Je me retournais légerement vers la gauche, afin de protèger mes yeux de l'irritation des premiers rayons du soleil. Je basculais alors lègerement sur Inori, la prenant par la taille, presque instinctivement, toujours à demi-réveillé. Doucement, à mesure que les rayons du soleil devenaient plus violents, je fourrais ma tête dans la tignasse rose de la genin, sans pour autant la réveiller. Ça faisait presque trois semaines que l'on partageait le même lit, pourtant la routine ne m'avait pas encore atteinte. Je l'aimais toujours aussi passionnement. Mais depuis quelques jours il y'avait un semblant de quelque chose qui tracassait ma chérie, et je crois avoir mis le doigt sur quelque chose. En effet, la brume n'avait apparament pas laissé rentrer une connaissance à elle, une certaine errante du nom de Shura, car celle-ci avait profondément manquée de respect aux autorités Kirijin. Il m'était même parvenu qu'Akishi avait eu un rôle dans tout ça. Bien sûr, j'approuvais la prise de position de Kiri, mais je n'aimais pas pour autant voir ma belle dans cet état, même si elle était quelque peu fautive cette fois-ci, je m'étais tenu de lui taper sur les doigts, voyant qu'elle était déjà affectée par cette bavure. J'allais donc lui changer les idées aujourd'hui. Et je connaissais une place qui allait parfaitement lui plaire. Une place connue de moi seulement sur terre. Le royaume des scarabées, l'éldorado des éprouvés, comme je l'appelais.

Allez, il est temps de se lever jeune fille ! Avec fougue, je pivotais sur elle, de façon que je sois complètement sur elle, sans pour autant l'écraser. Je glissais le long de son corps, puis je déposais un petit baiser sur ses lèvres avant de lui sursurer : 

- Allez chérie, je vais bien m'occuper de toi aujourd'hui. En plus, je suis sûr que la place où je vais t'emmener te plaira.

J'éspére que ce petit changement allait lui plaire. Pour une fois que je m'occupais uniquement d'elle, il fallait qu'elle apprecie. Tout en lui laissant le temps de se préparer, j'enfilais un tee-shirt, sentant le lèger froid dans la maison. En effet, l'été touchait à sa fin, et les premieres couleurs d'automne faisaient leur apparition. Les feuille d'arbre commençaient à se dégrader, à tomber. Le vent était lègerement moins sec, et plus fréquent. Le thérmostat commençait à baisser. Toujours pas complètement réveillé, car il me fallait ma dose quotidienne de caféine pour celà, je descendais à la cuisine, me jettant presque sur la cafétiére. Lègerement plus réveillé, et en amant exemplaire, je commençait à préparer le déjeuner, sortant quelques ustensiles et le nessaissaire pour bien commencer la journée -deux tartines de nutella, oui-. Enfin bref, j'attendais qu'Inori se réveille patiemment, malgrès que l'envie de grignoter un petit bout me prenne viollement. Nous mangeames donc une fois que ma princesse descendit les escaliers, et puis, une fois tout le nessaisaire rangé, nous sortimes dans la terrasse.


Mordant mon pouce, je le plaquais vivement au sol, ignorant la lègere douleur. Le petit scarabée, Azuko, apparut alors. Le bougre avait l'air d'être encore en plein sommeil, car sa trajectoire de vol était perturbée, et prenait differente directions :


- Wesh, laisse moi dormir en paix !

- Arrête de geindre et invocation inversée, pour moi et Inori.

- Y'a marqué Thomas Cook sur mon front ? On fait pas des promotions lune de miel mec.

- Azuko je vais…

- Non non, c'est bon en fait. Et salut mignonne au fait.

Bon, j'ai failli lui sauter sur le coup pour le manger tout cru mais bon, un peu de tenue, surtout en compagnie d'Inori. Le prince vint se poser sur mon épaule, tandis que je tenais Inori de ma main. Une lègere impulsion de sa part, un vide, puis la terre ferme de nouveau. Le paradis se dessinait à nouveau.

Je cours encore et encore, toujours en regardant autour de moi dans une sorte de vide absolue sans fin où même les renards peuvent se perdre. Pourtant j'ai beau continuer de courir je n'arrive pas à aller où je veux... Où je veux ? Quel est cet endroit que je désire temps ? Pourquoi ai-je si peur du vide qui m'encercle ? Pas de présences, ni de sons... Juste moi, puis vint des grincements, des pleures, des cries et enfin des bruits de métaux s'entre-choquer. J'ai peur arrêtez ça je vous en supplie.. Au loin, j'aperçois enfin quelqu'un, le corps se dessine de plus en plus et pour moi, enfin, une lueur d'espoir. Je vois Xaldin, je cours de plus en plus vite pour la rejoindre... Au fur et à mesure que je m'approche une ombre se dessine derrière Xaldin, une grande ombre qui attrape Xaldin, je crie de toutes mes forces avant d'ouvrir les yeux pour avoir en face de moi Xaldin m'embrassant avec son sourire, ce n'était qu'un rêve, et pourtant...

Je le pris directement dans mes bras, sa chaleur, son odeur.. Tout est parfait, je me sens tellement bien avec lui, malgré le fait que je n'ai pu voir mon amie qui s'est fait refusée l'entré au village.. Ce n'est pas vraiment grave, j'arriverai bien à la revoir ailleurs qu'à Kiri, mes portails sont vraiment très pratiques pour pouvoir se déplacer un peu partout dans le monde. Je vois bien que Xaldin n'est pas très content de me voir triste, mais je ne peux faire autrement, cette personne compte vraiment beaucoup pour moi, je voulais tellement lui faire découvrir toutes les belles choses qu'à notre magnifique village.. Un jour qui sait, elle arrivera à rentrer sans péter un câble et être vulgaire avec Akishi..

