La scène changea complètement. Elle n’était plus étendue nue aux côtés de Kioshi mais loin de lui, complètement « habillée » et toujours avec sa veste. Les papiers sur le bureau ne jonchaient plus sur le sol mais étaient posés tranquillement à leur place initiale. Il semblerait que tout l’acte n’avait été qu’un simple rêve, un délire du à ses drogues peut-être bien ?

Elle tenta de comprendre les dernières heures ou minutes ou secondes mais plus elle faisait l’effort et plus un mal de crâne affreux lui vrilla le cerveau. Doucement mais sûrement, cette sobriété de quelques secondes disparut pour laisser place à nouveau à l’influence de l’alcool et des drogues dans son organisme.

Elle ne répondit pas plus sur la remarque du coût de transport, tentant encore de comprendre son univers. Elle ne put s’empêcher de tâter de part et d’autre du corps ou encore lancer un ou deux regards sur le cou du blond. Rien, aucune trace d’un quelconque échange charnel tantôt doux, tantôt acharné.

« Un rêve ? En voilà un rêve doux-amer » conclut-elle, se laissant porter jusqu’à la demeure de Kibo.

Ils passèrent devant un bar et elle arrêta son professeur aussitôt. Elle disait avoir soif mais également prétendre qu’il manquerait trop de filles dans cette soirée en l’honneur du Prince. Ecoutant à peine les remarques du blond, elle attrapa la bourse de ryo de ce dernier, se dirigea droit au Heaven Night, utilisant le nom du chef du Kakumeigun pour rentrer et faire appel aux strip teaseuses à la dernière minute, prommettant belle récompense et pourboire. Exigeant également que chacune prenne deux à trois bouteilles en main. Avant de quitter la pièce, elle pensa à la musique et exigea aussitôt un expert du son.

Tout payé par Kioshi.
Tout pour Kibo.

Une fois arrivée dans la demeure de Kibo, toutes pensées à ce sujet disparurent temporairement pour être remplacé par de nouvelles. Tsukiko ne pouvait qu’écarquiller les yeux devant la « nouvelle » décoration de la demeure de Kibo : un plafond complètement troué, des sols et des murs tachés de boue, un Akuzu complètement nu et un Kibo incroyablement défoncé. Il battait clairement tous les records du monde.

« Trop d’hommes nus ce soir. Encore un rêve ? » se demanda-t-elle, se couvrant cinq secondes les yeux pour les rouvrir. Tout le monde était toujours là. « Kioshi est plus beau ».

Le disait-elle sincèrement ou encore était-elle encore sous les effets de ces baisers illusoires ? Voilà une question intéressante auquelle elle ne s’attardait pas. Elle préférait récupérer la première bouteille en main afin de la vider complètement. Certes peut-être que le rêve avait été beau mais il n’en restait pas moins « traumatisant » : le bien-aimé de la Kazekage, dans le bureau de cette dernière ? Adultère et suicide !

Les strip teaseuses au nombre de cinq, perdues au départ, trouvèrent bien vite leu rythme tantôt en jouant avec la boue de manière provocatrice, tantôt en servant généreusement les hommes, tantôt en offrant des danses suggestifs ou en faisant tout autant de propositions peu innocentes.

Tsukiko préférait s’étendre sur le canapé, boire et se laisser gagner par l’après-coup des effets de l’alcool. Contrairement à la majorité ici présente, elle n’était guère « clean » depuis le début de la soirée. Ni de la semaine en fait.

Ni la musique endiablée et extrêmement forte, ni les râles du voisinage, ni les boues lancées sur son corps ou sa face, ni même le fait qu’on l’interpelle n’arrivaient vraiment à la réveiller. Elle commençait à se perdre dans quelques contrées lointaines et hallucinatoires.

C'était vraiment n'importe quoi ! Je venais de saouler Kibo supraméga rapidement et maintenant Ogami disait que je devais faire pareil à Shinji ! Il était bien fait lui il n'avait pas besoin que je l'aide pour se saturer les veines et le cerveau de toute sorte de substance ! Il me demandait même de le dépuceler mais je ne savais toujours pas vraiment ce que c'était parce que Shinji avait dit que c'était ce qu'il avait fait pour moi et que y'avait du sang mais je ne me souvenais pas d'un truc comme ça excepté qu'on avait fait l'amour presque sous les yeux du chat ! Shinji disait que c'était déjà fait, il voulait même raconter je ne sais trop quoi avant de se raviser : qu'il était bête !

