Spoiler:

Un a un mes deux pieds viennent de se poser sur le talus sur le bord de la route menant à l’entrée du Shozaichi. Je m’y arrête et prends le temps d’observer au loin l’immense bâtisse qui représentait le cœur même de la puissance du Shukai, cet Empire s’étendant jusqu’aux extrémités de notre monde. Dans la nuit, les lumières provenant de cette ville fortifiée me reviennent comme le halo produit par les lucioles luiraient dans les ténèbres les plus envahissantes. Je suis toute ouïe, ouvert au monde qui m’entoure afin de déceler la moindre présence étrangère susceptible d’enrayer ma marche vers la capitale de l’Empire. Il me semble que seul le silence de la nuit et les bruits émis par divers insectes et animaux nocturnes emplissent la zone. Je ne décèle guère de présence. Parfait. Je sais que passé une certaine limite, je devrais potentiellement avoir affaire à des patrouilles puis aux patrouilleurs et à je ne sais quel autre système de protection mis en place. A partir de maintenant… La prudence est de mise !

Je quitte la route, la perdant de vue. Elle ne m’est guère plus utile. Les lumières en provenance de la Capitale sont une boussole immanquable dans la nuit, de l’endroit où je me trouve. C’est donc à travers les massifs rocailleux que je m’avance. Patiemment, pas à pas. De temps à autres je me tourne afin de constater leur avancée. Je garde le silence. Migne renfrognée, j’essaye de faire le vide. Aucune pensée négative ne doit venir perturber cette action que j’ai imaginée depuis quelques semaines déjà. Je me dois d’aller jusqu’au bout. Masque à l’effigie du tigre sur la tête, cape rouge sur mes épaules, je suis entièrement vêtu d’un ensemble kimono noir. La seule arme que j’ai sur moi est mon ninja-tô. Je n’ai guère besoin d’arsenal supplémentaire.

Me voici arrivé devant une zone en hauteur surplombant de loin le Shozaichi. Je me couche sur le sol afin d’observer encore un peu plus l’endroit. De là où je me trouve, et dans la nuit, je n’ai guère l’opportunité de me faire de plus amples idées sur l’état des défenses en place. Qu’importe ! Je sais que je n’échouerai pas. C’est impossible. Je me tourne à nouveau. J’ai été imité il me semble. Je hoche la tête en prenant l’information. Puis… Disparition ou plutôt accélération ! Je me suis jeté dans le vide afin d’atteindre la zone en dessous du promontoire sur lequel je me trouvais couché une seconde auparavant. J’ai atteint la zone boisée en contre bas. J’avance à grande vitesse –pour un shinobi de la trempe de Zennosuke. Le vent siffle à mes oreilles. Devant moi, ce qu’il existe de végétation est rapidement dépassé. Mes pieds se posent sur les troncs d’arbre ou sur les parties solides des branches. Mais le mouvement est si rapide qu’il me semble à moi-même que je survole le seteur.

Je suis entré dans la zone de surveillance. J’en suis certain. La chose s’est passée si vite qu’en face, les gens doivent encore se questionner sur la réalité des informations obtenues à propos de cette « masse d’énergie » ayant probablement subitement fait son apparition. Oui, quelqu’un se trouve bel et bien près des près de l’entrée principale du Shozaichi, mais pas tout à fait. Je suis à quelques centaines de mètres. J’ai devant moi, une partie murée du Shozaichi. Un énorme obstacle certes. Mais rien d’insurmontable.

Je m’accroupis et attends la visite qui comme dans tout village qui se respecte, ne devrait pas tarder à venir. J’écoute et je les entends venir. Parfait. Je suis dans une zone découverte. Seuls des monticules de pierre m’entourent. Au loin, à quelques cent mètre, quelques bois. Rien de touffu cependant. Le ciel est plutôt dégagé. Une demi-lune éclaire toute la zone. Qui s’approcherait de moi à cinquante mètre remarquerait ma présence. De là où je me trouve je vois et il me semble que j’entends à merveille le mouvement des hommes. Les senseurs ont dû déceler la réserve d’énergie près du village. Encore quelques secondes d’attente et voici le premier imprudent qui pointe le bout de son nez. Probablement l’impulsif de service car, d’après ce que j’en entends, il est bien en avance sur ses camarades.

Tel un prédateur je bondis sur lui tandis qu’il vient de surgir devant moi. Ses pieds n’ont même pas encore pris appui sur le sol que je l’enchaîne dans les airs lui transperçant le cou de mon ninja-tô. Nous retombons tous deux au sol. La différence est que je retombe sur mes jambes dans la même position accroupie que tantôt tandis que lui est affalé devant moi, pris de spasmes en train de se vider de son sang. Je reste impassible. Je ne suis guère venu jusqu’ici pour m’amuser. Il est temps de le comprendre.

Spoiler:

Précisions:

Seki Zennosuke était retombé sur ses appuis, contrairement au premier garde de l’Empire dont il avait ôté la vie à l’instant. Pourtant, aux yeux de la personne qui l’observait d’un endroit environnant, c’était comme si l’action avait été d’une longueur presque trop importante. Et dire que ce cadavre devait être le premier d’une longue liste pour celui qui – il y a encore peu – était connu pour être le Raïkage.

Ceux qu’il allait rencontrer ne risqueraient pas de connaître son identité. Sur ce point, l’ancienne Ombre de la Foudre s’était montré tout aussi souple et pointu que sur la façon dont il s’était débarrassé de son premier adversaire. Ce dernier avait été bien trop imprudent. Mais les prochains seraient déjà plus nombreux. Les voilà justement, deux gardes accourant de l’entrée principale.

Pourtant, le soi-disant fidèle du Daimyô de Kaminari no Kuni n’a pas à bouger. Car alors que les gardes fonçaient en sa direction, ils s’arrêtèrent net, avant de repartir dans l’autre sens. Derrière l’ancien Godaime, une silhouette s’était séparée du décor. Plus elle approche plus elle se distingue des arbres de l’arrière paysage.

« Seki Zennosuke… je t’attendais. »

Sous une capuche sombre, un masque dur et gris recouvre entièrement le visage de cet inconnu. Si les traits du masque rappellent ceux que certains Sabakyô portent, rien ne semble pouvoir donner d’indice sur la provenance de l’individu qui profitait d’une voix rauque et métallique.

L’homme ne fait pas le moindre pas en avant. Non pas parce qu’il a peur, mais tout simplement parce qu’il sait quoi faire. Il avait attendu ce moment autant qu’il l’avait déjà chéri.

« Attaquer le Shozaichi alors que la plupart des troupes de l’Empire sont soit à Suna soit encore à Mizu no Kuni te paraît ingénieux. Mais si tu fonces tête baissée au sein de capitale, même l’ancien Raïkage que tu es ne survivra pas. »

Sa capuche sombre se rattachait au reste d’un large habit, qui recouvrait une tenue plus « militaire » mais toujours aux teints obscurs. Alors que l’inconnu se prépara à faire un pas, il apparut en train de le finir à l’opposé du Seki. Désormais, il s’interposait entre l’ex-Kumojin et la muraille du Shozaichi. Son bras gauche, dont une montre entourait le haut d’un gant noir, accueillait la perspective d’entrer au cœur de la capitale. Mais avant…

« Suis-moi et je t’aiderai à frapper au cœur même de ton ennemi… ou fais demi-tour. »

Je venais d’en tuer un et là à quelques mètres de moi, d’autres shinobis accourraient. Je suis resté dans la même posture qui était la mienne jusqu’ici. Est-ce parce que je n’ai eu tout simplement aucun autre choix ? Loin de là. Ils pourraient être 200 à m’attaquer simultanément que j’aurai encore une bonne carte à jouer. Sourire sadique, se dessinant sur le bout de mes lèvres, je goûtais déjà à ce plaisir immense qui a toujours été le mien à chaque fois que je me suis retrouvé dans une situation délicate, où combattre de toutes mes forces ne pouvait être que la seule issue. C’est quelque chose de génétique. Oui. Probablement quelque malheureuse prédisposition que j’ai hérité de ce fameux père que l’on m’a conté si puissant et si porté sur le combat.

Mes sens sont en éveil, je suis prêt à laisser exploser une bonne partie de ma force lorsque soudain. Je perçois un mouvement derrière moi. Une présence que je n’aurai su déceler ? Mon regard se porte vers l’arrière tandis que cette silhouette se détache de l’obscurité comme s’il provenait du néant. L’apparition a du faire peur au premier groupe de garde qui s'était approché car je les entends décamper. Mon attention est presque entièrement focalisée sur cet individu qui sort de nulle part. Je prends l’information. Là bas, plus en avant... Ils sont toujours en vie.

