PNJ:

Elle était si naïve.

Jamais il n'aurait pensé pouvoir la berner aussi facilement. Pourtant fut ce qui arriva. Après quelques mois passé à le côtoyer, à gagner sa confiance, elle avait finit par absolument tout lui dire. Désormais, il n'y a rien qu'il ignorait de sa vie datant.

D'une certaine façon Akashi était parvenu à accomplir la mission qu'on lui avait confié. Celle de surveiller Saibogu Oniri. Désormais, elle n'était plus. Toute cette histoire allait prendre fin. Le jeune homme avait accomplit sa part du contrat. Il espérait que ses persécuteurs tiendraient paroles en libérant sa sœur.

Néanmoins avant de disparaître, il avait une dernière tache à accomplir. Une des plus moribonde. Son cœur battait fortement dans sa poitrine. Il était nerveux. Nerveux à l'idée de la voir ainsi, de se faire à l'idée qu'elle n'était plus là. Durant un instant le doute le saisi. Il se demande comment et quand est-ce que cela avait put arriver. A partir de quand s'était-il réellement attaché à la Saibogu ?

Il ne le savait pas, mais les remords étaient présent et ce qu'il s'apprêtait à faire le répugnait. Oniri méritait de reposer en paix.

Vêtu d'un capuchon, Akashi se dirigea vers la morgue de Suna. A l'aide de ses techniques de camouflages il n'eut aucun mal s'introduire à l'intérieur et à se rendre dans la salle où étaient entreposés les corps. Sa main saisi la poigne d'un des casiers pour le tirer vers-lui.

Enveloppé dans un suaire immaculé, Oniri était là, froide et immobile. Avec une certaine douceur Akashi retira le voile qui couvrait le visage de la jeune femme. Elle semblait si sereine...

Le jeune homme senti un certain malaise l'envahir. Hésitant un instant, il repensa à sa sœur en danger et prit finalement la décision d'aller jusqu'au bout.

Il plongea sa main sous sa cape pour en sortir un petit parchemin, suite à quoi il composa une série de signe. Un sceau apparut dans la paume de sa main et il apposa cette dernière sur le front de la défunte. La marque pénétra sa chair. Akashi s'empressa alors de refermer le casier.

Sa mission était terminée. Il n'avait plus qu'à faire son rapport....

Un vent glacial venait de s'engouffrer dans l'ouverture de la Voie Illusionnée. La nuit était tombée depuis quelques heures. Une silhouette encapuchonnée demeurait dans l'ombre sur le toit d'une bâtisse non loin de la sortie du village. Aucun garde ne l'avait encore repéré pour la simple et bonne raison qu'il se tenait ici depuis une poignée de seconde, mais il savait pertinemment que sa présence finirait par être descellée. En attendant il fallait se contenter de patienter...

Dans la minute qui suivit une autre silhouette caché se matérialisa dans son dos. Il s'agissait d'Akashi de retour après sa funeste mission.

-Tout s'est passé comme prévu ? Demanda le premier de sa voix grinçante qui s'apparentait presque à un couinement.
-J'ai fais ce que j'avais à faire...

L'homme eut un sourire narquois que nul ne put voir tandis qu'Akashi, lui, devenait de plus en plus nerveux.

-Quel effet cela te fait-il ? Trahir cette gamine ainsi que ceux pour qui tu travailles ?

Akashi ne répondit pas tout de suite. Cet homme l'effrayait. A présent il n'espérait qu'une chose. Qu'il tienne parole et le laisse partir.

-Nous avions un accord...

L'inconnu eut un petit rire cynique. Il s'amusa à faire tournoyer un trousseau de clé à l'aide de son index et l'envoya en direction du jeune homme.

-Votre sœur est saine et sauve. Elle se trouve à Odaichi, dans l'entrepôt numéro seize situé le long de la côte. Je me suis assuré qu'il ne lui soit rien arrivé.
-Merci...
-Je vous signal que vous ne m'avez toujours pas donné les noms. Qui seront les invités ?
-Kawaguchi Tsukiko, Ketsueki Yami, Yamada Kioshi et enfin Toshiro Ogami.
-Toshiro Ogami ?
-C'est un utilisateur du Shoton.

L'homme resta un instant dubitatif gardant un doigt posé sur sa lèvre.