« Un animal sauvage ça mord Ogami ! Et Shinji il ne mord pas il fait des câlins ! »

Je m'approchais de l'intéressé et lui caressait la tête l'air de dire : c'est bien mon chien ! Bon Shinji !

Puis soudainement, il y avait une nouvelle personne que je n'avais qu'aperçu vaguement à l'examen chuunin. Il créa une piscine de boue dans tout l'appartement ! C'était bizarre mais sacrément marrant ! Du coup je riais aux éclats tandis que Shinji se mettait tout nu et nous balançait de la boue. Depuis quand son entrejambe était comme ça ? Elle ne ressemblait pas à ça la dernière fois... bon tant pis de toute façon je ne voulais pas regarder : je m'en fichais !
Je lui renvoyais des boules de boues a lui ainsi qu'aux autres, riant aux éclats alors qu'Ogami se traçait même des marques de guerre !

Et voilà que Tsukiko et Kioshi arrivaient enfin ! Et ils étaient avec cinq jeunes femmes peu vêtues qui faisaient leur show : des prostituées ou des strip-teaseuse ? Plutôt la seconde option. La musique se déchaînait tout comme nous. J'essayais d'agir par mimétismes face aux danseuses professionnelles dans ma tenue de scène orientale. Tsukiko allait se poser sur le canapé une bouteille a la main et j'allais la voir :

« ça ne va pas Tsukiiii ? Aller c'est la fête faut bouger son corps ! »

Je ne croyais pas si bien dire. Les hommes étaient subjugués par les déesses se pavanant allègrement devant eux en petites tenues :

« Ben je crois qu'ils préfèrent le vulgaire à la sensualité... Même notre danse n'a pas été autant appréciée : ils sont nuls ces hommes ! »

Seul Ogami ne semblait pas vraiment intéressé par la situation – où en tout cas bien moins que les autres – alors qu'il se cachait les yeux tout en tentant d'entrapercevoir tout de même : il était presque mignon à jouer les innocents. Je m'avançais vers lui pour le lui dire :

« Tu sais, tu as le droit te regarder, tu ne vas pas en perdre la vue : elles sont jolies. »

Est-ce que la sensibilité chez un homme était attendrissante ou au contraire repoussante ? Question de point de vu j'imagine.
La Kawaguchi eut un élan de créativité en criant que c'était la fête et en créant pour l'occasion pleins de petits confettis sablés !

« C'EST BEAUUUUUUUUUU ! »

J'étais béate d'admiration.

♫:

Baaaaaaahhhh! V'la t'y pas qu'il y avait cinq strip-teaseuse qui venaient de faire leur entrée dans la demeure de Kibo à la suite de Tsukiko et du Kage! Ça pour une surprise alors! La boue c'était super amusant mais c'était quand même plus drôle quand il y avait des femmes pour en profiter. Et puis plus excitant aussi! Et en plus ces charmantes créatures étaient habituées à jouer de leurs charmes! Sans parler de leur petites tenues affriolantes! M'enfin ça restait des cibles comme les autres alors j'agrandis à nouveau mes mains pour leur balancer de la boue.

Pourtant elles ne semblaient pas s'en formaliser, bien au contraire. Elles se l'étalèrent sur le corps tout en ondulant du bassin comme pour ajouter encore plus d'attrait à la vision qu'elles offraient. Bah dis donc! La plupart des mecs présents semblaient également se délecter du spectacle. Sauf Ogami! Non mais ho! Il n'était définitivement pas attiré par les femmes lui ou bien? Qu'importe le désir de se préserver pour l'élue comme il me l'avait si bien fait comprendre. Il y a des choses que tout homme normalement constitué ne peut pas ignorer! Je dansai un instant avec une strip-teaseuse dans chaque bras, embrassant l'une et l'autre à tour de rôle avant de m'approcher du jeune homme.

- "Hey Oga! C'est pas le moment de se cacher les yeux! Profites!"

Bah non, il voulait pas! Rhaaaaaa! Bon au moins je pouvais lui apprendre deux trois trucs pour perfectionner sa connaissance des rapports charnels. Peut-être pas les meilleurs vu mon niveau élevé d'alcoolémie et la présence de drogues durs dans mon organisme. Mais d'un autre côté je n'avais pas la capacité de réflexion nécessaire en cet instant pour choisir ce qui était moral de ce qui ne l'était pas vraiment...

