Raito n'a pas fait grands choses depuis son retour à Konoha. Depuis l'investiture d'On', il était resté chez lui, n'osant pas encore aller le voir. La vision de son visage lacéré avait assez choqué le chunin. Il ne s'attendait pas à voir son maitre défiguré de la sorte. L'aspect juvénile qui caractérisait autre fois le visage de son sensei avait disparu laissant place à un visage bien plus dur qu'auparavant. Onpu avait gagné en prestance, cela ne faisait aucun doute. Raito devait néanmoins aller le voir, il lui devait des explications. Mais avant cela, il avait envie d'aller faire un tour sur le lieu de l'affrontement, comme si ce lieu était désormais un lieu de pèlerinage. L'Hayashi s'habilla et partit donc en direction des restes du temples de Kyûbi. Le temps semblait plutôt clément et les rayons du soleil illuminaient les mèches blondes du chunin du village de la feuille.

Plus il avançait, plus Raito sentait une angoisse monter en lui. Il avait peur de tomber sur quelque chose d'inattendu à propos de son maitre là-bas. Mais il fallait bien qu'il y aille, c'était important. Il se gratta la joue droite... Décidément cette barbe était une source de démangeaisons. Raito aussi avait en quelque sorte mûri, comme son maitre le luthier. Le duo prenait une autre ampleur. Et l'Hayashi était heureux d'avoir réussi à maitriser un peu le futon. Il arriva plus vite qu'il ne s'y attendait au temple. Celui était en ruines. Raito le savait déjà, mais être devant le fait accompli était toujours étrange. On pense toujours pouvoir se préparer à réagir à certains évènements, et une fois que cela se passe vraiment, on est pris au dépourvu.

Le regard de Raito balaya rapidement le lieu. Et une silhouette se détachait dans cette vision chaotique. Une personne tout en noir. Un visage extrêmement pâle contrastant fortement avec la tenue... Mais ce n'était pas un visage, c'était un masque, blanc, vierge. Le chunin se rappela alors une conversation qu'il avait eu avec On', il avait parlé de cet être au masque blanc. Sa présence n'augurait rien de bon. Raito avança en direction de l'étranger, le visage fermé et impassible. L'Hayashi resta à une distance respectable, et son regard bleu d'acier s'arrêta au niveau de ce qui devait être les yeux de son possible adversaire. S'il était aussi puissant que ce qu'il se disait à son propos, Raito n'avait aucune chance. Mais il était hors de question de se dégonfler.

- Que viens tu faire ici ? Tu sais bien que tu n'es pas le bienvenue ici. Konoha est en période de deuil, alors je ne te demanderais qu'une seule fois de partir d'ici, sinon je serai obligé d'utiliser la force pour te faire dégager de là. J'ai pas envie d'rire aujourd'hui.

Voilà quelques jours que la nouvelle était officielle : Myakudou Onpu succédait à Hayashi Daïki au titre de Hokage. Un poste qui n'avait réussit à personne pour le moment. Autant chacun avait tenté de faire prospérer le Village de la Feuille à sa façon, autant aucun n'y était resté longtemps. En sept ans, il y en avait eu beaucoup trop pour croire que la position était enviable. Véritable héros de Konoha, le luthier allait-il prouver le contraire en cassant la chaîne des mésaventures liées à la fonction de chef de Konoha, ou bien subirait-il le même sort que ses prédécesseurs ? En attendant que le temps fasse son œuvre, Onpu avait au moins donné ses plans à moyen terme en ce qui concernait l'avenir des shinobis et des villageois qui le servaient : d'une part, aider Kumo à se sortir de la crise dans laquelle Il est actuellement, et de l'autre, reconstruire le temple de Kyûbi, successivement détruit puis ravagé par deux batailles du passé. Tous savaient qu'ils en auraient pour plusieurs mois, mais en unissant leurs forces... Au moins cela permettra aux habitants de renforcer encore un peu leurs liens entre eux, alors qu'eux-même étaient loin de s'être tirés du propre bourbier dans lequel ils étaient depuis l'attaque des Nukenin sur Konoha.