Je le décortique du regard tout en me redressant et en m’écartant de ma position précédente. Simple précaution. Je suis de profil par rapport à cet homme. Et c’est dans cette posture que j’accueille ses premières paroles. Des propos choc je dois bien l’avouer. Pour autant, je ne bouge pas. Les seules infimes traces d’étonnement n’ont pu se lire que sur mon visage actuellement couvert d’un masque. Je ne dis rien dans l’immédiat, laissant le loisir à mon interlocuteur de se lâcher et de me donner plus d’éléments à analyser. Je continue à le regarder. La tension du combat n’est pas retombée en moi. Et à vrai dire… Je me demande si je ne devrai pas le mettre lui aussi au sol. Le fait qu’il en sache autant sur ma personne est problématique. Oui, je prends en compte qu’il se pourrait que tout ceci ne soit que des suppositions. Prêcher le faux pour connaître le vrai… Peut-être bien. Mais quel est le pourcentage pour qu’un homme surgisse de nulle part et parvienne pile poil à deviner mon identité ? Depuis Kaminari j’avance masqué. Depuis Shimo j’ai changé d’identité. Comment se pourrait-il que j’ai été découvert ? A moins qu’il s’agisse d’un senseur particulièrement doué qui me connaisse à la perfection ou qui me suive à la trace depuis un bout de temps sans que je ne m'en rende compte. Que l'on ne me dise pas qu'Hôritsu est derrière tout ça ! Si c'est le cas...

L’homme qui venait de poser un pas en avant termina son mouvement, en une fraction de seconde, dans le côté opposé à son action : dans mon dos plus exactement. J’eus à peine le temps de réaliser le mouvement. Plus rapide que le son ! Les poils de mon corps se hérissèrent à cette idée. A quel type de shinobi ai-je affaire ? Je tourne la tête vers le bonhomme bien malgré moi. Il tentera donc de m’embobiner jusqu’au bout ? Quoi qu’il en soit, il continue sa tentative. Il me propose à présent de m’aider. Je regarde la montre sur son poignet. Est-ce une indication ? Est-ce fait sciemment ? Je fronce des sourcils. Je sonde mon chakra histoire de vérifier que je ne suis guère sous l’emprise d’un quelconque genjutsu. Il me semble que non. Bien. Je malaxe mon chakra discrètement. Mais c'est probablement une vaine précaution. Si cet homme est senseur il verra que j'ai usé d'un jutsu. Bien sûr, il ne pourra savoir lequel.

*Chaque théâtre d’opération avec son lot de curiosité. Je suis tombé sur un curieux personnage qui dit vouloir m’aider à pénétrer à l'intérieur du Shozaichi. Il serait possible que je le suive. Soyez sur vos gardes.*

Je n’ai guère bougé. Je suis toujours de profil par rapport à mon interlocuteur. Seule ma tête a changé d’orientation. A nouveau derrière ce type encapuchonné, je vois ma cible, le Shozaichi. Je me repasse encore mentalement ses différents propos et la scène de son arrivée. Que peuvent savoir les membres du Shozaichi sur cet homme que je ne connaisse pas. Pourquoi les soldats se sont-ils enfuis ? Est-ce une preuve suffisante que cet homme est un ennemi ? Quoi qu'il en soit, il est temps de le faire vaciller dans ses convictions.

« Tu commets trois erreurs. La première est de croire que tu sais des choses sur moi. La deuxième est de penser connaître mon objectif réel ici. Et la dernière est de penser pouvoir m’aider face à ce que tu considères comme une totale absence de tactique de combat. »

Je m’avance vers lui. Une chose est sûre, cet homme n'est pas Yamanaka. Quoi qu'il en soit, je suis toujours étonné de voir que sur tous les théâtres d’opérations, des hommes et des femmes, quel que soit mon identité, parviennent encore à ne pas me prendre pleinement au sérieux. Comment pourrais-je avoir pour seul tactique de me poster aux portes et d’espérer buter, un à un, en combat singulier, tous les shinobis actuellement au Shozaichi. Ils devaient nombreux. Très certainement trop nombreux pour que je ne les prenne un a un. Cependant, j’avais une autre carte à jouer et il me restait toujours mon joker. Mais au final, qu'importe.

Lorsque j’arrive à sa hauteur, je lui lance :

« Je m’appelle Daisanji. Si tu veux que l’on s’entende, tâche de ne pas l’oublier. »

Je considère dans la nuit la grande étendue que constitue ce village. Les gens sont en mouvement à l’intérieur. Je les entends, je le perçois. De là où je suis, j’aurais déjà pu apporter la désolation sur tous ces gens. La mort frappe à leur porte, d'autant plus que leurs protecteurs ont littéralement déserté les lieux. Mais les dieux vous accordent un sursis ! Le tout dépendra de ce que cet homme aura à offrir.

« Si tu penses pouvoir passer leur défense aisément, je te suis. J’aurai tendance à considérer que la capitale en elle-même est le cœur du Shukai, mais si tu as une meilleure cible en ce lieu. Après toi. Tâche cependant de ne pas me faire perdre mon temps. »

Je ne lui demande guère quel est son nom. Si nous ne nous entre-tuons pas dans un périmètre réduit, il finira bien par me le dire. Puis qu’importe qu’il s’appelle Rock ou Lee. Le plus important est ce qu’il peut m'apporter et surtout ce qu’il demande en échange.

*Je suis près de mon but ma belle. Tu seras vengée. Ton sang, ils le paieront de mille vies !*

Spoiler:

Malgré la surprise, l’ancien Kumojin semble avoir conservé des réflexes bien réels. Son regard se redirige vers son interlocuteur qui – derrière son masque dur et froid – ne manque pas une miette de ce spectacle psychologique. Bien curieux serait le spectateur d’une telle scène, où un protagoniste pourtant fermement décidé à être l’unique personnage principal d’un chapitre à écrire se retrouva face à quelque-chose qui, en certains aspects, semblait lui être totalement hors de portée.

L’impératif qu’il emploie alors n’est-il qu’une faible expression de son désarroi ? Trois erreurs. Lorsqu’il les énonça, l’homme ciblé par ces critiques resta de marbre. Il en bougeait plus. Il n’en avait de toute façon pas la nécessité. Réputé par les rares personnes qui le côtoyaient pour ne jamais faire le moindre geste inutile, il attendit la suite.

Daisanji. Mensonge ou simplement indication de ne l’appeler ainsi que durant leur périple au sein de la capitale de l’Empire des Pays Neutres ? Mais il avait finalement accepté l’idée que l’inconnu lui avait soumise. Bien entendu, à condition que celle-ci ne lui fasse pas perde de temps. Amusant, pensa l’homme. Surpris, il ne le fut pas. Ensemble, ils avancèrent.

Une succession de sauts leur permirent de pénétrer dans l’enceinte même du Shozaichi. Là, l’homme au masque prit la direction de la marche. Ils purent éviter pendant deux ruelles entières une entrevue privée avec des shinobis. Mais alors qu’ils allaient rencontrer un croisement avec une rue plus large, ce dernier s’arrêta. A présent, Seki Zennosuke était trop enfoncé pour renoncer, c’était le bon moment de l’avertir.

« Sache que je ne suis là que pour t’accompagner et te permettre de rencontrer le moins de gardes possibles jusqu’au palais de l’Empereur. Ne compte pas sur moi pour t’être d’un quelconque soutien combattif. »

Mais eux deux savaient bien que si l’ancien Raïkage aurait besoin d’aide offensive, il saurait s’appuyer sur d’autres éléments. De sa voix métallique, il rajouta.

« Il y a un puissant ennemi au palais… Mais si tu t’en sens capable, porte cette armure. Crois-moi, elle te sera d’une grande utilité face à lui, et le mieux serait que tu t’accoutumes à elle dès maintenant. »

L’inconnu avait invoqué une armure en acier trempé. Finalement plutôt légère, Seki Zennosuke pouvait s’en habituer dès maintenant mais il devait vite faire son choix. Car son mystérieux acolyte avait déjà marché sur la ruelle principale.

Après quelques mètres de marches dans cette large allée, l’homme masqué se tourna explicitement vers l’ex-Kumojin. Il était affirmatif.

« Trois gardes arrivent. Il va falloir que tu t’en occupes en une fois, sinon le risque qu’ils alertent le reste des troupes sur notre position sera trop élevé. »

Malgré les lumières qui éclairaient chaque côté de la ruelle, la nuit noire ne permettait pas à Seki Zennosuke de voir sa propre ombre. Mais il ne faudrait qu’une fraction de secondes pour les gardes du Shûkai qui approchaient pour le voir, et quelques instants pour révéler la position du Kumojin.

Il ne restait plus qu’à voir comment l’intéressé comptait se débarrasser en un coup de trois gardes du Shûkai…

Spoiler:

Je suis le curieux personnage apparut de nulle part traversant, derrière lui, exactement la même zone qu’il emprunte. Moi qui étais certain que le shukai disposait de quelques technologies ou techniques shinobi qui empêcheraient techniquement ce type d’intrusion basique à la manière de Kumo avec la barrière Seki ou encore notre arsenal de détection. Il faut dire que cette ville est décidément une parfaite curiosité en matière d’organisation défensive. Plusieurs minutes que je suis là, un shukaijin tué et toujours aucune offensive digne de ce nom. Envoyer ses troupes dans divers théâtres d’opérations ne devrait pas entrainer une absence quasi-totale de défense de la Capitale de cet immense empire qu’est le Shukai. Se pourrait-il que les shukaijins se sentent si invincibles qu'ils en oublieraient les principes élémentaires de protection ? Je n'ose le croire. Pour l'heure je continue de progresser à l’intérieur de cette ville mi éveillée-mi endormie. Il y a quelque chose qui cloche dans tout ceci, car jusqu’ici, je trouve que tout est bien trop facile. J’aurai pu déjà rayer de la carte le Shozaichi à l’heure qu’il est, n’eut-été l’apparition de cet homme se croyant tout bonnement incontournable.