-Je vois. Cela à toujours été dans sa nature d'être prévoyant. J'ignore ce qu'il compte faire avec lui, mais je n'aimerai clairement pas être à sa place.
-Vous... Qui êtes vous ? Et que comptez-vous faire exactement ?
-Tu deviens curieux. Te serais-tu entiché de cette Oniri ? Tu as accomplis ta trahison avec succès. Tout ceci ne te concerne plus. Alors pourquoi t’intéresser au dénouement de cette histoire ?
-Simplement... Je voulais comprendre pourquoi j'ai fais tout cela.

Il savait qu'Akashi lui mentait. Néanmoins l'inconnu aimait s'entendre parler. Cela lui permettait de recentrer ses idées.

-Il a toujours fait en sorte de surveiller cette petite. D'abord par le biais de serviteurs puis ensuite par toi. Sans doute attendait-il qu'elle soit en âge pour venir la récupérer. Il ne pouvait cependant anticiper ton double jeu.
-Ni qu'il lui arrive malheur...
-C'est exact ! La mort d'Oniri semble avoir précipités ses plans. Après avoir récupéré son corps il ne tardera pas à distribuer les invitations. J'espère que ces Sunajin seront à la hauteur. Toujours est-il que Satoshi ne pourra rien faire pour elle cette fois...

Il se perdit dans le fil de ses pensées. Akashi attendait une réponse qui ne viendrait sans doute jamais.

-Tu veux savoir ce qu'elle est réellement n'est-ce pas ? Reprit-il de plus belle après une longue pause. Tu ne le sauras jamais ! Comme je le disais cette histoire ne te concerne pas. Disparaît maintenant. Tu ne m'es plus d'aucune utilité.

Ces dernières paroles étaient empreinte d'une hypocrisie parfaitement mesurée. Akashi senti frisson glacial lui parcourir l'échine. Les deux hommes sur tournèrent le dos en silence. Le premier s’accroupit sur le bord de toit afin d'observer la ruelle en contre-bas. Celle-là même qui donnait directement sur la Voie Illusionnée. Akashi de son côté était fermement décidé à fuir le plus loin possible.

-Une dernière chose... Si dans l'avenir l'idée venait de te mettre sur ma route, sache que te tuer toi ainsi que ta sœur serait pour moi une grande perte de temps. J'en serais fortement agacé vois-tu. Alors s'il te plaît. N'en fait rien...

Le cynique s'était adressé à lui sans détourner le regard. Toute son attention était toute concentrée vers ce qui se passait en bas. Il savait cependant que le message était passé.

Une fois Akashi parti, l'homme resta de longues minutes ainsi à veiller sur les environs. Dégoupillant sa montre à gousset il s'amusa à mesurer le temps qui passait.

Il ne restait plus que quarante-six jours avant l'éclipse...

L'horloge tournait. L'homme encapuchonnée continuait d'attendre. Il savait se montrer patient. La nuit se profilait dans les cieux. Le retentissement d'une horloge, mécanisme Saibogu mit au point pour le village, se mit alors à résonner dans tout le quartier.

Puis il la vit apparaître. Immaculée comme elle l'avait toujours été. Enveloppée dans ce linceul pur comme s'il s'agissait d'une cape. Pas à pas, ses pieds nus laissaient des empreintes dans le sable, signe indéniable de son passage.

Son regard était vide. Nulle vie ne s'y reflétait. Les yeux grand ouvert elle fixait un point fixe perdu dans le lointain.

Elle continuait d'avancer, lentement, prenant son temps, comme si rien ne pressait. Elle se rapprochait de la Voie Illusionnée. Tantôt elle disparaissait dans l'ombre, tantôt elle réapparaissait sous les éclats des lampadaires. Le vent soufflait, toujours aussi glacial, mais elle demeurait inébranlable. Plus rien n'existait et n'avait d'importance. Seul importait son trajet, ou plutôt sa destination. L'inconnu le savait, aussi lorsqu'il la vit du haut de son perchoir, il ne put se retenir d'arborer un grand sourire satisfait. Tout se passait exactement comme prévu.

La ruelle était déserte en cette heure si tardive. Cette fois-ci des gardes ne tarderaient pas à la remarquer. En effet, elle ne pouvait passer inaperçue dans un tel état.

Bientôt la jeune femme fut assez proche pour que l'inconnu soit en mesure d’apercevoir cet étrange sceau en forme de pentacle gravé sur son front. En y repensant, il se demanda si Akashi avait eut la moindre idée de ce qu'il avait fait.