Le temple devait attendre encore un peu cependant, car la priorité absolue était de rebâtir les remparts. Endommagées ou détruites durant l'assaut, voilà plusieurs semaines que les défenses s'érigeaient à nouveau. D'ici une semaine, tous les chantiers déménageront vers les ruines du temple, un lieu où Natsuki n'avait encore jamais posé les pieds. Occupé avec sa formation militaire puis sa carrière de shinobi au service de sa patrie, il n'avait jamais prit le temps de visiter le temple du temps de sa splendeur, ni vu l'intérêt d'en explorer les ruines une fois qu'il avait été détruit.

« Aujourd'hui est peut-être l'occasion de. » songea l'héritier Nara, alors que ce qui restait à rebâtir dans le Village n'entrait plus vraiment dans son domaine de compétence.

Ce n'était pas une mauvaise idée en soi, que de découvrir un peu en avance le prochain chantier important sur lequel il travaillera parmi tant d'autres. Qu'il puisse déjà évaluer l'ampleur du travail qu'il devra abattre. Préparant alors ses affaires, il ne tarda pas à quitter le Village en direction de sa destination. Bien qu'il commençait à prendre du grade, et à acquérir en puissance, il ne se montrait jamais présomptueux, et savait qu'il ne valait mieux pas sortir en dehors des remparts sans équipement. Les mauvaises rencontres arrivaient toujours bien trop vite, et s'avéraient trop souvent fatales pour ceux qui ne s'y préparaient pas. C'est ainsi qu'il avait emporté avec lui le strict minimum '' au cas où '', lequel se composait de sa sacoche de ceinture contenant quelques projectiles, deux parchemins destinés à convoquer ses armes de prédilection, ainsi qu'un troisième contenant le dernier jouet avec lequel il s'entraînait depuis quelques temps. Le taijutsu restait sa spécialité, qu'il trouvait plus pratique que le kenjutsu, mais il ne pouvait objectivement nier certains avantages qu'offrait de l'armement solide dans des situations précises. S'il savait seulement à quel point il allait en avoir besoin d'ici peu...

En arrivant aux abords des ruines, il remarqua immédiatement que quelque chose clochait. Leurs silhouettes respectives se découpant sur le fond des ruines, il aperçut deux hommes se faisant face, séparés d'une poignée de mètres. Une position qui laissait présager le pire. De là où il était, il ne pouvait les identifier clairement, mais au moins il eu le bon sens d'écouter son instinct – ou son expérience – qui le mettait en garde. Alors il calma son allure, et s'arrangea s'il n'avait pas été déjà repéré pour s'approcher au plus près qu'il le pouvait du duo aussi discrètement que silencieusement. Il avait besoin d'informations pour agir, il ne pouvait se jeter bêtement dans la mêlée et aviser ensuite.

Le vent jouait en sa faveur, son souffle lui rapportant une partie du dialogue entre les deux individus s'il se concentrait. Si l'un des deux l'avait remarqué, il n'en donna aucun signe qu'il pu percevoir.

Le Bingo Book ? Rien à foutre, je le connaissais pas. Eh ouais, c'est ça d'être une star, on laisse quelques imprévus dans sa vie histoire pas trop être blazé. Enfin, autant vous dire que même après ma rencontre avec l'homme masqué, j'l'ai pas regardé. La vérité c'est que je me levais à peine de ma récupération. Et, comme à mon habitude, je grignotai un paquet de super-chips shinobi avant de ma lancer à l'assaut d'un verre d'eau et de quitter ma rivière direction le village où j'irai chaparder deux-trois paquets de cartes super promo où figuraient les shinobis importants.

Le Streamwalker, fort de sa légende, décida de faire un crochet par les ruines du Temples, ruines qui furent mises à mal par un combat de l'ordre de l'épique entre le Rokudaimeuh et Meteora. Bien-sûr, Suiatsu était à des années lumières de savoir cela. Quoi qu'il en soit, il dirait qu'il aurait lui-même combattu Meteora...