Xaldin est partit le premier dans la cuisine. Je me lève rapidement, toujours en petite robe de nuit et me dirige moi aussi vers le paradis gastronomique. Je descends lentement les escaliers de peur de tomber ou de louper une marche, oui, je suis comme ça le matin, que voulez-vous.. J'arrive et m'installe à table en petite tenue de nuit, l'automne commence son envole à ce que je peux voir au travers de notre fenêtre. Il m'a préparé des tartines au nutella, rah vive les calories.. Je ne peux supporter cette douleur mais me délecte du goût irrésistible de la pâte à tartiner.. Mon Dieu, je commence un régime dés demain moi.

Je n'avais pas entendu mais viens de me rappeler qu'aujourd'hui Xaldin doit m'emmener dans un endroit bien particulier où je me plairais fortement. Nous verrons bien cela, en attendent je retourne vite dans notre chambre pour m'habiller. Une jupe noir, écharpe rouge et ruban rouge autour de la taille. Il faut que je sois parfaite pour ce rendez-vous, mettant un peu de rouge à lèvres rouge très léger et des goûtes pour les yeux afin que je me réveille plus rapidement et est l'air moins fatiguée que je le suis. J'aurai aimé dormir un peu plus, en revanche je ne voulais pas continuer ce cauchemar, il était beaucoup trop.. Etrange.

Je prends la main de Xaldin, il se coupe le doigt et dessine quelques mudras avant de plaquer sa main contre le sol. Une invocation ? Je n'étais pas au courant que mon amour possédait un Kuchyose, voyons voir quels genres de bêtes a-t-il pu dompter.. Un... un scarabée ?! Mon visage devient extrêmement bleu, des goûtes de sueurs coule sur mon front mais rien n'y veut, je me retrouve transporter dans un nouvel endroit, une téléportation ? Non, une invocation transposée ? Quelque chose dans le genre je suppose, où sommes-nous ? Toutes ces plantes, je ne reconnais absolument rien, je scrute le ciel, ce n'est pas le même...

« Mon chéri ? Ou...ou...où sommes-nous ? »

Je le sens mal ce coup-là, espérons que tout ce passe pour le mieux.

L'eldorado. Notre eldorado. Voilà qu'il se dessinait à nouveau, emplissait mes yeux. Le petit bout de paradis n'avait pas changé, malgrès l'arrivée de l'automne. Distant, le soleil apparaissait dans l'horizon, au loin, scintillant de mille-feux, omnipotant au millieu de la grande étendue azurée. Azuko murmura alors quelques soubresauts, surement à cause du réveil brutal avant d'executer un Shunshin qui le ménerait à son lit, surement. Je me retournais alors vers ma chérie, ignorant momentanément le paysage. Son teint avait quelque peu vire au violacé, et quelques gouttes de sueur perlaient de son front. Son ton, son bégaiement mais aussi la nature de sa question en disaient long sur son état moral actuel. La fille aux cheveux roses était angoissée, semblait perdue. En effet, la place ne devait pas être "normale" pour elle. Mais bon, elle qui avait l'esprit rêveur, qui révait de cascades et d'iles isolées, elle était servie, non ? Parcontre, j'aurais du la prévenir de ne pas s'endimancher comme ça, car -admettons le- son acoutrement n'était pas des plus adéquats pour un pseudo trek. Mais bon, on allait faire avec. Connaissant le remerde parfait pour appaiser la jeune fille, je l'enlaçais intensément, passant ma main gauche autour de sa taille, pendant que la droite balançait dans ses cheveux. Je lui parlais d'une pointe virilité, des mots qui se voulaient rassurants, et d'où émanait même un semblant de joie :

- Nous sommes au paradis, tu ne vois pas ? Allons, regarde bien.

Je mis ma main devant ses yeux, pour lui interdire la vision, puis, je tournais pour venir me placer derrière elle. Je la fis avancer lègerement jusqu'à une magnifique plante que j'avais remarqué. Un remarquable croisement d'un coquelicot sauvage et une noble tulipe. L'ensemble pourpre aux formes indomptables donnait un savant mélange, plaisant à l'oeil. La plante s'élevait d'un demi mètre, une vraie fleur géante. Je degageais ma main du champ de vision de la belle, la laissant admirer ce spectacle inhabituel.

Je pensais qu'on pourrait se changer les idées ici, non ?

Je m'assis à l'ombre de la fleure géante, Inori à mes côtés. Je mis sa tête sur mon torse, me balançant lègerement vers le bas, quasi allongé. Puis, machinalement, avec mon habituelle tendresse dont je faisais preuve à son égard, j'entrepris de lui poser quelques questions à propos de cette Shura. Bien sûr, je ne les userai pas pour Kiri, juste pour ma propre personne, inutile de le préciser.

- L'endroit est magnifique, non ? Alors detends toi. De toute les façons toutes les bêtes du royaume ont pactisé avec moi. Et puis, ne te fie pas aux apparences, ils ne sont pas mauvais.

Allez, pour une fois que je lançais la conversation !

De nouveaux horizons s'offraient à moi, une air à différente odeur, des bêtes volantes encore inconnues, des arbres immensément grand et des plantes d'une origine qui ne me rappelait guère quelque chose. J'ai un peu peur, oui c'est étrange voir stupide de dire cela mais, tout cela est nouveau pour moi et arrivée dans un lieu comme celui-ci me fait un effet vraiment de surprises et d'angoisse, je ne connais pas cet endroit, je ne sais pas ce qu'il peut arriver dans ce domaine des plus extravagants. Néanmoins, je sais qu'avec Xaldin rien ne peut m'arriver, j'en suis persuadée, tant qu'il est là des ailes d'anges veilleront sur moi et à l'inverse aussi même si ma puissance est limitée.

