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 Days of Future Past [Solo]

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Nukenin
Otsutsuki K. Nikkou
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Message(#) Sujet: Days of Future Past [Solo] Days of Future Past [Solo] EmptyDim 15 Nov 2015 - 11:38

Contexte:

Déjà trois mois depuis son départ, Michiki ne souffrait pas trop du mal du pays. Il savait qu’il reviendrait quand le temps serait venu. Il devait d’abord devenir plus fort. En faisant le bilan de ses dernières escarmouches, il n’y avait vraiment pas de quoi être fier. Entre la guerre et la bataille contre Makka, il avait pu constater que la nécromancienne au service de la Gogyou tant redoutée le surpassait sur bien des points. Notamment sur le contrôle de leur pouvoir commun.

Sa maitrise de l’Edo Tenseï était surprenante. Elle était parvenue à contrôle simultanément plusieurs cadavres. Tous aussi puissants les uns que les autres. Là où le Fossoyeur pouvait tout juste en invoquer un sans pour autant dépasser ses limites. Il y avait un gouffre entre les deux performances, indéniablement. Michiki souhaitait maintenant franchir ce vide pour retrouver sa consœur de l’autre côté. Puis lui voler sa collection diablement magnifique. Lui qui avait dû affronter la réincarnation du Shodaime Mizukage, il savait qu’elle avait eu encore plein d’atouts en poche. Il se surprenait à rêver de pareilles recrues. Rien de plus normal après tout.

Mais les responsabilités le rattachant à la Brume occupaient une partie de son temps. Il ne pouvait s’entraîner à loisir. Raison principale pour laquelle il avait fait ce choix si cornélien. Celui de s’éloigner de Kiri, sa patrie. Non sans pour autant l’abandonner. Quand il serait prêt, il se rendrait de nouveau vers son foyer. Ce ne serait pas pour tout de suite néanmoins. Il avait du chemin qui l’attendait. Il avait déjà visité la cabane de son senseï en matière de nécromancie. Plus aucun signe de son cadavre et zéro indice sur une possible utilisation intensive et poussée de l’Edo Tenseï. Michiki aurait quand même essayé.

Tant qu’à être momentanément sans nation, le Shinda comptait également s’occuper de certaines affaires personnelles. Surtout à propos du Corbeau. Il n’avait pas vraiment eu l’occasion de s’en charger. C’était l’occasion donc. Il avait déjà tenté de récolter quelques informations sur les terres de Mizu no kuni. Il n’en avait pas tiré grand-chose. Rien à vrai dire. Ayant ratissé tous les petits hameaux susceptibles de le renseigner en vain, il allait donc se rendre sur le continent pour essayer d’en savoir un peu plus. Il était en route pour le port, marchant sur une plaine désertique. Du moins c’est ce qu’il pensait.

Il sentit in extremis une présence. Il put remercier son instinct de shinobi aguerri qui le sauva d’un coup d’épée. Un mouvement rotatif et il se retrouva face à son mystérieux agresseur. La rage déformait tellement ses traits qu’il était difficile de le reconnaître. Même si le nécromancien était persuadé de ne jamais avoir rencontré ce type à l’épée si particulière.

Spoiler:

En effet, l’arme attira soudainement l’attention du Shinda. L’acier semblait goutter d’un liquide rouge. Un rapide coup d’œil sur le flanc d’où le sabreur avait attaqué confirma au Fossoyeur qu’il avait été touché. Légèrement cependant. Mais il ne l’avait même pas senti sur le coup. Il reporta ses yeux rendus mauves par ses lunettes sur l’arme qui réagissait bizarrement. Le sang sembla s’intégrer à la lame, voir absorbé par cette dernière. Il faisait donc face à un Sabre à pouvoir. Il était donc en mauvaise posture car l’épée ne présentait aucune caractéristique flagrante indiquant quel était son pouvoir. Juste ce détail avec le sang mais difficile de savoir de quoi il en retournait réellement.

Pour autant, Michiki ne quittait pas son assaillant des yeux, tâchant de prévoir un nouvel assaut. Il eut beau faire un effort de concentration, impossible de se resituer le nom de ce type. C’est donc qu’il ne le connaissait pas. Mais dans ce cas, pourquoi attaquer le nécromancien ? Désirer la mort de ce dernier quand on le connaît, là encore ça fait du sens ! Michiki tâcha donc d’essayer de comprendre ce qui se passait :

- Tu pourrais ranger ton arme maintenant ? Histoire que je comprenne dans le calme ce que tu as contre moi.

Son interlocuteur arracha un ricanement mesquin :

- Ce que j’ai contre toi c’est ça, dit-il en pointant le bandeau frontal de Michiki accroché à son bras.

Le nécromancien avait totalement oublié de l’enlever. Déjà trois mois qu’il se le trimbalait en plus. Son symbole d’appartenance à Kiri l’avait donc mené à cette confrontation. Les ennemis de la Brume étaient certes nombreux, mais celui-ci était tout de même en possession d’une de leurs armes. Ce que le Fossoyeur ne manqua pas de souligner :

- Tu sembles en vouloir à Kiri alors que tu es porteur d’une de leurs fameuses épées. Tu m’expliques la logique ?

- Mon père a forgé bon nombre de ces armes. Et il a été tué pour ça. Pour protéger le secret de leur fabrication. La vie d’une famille pour la « grandeur » d’une nation. Et pour ça, je serais celui qui fera disparaître la Brume. A commencer par ses émissaires.

Le simple ton de sa voix montrait à quel point il était déterminé. Pas vraiment moyen d’essayer de lui retourner l’esprit. Il semblait même s’être calmé par rapport à ce qu’il était il y a quelques minutes. Ce qui le rendait plus dangereux encore. Car il contrôlait ses pulsions et ses actes. Tout ce qui allait suivre pourrait donc ne pas être mis sur le compte de la folie. A ce moment-là, Michiki se prit à espérer qu’il ne faisait pas face à un dangereux sociopathe comme lui. Enfin ceci dit, il s’était calmé depuis qu’il savait qu’il n’avait plus la protection de Kiri pour assurer ses arrières.

Le silence avait repris ses droits sur la scène empreinte de tension. Michiki devrait protéger sa vie à n’importe quel prix. Il n’avait absolument rien contre lui mais ce n’était pas réciproque. Le Fossoyeur comprenait ses raisons mais il savait vaine toute tentative de le dissuader. Autant se préparer à combattre. Michiki eut donc un large sourire qui étonna son opposant. Ce dernier ne mit pas longtemps à comprendre pourquoi. Plusieurs mains cadavériques surgirent du sol pour venir lui attraper les jambes avec peine. Ce qui offrit une opportunité au nécromancien pour lui foncer dessus et lui planter un scalpel dans le thorax, pile à l’emplacement du cœur.

Du moins c’est ce qu’il pensait. Ce qu’il avait pris pour sa cible disparut petit à petit devant ses yeux stupéfaits. Les bras souterrains tâtaient le vide alors qu’un léger froissement d’étoffe alerta le Shinda. Le temps de se baisser et d’administrer une balayette à 360°, il aperçut pendant le mouvement son ennemi qui avait réussi à venir l’attaquer dans son angle mort. Difficile de savoir comment il y était arrivé puisque l’instant ne se prêtait pas à la réflexion. Le Sabreur avait esquivé son coup de pied en faisant un léger saut. Michiki profita de cet intervalle pour activer l’un de ses jutsus.

Une coulée de boue semblait se propager de sous ses pieds pour s’étaler sur une zone moyenne comprenant les deux hommes. Elle gênerait ainsi les mouvements. Mais elle servit surtout à fortement déstabiliser son opposant qui manqua de tomber à la renverse. Ce fut de nouveau une opportunité pour le Shinda qui se précipita. Sa main fila vers le cœur adverse mais il eut seulement droit à la garde du sabre venant bloquer le coup. Son action fut donc contrecarrée mais elle ne lui serait pas infructueuse. Le sceau qu’il venait d’apposer s’illumina et laissa s’échapper une gerbe de flammes qui fit lâcher prise au détenteur de l’épée. L’arme retomba dans la boue tandis que le sabreur dépossédé se recula de quelques bonds.

Son regard de braise ne quittait pas Michiki. Ce dernier avait réussi à affaiblir considérablement son adversaire. S’il essayait de récupérer son arme de prédilection, il se prenait un déluge de feu. Sans cet atout, il perdait toute une partie de lui-même, mais surtout l’essentiel de son style de combat. Le petit rictus satisfait revint en force sur le faciès du Fossoyeur. Mais il ne fallut pas longtemps avant de voir la même expression sur le visage de son ennemi. Ce qui ne manqua pas d’arracher un haussement de sourcil interrogateur du côté du Shinda. Puis le sabreur se fit craquer le cou avant d’être pris de tremblements presque imperceptibles.