Désormais, elle n'était plus tellement humaine, pas plus que monstrueuse ; vivante ou encore morte. Probablement les quatre à la fois sans vraiment l'être. Mais voilà qu'un soupçon de hasard donna une toute autre teinte à la tournure de cette mise en scène macabre. Yamada Kioshi se trouvait au milieu de cette ruelle, juste en face de la prétendue Oniri. Toshiro Ogami intervint également en arrivant d'une autre direction.

La curiosité de l'inconnu redoubla. Accroupi sur son perchoir, il se pencha un peu plus en avant pour admirer le spectacle. Il ne fallait tout de même pas que ces opportuns viennent à perturber le bon déroulement de ses affaires. Alors, malgré qu'il demeurait immobile à seulement quelque mètres des trois protagonistes, il se tenait prêt à intervenir.

Résumé:

Musique:

Quelle belle nuit, je pouvais observer la beauté nocturne de mon village. De temps en temps, je me plaisais à observer Suna du toit de mon quartier général, celui des Midorhato. J'en étais à me demander combien j'appréciais ce genre de paysage, j'avais même la nette impression d'aimer bien plus un beau tableau que les humains. Enfin, penser cela reviendrait à réduire mes efforts à néant, j'avais tellement œuvré pour m'intégrer parmi mes semblables. Cette nuit, j'étais de garde et j'avais un secteur précis à surveiller. Je m'occupais du secteur avoisinant la voie illusionnée mais je n'étais pour autant assis sur une chaise pour gérer les entrées et les sorties du village. C'était avec mes deux jambes que je parcourais les rues de Suna à l'affût du moindre problème. Mes valeurs m'imposaient de faire tenir mon poste jusqu'au bout et donc de remplir mes obligations.

Mes yeux balayaient toute la zone jusqu'à finalement se poser sur deux individus au loin. Je ne pouvais à cette distance les voir clairement, il fallait me rapprocher. Il est banal de voir des personnes discuter entre-elles mais une des deux était enveloppée dans quelque chose et l'autre se tenait face à elle. Ils avaient éveillé ma curiosité et je n'avais pas tardé à les rejoindre. Le premier visage était celui de Yamada Kioshi, un membre très réputé du clan Yamada. Si ce n'était que ça, il dirigeait aussi l'unité spéciale du village. Mais comme dit, il n'était pas seul et je ressentais comme une froideur à ses côtés. J'étais finalement à leur niveau, je pouvais apercevoir mes deux « interlocuteurs » correctement. Normalement, j'aurais salué avec respect un homme si réputé mais j'étais comme figé en voyant le visage de Oniri.

Un visage vide, une peau pâle-.. Mais surtout, comment faisait-elle pour tenir debout ? J'avais malheureusement appris son décès. J'étais un peu désolé pour elle, j'avais une pointe de peine en apprenant sa mort. Si la mort d'une personne était toujours triste, j'étais surtout inquiet pour ma grande-sœur qui m'avait décrit un lien fort avec la Saibogu si j'ose dire. Il ne me fallut qu'une seule seconde pour reprendre mes esprits et déceler un sceau sur son front. Mon visage impassible, je regardais ce corps sans âme. Le dirigeant du Kakumeigun me demanda alors si j'avais des connaissances en Fuinjutsu, cela avait bien sûr un étroit rapport avec le sceau apposé sur le front de la damoiselle. Je ne répondis pas à sa question si ce n'est par un hochement de tête. Il sortit alors un Kunaï de sa poche, je comprenais le fond de sa pensée et si finalement c'était la seule chose à faire pour la laisser reposer en paix-..

Ceci jusqu'à que le regard du Yamada se détourna brusquement. Il observait comme quelque chose derrière nous, quelqu'un peut-être même. Je n'avais pour ma part remarqué aucune présence, je ne faisais pas le meilleur garde de Suna ou je n'étais simplement pas doté de capacités sensorielles. Il parla alors du Nidame, s'imaginant que c'était une possibilité que ça soit lui. J'avais peine à comprendre les mots du dirigeant du Kakumeigun mais dans tous les cas je devais réagir en tant que garde de Suna. Je posais la main droite sur mon Katana Azura qui elle même étant accroché à mon Kimono noir.