Alors que je scrute le ciel avec un regard des plus étonnée Xaldin vint se coller à moi, attirant tout de suite toute mon attention mes yeux se noyèrent dans les siens. Et, comme à mon habitude des plus stupides malgré moi, je rougis énormément.. Je devrais logiquement être habituée, mais non, toujours pas, est-ce l'amour infiniment interminable qui me permet de toujours avoir ce genre de réactions horriblement gênante, car à cause de celles-ci je me dévoile complètement et exprime mes sentiments en plein jour, même s'il est bien au courant que je l'aime, ça reste quelque chose de perturbant !

« Un paradis dis-tu ? Oui, sûrement.. Je ne sais pas vraiment, pas encore du moins.. »

Par la suite il mit ses deux mains devant moi pour me cacher les yeux, une surprise ? J'adore ce genre de trucs même si ça ne doit pas être une fête ou des bonbons.. Je reste cependant une grande gamine et sourit tout en suivant le mouvement de mon bien aimé. Rapidement il enlève ses deux mains pour me laisser contempler une plante, bien sûr inconnue mais surtout extrêmement magnifique. Un quelque sorte un mélange de plantes que je connais déjà -dont le nom ne me revient point- et surtout, une taille énorme. Elle est vraiment très belle et mes yeux roses laisse paraîtrent un étonnement dés plus impressionnant.

Xaldin se pose et comme à mon habitude je me pose contre son torse allongée dans l'herbe très douce de l'automne. Je regarde face à face mon amoureux, un moment aussi agréable, aussi parfait.. Je ne crois toujours pas que je suis arrivée au point de tomber amoureuse d'un garçon aussi extraordinaire. Enfin bon, le temps passe, il met encore ses mains dans mes cheveux roses, il les trouve aussi bizarre que cela ? Pourtant j'ai toujours été à l'aise avec eux, même si j'ai été le jouet de fortes mauvaises blagues..

« Je vais essayé d'être détendue alors, mais bon, les scarabées ce n'est pas trop mon truc.. Si je peux avoir confiance en eux et rester avec toi, alors tout va bien. »

Ce moment là aurait pu perdurer des lustres, voir même l’éternité, je ne m’en serais soucié. Je me sentais bien, un homme sans soucis, un gars lambda, qui n’avait aucune distinction en particulier, juste quelqu’un sur qui compter, et veiller, en même temps, car c’était tout ce dont j’avais besoin. Pas grand chose de plus, en fin de compte. Je compliquais juste la chose, la vie. J’avais des standards assez haut en ce qui me concernait, j’avais pour but d’atteindre des échelons inconnus à l’homme, le scientifique et le shinobi, au fond, je voulais juste me montrer à moi même que j’étais le meilleur, mais je le savais, que je l’étais. Personne dans ce piètre monde ne pouvait me surpasser il me fallait juste un peu de temps, car j’étais encore relativement jeune. Mais pour l’instant j’allais profiter, simplement.

J’allais admirer l’horizon qui se profilait, les quelques arbres environnants, les fleures qui jonchaient le sol. J’allais me délecter pationnement de leur fragrance, me rincer les yeux de leur formes voluptés tandis que mes oreilles se reposaient, dans un calme digne des contrées les plus éloignées, celles qu’aucun voyageur n’avait découverte, celle ou l’on entendait souffler la brise et parler l’âme. Mon laboratoire était bien loin. Je plongeais alors dans les bras de morphée ; peu à peu ; La déesse m’attirait vers un rêve impromptu, que les traits avoisinants accentuaient. Mes paupières s’alourdissaient peu à peu et les paroles d’Inori ressemblaient de plus en plus à une berceuse ; Une erceuse dont les mots doux m’envoyaient rêver, loin. Mon monoglobe se ferma alors, enfin, tandis que ma main ne quittait toujours pas la tignasse rebelle de l’opaline.

Je me réveillais quelques heures plus tard, effaré par un cri, celui que j’avais reconnu de suite, celui d’Inori. Le teint de la fille avait viré au violacé, signe d’une grande peur, et pétrifiée, elle regardait devant elle, complètement stupéfaite, sa gorge bougeant, mais aucun son distinct ne sortant, seulement quelques exclamations floues. Je dirigeais mes yeux vers la chose qu’elle regardait, tombant sur un... Scarabée geant.

Spoiler:

Douces venant se frotter contre mes joues, le ciel brillait de mille feux, d'un éclat unique, splendide et unique. Arriverai-je un jour à briller comme lui ? Je me souviens encore de ce moment quand je venais de rencontrer Xaldin, que je parlais d'étoile comme un but, un réel espoir, une destination à suivre et à prendre dés que possible. Il a bien dû me prendre pour une gamine, une enfant rêveuse poursuivant quelque chose d'illusoire de trop et d'inaccessible. Je lève ma main vers le ciel, comme-ci je voulais l'attrape, les mains de Xaldin se baladent sur mes cheveux roses, à chaque fois j'en ai des frissons et je rougis bêtement mais je suis heureuse d'être ici, avec lui et maintenant.

Dire qu'il y a bien quatre semaines je n'attendais rien de personnes, je voulais juste devenir plus forte, quelqu'un d'important, d'unique et de reconnu.. Par mes propres moyens je voulais atteindre le sommet est devenir une nouvelle personne. Aujourd'hui je remarque bien évidemment que j'avais tort, je ne peux devenir cela toute seule.. Des amis, des compagnons mais surtout Xaldin il faut pour que je devienne plus forte.. C'est en eux seuls que réside ma force, quand je vois Xaldin sourire tout mais absolument n'a plus d'importance, je n'ai qu'un seul et unique désir : rester avec lui, pour toujours. Certains me diront que cet amour m'empêche de pouvoir combattre car je deviens trop sentimentale. Pourtant, le moment où on est le plus fort est le moment où on a quelque chose, quelqu'un à défendre.. Je sais que Xaldin compte sur moi, alors pour lui jamais je ne tomberai, je ferait tout pour me relever. Pour ainsi dire ma vie lui appartient, je lui suivrais jusqu'au bout du monde, voilà ma seule raison de vivre.

Enfin bon, au fur et à mesure que le temps passe et que je plonge moi-même dans un débat psychologique avec moi-même mon prince commence à partir vers un autre pays : celui des rêves. Je l'entends respirer et arrive facilement à reconnaître sa respiration quand il est réveiller que quand il dort. Je le contemple, ce Dieu qui m'appartient, qui reste toujours à mes côtés, me fait sourire et me rend heureuse.. Comment fait-il, comment fait-il pour être si parfait ? Si unique en son genre ? Il ne l'est sûrement pas pour les autres, mais il l'est pour moi oui.. Je touche sa joue comme j'en ai l'habitude pour le réveiller mais rien ne veut le faire bouger du pays illusoire. Je décide donc de me lever pour aller chercher quelque chose à manger, même si je ne sais pas vraiment à quoi ressemble de la nourriture ici..

Je me retourne, des goûtes de sueur se remettent à tomber, mon teint vire au violet-bleu et mon sang se glace. Mes yeux sont devenus juste énorme et ne fixe qu'une seule et même chose, un scarabée géant qui est vraiment mais juste VRAIMENT devant moi.. Des frissons parcourent mon corps de toute part et en ouvrant la bouche je pousse un crie des plus stridents. Je remarque ensuite que Xaldin se réveille, me regardant bizarrement puis le scarabée, je cours le plus vite possible pour me cacher derrière mon amoureux. Je m'accroche littéralement à lui, entourant son ventre avec mes bras que je sers fort... Ah, mais je suis stupide, j'ai oublié que Xaldin est ami avec toutes ces bêtes qui traînent ici, enfin traînent, habitent plutôt...

« Ex..ex...excuse-moi, j'avais ou..oublié... »

L'immondice. Si les bêtes avec qui j'avais signé mon pacte étaient connues pour être des créatures royales et mystiques, il n'en restait pas moins que certains spécimens d'entre eux étaient vraiment très… Moches. Et celui ci avait bien relevé la barre, hein. En plus d'être le plus gros animal que j'avais vu durant toute ma vie, l'insecte ne faisait pas vraiment beau à voir. À vrai dire j'avais moi même réprimé une mimique de dégoût qui m'avait viollement prise, arborant toujours le même faciés sobre, plein de neutralité. Inori vint se cacher derrière moi, dans un ultime effort qui précédait surement celui de l'évanouissement. Elle me prit par la taille, comme le ferait une petite fille à son père. Cette mimique la trahisait, montrait qu'elle était toujours une âme perdue, un peu faiblarde, mais moi, j'aimais cette partie de son caractère, même si au fond de moi je voulais qu'elle gagne en maturité et en puissance. Mais, n'est elle pas ma protègée, ma bien aimée ? Si. C'est pourquoi je le dois.

Alors, je pris ses petites mains dans les miennes, je les serais fortement, je transmettais toute mon affection et ma chaleur corporelle, tout en faisant face à la bête. Elle s'excusa, mais il n'avait rien à excuser.

• Non, ne t'excuse pas, c'est ma faute de t'avoir amenée ici.

Et puis, en me tournant à nouveau vers le scarabée :

• Nous sommes ici en paix. Moi, Jisetsu Xaldin est votre frère, détenteur du pacte des scarabées.

Dubitatif un instant face à mon discours sans preuve, l'insecte aux allures de pachyderme se décida finalement à changer de direction. Pour moi, c'était clair qu'Inori ne voulait plus rester ici, alors je me téléportais à la maison, via mon Kinne-Hiraishin. Je déposais Inori à demi consciente sur lit. Eh bien, le choc avait été assez violent pour elle. Un peu effaré, même si je savais qu'elle allait bien se porter bien, je fouillais le tiroire de son bureau, sachant qu'il y'avait toujours un ou deux cachets pour les maux de têtes. Mais alors que je mettais finalement la main sur le paquet, je tombais sur un petit cahier. J'avais déjà vu Inori écrire dessus… Non, je ne dois pas l'ouvrir. Roh, allez juste un petit coup d'oeil. Non ! Ce n'est pas digne d'un fidéle amant. Roh allez, un petit coup d'oeil, rien de bien méchant, et puis ce n'est pas comme ci elle avait quelque chose à me cacher

Après une bataille interne assez soutenue, je me décidais finalement à ouvrir le cahier, lisant les premières pages. "Xaldin me laisse tout seul" "Xaldin est tout seul dans son laboratoire", voilà les mots qui revenaient sans cesse… Je refermais le journal, lègerement en colère. De mon monoglobe perlait une larme… Elle pensait réelement ça de moi ? Mon ton était aigu, accentué par une envie de beugler, même si mon ton était tout à fait calme pour le moment :

• Alors comme ça je ne prends jamais soin de toi, je suis toujours dans mon labo', hein Inori ? Tu me brise le coeur là….

C'était ça qu'on appelait "les disputes de couple" alors ?

Ce monstre est tellement grand, je commence à en avoir le tournis tellement sa grandeur m'effraie.. Suis-je si petite à ce point-là ? Qui plus est, Xaldin a beau être le détenteur du pack des scarabées il n'a pas l'air pour autant de tous les connaître vu la surprise qu'émane son visage... Il n'est pas vraiment très beau ce monstre, géant immense, répugnant, c'est un peu trop pour moi si puis-je dire.. Mon cœur me lâche, mes yeux se ferme petit à petit.. Je tombe sur l'herbe qui est derrière moi et.. Le trou noir. Avant de partir dans le monde de l'inconscience j'entends Xaldin s'adresser à la bête, je souris l'espace d'une seconde avant de m'envoler loi, très loin.

Mes yeux me laissent enfin l'espoir de les ouvrir. Je regarde le plafond, celui de notre chambre, je regarde à la droite, la fenêtre donnant la magnifique vue sur Kiri.. Pourquoi suis-je à la maison ? Ce voyage avec Xaldin n'était-il qu'un simple rêve ? Non, ce n'est pas possible je suis encore habillée comme je le voulais ce matin.. Xaldin m'aurait-il reconduit à la maison à cause de mon évanouissement ? Sûrement.. J'ai sûrement encore gâchée une journée pareille, je m'en veux maintenant.. Que dois-je faire pour me faire pardonner ? Je cherche des idées, quelques idées quand soudain j'entends du bruit, le tiroir de ma commode.

Je me retourne pour voir qu'est-ce qui provoque cela et voit Xaldin entrain de lire mon journal intime... Des frissons de peur me parcourent le corps. Je me lève du lit pour aller vers Xaldin mais celui-ci referme mon journal et se tourne vers moi, larme à l'œil. Des frissons reviennent mais ceux-ci s'enchaînent par la véritable peur de savoir ce qu'il a pu lire.. Je n'ai rein à me reprocher, je n'ai jamais essayer d'aller voir d'autres garçons ou autre chose de ce genre.. Pourtant il me regarde et m'annonce ce que je pouvais redouter.. Il a lu juste les moments où il ne fallait pas, les seuls endroits où j'écrivais que j'étais seule car Xaldin était dans son labo... Non, je ne dois pas me sentir coupable non plus.

« Tu sais ce qui me brise le cœur à moi ? C'est que tu viens fouiller dans mon journal intime, sans me le demander et surtout pour après me le reprocher.. C'est ça l'amour hein ? La curiosité de vouloir démasquer la personne qu'on aime pour satisfaire sa personne ? Tu me déçois.. Sinon oui, tu m'as bien laissée seule à plusieurs reprises, quand j'ai voulu aller au Festival de la Musique je t'ai demandé si tu voulais m'accompagner, tu m'as répondu que tu étais trop occuper pour ce genre de gamineries, de ce fait, j'y suis allée quand même, seule, j'ai dormis toute seule dans le froid alors que j'avais peur.. Ça ne te fait rien de te dire qu'au final, la faute peut venir de moi mais aussi de toi ? Franchement... »

Les larmes montaient au fur et à mesure que je parlais et que je m'énervais. Je lui arracha le journal des mains et partit en claquant la porte de notre chambre. Je vais directement par la suite dans la salle de bain, je ne m'enferme pas pour une seule et bonne raison : je fais quelques mudras et un portail s'ouvre à moi, il mène vers un endroit qui est sensé être devenu le plus important, pour moi.. Une fois traversé je le referme aussitôt. Je suis maintenant là où tout avait commencé avec Xaldin, la grotte où il m'avait soigné. Malheureusement la pluie commençait à tomber, mais je ne voulais bouger et aller à l'entrer de la grotte. Je restais seule, sous la pluie à pleurer et sangloter les mains sur mes yeux je commençais à être trempé à cause de la pluie.. J'avais peur, j'avais froid, et lui, il n'était pas là.

Moi, je restais abasourdi, muet. Les larmes se mélaient à ma colère, coulaient une par une, mais mon visage restait tout juste légèrement expressif. Je n’étais pas du genre à montrer mes émotions, alors, au fil du temps c’était devenu une forme d’automatisme. Pour que je me montre expressif, il faut que l’émotion soit extrêmement intense, ou que je me force. Mais là, je ne comprenais pas. Comment croyait elle que je ne m’en préoccupais jamais ? Comment pouvait elle écrire des trucs comme ça sur moi, moi son soit disant amour. Moi qui a toujours été présent pour elle. Elle me faisait maintenant fasse, essayait en vain de m’expliquer, de se justifier, et même de m’accuser. Peu à peu, je sortais de mes gonds, mon visage ne se déformait pas, mais mon poing se serrait de malheur, tandis que l’autre, celui qui avait le livre, pendait. J’étais déçu, je l’écoutais seulement, triste. Et puis, quand m’avait elle demandée de l’accompagner à ce fichu festival ? Je ne me souviens pas qu’elle me l’ait proposée.

• Tu crois que je l’ai fouillé exprès ? Je l’ai trouvé alors que je te cherchais quelque chose pour calmer tes maux de tête, et je suis tombé sur... Ca !

Elle passa alors devant moi, m’arrachant ce « ça » avec violence et impulsivité, tandis que j’étais resté sans brancher, sursautant légèrement quand elle me claqua la porte au nez... Inutile de continuer ceci, ça ne mènera à rien, autant aller faire quelques expériences. Je descendais les escaliers, dépité, puis je rentrais dans la cave aménagée, j’allumais le lampadaire qui me procurait une pseudo lumière qui m’aiderait à voir dans cette pénombre. J’enchaînais alors les expériences, les théorèmes, je m’attaquais à un poison que je développais depuis plusieurs semaines. Mais finalement, pris d’une soudaine impulsion colérique, j’envoyais le sérum s’écraser sur le mur avec violence, répandant le liquide néfaste un peu partout sur une table environnante. Je me télé portais alors vers cette grotte, plein de mélancolie. Cette cavité, des souvenirs, notre rencontre à nous deux, moi Inori. Comment je l’avais sauvée ce jour. Comment tout avait débuté. Je traçais les parois avec ma main, dans une tristesse extrême. Pourquoi avais-je ouvert ce foutu journal... Mais alors que j’étais dans mes pensées les plus noires, j’entendais un sanglot entrecoupé, un cri, dehors.

Je me précipitais dehors, je l’avais déjà reconnu, ce timbre, ce sanglot. La pluie tapait violemment, s’acharnait sur elle, ses larmes se mêlaient aux gouttelettes divines. Je marchais alors vers elle, je la pris sur moi avec douceur, puis l’embrassa avec passion, la basculant doucement vers le bas tout en la tenant, pour la protéger de la pluie, tout en la réchauffant avec ma chaleur corporelle. C’était une chose impossible pour moi de me brouiller avec elle, et je haïssais lui faire du mal. Comme si nos ames étaient liés, nous avions trouvé refuge au même endroit, nos souvenirs nous ramenaient à la même place. C’était mon ame sœur, mon amour pour le reste de ma vie, et pour elle, j’étais son prince charmant. Je le savais. Et dans ce genre de situations, dans ce genre de relations, il fallait un peu de tout. Ce tout, cette courte chamaillerie, aussi futile soit elle, nous permettait d’avancer, car à la réconciliation, la relation ne deviendra que plus forte, plus intime.

• Je t’aime tellement !

Une goûte, coulant le long de mon épaule allant s'écraser par terre telle une petite vermine rien d'autres, quelque chose de si petit, si nul si.. rien que personne n'a le temps de la voir, elle part le long d'un autre fleuve, une autre rivière avec d'autres obstacles, d'autres épreuves et d'autres aventures à vivre. Pourtant, comparée à moi elle continue sa route, sans flancher, sans se partir ou s'arrêter, elle continue tout simplement.. Levant la tête alors au ciel je regarde cette pluie tomber, toucher tout mon corps et la sentir forte, bien plus forte que moi oui. Je ne serai plus jamais comme avant si je veux avancer, je dois grandir, changer et devenir bien moins enfantine et croire aux beaux petits rêves bleus avec des oiseaux, affronter une vérité présente et bien réelle. Mon destin à prendre en main seule, pas besoin de quelqu'un pour me protéger, juste de moi et moi seule.

Des bruits de pas s'approchèrent, mes oreilles entendirent tout, façon de marcher, pas lent ou rapide, tout permettait de savoir que ces bruits appartenaient à Xaldin, le seul et l'unique. Il se rapproche de moi, au fur et à mesure il commence à me cacher de la pluie pour me « protéger », s'il voulait vraiment protéger il ne m'aura jamais fait cela. Quel genre de protecteur irait faire ça d'ailleurs ? Celui qui veut faire du mal volontairement ? Celui qui se dit protéger, mais protéger quoi ? Me protéger de lui-même ? Grande frayeur qui est lui-même ne peut se contredire. Tu parle, tu parle, tu t'excuse et tu exprime tes sentiments, tout s'enchaînent tout recommence sans ne pouvoir s'arrêter, une chaîne infinie ornée de problèmes, de tristesse et pourtant de bonheur. Maigre compensation pour celui qui veut « aimer ». Il essaie par la suite de m'embrasser en me penchant légèrement comme le ferait un homme amoureux, si puis-je dire.

Je m'enlève de son étreinte avec rapidité avant de lui mettre une gifle en restant la tête vers le sol en pleure. Gros cliché, si puis-je dire.. Ce moment où la fille malheureuse pleure comme par hasard sous la pluie avec le garçon qui vient la réchauffer et se faire pardonner, tu parle d'une histoire, tu parle.. Je veux devenir grande, bien plus grande mentalement, pas une simple gamine qu'on regarde de haut en lui disant qu'un jour « tu deviendra forte ». Non, je ne veux pas attendre, si je veux alors je peux devenir ce que je désire. Et ce que je désire c'est quelqu'un de normal mais surtout mature. Alors à quoi bon tout cela rime ? Une dispute dés plus stupide, une situation banale et il va croire que tout va re-bien aller comme avant ? Loin de là est la vérité, non, je ne serai plus jamais comme avant, plus jamais. Il me faudrait du temps alors pour changer, grandir et devenir quelqu'un de nouveau. Je lève mes yeux avec un regard noir dirigé vers Xaldin.

« Si tu crois que je vais te pardonner et reprendre la vie normale comme-ci de rien n'était, ce n'est pas ma faute si tu es parti voir dans mon journal intime, ce n'est pas non plus la mienne si ce que je marque est vrai. Alors je ne vais pas te pardonner aussi facilement, ne crois pas que je suis une fille simple et trop gamine car c'est vrai, je l'étais mais maintenant je vais changer et.. grandir. »

Je me retourne et me dirige vers la grotte afin de me cacher un peu de la pluie. Ce discours ne veut sûrement pas dire que je ne suis plus amoureuse de lui, loin de là même. Juste que j'ai besoin de temps pour réfléchir seule sans avoir le poids de Xaldin qui compte sur moi, qui veille sur moi et me protège. Je n'ai besoin de personnes pour devenir quelqu'un de nouveau, j'ai besoin de moi, de mes jambes, mon cerveau, mon esprit. J'ai besoin d'une Inori réelle, sincère et enfin mature. Enfin bon, je fais quelques mudras avant de dessiner une étoile devant moi pour qu'un portail apparaisse devant moi, il me remmène à notre maison. Pour l'instant la situation est neutre et je n'ai rien contre Xaldin, je verrai bien plus tard, mais je ne lui dis pas où je suis. Il sera sûrement surpris devant le fait que je sois à la maison. Enfin bref, arrivée à la maison je me douche directement pour m'essuyer de toute cette pluie qui m'est venue dessus et m'installe dans un siège devant la baie vitrée qui donne sur une averse énorme, j'ouvre un livre et commence à lire musique dans les oreilles en chatonnant.

Apre, destin. Oui. Moi, qui sortait de ma déréliction, moi qui essayait de me sociabiliser, de reprendre contact avec des personnes humaines, qui croyait que la vie pouvait être une bonne expérience, il semblerait que l’obscurantisme de ma cave ait influé sur mes yeux, et maintenant, je me heurtais à la réalité. Réflexe inné, j’amortis la gifle de la garçonne de ma main. Mon regard s’empli de mésestime, et regagnait toute sa noirceur. Cependant, persistait dans mon soupirail une pointe de mécomprehension. Ne m’aimait elle pas, comme elle le disait elle même si bien ? Tout ceci n’était donc qu’un amas de simulacres, un artifice de tartuferies et un buffet de rodomontades. Nul dans ce monde ne méritait donc mon affection, mon soutien. Aujourd’hui, j’en prenais conscience. Maintenant, la Jisetsu à la crinière carnée gisait sur le sol, les deux mains la soutenant, tandis que de ses prunelles découlaient quelques perles qui venaient se heurter au sol, une à une, sourdement. Alors, lorsque la donzelle me fixa de son regard funèbre, je relevais le menton, tandis que mon regard tombait pour la fixer, tandis qu’elle déblatérait les bagatelles une par unes.

• La prochaine fois fais attention ou tu mets tes cachets. La prochaine fois, cache bien tes écrits. La prochaine fois, ne t’évanoui pas si docilement si tu ne veux pas que je te cherche des médocs. Mais, après ton discours, je ne sais pas si il y’aura de prochaine fois, car ce n’es pas en abattant les piliers qui te soutiennent que tu achèvera l’édifice. Ces mêmes piliers qui t’ont sauvés, cette nuit.

Grandir, disait elle ? Elle allait grandir en me reniant. En passant son temps écrire ce soit disant canard. Moi, j’avais déjà grandis. Et moi, je savais que ça ne servirait plus à rien avec elle. J’étais profondément déçu de son comportement, mais j’essayait de tourner la page. Mais ce n’était pas aussi facile que de tourner la page quand on échoue à concevoir une toxine, ou une granule. C’était un contact différent, spirituel, pas seulement physique. Pas seulement scientifique. C’était plus profond, plus complexe. Mais au fond, je n’ai rien à me reprocher, au fond, je ne suis pas forcement le grand perdant.

Alors, je tournais les talons, après un dernier regard. Alors, dans un silence total, je me télé portais dans un silence complet vers mon laboratoire. Allumant un mégot, dans une réflexion des plus totales, je me penchais sur ma table d’opération, vérifiant un carafon que j’avais laissé chauffer. Je soupirais, tandis qu’Arakô sortait de ma manche, volant pour aller se poser sur mon épaule, silencieux. Allait tu finir par me trahir un jour toi aussi, mon nouvel allié ?

Spoiler:

On entendait les goûtes percuter le toit de notre maison, c'est d'ailleurs le seul bruit.. Un silence plat, douce et si calme... Pourquoi tout cela ? D'habitude on entend des rires, des cries de peur ou de tendres mots d'amour dans cette maison... Alors pourquoi ce calme si peu plaisant pour moi ? Ai-je choisis de le crée ? C'est sûrement de ma faute, je n'arrive plus à lire mon livre, d'habitude Xaldin venait me tenir compagnie et m'embrasser... Je fermais alors mon livre pour m'approcher de la baie vitrée et voir chaque petites goûtes coulées, lentement, suivant leur voies prédéfinis, qu'en était-il pour moi ?

Je vais essayer donc de m'occuper, je m'entraîne à ouvrir des portails par-là, puis par-là mais à chaque fois ils sont instable et se referment directement.. Suis-je si troublée à ce point-là ? Pourtant j'ai tellement l'impression que mon niveau a augmenté... Pourquoi alors n'arrives-je pas à crée ces maudits portails ? Est-ce de la faute de Xaldin, une nouvelle fois ? Regard perdu, je tourna la tête, pour m'apercevoir qu'il y avait un petit scarabée qui m'observait en volant depuis tout à l'heure, je tendis mon doigt, il se posa et en me regardant, il s'endormit... Que c'est étrange, j'ai pour habitude d'être effrayée de ce genre d'insecte et là, rien.. Changer et grandir ?

La pluie commençait à ralentir, la cadence des goûtes de pluie elle aussi.. Laissant peu à peu place au soleil qui illuminait une fleur de note balcon... La fleur était toujours aussi belle, malgré la pluie, et peu à peu elle séchait pour redevenir aussi grande et forte qu'elle l'était avant l'averse. Je souris bêtement, le scarabée lui dormait sur le canapé, je le trouve plutôt mignon pour un petit insecte qui me fait peur. Mais d'ailleurs, s'il est là c'est bien que Xaldin l'est aussi, vu que les Kuchyose ne partent jamais trop loin de leur maître.. Je pris le scarabée en main, il se réveilla d'ailleurs et vint se poser sur mon épaule.

Je descendis les escaliers avec un silence de mort, puis j'ouvris la porte le plus silencieusement possible.. J'entrais dans le laboratoire de Xaldin qui celui-ci, dormait la tête contre la table, au milieu de pleins de tubes à essais. Il avait aussi un scarabée sur son épaule, je pris celui que j'avais et le plaça à côté du sien. Je regardais alors Xaldin, endormit, loin de tous les problèmes que nous avions crée.. Je toucha sa joue pour essayer le réveiller, mais rien n'y voulait.. Pour éviter qu'il attrape froid je lui mis une couverture sur lui.. Je n'avais pas remarqué d'ailleurs mais il y a aussi un canapé dans son laboratoire. Je pris donc place dessus et peu à peu, sans le vouloir, je m'endormis. Quel moment étrange non ? Deux amants s'endormant dans la même pièce alors qu'ils viennent de s'engueuler..

Spoiler:

Rudoyé par une dissension si peu habituelle avec ma concubine, je n’avais même pas entrepris de séché mes habits qui s’étaient maintenant imprégnées de l’eau céleste. Je retirais rapidement ma veste, ma chemise, et reposais maintenant torse nu. Cependant, je ne voulais pas monter à l’étage. Je ne voulais pas retomber sur elle. Le pire, c’est que je n’ai plus mes dons sensoriels, mais que je peux tout de même ressentir sa présence, sa signature de chakra, mais vaguement. Je ne peux donc pas savoir si elle est à l’étage, dans la cuisine, ou dans la chambre... Je murmurai un juron l’égard de ce foutu pacte des coléoptères. J’avais cependant oublié qu’Arako était là, et, je fûs blasé de constater qu’il avait entendu mes propos. Je voulais bien m’excuser de mes propos, mais les mots ne sortaient pas. Ma vue se brouillait, mon ame s’amenuisait, mon être s’ébranlait. Le début d’un enchifrènement ? Non, ce n’était pas une simple catarrhe.. Le narcotique que j’avais dilué... La fiole que j’avais brisée... Le poison qu’elle contenait, il est virulent. C’est un alcaloïde affectant les sens et la respiration. Et maintenant, je perdais conscience. Le poison s’était répandu dans toute la salle. Il n’était pas toxique si on le respirait pendant quelques minutes, mais une fois dépassé le seuil des dizaines de minutes, il commençait à faire effet. Une heure après, la toxine pouvait même mener à la mort de l’inhalateur. J’essayais de me trainer dehors, ou même de bouger, mais mes sens étaient engourdis, et mon corps pseudo paralysé. Mon faciès bascula sur la table, l’œil clos.

Maître ? Maître ! Que vous arrive il ? Réveillez vous !

Le petit scarabée s’agita devant son détenteur maintenant inanimé. Il le tenait d’affection, le bougre, et il avait peur pour lui. Et puis, ce n’est pas parce qu’il l’avait traité de ce nom, lui et ses frères qu’il devait cesser de le suivre. Un semblable d’amitié s’était construite entre l’hexapode et son « magister » , et il ne voulait pas que ce regain d’honneur soit mis à fin. Arakô avait tout entendu, Arakô avait tout compris. Arakô savait que l’amour propre et l’orgueil du Jisetsu allait en prendre un coup, mais Arako devait le faire. Afin de préserver son possesseur, son ami. Foutu poison, que pouvait il faire contre lui ? Rien. Il fallait déjà qu’il sorte de la cave, sous peine de subir le même sort que Xaldin. Et puis, il devait avertir la donzelle que son amant courrait un grave danger. Au fond de lui, Arakô savait que les deux adolescents s’aimaient toujours, et que la zig répondrait présent. Cependant, persistait un problème dans le pseudo stratagème de la bestiole. Il ne pouvait dialoguer qu’avec Xaldin, ou du moins les detenteurs du pacte, et l’opaline ne rentrait pas dans les termes du contrat... ais il fallait faire avec, l’horloge tournait.

Après être passé par à peu près toutes les salles de la maison, le coléoptère, extenué de ce vol qui avait duré bien longtemps, arriva vers la susnommée Inori. Mais décidement, ce mini voyage l’avait bien éreinté. Il faut dire que la maison du junin était extrêmement large et spacieuse, pourquoi donc avait il besoin de tout ça ? L’insecte s’effondra sur un canapé, extenué, inanimé. La donzelle le remarqua finalement, après qu’elle eusse terminée une série d’exercices plus ou moins fructueux. Xaldin n’était pas le seul affecté, apparemment. Si l’Ateuchus avait une bouche, on aurait pû voir un sourire se dessiner sur ses lippes. Mais il fallait maintenant faire vite.

Sans qu’il n’ait à expliquer, la quidam le prit dans sa dextre, descendant à la cave. Mais au lieu de réveiller le dit Lutin Ambré, elle lui pinça la joue, avant de lui mettre une couverture pour aller s’endormir à son tour... Décidément, la roue tourne..

J’avais regagné quelques forces, et j’étais maintenant en mesure de faire du grabuge. Bon, vu qu’il m’est impossible de lui expliquer, je vais me débrouiller autrement... Tu fais vraiment chier Xaldin.

L’insecte vola vers ledit poison, là ou le liquide se déversait. Remarquant une énième fiole à proximité, l’insecte la percuta violemment pour la faire tomber de la table, et ainsi la casser, pour éveiller l’attention de la dame. Ceci fait, il attendit qu’elle se précipite vers la source du grabuge qu’il avait provoqué. Il se dirigea ensuite sur Xaldin, se posa sur lui, puis repris son envol, se dirigeait dehors de la cave. Allez, il ne pouvait pas faire plus précis, il était allé jusqu’à lui montrer l’itinéraire de A jusqu’à Z.