Je continue à avancer derrière lui, jetant un regard de part et d’autre par moments tout en gardant l’oreille sur les alentours. Nous continuons ainsi sans mot dire à travers les ruelles de cette ville. Des shinobis discutent entre eux et nous les évitons en les contournant. Je ne m'intéresse pas trop à leurs discussion. Je capte seulement qu'ils se donnent l'information. Une attaque, c'est tout ce qu'ils savent à priori. Quant à moi, je valide une information importante, mon guide du jour dispose de capacités sensorielles à n’en pas douter. Et jusqu’ici sont attitude semble corroborer mon hypothèse de départ. Je note tout de même l’absence de réaction des shukaijins. Alors même que j’ai pénétré la ville, eux ne semblent toujours pas avoir pour objectif ultime de me débusquer. Où sont les shinobis devant, à l’heure qu’il est, être en train de chercher l’intrus par les toits et à travers les ruelles. Mon guide serait-il aussi efficace qu’il le prétend ? Et pourquoi n’y a-t-il visiblement aucun mouvement de groupe vers les portes. Là où, mon signalement a été donné ? La possibilité que je sois amené à un traquenard grandit dans mon esprit, même si je ne lui accorde guère la primeur.

Alors que je me questionnais encore, voilà que mon guide s’arrêtait non loin d’un croisement avec une large rue. Les propos qu’il tint à mon égard semblèrent valider le fait qu’il était réellement opposé au Shukai. Hypothèse n°1, raison pour laquelle j’ai décidé de le suivre au cœur de la ville. Cependant, je notais avec étonnement que ce « précieux » guide n’était nullement disposé à combattre. Je continuais de constater que l’homme au masque à gaz, faisait durer le suspense. Il faisait monter la sauce, comme on dit, en me promettant un adversaire puissant au cœur du palais. Je veux bien, mais mis à part l’Empereur lui-même, je doute fort que me confronter à un quelconque puissant adversaire me soit d’une quelconque utilité. Néanmoins, je garde le silence un temps. Je comprends que ce guide cherche un allié pour une cause contre laquelle il ne peut se dresser seul. Il cherche un allié ou un fou comme moi. Tant que mon intérêt rencontrera le sien, il n’y aura guère de difficultés.

J’ignore royalement l’armure qu’il vient d’invoquer. Porter ce genre de chose ne m’intéresse guère. Puis qu'est-ce qui me garantit que ce n'est pas là un moyen de me contrôler ou de m'affaiblir. Le risque est trop grand pour que je ne le croies sur parole. Mais d'un autre côté, s'il dit vrai alors j'ai probablement du souci à me faire. Enfin. Tout est relatif n'est-ce pas ?

« A qui penses-tu que je vais avoir affaire ? Au dragon du donjon ? Je n’ai pas besoin de ça. Qui est au palais ? Est-ce le Samui ? Ou quelque chose de... mieux ? »

Devrais-je dire de "pire" ? Probablement. Quoi qu'il en soit, j'ai déjà été confronté au Samui à deux reprises et autant que je me souvienne, je n'avais guère besoin d'une armure particulière. Mais à ce moment précis, l'idée d'être confronté à un furyou me traverse l'esprit. J'ai beau être puissant, il me semble évident que faire face seul à un furyou serait parfaitement suicidaire de ma part. Armure ou pas.

Je suis ce guide vers la grande ruelle, mais je ne traverse pas cette petite étendue "vide" avec lui. Mon regard rivé sur son masque, lorsqu’il se tourne dans ma direction, j’écoute sa mise en garde. Oui, je les entends parfaitement. Je sais qu’ils arrivent vers nous depuis un bon bout de temps, mais il me semble que nous aurions pu éviter également ces ninjas, qui arrivent sur nous, si ce guide l’avait réellement voulu. Il n’y a pas de hasard, mais puisque les dés sont lancés et que l'homme encagoulé mène la danse pour le moment…

Je me déplace à grande vitesse à travers les maisonnées juxtaposant la grande ruelle. Le guide est seul à la vue des shukaijins, mais alors que ceux-ci, probablement à nouveau frappés de stupeur à la vue du bonhomme, comme l’ont été leurs homologues, alors qu'ils sont comme transits de peur quelques secondes, j’en profite pour frapper. Des mudra à la vitesse du son. Un bunshin apparait.

« ICI !!! » criait-il de façon assez distincte pour porter le son jusqu’aux oreilles du shukaijin le plus éloigné de notre position. Ce cri avait aussi pour but de détourner l’attention du trio de garde vers notre direction. Mais avant même qu’ils n’aient l’occasion de bouger le petit doigt j’étais sûr eux, ninja-tô fermement tenu de la main gauche et lame mortellement inclinée dans leur direction. Moi qui me trouvais initialement qu’à quelques mètres d’eux, venait de traverser l’espace entre le shukaijin au milieu du groupe et moi en un clin d’œil. Deux têtes venaient d’être tranchées, rougissant mon ninja tô par la même occasion. Quant au dernier venu. Il n’irait nulle part. Aucune chance. Il était déjà pris dans un genjutsu, se battant certainement avec l’une des illusions créées par mon clone. Je m'approche de lui et lui enfonce sans ménagement ma lame dans le cou. Il mourra vite. Une gentillesse de ma part.

Je me tourne vers mon bunshin.

« Trouve le lieu approprié puis renvoie moi l’information. »

Il a compris car il vient de moi et sait ce qui me motive. Il disparaît et j’en fais de même. Je devance mon guide de quelques mètres l’obligeant à me rejoindre et à rester « couverts ». Les gardes les plus proches sont assez éloignés pour ne pas m’entendre.

« Évitons en un max. Je ne suis pas venu ici pour du menu fretin. Tôt ou tard ils finiront par sonner l’alerte générale. Autant rejoindre le palais avant ce moment. »

D’un signe de la main je lui indique qu’il doit passer devant et reprendre son rôle de guide. Il peut me faire éviter tous ces petits regroupements de shinobis, je le sais. D’autant plus que le Shukai, visiblement, ne semble pas disposer de système de détection digne de ce nom. Enfin, tout est relatif et seule la fin de l’histoire nous permettra de savoir ce qu’il en est. Mais pour l’heure, mon guide a intérêt à agir au plus pressé car malgré les apparences, mon temps est précieux et ma patience infime.

Spoiler:

L’Inconnu avait repris position devant le Seki, qui s’était débarrassé d’une façon plus ou moins originale des quelques gardes qu’il avait rencontrés. Son désir de vengeance ne s’exprimait pas clairement. Pourquoi ne les avait-il pas tués ? Question intéressante, à laquelle l’accompagnateur de l’ancienne Ombre avait sa réponse. Mais maintenant, la suite allait être importante. Le chemin pour aller jusqu’au palais était désormais tout tracé.

Ils marchèrent ensemble jusqu’à voir les premières devantures du palais de l’Empereur. Des gardes se retournèrent et leurs regards convergèrent vers le duo. Quatre, non cinq gardes du palais accoururent. Ils s’écroulèrent soudain, suite à un mouvement de bras aussi lointain que mystérieux de l’Inconnu. Ce dernier s’adressa d’ailleurs à celui qui avait été Godaime Raïkage.

« Ne dis rien. En excluant les gardes du combat à venir, je t’aide autant que j’aide ton futur advers… »

Une attaque rapide qui venait d’en haut. Seki Zennosuke, qui avait quelque peu eu l’occasion de s’échauffer avait réussi à sentir et à esquiver les projectiles… mais pas son guide, qui s’écroula au sol et laissa lui échapper l’armure, des aiguilles plantées partout dans le corps. Des senbons ? Non… Des aiguilles en acier ? Non plus, elles semblaient bien plus sombres que ça, même au travers de la nuit…

Mais alors…

« Tu as un sacré culot pour t’attaquer seul au Shozaichi, mais ce n’est pas ta plus grande folie, étranger. »

Sur les hauteurs du palais, une silhouette était discernable au travers de l’obscurité. Une pirouette et l’ennemi de Zennosuke se laissa tomber au sol, retombant droit sur ses pattes. Son visage n’était pas forcément reconnaissable, mais sa chevelure expansive indiquait clairement l’origine de ses pouvoirs.

« Ta plus grande folie, c’est de ne pas avoir encore pris tes jambes à ton cou en me voyant. »

Le regard de Tôhatsu Kyu ne put passer à côté de l’armure qui, à deux ou trois mètres de Seki Zennosuke, reposait par terre. Il dévisagea son adversaire.

