Yamada Tetsui, Zenzaburô Ema, Ketsueki La. Trois Shinobi, trois pouvoirs différents. Ils avaient été choisi.

Cela avait été rapide. Durant une mission, où ils devaient escorter une caravane de marchands au travers du désert, ils tombèrent dans une embuscade et se retrouvèrent confronté à de nombreux adversaires. Leur force autant que leur nombre parvinrent à venir à bout de la ténacité des Sunajin. Ainsi, après avoir été maîtrisé, ces derniers furent drogués. Ils ne gardèrent que peu de souvenir des jours qui s'écoulèrent ensuite.

Lorsqu'ils reprirent connaissance, chacun put constater qu'ils se trouvaient dans un lieu inconnu. Cela ressemblait à une sorte de cave, ou de souterrain. Il y faisait sombre, l’atmosphère était humide et glacé.

De multiple cristaux dégageant une aura bleuté jaillissaient de façon aléatoire de par et d'autres des murs de pierre polis. Ces derniers fournissaient une maigre source de lueur dans l'obscurité, mais qui était tout de même suffisante pour permettre d'entrevoir l'environnement. La salle était circulaire. En son centre une imposante colonne de cristal qui constituait la principal source de lumière. De multiples sceaux recouvraient cette dernière et se dispersaient également sur le sol jusqu'aux pieds des captifs.

Les trois Sunajin étaient attachés aux parois par des chaînes, des liens fuinjutsu maintenaient leur chakra scellé. En l'état leur capacité de prévalaient guère sur celles de simples civils. Tous se réveillèrent à peu près en même temps. La douleur et la fatigue engourdissait leur corps épuisé par ce long voyage dont ils ne savaient rien.

Tandis qu'ils recouvraient peu à peu leurs esprits, certains purent apercevoir une étrange silhouette, silencieuse, qui se mouvait parmi les ombres.

Il ne restait plus que douze jours avant l'éclipse.

Résumé:

En se réveillant, Ema aurait souhaité ne jamais se réveiller tant sa tête la faisait souffrir. Sa tête tambourinait, était lourde et faisait vraiment un boucan d'enfer, ses membres tremblaient et son corps était meurtri. Elle était engourdie et son épaule gauche lui faisait très mal. Sans doute était-ce à cause du combat ou bien parce qu'elle avait été dans la même position pendant des heures, son épaule servant d'appui? La jeune Kunoichi n'arrivait pas à penser. Tout ce qu'elle remarquait, était les gémissements des autres personnes autour d'elle. Elle n'était pas seule. Sa vue était encore brouillée et sa concentration égale à zéro.

Doucement, elle essaya de s'étirer, mais remarqua très rapidement qu'il lui était impossible de bouger. Elle était attachée, contre une paroi glacée, condamnée à souffrir de son épaule. Et sans bouger, il lui était impossible de se dégourdir correctement. Elle tenta de se substituer de ses chaines à l'aide d'une technique, mais rien ne venait. Elle tenta de concentrer son chakra pour faire apparaître un clone de diamant pour la détacher, mais rien n'y faisait. Impossible d'utiliser quoi que ce soit. Ema ne comprenait pas ce qu'il se passait, et en plus, elle ne voyait pas grand chose à part quelques nuances bleues, sa vision étant encore floutée.

Pourtant, elle était calme.
Elle ferma les yeux, insufflant un air glacé.
Que se passait-il? Pourquoi Ema était-elle attachée? Pourquoi faisait-il si froid? Et si sombre? Pourquoi ne pouvait-elle pas utiliser de chakra? Tant de questions. Ema avait compris rapidement qu'elle n'était pas à Suna au vue de la chaleur ambiante, mais le reste était incompréhensible.

Rouvrant les yeux, sa vision s'étant habitué à l'obscurité, Ema aperçut deux Shinobis à côté d'elle, ceux avec qui elle avait combattu auparavant. La jeune Kunoichi tiqua, oui, ils s'étaient fait prendre après leur échec à leur dernière mission. Des brides de souvenirs, comme des flashs lui revenaient agressivement en tête. Son mal de tête ne s'améliorait pas, au contraire.

Tetsui... ? La... ? chuchotait Ema, incapable de supporter un son plus fort. Est-ce que c'est vous... ? demanda-t-elle, innocemment ou idiotement... Vous allez bien ? fit-elle, en sous-entendant si ils avaient subit un quelconque trauma ou si ils étaient gravement blessé. Peut-être avaient-ils été torturé alors qu'Ema dormait?

S'habituant de plus en plus aux alentours, Ema entrevit ce qui devait être une grotte, dans lequel ils étaient détenus. Elle aperçut des cristaux colorés de bleus. Ema n'avait jamais vu une telle chose. Peut-être ceux du Shotôn d'Ogami. Il faut dire qu'à part Suna, elle n'avait pas vu grand chose de sa vie. Ainsi, voir quelque chose ressemblait à de la glace ou de la neige, elle n'en avait jamais vu, même si sa mère lui avait conté des combats contre des Shinobis de glace. Elle fit vite le lien entre le bleu et le froid de cet environnement et les descriptions que lui faisait sa mère. Pourtant, elle ne pouvait mettre le doigt sur la colonne de cristal située un peu plus loin d'eux. Jamais elle n'avait vu, ou entendu, quelque chose qui ressemblait à ce qu'elle avait sous les yeux. Par contre, les signes au sols étaient des sceaux. De quoi? Aucune idée, mais en tout cas, c'était des sceaux. Peut-être étaient-ce des mines? Au cas où les Shinobis avaient trouvés un moyen de se détacher et donc de partir?
Tout en parcourant la salle, Ema, avec l'habitude de l'obscurité et les quelques rayons lumineux crut apercevoir une silhouette près d'eux, pourtant elle ne se souvenait pas avoir été en équipe avec une quatrième personne. Était-ce un membre qui les avait attaqués? En tout cas, ça ne pouvait être un captif, car cette ombre n'était pas attaché.

"Est-ce que c'est vous ?", "Vous allez bien ?"... Cette voix féminine était en train de me tirer d'un sommeil contraint. J'ouvrais les yeux petit à petit, ma vision se faisait moins floue seconde après seconde. Je me rappelais l'espace d'un instant la mission avec Ema et La, l'embuscade, être assommé et puis plus rien. Je commençais à revenir à moi mais on avait dû me droguer pour m'endormir jusqu'à maintenant car j'avais comme une gueule de bois et mal à la tête. J'observais donc ce nouvel environnement les yeux plissés pour me rendre compte que c'était une salle circulaire d'où jaillissait par les murs et par le sol des cristaux à l'aura bleutée. Il y en avait jusqu'à devant moi. Ainsi qu'une colonne central toute de cristal elle aussi. Du reste l'endroit était sombre. Je sentais d'un coup les chaînes froides qui me privaient de mes mouvements. Le froid qui venait me piquer la peau et que je n'aimais pas vraiment.

" Mal à la tête... " je répondais à Ema.

Disant ça j'aperçu enfin de multiples sceaux de Fuinjutsu éparpillés sur le sol de la colonne jusqu'à nous. Regardant vers Ema et La je voyais que nous devions être privé de chakra à cause de liens fuinjutsu. Pourtant j'essayais quand même de monter la température de mon corps pour me réchauffer et faire lâcher ces chaînes en les ramollissant. En vain. Je lâchais un soupir.

" On se caille ici. "

J'aimais bien faire penser que je pensais à autre chose que le fait qu'on soit dans une mauvaise situation. Mais j'avais vraiment froid pour un Yamada. Ne pas pouvoir réchauffer mon corps me saoulait. C'est là, à ce moment précis, qu'une odeur malsaine, qu'on pouvait reconnaître entre mille, vint caresser mes narines. De la crotte ! Et ça venait d'un de nous trois forcément, pas de moi. Je me mis à tirer la gueule car on avait pas besoin d'une odeur comme celle-ci qui allait et venait de temps à autre alors qu'on étaient coincés.
La se mit à crier à destination d'une ombre qui semble-t-il nous observait. Pour ma part j'observais seulement ce qui allait se passer. De toute façon sans chakra on était cuits.

-Rien ne me ferais plus plaisir que de vous ôter la vie. Les morts sont tellement plus docile que les vivants une fois leurs lèvres cousues...

La voix s'était levée depuis l'obscurité afin de répondre à la Ketsueki. La silhouette était toujours visible. A peine perceptible. Lorsqu'elle passa devant la colonne de cristal lumineux. Tous purent apercevoir un individu bien étrange enveloppé dans une robe noir, et coiffé d'un chapeau haut de forme. Son dos légèrement voûté lui donnait un aspect encore plus rustre.

Lentement il se rapprocha du Yamada pour le dévisager d'un sourire malsain.

-Vous serez le premier...