«  Je me nomme Toshiro Ogami, je suis de la garde ce soir. Veuillez vous identifier immédiatement.  »

Si vraiment c'était le Nidame, j'aurais sûrement besoin de m'excuser mainte et mainte fois. On pouvait voir cela comme un manque de respect mais selon les dires de Kioshi, il avait des doutes sur l'identité de la personne dissimulée dans l'ombre.

Cette douce nuit glacée se révélait pleine de surprises. Ici l'enfer chantait dans l'ombre et les morts, eux, se relevaient.

L'inconnu s'amusait de la pesante ironie de la situation. Le chef Kakumeigun se trouvait-là, placé devant un bien cruel dilemme tandis que le jeune Ogami sommait à l'inconnu de s'identifier.

Si peu surpris qu'il fut de constater que sa présence venait d'être descellée, l'étranger s’esclaffa d'un petit rire cynique lorsqu'on le compara au Nidaime Kazekage.

A présent, il n'avait plus tellement de raison de se cacher dans l'ombre. Aussi sa voix grinçante s'éleva pour parler.

-Navré de vous décevoir, mais celui que l'on surnomme « Le Trompe-Mort » n'est point de la partie. D'autres forces sont à l’œuvre, plus obscures, plus insidieuses. Celles-là même originaire du Pays des Neiges.

Il se complaisait à jouer avec les mystères. Sa hauteur lui permettait de voir tout ce qui se passait plus bas. Les deux hommes, cette jeune femme ainsi que le kunai qui s'enfonçait lentement dans sa chair morte.

-Si je puis vous donner un conseil. Ce n'est point de moi dont vous devriez vous méfier, mais plutôt d'elle.

L'homme encapuchonné n'avait toujours pas bougé. Il savait. Il connaissait parfaitement les danger que représentait ce sceau. Tel était la raison pour laquelle il avait conservé ses distances jusqu'à présent.

Une fraction de seconde suffit. L'iris de l'unique œil valide de l'ancienne Kunoichi se fendit à la vertical, donnant à son regard un air reptilien. Tous purent la ressentir. Cette soudaine aura menaçante présageant d'un désastre.

Un halo de foudre se forma autour de la macchabée pour la protéger. Le courant électrique remonta à travers le Kunai pour atteindre son porteur. Cela n'était pourtant pas finit. Les éclairs chargés dans son corps s'intensifièrent au-delà de la raison.

L'étranger comprit ce qui allait se passer. Il tira sur son capuchon pour l'enfoncer davantage sur sa tête avant de bondir en arrière pour se tenir hors de portée de la technique.

Puis un champ de foudre s'abattit dans toutes la ruelles. Se propageant à vive allure, des sillons furent creusés dans le sable tandis que les verres des vitres et autres lampadaire éclataient un à un. Lorsque la tempête cessa il ne resta plus qu'un épais nuage de sable qui recouvrait la zone.

En cette nuit les morts relâchaient leur colère. Et le marionnettiste de la Kunoichi déchue semblait ne vouloir laisser aucun répit à ceux qui osaient entraver sa route.

Elle qui était encore en mesure de ressentir le chakra profita de la confusion provoquée par le nuage pour surgir dans le dos du Chef du Kakumeigun. Une quantité massive d'élément raiton était condensée dans sa main droite, prête à le transpercer.

De son côté, l'intriguant inconnu s'était retranché en prenant encore davantage de recul. Désormais il se trouvait en haut d'un immeuble résidentiel dont les fenêtres venaient d'exploser sous la puissance du choc. L'alarme venait d'être donnée.Notre homme se gratta le haut du crâne quelque peu agacé.

Il espérait qu'elle parvienne à s'enfuir rapidement sans quoi il se verrait obligé d'intervenir en personne...

Résumé:

Musique:

Le trompe-mort, voici le surnom qu'on avait donné au Nidame Kazekage. Je pouvais étroitement faire le lien avec sa proposition de me rendre immortel et de m'accorder un pouvoir infini. Mais ce n'était malheureusement pas lui se cachant dans l'ombre, d'après l'inconnu des forces bien plus obscures étaient à l'œuvre. Le Nidame malgré des pratiques douteuses avait sauvé le village que très récemment, je le voyais mal s'en prendre au corps de la Saibogu. Le sceau apposé sur sa tête faisait partie des forces dont parlait l'homme dissimulé, comment une morte pouvait s'éveiller de cette façon. Si j'étais empli d'interrogations, mes pensées furent coupées par les derniers mots notre interlocuteur. Après l'avoir entendu je pensais m'élancer dans un combat sans relâche pour le maîtriser. Seulement, il n'était pas notre seul ennemi ce soir. Je tournai ma tête pour observer la revenante avant de sentir comme une aura meurtrière et dont on devait se méfier. Elle asséna une attaque au dirigeant du Kakumeigun en s'entourant d'électricité. J'étais prêt à réagir mais je fus largement devancé par Kioshi qui créa une protection.