« Je vois qu’on a pris ses précautions, mais si tu crois que je te laisserai choper ce machin… Tu te trompes ! »

De ses cheveux fusèrent aussitôt de nouvelles aiguilles en direction du Seki. Ayant peut-être pensé que l’armure pouvait être un piège, elle s’avérait finalement utile, pouvant permettre de stopper certaines techniques de Tôhatsu Kyu. Et ce dernier semblait d’ailleurs l’avoir compris.

Spoiler:

A un rythme régulier, pas à pas, nous nous rapprochions de cet édifice se détachant au loin. Il ne pouvait y avoir de doute. C’est bel et bien le palais du Shozaichi qui émergeait de la pénombre. Majestueux, je dois l’avouer. Probablement au goût de Sa Majesté. Quoi qu’il en soit, cet édifice bâti de façon surélevée par rapport au reste des bâtisses de la ville faisait penser à ces villes des anciens temps. Le cœur de la ville sur la plus haute colline des environs de façon à se préserver des attaques armées et de bénéficier d’une position défensive avantageuse. D’une pierre d’un coup. Prestige et potentiel défensif. J’eu un sourire, sous mon masque, à cette pensée. Pour ce qui est de la seconde option, il faudra repasser car j’allais personnellement me charger de leur faire réviser leurs gammes en matière d'architecture.

Je m’arrête. Quelque chose cloche. Mon accompagnateur en fait de même. Nous avons été repérés ! Mais… Chose curieuse, pour une fois, contre toute attente, l’inconnu à mes côtés daigne agir. Et avant même que je ne tente la moindre chose contre ces cinq gardes qui avancent vers nous au pas de charge, lui s’en est chargé de la plus étonnante manière. Mon regard s’arrête sur son mouvement, tandis que mes sens repèrent autre chose. Quelque chose de plus rapide. L’inconnu semble absorbé par son mouvement. A bonne distance, il étale chacun des gardes au loin. Sans qu'il n'y ait le moindre contact...

*Un moine de Maskine ?*

Je ne pourrais en savoir davantage car tandis que le supposé moine me parle et s’explique… Un regard vers le haut. J’esquive d’un bond sur le côté cette salve de senbons venu des airs. Du moins, c’est ce que je cru jusqu’à que je puisse les voir de plus près après qu’ils eurent transpercé le malheureux. Pris de court, l’inconnu n’avait guère eut le temps d’effectuer le moindre mouvement et c’est bien malgré lui qu’il relâcha l’armure qu’il tenait dans ses mains. Mon regard se porta sur ce nouvel adversaire, puis sur l’armure entre l’inconnu et moi. Là à quelques mètres. Et si finalement… ?

Le nouveau challenger venait de faire son entrée. De la plus macabre des manières. Je regardais ses mains, son accoutrement. Rien ne semblait indiquer qu’il disposait de quelques armes de type senbon. Cependant, ces senbons sombre avaient bien plus l’air de… L’individu venait d’effectuer un salto afin de descendre de son piédestal stoppant mon observation. Voilà qu’il me faisait l’honneur de se rapprocher de moi. Vu ce dont il était capable à distance, il aurait probablement était plus inspiré de rester haut perché. Il me lance une nouvelle pique. Ridicule. Fuir ? Pour quelle raison fuirai-je alors que mon objectif n'est pas encore atteint ?

Je le toise du regard. Un regard sombre qu’il ne distinguera probablement pas vu les conditions dans lesquelles nous nous faisons face : la nuit, ce masque sur ma face. Quoi qu’il en soit, il le remarquera bien. Je n’ai guère peur de lui. S’il était un foudre de guerre, je l’aurai su ! Je marche paisiblement vers l’armure tout en me présentant de côté par rapport à lui. Oui je l’ai dans le viseur. Oui, je suis ses mouvements. Pensez-vous qu’il me surprendra ? J’en doute. Cependant, avant que je n’ai pu couvrir le quart de la distance me séparant de cette étrange armure, je remarque que lui aussi s’intéresse à cet objet. Du moins, il semble surtout vouloir m’en éloigner dans la mesure où, à priori, cet objet servirait à le contrer plus ou moins efficacement. Cette fois-ci, je remarque le point d’origine de sa technique. Il s’agit de ses cheveux. De ceux-ci proviennent des aiguilles.

*Attaque de type capillaire ? Tu es donc un Tohatsu !*

En même temps que cette simple déduction se fait dans mon esprit, mon corps est en mouvement. Alors que je suis encore dans les airs, une armure se crée autour de moi. Une vieille technique de mon cru agrémenté d’une petite touche la maquillant. Tout autour de cette technique, comme de l’électricité. Même un expert des combats n’y verrait que du feu, car il ne s’agit guère d’une technique genjutsu mais bel et bien du pur ninjutsu comme seuls savent le faire les Seki. Mais, il n’y a nul Seki ici. Seuls se font face un Tohatsu et un utilisateur de raiton. Mon armure héréditaire a disparu jouant son rôle et encaissant l’attaque du Tohatsu. Ses aiguilles tombent au sol devant moi. Je les garde à l’œil. Sait-on jamais ?

Quoi qu’il en soit, l’armure est à mes pieds. Dois-je la mettre ? Peut-être pas dans le contexte actuel. Si elle est réellement d’une quelconque utilité, elle me servira dans d’autres circonstances. Pour sûr. Je jette un regard vers l’inconnu. Serait-il mort pour rien ? Ou au final me voulait-il réellement du bien ?

*Vu qu’on ne meurt qu’une fois…*

Ma main se lève lentement, comme pour s’emparer de mon ninjat-tô. Les choses sérieuses commencent. Je file ventre à terre épée dégainée avec la plus grande dextérité vers mon adversaire, de face. Serais-je un illuminé ? Mon regard est meurtrier. S’il ne fait rien il sera mort empalé. Un sourire. Dans la réalité, j’exécute un second mouvement suite à une série de mudra que mon adversaire n’aura pas pu remarquer et par anticipation, suite au mouvement indiqué par son corps, j’essaye de deviner sa réaction et son prochain mouvement. Prévoiret surprendre. Un pic de terre, sort de l’endroit opposé où je pense, que mon adversaire va aller afin d’éviter mon assaut fictif. Tout n’est que calcul, instinct, leur et jeu. Un jeu mortel. S'il s'est activé dans la direction que j'ai calculé, il ne pourra guère éviter mon action.

Pour ma part, je profite de ces deux mouvements pour m’emparer de l’armure tout en me reculant d’un saut en arrière sur le côté. J’aurai tout le temps pour tester cette armure et savoir si au final, elle dispose de quelques propriétés particulières. Sur un ton péremptoire, je déclare à mon adversaire:

« Je serai curieux de savoir pourquoi un Tohatsu risquerait sa vie pour un Empereur autoproclamé. Ne comprends-tu pas que ce combat n'est pas le tien ? Si tu persistes... Tu trouveras la mort. Tu as le choix : résister avec moi ou collaborer avec ce système; vivre libre ou mourir asservi. »

J'attends la suite du combat, pour l’heure initiative aux défenseurs, jusquà ce que j’en ai ras le bol. Il me faut de toutes façons ronger encore mon frein. Juste un peu. Puis, c'est le moment de jouer mon rôle avec un interlocuteur que je sens différents des hommes lambda. Il dégage quelque chose de particulier. Une première carte abattue.

Résumé:

Techniques utilisées:

Les aiguilles capillaires avaient jailli de la crinière finalement pas si imposante que ça du chef du clan Tôhatsu. Leur vitesse était folle, si bien que le Seki ne pouvait pas toutes les éviter. Et dans les airs, difficile pour lui de trouver une solution… A moins qu’il n’use une technique d’un Ninjutsu décidément étrange. Kyu regarda une enveloppe chakratique Raïton envelopper son adversaire. Elle ne semblait pas lourde, ni même susceptible de le gêner dans son mouvement. Qu’est-ce que c’était que ce bordel, s’interrogea le gardien du temple de Kakeshuou, qu’il avait espéré voir, ayant totalement oublié le déroulement de l’Examen Chûnin à Suna. Et le voilà finalement à devoir se battre face à un énergumène de la pire engeance…

C’était donc sans la moindre égratignure que l’inconnu allait tomber sur le Tôhatsu. Ayant eu largement eu le temps de constater sa protection de foudre et d’imaginer le point d’impact, il fit un bond en arrière, tout simple et pourtant précis. Dans son court saut arrière, il joignit ses mains pour entamer une série de signes incantatoires… qu’il n’eut pas le temps de conclure. Un choc lui parvint au dos, le ramenant alors à une réalité toutefois bien étrange. Il n’avait rien vu venir.

L’homme fut projeté avec une grande violence sur le côté. Sa chute également spectaculaire, malgré la nuit qui était maintenant tombée sur toute la capitale. Les positions étaient presque inversées : Seki Zennosuke était debout et pouvait regarder son vis-à-vis de haut, tandis que ce dernier était étalé sur le sol.