Sans qu'il n'eut le temps de comprendre, une dague fut plantée dans sa gorge. Le sang gicla à flot pour se répandre sur le sol. Lentement, il dégoulina jusqu'aux sceaux à ses pieds qui s'illuminèrent d'une aura écarlate.

La colonne jusqu'alors d'un bleu azuré profond se tinta de légères nuances rubis.

-Le spectacle est ravissant !

Il eut un petit rire brisé, extrêmement aigu. Qui ne laissait rien paraître d'humain. Puis d'un geste vif, il réserva le même sort à la Ketsueki qui versa également de son sang sur les sceaux.

La colonne rougit encore davantage sans pour autant perdre la totalité de son azur.

-Quant à vous mademoiselle...

Il posa un index à l'ongle crochu sur sa joue. En agitant simplement les doigts, il désactiva les liens qui la retenaient captive.

La Kunoichi tomba à genou sur le sol gelé. A côté d'elle ses camarades continuaient encore de se vider de leur sang.

-Vous pouvez encore les sauver. Pour ce faire vous aller commencer par façonner du cristal pour moi....

Ses lèvres s’étirèrent d'un sourire désaxé. Il leva la paume de sa main pour la tendre en direction d'Ema.

-Allons, dépêchez-vous, j'attends !

Résumé:

Ema était pris de sueur froide, de peur, lorsqu'elle entendit l'homme parler et s'avancer. C'était un cauchemar éveillé. Pourtant, elle devait rester maîtresse de son corps, elle devait rester forte. Ainsi, elle se concentra sur ses paroles, oubliant ses peurs et le physique répugnant de ce pauvre homme.
Rien ne me ferais plus plaisir que de vous ôter la vie. Les morts sont tellement plus docile que les vivants une fois leurs lèvres cousues...
De toute évidence, il ne désirait pas tuer les jeunes shinobis, mais il semblait qu'il ne le pouvait pas. S'approchant lentement de Tetsui, il parla, de sa voix horripilante. Le spectacle qui suivit emplie Ema de terreur. JAMAIS elle n'aurait cru cela possible. JAMAIS elle n'aurait cru voir cela un jour. Les sueurs froides la reprenaient, sa peur la rongeait, elle était terrifiée. Des larmes roulaient sur ses joues, des larmes venant de ses yeux, grands, ronds, ouverts. Elle était choquée. Aucun mot ne pouvait qualifier son état. Tetsui se vidait de son sang, suivit par La. Ema était pétrifiée. C'était un cauchemar, pas la réalité. Impossible. Cela ne pouvait être vrai. Elle ferma les yeux, souhaitant se réveiller, souhaitant être réveillé par sa mère, la chaleur de Suna, peu importe. Elle voulait se réveiller.

-Le spectacle est ravissant !

Ema était glacée jusqu'aux os. Son rire la glaçait. Elle ne voyait plus rien. Sa vision, son esprit, tout était bouché. Elle n'avait même pas remarqué les sceaux au sol. Rien n'allait, elle voulait disparaître, se réveiller, sortir de cette horreur.

-Quant à vous mademoiselle...

Une colonne de frissons parcourut son cœur. Ema eut un geste de recul lorsqu'il la toucha. Elle suait à grosses gouttes. Son corps battait la chamade. Elle avait la nausée, sa tête tournait, son cœur allait se rompre d'une seconde à l'autre tant l'intensité du moment était puissant. Puis, elle tomba. Ses liens s'étaient enlevés, elle ne comprenait pas. Pourtant, elle ne fit rien, trop paralysée pour bouger, pour réfléchir, pour respirer. Tétanisée, elle était à genou sur le sol, glacial.

-Vous pouvez encore les sauver. Pour ce faire vous aller commencer par façonner du cristal pour moi...

Ema n'entendait rien. Ses oreilles bourdonnaient.
Ne voyant pas sa fin approchée, elle ouvrit les yeux, regardant devant elle, toujours les larmes aux yeux. Elle leva la tête, regardant cette répugnante personne. Un frisson parcourut son cœur. Elle était fébrile, tremblait de peur, d'angoisse, d'inutilité. Le sol était froid, elle décida de se lever, toujours tremblante, manquant de peu de retomber à terre en se relevant, même aider de ses mains.

-Allons, dépêchez-vous, j'attends !

Ema ne comprenait pas.

KAI! KAI! KAI! KAAAAAI!

cria-t-elle. Mais rien n'y faisait. Ema cria aussi fort que possible. Son corps ne répondait plus, même sa bouche n'articulait plus les sons qu'elle voulait générer.
Elle regarda l'homme, toujours pleine d'angoisse et de peur. La boule au ventre et ses nausées de plus en plus fréquentes. Elle tourna la tête vers ses coéquipier. Son sang s'arrêta, elle se glaça. Elle aurait vomi si son corps avait pu bouger. Elle était prise de panique prête à hurler sa peur. Mais rien ne sortait.

Pourtant, il fallait qu'elle fasse quelque chose. Recroquevillée dans son esprit, Ema reprenait son souffle. Elle devait faire fit de la situation. C'était une Kunoichi, l'élève de Kibō, l'équipière d'Ogami, la future membre du Kakumeigun.

* Bouge. *

souffla-t-elle intérieurement.

* Bouge. *

* BOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUGE! *

Dans un accès de fureur, Ema se précipita sur l'homme, lui sautant dessus, évitant les sceaux par hasard. Elle créa un kunai de Shotôn qu'elle plaça sous le menton de son interlocuteur, ayant dévié la paume de l'homme de son visage. Elle lui avait littéralement sauté dessus, tenant l'arrière de la tête de l'homme de sa main gauche et menaçant de son kunai avec sa main droite. Elle était collée au visage de l'homme qui lui avait les mains libres, hystérique. C'était un geste désespérée pour une situation désespérée.

Ema avait reprit toutes ses couleurs, était passée du blanc livide au rouge de rage. Elle bouillonnait de fureur et pour cet homme, il n'était pas question de le faire passer par la justice, Ema le tuerait s'il n'aidait pas ses amis. Elle hurla dans le visage de l'homme. Elle hurlait sa peur, déversait sa colère. Son être entier vibrait de rage.

SAUVE LEEEEEEEEEEEEEEEEEES! hurla-t-elle d'une voix aiguë, s'époumonant et perdant toute rationalité.

Son souffle était rapide, son cœur battait fort, mais cette fois avec rage. Ses yeux étaient rouges de colère et des larmes glissaient toujours de ses joues, qui étaient flamboyantes.

SAUVE LES D'ABORD ET JE FERAIS CE QUE TU VEUX! criait-elle, presque sans voix, tellement le son qui sortait de sa bouche était aigu.

Le tentative désespérée de la Kunoichi eut au moins le mérite de le divertir. Son sourire ne le quittait pas et semblait comme figé sur son visage.

La lame était juste dans son cou, mais il ne semblait nullement s'en inquiéter outre mesure. Il venait de lever les mains en signe de rémission.

-Vous, voyez ? Je ne vous en demandai pas davantage.

Puis une troisième main attrapa subitement le poignet de la Kunoichi. Oui, une troisième, blanche et glaciale comme la mort. Elle était brusquement sortie de sous sa robe, au niveau de son ventre. Quelque chose d'autre semblait remuer en dessous.

Elle put alors voir avec horreur une tête humaine sortir d'entre les tissus. Recousu de part en part, le crâne chauve, les yeux blanchis par la mort. Le cadavre oscillait en regardant Ema, chacun de ses mouvements s'accompagnaient de craquements. Une deuxième main sortie alors, puis une troisième et une quatrième. Au total une dizaine de bras morbides et décomposés venaient d'agripper la prisonnière.

La voici qui se retrouvai de nouveau captive et la tête étira un cou interminable pour arriver a hauteur du visage de la Kunoichi.

De son côté, leur tortionnaire examinait sous toutes les coutures le Kunai que venait de former Ema. Son corps était rattaché à l'amas de cadavres qui continuait de s'étendre et de prendre de l'ampleur dans la pièce.

-Vous semblez prometteuse. En n'en point douter, vous serez aussi utile que ce Toshiro Ogami...

L'étendue de corps s'approcha alors de la Ketsueki et du Yamada pour empoigner leur nuque hémorragique. Leur blessure fut instantanément guérie.

-A présent, dites-moi. Que diriez-vous de faire parti de ma famille ?

Dit-il de sa voix grinçante alors que les morts commençaient à se saisir d'eux. Ils étaient prêt à dévorer les captifs afin que leur corps rejoignent cette entité macabre pour en faire partie intégrante.

Seulement, la terre se mit subitement à trembler, comme mut par le souffle lointain d'une explosion. Un son tonitruant raisonna dans la cavité.

-Que ce passe-t-il ?

L'homme rappela à lui tous ses morts qui disparurent sous sa robe. Plus rien ne laissait paraître si ce ne fut sa silhouette étrange. Ema était de nouveau attachée au mur.

