Aaaah … Quelle superbe tartelette au chocolat. Bizarrement, j’étais pas déçue de m’être retrouvée à tel endroit à ce moment. Une boulangerie bondée de monde, où le travail accaparait tellement l’attention des vendeuses que chaparder tout et n’importe quoi était d’une simplicité enfantine. Enfin, après, faut aussi dire que je passais ma vie à faire ce genre de choses, et que c’en devenait habituel. Voire même banal. M’enfin, c’tait cool. J’avais pris mon p’tit-déj’ sans m’prendre la tête … Et voilà. J’pouvais maintenant entamer ma journée en beauuuuuté. Haaaa. ♥
J’m’étais donc barrée des alentours tout gentiment, sans causer d’troubles. Fallait dire, qu’à la fois, j’étais pas du genre à emmerder mon monde, moi. J’venais, j’prenais c’qui m’plaisait et j’repartais. Tout bêtement, quoi. Du coup, on pouvait pas vraiment m’reprocher quoi que ce soit. Juste … Mon vice. Voler. Ne rien payer. Voilà pourquoi j’avais toujours d’l’argent. L’pire, c’que si j’voulais, j’pouvais très bien « acheter », faire comme tout le monde. Pourtant, j’en avais pas envie. Pas parce que ça m’permettait de m’dire « Waaaah, j’ai piqué un truc chez la boulangèèèère ! » – ou même ailleurs, hein, là n’est pas l’problème –, mais surtout parce que ça m’permettait d’économiser. Personnellement, braver les lois n’me faisait plus rien. Après tout, mon statut de nukenin me qualifiait comme « délinquante » d’office, donc bon … Avoir plus ou moins d’adrénaline n’changeait pas ma vie, en somme.
J’regardai les alentours avec un air intrigué. Que faire, désormais ? J’me faisais déjà chier, c’n’allait pas du tout. Mais alors pas du tout. Fallait que j’me bouge. Que j’trouve un truc à faire. Et vite. Mes yeux firent le tour de la zone à plusieurs reprises pour, finalement, se porter sur un bar. Mais c’pas l’genre de bar tout calme, tout beau, qu’on croise, parfois. Là, ç’avait l’air vachement animé. J’sais pas c’qui s’y passait … Maiiiiiis, c’devait être pas mal. Genre l’truc qu’tu vois qu’une fois dans ta vie, mais qu’t’as continuellement envie de faire, une fois qu’tu l’as vu. Un peu comme l’alcool. Au début, tu t’dis « Bon … J’vais pas trop boire, pis une fois, comme ça, ça fait pas d’maaaaal … », pis après, tu commences à boire. Tu bois un peu plus. Encore un peu plus. Et ça continue. Jusqu’à c’que tu deviennes un tonneau à vinasse. Et là, pour arrêter …
Et, étrangement, j’crois que j’devenais pareille. J’buvais pas beaucoup, mais de plus en plus. Après tout, l’alcool et ses effets … Quel paradis. Chez moi, c’tait pire que la cocaïne, l’héroïne et toutes ces conneries. L’alcool, c’le BIEN.
Alors, toute guillerette, et poussée par des ailes invisibles, j’entrai doucement dans le bar. Et là, j’fus surprise. C’qui animait c’trou à rats ? Une femme. Ouais, ouais, une femme ! Genre super classe, qui avait – apparemment, hein – couché plusieurs mecs. De gros loubards qui semblaient passer leur vie à boire, comme de gros trous. Là, z’étaient torchés. Elle venait d’leur mettre une pâtée de malade. Un grand sourire naquit sur mes lèvres. Quel étrange personnage. Mais en même temps, quelle putain de classe, aussi. M’enfin, j’voulais pas être pareille. Pis j’le pouvais pas, surtout. J’étais trop petite et trop fine pour espérer faire la même chose.
J’finis par entrer tout bêtement, à m’assoir au bar. L’mec m’regarda en souriant. Y m’montra la nana du bout du doigt.
« — Elle est surprenante, hein ? C’est peut-être bien la seule femme qui torche mes loubards habitués. C’est beau. Bref. J’te sers quoi, ma midinette ? »
Midi…midi-quoi ? Bref. C’mec, mine de rien, était vachement classe. L’genre d’serveur qui parle avec ses clients. Un serveur unique, quoi. J’souris, avant d’prendre la parole.
« — Hm … Une bière. Rien d’plus simple. »
Super rapidement, y décida d’me servir. C’serveur transpirait vraiment la classe pure. J’irais même jusqu’à dire qu’y roxxait du poney magique. J’me tournai, pour regarder la scène avec attention. ‘restait encore quelques loubards …
Pourquoi, comment, où et avec qui ? Aucune importance, elle était là avec de l'alcool et l'intention de s'en mettre raz la gueule jusqu'à se retrouver le nez dans une pelouse à ne plus trop savoir où elle est. Gabushi passait depuis un moment ses jours à faire ça. Oui parce que dire "passer ses soirées" ca ne serait pas assez. Elle était une veritable barique à vinasse depuis le temps qu'elle a touché à un verre de saké pour la première fois, impossible qu'elle soit K.O en une soirée de beuverie, il fallait forcement toute la journée.
Comme à l'accoutumée, les idiots qui ne connaissaient pas le nom de la nomade s'était retrouvé le cul par terre, essayant de la draguer ou encore de lui dire que l'alcool c'est pas pour les gonzesses, avant de se prendre une rouste digne de la grande Nomade en voyage.
Parce que depuis qu'elle n'était plus à Kiri en bon grand toutou' que les shinobi étaient, elle était juste libre. C'était ça la vraie vie au fond, la liberté et les petits plaisirs, si on peut appeller se bourrer jusqu'à plus soif un "petit" plaisir.
- Tu roulera sous la table avant moi ! - 'va voir ça fillette !
Et voilà, un autre duel stupide déjà gagné lançé à Gabushi. Le gros devant elle se mit à boire encore et encore et encore... Tout comme la Jisetsu qui était persuadé de gagné, elle n'avait encore jamais perdu de toute façon.
Les litres et les litres passèrent, les uns après les autres. A croire que les deux duelistes avaient déjà divorcé avec leur foie depuis bien longtemps. Ca devait être ça ! Mais au bout d'une dizaine de minute, c'était le gros qui se mit à rouler par terre, presque ivre mort, ne sachant même plus son nom. Gabushi se mit à rire, pointant d'un doigt accusateur le perdant en se marrant.
Une fois calmé et un rot sonore plus tard, la Jisetsu retourna au comptoir en titubant, commandant un autre verre de saké avant de remarqué la p'tite'fille qui commandait une bière.
- T'es... T'es pas peu p'tite pour c'genre de choses... J'veux dire... 'fin voilà quoi !
Elle chipa la bière des mains de la petite fille, l'engloutissant d'une traite avant de se marrer, un rire jovial et franc, rien de moqueur. Elle n'était pas comme ça, même torché. Surtout qu'il était rare de voir une autre presence feminine dans ce genre de lieu. Elle esperait que la jeune fille avait un peu d'humour, histoire qu'elle se casse pas direct à cause du balais dans l'derrière que la plupart possède. Ca s'trouve, c'était une autre "elle". Bon en plus petite, certes, mais une futur nomade en devenir ? Cette idée lui plaisait !
Une sorte de bataille. C’tait vachement drôle à voir, d’ailleurs. Voir une femme poutrer un mec en direct à coups d’alcool. Une cave à vin, autrement, y avait pas d’raison. C’te quantité étonnante qu’elle ingurgitait … Nan, c’te nana n’était pas faite comme une humaine. En fait, l’plus surprenant, c’qu’elle couchait des vieux énormes. Ce genre de types que tu n’peux pas battre, normalement, en matière d’alcool. J’pouvais qu’applaudir c’t’incroyable performance. J’m’apprêtai à choper la bière pour la descendre quand elle s’pointa et la prit à ma place. Mes yeux s’écarquillèrent. Ma boisson ! Mon alcool ! Mais mais mais ! Elle en avait pas assez dans l’estomac ?! Une mine attristée s’pointa sur mon visage. Plus d’bière. Et l’apparence enfantine qui rev’nait sur l’tapis. Bordel. L’barman s’mit à rire, en même temps que la nana. Il avait l’air habitué. Moi, c’me surprenait. Mais c’se voyait qu’y avait rien d’méchant, dans toute cette histoire. Et ça, c’tait cool.
Pour en rev’nir à c’que j’disais avant, moi, j’avais jamais vu d’nana aussi puissante. Moi, j’voyais juste des femmes incapables de tenir sous l’alcool ! Et j’me comprenais dans c’lot ! J’tenais pas debout après juste trois verres de vodka, alors faire une telle prouesse … Ouais, nan, c’tait juste impossible à réaliser, c’truc ! Quel étrange démon ! Nouveau genre, que j’avais jamais vu. C’resterait marqué dans ma mémoire à jamais. Vraiment. J’recommandai une bière, signalant au patron d’mettre c’que voulait la jeune femme, pis j’me retournai face à elle. J’y souris, avant d’me présenter, tant admirative qu’enjouée.
« — J’m’appelle Nezumi ! Totalement enchantée ! »
J’passais d’autant plus pour une gamine. Mais j’en avais genre totalement rien à foutre, pour une fois. Nan, moi, c’qui m’importait, c’tait de savoir l’identité de c’te rareté. Franchement, des comme ça, on n’en croisait jamais, habituellement. Alors bon, j’me priverai pas !
Puis, la porte du bar s’ouvrit avec fracas. Un autre gros loubard venait d’se pointer. L’avait absolument pas l’air content, l’tas d’graisse. Ses yeux fixaient méchamment l’tonneau à vinasse. Y voulait quoi ? J’pensais à d’la rancune, moi. Genre p’têt’ qu’elle l’avait déjà battu à c’jeu et qu’y rev’nait à la charge, obstiné. J’savais pas trop, j’connaissais pas vraiment c’genre d’environnements. L’grand type vint jusqu’à nous, commandant un cocktail dont j’ignorais encore l’existence. Puis, bizarrement, un sourire de bisounours remplaça le méchant rictus qui transformait son visage. Mes yeux s’écarquillèrent de nouveau. Qui c’était, ça, aussi ?
Puis y finit son verre, avant de prendre la parole, de sa voix étonnamment grave.
« — Bien. J’suis chaud, maintenant. Toi, la vinasse ! J’te défie d’me vaincre avec tout l’alcool que t’as dans l’sang ! »
Euh … Ok. C’mec est, en réalité, un gros illuminé. Autant qu’les autres. J’fixai la jeune femme, un air interrogatif aux yeux. Elle allait pas l’faire, si ? Naaaan, elle relèverait pas c’défi … À moins que ? Vu la pâtée qu’elle avait infligée aux autres, ça m’étonnerait qu’à moitié … Mais … J’lançai un regard au patron. Il finit par simplement hocher la tête. Les billes qui m’servaient d’yeux changèrent pas d’forme, ni rien. J’étais définitivement choquée. M’enfin, p’têt’ pas encore assez …
Spoiler:
Aaaaaaaah ._. C’est pourri. J’en suis désolée. >w<.
Elle commencait à bien aimer cette petite. Bon c'était peut être aussi parce qu'elle venait de lui offrir son prochain verre. Enfin pas peut être, surement ! Un autre bol de saké devant elle, elle ne pouvait qu'être contente. Enfin une beuverie avec une rencontre interessante. C'était toujours le même genre de balourd et de pilier de bar qu'elle voyait dans ses voyages à travers le monde, c'était sûr que voir une petite une bière à la main, ca changeait pas mal. Elle lui fit un grand et franc sourire avant d'engloutir son bol d'alcool. Aaaaaah, encore un peu de boisson et elle était persuader de finir par terre l'nez dans la pelouse derrière la taverne plus tard dans la soirée.
- Moi, c'est Gabushi ! Mais les gens d'ici m'connaissent sous l'nom d'la Nomade. C'est marrant c'titre, ça m'donne un air important et tout. Mais fait pas attention hein, ils m'appellent comme ça juste parce qu'ils pensent que j'roule ma bosse de taverne en taverne.
Elle regarda le barman un moment, feintant un air suspicieux et rancunier avec bien des difficultés. Après tout, elle avait encore du mal à sentir son visage, alors pouvoir imiter une emotion était plutôt difficile.
- Et ils ont pas tord !
Soudain, elle lacha cette phrase avec un air enjoué pour finalement eclater de rire. l'serveur riait aussi, 'fin les gens qui ecoutaient quoi. C'est dans la joie et la bonne humeur que se passait les choses ici-bas, loin des affaires importantes du monde shinobi, loin des guerres et des massacres. Ce genre d'ambiance et d'atmosphere plaisaient à la Nomade et si elle le pouvait elle f'rait tout pour rester ici indifiniement. Bon, après c'est sûr que son porte-feuille ne le supporterait pas, il fallait bien qu'elle utilise ses competences de temps à autre en temps que mercenaire pour pouvoir boire ces quantités d'alcool, mais ça ce n'était pas une pensée à avoir dans un lieu comme celui-ci, dans une ambiance comme celle-là.
— Bien. J’suis chaud, maintenant. Toi, la vinasse ! J’te défie d’me vaincre avec tout l’alcool que t’as dans l’sang !
Que de hein ? Elle était en train de rire, de s'amuser et d'boire. Elle n'avait même pas fait attention au gaillard qui venait de s'installer pas loin et qui avait l'air de vouloir en decoudre encore une fois. C'est vrai que dans ce genre de soirée elle avait pour habitude de distribuer les baffes, rares étaient ceux qui ne se laissait pas abuser par ses formes et sa taille de donzelle, ce qui a de plus banale.
Mais la Nomade était loin d'être banale et generalement ceux qui se prenait des baffes signée " La Nomade " s'en rappellait le lendemain matin. Mais là elle venait de faire une decouverte assez exceptionelle et n'avait pas envie de se battre, du moins pas tout de suite! D'un geste vif et rapide de la main, le boule de saké vide, histoire d'eviter le gachis, s'élança dans les airs pour se retrouver dans un violent choc, sur la tête du nouveau v'nu. Elle ne savait pas ce qu'il voulait, pourquoi il était là, comment et avec qui, elle voulait juste qu'il la ferme.
Elle le regarda s'effondrer dans un un haussement de sourcil, puis elle se retourna vers le barman en soupirant de lassitude. - Allez, donne en un autre à moi et à la petite, histoire d'oublier vite ce qui vient de se passer ! Et du sake je te prie ! Histoire que la petite laisse tranquille sa bière de jeune là ! Un autre rire plus tard, la voilà repartis encore une fois le nez dans son bol d'alcool.
[Désolé du retard, j'ai du m'absenter de mon statut de roleplayer un moment.]
Cette femme, franchement, j’en avais jamais vu des pareilles. Une personne franche, qui se fait pas chier, qui rit à gorge déployée en buvant d’l’alcool. Que demander d’plus, sérieusement ? Gabushi. C’comme ça qu’elle s’appelait. Mais les gens la surnommaient « La Nomade ». C’plutôt sympa, comme nom. Bon, après, les raisons qui s’y alliaient avaient un peu moins d’classe – quoique – mais voilà ! P’têt’ que moi aussi, plus vieille, j’serai pareille ? J’en doutais beaucoup, mais bon, cette possibilité n’était pas à rayer ! À moins que, en fait. Quand on y regardait bien, l’alcool et moi, ça faisait des centaines de milliers de patates. Pourquoi des patates ? Bah, c’est mieux que les pommes, nan ? Enfin bref, on s’en fiche.
C’qui me faisait bien rire, quand même, c’que, mine de rien, ça avait pas l’air de la gêner, tout ça. J’sais pas, certaines femmes faisaient chier pour des broutilles. Mais Gabushi semblait respirer la joie de vivre – et l’alcool ! –, donc c’était plutôt cool. Genre une nana qui passe son temps à boire, qui rit tout le temps, qui joue avec le monde … Aaaaah, quelle classe.
Et puis, surtout sur le gros balourd, quoi ! Genre l’mec qui apparaît de nulle part, subitement, sans te laisser le temps de caser un « pourquoi ». Bon, OK, ‘m’arrivait d’faire c’genre d’apparitions, mais du genre à prendre une position à la Superman genre « OUAIS TOI J’TE CHOPE, J’TE BUTE », pas trop, nan. Fallait rester dans la limite du normal. Parce qu’à force de pousser la classe, on devient ridicule. Lui représentait le risible, Gabushi la supériorité. D’un bond – et j’compris pas, sur l’coup –, elle se retrouva sur sa tête. Tout ça, en un tout petit laps de temps.
Le mec finit par s’effondrer et elle revint, simplement, jusqu’à moi, commandant un nouveau verre. Sauf que ce verre ne serait pas innocent. Au revoir, petite bière, bonjour bol de saké. Comment tenir devant ça ? J’finissais couchée en moins de deux, comment j’pouvais juste rêver m’faire autant d’alcool que cette femme ? C’était tout bonnement impossible !
J’lui lançai un regard un peu surpris, genre « nyaaaaa, tu m’fais quoiiii ? », avant de choper le bol que l’barman venait d’poser. Mes yeux s’écarquillèrent rien qu’à l’odeur qui passa par mes narines. Boire ce truc ? Oui, non, j’étais plus mignonne, moi, de base, j’me tapais pas c’genre de trucs ! La bière, c’tait bien, pourtant ! M’enfin. Faut croire que la Nomade m’initiait à un sport plus difficile encore.
Mais moi, j’aimais jouer. J’aimais relever des défis impossibles. Parce que le meilleur moyen de se tester, c’est de dépasser ses propres limites, non ? À mes yeux, c’était comme ça. Alors je soupirai doucement, avant d’engouffrer le bol d’un coup. Le liquide traversa ma gorge à une rapidité surprenante, y laissant une sensation de chaleur particulière. Mes joues virèrent au rouge quelques minutes après, tandis que je finis par la regarder. Si jamais mon état atteignait un sommet pas très recommandable, j’avais aucune crainte, n’est-ce pas ? Gabushi s’y connaissait sûrement mieux que moi, vu qu’elle faisait les tavernes du monde sans jamais se lasser. P’têt’ qu’il m’restait une chance de survivre …
« — Pwah. J’ai pas vraiment l’habitude de boire c’genre de choses … la bière, c’était mignon, non ? Même si, j’avoue que c’pas mauvais, l’saké. »
J’souris, de ce sourire franc que j’fais à peu de personnes.
« — Bon, par contre, j’risque pas d’suivre ta cadence, hein … Tu dois monter à … Plus de verres que je n’en boirai jamais, j’pense. T’en es à combien, d’jà ? »
Comme tous les jeunes qui se laisse aller pour de l'alcool fort, la petite Nezumi était hesitante au debut et se demandait ce qu'il se passait. C'était assez drole pour quelqu'un comme Gabushi qui frequenter les bars et passait son temps avec des gens qui buvaient autant qu'elle, 'fin, presque autant. Elle se revoyait il y a de cela presque dix ans, devant un verre de saké dans une taverne du pays de la neige, à se demander si ca piquait ou si c'était bon.
La situation lui arracha un sourire, ça lui faisait chaud au coeur de revoirs cette situation chez quelqu'un d'autre. Gabushi était une grande nostalgique et lui rappeller un bon souvenir finissait toujours par lui faire décrocher un sourire different des autres, pas vraiment plus sincere mais qui signifiait plus de chose qu'un simple sourire d'amusement. Bon après, jamais personne n'avait essayé de traduire et d'annalyser les gestes de la Nomade jusqu'à là. C'est vrai que ses voyages et ses aventures, elle les passait le plus clair de son temps en solitaire. Pas de place pour quelqu'un qui commençait à la connaitre. Puis à y repenser, c'était rares les gens qui supporter son caractère.
Elle divaguait un moment dans ses pensées, laissant la gosse seule en face de son verre de Saké. Jusqu'à entendre un "Pwah" sonore qui lui fit tourner la tête, son de quelqu'un qui venait de finir un verre d'un alcool bien fort, ou comme l'était la situation, son premier verre.
- La bière ? Mignon ? Aaaaah, oui c'est l'mot. Mais c'est avec le Saké que les choses marrantes commencent, jeune Nezumi !
Elle lui fit un clin d'oeil complice avant de mettre le nez dans son propre verre que le Barman venait de lui apporter.
- Combiens de verre ? Uh, c'est une question bien difficile. J'commence generalement à perdre le compte avec une dizaine, mais à vrai dire ca fait des années que je ne cherche plus à les compter. Parce que le lendemain de toute façon, j'ai oublié le nombre !
Elle se mit à rire, histoire veridique ! Cela faisait bien longtemps qu'elle ne faisait plus attention à combiens de litre elle pouvait boire dans une journée. A quoi cela pourrait bien lui servir de toute façon ? Il semblerait que sa resistance à l'alcool lui soit inée, alors que les chiffres... C'était pas encore ça.
- T'sais Nezumi, C'est pas le nombre de verre qui compte ! C'est comment tu t'en sorts pendant que tu les bois. Puis t'inquiète pas va, si jamais tu te retrouves dehors la tête dans la rizière à plus savoir comment tu t'appelles, j'serais pas loin à te surveiller.Elle se mit à rire avant de poursuivre.Et tu sais gamine, il fut une epoque où j'étais un peu comme toi ! C'est avec l'experience qu'on s'endurcit à propos de la boisson !
Et elle commanda un autre verre pour la jeune fille histoire d'appuyer ses dires, comme un point final à sa phrase d'encouragement.