Sa peau s’assombrit alors, prenant une teinte marron très foncée. Son corps tout entier se mit à changer. Après le changement de couleur de son épiderme, d’immenses ailes noires poussèrent dans son dos alors que ses membres adoptaient une posture radicalement différente. Les articulations avaient pris un tout autre angle et devait conférer une meilleure vitesse de déplacement. La peau marron se distinguait par endroits, là où se formaient d’épaisses écailles. Même son visage semblait différent alors qu’il n’avait pas subi de changement aussi radical, excepté la coloration soudaine. Le regard flamboyant déterminé à tuer le Shinda était toujours aussi présent et persistant. Cette soudaine métamorphose arracha une simple remarque au nécromancien :

- Ah d’accord…

L’étrange énergumène fonça sur Michiki. La nouvelle disposition des articulations des jambes avait effectivement influencé sa vitesse, lui conférant ainsi une capacité d’accélération impressionnante. Il fut en un rien de temps sur le binoclard qui se contenta de ne pas bouger. Ce qui alarma le sabreur trop tard. Il venait déjà d’administrer un crochet en plein dans le ventre du Shinda. Il ressentit une véritable vague de fourmillements partant du poing ayant frappé. Puis plus aucune sensation dans tout le bras. Michiki, plié sur le coup, se redressa, un regard hautain derrière ses verres violets. En rage, son opposant lui asséna une droite de sa main encore valide. Mais cette dernière connut le même sort que sa binôme. Une particularité bien utile d’un poison qu’il faisait échapper des pores de sa peau pour parer aux attaquants au corps à corps. Le Sabreur se retrouvait donc maintenant sans bras valides. Michiki lui accorda un air mesquin.

Pour rajouter à cela, des répliques du nécromancien débarquèrent sur les côtés pour venir se désagréger aux pieds du sabreur. La boue qui les formait se déposant en gangue autour des jambes monstrueuses. Michiki leva alors une main grande ouverte. En la refermant légèrement, la boue resserra son emprise. Le prisonnier grognait tel un animal. Ainsi immobilisé, il était sûrement plus enclin à écouter le Shinda :

- Je comprends bien ce qui motive tes actes. Mais tu fais fausse route. J’ai quitté Kiri il y a peu. Par ailleurs, je ne fais pas partie de ceux que tu cherches. Et je n’aurais jamais cautionné cela, mentit-il.

- Si tu mentais comme tu combats ! Je sais qui tu es figure toi. Je faisais partie de Kiri il y a pas si longtemps moi aussi. Et j’ai entendu parler de toi. Tu n’es pas qu’un simple pion de la Brume. Et je ne veux pas forcément trouver les responsables précis. Je me « contenterais » de décimer tout Kiri pour ce qu’ils ont osés faire.

- Eh bien quel programme…Tu agis bien naïvement. Ce n’est pas ça qui te ramèneras ton père.

- Tu peux parler ! A traquer ton fantôme .

Pour le coup, il avait réussi à clouer le bec du nécromancien. Ce qui serait qualifié d’exploit par le mentor polymorphe du Shinda. Ce sabreur savait pour le Corbeau ? Il aurait des informations ?! Cette rencontre prenait un tout autre tournant. Le Fossoyeur préféra clarifier la situation immédiatement. Il avait masqué sa surprise. Pourtant, la vapeur venait de se renverser. Michiki était stoïque et son interlocuteur souriait à pleines dents :

- Je ne vois pas de quoi tu parles, déclara le nécromancien.

- Deuxième mensonge ! Au troisième tu repartiras d’ici en cercueil !

- Et tu prétends savoir qui je suis ! Les cercueils j’en ai vu et j’en fais vivre l’industrie. Pourquoi tu crois qu’on me surnomme le Fossoyeur ?

- Parce que tu déterres des affaires vieilles de plusieurs années, insinua le sabreur.