Une nouvelle détonation résonna cette fois-ci plus intense. De fins gravas issus du plafond tombèrent sur le sol.

-Quelque chose d'imprévu... Attendez-moi donc mes chers invités, je serais de retour d'ici peu.

Puis il s'en alla. Disparaissant dans l'ombre. Ema put entendre une porte s'ouvrir et se refermer à l'autre bout de la pièce.

Elle put également se rendre compte que ses liens avaient été mal apposé. Elle était attachée, mais pouvait toujours user de son chakra.

Une troisième détonation retenti au point de vriller les tympan des captifs. Quelques choses semblait se rapprocher de leur lieu de détention. Quelque chose de particulièrement dangereux.

Résumé:

Les nombreuses mains, bras, têtes et autres horreurs qui sortaient du corps de leur hôte répugnait Ema. Encore une fois, son cœur fit un tour dans sa poitrine, son sang se glaça. Trop d'émotions, Ema était vidée. Si l'homme ne lui avait pas tenue la main, Ema serait tombée de tout son long. Son haleine putride la dégoûtait, ses coutures l’écœuraient.

Toshiro Ogami fut mentionné par l'homme dégoutant, pourtant Ema n'avait plus de forces mentales pour lui faire face. Elle n'oublierait pas de lui redemander lorsqu'elle aurait repris tous ses esprits.

Malgré ce qu'il venait de se passer et la supériorité de puissance du Shinobi, celui-ci venait de soigner ses deux équipiers. Ils avaient vraiment besoin d'eux, sinon ils les auraient laisser mourir. Ema était tellement fragile qu'il aurait pu faire n'importe quoi d'elle.
- À présent, dites-moi. Que diriez-vous de faire parti de ma famille ?

*Jamais* voulut crier Ema.

Il désirait les dévorer pour acquérir leur pouvoirs. Ema n'avait pas les compétences nécessaires pour l'en empêcher, mais elle ferait tout pour ne pas finir cousue à son ventre. Elle reprit vite ses esprits, tentant désespérément de renforcer son esprit si fragile.

Seulement, la terre se mit subitement à trembler, comme mut par le souffle lointain d'une explosion. Un son tonitruant raisonna dans la cavité.
Ema se retrouva cependant attachée à au mur après avoir sentie une secousse et un vacarme tonitruant.

- Que se passe-t-il ?

C'est bien ce qu'Ema se disait aussi. Cette dernière, loin de ce monstre répugnant, avait repris le cours des choses. Sa rage lui avait fait reprendre le dessus, reprenant conscience de la situation. Le monstre était parti, s'enfonçant dans les ombres. C'était le moment.

Elle invoqua ses cinq clones de diamant pour qu'ils détachent les trois shinobis. En un instant, tous les trois étaient libres. Ema envoya ensuite son colibri faire un repère des environs.

Elle entreprit d'aller vers le centre ensuite, afin d'éclater cette colonne de cristal qui devait sans doute être le projet final de cette ignoble créature, laissant ses deux amis reprendre leurs esprits gardés par trois de ses clones. Toujours son kunaï de diamant en main ainsi que les deux autres clones, elle tapa de son poing et du kunaï dans la grande colonne de cristal de même que ses clones espérant que ses deux amis l'aideraient dans cette tâche.

HRP:

L'ombre s'était révélée finalement. L'homme immonde qu'elle était en réalité s'était approché de moi en disant que j'étais le premier. Puis quelques secondes plus tard sans que je ne puisse comprendre quoi que ce soit, une lame était plantée dans ma gorge. Mon chakra était toujours inutilisable, mon sang se vidait et je sentais une douleur à la fois vive et lointaine. Laquelle se mêlait à un frisson de mort qui me glaçait tout le corps. Je vis La subir la même chose quand l'engourdissement qui me prenait le corps fut la dernière chose que je pus ressentir. Mes yeux s'étaient fermés et je me retrouvais définitivement ailleurs, laissant mes camarades et la vie.

...

J'étais dans une oasis en plein désert. L'air était chaud et réconfortant, tout comme le sable au sol. Il y avait un point d'eau et de la verdure. Mais une lumière blanche et chaude englobait tout. Etait-ce là mon paradis personnel ? Une oasis au climat de velours pour un Yamada. Je pouvais marcher et tout faire comme si j'étais vivant. Tout semblait parfaitement réel à part cette lumière blanche qui enlevait du contraste à tout. Je sentais toujours cette douleur dans ma gorge cependant et me dirigeai vers le point d'eau pour me pencher et boire à ma soif. Une chaleur si familière mais si lointaine aussi se fit sentir derrière moi.

" Tetsui... "

Mon coeur sauta un battement et mes yeux s'écarquillèrent en entendant cette voix maternelle. Mon corps se mit à trembler légèrement. Je me retournai lentement en me relevant pour me retrouver face à la personne.
C'était ma mère, avec sa chevelure châtain comme la mienne. Elle fit son plus beau sourire. Celui qui disait tout et montrait qu'elle me connaissait parfaitement.

" Tu as bien grandi depuis que je vous ai quitté toi et ton père, elle souriait encore.
(de longues secondes)
- Maman c'est toi ? C'est réel ?
- Que te dis ton coeur ? (elle marqua un temps) Ou plutôt, que penses-tu ? Car je sais que tu penses beaucoup comme ton père. (Je faillis répondre quelque chose mais elle continua)... Vous deux alors. Si différents, et pourtant vous vous ressemblez beaucoup. "

Elle posa sa main sur mon épaule et à son contact je me sentis bien. Materné comme jamais. Mais c'était quoi tout ce bazar ? Des larmes commençaient à couler sur mes joues car c'était plus fort que moi. Je ne l'avais pas vu depuis sa mort il y a de nombreuses années et la voilà qu'elle me parlait et posait sa main sur mon épaule.

" Je sais pas... J'arrive pas vraiment à réfléchir là. "

J'étais à la fois tout penaud et heureux. Ce sentiment allait-il duré ?

" Alors ne pense pas pour une fois. Ferme les yeux et tu verras. "

Je la regardai, elle et son visage qui me rappelait l'enfance. Et j'avais peur de fermer les yeux.

" Allez Tetsui. "

Je fermai les yeux en la regardant une dernière fois.

" Continue sur ta lancée et prenez soin de vous toi et ton père... "

...


Quand je les rouvrais je me trouvais à nouveau dans cette caverne aux stalactites de cristal. Mais l'homme n'était plus là, et ma gorge était refermée. Pourtant la chaleur réconfortante de mon paradis maternel n'était plus là et le sang que j'avais sans doute perdu et qui se trouvait par terre et sur mes habits m'avait affaibli.
Ema invoquait ses clones qui vinrent nous libérer. Sans les chaînes je tombais à genoux dans la flaque de mon sang car mon corps était encore engourdi.

" Bordel j'ai eu des visions ? " arrivai-je à placer pour moi.

Mon corps avait froid alors j'entrepris de m'envelopper d'un doux manteau de chaleur pour le réchauffer. La hurlait pour avoir du sang à boire. Pendant ce temps, conscient, je vis et entendis Ema essayer quelque chose contre la colonne du centre. Parallèlement à ça il semblait aussi que quelque chose arrivait au loin. Mon corps se réchauffait petit à petit. Mais j'étais faible.

Saïx avait reçu des ordres très clairs de la part de son supérieur. Pourtant, l'idée de retourner au Pays des Neiges après toutes ces années ne le réjouissait guère. Ce serait donc sans aucune hésitation qu'il irait jusqu'à éliminer tous ceux qui se redresseraient sur son chemin. Tout de noir vêtu, le Saibogu avisait le manoir de la famille Hélios de derrière ses lunettes noirs opaques. La veille il s'était discrètement approché afin d'enterrer plusieurs bombes dans la neige le long de la façade. Un module de scan lui avait permit de sonder les profondeurs des environs. Il possédait désormais un plan détaillé du sous-sol du manoir et ce sans s'y être rendu.

Le soleil déclinait lentement derrière la montagne. Saïx écrasa le mégot de sa cigarette dans sa main avant de le ranger dans sa poche. Il dégrafa les pans de son manteau à l'intérieur duquel se trouvait toute une pléthore d'armes à feu suffisamment nombreuses pour mener une vendetta. La première détonation retenti à une heure très précise. Le Saibogu dégaina deux fusils à canons sciés puis passa à l'action. Une part de la façade du bâtiment s'effondra. La voûte de cristal du manoir vola en éclat sous le choc de l'explosion. Des gardes arrivèrent armée de lances et d'épées pour tenter d'arrêter le terroriste. Saix vida ses chargeurs sur les hommes qui moururent sur le coup, la plupart déchiquetés violemment par la puissance du calibre de ses armes. Il se chargea ensuite de maîtriser les survivants en les combattants au corps à corps. Sans plus attendre il prit la direction du sous-sol. Aucune hésitation n'était lisible en lui, il savait exactement où il allait.