Il utilisa son affinité Dôton qui à première vue était bien plus faible que le Raïton, il pallia à cela rapidement en jetant un Kunaï pour l'utiliser comme para-tonnerre. La rapidité de prise de décision dont il avait fait preuve était tout bonnement excellente. Il n'était pas un dirigeant pour rien et je fus abrité sous ses protections. Quelques petits éclairs passèrent à travers cependant et me causèrent que des blessures légères.

En regardant autour de moi je pus voir les dégâts causés par l'attaque. Ce n'était pas seulement nous mais le paysage tout entier. Les bâtiments étaient fissurés, amochés et certains étaient même déformés. La lumière de la lune reflétait sur les éclats de verre au sol. Finalement, on m'avait protégé mais je n'avais pu faire de même avec les habitants du quartier. Le sable s'était soulevé, je crus être dans un champ de bataille. Je me rappelais de mon combat contre Apeti, des corps gisaient au sol, le paysage était déformé à chaque attaque du démon. Démon ? Oui, peut-être avais-je un démon face à moi. Dans tous les cas, ce n'était pas Oniri et même en étant pas si proche d'elle que ça, j'étais certain que ce n'était pas son genre de faire ça. Ce sceau, il fallait l'ôter rapidement. Il fallait aussi que je remplisse ma mission jusqu'au bout et prenne en charge les habitants du quartier. J'avais tant à faire mais un obstacle me barrait la route, son nom : Oniri.

Kioshi me demanda d'intervenir suite à son emprise sur la revenante. Il avait utilisé à nouveau une technique Dôton pour l'immobiliser. Elle était à notre merci maintenant et mon travail consistait à lui ôter la tête de son corps. Si habituellement, j'aurais réfuté l'ordre en vu de la personne en face de moi, ce soir c'était tout autrement. Oniri pouvait continuer à nous blesser et à détruire une partie de notre village chaque seconde étant importante, je dégainais mon Katana Azura. Sa lame brillait à la lumière de la lune.

« Aucun problème. » Dis-je d'un ton sérieux et plat.

De l'électricité se concentra en ma lame pour l'affiner, la rendre plus coupante et destructrice. Je ne voulais pas me rater et donner un coup précis à l'adversaire. Cette technique m'avait aussi servi dans le passé à découper des membres lors de mon voyage notamment aux côtés de mon maître. Je me voyais déjà faire des excuses à ma grande sœur pour cela, cependant des vies étaient en jeu. Je pensais tout d'abord aux intérêts du village, je m'étais engagé à le protéger jusqu'à ma mort. Si je pouvais accéder à mes obligations avec ma lame, j'en serai heureux.

Je plaçai alors Azura horizontalement avant de la diriger au cou du cadavre.

Résumé:

La situation s'envenimait. Peut-être faudrait-il calmer le jeu...

Le sable transformé en verre reflétait les rayons d'une lune fantomatique perchée haut dans les cieux obscures. De multiplient fissures vinrent apparaîtres sur l'étendue vitreuse qui commençait à voler en éclat sous l'intensité du combat.

Le Chef des Yamada était parvenu à tempérer la situation de façon prodigieuse. La macchabée se retrouvait immobilisée par une prison de pierre. Le jeune genin aux yeux de glace n'avait plus qu'à porter le coup fatidique.

L'inconnu comprit qu'il n'avait d'autre choix que d'agir, sans quoi la petite princesse finirait avec la tête coupée.

Autour de lui le monde sembla perdre de sa constance. Il s'élança alors, sans vraiment avoir l'air de se presser, mais pourtant à une vitesse prodigieuse.

Les éclaires vinrent à s'accumuler en quantité importante dans sa main droite. La technique était étrangement similaire à celle utilisée par la défunte.

Seulement cette-fois-ci ce n'était pas le Yamada qui était visé, mais bel et bien Ogami. L'inconnu vint à surgir dans son dos, faisant toujours usage de sa célérité pour tenter d'enfoncer son bras dans l'omoplate du manieur de Shoton.

