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 Lorsqu'on touche le fond, il faut bien se résoudre à tenter de remonter (solo)

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Nukenin
Wazao no Tetsuya
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Message(#) Sujet: Lorsqu'on touche le fond, il faut bien se résoudre à tenter de remonter (solo) Lorsqu'on touche le fond, il faut bien se résoudre à tenter de remonter (solo) EmptyMar 13 Oct 2015 - 17:45

Combien de temps étais-je resté dans ce palais ? Je ne saurai le dire. Les jours sont passés plus lentement que l’eau qui s’écoule goutte à goutte d’un robinet un poil défectueux. Autant dire, une éternité, goutte de temps… après goutte de temps. Mes journées, pour être meublées, oscillaient entre moments vécus en présence de mes deux rejetons, jumeaux m’ayant été donnés par Hiryuu, et des moments de solitudes où je me laissais ronger par des sentiments qui m’étaient inconnus. Du moins, des sentiments qui n’avaient pas une place aussi durable dans ma vie. Vous ai-je dit que je suis passé par la case dépression ? Imaginez… Un shinobi dépressif. Quelle image cela vous renvoie-t-il ? Vous vous faites probablement un topo bien triste de la situation… Alors à la place d’un simple shinobi, mettez-y un Kage destitué en pleine force de l’âge alors qu’il pensait remplir correctement sa mission. Secouez le tout, laissez mijoter quelques semaines et vous obtenez ce magnifique résultat.

Non, je n’ai pas explosé dans un accès de colère, bien que la colère a été un compagnon constant tandis que l’écho de la prise de pouvoir du Rokudaime parvenait à mes oreilles par des récits de badauds, lors de mes rares promenades diurnes. Curieusement, je suis resté zen, comme anesthésié par cette situation incongrue. Je pense bien avoir été dans un état de léthargie, traversant cette période de ma vie tel un zombie. Bien des fois, en observant le scintillement de Hô, mon ninja-tô « quelque peu spécial », au soleil, j’eu l’envie de mettre fin à mes jours. Si Kaminari no Kuni n’avait plus besoin de moi, quel sens y avait-il à ce que respire l’air de ces contrées ? Et même de ce monde ! Quel sens ? Et dans ces moments, le trouble était sur moi. Étais-je assez lâche pour ne pas retirer ma propre vie de ce monde de mon plein gré ? Quelle plus belle fin pour Seki Zennosuke, le battant ? Une fin orgueilleuse probablement. L’histoire et la réalité des faits ne m’avait-elle pas montré à suffisance que je n’étais qu’un homme comme les autres ? Un homme capable d’ailleurs d’échouer bien plus et « plus loin » que le commun des mortels ?

Dans ces moments, il m’arrivait de rire. Rire à gorge déployée de mes défaites, seul face à un coucher de soleil rougeoyant. Bien des fois, j’ai différé cette mort en préférant me tailler abondamment un doigt, une paume, un bras un peu trop près de Hô. J’en ai tiré bien des blessures. Certes infimes par rapport à ces blessures là… Dans mon cœur. Et si j’avais mérité tout ce qui m’était arrivé ? Et si mes erreurs les plus grandes provenaient de celles les plus petites ? Et si en échouant avec tous ceux qui ont partagé ma vie, j’en étais venu, progressivement à échouer avec le monde… Avec moi-même ? Et c’est au gré de ces pérégrination de mes pensées que je me mis à vivre avec les fantômes de mon passé. Des gens, des amis, des amours, des ennemis avec qui les choses auraient pu se passer autrement… Hiryuu… Shiwoon… Hasaki… Sho… Sanae… Eiy… Goren… Ma propre mère…

*Pourquoi ai-je échoué ?*

La dépression nous pousse à bien des voies. J’ai vécu cette période avec deux bons amis : le saké et ma pensée, enfermé dans cette tour d’ivoire qu’était ce palais du Daimyo avec comme seules bouffées d’air, ces moments avec ma famille : Hiryuu, mes enfants et cette mère à qui je n’ai jamais accordé l’attention qu’elle a pu mériter. Même là j’ai échoué tout comme ceux qui auraient pu être mes meilleurs amis et ceux qui l’ont été d’ailleurs… A ce propos, qu’est devenu Hasaki ? Aucune nouvelle !

Je ne saurai vous compter mes nuits. Toutes aussi froides que les nuits d’hivers au pays de la Neige. Je les ai traversés comme quelqu’un qui marcherait nu sur le plus haut glacier des terres de l’île du Nord-Est. Je crois que j’aurai du mourir. Je serai mort d’ailleurs s’il n’y avait eu ces deux bouts de bois de Dieu. Seul réconfort dans mon océan de tristesse.

Pourtant, après si longtemps resté au fond du gouffre, j’ai décidé, seul, de remonter la pente. Cela s’est fait seul car mon énergie première, n’a pu supporter que je continue de m’affliger ces peines dont je n’étais pas le seul… fautif. Oui. En réalité, de la même manière je me suis laissé aller, en réalité, à la dépression, de la même manière, j’ai entrepris de reprendre en main seul les choses. Et là, au gré des choses, il a fallu m’occuper, m’entraîner à nouveau. Essayer quelque chose d’ardu qui me permettrait de me surpasser et en même temps de remonter la pente. Et c’est ce que j’ai fait.

Mes journées à boire se sont transformée en des séances de méditation et d’écriture afin de me réconcilier avec moi-même. Oui, j’écrivais. J’écrivais les choses telles que je les ressentais. Oh ! Peut-être que si ces choses étaient lues, peut-être ne plairaient t’elles pas à tout le monde ? Mais, l’expérience que j’ai fini par tirer de mon vécu, c’est qu’il faut que je fasse un peu plus les choses pour moi. Que je sois plus égoïste, moi qui jusque-là essayait pas mal d’agir dans l’intérêt de tous. Qu’en ai-je tiré ? Puis… Devais-je en attendre quelque chose ? Deux questions centrales…

Je me suis essayé à un nouvel entrainement quelques jours après avoir goûté à nouveaux aux joies de la sobriété. Un entrainement basé sur la perception des choses…

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Nukenin
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Message(#) Sujet: Re: Lorsqu'on touche le fond, il faut bien se résoudre à tenter de remonter (solo) Lorsqu'on touche le fond, il faut bien se résoudre à tenter de remonter (solo) EmptyMar 13 Oct 2015 - 18:52

L’exercice auquel je me suis attelé est similaire à celui que j’avais fait il y a bien des années. Cet exercice de parfaite maîtrise et de pleine concentration m’ayant amené à développer mes dons et pouvoirs auditifs. Sauf que depuis que je remonte la pente, le « bâton » qui soutient chacun de mes pas est cette nouvelle sensation qui chaque jour, prends plus d’importance à mes yeux. Comment puis-je l’exprimer de façon concrète ? Ce qui au début n’était que des picotements ressentis, devint autre chose, quelque chose de plus concret, de plus subtil tout en étant plus présent. Partout où je pouvais me tourner, désormais, je ressentais ces effluves. De véritables émanation d’énergie, car c’est bien de cela qu’il s’agit : de perception sensorielle.

Au gré de mes exercices de méditations, j’étais donc parvenu à ce résultat. Je ressentais beaucoup mieux le chakra. Au départ, je dois le dire, la chose n’était pas aisée. C’est à peine, si, en comparaison avec les résultats obtenus aujourd’hui, j’étais capable de sentir la présence chakratique d’un Genin senseur. Au fil de ma progression, pourtant, j’avais dépassé cette limitation initiale, étape par étape. J’élargissais ma zone de perception tout en parvenant à préciser, de manière chaque plus pointue, le niveau réel de chakra de ma ou mes cibles.

Mes premiers sujets d’expérimentations furent naturellement Ozura et Setsu, mes enfants jumeaux. AU départ, je ne percevais que faiblement leurs émanations de chakra, parvenant de manière la plus floue à déterminer qu’ils étaient encore bien en deçà du niveau de leur mère. Au fur et à mesure que mes sens se développaient, je me rendais compte qu’en réalité les choses étaient loin de ce que je croyais percevoir. En réalité, je ne percevais que d’infimes effluves de chakra me donnant à peine une idée de l’ordre 1/10 de la réalité des choses. Avec le temps, je m’en suis rendu compte. C’est plus par la logique, que je compensais mes failles afin de déterminer qui me semblait plus ou moins puissant qu’un autre. Comme je vous l’ai dit… Je fus fort surpris de remarquer, que le niveau d’Ozuka était très proche de celui de sa mère, tandis que celui de Setsu semblait plus proche d’un enfant de son âge. La gosse avait hérité, prioritairement de la puissance naturelle de son père. Et ça, je n’aurai jamais pu le remarqué si je n’avais fait les moindres progrès dans le domaine sensoriel.

Et plus mes sens prenaient de l’ampleur plus j’en apprenais sur le monde qui m’entoure. Le jour où je suis parvenu à reconnaître ce chakra masqué, dans la quasi-immobilité des murs de la maison où j’habitais, j’en fus amusé. Un senseur de haut niveau sur lequel, je m’amusais à m’entraîner. Essayant, à chaque fois qu’il effectuait le moindre mouvement, de deviner quel était son niveau de chakra. Pour sûr le bonhomme ne mit pas longtemps à comprendre que j’étais à présent différent. Bien sûr, à la première tentative de ma part de le « débusquer » il s’aperçut de mon action. Mais un shinobi en service commandé de cette ampleur ne peut trahir sa mission. Il restait donc tapis dans l’ombre et probablement goutait avec plaisir au jeu auquel je m’adonnais. Un vrai cache-cache à coup de chakra masqué et de chakra détecté. C’est ainsi, que je pris connaissance de la décision fort logique du Daimyo, de me faire surveiller.

L’étape suivante pour moi fut d’apprendre à masquer, moi-aussi, mon chakra. Chose que je dus me résoudre à demander à cet espion qui me suivait nuit et jour, comme mon ombre, désormais le plus indiscrètement possible. Et c’est bien lui, qui, amusé, dû se résoudre à m’enseigner les arcanes du camouflage de chakra. J’appris, comme chaque senseur avant moi, qu’il n’est pas aisé de se camoufler et d’utiliser une technique. J’appris également, comme chaque senseur, qu’il est plus aisé de se camoufler et de rester immobile.

C’est à la fin de tout ce processus fort exaltant que l’on m’initia aux arcanes du changement de signature chakratique. Mon « maître » ne put cependant pas aller bien loin sur ces voies risquées. Le Seki que je suis, devait se résoudre d’emprunter cette voie seul car mes capacités héréditaires étaient un atout dont il ne disposait naturellement pas. C’est donc à partir de ce jour que je demandais au Daimyo d’accepter de me laisser courir le monde. Ma promesse de ne pas m’en prendre au Raikage actuel était mon quitus me permettant de quitter libre et sans « escorte » cette cité à laquelle j’avais été si longtemps assigné.

C’est donc après avoir embrassé ma famille et partagé un dernier repas avec eux, que le solitaire Godaime décida de s’en aller vers sa nouvelle vie.

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Lorsqu'on touche le fond, il faut bien se résoudre à tenter de remonter (solo)

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