Après avoir défoncé la porte d'un seul coup de poing bien placé, le tueur tomba nez à nez avec une homme qu'il ne connaissait que trop bien. Malachi, cet être répugnant qui travaillait pour le compte de la famille Hélios. Le nécromancien semblait plus que surpris de ces soudaines retrouvailles après tant d'années.

-Vous... Murmura-t-il ébahi.

Saïx eut un sourire en coin.

-Oui, moi !

Sans autre sommation il lui asséna un coup en plein visage qui l'éjecta en arrière jusqu'au milieu du couloir. Sans prendre la peine de se relever, Malachi déployant sa membrane de cadavres qui s'élançat sur lui, déterminé à le dévorer vivant. Le Saibogu ne broncha pas, se contentant simplement de sortir un pistolet de haut calibre de sous sa veste. Il tira une balle imprégnée de fuinjutsu. A mi-course celle-ci se divisa en plusieurs centaines d'autres qui dévastèrent tous sur leur passage. Le monticule de morts., ainsi que Malachi, furent violemment démembré. Saïx enjamba les reste sans se préoccuper du reste.

Sa route le mena finalement jusqu'au laboratoire. Ce qu'il y trouva fut alors assez inattendu. Trois captifs étaient présent. Le logiciel de reconnaissance facial implanté dans ses lunettes lui informa qu'il s'agissait de Sunajin.

Yamada Tetsui
Kestueki La
Zenzakurô Ema

Cette dernière essayait vainement de briser une colonne de cristal pourpre aux reflets bleutés.

-Qu'est-ce que vous faites-ici? Lança-t-il d'un ton autoritaire.

Il attendit un instant une réponse qui ne vint que trop tardivement à son goût et indiqua la sortie du bout du doigt.

-Sortez-d'ici ! Je vous rejoindrais à l'extérieur.

Comprenant que deux d’entre eux ne seraient pas en mesure de se déplacer tout seul, il sorti de sa poche un flacon contenant diverses pilules qu'il lança en direction de la Ketsueki.

-Avalez ça ! Et fichez le camp !

L'alerte désormais lancée, le temps lui était compté. Il ne pouvait pas se permettre d'attendre. Reprenant sa marche, il défonça une nouvelle porte blindé en acier par la seule force de ses mains. Celle-ci s'effondra dans un énorme fracas sur le sol humide et glacé. Saïx entra dans la nouvelle pièce.

Parmi toutes ces machines, des murs de cristaux et toutes ces surfaces pavées de sceaux, il trouva enfin ce qu'il était venu cherché. Enfermé dans cercueil de cristal se trouvait Saibogu Oniri. Il tiqua en constatant que Malachi ne s'était pas privé pour la déposséder de son bras gauche, sans doute pour ses expériences.

Avançant de quelque pas, il découvrit également autre chose d'inattendu. Cette fois-ci il n'eut pas besoin d'utiliser son logiciel le reconnaître. Il s'agissait de Yamada Kioshi plongé dans un bassin contenant un liquide curatif verdâtre. Son torse nu laissait paraître de nombreuses et graves blessures en train de cicatriser. Il manquait également à ce dernier son bras droit. Cependant, la coupe n'était aussi net, comme si son membre avait été tranché brutalement voir même arraché. Ses relevés d'analyses lui indiquèrent qu'une partie de sa survit dépendait de son temps passé dans cet incubateur. Néanmoins l'attente n'était pas un luxe qu'ils pouvaient se permettre.

Face à tous ces imprévus Saïx n'eut d'autre choix que de s'adapter à la situation. De ce fait il alla retrouver les genins dans la salle juste à côté.

-Finalement vous allez venir avec moi.

Il les guida là où se trouvait Kioshi et Oniri.

-Zenbakuro Ema n'est-ce pas? Vous maîtriser le Shoton si je ne m'abuse. Dans ce cas utilisez votre pouvoir pour aller la libérer.

Ce faisant il désigna son homologue Saibogu prisonnière du cristal. Suite à quoi il sorti son arme pour tirer sur le bassin dans lequel Kioshi était enfermé.

-Prenez-le avec vous. Je vous escorterais jusqu'à la sortie.

Cette fois-ci il s’adressait à la Ketsueki et au Yamada.

Résumé:

Ema l'avait vu venir, grâce à son colibri. Grand et fort, il venait de défoncer une poignée d'ennemi à lui tout seul. Dont l'ignoble être qui avait failli tuer ses deux compagnons. Cet homme ne représenterait aucun danger, au contraire, ainsi elle continua d'essayer, en vain, de briser la colonne.

L'homme déboula dans la pièce, criant son autorité à la figure des genins. Non, Ema ne pouvait pas partir. Cette colonne était trop importante pour la laisser. Après tout, cette chose avait avalé le sang d'une Ketsueki et d'un Yamada, qui sait ce qu'il pourrait se passez si quelqu'un s'appropriait ce sang...

Pourtant, quelques instants plus tard, cette bête de muscles avait finalement besoin d'eux. Ema fut intriguée, un homme aussi puissant? Elle s'arrêta, suivant son interlocuteur devant ce qui semblaît être Kioshi et Oniri, deux shinobis importants de son village. La colonne s'évapora instantannément de son esprit. Elle entreprit immédiatement de dissoudre le cristal qui enveloppait la Kunoichi. Le chakra qu'elle envoyait girgnotait le cristal a une vitesse affolante. Elle n'avait pas fait cela sur la colonne, car elle se devait de garder ses forces pour combatter l'ignoble être qui les avait enfermé là, pourtant, il n'était plus.
Cependant, Ema perdit plus de chakra que la normale. Elle se sentit vidée d'un coup. Pourtant, elle ne fléchit pas. Elle s'occupa d'Oniri, qu'elle porta sur ses épaules. Sa réserve de chakra était pratiquemment utilisée.

Pourtant, lorsqu'elle vit les alentours de la pièce où ils étaient, Ema fut prise de curiosité. Elle lâcha Oniri, la posant délicatement au sol. La jeune kunoichi, avide de curiosité, voulait savoir pourquoi ils avaient été enlevés, tous les cinqs, et à quoi servait ce stupide cristal et ces idiots de sceaux au sol et qui était cet être ignoble. Elle se mit à farfouiller l'endroit comme une vraie détective, tout en ordonnant à l'homme qui les avait sauvé de réduire en morceaux la colonne de cristal au milieu de la salle principale. Tout en fouillant la salle, un de ses clones prit Oniri sur ses épaules et un autre se chargea d'aider Ema a fouiller la pièce, tandis que le troisème cherchait d'autres salles et d'autres indices. Le colibri faisait toujours la garde et ses deux derniers clones s'occupaient des ses deux compagnons.

HRP:

Le nouvel arrivant était un shinobi de Suna, expérimenté semblait-il. Mais un Saibogu. Pourquoi était-il ici ? Avait-il été envoyé juste pour nous secourir ? C'était peu problable, de simples genins comme nous. Il nous ordonna d'avaler des pilules qu'il nous jeta dans des flacons. Même si je pouvais tenir debout j'avais peiné à concentrer ma vue pour l'attraper en vol. J'examinai la chose et grimaçait. Je ne savais pas ce que c'était et n'étais pas friand des médicaments ou diverses drogues qui influaient sur le corps. Je préférais avoir le contrôle de mon propre corps, au naturel. Ma décision était prise, je n'en avalerai pas, mais je gardais quand même la flacon dans une de mes poches au cas où. Le Saibogu défonça une porte après nous avoir dit de quitter l'endroit. Je grimaçais encore une fois, ne comprenant pas très bien la situation. La fumait un pétard de son côté, elle faisait ce qu'elle voulait mais je trouvais ça inapproprié vu la circonstance.

Peu de temps après l'homme revint finalement quémander notre aide. Je pénétrai dans la pièce pour découvrir presque choqué mon cousin Kioshi dans une cuve bizarre avec un bras en moins. Et plus loin Oniri dans un cercueil de cristal.

" Pourquoi Kioshi est-il là ? Et Oniri? " insistai-je en serrant les dents et les poings.