-En fait, j'ai menti. Je représente également une menace non-négligeable...

Dommage pour eux, ils venaient justement de le négliger...

Dans le même temps, la lame du jeune homme venait s'enfoncer dans la nuque d'Oniri. Cependant son sceau était soigneusement programmé.

Le même schéma se répéta.

Un voile de foudre recouvrit son corps pour stopper net le Katana.

L'étranger comprit que la situation risquait de s'envenimer à nouveau et chercha à s'éloigner le plus possible. Désormais en plein milieu de la ruelle, tournant le dos à la Voie Illusionnée, il se retrouvait une fois de plus en état de spectateur.

En plus de parer l'assaut qui se serait soldé par une décapitation pur et simple, l'armure de foudre prit l'ascendant élémentaire sur la prison de terre ce qui eut pour effet de libérer la Saibogu.

Encore la même technique, le trancheur de foudre façonné dans sa main délicate. Puis elle s'élança sur Kioshi avec une vélocité supérieur à ce qui avait être constaté jusqu'à présent.

Pourtant la situation resta en suspens. Elle s'était immobilisée, le tranchant raiton arrêté à quelques centimètre du visage du Yamada.

-Kio..Shi...

Un murmure à peine audible. Un regard perdue puis plus rien... Elle disparue dans le néant. Comme si tout ceci n'avait jamais été qu'un mauvais rêve.

Elle n'était plus là. Ou plutôt : Plus personne n'était en mesure de la voir. Il s'agissait d'une faculté de camouflage extrêmement poussée. Nul présence, nul chakra, nul chaleur, elle était devenue totalement indétectable.

L'inconnu, lui, parvint à suivre ses traces de pas dans le sable au travers de la nuit durant quelques seconde encore avant de perdre définitivement sa trace.

-Elle s'en est allée vers sa terre d'origine. Yuki no Kuni, le berceau de l'ancien monde...

L'affrontement avait déclenché l'état d'alerte. Déjà, une trentaine de Shinobi convergeaient dans leur direction. Il ne restait plus beaucoup de temps à l'étranger.

-En tout cas me voici rassuré. Je dois avouer que je ne m’attendais pas à rencontrer des hommes aussi valeureux.

Arrivant de concert la troupe de Sunajin ne perdit pas un instant pour encercler l'intrus. Entouré de toute part il n'avait aucun échappatoire. Pourtant cela ne sembla pas le déranger outre mesure.

-Si cela peu vous rassurer. Dites-vous qu'elle n'est pas encore vraiment morte. En vous dépêchant, vous pourriez être en mesure de la sauver. Cependant, ne perdez pas de temps.

D'un geste habile de la main, il laissa pendre sa montre à gousset au bout de sa chaînette d'or. L'horloge Saibogu sonna une fois de plus, transcendent la nuit.

Il était minuit.

Alors que le premier gong finissait de retentir, l'homme encapuchonné avait disparut à son tour. Et seul restait dans le sable la trace de sa venue à Suna, rapidement balayée par les vents immémoriaux du désert.

-Il ne reste plus que quarante-cinq jour avant l'éclipse...

Résumé:

Musique:

Mon Katana allait s'abattre et trancher le cou de Saibogu Oniri. Je n'étais pas fier de moi, j'allais après tout couper la tête d'un être cher à ma grande-sœur.

Faisait-il aussi froid dans la ruelle? Non pourtant je ne l'avais pas senti auparavant, de temps en temps le vent s'amusait à soulever le sable mais ne m'avait pas fait ressentir cette froideur si intense. Pourquoi par ailleurs n'arrivais-je plus à bouger? Mon bras était figé tout comme ma lame au cou de la damoiselle. Elle avait parée le coup, je venais d'assister à cela mais qu'est-ce qu'elle avait bien pu me faire pour me rendre dans cet état. Elle avait usé d'une remarquable défense, où était l'attaque?

Je baissai alors la tête, ne sachant pas trop pourquoi. J'avais l'impression de ne même plus avoir la force de la maintenir droite. Une main, oui cela était bien une main qui de plus est emplie d'énergie Raïton. Qu'est-ce qu'elle faisait sur mon torse, mon sang coulait sur ce membre pour se mêler à l'électricité si terrifiante. La personne qui avait introduit cette arme dans mon corps la retira alors, j'utilisai une partie de mes dernières forces pour détourner le regard et pouvoir observer un homme derrière moi. Il en alla même à s'exprimer en disant qu'il fallait aussi faire attention à lui, il venait donc de me traverser avec une attaque. Sa seule intervention fut de m'éliminer pour ensuite repartir.