- "KIKI NO JUTSU!!!"

Et hop, mon zgeg prenait des dimensions phénoménales! Du genre à faire pâlir d'envie l'homme le mieux membré, m'voyez! Je me tortillai sur le côté pour donner un peu d'élan à mon engin avant de l'abattre sans ménagement sur la joue d'Ogami. Voila, il venait de faire connaissance avec la bifle façon Akuzu! Je me mis à rire aux éclats tandis que ma virilité reprenait une taille plus naturelle avant de me laisser tomber sur le canapé entre Tsukiko et Yami! J'ébouriffai les cheveux des deux demoiselles avec un regard et un sourire absent. Le fait que j'étais nu n'allait pas les déranger, si?

Je levai ensuite l'oeil pour voir des espèces de petits confettis en sable voler un peu partout dans la pièce en poussant un "wahouuuuu" à voix basse. C'était joli tout ça! Bon par contre Tsuki ne semblait pas dans son assiette. Quand une amie va mal et qu'elle semble abattue par les événements, qu'est-ce que vous faites hein? Ben vous lui envoyer de la boue dans la tronche pour tenter de lui remonter le moral! Normal!

J'abattis donc une grosse platée de cette terre visqueuse sur la tronche avant de faire pareil avec Yami! C'était la fête, wouhou! Puis je me redressai pour aller danser avec des strip-teaseuses avant d'en prendre deux par la main pour monter à l'étage. Elle était où la chambre de Kibo?

La fête battait son plein, on était en pleine guerre ! Le Gekei il nous avait fait l'honneur de faire apparaître un bain de boue, quelque chose de non négligeable pour la peau. J'avais tracé sur mes joues de belles marques de guerre, j'étais né pour ça après tout. Je me jetais alors dans la boue pour ramper d'un bout de la pièce à un autre en essayant de repérer les possibles ennemis. Entre temps j'essayais de trouver quelque chose à boire pour continuer mes efforts de militaire, certains n'étaient pas très sérieux il fallait en référer à l'autorité la plus haute, le Kage. Je crois que le dernier à avoir pris le pouvoir était Kioshi mais en vu de mon retournement de veste il fallait me tourner vers la Kestueki ou bien la Kawaguchi, c'était triste de m'agenouiller devant des femmes. Mais j'y étais bien obligé !

Quand je me décidais à me calmer vu que mon ventre n'était point d'accord avec mes mouvements, je voyais Yami faire un câlin à Shinji en réponse à mes dires, j'offrais un sourire à ce geste affectif -bourrée- sans aucune importance.

« Oh non pas une deuzième fois, pas poussible. »

En effet même dans mon état j'en revenais pas, je voyais des jeunes femmes semblables à celle que j'avais vu jadis en compagnie de l'Akuzu. Elles allaient donc faire une sorte de Show, pourquoi je devais toujours me trouver dans des situations délicates comme celles-ci. Les professionnelles ne perdirent pas de temps, elles commencèrent leurs show pour faire monter la température je crois bien. Non mais sérieusement, je n'étais pas du genre à apprécier regarder une femme faisant ce genre d'activité. C'était un manque de respect pour moi mais aussi pour elles, elles n'avaient pas honte ? Je me cachais alors les yeux avec mes mains pleines de boues, non la première fois j'avais réfuté et la deuxième j'allais faire pareillement.

Yami s'avança alors prêt de moi pour me dire que j'avais le droit de regarder, la seule chose que j'osais regarder était les beaux yeux rubis de la damoiselle, rien d'autre.

« Eh écoute moi, tu vois, moi, tu vois, j'y apprécie les jeunes femmes joulies, mais pas comme ça non jamais ! »

Je levais le doigt pour confirmer mes paroles, non je n'aimais pas regarder ce genre de spectacle aussi beau qu'ils pouvaient paraître. Et puis quelque chose vint finalement attirer mon attention, c'était du sable, très jolie. Je suivais alors les paroles de Yami.

«  Woaaaaaaaawww ! »

Cette fois-ci ce n'était pas pour lécher les bottes des deux petites Kage, c'était juste car je trouvais ça jolie, j'en voyais dans tous les sens, c'était peut-être mon état qui me faisait dédoubler les confettis.