Putain de maison de l'horreur. Le Saibogu tira sans hésiter sur la cuve libérant Kioshi qui était inconscient. Il nous ordonna à moi et à La de nous occuper de lui sous son escorte. Tandis qu'Ema devait s'occuper d'Oniri. La fuyait lâchement on ne sait où. Elle me dépitait. Mais l'état de Kioshi m'importait plus. Néanmoins l'escorte promise par ce Saibogu ne me disait rien qui vaille. Je me penchai sur Kioshi en vérifiant si son corps émettait assez de chaleur pour signifier qu'il était encore vivant ou non. Pour accélérer la reprise de fonction de son corps je lui transférai de la chaleur à même son torse par le biais de ma main. Son corps devrait se réchauffer plus vite de cette manière. Mais je fis un rapide constat de la situation et avec La qui venait de s'enfuir je ne pouvais pas transporter Kioshi, pas comme ça. Je sortis donc ce flacon de pilules de ma poche et lui en mit dans la bouche pour qu'il les avale. Mais je n'en prenais toujours pas. Elles lui feraient effet à lui et malgré de possibles effets secondaires il était plus utile en bon état que moi. J'en avais conscience. Pour ne pas perdre de temps cependant à attendre le résultat je l'aidais non sans peine à se relever et attachai son seul bras restant à mes épaules. Ainsi nous quittions la pièce lui et moi et nous dirigions vers la sortie tandis qu'il reprenait petit à petit ses esprits et ses pleines forces avec les pilules. Notre vitesse de marche était lente, on se traînait.

Techniques utilisées :

Saïx pensa assez froidement que cette Ketsueki était complètement folle. Il la regarda s'enfuir avec une indifférence total. En réalité, sa mort lui importait peu. Sa mission initial consistait à sauver Oniri et certainement pas à jouer les Babysitters pour vampire dégénéré.

Tetsui portait son cousin pour ses épaules en lui ayant au préalable administré une des pilules ce qui était à la fois une très bonne et une très mauvaise idée. De son côté Ema était partie fouiller dans le laboratoire. Elle trouva plusieurs ouvrages et paperasses étalés sur un bureau qu'elle s'empressa de rassembler. Cette initiative ne plu pas vraiment au Saibogu qui estimait que beaucoup d'éléments de cette histoire devaient restés secrets. Néanmoins il ignorait tout de l'avancement des recherches de Malachi sur ces quinze dernières années. Les informations que renfermaient ces documents pourraient avoir leur importance.

Suite à quoi elle s'appliqua à libérer Oniri comme il lui avait été demandé. Saïx la regarda tomber sur le sol avant d'être relevée et portée par les clones de cristal. Ce fut à ce moment là que Yamada Kioshi reprit conscience. Sa réaction fut particulièrement inattendu. La température grimpa brusquement dans la salle tandis qu'il commença à foncer directement sur la jeune femme inerte. Derrière ses lunettes opaques, le Saibogu demeurait un monstre d'indifférence. Il s'avança pour s'interposer, tendant une main vers l'avant.

-Doucement mon grand !

Le ton de sa voix était grave et autoritaire, mais cela ne fut pas suffisant pour refréner le Yamada dans son ardeur. Ainsi, Saïx se contenta de régler le problème de la façon la plus radical qui soit en lui administrant un énorme coup de poing en pleine figure. Le choc fut assez violent pour éjecter Kioshi en arrière qui s'écroula sur le dos de tout son long, inconscient. Un bel hématome prenait lentement place sur sa joue. Effectuant léger mouvement de balancier avec sa tête, Saïx fit craquer sa nuque.

-On y va. Dit-il sans demander son reste alors que sa peau et ses vêtements avaient légèrement brûlé sous l'influence de la chaleur.

Il prit la direction de la sortie, suivit par cette troupe qui devait certainement se demander dans quel genre d'histoire ils avaient été embarqué. Parvenu dans la première salle le regard du Saibogu s'attarda sur la colonne de cristal qu'on lui avait précédemment demandé de détruire. Il sorti de sous son manteau un fusil à une main qu'il pointa vers l'avant. Une simple pression sur la gâchette et la colonne vola en éclat sous la puissance de l'impact. Les systèmes d'analyses du soldat qui jusqu'alors ne donnaient rien s'emballèrent aussitôt. Une quantité phénoménal de chakra venait d'être libérée et n'était aucunement naturel. Une puissante aura d'énergie rougeoyante s'éleva dans la salle. Tournoyant sur elle même dans de multiples fluctuations. L'Aura, dépossédée de son corps cristallin cherchait un nouveau catalyseur.

Et ce fut dans la personne de Zenzaburô Ema qu'elle trouva son salut. L'énergie l'enveloppa de toute part avant d'entrer dans son corps. Cette dernière put sentir une puissance monumental se répandre en elle. Le choc fut si violent qu'elle maqua de perdre pied. Un genoux à terre. Les scans de Saïx ne parvenaient à déterminer ce qui était en train de lui arriver. Sans lui demander son reste il l'attrapa par le bras pour l'entraîner vers le long couloir menant au manoir puis à l'extérieur. L'alerte avait été donnée, ils ne pouvaient se permettre de perdre davantage de temps. Tous enjambèrent le corps de Malachi, traversèrent le hall principal dont la voûte de cristal avait volé en éclat pour se retrouver, quelque instant plus tard, les pieds dans la neige. Ils étaient sur le versant d'une montagne, non loin d'un précipice qui surplombait une grande ville en contre-bas.

Il n'y avait aucune trace de Ketsueki La. Le groupe ne s'attarda pas sur les lieux et continua de prendre la fuite. Cependant, durant leur course, des stalagmites de glace se mirent à jaillirent de la neige, entravant progressivement la route. Des murs de glacent commencèrent à se former séparant un à un les membres du groupes. Tetsui, gravement affaibli, ne trouva pas la force d'échapper au mur et se retrouva le plus en retrait du groupe avec Kioshi. Ema restait avec Oniri et Saïx était seul de son côté. Le vent se mit à souffler. Une tempête de neige commençait à prendre place autour d'eux, obstruant petit à petit leur vue. Une voix cristalline s'éleva alors.

-Oniri... Vous ne me la prendrez pas. Pas cette fois...
Merde... Lança Saïx avec une certaine désinvolture.

Elle était là, Soma, vêtue dans ses apparats légers et immaculés, perchée sur l'un des murs de glaces qu'elle venait de former. Ses cheveux et sa cape s'agitaient au gré des vents hivernaux qui s'intensifiaient un peu plus à chaque instant. Une main délicate tandis un index vers la versant de la montagne. Tous purent distinguer une silhouette. Il s'agissait de La, littéralement crucifiée contre la roche. Ses mains et ses pieds étaient perforés par des pieux de glace. Elle n'avait eut le temps de comprendre ce qui lui était arrivée, surprise dans l'instant et gravement blessée dans les secondes qui suivirent. Elle était encore en vie et consciente, mais à la vitesse où elle se vidait de son sang...

-Vous allez finir comme elle...

Sa voix était devenue aussi glacial que l'élément qu'elle contrôlait. Son regard se posant ensuite sur Oniri et les iris de ses yeux se fendirent à la verticale, démontrant ainsi à tous qu'elle n'était pas totalement humaine. Un sourire mauvais se dessina sur ses lèvres. Elle leva les bras, créant une vingtaine de pieux de glace tout autour d'elle qu'elle envoya aussitôt sur ces Sunajin qu'elle méprisait tant.

Résumé:

Kioshi avait l'air bien remonté contre la femme qu'Ema portait. Heureusement que l'homme lui avait asséné un coup, sinon Ema aurait subit de jolis dommages collatéraux. L'histoire partait en cacahuètes, bien qu'elle n'était pas très saine de base. La s'était enfuie seule, Kioshi voulut fracasser Oniri, les gens mouraient, ressuscitaient, perdaient des bras... Bref. Ema commençait à perdre la raison. Elle n'était absolument pas psychologiquement prête pour une telle immensité de délires. Pourtant, elle gardait la tête haute et prenait sur elle-même.

Encore une fois, heureusement que Saix était là. La fuite continua.

L'homme explosa la colonne de cristal, au plus grand bonheur d'Ema. Pourtant, la technologie Saibogu de l'homme s'affolait. Une aura de chakra était sortie de cette salle et s'empara de la jeune Kunoichi. Cette dernière vacillait tellement le choc avait été puissant. À terre, elle n'avait même pas eu le temps de reprendre ses esprits qu'elle fut tirée par l'homme. Dans le cirage, elle ne remarquait pas le corps décomposé de leur hôte, mais fut ravivée plus loin, par la fraîcheur de la neige à ses pieds. Dans leur course, trois des clones furent détruits par les stalagmites, seuls restaient un clone aidant Tetsui à porter le corps et le clone qui portait Oniri. Ema, quant à elle, se sentant plus forte que jamais. L'aura lui avait été bénéfique.

Leur équipe avait été séparé et leur vision amoindri par une tempête de neige prenant forme. Ils avaient été pris au piège.

Une magnifique voix résonna. Ema tourna son visage vers cette voix et découvrit une belle jeune femme. Tout en regardant vers la montagne qu'indiquait le doigt de la femme, Ema aperçut La. L'horreur de la scène frappa Ema avec ampleur. Elle fut prise de nausées et vomissements. Elle se retint de justesse de vomir, mettant sa main devant la bouche.
Ce cauchemar devait cesser. Pourtant, il ne faisait que commencer. Les menaces de la femme prenaient formes en d'énormes pics de glace qui s'abattaient sur les shinobis. Ema n'avait pas le temps ni la possibilité de sauver tout le monde. Tout ce qu'elle pouvait faire et devait faire s'était protéger Oniri.

