de la lettre! Je criai aussitôt de surprise alors que les infirmières se précipitaient sur le jeune homme pour le faire redescendre. J’étais toutefois d’avis qu’il ne retournerait pas aussi vite dans ce fauteuil.

Comme de fait, plus les infirmières s’approchaient et plus il montait dans les airs, rejoignant rapidement des hauteurs inatteignables, même pour Aka ou moi. L’argument qu’il donnait était tout aussi un bon point pour le laisser faire. Il semblait en pleine maîtrise de la situation et il avait bel et bien perdu quatre jours de sa vie. À sa place, je serais sans doute tout aussi désireux de rattraper le temps perdu. Peu importe ce qu’il ferait, il ne pourrait jamais reprendre ces jours qu’il avait passé dans le coma; on pouvait bien lui laisser cette petite consolation. Portant finalement son regard sur nous, il avait été auparavant trop absorbé par évité les infirmières et voguer dans les airs, il vint nous rejoindre et nous demanda si nous n’étions pas trop jaloux de ce qu’il pouvait faire. Alors que Rin lui rappelait d’être prudent, dans son cas la réponse était claire, je lui assurai que j’étais bien où j’étais. Non seulement ne voulais-je pas vraiment, mais je ne pouvais simplement pas.


- Aussi passionnant que cela doit être, je préfère rester ici; il doit faire un froid de canard!

Déjà qu’il faisait froid ici, je n’osais même pas m’imaginer le froid qu’il devait faire dans les airs, avec tous ces courants d’air de tous les côtés. Il repartit alors, filant à gauche et à droite, effectuant quelques pirouettes. Vint alors un moment où l’Aburame, emporté par ses succès, s’élance dans une acrobatie un peu plus complexe qui nous fit tous retenir notre souffle. Même que Rin, inquiet pour le jeune homme, se leva précipitamment de son fauteuil dans une tentative futile de l’aider. Ryosei-kun ne semblait néanmoins pas à son premier vol puisqu’il se réceptionna sans problème et continua ses pirouettes sans problèmes. Le mal était toutefois fait pour Rin, qui s’écroula alors subitement au sol à mes côtés. Réagissant au quart de tour, j’hélai les infirmières.

- À l’aide! Rin!

En attendant les renforts, je l’allongeai au sol pour réaliser que les bandages sur son torse était rendus écarlates. Ces blessures devaient s’être rouvertes lorsqu’il s’était levé. Alors qu’il avait dit à son ami d’être prudent, c’était lui qui se retrouvait dans une mauvaise posture. Les infirmières furent à mes côtés en un rien de temps et s’organisèrent rapidement. Glissant le shinobi dans son fauteuil, elles se précipitèrent vers l’intérieur de l’hôpital où il serait traité. Tout ceci c’était passé plus que rapidement, l’Aburame ne devait s’être rendu compte de rien. Même mon cri devait s’être perdu dans le vent qui lui sifflait dans les oreilles. Je me mis alors à secouer les bras tout en criant son nom, en espérant qu’il me voit.

- Ryosei-kun! Ryosei-kuuun!
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Message(#) Sujet: Re: Le mal de la guerre [Ryosei& Takeo] Le mal de la guerre [Ryosei& Takeo] EmptyMar 6 Mai 2014 - 19:58

Il n’y a pas à dire. Cette sensation de bien-être dans les airs me faisait le plus grand bien. Après tout, avec les derniers évènements… Voilà quoi. J’étais un tout petit peu dans l’incapacité de m’amuser, et même qu’un peu. Non, j’ai passé quatre jours alité, inconscient, et à faire des cauchemars sur ce dernier combat. Après un tel calvaire, j’estime que je méritais un peu de réconfort, de distraction… Et cette technique allait bien m’y aider.

Mes deux amis ne le montraient pas, mais je sais qu’intérieurement ils sont jaloux. Haha ! Ouais, nan, carrément pas en fait. Rin me demandait juste de faire attention, et Takeo estima qu’il faisait trop froid là-haut. Là, pour le coup, il n’avait pas tort… C’est sûr que ce n’était pas la meilleure saison pour voltiger dans les airs. Mais bon, il faut faire avec ce qu’on a.

Leur souriant, j’expulsai à nouveau du chakra.


- Bon bah, j’y retourne !


Le pire dans tout ça, c’est que je sais qu’une fois à terre, je ne pourrais même plus me tenir debout. Là, je me laisse porter par le vent, et par mon chakra… Cela ne me demandait aucun effort physique. C’est ça qui est bien. À défaut de pouvoir faire une course en fauteuils roulant, j’ai trouvé une alternative bien plus amusante… Même si je suis le seul à jouer, là, pour le coup. Tant pis pour eux… De toute manière, ils ne savent peut-être pas volé… Et il aurait été hors de question que je les porte. Je n’aurais jamais pu supporter leur poids avec mes blessures… Et même sans, je n’en suis pas sûr.

Continuant mon petit jeu, je les laissais à leur balade. J’ai même fait une figure assez… dangereuse. Pour être franc, je ne pensais pas pouvoir me rattraper. Mais je l’ai fait. Pendant quelques minutes, je m’amusais donc. Jusqu’à qu’une voix m’interpelle.


- Ryosei-kun! Ryosei-kuuun!


Takeo ? Pourquoi criait-il ainsi… ? Je me retournais vers lui, et je voyais que tout le monde était penché vers le sol… Sauf un. Il y avait Rin qui était étalé sur le sol. Mon sang ne fit qu’un tour, et je me pressai de le rejoindre à toute vitesse, volant bien plus vite que d’ordinaire.

Une fois à leur niveau, mes pieds se posèrent sur le sol. Incapable de m’y tenir, je tombai sur les genoux. Mais ça ne changeait rien après tout.


- Rin ? Hé ! Ohé ! Réveille-toi !


Ce n’est que là que je vis qu’il saignait en plus. Je commençais vraiment à m’inquiéter… À tel point que mes membres en tremblèrent. Et je vis les infirmières, qui me regardaient d’un regard noir. Ne me dites pas que… C’est de ma faute ? Oui, il semblerait. Sûrement la figure de tout à l’heure. Il se serait donc blessé en voulant m’aider… ? Oui, je vois bien le topo.

Me mordant la lèvre inférieure, je sentis les larmes me monter.


- Je… Désolé, désolé… Je m’excuse…


Je crois que je ne pourrais jamais m’en excuser assez…


- On va le prendre en charge. Vous deux, on va vous ramener dans vos chambres, et séparément. Vous avez encore besoin de repos.


Ils avaient fait mené un brancard, pour l’installer, et le ramener lui aussi dans sa chambre, tandis qu’on nous ramena dans nos chambres, sur nos fauteuils respectifs. En chemin, j’ai encore pleuré… En silence, sans le moindre mot. Là y a pas à dire, je m’en voulais terriblement. Et je ne serais pas tranquille tant que je ne le verrais pas…

Lorsqu’on arriva devant ma chambre, je saluai l’Inuzuka, d’une petite voix enrouée.


- Au revoir Takeo, Aka’… Reposez-vous bien…


Les prochaines journées, et nuits allaient être longues. Y a pas à dire.
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