Quoi qu'il en soit un peu plus tôt j'avais cru comprendre que ça ne plaisait encore pas à mon cher ami le borgne que je puisse ne pas regarder les femmes dénudées. Une fois j'avais dit non à monter à l'étage lui exprimant mes principes, il semblait ne pas avoir saisi la portée de mes mots. Disons que je n'étais pas étonné par son manque de finesse et puis je retournais à mes songes quand je sentis quelque chose claquer contre ma joue. Non, non je voyais le membre de Shinji mais je ne voulais pas faire le rapport entre les deux. Kiki no Jutsu n'est-ce pas ?

Je me levais alors pour le bombarder de boue, je n'avais que ça pour répondre à ses actes. Je n'étais certainement pas prêt pour rivaliser avec la longueur de son membre ni même avec sa bêtise ! Je ne savais même pas qui je touchais, j'en envoyais dans tous les sens pour m'affaler une nouvelle fois sur un siège. Une bouteille à la main je buvais doucement en oubliant la tendre attention de mon ami. Il fallait que j'oublie ça, sinon le lendemain il se pourrait que je devienne un meurtrier.

Et puis comme jamais deux sans trois mon maître vint aussi me chercher pour que je puisse l'accompagner dans ses péripéties.

«  En effet j'ne veux poua de leurs compagnies à ces femmes peu recommandables !  Vous avez tout compris maître !»

Je ne croyais pas si bien dire quand il me tendit une bouteille d'alcool, il prenait bien soin de moi, j'en étais content. Puis vint le moment où il demanda à Tsukiko de lui faire quelque chose de très personnel, je regardais mon maître l'air étonné. Non, l'air très très étonné, il m'avait fait sortir d'un enfer pour me montrer quelque chose de -presque- pire ?

Woaaaaaaaawww mais cette fois dans un sens différent, je buvais quelques gorgées d'alcool sans me soucier du reste.

J'étais tranquillement installée sur le canapé avec Tsukiko que Shinji débarquait, nu entre nous deux après avoir allongé son membre pour donner un coup à Ogami.
Je croisais les bras sur ma poitrine, peu couverte au vue de ma tenue de danse, boudant l'Akuzu. Je l'avais vu embrassé d'autres filles alors qu'elles étaient d'un vulgaire ! Franchement je le pensais plus réfléchi que de céder aux avances des premières venues ça me décevait ! Et le voir là tout nu c'était franchement exaspérant ! Voilà que maintenant il disait des insanités à l'encontre de Tsukiko ! Non mais oh ! C'était un dépravé sexuel ou quoi ? Pfff quel minable ! Il m'énervait par son comportement : et en plus il ébouriffait mes cheveux !
J'étais pas bourrée – ou ptet un tout piti piti peu – et je n'avais pas ce genre de comportement ! Allons bon c'était la fête fallait s'amuser et pas déprimer donc moi aussi j'allais jouer !!!!

L'Akuzizi me lançait de la boue au visage pour couronner le tout ! J'étais énervée contre lui : qu'il me fiche la paix ! D'ailleurs c'est ce qu'il partait faire après en... emmenant deux filles à l'étage... Ok... Tout allait bien... J'étais tenté de faire une pancarte avec écrit : JE SUIS LA CONNARD ! Mais je trouvais ça puéril après tout il faisait ce qu'il voulait moi j'allais faire pareil : pas de raison !

J'allais donc danser, attrapant l'une des bouteilles sur la table pour la boire tout en poursuivant mon déhanché. Finalement, Kioshi venait me trouver pour me désigner des bouteilles plus loin qu'il pariait de faire tomber avec sa tête et que je devrais lui montrer de quelle couleur c'était cette fois s'il y parvenait. J’acquiesçais, impatiente de voir comment il allait faire.
Et là, il attrapa sa tête – en or la tête – et balaya toutes les bouteilles avec en ayant préalablement sécurisé le terrain ! C'était chouette ! J'applaudissais :

« STRIKE ! Bien joué ! Vraiment je ne m'y attendais pas ! Perdre la tête peut faire gagner finalement... »

Il me toisait, l'air d'attendre sa récompense et sans sourciller, je la lui donnais. J'abaissais mon bas et ses voilages rouges qui, ainsi fendus sur les côtés, avaient dévoiler mes cuisses durant toute la soirée, me retrouvant en shorty string a dentelles noires qui contrastait nettement avec mon corps couleur porcelaine. J'adressais un sourire suffisant au Yamada :