Sans attendre, elle s'élança vers son clone et Oniri puis lança sa technique qui pour son plus grand étonnement, avait la couleur du rubis. Le dôme de rubis d'Ema allait protéger les deux femmes ainsi que le clone soutenant Oniri.
Sortant de sa cachette après la pluie de pics de glace, Ema souffla un nuage de projectiles de rubis sur une large zone au-dessus de leur assaillante, suivit de ses deux mulots de rubis qui avaient pour mission d'immobiliser la jeune femme. L'idée d'Ema était que la femme, ne voulait pas être prise dans le nuage de rubis saute de son mur, vers Oniri étant donné qu'elle était son objectif et qu'ainsi, Ema la piège avec ses mulots. S’ensuivrait alors sa prison aqueuse qui emprisonnerait l'ennemie dans une sphère d'eau.

Ema se sentait puissante grâce à ce renouvellement donnée par l'aura de la colonne, elle savait qu'elle pourrait enchaîner ces attaques, il fallait juste que la femme tombe dans le piège. Si jamais, elle restait dans le nuage lancée par Ema, cette dernière utiliserait son jutsu de cristallisation sur Soma qui leur ferait à tous gagner du temps. Le clone protégeant Oniri de tout son corps.

Quant à l'autre clone, Ema l'utilisa comme bouclier humain sur Kioshi, afin que Tetsui n'ait pas trop de mal à se défendre. Elle ne se faisait pas de soucis pour Saix qui allait se débrouiller très bien, vu son niveau.

Ema s'avançait, provoquant son opposant. Il fallait que Soma soit attirée par Ema, afin de laisser ses compagnons reprendre force et esprit afin de prendre le relais. Grâce à cette aura, elle savait qu'elle pouvait se permettre une telle folie.

HRP:

Le tempête de neige sévissait autour des protagonistes, plus dense, plus glacial à chaque instant. Soma vit la plupart de ses attaques parées. Ema utilisa sa maîtrise du cristal, La sa maîtrise du sang et les Yamada la maîtrise de la chaleur pour se protéger. Saïx de son côté usa de ses capacités d'anticipation pour esquiver.

La Ketsueki déploya des lianes de sang qui s'enroulèrent autour de Soma, qui, obnubilée par la présence d'Oniri ne vit rien venir. Les crocs de La se plantèrent dans son avant bras. Le sang se mit à couler. D'un geste vif elle parvint à dégager la prédatrice pour l'éjecter contre la parois. Au même moment Ema envoyait son attaque. Soma voulut créer une défense, mais ce fut trop tard. Les éclats de cristaux la criblèrent de part en part, performant la totalité de ses organes internes. Une marre écarlate se déversa sur le sol. La tempête retomba subitement. La nymphe des glaces vacilla. Le mur de glace sur lequel elle était perchée s'effondra en même temps que sa créatrice. Elle retomba dans la neige, agonisante, perdant tant de sang. Pourtant elle n'était pas morte. Contre toute attente elle prit appuie sur ses coudes et se releva. Haletante, elle releva la tête pour adresser un regard noir à la manieuse de Shoton.

Ses pupilles étaient d'ors et ses iris soudainement fendues à la vertical à la manière des serpents. Une aura bleuté semblable à des flammes émana de son corps. Sa peau s'effrita, tombant peu à peu en lambeau comme une mue laissant apparaître une nouvelle couleur acier. Ses oreilles étaient plus allongées et pointue.s La quantité de chakra qui émanait d'elle dépassait de loin celui de tout ceux ici présent.

-Vous... Vous ne nous la prendrez pas...

Le ton de sa voix était à la fois déterminé et désespéré. Elle voulut effectuer un pas vers l'avant, mais ni parvint jamais. De ses plaies à moitiés régénérées jailli du cristal qui se répandit sur elle, l'emprisonnant peu à peu. Comprenant qu'elle ne pourrait rien y faire pour s'y soustraire, elle condensant son chakra afin de former un immense pieu de glace qui planait au-dessus de la tête d'Ema.

« Ne bouge plus ou personne ne la récupérera ! »

Le pieu s'effrita aussitôt. Soma comprit qu'elle avait perdue. Elle ne pouvait plus rien faire. Elle avait perdu.

-Oniri...

Parvint-elle à murmurer juste avant d'être complètement cristallisée. Puis, plus rien. Le calme était soudainement revenu. Était-ce terminé ? Nos héros s'en étaient-ils sortit ? Pas vraiment car une voix autoritaire s'éleva depuis le sentier contrebas.

-Assez !

Une silhouette encapuchonnée dans un long manteau en fourrure venait d'apparaître et marchait dans leur direction. En l'entendant Saïx activa aussitôt son système de camouflage pour devenir totalement invisible. Il avait reconnu cet homme et se tenait prêt à agir. Les véritables ennuies arrivaient. L'inconnu fit un bond agile, passant par-dessus le groupe et atterrit juste à côté des restes cristallisés de Soma. Sa main ganté sur posa sur l'épaule de la jeune fille. Le Shoton vola brutalement en éclat lui rendant ainsi sa liberté. Elle tomba à genou son regard se posa sur son sauveur, des larmes se mirent à couler le long de ses joues.

-Papa...
-Ne t'inquiète pas ma chérie, tout va bien se passer.

Dis l'homme en lui caressant les cheveux. Suite à quoi il se tourna vers le groupe de Sunajin finalement réuni.

-Je crois ne pas avoir encore eut le plaisir de vous rencontrer.

Ce faisant il rabattit son capuchon en arrière, dévoila le visage d'un homme mur au trait sibyllin et à la chevelure argenté. Un profond sentiment de sérénité et de confiance se dégageait de lui.

-Je suis le comte Hairo Hélios, régent de la ville d'Akunin dans la région de Mirune.

D'un geste mesuré il tendit la paume de sa main vers le ciel. Un petit fragment de cristal rougeoyant se forma. Ce dernier parti aussitôt dans le ciel et éclata. La détonation dégagea une impressionnante charge d'énergie et un imposant obélisque de cristal haut de cinq mètres se forma, demeurant en lévitation au-dessus de tous. D'innombrables gravures étaient visible à l'intérieur, il ne s'agissait pas de sceau, mais de runes. Des minuscules éclats cristallin se regroupèrent autour de l'édifice pour former deux anneaux qui tournaient lentement sur eux-même. Même sans être senseur tous pouvaient sentir la puissance phénoménal qu'il renfermait. Ils en avaient conscience, le jugement de cette épée de Damoclès serait sans appel.

-Il me suffirait d'un rien pour tous vous anéantir. Or, je ne le ferais pas si vous acceptez de vous plier à mes exigences.

-Papa, ils veulent faire du mal à Oniri !

-Ils ne lui feront rien. Ce sont ses amis. Ils veulent la sauver. N'est-ce pas ?

Le comte adressa un regard entendu à l'encontre de Yamada Kioshi, de sorte à lui laisser comprendre que cette petite mascarade ne servirait à rien.

-En partant avec elle vous la condamnerez. Son pouvoir d'Akuma parvient à peine à la maintenir en vie. Malheureusement cela n'est qu'une question de temps. La preuve en est car, son bras ne s'est toujours pas régénéré. Le temps lui est compté. Seule l’Éclipse sera en mesure de la sauver.

Le ton de sa voix était calme et impénétrable. Rien dans son attitude ne laissait supposer qu'il mentait. Mais disait-il vraiment la vérité ? Son attention se tourna ensuite vers la manieuse de Shoton,

-Zenzaburô Ema je présume ? Vous semblez avoir dérobé quelque chose qui m'appartient et je tiens à le récupérer. Vous et Oniri allez m'accompagner.

Il marqua une pause pour laisser le temps au protagoniste de comprendre la situation.

-Je vous laisse le choix. Dans ma clémence je suis prêt à vous laisser partir en échange de ce qui m'est dû.

Un sourire énigmatique se dessina sur ses lèvres.

-Après tout nous ne désirons que son bien n'est-ce pas ?

Kioshi fut le seul à le remarquer parce qu'il se trouvait en face d'elle, mais à ce moment là Oniri ouvrit son œil d'or de moitié. L'iris était également fendue à la verticale...

Résumé:

Tandis que Kioshi tentait de négocier avec Hélios, non loin de là, un peu plus haut sur le versant de la montagne qui surplombait la scène, apparu une fissure dans l'espace temps. Cinq individus en ressortir. Yami, Ogami, Akraï, Hotep et Noa. De là où ils se trouvaient il leur était possible de voir tout ce qui se passait en contre-bas. A cette hauteur leur présence n'avait pas encore été descellée. Ils possédaient l'avantage de l'initiative. Cela se ferait malheureusement sans le soutien de l'énigmatique Aozora, qui, à peine passé le portail posa un genoux à terre, croulant sous la fatigue.