« Autoproclamé ? Peut-être. J’irai pas jusqu’à dire que je l’apprécie particulièrement, mais l’Empereur, il n’est pas là, et tu le sais… »

Sans la moindre large blessure, le Tôhatsu avait commencé à se relever. Le choc avait été violent… mais sans grave conséquence. L’origine ? Une défense liée à sa masse capillaire devenue forte imposante, et concentrée sur l’arrière de son corps. L’attaque Dôton n’avait fait que le projeter, et Kyu s’en était sorti avec quelques hématomes.

« Pourtant tu es là, tu veux détruire et tuer, et ce qu’importe si tes cibles sont innocentes. Alors pour te répondre, si Samui Kakeshuou est une personne qui m’est difficile de cerner… »

Il s’était relevé, et avait déjà commencé à courir droit vers le Seki. Le signe incantatoire lui suffit à achever sa préparation… et il en profita pour faire de même avec sa réponse.

« … avec toi, pas de doute, je sais que j’ai à faire à un pitoyable meurtrier ! »

Ses cheveux, beaucoup plus nombreux et imposants, furent le nid d’aiguilles qui fusèrent encore plus rapidement et violemment. Puis lorsqu’il jaugea la distance qui le séparait de son ennemi, Tôhatsu Kyu prit une grande impulsion pour bondir extrêmement vite. Sa crinière s’était épaissie, et l’homme acheva son saut par un salto. Si Seki Zennosuke n’esquivait pas, il allait être écrasé, broyé et transpercé par une trancheuse capillaire qui était l’une des techniques les plus puissantes du chef de clan.

Car à peine cette masse capillaire écrasée, d’innombrables cheveux à la forme d’aiguilles en sortir de tous les côtés.

Spoiler:

Mon attaque avait fait mouche. Mais c’était bien entendu, sans compter avec le niveau du shinobi en face. L’homme avait réussi à parer in extremis, cette attaque en fourbe que je lui avais servie. Les grands combattants trouvent toujours une parade aux assauts, même ceux les plus tordus. Celui-ci était donc différent. Différent des autres de par ses particularités et de par ses mouvements au combat. C’est à travers cette dernière caractéristique que je jaugeais à première vue mes adversaires et je compris que celui que j’avais en face de moi ne serait pas aisé à abattre. Il était différent des quatre shukaijins que j’avais tué jusqu’ici ainsi que des cinq autres tués par mon allié surprise. Je jetais un œil vers lui à cette pensée. Il était mort bien vite le pauvre. Lui qui pourtant inspirait la peur à ses adversaires. Mais sait-on jamais ? Peut-être n’était pas réellement mort. Voilà pourquoi jusqu’à présent je refusais de porter l’armure qu’il avait voulu me donner. Je refusais malgré le fait qu’il m’apparaissait de plus en plus certain qu’il l’avait fait dans mon unique intérêt. L’homme que je suis est quelqu’un de têtu. Malheureusement. Je serre dans ma main gauche l’armure tandis que mon vis-à-vis s’active tout en m’abreuvant de paroles qui ne laissaient guère plus de doutes quant à son allégeance envers le Samui.

*Au moins j’aurai essayé. Voilà un shinobi qui aurait été d’un soutien fort intéressant.*

Et tandis que le Tohatsu filait vers moi, je me préparais. Mes muscles se relâchaient un iota. Et pourtant j’étais loin de me laisser aller. Une tension parcouru en moins de temps qu'il ne le faut pour le penser, les muscles de mes membres inférieurs. Mon regard carnassier derrière ce masque de tigre que je portais, aurait certainement prévenu mon adversaire de mes intentions. Je venais de passer à l’étape supérieure. Plus de pitié pour lui. Il venait d’être casé dans le lot de ceux qui étaient à éliminer sans ménagements. Dans la mesure où, à mes yeux, il ne valait guère plus rien.

« Et bien sûr toutes les vertus sont au Kamui… Tu as donc choisi… »

Je venais de bondir de ma position. Lui qui, un moment plus tôt, à une vitesse supérieure à ce qu’il m’avait montré jusque-là, venait d’abattre lourdement sa tignasse grandement allongée à l’endroit où je me trouvais une seconde avant. Je me trouvais maintenant dans les airs comme propulsé dans sa direction. Oui, je venais de foncer sur lui. Quelque chose d’aussi osé, d'aussi fou qu’inattendu. Si la qualité première de ce Tohatsu était la défense, notamment au corps à corps, c'est bien sur ce plan là que je le défiais, mais à un moment où il serait vulnérable. J’étais allé le retrouver dans les airs pendants qu’il effectuait son salto. Je jouais sur ma vitesse. Sans commune mesure avec ce qu'il avait pu me montrer jusqu'ici. Oui j’étais conscient que ce Tohatsu serait capable de parer d’une de ses techniques capillaires, mais la rapidité de mon attaque, dictée sur la sienne, faisait qu’il lui serait probablement impossible d’attaquer tout en se défendant en même temps, surtout que je le cueillais littéralement au vol. Y a-t-il seulement un seul ninja qui soit capable de pareille prouesse en ce monde ? Oui, probablement. Peut-être ces ninjas répertoriés SSS ? Quoi qu’il en soit, je prenais le risque. Je prenais le risque de me prendre une attaque de plein fouet. Nous étions désormais proches l'un de l'autre. Il devait certainement pouvoir lire dans mes yeux.

*La vois-tu à présent ? Cette lueur dans mon regard ? C’est le dédain que j’éprouve à ton égard. Si puissant et pourtant si faible.*

« … MEEEEEEEUUUUUUUUUURS !!!!!!!!!!!!!!!!! »

Au contact ! Ma main droite venait de relâcher un puissant rasengan à proximité de sa personne. Je suis sûr qu’il n’aura guère le temps de se protéger. Le voilà déjà qui disparaissais de ma vue, perdu dans cette énergie de chakra pur que je dégageais à l’endroit où il se trouvait. Une explosion. Violente. Dans la nuit, dans ce calme trompeur dans lequel étaient baigné les shukaijins, un signal leur était donné. Je venais de signaler ma position que ce soit par le choc entre ma technique et le Tohatsu ou par cette vive lumière que je venais de susciter.

Je venais de retomber au sol. A quelques mètres à gauche du Tohatsu ou de ce qu’il en restait. Je ne sais guère pourquoi, une vive douleur se fit ressentir dès que j’eus posé pied à terre. Mon côté droit... Un regard… Mon bras droit était criblé de cheveux. Mon esprit me rappela ce qui s’était passé. Dans mon entrain, je n’y avais guère prêté attention. Et pourtant au moment où je m’en prenais au Tohtatsu, juste après que ses cheveux aient frappé le sol, une rafale d’aiguilles capillaires avaient fusé dans mon dos. Un regard dans mon dos… Oui. Il y avait bien des aiguilles un peu partout. Je posais un pieds en arrière, puis un autre histoire de mettre une certaine distance entre mon adversaire et moi, tout en retirant les aiguilles s’étaient enfoncé dans mon bras. D’autres m’avaient éraflé le côté droit et deux s’étaient fichées dans mon mollet et dans ma cuisse droite.

*Put&@% ! Il m’a bien eu cet enfoiré !*

Je relâchais l’armure qui tombait lourdement au sol. Finalement, elle m’avait aidé sans que je m’en rende compte, quelques aiguilles capillaires étaient encore dessus. était-ce qui avait protégé la moitié gauche de mon corps ? Ou est ce la portée de l'assaut Tohatsu n'ayant pas pu atteindre cette zone ? Je ne pouvais guère apporter de réponses dans l'immédiat. Je continuais de retirer les aiguilles tout en gardant l’œil sur cet adversaire. Alors qu’elle serait la suite ?

Il me sembla entendre des gens. Les premiers shinobis alertés par mon assaut accouraient. Bien. Mon esprit combatif me poussait à me mettre en position prêt à devoir m’employer à nouveau. Mais, j’étais touché et il vaudrait mieux le faire. La mission touchait à sa fin. Un pressentiment.

Ma main droite blessée levée vers le ciel, deux doigts collés l’un à l’autre index et majeur. Le signe du tigre ? Non ! Bien plus que cela, le signe de l’assaut final.

Résumé:

Techniques:

Le salto enclenché, Tôhatsu Kyu ne put que ressentir la vitesse utilisée par son adversaire qui s’était aussitôt approché de lui. Se rendait-il seulement compte du risque qu’il prenait ?! Dans l’incapacité totale de changer son action dans les airs, et surtout pris de vitesse, le choc entre les deux techniques et à plus grande envergure entre les deux shinobis fut effroyable. La vive douleur que le chef de clan ressentit dans son dos dévora bien vite le reste de son corps, tandis qu’il sentait que sa crinière s’était abattue et avait projeté d’innombrables aiguilles capillaires comme prévu… Le corps de Tôhatsu Kyu fut projeté à l’opposé et sur de nombreux mètres. Sa probable carcasse ricocha encore et encore, jusqu’à s’écraser sur un bâtiment voisin au palais.