Cette fois, ce fut au tour de Michiki de perdre patience. Le ton de sa voix changea pour un timbre plus sec alors que son poing se refermait progressivement. Ce qui resserra l’étreinte boueuse autour des pieds de son détenu :

- Un sabreur a besoin de ses jambes pour utiliser ses capacités au maximum. Jusque-là je n’avais pas l’intention de te tuer car je comprends tes actes ainsi que leurs motivations. Mais mens-moi maintenant, et le fait de te déplacer en fauteuil sera le cadet de tes soucis. Alors maintenant au lieu de tourner autour du pot, dis-moi ce que tu sais sur celui que je cherche. Puisque tu m’as l’air bien au courant…

Il termina ses mots par une légère pression de la main avant de la relâcher. Il laissait un temps de répit à sa proie. Si elle ne répondait pas correctement, il broierait chaque os de son corps. A mains nues s’il le fallait. Son adversaire semblait peser le pour et le contre de sa situation. Signe qu’il mesurait tout le sérieux de la menace. Et il avait bien raison. Michiki n’était définitivement pas prêt à rire de la situation. Une réponse finit par franchir les lèvres du sabreur :

- Puisque tu insistes…J’ai eu vent de ta quête de la même manière que toi en fait. Je cherchais des réponses et j’ai procédé tout comme tu l’as fait. J’ai interrogé plusieurs personnes dans tout Mizu. Et il se trouve que par coïncidence, on en est venu à me parler d’un Kirijin qui cherchait lui aussi des réponses. C’est comme ça que j’ai eu ton signalement et tes motivations. Mais je t’avais déjà aperçu à Kiri. Tu avais été chargé de nous enseigner une technique de sceau pour contrecarrer les agissements de la nécromancienne de Makka.

Michiki s’en souvenait très bien. Mais il n’avait pas retenu les visages de chacune des personnes présentes à ce moment-là. Il pouvait tout au plus citer ceux qu’il connaissait auparavant. Mais cet individu aurait très bien pu se retrouver au premier rang qu’il ne l’aurait pas vu. Toujours est-il qu’il semblait ne pas tout dire au Fossoyeur :

- Tu parlais de fantôme tout à l’heure. Tu sais quelque chose que j’ignore à propos de ma proie ?!

La colère de savoir le Corbeau mort part une main différente de la sienne pouvait pousser le nécromancien à exécuter sa menace plus rapidement que possible. Le sabreur avait intérêt à le ressentir pour lui apporter une réponse « satisfaisante » :

- C’était une façon de parler. J’en sais pas plus que toi sur ce type depuis votre visite commune à Suna.

La boue solidifiée se resserra brusquement. Un grognement douloureux s’échappa de la gorge du bretteur. Michiki se rapprocha pour le fixer droit dans les yeux. Son opposant savait quelque chose. Personne n’était au courant que le Shinda avait brièvement effectué un passage par Kaze no kuni il y a des années en tentant de retrouver la trace du Corbeau. Une rencontre infructueuse qui l’avait mené à faire la connaissance d’un jeune marionnettiste. Il ne l’avait pas oublié. Mais le fait que le Sabreur soit au courant de ça indiquait qu’il devait en connaître un rayon sur lui. L’interrogatoire n’allait pas se terminer de sitôt :

- Et tu aurais entendu parler de ma visite parfaitement secrète à Kaze no kuni dans un café de Mizu ?! Tu me sembles bien plus informé que ce que tu prétends. Pour peu que tu sois au courant de ça, tu dois obligatoirement en connaître un peu plus que ça sur ce salaud. Je vais donc te presser jusqu’à ce que tu me donnes tout ce que tu veux.

Tel un agrume, le sabreur se faisait de nouveau compresser par l’étreinte boueuse à ses pieds. La douleur commençait à devenir insupportable. Des cris longs et agonisants accompagnaient le silence présent entre chaque réplique du nécromancien. Il attendait que son prisonnier craque. Et il finirait par tout avouer. Alors que le poing du Fossoyeur s’apprêtait à se refermer complètement, signifiant ainsi la fin du supplice de son prisonnier ainsi que le début de son handicap, il beugla d’une voix pressée :

- Arrête ! Je vais tout te dire !

L’étreinte laissa un peu de mou alors que la main de Michiki se desserrait un peu. Quelques secondes où l’interrogé reprit son souffle. Transpirant à grosses gouttes, il était poussé dans ses derniers retranchements. Son faciès exprimait toute la frustration de devoir courber l’échine face à un autre. Mais il ne pouvait rivaliser avec n’importe qui. Quelques halètements plus tard, il finit par parler :

- Celui que tu cherches n’a jamais quitté Kaze à ce qu’on dit. J’ai traqué un Kirijin là-bas et j’ai eu vent de ce mec que tu poursuis. A ce qu’il paraît, il serait à la frontière. On dit qu’il y a développé une sorte de culte autour de sa personne.

C’était signé le Corbeau. On reconnaissait la patte du maître. Face à ces révélations, Michiki resta un instant silencieux. Sans rien ajouter, la boue qui entravait son indicateur s’effrita au sol. L’homme s’effondra alors, se réceptionnant sur ses bras. Les effets du poison qui l’avait infecté avaient dû commencer à s’estomper. Le Shinda lui tourna alors le dos. Un vent de l’est vint balayer ses vêtements et sa chevelure. Brisant alors le sifflement et le claquement de l’étoffe, il s’adressa à son agresseur :

- Merci de ces informations. Je me serais montré plus reconnaissant envers quelqu’un qui n’aurait pas essayé de me tuer. Mais pour l’heure, disons que mon cadeau est de ne pas t’avoir tué. Mais assure toi de ne plus croiser ma route.

Symboliquement, Michiki arracha son brandeau frontal noué autour de son bras et le jeta de côté.

- Je ne suis plus Kiriijin.

« Pour l’instant » songea-t-il. Ce mensonge lui permettrait d’être tenu à l’écart des affaires de sa nation le temps nécessaire. Il pourrait donc se pencher sur son entraînement et ses ambitions personnelles. Une fois tout ceci réglé, il pourrait retourner dans sa patrie. Cela prendrait du temps mais il en avait besoin. Il entama donc sa marche vers son nouvel avenir. Celui d’un simple shinobi errant à la recherche de puissance et de réponses. Mais alors qu’il s’était éloigné de l’épéiste, une douleur fulgurante s’empara de son être. Son cri retentit dans toute la plaine. Son regard se posa vers ses jambes, endroit d’où la douleur partait. Il fut à moitié surpris de constater que l’homme qui avait essayé de le tuer plus tôt était revenu à la charge. Son poing de nouveau transformé en une sorte d’arme, il avait franchi les quelques pas les séparant en rampant afin de venir lui porter un coup fatal. S’effondrant au sol, la rage du Michiki se concentra dans la paume de sa main. Il pivota son buste pour venir attraper le crâne de son agresseur. Poussant un dernier cri de douleur, le chakra concentré dans sa paume éclata et envoya une décharge dans l’organisme du bretteur. Toute l’eau contenue en lui effectua comme un brusque sursaut qui lui infligea de lourds dégâts. La suite était logique : il fut éjecté en arrière, inconscient. Et Michiki ne tarda pas à le rejoindre dans cette torpeur mortelle, face contre terre.
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Message(#) Sujet: Re: Days of Future Past [Solo] Days of Future Past [Solo] EmptyDim 27 Déc 2015 - 0:23

La faible épaisseur du matelas n’empêchait pas de ressentir la surface dure qui se trouvait en dessous. Une odeur de bois envahit les narines du nécromancien qui se réveilla alors en sursaut alors qu’il réalisait qu’il était vivant. Le torse à la verticale, il fut incapable de se redresser sur ses jambes. La douleur était encore trop présente. Il détailla donc la pièce l’entourant. Toute de bois faite, il n’y avait qu’une fenêtre basique à sa gauche qui laissait passer un peu de lumière. Une porte face à lui et le reste totalement désert. L’unique porte pivota alors pour laisser apparaître un visage inconnu :

Spoiler:


Sur ses gardes, le Shinda aurait aimé avoir l’usage de ses jambes pour pouvoir lui échapper ou s’armer. Mais tout son attirail reposait à quelques mètres. Et pour des raisons inexpliquées, il n’arrivait pas à canaliser son chakra normalement. L’homme portait un plateau, il parut surpris de voir le nécromancien conscient. Sa voix vint briser l’ambiance pesante qui commençait à s’installer :

- Vous êtes déjà réveillé ?! C’est impressionnant. Votre corps réagit bien mieux que ce que je pensais...

- Qui êtes-vous et où est-ce que je suis ? le coupa Michiki.

Un simple sourire accompagna la réplique un peu sèche. L’homme ne se débina pas pour autant en déposant son plateau au côté du lit improvisé du nécromancien. Sur ce dernier, un repas simple et léger. Les yeux jaunes du jeune homme croisèrent ceux du Fossoyeur qui avait détaillé les faibles provisions :

- Vous m’excuserez je n’ai pas pu concocter un repas digne de ce nom.

- Répondez à mes questions s’il vous plaît, continua Michiki.

Se relevant, mains sur les genoux, son mystérieux accompagnateur épousseta ses vêtements de quelques mouvements de main avant de reprendre :

- Pardonnez mon impolitesse. J’avoue ne pas avoir estimé urgent de me présenter avec tout ça.

- Tout ça quoi ?! demanda le Shinda.

- Vous n’êtes pas passés loin de la mort. Lorsque je vous ai retrouvé, vous aviez perdu énormément de sang et votre adversaire n’allait pas mieux. Votre état étant plus critique que le sien, je vous ai déplacé en priorité. Je ne l’ai pas retrouvé lorsque je suis retourné sur les lieux.

Ce qui répondait ainsi à ce qu’il était advenu du sabreur. Enfin, dans la limite de ce qui faisait en matière de réponse. Cela ne répondait pas à ce qu’il avait pu lui arriver. Il avait dû prendre la fuite suite à ce combat. C’était d’ailleurs un miracle que Michiki s’en soit sorti indemne. Il le réalisa lorsqu’il baissa le regard sur ses jambes. Tirant la couverture, il put constater tous les bandages qui recouvraient l’intégralité de ses membres. Le bretteur ne l’avait pas raté. Il pesta intérieurement, laissant échapper un bref soupir d’agacement. Il passa une main sur son visage comme pour chasser ses mauvaises pensées. Une fois sa paume retirée, il en revint à son « sauveur » qu’il toisa de nouveau. Face à son silence, il prit l’initiative de la parole :

- Je suppose qu’un merci est de rigueur.

- Oh vous savez je ne fais pas ça pour ça. J’aide les gens dans le besoin comme je le peux. C’est la simple vie d’un médecin.

Michiki passa une main sur sa jambe droite comme pour la masser et inspecter l’état physique. Il grimaça à cause de la douleur, ce qui le fit arrêter immédiatement. Il remarqua le regard et le sourire du médecin à son intention. La situation commençait à devenir pesante. Il lui rendit donc le même coup d’œil et resta ainsi jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il attendait maintenant d’autres explications. Notamment sur son identité. Les yeux azurs du Shinda suffirent à faire passer le message puisque l’interlocuteur reprit la parole :

- Je me nomme Hayashi Daiki, eisen-in de Konoha. Et vous êtes ?

- Shinda Michiki, de Kiri.

Il n’avait pas précisé sa fonction. Face à un étranger, c’était parfaitement idiot ! Il était déjà surpris que Konoha ose envoyer quelqu’un s’aventurer ici. Il ne manqua pas d’ailleurs de poser la question silencieusement par un simple haussement de sourcil. Ce à quoi le dénommé Daiki répondit quasi immédiatement :

- Oui cela doit vous paraître étonnant de voir un ressortissant Konohajin ici. Mais je ne suis pas ici en affaire pour mon village. Je suis en pèlerinage et accessoirement à la recherche de quelqu’un.

- Comme ça nous sommes deux, maugréa Michiki en essayant de se relever.

Une vaine tentative qui se solda par une retombée instantanée. L’homme à ses côtés se pressa au même moment pour le retenir et amortir sa chute :

- Evitez de trop bouger. Vous vous remettez vite mais pas à ce point ! Vos jambes ont été gravement touchées. Je crains d’ailleurs qu’il ne faille revoir votre style de combat, dit-il avec une moue de celui qui semble désolé.

Le faciès du Shinda en disait long sur sa pensée. Face à cette interrogation silencieuse, l’Hayashi finit par y répondre, la mine sérieuse :

- Vos os ont subis une forte pression. Un homme non entraîné ne pourrait même plus marcher. Votre forme physique vous a donc sauvé pour le coup. Mais même si vous pouvez espérer gambader de nouveau, votre maîtrise du Taïjutsu s’en trouvera inutilisable.

- Et il n’y a vraiment rien que vous ne puissiez faire en tant que médecin ?

- Je ne suis pas une divinité non plus. Les expériences contre nature sont déjà assez nombreuses de nos jours.

Son regard se fit fuyant pour en revenir au parquet et à un kit de seringues posé au sol. Michiki le regarda faire. Aussi étonnant que cela puisse paraître, il ne chercha même pas à se défendre lorsqu’il vit que l’aiguille était destinée à une injection dans sa jambe droite. Il se sentait bizarrement en confiance. Un sentiment qu’il n’avait éprouvé depuis longtemps. Plus inquiétant cependant fut son absence de sensation lorsque l’outil médical pénétra son épiderme. Il avait vraiment souffert on dirait. Même s’il ne s’en rendait pas compte pour le moment, il comprenait mieux le pronostic drastique de son sauveur. Le regardant simplement faire, il attendit qu’il reprenne finalement la parole.

- Voilà qui devrait atténuer un peu la douleur. Etant donné que vous êtes de nouveau conscient, je n’ai pas chargé la dose afin que vous ne soyez pas un légume.

Michiki remercia d’un simple mouvement de tête en laissant le médecin continuer :

- Au vu de votre récupération, vous devriez être plus ou moins opérationnel d’ici quelques jours. En attendant, ménagez-vous.

Suite à ces mots, il se releva pour prendre la direction de la porte. Michiki allait l’interrompre mais il se ravisa, laissant la porte se refermer derrière son médecin particulier. Il profita alors de ce moment de solitude pour pouvoir s’allonger. Mais derrière la tête, il fixa le plafond et se perdit dans ses pensées. La somnolence le gagnait progressivement. Aussi préféra-t-il tenter de se relever pour marcher un peu. Du moins essayer. Ce ne fut pas une mince affaire. Il s’y prit à cinq fois avant de réussir à se hisser jusqu’à la fenêtre pour respirer un peu l’air du dehors. Il devait être en plein après-midi vu le temps. La brume avait repris ses droits. Mais le fait d’être reconnecté un tant soit peu avec l’extérieur lui fit du bien. Il s’accouda sur le rebord de la fenêtre pour mieux observer le paysage. Il se rendit compte que la structure dans laquelle il se trouvait comportait plusieurs étages. Il se trouvait pour sa part au deuxième. Il ignorait qui était précisément celui qui l’avait amené ici mais il devait être important pour avoir une demeure en plein archipel. Puis il laissa là ses questions pour retourner à ses réflexions personnelles. Il resongeait à ce que lui avait dit le sabreur. Et son esprit se mit à planifier comme il savait si bien le faire.

Il ne savait combien de temps il était resté ainsi à sa fenêtre à penser. Ni même combien de temps il passa ensuite sur son matelas pour reposer ses jambes. Le temps filait sans qu’il ne s’en rende compte dès lors que ses pensées occupaient l’intégralité de son esprit. Il en fut perturbé lorsque le bruit de la porte brisa le silence de la pièce. Daiki refit son apparition. Le visage serein, il vint se poser à la fenêtre, au même endroit où le Shinda était posé avant qu’il ne rejoigne son « lit ». Il porta son regard doré vers l’extérieur avant d’en revenir à son invité qu’il gratifia d’un sourire et de quelques paroles :

- Alors comment vous sentez-vous ?

- Je dois aller à Kaze no kuni, répliqua Michiki.

Une réponse bien étrange au vu de la question posée. Pourtant, cela ne choqua pas le médecin plus que ça. Au contraire, son air léger prit un peu plus de sérieux face à cette annonce. Son regard se raffermit et il laissa de côté son sourire bienveillant de tout à l’heure. Il pourrait presque paraître redoutable comme ça. Néanmoins, il en fallait plus au nécromancien pour être impressionné. D’autant plus qu’il savait cet homme foncièrement bon après ce qu’il avait fait. Même s’il avait exprimé sa volonté d’un ton ferme, il y avait là une demande sous-jacente que son interlocuteur reconnaîtrait peut-être. Il lui confirma quelques secondes après :

- Peu recommandé étant donné votre état. Vous ne feriez pas deux mètres tout seul dans la Nature.

En plus de repérer sa demande de diagnostic, l’Hayashi mettait le doigt sur un autre élément où le Fossoyeur voulait venir par plus tard. L’esprit retors de cet homme l’impressionna pour le coup ! Il continua néanmoins sa discussion, non sans une certaine honte de devoir dépendre à ce point de quelqu’un :

- Vous ne pourriez pas me confier des médicaments pour pallier la douleur ? Ou de m’attribuer un calmant ? Je ne sais pas mais quelque chose ! Je dois vous avouer que j’ai énormément d’affaires qui m’attendent ailleurs et plus le temps passe plus je m’éloigne de mon objectif.

Daiki resta silencieux. Bras croisés, il l’observait comme s’il cherchait à déceler quelque chose. Michiki ne cachait rien. Il énonçait seulement ce que le médecin avait à savoir. Mais face à son mutisme, il remit en question ce qu’il avait dit pour revenir dessus. Surtout pour rajouter quelques compléments :

- Je vous serais éternellement reconnaissant de ce que vous avez fait, n’en doutez point. Je serais sûrement bon à passer le reste de mes jours en fauteuil si vous n’aviez pas été là. Je peux me passer de mes capacités de combat au corps-à-corps comme vous me le disiez. Mais renoncez à cette quête, c’est impossible. Vous avez dit chercher quelqu’un vous aussi. Je suppose donc que vous comprenez mieux que quiconque ce que je veux dire.

- Je vois très bien oui. Mais vous n’irez nulle part sans une assistance médicale.

Alors que le Shinda en venait au moment tant redouté où il allait devoir formuler à voix haute l’impardonnable pour lui, Daiki le prit de court :

- Si vous souhaitez poursuivre votre route, je devrais être à vos côtés pour assurer vos soins. Et c’est la seule condition que je vous imposerais. En tant que médecin, comprenez que je ne peux pas me résigner à vous laisser partir comme ça. Et je ne voudrais pas user de la force envers un handicapé.

Sa dernière phrase avait été prononcée avec un large sourire. Une expression faciale partagée par le nécromancien qui ne put réprimer un ricanement. Le fait de n’avoir pas eu à formuler une telle requête d’aide le soulageait. Il aurait besoin de ce soutien vu la route à parcourir. Seulement, il n’aurait jamais cru accomplir ce voyage accompagné, et encore moins par un ressortissant du pays du Feu. Non pas qu’il était en mauvais terme avec Konoha, mais la situation était inhabituelle pour lui. Vint donc la question qui lui brûlait les lèvres :

- Quand pourrions-nous partir donc ?

- D’ici demain en début d’après-midi. La nuit ne va pas tarder à tomber et je préfère que vous passiez une bonne nuit de sommeil avant d’entamer votre périple. Vous devriez être un peu plus en état pour marcher d’ici demain si vous faites vraiment attention aujourd’hui.

Il ne semblait pas possible de négocier de partir plus tôt. Le silence suffit donc pour témoigner de son approbation quant à un tel plan. Daiki s’avança alors vers le plateau de nourriture qui n’avait pas bougé pour rompre le morceau de pain en deux parts. Il en tendit une au Shinda qui accepta alors qu’il prenait la seconde partie. Faisant mine de trinquer, ils mâchonnèrent en cœur avant de se partager le reste du plateau repas posé au sol. Après quelques minutes, ils venaient à bout des victuailles. Ce qui amena le nécromancien à reprendre la parole :

- Je vous remercie infiniment pour tout ce que vous faites. Vous n’avez rien à me devoir pourtant.

- C’est ça le fardeau des médecins, soupira gaiement l’Hayashi.

Ce fut sur ces mots bien énigmatiques qu’il quitta la pièce. La lumière ambiante avait progressivement disparue. Le signal pour les êtres humains de se plonger dans les bras de la divine Morphée. Michiki ne se fit pas prier. Le sommeil arriva sans qu’il ne puisse y opposer une quelconque résistance. Ses yeux lourds laissèrent de côté le décor du plafond à l’obscurité totale.

Le lendemain, le duo quitta la demeure. Ce fut à ce moment que le Shinda découvrit qu’il ne s’agissait en fait que d’une pure création de la part de son médecin. Son talent héréditaire était très pratique. Leur trajet commun allait les mener à discuter beaucoup et à renseigner énormément le Shinda a priori. Ce pèlerinage qu’il commençait allait être enrichissant à tout égard.


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Days of Future Past [Solo]

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