-Ils sembleraient que mes pouvoirs commencent à atteindre leur limite. Je ne vais pas pouvoir intervenir tout de suite pour vous aider. Il se pourrait d'ailleurs que je disparaisse à tout moment.

Dit-il calmement alors le froid nordique laissait échapper de fins jets de vapeurs d'entre ses lèvres. Sa main plongea dans sa poche pour en ressortir sa fameuse montre à gousset. Une grimace agacée s'afficha sur son visage à la vue de ce qu'indiquait le cadrant.

-Continuez sans-moi. Je viendrais vous rejoindre dès que possible. Notre priorité et d'empêcher Hélios de mener à bien ses projets quels qu'ils soient...

Peut-être que le dénouement de cette situation reposait entièrement sur leur épaule. Tandis qu'il se préparait à intervenir ou non. Ils pouvaient entendre la voix du comte s'élever avec écho pour répondre au propos du Yamada.

-Je compte effectivement la sauver. Sa mort était malheureusement programmée le jour même de sa naissance. Les forces qui régissent ce monde la rejettent parce qu'elle n'aurait jamais du exister. Aucune médecine en ce monde ne pourra la guérir à l'exception d'une seule...

Marquant le silence le comte leva son index vers le ciel indiquant plus précisément l'astre diurne qui brûlait de mille feux en cette journée qui touchait bientôt à sa fin.

-En tant qu'Akuma son corps et réceptif au chakra de l’Éclipse. En canalisant cette source d'énergie en elle il sera possible de lui offrir une nouvelle vie. Il s'agit de la seule solution.

Le ton de sa voix était toujours calme et impénétrable. Il se dégageait de lui cette même assurance, ce sentiment de sécurité donnant l'impression qu'il maîtrisait parfaitement la situation.

-Ne me faite pas croire que vous seriez prêt à la sacrifier inutilement.

Ce faisant il adressa un sourire profondément glacial à l'encontre du Yamada. Avant de distribuer ses invitations le comte avait prit soin de se renseigner un minimum sur le passé de chacun de ses hôtes. Ainsi savait-il choisir ses mots avec justesse. Laissant le silence retomber autour de lui, il ne parut nullement s'outrager de voir le cou d'Oniri brûler lentement. Sa seule réaction fut de renforcer sa prise sur l'épaule de Soma pour la retenir.

-Retourne au manoir. Éteins les flammes. Nous ne pouvons nous permettre de tout perdre aujourd'hui.
-Mais papa...
-Fais ce que je te dis. Fais-moi confiance, tout ira bien.

Hélios lui adressa un regard pénétrant qui ne laissait aucune place à la discussion. Soma de nature si effarouchée se plia à la volonté du maître incontesté de ces terres et fit demi-tour. Elle s'arrêta cependant à plusieurs reprises pour observer Oniri. Le regard du comte quant-lui s'attarda une fraction de seconde dans un point fixe à sa droite. A l'endroit même où était censé se trouver Saïx caché par sa technique de camouflage. Il eut un léger soupir, puis commença à s'avancer sereinement en direction du Yamada sans donner l'impression de se presser. Comme si le monde suivait le rythme de sa marche, un épais rideau de neige vint à s'échouer du ciel en une myriade de plusieurs milliers de flocons qui s'échouaient avec douceur contre le flanc de la montagne.

-Si vous me pensiez capable de proférer des menaces hasardeuses sachez que vous faites une grave erreur. Je tenais simplement à vous laisser une chance de repartir sain et sauf, mais il semblerai que vous ayez fait votre choix.

Alors, dans un geste solennel et mesuré, il présentant ses paumes au ciel, levant la tête en direction de l'imposant obélisque de rubis suspendu au-dessus de leur tête. Ce dernier s'activa alors, rougeoyant de mystérieux éclats. Les inscriptions présentes à l'intérieur se révélèrent, il s'agissait en réalité de runes. Les deux anneaux présents autour se mirent à tourner de plus en plus vite. La lueur écarlate se répandit jusqu'à recouvrir toute la zone enveloppant ainsi tous ceux qui se trouvaient dans les environs.

-Sachez également que je n'abandonnerai pas Oniri a son triste sort. Quoique vous décidiez elle vivra. Et j'anéantirai tous ceux qui oseront m'en empêcher.

Sur ces paroles l'impensable se produisit. Le cauchemar commençait pour les Sunajins, car tous ceux qui se trouvaient présent dans l'aura voyait leur corps se couvrir de cristal jusqu'à les emprisonner totalement. Et dans le même temps l'obélisque matérialisa trois pieux qu'il envoya directement sur Ema, Tetsui et La.

Résumé:

Visiblement, mes hypothèses portaient leur fruit puisque Noa m'avouait s'être éveillé il y avait quinze ans après la mort de la mère d'Oniri. Il était, pour une raison qui lui était inconnue à lui même, lié à elles.
Nous apprenions ainsi de sa bouche que les Aozora et les Hélios étaient entrés en conflit et que les premiers avaient presque été anéanti par les autres.

Suite à quoi, Noa fut pris d'un vertige pour mieux nous expliquer ensuite que nos amis étaient en danger : sans doute avait-il été en mesure de les voir à distance d'une manière qui me dépassait mais là n'était pas le plus important : il fallait que nous retrouvions les autres pour les aider. Qui était « les autres » justement ? Je savais que Kioshi devait venir ici mais quant au reste ?

Un passage s'ouvra devant nous... Perplexe, j'hésitais une demi seconde à le traverser avant de m'y engouffrer : pas de temps à perdre. Nous nous retrouvâmes sur le versant d'une montagne depuis laquelle nous étions les témoins d'une scène pour le moins atypique. Plusieurs personnes étaient présentes et si je reconnaissais Kioshi et Oniri au loin, et ce qui semblait être La a en juger par la longue chevelure d'ébène et à mon sang qui se mettait en alerte quant à sa présence, je ne pouvais en revanche pas discerner avec précision les autres... Qu'est-ce que La fabriquait ici ? Voilà ce qui me taraudait l'esprit alors que j'avisais l'homme qui leur faisait face. Qui était-il ?

Noa ne semblait pas au mieux de sa forme mais puisqu'il nous demandait d'empêcher Hélios de mener à bien ses projets je supposais que c'était lui dont il s'agissait en contrebas alors qu'un immense cristal écarlate se trouvait au dessus de sa tête.

Nous avions l'avantage de la surprise, aussi nous ne pouvions pas nous aventurer tête baissée vers eux. Ogami était blessé et moi, bien que disposant encore d'une bonne partie de mon chakra, je commençais à fatiguer du fait de ma maladie qui vrillait mes veines.

Celui qui semblait être le Comte, s'exclama enfin tandis que nous tâchions de comprendre quelque chose à la situation. Ce dernier parlait de « la sauver » et puisque nous étions là pour Oniri, j'imaginais sans peine qu'il faisait référence à elle. Il évoquait un triste sort depuis sa naissance ayant programmé sa mort tandis que je n'y comprenais pas grand chose. Il arguait également que seul l'influence de l'Eclipse aurait le pouvoir de la sauver ce qui, à mes oreilles, sonnaient plutôt comme : laissez moi accomplir le rituel de l'Eclipse pour que j'acquiers le plein pouvoir scellé par une civilisation antique ayant périe pour y parvenir...

Je remarquais alors que la silhouette qui se tenait aux côtés d'Hélios était... Oniri ? A cette distance elle lui ressemblait mais pourtant c'était comme s'il se dégageait quelque chose de différent d'elle... La vraie Oniri était celle auprès de Kioshi non ? Je ne comprenais pas vraiment de quoi il retournait mais de toute-façon elle fut congédiée par son « père » pour éteindre l'incendie de leur manoir... Je n'avais plus aucun doute que cette fille n'était pas Oniri... Pourquoi l'aurait-elle appelé « père » autrement ? Elle en avait déjà un... D'ailleurs leur entente n'était pas des plus cordiales mais pourtant il s'inquiétait pour Oniri puisque sinon il ne m'aurait jamais donné le moyen de nuire à Hélios...

Ce dernier s'avança vers l'assemblée et je tentais de garder mon calme pour ne pas fuser vers lui, préférant jouer la carte de la prudence pour voir s'il était ouvert au dialogue ou aux hostilités. Toutefois, au vue de ses paroles, tout indiquait qu'il allait passer à l'attaque, aussi je me préparais également à intervenir. Le cristal flamboyait de plus bel, les anneaux en son pourtour tournoyaient comme pour montrer son activation : cela ne disait rien qui vaille... Plus que Hélios lui même c'était ce bloc de cristal qui entrait dans ma ligne de mire. Il était imposait et je doutais que mes maigres ressources de chakra me permettent de véritablement le détruire mais il me fallait essayer au moins de le déstabiliser pour qu'il ne puisse pas frapper tout de suite et nous faire gagner du temps.