Seki Zennosuke avait sans conteste remporté ce combat grâce à une action risquée qui lui avait valu d’être blessé sur tout un côté de son corps. Certaines aiguilles s’étaient tracé un chemin dans ses muscles. Mais fort heureusement pour lui, certaines avaient vu leur destination avortée par l’armure que – sans doute sous le poids de la douleur présente – l’ancienne Ombre avait lâchée.

Avec l’alerte, la technique lumineuse du Seki, le bruit des batailles… Des Shûkajins étaient arrivés. Bien moins puissants que le Tôhatsu, ils pouvaient néanmoins compter sur leur nombre. Pourtant, lorsque la dizaine de gardes arriva sur le champ de bataille, ils eurent une réaction qui put surprendre le Seki.

« C’est un Kumojin !
─ Où est sire Tôhatsu ?
─ Et le gars au masque là, c’est qui ?! »

Un Kumojin ? Comment pouvaient-ils savoir ?! La réponse était la même pour Tenbatsu Kurasa et Aedran qui s’étaient empressé de rejoindre celui qui les avait appelés en détresse. Seki Zennosuke regarda autour de lui. Et lorsque ses yeux convergèrent vers l’armure, il comprit.

Ce n’était pas une armure en acier qu’il avait sous les yeux… mais une combinaison rembourrée typique de Kumo, auxquels des tas de parchemins explosifs étaient rattachés.

Soudain, tout trouvait son sens. Lorsque Tôhatsu Kyu avait regardé l’armure au sol au début du combat, et qu’il avait eu ces mots « mais si tu crois que je te laisserai chopper ce machin… ». En réalité, le chef de clan redoutait un attentat suicide. Ce n’était pas une armure qui aurait pu permettre de parer certaines de ses techniques qui l’aurait inquiété, mais bel et bien le potentiel destructeur de tant d’explosifs sur cette combinaison.
La même logique s’appliquait à Kyu lorsqu’il avait appelé son adversaire « étranger ». C’était justement parce qu’il avait reconnu la veste Kumojin qu’il savait que l’homme était venu de l’extérieur.

Et tout cela n’avait qu’une seule origine…

L’homme au masque était debout. Et en réalité, il ne s’était pas relevé, car jamais il n’était tombé sous les coups de Tôhatsu Kyu. Depuis leur rencontre, Seki Zennosuke avait été plongé dans une illusion dont l’Inconnu avait été le maître. Bien entendu, ce dernier avait pris ses précautions pour que le Genjutsu soit le plus fidèle possible à la réalité. Oui, l’ancien Raïkage avait bel et bien pris d’assaut le Shozaichi, avait tué de nombreux gardes et probablement Tôhatsu Kyu. Mais il avait confondu ce costume de Kumojin truffé d’explosifs comme une armure.

Sous le regard de Seki Zennosuke, l’Inconnu disparut. Derrière lui, il ne laissait que l’uniforme de Kumo, dont les aiguilles restaient plantées dans certains parchemins explosifs… Qui commencèrent à se consumer.

Cinq, désormais quatre secondes, c’est le temps que tout le monde avait pour quitter les lieux, avant que l’attentat ne se produise. Car sortir du périmètre était la seule solution, le concentré d’explosifs étant encore trop secret et trop dense pour être paré.

Seki Zennosuke avait voulu attaquer le Shozaichi en inconnu. Mais en réalité, son action allait être rattachée à Kumo contre sa volonté… et si ses deux compères ne l’aidaient pas à s’éloigner, il en paierait un tribut encore plus lourd : sa vie.

Spoiler:

Le Tohatsu s’était envolé pour tomber sur le sol et poursuivre sa chute jusqu’à heurter un bâtiment proche du palais. J’avais suivi des yeux tout cela, tout en gardant un œil sur le corps de l’inconnu. À vrai dire, je suis de la race des combattants qui toujours, prennent leurs précautions sur le champ de bataille. Même si j’avais pris le risque de suivre cet homme jusqu’ici, même si je m’étais fait avoir en traître par le Tohatsu, ma position sur le champ de combat était telle que je pouvais encore garder un œil sur tout. J’entendais venir les gardes tout en zieutant tour à tour le Tohatsu et l’inconnu mort, même si mon regard restait plus porté sur mon adversaire déclaré. À vrai dire, même si mon mouvement semblait l’avoir définitivement éliminé, je ne me donnais pas encore le droit de crier victoire pour autant. Il me fallait m’assurer qu’il était bel et bien mort. Il fallait m’assurer de terminer le travail. Ce qui serait fait. Une fois que j’aurais liquidé ceux qui venaient à moi. Une chose facile dans la mesure où le Tohatsu semblait HS et que mes alliés s’approchaient. Un pas en avant… et le monde s’écroule !

Les premiers gardes s’étaient arrêtés stupéfaits ! Leurs premiers mots me firent plisser des yeux. Mon regard suivi immédiatement le leur. Là, à mes pieds ce que j’avais cru être une armure particulière n’était autre qu’une simple armure du même style que celle que portaient les kumojins. Mes yeux s’écarquillèrent tandis que je constatais la présence de parchemins explosifs en une quantité effroyable ! Par réflexe, malgré la douleur dans la jambe, et parce que j’étais préparé à ce geste, j’effectuais un long salto dans les airs dans une position qui m’obligeait malheureusement à devoir voltiger vers la menace… vers ces nouveaux arrivants. Mais, en l’état, ils ne seraient guère un problème. Car tous ici, autant que nous étions, devions faire face à une difficulté bien plus grande que celle que je proposais. D’un côté, cela faisait mes affaires. Trois secondes et peut-être une demi seconde supplémentaire avant que le souffle de l’explosion ne m’atteigne. Voilà le laps de temps qui me fut accordé pour vider les lieux. Limite me direz-vous ? Je vous l’accorde ! Et parce que je n’ai pas le temps de pleinement considérer l’ensemble des données et parce que je constate que le corps de l’inconnu a disparu de sa position initiale et parce que je pense d’abord et avant tout à ma survie, je me protège.

C’est dans les airs que je suis happé par la première déflagration. Quelque chose de si puissant et de si violent que le souffle de cette explosion me repousse au loin. Dans les premières secondes, je ne vois rien, si ce n’est le feu compact entourant de part en part mon armure. De là où je suis, je sens la terre se secouer. L’explosion a été forte. Probablement que tous ceux qui ont été témoins de la scène précédente sont morts. Mais pourrais-t ’on en être certain ? Je viens enfin d’émerger du souffle de la déflagration. Dans les airs, comme au ralenti, me voilà qui chute à une vitesse si vertigineuse que je n’ai guère le temps de tenter un quelconque atterrissage en douceur. Je heurte le sol ou plutôt mon armure. Elle se fissure puis éclate sur le coup. La vitesse et la force du choc est tel que je rebondis dans les airs tandis que mon armure de chakra s’évanouie. Cette fois-ci, cependant, je parviens, en retombant, à poser la main gauche, celle encore valide, au sol afin de me réceptionner convenablement. Mes appuis sont douloureux.

Debout, je me recule d’un, puis de deux pas afin de pénétrer dans la pénombre qu’offre une petite ruelle entre deux maisons non loin. Je m’adosse au mur le plus proche, bien caché. Dans mon esprit, les événements récents se remettent en place. L’assaut sur le Tohatsu, l’apparition des nouveaux gardes, l’accusation, la fausse armure, le genjutsu et l’inconnu disparu… Puis cette explosion. Un sourire se dessine derrière mon masque.

*Ce bâtard m’a bien eu. Il compte donc faire porter le chapeau à Kumo ?* Je compose des mudra. Ce n'est pas le moment de penser au pourquoi. J'aurais probablement le temps par la suite. Un contact télépathique avec mon allié de circonstance. J'espère pour lui qu'il s'en est tiré.

*Kurasa, j’ai été piégé. J’imagine que tu as pu suivre les mouvements de mon fameux guide pendant que j'étais pris dans un genjutsu. Rattrapez-le ! Il me le faut mort ou vif. Puis n’oubliez pas la consigne…*

Je coupe ma communication. En principe, la tentative de ce guide a foiré compte tenu de la portée de l’explosion. Tous ceux qui ont pu être témoins sont probablement morts. Je fronce des sourcils. Mon cœur bat plus vite. Qui sait au fond ce qu’il en est réellement ? Je reprends mon souffle. C’est le moment, même si je n’ai toujours pas l’information de départ… Pourquoi est-il si long ? Je ne pourrais l'attendre.