Je retombais sur mes genoux soulevant la poussière environnante, mon dos toujours froid et ma tête baissée dorénavant. Mes yeux étaient rivés sur ma blessure assez importante, il y avait un trou dans mon corps. Pourtant je ne ressentais aucune douleur mais j'étais certain au fond de moi que ce n'était pas une illusion. Le sang continuait de couler de ma plaie, encore et encore et pourtant je ne me sentais pas blessé; J'étais comme figé dans le temps, je pensais me trouver enfermé dans la glace.

Voici donc ma fin, un homme dont je ne connaissais rien venait d'asséner une attaque mortelle. Un homme qui était pourtant si éloigné, il avait bondi pour me détruire. Je ne voulais pas mourir dans des circonstances pareilles, mourir en ayant fait mon tour de garde, triste mort.. Voilà que je pensais à mes promesses, désolé père je ne peux plus tenir ma parole. Je te l'avais pourtant promis, moi Toshiro Ogami allait protéger les villageois pour éviter que des gens subissent la même souffrance que la mienne; C'est raté, Toshiro Ogami n'était finalement qu'un genin parmi tant d'autres, un homme qu'on allait oublier si rapidement..

Voilà que maintenant je pensais à ne pas me faire oublier, je pensais peut-être finalement dans mes dernières minutes que l'amour que me portait mes proches était important à mes yeux? Si jamais on me donnerait la possibilité de revenir en arrière, je changerais certaines choses certainement. Mon père n'était pas le seul à qui j'avais fait une promesse, j'avais aussi promis à ma sœur de ne plus la quitter, de veiller sur elle-.. Mon père m'avait inculqué tant de valeurs et je ne faisais pas honneur à ses enseignements, je ne pouvais pas me considérer comme un homme de valeurs. Un homme de valeurs ne faillierait pas à ses promesses si facilement, désolé.

Mon torse se heurta au sol, ma tête était tournée en direction de l'homme de l'ombre. Je voyais aussi Oniri, du moins ce qu'il en restait. Elle se tenait face à Kioshi avec une main à quelques centimètres de son visage, avait-on affaire à la vraie Oniri. Mes dernières forces me permirent d'entendre les derniers mots de l'homme de l'ombre et voir disparaître la Saibogu. Mes paupières étaient lourdes, je n'arrivais pas à laisser mes yeux ouverts. Ils se fermèrent alors en laissant couler une petite larme sur le sable.

Je ne sais combien d'heures ou de jours plus tard mais mes yeux s'ouvrirent à nouveau. Je pouvais observer une lumière assez forte au dessus de moi, comme une lampe. Il y avait des Shinobis autour de ce qu'on pourrait appeler une table d'opération. Une personne avait sa paume posée sur ma blessure, une autre avait exerçait une pression sur mon dos. Quelqu'un m'avait ramené à l’hôpital, je ne pouvais que lui être reconnaissant. Un membre du corps médical en me voyant éveillé m'administra une sédatif qui me renvoya à de beaux rêves. Le sédatif ne faisant plus effet, je pus voir face à moi une infirmière tenant un carnet. Elle alla de ce pas chercher quelqu'un suite à mon réveil, ce membre du personnel vint alors à mes côtés. Les premières questions furent bêtes, il voulait savoir si je pouvais le voir et même l'entendre. Je hochai la tête de haut en bas en essayant de me redresser, seulement une grosse douleur dans mon torse me prit. L'homme me maintint contre le lit pour éviter que je m'ouvre à nouveau.

« Tout va bien dorénavant, miraculeusement on a pu vous sauver. Cependant, pendant deux mois au minimum il vous faudra faire très attention monsieur Toshiro. »

Comme un homme aux portes de la mort, j'avais vu défilé ma triste vie. J'avais émis des regrets et demandais pardon à des personnes. Pour m'avoir fait subir ça, l'homme de l'ombre allait mourir dans d'atroces souffrances. Le temps que je me remette et ensuite, je prendrai mes affaires pour le débusquer à Yuki no Kuni. Sa mort était maintenant inévitable.