« Pari tenu ! »

Je posais alors mes lèvres sur la joue de Kioshi tout en souriant.
Et me voilà reparti à danser sous les yeux de ceux qui voulaient bien regarder, me déhanchant en tentant de reproduire les mouvements gracieux et sensuels que parvenaient à faire les danseuses professionnels : c'était beau ! La danse était un art superbe ! Je reprenais la chorégraphie élaborée avec Tsuki, me demandant si cela changeait la donne de mettre débarrassé de ses tissus flamboyants. Relevant mes cheveux je poursuivais mon enchaînement tout en gratifiant le Yamada de regards malicieux avant de décider de m'approcher de lui, collant mon dos contre son torse tout en attrapant ses mains que je posais sur mes hanches sous les miennes, dansant tout en le faisant suivre mes mouvements.

Lorsqu’elle vit le sexe débordant de l’Akuzu – littéralement et non au sens figuratif – elle ne put s’empêcher de le trouver écœurant. Inconsciemment, elle remerciait presque le ciel qu’elle n’avait pas eu lui comme partenaire lors de ce rêve érotique. Décidément, entre Kibo qui appréciait vomir, Shinji qui usait de trop de ses capacités génétiques, Ogami qui fermait les yeux, Hitsuko un brin jeune et l’autre inconnu, elle était très, très bien tombée sur Kioshi.

- J’ai eu ma dose sexuelle ce soir, fous moi la paix SHinji, se contenta-t-elle de répondre en le laissant partir rejoindre deux filles.

Sans un regard à Yami, il se dirigea tout droit vers la chambre avec les demoiselles. Yami n’avait-elle pas dit que Shinji l’aimait ? Shinji n’avait-il pas montré plus d’une fois de l’intérêt pour la demoiselle ? Elle ne savait pas, elle était perdue.

Et préoccupée.
Elle tentait de trouver un moyen de se laver la figure sans avoir à se lever mais c’était bien peine perdue. Un petit malin s’était amusé à lancer une autre volée de boule de boue, salissant totalement la blonde. Actuellement, elle n’était plus du tout « blonde » ou « blanche » mais brune, complètement.

Et étonnée.
Etait-ce Yami qui dansait contre Kioshi ? Etait-ce Kioshi qui avait posé les mains sur les hanches ou était-ce la demoiselle qui les avait attirés ? Etait-elle jalouse ? Non. Mais elle était déçue. Un homme était si peu fidèle et si facilement manipulable. Levant les yeux au ciel, lasse de tout ce spectacle et assez collante, elle se dirigea tout droit vers la salle de bain.

Il fallait laver tout cela.

Ayant vécu un certain temps dans la demeure du coéquipier – durant le voyage de ce dernier au Shukai – et étant maintenant indépendante, elle avait la mauvaise habitude de ne pas fermer à clé la porte. En effet, pourquoi s’enfermer quand il y avait personne ? Sauf qu’il y avait des personnes ce soir-ci mais elle les avait déjà oublié une fois dans la douche.

Elle y entra tout d’abord « habillée », laissant l’eau couler sur ce corps boueux. Elle observa un long moment l’eau brune couler et se décida à se dévêtir entièrement lorsque l’eau vira à un brun pâle. Si le corps était propre, s’en était plus le cas avec les vêtements orientaux. Elle les passa à l’eau, épongea durement et tenta de les remettre.

Tenter car elle n’avait décidément plus la tête à tenter de comprendre la façon dont on pouvait enfiler des vêtements tout simplement. Laisse, elle abandonna le tout à même le sol, s’enroula d’une serviette propre et créa une sorte de petit bouclier de sable pour ne pas être éclaboussé de boue, encore.

Son but ? La chambre à Kibo pour emprunter des vêtements « simples » ou à défaut, dormir dans du « propre ». Propre qui était un grand mot lorsqu’elle vit Shinji et ses deux femmes. Elle lâcha serviette et bouclier pour se couvrir les yeux et sortir … pour rerentrer, récupérer la serviette et s’y enrouler à nouveau. Devant la chambre du coéquipier, elle cherchait à savoir quoi faire.

C’était compliqué de réfléchir.

« Le voisin a peut-être une solution ! »

Un voisin, voire plusieurs, qui ne tardèrent pas à taper à la porte d’entrée. Tsukiko les accueillit, plus ou moins souriants.

- Vous avez une chambre pour moi ? Ou vous êtes là pour la fête aussi ?

Devant trois voisins, chacun avec sa situation familiale unique. Un célibataire, un en famille et un en couple. Aucun n'osait répondre, préoccupés à détailler les jambes et cuisses de la demoiselle ou encore imaginer ce que cacher ces contours de seins un peu plus bas. L'un s'apprêta à proposer d'héberger mais il était bien trop tard, quelqu'un avait déjà rejoint la blonde.

Allongé sur le lit de Kibo, une main derrière la tête et l'autre tenant la bouteille que je venais faire d'apparaître grâce à un sceau, je buvais tranquillement en observant tour à tour les deux créatures qui s'embrassaient. Spectacle aussi fascinant qu'excitant s'il en est! C'était vraiment sympa cette soirée quand même! Mais je ne comprenais pas vraiment pourquoi l'homme que l'on fêtait restait si sage. Après tout il y avait encore bien des prostitu... ha non, des strip-teaseuses à l'étage inférieur et il n'était que justice qu'il en profite puisqu'il devrait ensuite vouer sa vie à cette gamine Shukaïjin. M'enfin après tout il faisait ce qu'il voulait...

- "C'est ça, caressez-vous!" encourageai-je les demoiselles qui faisaient tomber leurs peu de vêtements au sol. "Mais gardez de l'énergie pour moi!"

Tiens c'était bizarre quand même quand j'y repensais! Depuis que je la connaissais Yami n'avait pas eu le tiers des attentions que ces deux demoiselles avaient eu pour moi en quelques minutes. Bon d'accord la noiraude ne vendait pas ses charmes, elle. Quoique... D'une certaine façon elle en jouait pour obtenir ce qu'elle voulait et ça semblait plutôt bien fonctionner. Finalement j'étais un beau pigeon dont elle n'avait guère besoin maintenant qu'elle avait des objectifs plus élevés que ceux que je pouvais l'aider à réaliser. Mais je ne lui en tenais pas rigueur, au contraire! Après tout c'était le propre des femmes d'utiliser de toutes les armes à disposition...

Les deux sublimes créatures s'approchèrent de moi à califourchon avant de m'embrasser tour à tour entre deux gorgées de saké. J'en glissai entre mes lèvres jusque dans leurs bouches avant d'en verser sur leurs corps dénudés et pourtant brûlants. En plus je me régalais car si un jour j'arrivais à acquérir le Heaven's Night - et j'y arriverais, croyez-moi! - ce seraient mes employées. Je baissai le regard sur ma virilité comme pour la désigner comme l'objectif prioritaires:

- "Au boulot mesdames!" fis-je avec un large sourire. "Bourreaux, faites votre office!"

Une main sur chaque paire de fesses, je ne tardai pas à fermer les yeux pour mieux savourer les caresses de leurs langues sur ma fierté masculine. Ben dis donc, de vrai petites coquines celles-là. Si leur métier était un art, nuls doutes qu'elles étaient des sommités dans leur domaine. Mon esprit se mit à vagabonder dans les limbes du plaisir, mes pensées convergent vers le domaine d'un plaisir plus que satisfait. Vint ensuite la partie rodéo de notre corps à corps, celle que je préférais. Gratifiant les deux demoiselles de ma solide présence, je les chevauchai tour à tour en tentant de ne pas faire de jalouses. J'avais un peu l'impression d'être un chevaucheur de dromadaires sauvages, c'était bien fun!

C'est dans une position fort peu morale et donc sacrément appréciable que la porte s'ouvrit, dévoilant... Tsukiko? Tiens, qu'est-ce qu'elle faisait là? J'en fus tellement surpris que j'ouvris la bouche de stupéfaction, spécialement lorsqu'elle laissai tomber au sol la serviette qui la recouvrait. Et c'était pour ainsi dire la seule chose qui cachait véritablement ses délicieuses courbes. Tiens, je ne l'avais jamais vue sous cet angle ma chère partenaire de crime...

- "Heu... Salut!" glissai-je sans vraiment savoir quoi dire d'autre.