De la zik again ?:

Environ quinze secondes, c’est le temps qui s’est écoulé depuis que j’ai parlé à Kurasa. Ils ne sont pas fous. Ils ont respecté la consigne pour sûr. Il en va de leur vie. Je porte un regard vers le palais. Il est là, détruit en partie à cause de la première explosion. Mais il tient bon. Un sourire carnassier sous mon masque. Un sourire vite effacé par l’image de cette kunoichi… Une kunoichi d’exception ayant été si brutalement arrachée à mon affection ce jour-là même où nos forces affrontaient les shukaijins. C’était alors à Mizu no Kuni…

*Pour toi… Koémi…*

Pour les curieux:

Je sortais alors de la pénombre. Changé, similaire en tous points à l'un des shukaijins venu à ma rencontre avant l’explosion. Un nouveau henge. Le bruit tout autour de moi commençait à devenir quasi insupportable. Les shukaijins sont réveillés, ils savent désormais que quelque chose cloche dans leur cité. Et c’est le qui-vive ! Tant mieux. Cœur battant la chamade, regard froid, je créais un oiseau de chakra à proximité. Le volatile s’étendit devant moi, majestueux parsemé d’éclairs comme s’il eut s’agit d’un oiseau raiton. Je soufflais un grand coup. Des gens courraient dans tous les sens probablement pris de panique. Mais mon regard laissait voir désormais une émotion toute nouvelle quelque chose de proche de la tristesse. Mes mains exécutèrent de nouveaux mudra. J’allais exécuter cette technique. Un truc dément que je n’avais pourtant jamais utilisée malgré le fait que je me sentais les capacités. Yeux écarquillés, chakra circulant en quantité et à vitesse phénoménale en moi je laissais alors ce pouvoir jaillir pour la plus grande détresse des shukaijins. Si Koémi était là, quelque part, ce serait probablement l’occasion pour elle de s’échapper. Si elle était déjà morte, alors les shukaijins paieraient de mille vies la vie de celle qu’ils avaient ravie à Kumo.

« DOTON ! JI-SHIN ! »

La technique de la secousse tellurique. Inutile de préciser quelle magnitude...

Mes mains se plaquèrent au sol. Le souffle de la puissance de la technique que je venais de susciter créa un halo de près de cent mètre de diamètre autour de moi. Plusieurs personnes tombèrent à cause de ce simple halo. Et tout autour de cette zone et au sein de cette zone même, la terre se craquelait, la terre s’affaissait, la terre s’effondrait sur un large périmètre bien plus large que les cent mètres initiaux, entraînant avec elle bon nombre d’habitations et ce palais si beau et pourtant à ma vue si détestable. Comme pris dans un siphon, on aurait dit que cette ville se faisait littéralement aspirer dans ce cratère béant réagissant comme des éléments sur une nappe de table que l’on aurait débarrassé en la tirant brusquement en un sens.

De là où je me trouvais, le spectacle n’en était que plus grandiose. Quelque part, au fond de moi, j’étais satisfait, mais j’étais loin d’en avoir fini avec eux. Tout ce que j’espérais, c’est que ce Tohatsu soit réellement mort. En principe il l'était. Il faudrait être un démon pour se prendre mon rasengan de plein fouet et en survivre. Lui seul serait tenté de colporter la rumeur que cet attaque était un assaut de Kumo. Si tel était le cas, alors après la reconstruction, le Shukai prendrait certainement les sentiers de la guerre.

Calmement:

Résumé:

• La traque de l'Inconnu avec @Tenbatsu Kurasa et @Aedran se feront sur ce sujet, à la suite et c'est aux deux Nukenin de poster.
  
• @Seki Zennosuke fera un RP dans les plus brefs délais où il survolera le Shozaichi dans l'objectif de s'enfuir. Bien entendu, il n'a plus de chakra et peut être stoppé par n'importe qui.
  
• Tous les Shûkaijins qui sont dans la bonne zone peuvent participer soit à la traque de l'Inconnu, soit à la fuite de Zennosuke soit à la protection de civils ou la recherche du corps de Tôhatsu Kyu (PNJ) en créant un troisième RP.

Tout se déroulait comme le binôme l’avait initialement prévu au sein du Renard Rouge, dans la Mégalopole de Kawa no kuni. Le village qu’ils avaient pour cible et dont le mercenaire avait longuement tut le nom était bien le Shukai ! Cet ensemble de nations né après la chute du village de la Brume, anciennement connu sous le nom de l’Alliance des Pays Neutres, devenu un Empire suite à la prise de pouvoir de l’unique Samui Kakeshuou ! Leur plan était de s’en prendre directement à cet état, profitant d’une période où l’Empire serait calme, tourné vers d’autres événements en d’autres lieux, afin d’y produire le maximum de dégâts possible ! En effet, c’était une action de grande envergure que les deux errants s’apprêtaient à mener, comportant d’énormes risques et dans laquelle chacun des protagonistes pouvaient y perdre la vie ! Cependant, l’occasion était trop belle et chacun y trouverait son compte en cas de succès ! Pour le Tenbatsu, cela représenterait la première marche vers son désir de voir chuter le système shinobi ! Seulement, avait-il bien raison de se lancer dans un tel projet ?

À l’aube de la renaissance de Kiri, d’une potentielle place de bras-droit qui l’attendait au côté de Shinda Michiki, pourquoi diable mettrait-il sa vie en jeu ? Concrètement, il ne connaissait pas Daisanji. Ce n’était qu’un ninja, devenu client, recherchant des Hommes capables de l’aider dans ce grand périple. L’ancien shinobi de Kiri n’avait donc aucune raison d’accepter de le suivre et se mettre en danger ! Surtout que les raisons de cette folle attaque surprise lui restaient encore inconnues. Néanmoins, Kurasa accepta tout de même de filer un coup de main à ce mystérieux inconnu, y voyant une bonne opportunité. En contrepartie, il pourrait compter sur lui dans le prochain renversement de pouvoir prévu au Pays des Rizières. Ce n’était pas fini. Derrière ce simple contrat, une sombre intention motivait l’homme aux yeux rouge. Il avait pour projet de percer à jour le passé de son collaborateur, ses desseins et ses désirs les plus obscurs. Alors peut-être qu’il arrivera à l’enrôler, comme il l’avait pu le faire avec cette chère Kawauchi Luka et le frère du Shodaime Mizukage, Samui Aedran. Kurasa avait d’ailleurs décidé de greffer ce dernier à cet assaut, le retrouvant quelque temps avant le grand jour, à Taki no kuni…

Au cœur de cette douce nuit, où quelques lumières venaient éclairer le Shozaichi, personne ne pouvait se douter que cette soirée ne serait pas comme les autres. Un simple bruit de mouvement rapide pouvait se faire entendre à travers les bois entourant la capitale. Jusque-là, rien de suspect, cependant cette légère agitation était l’œuvre d’un groupe devenu trinôme, tout masqué, avançant à toute allure en direction de ce qui constituait leur cible. Laissant quelques dizaines de mètres d’avance à Daisanji, le duo originaire du Pays de l’Eau suivait de près. Comme prévus, ils allaient laisser le soin au commanditaire de jeter la première pierre. Kurasa s’arrêta un instant. De cette haute butte de terre, il pouvait aisément observer cette grande cité qui s’apprêtait à recevoir sa punition. Son regard se plissa un peu, tandis que ses sourcils se froncèrent de rage. Ça y est ! Ce pourquoi il avait tant travaillé depuis sa désertion de Kiri allait enfin débuter dans des scènes d’horreur et de sang. Plus que les habitants ou les ninjas engagés pour maintenir l’ordre, c’était tout un symbole de mensonge, d’arrogance et de pouvoir qui allait s’écrouler ce soir ! La violence allait enfin exulter !

Tout se déroulait comme prévu, oui, mais c’était sans compter l’arriver d’un inconnu prêt à chambouler tout leur joli programme ! À ce moment-là non plus, personne ne savait que cette soudaine apparition allait rendre cette soirée encore plus mouvementée que prévu ! Il était apparu d’un coup, se montrait plus rapide que l’éclair et son masque le rendait encore plus mystérieux que Daisanji lui-même. Se tenant toujours à une dizaine de mètres et se réfugiant dans l’obscurité de la forêt, Aedran et le Tenbatsu observèrent avec attention la scène. Ce dernier fit un signe de la main à son allié pour lui indiquer de ne pas bouger d’un poil. Ils ne savaient pas qui était cet intervenant, ni même ses intentions ou sa puissance. De plus, leur entrée en scène devait intervenir uniquement lorsque leur collaborateur leur ferait parvenir un signe. Pas avant. Puis il reçut un message télépathique de la part de son collègue, le mettant au courant de la situation et leur demandant de rester sur leurs gardes. Cet homme jouant les mystérieux proposait de faire rentrer Daisanji dans la capitale ?! C’était presque trop beau pour être vrai, mais pourquoi pas. Trop loin pour entendre leur conversation, cet événement suspect ne semblait pas pour autant chambouler l’idée de mener un assaut sur le Shozaichi. D’ailleurs, le client de Kurasa n’hésita pas longtemps avant de disparaître avec ce nouveau personnage, se dirigeant certainement en direction de la capitale…

Dès lors, le temps se fit ressentir d’une manière étonnamment plus longue. Soudain, une grande lueur transperça l’obscurité de la nuit, puis s’en suivit une explosion assez puissante pour que son retentissement parvienne jusqu’aux oreilles du binôme en attente. Si les tumultes avaient certainement déjà commencé dès l’entrée de Daisanji dans la cité, elles devaient être passées à un tout autre niveau avec cette détonation ! Était-ce le signe que Kurasa attendait ? N’était-il pas prévu qu’il soit contacté via une technique télépathique ? Tant pis, il n’en fallait pas plus pour donner envie au duo de se mettre en mouvement ! Après tout, il ne fallait pas considérer les deux adeptes de la violence comme étant les subordonnées du principal assaillant. Au bout du compte, ils faisaient bien ce qu’ils voulaient ! Ainsi, une main se posant sur un arbre, dans son même ensemble de vêtements lugubres, le Tenbatsu sortit des ténèbres et se dévoila à la lumière de la Lune. À l’image des pauvres habitants du Shukai, elle allait être témoin d’un bien triste et sanglant spectacle.

« Allons-y. Il est temps d’apporter à cet Empire le châtiment qu’il mérite… »

Il ne fallut que peu de temps au binôme pour traverser la distance qui les séparait du lieu de l’explosion. S’étant fait discret pendant tout le parcours et profitant de l’agitation qui commençait à se créer au sein de la capitale, Kurasa, ainsi que le Samui, n’avaient pas oubliés de respecter la première consigne que leur récent allié leur avait donnée, à savoir ne pas rester au sol. Ils bondissaient par les toits, évitant les rues principales et les lieux de rassemblement. Les voilà maintenant aux abords du Palais Impérial, posté sur un bâtiment assez haut pour leur permettre d’analyser la scène. Les yeux sanglants du mercenaire s’écarquillèrent un peu en voyant l’étendue des dégâts. Daisanji était au sol, ainsi qu’un autre homme ! Un trio de shinobi du Shukai arrivait à peine sur place. Plus loin, l’Inconnu se tenait debout, comme si de rien n’était. Ce dernier ne semblait ni avoir combattu, ni subit une seule égratignure ! Des interrogations fusèrent alors dans l’esprit du Tenbatsu. Que s’était-il passé ici ? Est-ce que cet homme au masque de fer était le responsable ? Et enfin… Quelle était cette armure remplie de parchemin explosif en train de se consumer ?! Il fallait faire vite avant qu’il ne soit trop tard !

L’Inconnu disparu. Puis la déflagration survint ! Une explosion si forte que la terre et la plupart des bâtiments aux alentours en tremblaient ! Les mains collées entre elles, Kurasa restait planqué derrière une demi-sphère d’eau, tentant de ne pas se laisser souffler par la détonation ! Heureusement pour lui, il se trouvait assez loin de la bombe pour ne pas en subir les conséquences de plein fouet. Sa technique aqueuse tomba ensuite lourdement sur le sol alors que le souffle avait enfin décidé de se calmer. Son regard se dirigea tout autour de la zone. Il commençait à se rendre plus compte de la situation dans laquelle il se trouvait. Les flammes avaient envahi les lieux, réduisants sans distinction tout ce qu’elles rencontraient à un tas de cendres. Même la bâtisse où se tenait le binôme n’était pas loin de s’écrouler ! Un bruit pareil avait dû alerter toute la cité et les Shukaijins n’allaient pas tarder à arriver ! Son esprit fut de nouveau contacté. Daisanji s’était fait piéger par l’Inconnu et demandait au mercenaire de vite le prendre en chasse. Il lui rappela la consigne numéro une. Kurasa compris alors que son collègue était décidé à utiliser une technique d’une extrême puissance ! Une puissance demandant une immense quantité de chakra et capable de semer la désolation dans tout l’Empire ! Aussitôt arrivé, voilà que le binôme devait repartir !

*Compris.*

Il n’était pas nécessaire d’ajouter un mot de plus. De toute manière, si l’homme avec qui il avait passé un marché décidait de changer d’avis et de faire appel à l’aide du Nukenin, Kurasa serait là ! Non par esprit d’entraide ou de compassion, mais bien parce qu’il comptait faire en sorte que le pacte conclu aille bien dans les deux sens ! Faisant un signe de la tête au Samui, il bondit en direction du Sud, s’imaginant que par chance, l’Inconnu s’enfuirait vers le même endroit d’où il était apparu…

Avant même que l’ancien shinobi de Kiri puisse suffisamment s’éloigner de la zone, une gigantesque onde de choc se fit ressentir ! Puis un bruit sourd, effrayant et semblant survenir du centre de la Terre se fit entendre ! C’était comme si un terrible monstre s’apprêtait à apparaître et tout ravager ! La terre se fissurait sur un kilomètre, explosait dans tous les sens et entraînait au sol chaque immeuble se retrouvant dans le périmètre. Le voilà, le jugement divin qui attendait le Shozaichi depuis le début de cette triste nuit ! Kurasa s’accrocha au bord d’un édifice n’ayant pas encore été réduit en morceaux et observa.
La scène qui se déroulait sous ses yeux paraissait splendide ! Le sol se tâchait de sang. Des incendies se déclaraient un peu partout. Une fumée noire et funèbre s’élevait dans le ciel. La fière cité tombait en ruine. Des corps sans vie gisaient par terre. La folie gagnait l’esprit des habitants qui couraient dans tous les sens ou qui pleuraient leurs morts. Les cris de terreur résonnaient à travers toute la capitale. Puis vint la cerise sur le gâteau. Se joignant au drame, le Palais Impérial tombait à son tour en lambeaux ! C’était la chute de tout un symbole ! Il ne pouvait espérer meilleur spectacle ! Un sourire diabolique s’inscrivait sur le visage du Tenbatsu alors que son sang bouillait d’excitation, devenant plus que jamais un apôtre de la violence, un démon !

Le bâtiment commençait lui aussi à se craqueler, menaçant de s’effondrer d’un moment à l’autre. Sans dire un mot, il disparut, rejoignant la sortie du village, et si les événements le lui permettait, les bois environnant la cité déchue…

Spoiler:

L’Enfer. La jouissance extrême. Nous étions tous deux face à un cataclysme de violence sans précédents. Tout cela n’a été dû qu’à une tromperie fourbe de l’ennemi que nous allions prendre en chasse, mon partenaire et moi. Une explosion digne de ce nom. Ce n’était qu’un récipient de parchemin prévu à cet effet. Combien il y en avait ? Nul ne le sait. Mais suffisamment pour faire de ce monde, un monde comme on les aime. Un monde baignait dans un rouge écarlate, obscurcit par les ténèbres que nous imposons aux autres… Un monde où la loi du plus fort est de mise. Tu veux vivre ? Alors deviens plus fort.

Les murs craquelaient, les bâtiments s’effondraient. Mais mes yeux se posèrent sur un seul et unique « monument ». Mes pupilles se dilatèrent lorsque je voyais s’effriter les parois de ce misérable Palais de l’Empereur. Cet Empereur que je ne saurais respecter. Un Samui qui ne mérite pas de l’être ! De la bave commençait à couler dans le coin de ma bouche. J’étais tel un chien devant un bout de viande. Mais l’excitation pris son envol. Mes dents se resserraient entre elles. Mes poings se fermaient tandis que je devenais de plus en plus en colère. Le Palais ne s’était pas effondré malgré la puissance de l’explosion !

Mais c’était sans compter sur ce qui suivit. Le collègue de Kurasa donna ses consignes et nous ordonna de partir. Pensait-il réellement que j’allais venir l’aider ? Il n’avait pas eu besoin de moi pour se mettre dans ce pétrin. Il n’aurait donc pas besoin de moi pour s’en sortir. Tout ce qui m’intéressait à l’heure actuelle était la chute du Palais, et la poursuite de l’Inconnu. Il m’intriguait beaucoup trop pour le laisser s’envoler vers d’autres cieux ! Nous écoutions donc les « ordres ». Nous partîmes dans la même direction que le fuyard. Et soudain… Seconde détonation. Une déflagration telle qu’elle me projeta en avant. Ma face avant s’étala sur un bâtiment qui, quant à lui, n’avait pu résister à l’explosion et s’écroula presque sur moi. Je me relevai, maudissant le jour où était né ce fameux « Daisanji ».

Quoi qu’il en soit, lorsque je me relevai tout en dépoussiérant ma tenue du jour, je pouvais enfin apercevoir la chute du Palais de l’Empereur. Il s’écroula laissant vibrer une douce mélodie plané dans les airs. Je me sentais à nouveau bien. Je pouvais dès lors continuer à chasser l’Inconnu. Et… Je devais l’avouer… J’appréciais cette chasse à l’Homme. Je me sentais tel un prédateur tandis qu’il était la proie. Une proie apeurée de ce faire attraper. Une proie contre laquelle j’allais me battre… Une proie bientôt morte.

Je retournais aux côtés de mon partenaire. Un véritable bain de sang encore pire que le précédent. Une piscine d’hémoglobine. Des innocents, et des coupables. Une bonne soupe de trippes ! Des grumeaux de corps par ci par là. C’est en faisant un pas de plus que je constatais l’étendue des dégâts corporels… Je relevais ma jambe, je venais d’écraser quelque chose… Et c’est avec une grande surprise que j’aperçu un reste d’œil… Mon dieu que c’était bon de voir ça… J’en tremblais d’excitation… J’en voulais plus… Encore plus… Toujours plus ! Je jetais rapidement un regard à mon partenaire qui voulait en dire beaucoup !

Puis nous repartîmes vers notre objectif… L’Inconnu… TU ES A MOI !!