Les corps de mes amis commençaient à se cristalliser tandis que je choisis cet instant pour frapper. Hotep s'envola dans les airs, me portant pour me rapprocher de la scène afin de laisser Ogami, Akraï et Noa en retrait pour ne pas qu'ils soient eux aussi repérés de suite. J'attrapais ma faux placée dans mon dos et usais de mon chakra pour envoyer deux lames fuuton tranchantes fondre sur le cristal. J'imaginais aisément qu'une chose de cette taille ne serait pas détruite par mon assaut mais si cela pouvait au moins stopper la cristallisation de mes amis et la course de pieux effilés qui s'étaient formés durant mon assaut, cela nous ferait gagner du temps.

Maintenant plus proche d'eux, je pouvais constater les dégâts. Tout le monde semblait grièvement blessés ou faibles alors que Hélios se tenait fièrement devant eux, dévoilant une part de l'étendue de sa puissance avec le mégalithe présent au dessus de sa tête... Autant dire que nous ne pourrions pas grand chose contre lui dans l'état actuel des choses si ce n'était tenter de discuter avec lui et de miser sur la fourberie...

Désormais repérée et toujours dans les airs, pour le gêner dans ses mouvements si jamais il devait vérifier et ses assaillants au sol et moi et Hotep dans les airs, à encore bonne distance, j'ouvrais le dialogue.

« Ravie de vous rencontrer enfin Hélios. Pourquoi tant d'agitation alors que nos deux groupes veulent une chose en commun : qu'Oniri aille bien. »

Pour le coup je ne me présentais pas. J'avais reçu son invitation, je pensais donc qu'il savait déjà qui j'étais et mon appartenance à mon clan était suffisamment visible pour qu'il s'en doute de toute façon.

« Discutons plutôt ! Je suis sûre que nous pourrons trouver un terrain d'entente ! »

Nous n'avions aucune chance dans un affrontement direct pour l'heure...

Spoiler:

Musique:

Je n'étais pas dans le mauvais, l'énergie emprisonnée dans le cristal avait finalement pu porter assistance à ma sœur et j'en étais ravi. En ce monde, il n'y avait que deux choses qui m'importaient et Yami était l'une d'elles. Je reprenais alors peu à peu mes esprits en m'écartant de son emprise et reprendre mon souffle, pour être honnête cette fois j'avais eu un petit peu peur de la perdre subitement. Je ne savais pas ce qui pouvait advenir d'elle suite au hurlement du démon survenu des profondeurs. Ceci étant un problème résolu, il y avait une nouvelle épreuve qui nous attendait. Sans que je ne puisse comprendre le comment du pourquoi, notre interlocuteur dont j'étais le plus méfiant nous prévenait que "les autres" étaient en dangers.

J'imaginais aisément quelles personnes pouvaient se trouver ici, j'avais correctement lu sur la lettre les prénoms et Yamada Kioshi, Kawaguchi Tsukiko en faisaient parti. Je m'attendais donc à les retrouver et porter assistance à mes confrères les Sunajins. J'avais du mal à comprendre l'origine du pouvoir de Noa, il m'impressionnait encore en utilisant ses capacités pour nous ouvrir un passage. Un passage qui nous était obligatoire d'emprunter pour rejoindre "les autres". Ce fût sans l'once d'une hésitation que je suivis les pas de Yami à travers celui-ci pour finalement nous trouver sur le versant d'une montagne.

Il ne faisait pas aussi frais qu'à l'intérieur des tunnels, cela dit la légère brise glaciale me dérangeait; Etant un fils du désert j'avais encore du mal à supporter ce climat détestable. De notre position nous avions une certaine vue et on pouvait entendre des voix, c'était sans attendre que nous observions de quoi il en relatait. Ma vue était légèrement brouillée mais je pus voir des visages familiers, Kioshi était présent aux côtés de Oniri. La conversation se poursuivait et on pouvait mettre un nom à certains visages qui nous paraissaient inconnus. L'homme face à l'assemblée se trouvait être le Comte, celui qui nous avait fait parvenir les invitations. Je pus aussi voir une-.. deuxième Oniri? Encore un mystère, qu'est-ce que cela pouvait bien signifier? Cette interrogation était suivi d'un geste suite à un vent subitement glacial, je croisai mes bras pour me serrer comme si cela pouvait être utile à me réchauffer.

Un souffle dégageait de ma bouche une légère fumée, une attaque avait été lancé par Hélios et comme il fallait agir méthodiquement je ne m'étais pas élancé tout comme sœur; Celle-ci avait attendu le moment opportun pour s'élancer aux côtés de son invocation : Hotep. Je n'avais pas la possibilité d'intervenir de la même façon, je posai mon regard sur Akraï et la pente se trouvant devant nous. L'idée était bonne mais il fallait que je l'exécute avec précaution, un choc pouvait aggraver ma blessure et une partie de mon bras était encore endolori par l'acide des araignées. J'eus alors une sensation, qui me fit détourner brusquement le regard. Mes sens n'avaient pas eu tort de m'alerter, avec difficulté je pus voir ma partenaire Ema se faisant emprisonner par le cristal et même menacé d'un pieux. Je serrai les poings, il ne fallait pas que j'échoue dans mon action-.. Elle était ma partenaire et en tant que tel, je me devais de la protéger au péril de ma vie.

La hauteur était impressionnante, très impressionnante et je pensais pouvoir prendre un tant soit peu de vitesse. En joignant mes mains, je façonnai devant moi une petite planche de Shôton pouvant supporter mon poids et quelques chocs mineurs. Spontanément, je plaçai ma main gauche à mon torse en me demandant si mon corps allait pouvoir supporter ce que j'allais lui faire endurer. Mentalement je pouvais le faire, il n'y avait aucun doute mais j'avais du mal physiquement à ce moment-là. Je soupirai à nouveau avant de me placer un pied en avant et à l'arrière sur la planche. Je fis un signe à Akraï pour qu'il me suive. Malgré moi je ne connaissais pas le langage des anciens. Je mis alors un peu de pression sur mon pied droit pour faire basculer légèrement en avant ma planche de Shôton. Je me devais d'essayer qu'importe les répercussions sur mon corps.

Je ne réfléchis plus une seule seconde, il ne fallait pas réfléchir dans ces moments-là. Je m'élançai alors sans attendre. Il ne fallut pas très longtemps avant que j'atteigne une certaine vitesse, le vent glacial s'engouffrait dans mes vêtements ce qui était très dérangeant. Ce même vent frottait mes joues et j'avais la nette impression qu'elles étaient entrain de se glacer. Mes membres étaient engourdis, je tentai alors de me mouvoir pour me réchauffer avec de petits gestes. Je me rapprochai rapidement du groupe, même trop rapidement-.. Cela dit j'avais une idée pour contrer le choc et même l'utiliser à bon escient. Ce n'était que la deuxième partie de mon plan, à une vingtaine de mètres je joignais mes mains afin de composer des signes. Chacun de mes gestes était ralentis par le froid et je devais le prendre en compte dans mes calculs, tout était important. Mes mudras invoquèrent un dragon de Shôton majestueux, bien travaillé et qui n'avait rien d'une forme brute de cristal. La matière était travaillée; Il vint alors heurter les projectiles menaçant les Sunajins.

L'utilisation de mon chakra me faisait souffrir, je ressentais une douleur à mon thorax plus qu'insupportable. Je devais puiser dans mes dernières forces une dernière fois, le reste n'était plus de mon ressort. Vint alors le moment où je dégainai Azura pour la laisser se sublimer dans ce paysage dangereux, petit à petit j'insufflai de l'énergie autour de la lame pour la rendre tranchante. Le Raîton était intéressant pour cela, il pouvait même engourdir une personne. Je ne pouvais ralentir sans me blesser alors autant aider mes confrères en me blessant, ce raisonnement me paraissait logique.

Dans l'élan, je profitai de la vitesse pour sauter de ma planche et de venir faire frotter ma lame à une première prison, un saut maladroit -dû à mes blessures- me permit d'en faire une autre, un autre saut une autre et ainsi de suite jusqu'à que je ne puisse plus contrôler la vitesse ce qui m'envoya au sol glisser sur quelques mètres. Je me trouvai sur le ventre et je tentai alors de me remettre sur mes genoux.. Je relevai la tête avant de la baisser brusquement en crachant du sang au sol. Comme le sable, le sang se mélangeait bien à la neige. La neige semblait même l'aspirer..

Ce n'était pas bon signe, cette blessure allait me suivre toute ma vie tout autant que les brûlures sur mon bras. J'espérai seulement que ce n'était pas en vain. Je réussis tout de même à lâcher quelques mots avant de laisser ma tête tomber au sol pour me reposer quelques instants, c'était mérité selon moi.

« Je crois que-.. »

Résume: