Les minutes défilaient, les trois individus continuaient de discuter. Puis finalement ils revinrent. Oniri était toujours sous sa forme démoniaque. Elle paraissait bien étrange, pleurant toujours, sauf que cette fois-ci nul n'aurait su dire si c'était de joie ou de chagrin. Entre ses griffes pendaient le médaillon appartenant à Hélios. Noa quant à lui retourna se placer devant sa rapière plantée dans la neige. Sa montre à gousset ouverte, il se mit guetter les dernières secondes qui lui restaient à vivre.

-Ho ! J'oubliais ! Il serait malvenu de ne pas perpétrer la tradition...

Il agita la main ce qui fit apparaître dans cette dernière un masque blanc aux traits féminin. Sans jeter un regard dessus il s'inclina respectueusement pour l'offrir à Oniri.

-Il y a de cela mille an, j'ai offert ce masque à votre mère afin qu'elle puisse se dissimuler parmi les mortels. J'imagine qu'aujourd'hui il vous revient de droit. A vous d'en faire usage comme bon vous semble.

La jeune femme s'empara du masque qu'elle avisait avec fascination. Les secondes qui suivirent furent suffisante pour lui permettre de redevenir humaine, tout du moins en apparence. Les larmes continuaient de couler le long de ses joues.

L'énigmatique Aozora attrapa la peluche flanquée sur sa tête et ôta son chapeau. Il fit alors disparaître son chétif comme un magicien ferait sortir un lapin de son couvre chef, mais à l'envers.

-Je crois qu'il est temps pour moi de tirer ma révérence et avec moi cette intrigue prendra fin. Mais avant cela j'aimerais vous dire une dernière chose. Rassurez-vous ce n'est pas une mauvaise nouvelle. Cette fois-ci j'estime pouvoir parler au nom de votre amie...

Il rabattis sa coiffe sur sa chevelure argenté de manière à ce que l'on ne puisse plus voir ses yeux. Un de ses sourire pincé dont il avait le secret s'étira sur son visage. Quelque peu malicieux, quelque peu enjoué.

-Merci... Dit-il sans faire preuve retenue. Merci d'avoir été là pour elle. Merci d'avoir participé à cette histoire, de l'avoir aidé et de l'avoir ramené. Je pense qu'elle peut être fier d'avoir des amis comme vous...

Son index vint se poser sur ses lèvres, geste voulant traduire un sentiment de complicité que tous étaient libre d’interpréter selon leur bon vouloir.

Les quelques premiers rayons du soleil vinrent caresser son visage. Epilogue

-A la prochaine...

Puis ? Plus rien. Noa venait subitement de disparaître. Il ne restait plus que son épée plantée dans la neige au bord de cette falaise qui surplombait la ville en contre bas qui, peu à peu, baignait dans la lumière de l'astre diurne.

Suspendu au pommeau de larme se trouvait sa fameuse montre à gousset dont les cadrants s'étaient tous arrêtés.

Fin: