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 These are the days of our lives [Zanshi]

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Message(#) Sujet: These are the days of our lives [Zanshi] These are the days of our lives [Zanshi] EmptyJeu 29 Nov 2012 - 2:39

Log 125 : Miss you ?

Le Raiu quitta la tour de l’Hokage avec beaucoup de frustration mais surtout de la fatigue. Il avait envie de détruire quelque chose mais savait qu’il ne le pouvait pas. Il avait tué…Encore. Et ça ne lui faisait strictement rien, comme à chaque fois. Sa gorge lui sembla bien sèche tout à coup, comme étranglé par la figure obscure de Tsura, son masque blanc lui riant à la figure. Kenji serra les dents et songea qu’il avait besoin d’un verre. Mais d’abord, il alla vérifier que les blessés étaient correctement traités par les médecins de Konoha et vice-versa. Le Kazekage avait autorisé ses propres eiseinins à prodiguer des soins sur les blessés de Konoha, tout en conseillant la prudence. Kenji ne faisait pas encore vraiment confiance à la feuille. Le prix de la victoire de Suna avait été coûteux mais semblait encore trop peu élevé pour les résultats. Puis, même si une paix avait été conclue, la haine subsistait et on lui avait rapporté que des ninjas de chaque camp avaient de mauvaises intentions. Pour l’instant, le Raiu restait donc aux aguets. Un bruissement sur sa jambe le fit sursauter et il leva le bras pour y voir un petit lézard qui venait d’y grimper. Kenji reconnaissait cette créature ; elle appartenait au pacte d’Habashi Zanshi.

« Zanshi-sama souhaite votre présence de toute urgence afin d’accepter le cessez-le-feu proposé dans la région où elle devait attaquer , et … »

« Tu es un peu en retard, toi. La paix générale a été conclue tôt dans le début de la soirée. Il doit être deux ou trois heures du matin… »


Il pouvait confirmer à la fatigue qui le secouait d’un moment à l’autre.

« Ah ? Euh ? Écoute, peux-tu dire à Zanshi que j’ai fait un bon boulot ? Je veux dire, elle ne sait pas faire son boulot, mais moi oui ! Je peux le faire mon boulot, je suis même le meilleur tu sais, même qu’une fois… »

« Savais-tu que j’avais un pacte avec les hiboux ? Tu sais, les plus grands consommateurs de reptile du territoire… Tiens, en voilà un… »

« EEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEKKKKKKKKKKKKKKKKKKKK »

Le Raiu le regarda détaler dans une région bien précise et s’élança pour le suivre, sachant qu’il le mènerait jusqu’à Zanshi. Il ne fallut que quelques coins de rue pour apercevoir la petite boule de chakra s’engouffrer dans une tente montée dans la rue, éloignée des autres. Il n’y avait pas assez de lits dans les auberges pour tout le monde, d’où les raisons de cette mesure. Le Kage fit son chemin jusqu’à la monture de toile et jeta un coup d’œil à l’intérieur, faisant un signe de tête à Zanshi qui semblait seule pour le moment, ses deux frères/sœurs/fiancée /je-ne-sais momentanément absents. Le lézard n’était nulle part en vue, mais les talents de senseur de Kenji lui permettaient de le repérer pas loin, caché sous un oreiller près d’un des lits de camp. Il regarda Zanshi et elle le regarda sans un mot. Le Kage alla s’asseoir sur le lit en face du sien. Encore un moment de silence. Le Raiu retira son bandana et secoua ses cheveux blonds, son regard à deux couleurs légèrement brillant dans la semi-pénombre de la tente illuminé par une lampe à l’huile. Kenji parla enfin, fouillant dans la poche de son manteau de Kage.

« Ce lézard…Parle beaucoup. »

Rien d’autre. Juste de quoi alléger un peu l’atmosphère si possible. Kenji sentait que Zanshi avait peut-être, je dis bien peut-être, quelque chose sur le cœur et il ne voulait pas forcer quoi que ce soit. Il sortit enfin la flasque qu’il cherchait. Une bouteille de saké que l’homme avait conservé pendant la guerre pour ce genre d’occasion. À ce moment, Kenji constata que celle-ci était anormalement légère, et constata enfin qu’un morceau de verre manquait à la base de la bouteille, une fuite qui avait vidé son contenu et laissé son rebord tranchant. À ce propos, il remarqua alors que sa main saignait légèrement.

Le sort s’acharnait sur lui. Il leva la tête et son regard croisa celui de Zanshi. Il rebaissa les yeux…

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Message(#) Sujet: Re: These are the days of our lives [Zanshi] These are the days of our lives [Zanshi] EmptySam 29 Déc 2012 - 2:34

Une guerre pour le moins éclaire. Je n'avais pas eus besoin de l'aval de qui que ce soit pour prendre la décision, et quoi qu'on en dise elle demeurait la meilleure des solutions. J'avais entendu certains Sunajin critiquer mon comportement, d'avoir fuit le combat en quelques sortes, mais qui pouvait comprendre la lassitude que j’éprouvais vis à vis de tout ceci ? Pas de simples pions, bien sûr ; alors je ne pris pas ces remarques en considération. Je n'étais même pas sûre que ma propre sœur pouvait me comprendre, elle qui aurait souhaité de bien des manières que nous affrontâmes Konoha dans un sanglant combat toute cette nuit, impossible. Quant à Tsuna, il n'était animé que d'un seul désir, celui de me satisfaire, je ne pouvais donc pas compter sur lui pour obtenir ne serait ce qu'un point de vue objectif. Tant de songes quant à la suite des événements qui encombraient mon esprit et me dérangeaient finalement. Je soupirai, puis repensai à Kirido, que faisait il, lui ? Plusieurs heures s'étaient déjà écoulées depuis la rencontre à la tour de guet. Enfin, visiblement le kazekage n'eut pas besoin du lézard pour prendre la décision qui me convenait au mieux.

Seule dans la tente, je m’apprêtais à me coucher, ni plus ni moins, j'avais grand besoin de repos, m'assoupir quelques heures ne ferait aucun mal, puis cela m'éviterait d'avoir à leur parler quand ils reviendraient. Cependant mon espoir d'un profond sommeil réparateur s'estompèrent quand le fameux messager fit apparition, sans mots aucuns il se cacha directement dans les draps, ou les oreillers. Le voir ainsi épris de peur me surpris un instant, j'allais lui demander le pourquoi du comment afin d'en finir rapidement et de pouvoir dormir, mais cette fois, et avant que j'eus le temps de faire quoi que ce soit d'autre, le voile de tissu composant une porte sommaire à cette tente virevolta une nouvelle fois, trop tard ; me dis je, en croyant voir apparaître les deux habashi. Mais à ma grande surprise ce fut un tout autre personnage, peut un de ceux les mieux placés pour discuter, et comprendre ; le suscité Kazekage Kenji. En le voyant, réflexe, je pris une profonde respiration, silencieuse. Il s'assit, face à moi. Et ? Je ne compris pas, sur le coup, la raison de sa présence, ici. N'avait il pas autre chose à faire ? Même si Kirido était arrivé en retard, maintenant la nécessité, l'urgence, était estompée.

Je l'observai un instant, restant silencieuse, tentant de capter la moindre informations, mais rien, et ce n'était pas faute de la fatigue me gagnant. La question me brûlait réellement les lèvres, qu'est ce que le kazekage pouvait faire ici, à plusieurs lieux de Konoha, là où il devrait se trouver en ce moment ? Mon ignorance le laissa pas de place aux hypothèses. Maintenant qu'il était là, je devais parler car il était peut être le seul qui devait entendre ces quelques mots. Comment procéder, je mis les mots en ordre dans ma tête, leur formulation. Ainsi, pour meubler le vide que créait le silence, le Raiu parla. Ô il ne dit pas grand chose, juste ce qui fallait pour me permettre de terminer ma courte réflexion. Je ne voulais pas que la fatigue empiète sur le territoire des mots et me fasse dire n'importe quoi. J'ouvris la bouche, puis la referma en voyant sa main, je clos les yeux une, voire deux secondes, puis les rouvris pour entrecroiser, fugacement, le regard du ninja, visiblement dépité. C'était assez étrange à vrai dire, la première fois, enfin au bar de Suna, j'avais eu beaucoup de mal à lire son regard, et même au manoir du kakumeigun, où je n'avais pus comprendre son état que grâce à ses explications. Depuis, j'avais gagné, ou plutôt retrouvé un don et à la fois une malédiction, l'empathie.



    « Ce n'est que de l'alcool, et ça, ce n'est rien, y a bien un médecin qui traîne... » Dis je en pensant forcément à celui que je connaissais le mieux.
    « Je suis assez surprise de te voir ; Kenji. Pas que tu sois indésirable, enfin, pas bienvenu ; mais tu dois avoir d'autres priorités qu'être ici, non ? Nous aurions pus parler plus tard, peut être. » Je me tus quelques secondes puis repris de plus belle avec un léger sourire réflexe, c'était marrant l'étrange envie que j'avais de vouloir parler alors que quelques minutes auparavant je ne souhaitais qu'une chose.
    « Enfin, maintenant que tu es là... »

Lui dis je en défaisant un bandage enroulé autour de mon bras, dévoilant une peau tatouée de sceaux et autres inscriptions. Je lui tendis le dit morceau de tissu.

    « C'est pour ta main, uhm... il est propre. »


Avec tout ça j'avais perdu le fil de ma pensée, de ce que je voulais dire ; et j'essayais de remettre le doigt dessus. Ce que je pouvais détester cette sensation, d'avoir la chose sur le bout de la langue et de ne pouvoir la fixer, la retrouver.. Alors je trouvai autre chose, cela me reviendrait tôt ou tard. On pouvait aisément me comparer à Kirido, j'étais aussi bavarde que lui dans le fond, même si tout nous opposait, pensais je alors qu'il montrait sa tête.

    « Tu peux partir, Kirido. » Il disparut. « Je n'aime pas trop les oreilles indiscrètes, surtout les siennes. Parlons plus sérieusement. C'est la ''paix'' entre nos deux nations, c'est bien. Cependant je dois avouer que pour moi c'est la guerre de trop. Je voudrais pouvoir en mener une autre à tes côtés, mais je ne m'en sens plus la force, ni l'âme. Je crois que s'ils n'avaient pas accepté la fin de la guerre, nous n'aurions aujourd'hui pas cette discussion. Après la première bataille, les troupes de mon unité me craignaient ; mais en fin de compte, c'est moi qui ai peur. Peur de perdre encore ceux que j'aime, ou même des camarades, que je les connaisse ou pas. Tu t'en fiches peut être, mais il y a peu j'ai découverts l'héritage de ma mère, le même pouvoir que ma sœur, mais j'ai également hérité de son empathie. Si je ressens la tristesse, ou par exemple ton dépit vis à vis de ta fiole.. haha.. Qu'arriverait il si j'étais confrontée à ta mort.. ou celle des autres ? »


Dis je en le fixant, les yeux dans les yeux durant de longues secondes. Ah oui, je parlais beaucoup, c'était un fait. Néanmoins je me demandais de quelle manière il réagirait, et comment il comprendrait ce que je venais de lui dire, peut être finalement ne s'avérerait il pas être un de ceux capables de me comprendre, parce qu'en fait, qui le pouvait ? Qui était doté du décodeur ''Zanshiesque'' ? Une kunoichi refoulée qui exprime toujours ses sentiments de façons très recherchée pour ne pas dire étrange.

    « Oui.. Je parle beaucoup, moi aussi. »
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Message(#) Sujet: Re: These are the days of our lives [Zanshi] These are the days of our lives [Zanshi] EmptySam 29 Déc 2012 - 7:14

Log 37 : A beautiful Denial

Le Raiu eut un léger rictus et finalement un mince sourire en entendant les premiers mots de Zanshi. Ce n’était définitivement plus la même personne qu’au début. C’était un peu fascinant d’une certaine façon, car Kenji savait qu’il faisait partie des acteurs de ce changement. Habashi Zanshi avait perdu beaucoup de ce qui avait fait d’elle auparavant une Kunoichi traditionnelle…En retour, elle avait gagné tant d’humanité… Quelle ironie de penser que le Raiu puisse enseigner cela à quiconque. Peut-être une compensation pour ce qu’il ne pourra, lui, jamais être. Une tentative de ne pas livrer ce monde à des hommes et des femmes qui ne savent que se battre. Mais Kenji savait, à l’intérieur, que ce n’avait rien d’une faveur. Makka n’était pas le dernier fléau à s’abattre sur ce monde. À la fin, une partie de l’ancienne Zanshi serait toujours nécessaire. Mais le Raiu n’était pas inquiet de ce côté. Elle savait faire la part des choses. Pour le moment du moins…

La femme déclara sa surprise et pointa l’heure tardive pour une visite inopinée, ce à quoi Kenji ne peut qu’hocher faiblement de la tête. Oui, il était sans doute plutôt tard. Les discussions avec l’hokage et le futur hokage avait pris pas mal de temps. Et ce qu’elle disait était vrai – il avait besoin de repos tout autant qu’elle. Mais le sommeil ne pouvait pas venir pour le moment. Sa tête bourdonnait d’images, de pensées. Le poids sur ses épaules était lourd tout à coup. Le Raiu fit mine de se lever avec l’intention de s’excuser et de partir. Mais Zanshi sembla se raviser et il ne bougea pas finalement. Il ramassa la bandelette que lui tendait la femme avec gratitude.

« Ah, je suis certain qu’il est propre…Quoique je réalise qu’il ne m’est jamais venu à l’esprit si tu les enlèves pour te laver…Enfin. Que représentent tes tatouages ?»

Il enroula lentement le tissu autour de sa main. C’était une minuscule coupure qui ne méritait pas d’attention. Le lézard effrayé disparut dans un petit nuage de fumée sous les ordres de Zanshi. Le Kazekage s’était attendu à ce que la créature rouspète, mais la rouge semblait avoir le contrôle de ce côté. Zanshi en vint à un sujet plus évident, la guerre bien sûr. Le Raiu l’écouta en silence, désireux de mieux comprendre son message, qui ne devint réellement clair qu’à la fin. Kenji baissa les yeux en triturant le bandage improvisé de ses doigts.

« J’ai parfois du mal à croire que tu es la femme que j’ai rencontré dans ce bar…Et du mal à croire que j’aie pu te convaincre de venir à Suna. La vérité, Zanshi, tu la connais très bien : en tant que shinobis, traditionnels ou modernes, nous resterons toujours mariés avec la mort. Nous existons pour le simple but de la causer, à l’origine. Aujourd’hui, les temps changent et la nouvelle génération souhaite protéger la vie. C’est naïf, mais si ce n’est pas un pas dans la bonne direction, j’ignore ce qu’il l’est. Mais… »

Il soupira.

«…Mais il y a des causes qui nous forceront sans cesse à devoir accepter cette réalité, cette mort… Konoha n’était qu’une étape, aussi graves soient les pertes. Toshihide Renzaburo n’a pas survécu à son combat. Kichigai fait également parti des victimes. Et nous perdrons plusieurs blessés dans la nuit. C’était tous de bons shinobis, morts pour une cause qu’ils n’auront peut-être pas compris, même au seuil de la mort. Konoha a eu son lot de pertes également : j’ai tué l’un de leurs plus éminent shinobi, Hyo Misory. Et ils ont eu davantage de morts que nous. Tout cela, je le sais. »

Le Kage se leva et alla s’asseoir à côté de Zanshi.

« Tu dis ne plus avoir l’âme et la force de te battre. Moi, il y a longtemps qu’il ne me reste plus que la force, et c’est pourquoi c’est moi qui mène ce peuple à la guerre désormais. Je le fais pour que personne d’autre que moi n’aie à en souffrir. Et si je pouvais te protéger des remords, des doutes, je le ferais aussi. Tu as changé, Zanshi. Et tu m’as prouvé maintes fois qu’il y a beaucoup d’espoir, de bonheur à venir pour toi. Tout ça, je ne peux pas te l’offrir. »

Kenji releva les yeux dans le regard de la jeune fille.

« Dans un autre temps, dans un autre monde, dans une autre vie, j’aurais peut-être été ce que ton Tsuna est à présent. Peut-être que nous serions à des centaines de kilomètres d’ici, à simplement cultiver la terre. Ou bien nous aurions fait le tour du monde comme les nukenins que nous avons tous deux ét1é. C’est un bon rêve, un beau rêve. Le genre qui donne à un homme la rare envie de verser des larmes. »


Il s’arrêta un instant pour respirer, cherchant ses mots. La lampe semblait avoir faibli, ou bien étais-ce la noirceur qui envahissait son cœur ?

« Mais nous sommes loin de ce monde. Nous sommes dans un monde où tu devras avoir le courage non pas seulement de protéger ceux que tu aimes, mais aussi de te préparer à leur mort. C’est un chemin que j’aurais voulu faire pour toi, mais dont je n’aurai jamais le pouvoir. Mon temps file , Zanshi. Que crois-tu que je ferai, lorsque Makka sera vaincue ? Tu sais comme moi qu’il n’y aura pas de suite pour moi. »

Le Raiu se rendit compte qu’il serrait les poings, tout comme son cœur l’était, dans un étau invisible.

« Et si tu crois avoir peur, alors je suis terrifié. Comme un enfant oublié dans la foule. Et au plus creux du désert de Suna, je n’ai jamais eu si froid que maintenant. Je voudrais m’asseoir dans le noir et m’arrêter. Mais je ne peux pas. Et tu sais pourquoi. Et si je suis là ce soir… »

« … Je voudrais que tu partes. Loin d’ici, loin de Suna. Tu as déjà donné tellement à ce village. Cette guerre , cette croisade, ne t’a jamais vraiment concerné. Je n’ai pas le droit de t’obliger tout ça. Je ne l’ai jamais eu. Et ce sera toujours un de mes remords, de t’avoir forcé à rejoindre Suna. Je voudrais que tu ailles vivre la vie que tu mérites, avec les gens que tu aimes. Et que tu me pardonnes un jour de t’avoir entrainé dans tout ça. »


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Message(#) Sujet: Re: These are the days of our lives [Zanshi] These are the days of our lives [Zanshi] EmptyMer 2 Jan 2013 - 18:25

Ses mots me troublèrent, la plus part d'entre eux ne faisaient pas partis de mes espoirs, de ce que j'attendais ; et d'autre, au contraire me réconfortaient quelque part, m'entrouvraient même une porte. Ce qu'il pouvait dire était toujours tellement plein de sens, et de vérité, trop vrai d'ailleurs. Je ne pouvais qu'écouter, la fatigue, peut être, m'empêchait de le contre dire. Néanmoins je ne pouvais le laisser s'accabler quant à ma venue à Suna, ma pseudo dévotion et le reste. Je n'avais pas tant changé, du moins, pas sur certains points. Il était indéniable que j'avais gagné en force, peut être même en sagesse, allez savoir ; mais un trait qui me caractérisait subsistait toujours malgré tous les changements ; l'égoïsme. Égoïste, mais pas sous le sens du matériel et de la possession, mais plutôt sous celui de la satisfaction. Un de mes aînés me l'avait froidement fait remarquer, quelle que soit mon action, elle n'est jamais totalement dédiée à mon prochain, son accomplissement entrait presque à chaque fois dans l'assouvissement des mes envies, enfin ; qui pouvait le savoir, ce trait était si bien dissimulé que moi même je ne m'en étais jamais rendu compte. L'exemple de la générosité était plutôt Tsuna, mais lui, c'était une autre histoire. Je repensais rapidement à cette guerre et tout ce qui la précédait.

    « Ce n'est pas toi qui m'a convaincu de venir à Suna, de me battre, de souffrir, mais mon égoïsme. Tu n'y es pour rien. Tout dépend en fait de mon envie. Je n'ai jamais fait complètement don de ma personne sans attendre un retour. Je n'aurais même jamais dû, en théorie, venir au pays du vent, j'aurais du rester à Kusa. Comme toi, je fais des techniques etc... mais dans le fond, je ne suis pas un shinobi.. une kunoichi, je n'ai pas ''ce'' code. À la frontière de kawa, j'ai dévasté le champ de bataille parce que je n'avais plus envie de me battre, et Renzaburo est mort. À la tour de guet j'ai fait en sorte qu'on ne se batte pas. Ce n'est pas une question de force ou d'âme, mais plutôt un prétexte. »


Lui répondis je en effleurant les différents tatouages teintant mon bras du bout de mes doigts. Je parlais bien plus franchement que toutes les fois précédentes, hors Akuraï, il était le seul à entendre ça, le seul à avoir l'occasion de percevoir mon vrai visage, pourquoi ? Par confiance, respect.. Puis j'estimais qu'il me connaissait depuis suffisamment longtemps pour enfin comprendre comment me cerner, enfin, peut être disais je tout ça pour lui apporter un peu plus, et pour moi aussi, encore une fois. Savoir pourquoi j'agis de telle ou telle façon, pourquoi je choisis une route plutôt qu'une autre, tout ça guidé par un unique élément, oui. Mais je ne pouvais quitter cet environnement, abandonner tout ça, comme ça.

    « J'aimerais vraiment partir loin d'ici, abandonner mes responsabilités.. je me fiche bien de décevoir, mais tout ne tourne pas autour de moi en permanence, je l'ai bien compris, finalement. Puis maintenant qu'on a commencé.. Faut finir. »
Ajoutais je en lui souriant.

Il ne fallait pas grand chose pour être remoralisée. Étrangement une partie de son discours m'avait donné envie de rester, m'avait comme rechargé, enfin, cela ne changeait rien à mon autre envie, celle de dormir. Je regardais mon bras, et repensais à sa première phrase, qui aurait presque put me faire rire dans d'autres circonstances.


    « Et... uhm.. Comme toi, quand je prends une douche, je le fais sans mes vêtements.. » toujours en souriant
    « Mes tatouages, ce sont des sceaux pour la plus part. D'autres représentent mon clan, les éléments ; c'est un peu la généalogie de ma famille.. Tu vois là c'est Anka. »


Lui dis je en montrant le symbole de l'eau peint à l'encre noire entre deux autres marques. Je défis le bandage de mon autre bras, dévoilant de nouvelles inscriptions.

    « Là, mon père, là, Tsuna... Enfin.. »


Finis je en passant ma main dessus. Tous ces tatouages, marques, cicatrices, symboles étaient là pour garder avec tous mes proches, qu'ils soient morts ou vifs. Pour m'obliger, quelque part, à surtout ne pas les oublier.
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Message(#) Sujet: Re: These are the days of our lives [Zanshi] These are the days of our lives [Zanshi] EmptyLun 7 Jan 2013 - 17:49

Log 140 : Under Moral Motives

Les paroles de Kenji semblaient avoir donné un électrochoc à Zanshi : son visage fatigué s’était éclairé, son regard brillait à nouveau de son feu habituel. Le Raiu en éprouva un peu de réconfort pour lui-même. S’il n’arrivait pas à se donner espoir, il pouvait encore le faire pour les autres, au moins. Habashi Zanshi parla de son égoïsme pour justifier sa venue à Suna et le Kage l’écouta avec attention, sans pourtant être convaincu le moins du monde. Cette femme avait si peu d’estime envers elle. Comme lui, elle portait un poids sur ces épaules, mais ses attentes étaient encore plus élevées. Cette femme garderait toujours un certain mystère par rapport à ce trait. Le Kazekage n’était pas en mesure de savoir la vérité derrière les actes de la rouge, ni si elle finirait par prendre la bonne voie. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était de continuer à garder le radeau au-dessus de l’eau, le plus longtemps possible. Et que ferait-elle lorsqu’il ne serait plus là ? Un frisson lui secoua le cou à cette idée. Une vision d’un monde plongé dans le noir, livré à lui-même…

Mais la sensation fut de courte durée alors qu’elle changeait de sujet, par rapport à son offre de la laisser partir pour de bon. Il fut heureux de voir qu’elle ne l’envisageait pas pour le moment, et avait secrètement espéré cette réponse. Le Raiu aurait accepté son départ mais l’aurait amèrement regretté. Zanshi était ce qu’il avait de plus proche d’un bras droit, même s’il la gardait volontairement hors du côté plus sombre de l’administration de Suna – le côté où Makka régnait en maître. À ce sujet…Mais il se contenta de rire à la remarque de Zanshi pour le moment, en levant des mains innocentes.

« Quoi, il faut les enlever ? J’ai toujours préféré économiser l’eau , moi ! »

Ils rirent tous les deux, un spectacle étrange de voir le chef d’un pays venant tout juste de sortir d’une guerre et la tête de l’unité spéciale sembler si léger tout à coup. La femme lui montra ensuite un peu la signification de ses divers tatouages et inscriptions corporelles. Lui-même un grand utilisateur de sceaux, le Raiu s’était toujours quelque peu douté de leur utilisation, mais était tout de même impressionné par le savoir-faire et le talent artistique de Zanshi ; ses propres sceaux n’avaient pas la moitié de l’élégance des siens… Ou bien est-ce que tout semblait plus beau sur le corps d’une femme ? Question sans intérêt, passons. Après un petit moment de silence, le Raiu reprit la parole en regardant ses mains scarifiées.


« Il est triste que nous aillions besoins de ces marques pour se rappeler ceux que l’on aime. Ce que l’on a perdu. Te manquent-ils autant qu’elle me manque, femme ?»

Mais il n’ajouta rien d’autre sur le sujet. C’était trop délicat, autant pour lui que pour elle et ils le savaient tout deux. Le visage de Kenji redevint sérieux.

« Cela fait maintenant un moment que l’on se connaît, femme. Nous avons combattu ensemble, vécu ensemble, nous avons partagé un nombre incalculable de verres. »

Il joignit ses mains en prenant une grande inspiration.

« Si nous menons cette croisade, si je mène cette croisade, c’est pour Suna et le monde entier bien sûr, mais je crois que tu te doutes qu’il réside de la vengeance dans mon cœur. Makka a tué tout ce qui représentait pour moi une famille : mes amis, mon âme sœurs, mon mentor. Je n’ai d’eux que des cendres enterrées dans un cimetière. Des gens bons qui n’ont jamais voulu que le bien de Suna. Des gens comme toi, qui s’éloignaient du concept de shinobi. Pour le mieux. En vérité j’étais la seule ombre du groupe. Ma main n’a jamais hésité à prendre la vie. Pour l’argent, pour le devoir, en autant que la cause soit juste. »

Kenji tourna son regard gris vers la femme.

« Ce que j’essaie de dire, c’est que tu n’es pas la seule à te croire égoïste. Mais nous savons tous deux que c’est davantage que de trop penser à soi. C’est plutôt de penser trop aux autres et ce que nous voulons pour eux. Si je te dis tout ça, c’est parce que j’ai une impression, une vision récurrente. Un rêve qui harcèle mon sommeil. »

...

« Nous allons tous deux mourir au pays de la cendre, femme. »

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Message(#) Sujet: Re: These are the days of our lives [Zanshi] These are the days of our lives [Zanshi] EmptyMer 9 Jan 2013 - 1:31

Un peu d'humour, et beaucoup de dramatique dans ses mots, voire du tragique. J'avais compris depuis un moment sa haine pour cette femme, maîtresse d'Hai no Kuni, cette dernière m'avait si bien manipulé que j'en eus blessé un de mes proches. Je perdis le sourire à écouter ces deux dernières phrases, quoi de plus normal, la mort n'était pas un sujet des plus drôles, des plus confortables et au contraire. Tout comme lui j'avais perdu ma famille, perdu, un temps, mon âme sœur et des amis, certes pas par la main de cette démoniaque dragonne ; mais cela revenait au même, à peu de choses prés que ma haine n'était pas concentrée que sur une seule personne. Nous nous ressemblions énormément, enfin, qui ne ressemblait pas à un autre ici, dans ce monde. Combien de shinobis avaient connu la tragédie de la guerre, avaient vus leurs rêves brisés, et leur avenir bercé d'illusions, ô oui combien ? La presque totalité. Peut être faisais je trop cas de ma personne, de mon histoire. Mon histoire, son histoire ; c'était une chose, pas toujours drôle, ni même intéressant au bout du compte, mais suffisante. Mais là il parlait de l'un de ses rêves, de son rêve ; annonce de sa mort, de ma mort, de notre mort. Le Raiu était il un secret devin inavoué ? Sa prémonition, ou tout du moins son rêve, me serra le cœur, gela le sang qui coulait dans mes veines ; un long frisson hérissa mes chairs, ma peau. Comment pouvait il dire ça, ce n'était qu'un rêve. Puis cela tilta là haut dans mon crâne, comme une cloche raisonnant en pleine nuit, c'est dire. Je n'étais pas psychologue, mais...

    « Kenji, est ce que.. est ce que tu veux mourir ? Tu peux être un kage, le kazekage ; cacher des choses. Mais je ressens plus que tu peux croire. Tu vas te battre et vaincre, tu ne seras pas seul. Si ton souhait le plus profond est de disparaître.. tu disparaîtras.. mais tu n’honoreras pas tes proches disparus. Je suis sûre que tu as autre chose à vivre. »
Lui dis je en posant ma main sur son épaule.

Se laisser sombrer, dévorer par la haine, le remord et la tristesse laissait apparaître la porte la plus difficile à ouvrir, une porte lourde que seul le poids penchant de la balance vers la douleur peut faire grincer, quand le bonheur n'est plus suffisant et que l'esprit n'est plus un support suffisamment fort pour l'endurer. Kenji se trouvait il devant cette porte ? L'avait il entre-ouverte ? J’espérais que non. Mais un tel rêve, de tels songes ne pouvaient être autre chose, il m'attristait, mon cœur se resserrait plus fort encore. L a souffrance des personnes que j’appréciais, que j'aimais, m'atteignait bien plus que quiconque d'autre. Une faiblesse incommensurable qu'étaient les sentiments, surtout les miens, surtout pour moi, mais on faisait avec. J'enlevai ma main et l'observait du coin de l’œil, peut être un geste déplacé se disait il, une proxémie trop.. peut être. Le silence s'installait petit à petit, et la situation me gênait. Je n'aimais pas le voir ainsi, je le savais morose, mais... je me répétais. Ce que j'allais faire était peut être une erreur, peut être pas. Alors sans le prévenir je le pris dans mes bras, le serrai contre moi et reposant ma tête sur son épaule parlai à nouveau, d'une voix douce, calme.

    « non, tu n'es pas seul, tu ne peux pas disparaître comme ça, les sunajin même s'ils ne le disent pas, t'aiment et te soutiennent comme tu les protèges. » Dis je d'une voix en demie teinte.
    « Tu es ce que tu es, pas que violence et force, et tu n'es pas obligé à la solitude. »


La première fois que je lui avais dit, au début, à Suna, lors de notre premier passage dans un bar j'avais déjà soulevé ce fait, que personne n'est complètement seul ; mais à l'époque je ne le connaissais pas aussi bien qu'aujourd'hui, mes mots n'avaient pas, sous cette tente, la même portée ; comme mon geste. Je pouvais percevoir, même au travers des tissus, son pouls. Mon cœur se desserrait, se relâchais pour battre, fort. Je ne relâchais cependant pas l'étreinte, et laissais le silence s'installer encore une fois, reposant cette fois mes paupières. Si le silence venait à être brisé cela ne serait sans doute pas par moi.
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Message(#) Sujet: Re: These are the days of our lives [Zanshi] These are the days of our lives [Zanshi] EmptySam 12 Jan 2013 - 2:42

Log 142 : It should be that simple

Elle posa sa main sur son épaule, et un frisson lui secoua le corps, le sortant un peu de la torpeur dont il était le prisonnier, depuis son entrée dans la tente.

Mais les mots qu’elle utilisa pour lui parler eurent bien plus d’effets encore. Habashi Zanshi croyait en lui davantage que lui-même. Et lui jetait à la figure le futur. Que ferait-il après Makka ? Pour la rouge, il semblait évident que la Furyou allait mourir et perdre, d’où sa question sur l’avenir du Kazekage. Mais Kenji ne voyait pas du tout les choses de cet œil. Pour lui, Makka était la finalité de son chemin, pas un arrêt sur sa route. La question était, voulait-il vraiment marcher plus loin que la fin de cette femme ? Avait-il le choix, à la fin ? Zanshi ne savait rien du pacte, de Tsura. Elle ignorait que dans un sens tout à fait sinistre, Makka n’était pas le dernier danger à menacer le monde shinobi. D’autres ombres se tenaient dans l’obscurité même de cette tente. Non, la Habashi voyait le meilleur en Kenji, mais qu’aurait-elle pensé, présentée devant qui il était en réalité, mi-homme, mi-démon ? Surtout, elle ne semblait pas croire à sa prédiction. Mais le Raiu en avait trop vu pour ne plus se fier à son instinct. Et s’il pouvait accueillir la mort comme une sortie honorable, entraîner avec lui une femme ayant tant de choses encore à vivre était insupportable. Sa voix hésita, un fait très rare qui n’était auparavant arrivé qu’avec une seule autre personne…

« Tu…Tu ne comprends pas… »

*Si elle savait…haha*


Mais elle continuait de plus belle, l’obligeant à se cloîtrer dans le silence. C’est alors qu’elle fit une chose des plus inusités, le serrant dans ses bras. Kenji resta immobile, complètement surpris. D’abord parce que ce n’était pas du tout le genre de Zanshi, mais aussi parce que personne ne lui avait présenté d’acte de ce genre depuis la mort de Kusanagi. Ou plutôt, il avait crû mettre cette période de sa vie derrière lui. Et la voilà qui rouvraient cette ancienne blessure. Personne n’aurait pu reconnaître à cet instant son long passé de dragueur invétéré. Il lui vint à l’esprit qu’il avait, au final, toujours séduit pour passer le temps et oublier son passé tortueux. La grande guerre et ses horreurs, et la présence permanente de Tsura dont l’un des plaisirs était d’évaluer la beauté de ses prises, puis d’injecter dans sa tête des images de lui leur écorchant le visage… Il resta ainsi immobile pendant de longues secondes. Elle avait posé sa tête sur son épaule. Ses derniers mots le rendirent encore plus confus. Pas obligé à la solitude… Que voulait-elle dire par là ? Lui et elle… ? Es-ce qu’ils… ? Ou bien c’était plus simple que ça. Peut-être que c’était juste ça. Le silence s’installa dans la tente. La lampe était presque morte, ils étaient dans la presque obscurité. L’atmosphère était pesante, mais pas nécessairement inconfortable. Le Raiu se demandait encore comment réagir à tout ça. Pourquoi, pour commencer, se donnait-elle autant de mal pour lui ? Il l’avait trainé de force à Suna, l’avait obligé à se battre pour une cause qui n’était pas la sienne. Et sa réponse était de l’attention, plus d’attention qu’il n’en avait jamais eu depuis la mort de Kusanagi.

Le Raiu réalisa qu’il avait été plus honnête avec bien des gens qu’avec Zanshi. Elle lui avait présenté sa vie sans compromis, lui avait ouvert l’univers de sa famille, son passé, sa personnalité…Qui elle était. Mais lui, que lui avait-il révélé, sinon ce que la plupart des gens savaient ? La femme ne connaissait que des bribes de son passé. Et n’avait jamais semblé souhaité en savoir plus. Par respect, ou indifférence ? Puis, l’histoire du Furyou aussi. Serait-elle si soucieuse à son endroit si elle savait la vérité par rapport à la présence de Tsura ? Beaucoup de questions, et aucunes réponses. Il soupira finalement de façon silencieuse, et la serra à son tour sans dire un mot…

***

La respiration plus régulière de la jeune femme l’informa qu’elle était endormie, et il se libéra doucement de son étreinte, l’allongeant sur son lit. Il se leva, constatant sa propre fatigue, et regarda la Kunoichi pendant un instant, soupirant à nouveau. Sa voix ne fut pas davantage qu’un murmure.

« Je…Je crois que nous aurions été heureux ensemble… »

Il sortit de la tente, et remonta la rue, les mains dans les poches. Dans son crâne, Tsura s’activa dans un cliquetis métallique caractéristique.

*Elle va mourir au pays de la cendre…Et tu seras probablement mort avant d’avoir pu récupérer son visage…Quel gâchis.*

*Je sais.*




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Message(#) Sujet: Re: These are the days of our lives [Zanshi] These are the days of our lives [Zanshi] EmptyMar 22 Jan 2013 - 20:03

Je tombais de sommeil, complètement usée. Je ne pouvais plus résister à l'appel de Morphée. Son épaule était aussi réconfortante que confortable, laissant la fatigue me happer, incapable je n'étais plus résistante. Bientôt je ne sentais plus rien, les portes de l'inconscient s'ouvraient devant moi, silencieuses, magnifiques. Un autre monde s'offrait à moi, un monde de rêve, utopique. Cette histoire, cette guerre, ces discussions m'avaient tellement impactée, avaient si bien réveillé mes angoisses.. Je devais en évacuer une partie, relâcher une fraction de la pression en ouvrant cette soupape parallèle, cette trêve onirique je l'avais mérité, je n'avais rien volé. Devant moi ils se dessinaient tous ces fantômes du passé, les visages de mes amis, mes parents, dansant. Profondément, je savais où j'étais, c'était perturbant et pourtant si fascinant. Ils disparurent, la tragédie se répétait, le feu, le sang ; affolant. Sans demie mesure, mon monde s’effondrait ; et tous, absolument tous, s’effaçaient. Le noir absolu, il m'entourait, il se jouait de moi. J’airais, solitaire, abandonnée. Des années s'écoulèrent, une lueur me transperça, la lumière m'embrassa, j'étais rassurée.

Le monde pour zanshi ne fut jamais noir ou blanc, mais toujours gris, elle croyait en l'humain, elle croyait en la justice, elle croyait en l'amour. Son idéalisme, son envie de paix, l'avait transformé. Elle ressentait son environnement, mais beaucoup de choses lui échappaient encore. Les rêves sont l’expression de tout ce qui est refoulé, de ce qui est appréhendé. Elle avait perdu, ou oublié une partie de qui elle était, et ne savait plus pourquoi elle le faisait. Elle voyait des ombres, une masse noire prendre forme et sortir de son ombre, un monstre aux dents acérées qui la dévorait. Elle tente de fuir, mais ne peut aller nul part ailleurs, elle s'arrête, fait face. Du vide surgissent des flammes, l'ombre se matérialise et lui attrape l'épaule. Elle ouvrit les yeux, sortit de la torpeur, de la sueur coulait de son front, Kenji s'était volatilisé, mais la main posée sur son épaule, chaude, humaine appartenait à un autre. Je m'essuyai le front rapidement, clignai des yeux plusieurs fois, reprenant mes esprits, je levai le regard et vis le sien, cette hétérochromie si particulière, c'était Tsuna. Cela faisait si longtemps que je ne l'avais pas regardé ainsi, je réalisais ce que je lui avais fait.

Cette entrevue avec le kazekage m'avait fait prendre conscience de ce qui se trouvait devant moi. Je ressentais la peine du Raiu, je voulais l'aider, lui donner une forme de réconfort, mais je ne pouvais pas, c'était bien au de là de mes capacités, oui ressentir jusqu'au paroxysme et ne rien pouvoir faire. Lui, ne se trouvait pas devant moi, pas sur ma voie ; je continuerai à le soutenir, l'aider ; remplir mon rôle de shinobi et au mieux d'amie, enfin de connaissance. Je devais recentrer mon attention sur cet autre homme, ce premier garçon que je connaissais depuis tant d'années, que j'avais longtemps considéré comme mon âme sœur. Qu'est ce qui m'était passé par la tête, comment avais je pus le mettre de côté ? Même s'il n'était pas aussi fort, au du moins aussi dangereux que la plus part des autres, il m'avait apporté un sentiment de sécurité bien plus poussé que n'importe qui d'autre, plus de stabilité aussi.. Il n'avait rien fait de mal, mais il pensait le contraire. Ce cauchemar m'avait pas mal bousculé, j'en faisais rarement, mais celui ci, vraiment m'avait donné peur ? Je posai ma main sur la sienne, puis le serrai contre moi. Oui, deux hommes en quelques heures ça pouvait donner l'apparence d'une croqueuse, mais ces deux personnes étaient bien différentes l'une de l'autre...


    « Merci d'être là, Tsuna... je suis vraiment désolée. »

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