Et hop, elle était déjà partie. Faut dire qu'elle semblait aussi surprise que moi voir choquée. Bah quoi, elle avait jamais vu un trio pratiquer la position de l'oasis aux milles palmiers? Pourtant c'était plutôt connu, non? Enfin toujours est-il qu'elle revint bien vite récupérer sa serviette et je lui adressai un signe de la main pour l'inviter à s'approcher.

- "Allez viens, on est bien!" glissai-je avant qu'elle disparaisse à nouveau. "Ha ben non!"

Je regardai les deux demoiselles qui me dévoraient du regard comme pour m'inciter à poursuivre mon agréable besogne. Les femmes, il faut jamais leur dire non! Faut dire que dans ce genre de situation on a pas vraiment envie de leur refuser quoi que ce soit non plus! Bref toujours est-il qu'une demi-heure plus tard je redescendais au rez-de-chaussée, flanqué de mes deux nouvelles copines. Ha ben tiens, Yami et Kioshi "dansaient" ensemble. J'haussai un sourcil avant de hausser les épaules pour ensuite embrasser du regard les autres personnes présentes. L'alcool commençait à se manifester par de la fatigue on dirait bien. Signe que la soirée n'allait pas tarder à se terminer. Dommage, des comme ça j'en aurais bien fait des centaines!

Le plus étrange c'est qu'il y avait un groupe de civils plantés sur le pas de la porte. Visiblement ils hésitaient entre la réprobation et la captivation. Faut dire que c'était sûrement la première qui les avait menés ici mais bien la seconde qui les laissait figés sur place alors que leurs regards se portaient sur les trois autres strip-teaseuses. Faut dire que pour une raison qui m'échappait encore elles s'étaient dévêtues à leur tour. Bref je n'allais pas leur en vouloir alors que j'étais toujours nu comme un verre. Je fouillai dans mes vêtements tout boueux sur le sol pour en sortir un petit sachet rempli de poudre blanche. J'invitai ensuite mes comparses à venir se servir avant de me faire deux belles lignes toute droites et rouler un billet pour me les enfiler dans les narines.

Ceci fait je relevai le regard vers nos voyeurs qui commençaient à sérieusement s'agacer. Visiblement notre petit tapage nocturne n'avait pas fait que des émules et leurs commentaires devenaient plus acerbes, plus vindicatifs. Hé ho! On avait le Kage avec nous alors qu'ils se taisent ou déménagent dans le désert ces fauteurs de troubles! Pas vrai ça! On peut même plus faire une petite fête tranquille sans déranger personne? Hum!

- "Foutez l'camp, les gueux!" vociférai-je à leur intention. "Allez, ouste!"

Bah visiblement ils ne voulaient pas et menaçaient même d'appeler la garde et envoyer leurs plaintes à la Kazekage! Non mais ho! Quel manque de respect! C'en était trop! Je me rapprochai de la porte ou plutôt de ce qu'il en restait avant de poser mes mains sur mes hanches, prenant une pose de super héros. Puis je fis à nouveau appel au pouvoir de mon clan pour agrandir mon gourdin et l'agiter de gauche à droite d'un mouvement du bassin. Ça, par contre, ça leur faisait peur! Bon c'est vrai que la perspective de se faire frapper par ce genre de choses donnait à réfléchir! Ouais, le Kiki no Jutsu était de retour!

- "La chasse est ouverte!" criai-je. "Le premier que je chope je l'encastre dans un mur! Hé ouais!"

Et hop je commençais à donner de grands coups dans le vide avant de leur courir après en rigolant comme un enfant! Mais c'est que c'était amusant ce sport en plus! Pis bon en plus il mêlait l'utile à l'agréable puisque c'était un peu notre rôle de Shinobi que de maintenir l'ordre et disperser ce genre de regroupements civils, nan?

- "Wouhouhouuuuuuu!"

Et je continuais ma course effrénée dans les rues de Suna avant de revenir une dizaine de minutes plus tard chez Kibo pour la suite de l'aventure! S'il-vous-plaît, faites que cette fête ne s'arrête jamais! Tiens, Ogami voulait pas se marier? Qu'on puisse recommencer le lendemain?

Je n'en pouvais plus, je suivais les membres à droite et à gauche, je buvais encore et encore. Je ne savais où donner de la tête. Entre un maître m'amenant une femme pour lui parler de son sexe et des gens complètement déjantés, je n'y comprenais plus rien. Mon ventre ne semblait pas apprécier la quantité de liquide ingurgité mais il me semblait pouvoir encore tenir un peu. Je n'aspirais pas à vomir devant les soldats, une marque de faiblesse dont je me passerai bien !

Je me promenais alors une bouteille à la main dans l'appartement de mon maître. C'était assez mignon à la base je suppose, j'imaginais cette pièce sans boue, sans poivrots et sans un toit troué. Un endroit paisible.. Ah mais je suis bête, j'y étais déjà venu il y a quelques heures pour kidnapper mon maître. Avec mon acolyte le Akuzu j'avais pu le menotter et réaliser le plan du dirigeant du Kakumeigun. En y repensant ce n'était pas totalement professionnel de me faire faire ça, m'enfin bon ce n'était qu'un piètre Kazekage évincé par des femmes après tout.

J’espérais pouvoir retrouver d'ailleurs le borgne, il m'intéressait celui là et surtout dans cet état second. Il semblait si proche de deux professionnelles un peu plus tôt et il était même parti en leurs compagnies, avait-il osé faire ça ? Je n'étais pas un soldat pour rien, sous les ordres des Kazekage femelles je me dirigeais vers la chambre où se trouvait mon maître avant qu'on ne l'enlève de son paisible sommeil. Cette fois je ne vis pas un homme avec un fil de bave mais un homme profitant de deux femmes à la fois. Je regardais à travers la petite ouverture de la porte, je ne comptais pas pénétrer dans celle-ci en plein ébat. Il était dégoûtant cet homme, sérieusement. Je me tapais la tête avant de vouloir changer de pièce, une bouteille à la main.

Je vis alors la Kawaguchi traverser le couloir pour rejoindre la chambre de Shinji. Elle allait sûrement voir l'homme en plein action, sa réponse ne fût pas celle que j'attendais. Peut-être que j'envisageais une petite remise à niveau mais non on était tous bourré alors nos actes étaient idiots. Et voilà que je me tapais la tête une deuxième fois. Et comme on dit jamais deux sans trois, je me mis dans un coin à parler tout seul. Il n'était pas impossible pour moi d'être irrationnel dans cet état, à mes côtés les gens riaient quant à moi je dialoguais avec mon même.

Et puis vint un événement des plus intéressants, des voisins ne semblaient pas apprécier notre fête. Pourtant on était des Shinobis et on disposait des plus grands ! Pourquoi des petits gens osaient venir nous déranger, je me mettais derrière le borgne pour en écouter la suite. Dégagez bande de gueux, je ne pouvais penser à mieux de la part de mon confrère. A vrai dire je comprenais un peu les voisins du quartier, on faisait quand même pas mal de bruit. Entre les destructions, les cris, les batailles on formait quand même un beau lot. A la place de ceux-ci peut-être aurais-je coupé la maison en deux étant le Shinobi le plus fort du village, rien n'était impossible. Je m'amusais alors à mimer mon partenaire dans la limite du possible, je voulais l'accompagner dans sa bêtise. Pourquoi pas, disons que quand il ne me présentait pas des filles pour que je puisse monter à l'étage avec elles, je le suivais dans ses combines.

«  Oui, allez les geseu, on dégage ! »

Je levais le pouce en faisant un clin d’œil au borgne et oui je te suivais bonhomme !
Ah non, par contre je n'allais pas le suivre dans sa prochaine bêtise, il recommençait à agiter sa chose. Kiki no Jutsu, voici le nom qu'il avait donné à cela. Je m'écartais du danger public avant de me retourner face à l'ensemble des fêtards. Il était temps pour moi de tirer ma révérence, j'avais passé une soirée avec le commun des mortels ce qui n'était pas gagné d'avance pour tout dire !

En cadeau de départ, j'offris un petit vomissement que je plaçais en toute délicatesse dans un vase situé à mon côté droit. Le maître allait avoir des surprises, c'était pour moi ma façon de le remercier pour cette magnifique soirée. Je m'essuyais la bouche avec le premier rideau trouvé pour ensuite m'incliner face à tout le monde.

« J'y vais.. A la prouchaaaiiiiineee ! »

Je partis en direction du quartier général de Midorhato, je n'avais pas la force de le rejoindre alors je me trouvais un bon petit coin dans une ruelle entre deux chats pour dormir un petit peu. Cette soirée, il ne fallait pas que je m'en souvienne.

HRP: