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 01 - Y m'faut une meuf [Reiko]

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Akuzu Dante
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Message(#) Sujet: 01 - Y m'faut une meuf [Reiko] 01 - Y m'faut une meuf [Reiko] EmptyMar 19 Mar 2013 - 9:19

Où est-ce qu'on est ? J'y comprends rien, pourquoi on est venu ici déjà ? Et que c'est horrible de voir son sommeil interrompu au bout de 3 heures. On se réveille entièrement épuisé, et forcément ça donne une humeur ravageuse. Ce matin, je me fais la réflexion. Y faut assurer la prochaine génération. Y faut que je trouve une femelle qui puisse assurer cinq ou six portées. Dans ce trou paumé, peu de chance que j'en trouve une, va falloir négocier avec les anciens pour avoir un petit temps libre. Et qu'y m'expliquent aussi où on est, et wes'qu'il est, le plus proche enclos à femelle. Je vais aller en terre sauvage seul, j'aimerai bien voir si je peux chasser le gibier en solitaire. Après avoir obtenu mon droit de vagabonder et une carte pour pas m'perdre, me voilà à m'en aller vers mon destin.

Le zoo avec le plus grand nombre de femelle visible n'était pas loin de notre campement. Me voilà à imaginer quelle technique je vais essayer aujourd'hui ? J'en ai appris pas mal, et j'ai pu même en évaluer le degré d'efficacité. Entendez que plus celui-ci est grand, moins je prends des baffes. Si j'ai une chance de cocu, faut l'dire, j'en prends même carrément pas et je réussis mon coup. Autant vous dire que ça n'arrive pas tous les quatre matins, et qu'j'suis pas encore assez expérimenté pour me rattraper aux branches en cas de réponse inattendu; le travail est la clé. Il faut être sur la terrain, au diable la théorie ! Laissez moi exprimer mon talent !
Quoiqu'il en soit, j'allais progresser aujourd'hui. Et avec un peu de chance je ramènerai une femelle au campement. Si elle traîne la patte, il faudra la briser. Soit tu me suis sois tu crèves, bébé.

Et tu vois pas que sur mon chemin, j'ai pas remarqué une jeune fille ! Je sais pas ce qu'elle fait, mais j'ai faillis la percuter de plein fouet. Comme si elle avait oublié qu'elle devait s'écarter et me donner son matricule. Déjà ça commence mal pour son popotin. Heureusement elle compense avec un minois intéressant, qui révèle un âge similaire au miens - à une année prêt, tout au plus. J'ai donc la candidate n°245-B. Je regarde son cv avec plus ou moins d'intérêt : tel un joueur de poker, je ne laisse aucune expression s'échapper de mon visage. Agrémentant de petit " hum " au fil de ma lecture, je gribouille quelque chose sur un bout de papier.
Elle fait l'affaire.

Il faut maintenant dompter la bête. C'est pas tout que de savoir si les boeuf est assez gros, faut-il encore le tuer. Vous inquiétez pas, je vais pas la buter non plus. On est pas des animaux, tout de même.

Tu vois, d'habitude j'aborde avec des phrases pré-conçues, style " Ted Mosby, Architecte " ou encore en me présentant comme l'héritier d'une famille pété aux as, coz bitch loves money. Mais ici, j'ai décidé de développer une technique qui me serait propre, finit d'utiliser les pâles rang D qu'on m'apprend au campement, j'allais créer une Rang S, quelque chose d'imparable et qui marche à coup sûr. Va falloir être habile et ne pas rater un seul saut. Et le plus dur c'est l'entrée en matière.

Qu'est que vous dîtes en premier ? La plupart des phrases vous font passer pour un gros lourd et ne marchent que si la femelle souhaite s'accoupler ou s'amuser. Il faut aussi que votre paraître l'intéresse. Autant dire que vos chances sont minimes, vu vos gueules. Non, il faut autre chose, une accroche qui scotche la femelle sur place, nous laissant le temps de tisser une toile autour de son corps. Comme on se regarde dans le blanc des yeux depuis dix bonnes secondes, il faut que j'enchaîne et rapidement si je veux pas qu'elle fuit en appelant au violeur. Mes idées se bousculent, certaines que j'écarte parce que ça marche pas et d'autres parce que je m'y reconnais pas. Lorsque j'ai enfin trouvé la formule parfaite, il ne me manque que la mise en page. En scène. Je suis assuré de faire le strike.

" Gweuuuuuuuuuuuuuuuuuuh... Salut, moi c'est Madara ! "

Holy Shit. Holy Crap. Holy je ne la ramènerai pas après ça.

Comment j'ai pu me rater à ce point-làààààààààà. J'avais une phrase énorme, qui m'assurerait de gagner 30 points, et voilà que j'ai bégayer jusqu'à dire que je m'appelle Madara ! Non mais et puis quoi encore ? Tu t'rends pas compte mec, j'en ai encore honte. Je me suis raté totalement, et voilà qu'elle me regarde bizarre, tavu; faut que je me rattrape, il me faut une pirouette pour garder l'honneur sain et sauf.

" Agggeuuuuuuuuuh... j'déééééééconne en faiiiiiiit c'est José mon prénom. "


Il vaudrait mieux que je la ferme jusqu'à la fin de ma vie après avoir été aussi nul deux fois de suite !
Mais je suis un Akuzu, un vrai, un fier ! Et un Akuzu ne renonce jamais. On peut rater son entrée et terminer en beauté, la boule roule en direction du caniveau avant de se rattraper, d'aller au milieu d'la piste et de m'offrir le strike, les quilles s'écroulent et here we go. Je ne dois pas lui laisser le temps de souffler, il faut enchainer, et vite !

" Diiiiiiis moiiiiiiiiiii tu seraiiiiiiiiiiis pas d'un viiiiiiiillage aux alentouuuuuuuuurs ? "


Oh mon dieu...
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Message(#) Sujet: Re: 01 - Y m'faut une meuf [Reiko] 01 - Y m'faut une meuf [Reiko] EmptyMer 27 Mar 2013 - 23:24

    Reiko s’était volatilisé de l’attention de ses parents, elle s’était promenée en dehors des limitations des marécages et des forêts qui délimitait le territoire des mystérieux Gekei. La jeune fille avait besoin de prendre un peu ses distances, ils parlaient vraiment trop de son avenir sans même lui demander son avis. Ils ne font même pas semblant de prendre son avis en compte !
    Certes ils voulaient uniquement son bien, dans ce monde c’était presque impossible de vivre en paix avec des capacités comme les siennes. Mais il existait toujours des solutions pour vivre au mieux. La dernière en date c’était de la fiancer à un gars random qui remplisse certains critères inconnus de la jeune Gekei.

    La forte humidité des marécages ne la dérangeait pas beaucoup, mais il faisait tout de même horriblement chaud et pas une once de brise fraiche ne transperçait les imposants éléments qui composait cette forêt, il était même probable que presque personne n’était passé par ici depuis belle lurette.
    A se demander pourquoi…

    Bref, Gekei Reiko marchait depuis plusieurs jours pour échapper aux plans de ses parents, se marier ou même devenir ninja pour des particuliers n’était pas dans ses ambitions, encore moins d’aller au village caché de Kiri se faire jeter des pierres à la tronche à cause de ses particularités. La jeune voulait voir l’extérieur un peu ou au moins des gens de l’extérieur, des gens qui avec de la chance ne serait pas affilié à sa famille de près ou de loin. Elle aurait ainsi du nouveau dans sa vie et le panda en avait drôlement besoin, elle pourrait bien en devenir dingue, m’enfin elle avait de la chance, même si elle s’énervait vraiment et qu’elle laissait ressortir son totem ça ne ferait pas grand-chose, le panda était un animal plutôt calme. Le plus dangereux serait les coups de griffe.

    Quelques heures après être partie de son village, elle réussit à atteindre les limites des marécages. La demoiselle put enfin sortir de cette forêt dont elle n’avait jamais vu la fin et les extrémités. Profitant de la forte luminosité qu’elle n’a pas connue très souvent, elle se fit un petit bain de soleil avant de repartir en vitesse en ligne droite. Reiko était assez déterminée de ne pas rentrer immédiatement, il faut toujours profiter des bonnes choses le plus longtemps possible surtout en sachant que ça n’allait peut-être pas durer éternellement et qu’une telle chance ne se présenterait peut être plus jamais.

    Perdue dans ses pensées elle prit du temps à remarquer le jeune homme devant elle, selon elle il n’était pas désagréable à regarder loin de là, surtout que ses cheveux blancs, couleur que possédaient habituellement les vieillards, ne pouvait qu’attirer sa sympathie. Reiko se demandait à quel point la ressemblance pouvait aller entre eux.
    Mais ses réflexions furent interrompues lorsque le jeune homme prit la parole. Interloqué par son élocution, elle ne trouva rien à répondre autre qu’un simple levé de sourcil, la jeune fille ne savait pas dire, quoi faire, c’était tellement incongrue de se trouver devant un tel homme. Avait-il un quelconque problème pour parler, peut-être se trouvait-elle devant un homme très timide. Embarrassé de parler devant une adolescente inconnue comme elle. C’était amusant, mais on lui avait apprit à ne pas se moquer d’une personne juste en face du concerné. Ça pouvait l’embarrassé de trop pour qu’il réussisse à parler et lui dire ce qu’il voulait. Elle se contenta de passer sa main gauche devant ses lèvres pour cacher son sourire qui commençait doucement mais surement à fleurir.

    José ou Madara ? Il semblait que ça soit José son prénom, à moins qu’il ne change d’avis encore une fois. Cette fois elle ne prit pas la peine de cacher son amusement à sa dernière réplique. Pauvre homme tout de même, on devait se foutre de lui très souvent, ça devait pas être amusant pour lui tout les jours.

    Prenant enfin la parole, elle ne pouvait pas cacher totalement son hilarité, elle parla le plus gentiment possible tout en refoulant le plus possible l’hilarité qui pointait le bout de son nez. « Yo José, moi c’est Sandrine. » Le nom lui aspirait de la sympathie, elle avait décidé pour la journée de s’appeler ainsi, surtout que bon, si l’autre ne donnait pas son nom elle ne le ferait pas non plus. On n’allait pas lui faire croire qu’après s’être fait appeler Madara et avoir changé d’avis, ça pouvait être son nom réel. « Je viens d’un petit village qui se trouve assez loin d’ici, ils m’ont demandé de leur trouver des herbes, dites médicinales. » Faisant marcher son imagination quelques petites seconde, elle finit avec un sourire qu’elle espérait ne pas montrer ses arrières pensées.

    « Enfin médicinales, s’juste des herbes pour partir vers un monde plus rose, t’vois. » Un clin d’œil plus tard, elle attendit sa réaction. Elle avait bien envie de savoir comment un homme si timide aller réagir à la décadence.

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Message(#) Sujet: Re: 01 - Y m'faut une meuf [Reiko] 01 - Y m'faut une meuf [Reiko] EmptyJeu 28 Mar 2013 - 19:03

    Elle riait de mes ratés. De mes échecs, et j'étais mal à l'aise. J'ouvrais la bouche mais rien ne sortait. Je m'étais ridiculisé et pourtant je voyais une branche, la dernière à pouvoir me sauver de la honte. Je pouvais me rattraper à ce rire, pour laisser imaginer que j'étais un comédien, et que je venais de faire exprès de paraître idiot. Comme si j'avais souhaité amorcer une discussion par le rire, pour tout de suite la mettre dans les conditions adéquates d'une chasse équilibrée. Pour briser les premières barrières, et dieu sait que le rire détruit d'innombrable obstacles entre les individus. J'étais déjà dans les 30 derniers mètres. Tout allait se précipiter, il ne fallait pas que je rate ma frappe, elle devait se loger exactement dans la lucarne opposée, là où aucune détente du gardien ne suffirait à l'arracher. La finition était importante, et nous allions voir comment je gère cette pression, qui vous oppresse, qui vous écrase les entrailles jusqu'au moment où vous osez. J'veux dire, amigo, elle est mignonne, tu n'as qu'une vie, arrête de tourner autour du pot et chie ton ressentit. Conseil.

    C'est pas que je ressens quelque chose de particulièrement contracté par mon cœur - loin de là - mais j'ai tendance à croire qu'au premier soupçon d'intérêt, face à un physique adapté ou une simple attirance style aimant, il ne faut pas hésiter. Aller au contact, plaquer au sol ses peurs et les soumettre. Elle doit pas être beaucoup plus vieille que moi, Sandrine, et physiquement ça tient la route, le contrôle technique se passe sans soucis. Le pare-choc arrière ne présente aucun dommage pouvant entraîner une situation dangereuse sur l'autoroute, le pare-choc avant nécessiterait, c'est vrai, un léger rembourrage mais uniquement pour la sécurité "additionnel" du conducteur, c'est à dire que si elle possède le package pour les législations en vigueur, un petit plus ne serait pas de refus. Les phares ne présentent aucune anomalie, en bref, elle peut rouler, je n'irai pas jusqu'à lui promettre 100 000 km au compteur mais elle aura tout de même une bonne vie. Tamponné.

    Des herbes médicinales disait-elle ? Ne serait-ce pas là de la résine de cannabis ? J'avais capté ce message subliminal avec une aisance et une magnificence rare, digne des plus grands, style Dom Juan. Ce tour de force me boostait, me remontait le morale et bientôt, je riais avec elle de moi-même. Que c'est misérable, pitoyable, de calculer chacun de ses gestes ainsi. Il me manquait cette dose d'improvisation, celle-même qui m'ouvrirait les portes du coeur de chaque femme au monde. Ce rire, il était euphorique dans le cerveau mais il me fendait doucement la pompe sanguine. L'auto-dérision aurait aussi put être une excuse, mais non.
    Ce rire n'est ni plus ni moins hypocrite.

    " Bwah. 'fin. Heu. Comment dire. j'veux dire que... hummmmm...'fin des herbes médicinales quoi. Tu veux d'la beuh ? Je savais pas que des dealeurs étaient dans les environs. "

    Pourquoi ?
    Pourquoi dans ma tête, tout semble peaufiné jusqu'au dernier détail, tout semble carré, et à l'oral, mon édifice s'effondre. Mes plans échouent inlassablement, et mes tentatives sont infructueuses justement à cause de ces ratés que j'enchaîne. Pourquoi les mots ne sortent-ils pas plus facilement ? Pourquoi je souhaite dire merde, et ma bouche prononce caca ? Une censure, celle des Dieux, sûrement. Face à ce talent certain que je possède, ils veulent me passer en ridicule pour que personne ne puisse me prendre au sérieux, pour que je finisse seul. Ils ne souhaitent qu'une chose : me nuire, m'empêcher d'atteindre le haut de l'Olympe, l'entrée au septième ciel. Ligués, ils pensent pouvoir détruire mes plans à chaque fois sans que rien ne change. Mais ça va changer. Je ne leur dois rien.
    Et si en fait, j'étais le problème ?

    Rien n'était aussi sûr. Je devais me concentrer sur Sandrine, la Sardine, désormais. Plus rien ne devait exister. Au diable les dieux, à l'eau le feu. Deux êtres, basta. Les dieux n'existent pas de toutes les façons. Cette force inconnue qui m'empêche d'avancer, c'est scientifique : j'en suis sûr, c'est la zone du cerveau appelé " Zone de la bonne élocution auprès de femme qui vous intéresse ". Elle n'est pas assez développée, et madame va m'aider.

    " Chérie, je peux t'avoir ton herbe rose. C'est là-bas, vers cette grotte. Dante, c'est mon vrai prénom. "

    J'ai vraiment dis ça ?!
    What the fuck.

    Je n'avais jamais fumé de ma vie. J'étais un peu réticent à cette idée, la femelle n'apprécierait pas de voir le mâle reproducteur en difficulté. Il faut absolument que je développe un stratagème pour ne pas finir à cracher mes poumons, face à elle. Sinon, mes rejetons resteront bien sagement dans les starting block, sans pouvoir s'élancer dans la course folle de leurs vies. De la vie.

    " Et sinon, ça fait longtemps qu'tu fumes bébé ? T'as pas l'air, pourtant. J'ai une manière de rouler qui va te faire rêver, darling. "



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