Un peu que j'l'ai combattu ! J'ai poutré Raiu no Kenji, moi ! J'peux même vous dire que c'était supra-izi. Mais laissons ma personne avancer jusqu'aux ruines et prenons un peu de recul. Je ne savais pas du tout que j'allais combattre l'Homme Masqué, sinon j'aurais mis ma cape et mon slip rouge ! Encore une fois, ce genre de mec ne m'impressionne pas... d'ailleurs, vous verrez que j'l'ai complètement owned le pauvre gus.

***

Foulant les lieux qui furent jadis un endroit de recueillement, le Streamwalker entra dans le champ de vision d'un certain Rei, aussi connu sous le nom de super FT maker. Loin de le calculer -de même que le membre de son équipe: Raito-, il se contenta d'un bout de mur derrière lequel...

Oh ! C'ma partie, ça ! Derrière lequel Monster fit sa vidange, voilà ! Un regard à droite, pas de voiture... un autre à gauche.... WTF ?! UN CAMION ?? Ah non, c'était une mouche. Saloperie d'insecte, quand même ! Arf... voilà que mes pieds nus sentaient le doux liquide chaud couler. La prochaine fois... je tue la mouche. Oh tiens ! Un mec de l'ANBU ! Le dernier que j'ai croisé m'a collé la tête contre les tuiles du palais. Allons le rencontrer !

-Plop, Mister Bou.... MOUHAHAHAHAHAHA !! T'as capté ? ANBU, Bou... Bref. Il tendit son paquet de chips. Comment ça se passe le taff' ? Easy ? Pas trop d'administration ? BOUARFARFARFARFARF !! Oh wait... vous faites de la paperasse dans l'ANBU ? Au fait ! Y'a un mec qui m'a parlé d'un voleur de tête et il parait qu'il était pas loin... Alors chui allé le rencontrer et devine quoi...... IL A PERDU LA FACE !!!

Gné ?

-BOUAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAH !!!

Wut ?

- DES BAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARRES !!!

M'enfin !

-Ah j'me gave..... pffffffff.... MOUHAHAHAHAHAHAHA !! Sinon moi c'est le Streamwalker, entité protectrice de la Feuille.

Il danse, il ondule. Il flirte avec le vent comme il chante avec ses sifflements.

Le nez plongé dans une écharpe pourpre, tu avançais, perplexe. Le village était bruyant, très bruyant, trop bruyant. Les gens lançaient des sons, toujours plus forts les uns que les autres, dans le but de se faire entendre, de crier leurs peines comme leurs volontés. Mais ils n'écoutaient pas, il n'écoutent plus. Depuis le retour d'On, c'était comme si l’ouïe entière du village avait été enveloppée d'une nappe d'eau. Assez transparente pour passer inaperçue, assez lourde pour vous aplatir, étouffer vos propres échos.

On s'enferme, on se lie, on se menotte.
Ces secret gardés, ils se répandent maintenant, et pire, ils effraient.
On le savait prisonnier, on le savait combatif et immortel, on le savait vorace. Et... On le savait accompagné ?

Ce fil invisible, tu le suivais. On t'avais bien évidemment envoyé dès la première occasion sur le terrain intoxiqué afin de rendre compte de son état. Que dire à part, désolation, poids, puanteur. Tout ces mots qui font tâche et salissent l'image. L'image d'un pays qui avait besoin d'un renouvellement.

Tes doigts avaient à peine effleuré le sol qu'un frisson te longea le dos.

C'est quoi, c'est qui.

Cette aura qui se dessinait, qui t'attirait sans que tu n'en comprennes le sens, marchait, d'un pas cristallin et limpide. Sa confiance était grande, il était serein. Il serait le pire. Le contre-jour t'empêchait de comprendre, de voir ou même d'analyser. D'autres silhouettes vinrent peindre la couche mordorée du soleil. Le noir et l'or dansaient et vibraient ensemble. Tes genoux eux, se plièrent. La course fut brève, car les individus n'étaient pas tellement loin.

«  …entité protectrice de la Feuille... »

Comme une retardataire, les seuls mots qui te parvinrent furent ceux d'Izumi, que tu commençais à croiser de plus en plus souvent -notamment depuis son irruption dans la maison mère des Hyô-. Ces mots, ils suffirent à te mettre en garde. Protéger, contre quoi, contre qui ? De quoi.

C'est là que tes yeux longèrent le sol, comme préparés à rencontrer le problème. Et il se dressait, là, surplombant vos petits êtres. Cachant son âme derrière ce masque blanc, aussi neutre qu'effrayant. Sa toge jonglait avec le vent, accentuant encore plus l'adrénaline générale qui commençait à croître. Ce masque, il n'était pas inconnu à Konoha. Il avait beau arborer la plus pure couleur au monde, il n'était qu'en réalité un cruel reflet de son passé et de son cœur. Vide. Creux, sans âme ni peine.

Tes prunelles mordorées slalomèrent furtivement. Vous étiez quatre.
Parmi ces quatre, trois arboraient une aura invisible. Trois, étaient disciples du nouvel Hokage. Trois, seraient alors la traduction du message d'Onpu. Et les quatre, seraient des rempart, une muraille prête à être détruite pour la bonne cause.

Non, la mort ne t'inspirait en rien. Oui, l'homme semblait voir s'en prendre à un animal blessé. Mais les bêtes les plus féroces sont souvent celles dont la vie approche à sa fin.

Il était LA.
Vous, aussi.

Il était face à lui. Raito, simple chûnin de Konoha, plein d'ambition était devant l'un des plus grands ennemis du monde shinobi. Le Masque Blanc. Il avait réussi à défier un à un les villages ninjas de chaque pays, s'en sortant à chaque fois. C'était une preuve de sa force. Mais Raito ne pouvait pas le laisser errer sur les terres de son village. Sa présence n'annonçait rien de bien, et il avait juré de défendre le village de la feuille jusqu'à son dernier souffle. Il ne pouvait donc se défiler. Pour qui passerait-il ? Pour le lâche qui a laissé le Masque Blanc venir détruire Konoha ? Non, il n'en était pas question, la fierté et l'orgueil du ninja au chakra écarlate avaient pris pas sur la raison. Il ferait en sorte de contrer et neutraliser cet ennemi. Ce-dernier s'adressa à Raito. Du moins il en avait l'impression, mais le vouvoiement de l'étranger fit prendre conscience au jeune homme qu'il n'était pas seul. Ils étaient quatre face à lui. Et parmis ses trois compagnons, Raito reconnu les deux autres membres de son équipe. Il n'avait jamais eu la chance de les rencontrer, mais il avait entendu parler d'eux. Et la description qu'il avait reçu de ses coéquipiers ne laissait aucun doute, c'était bien les élèves d'On'. L'autre jeune homme était un Konohajin, et donc un allier. Ils étaient donc quatre contre un. Le combat pouvait sembler inégal, mais l'Homme Masqué n'était pas un simple ennemi, alors la balance reprenait sa position d'équilibre.

- Pourquoi je ne fuis pas ? Parce que c'est ce qui est juste. J'ai juré de défendre mon village et ses habitants. Je ne combats pas par plaisir de combattre, du moins quand le combat est sérieux. Il n'est jamais agréable de devoir ôter la vie à quelqu'un, ou bien même blesser quelqu'un. Tu vas sûrement me prendre pour un médiocre ninja, mais je n'ai jamais tué quelqu'un, et j'espère ne jamais avoir à le faire. La vie est précieuse. Mais si quelqu'un menace l'équilibre de Konoha, je n'hésiterais pas une seule seconde pour le tuer. Te voilà prévenu, je ne fuirai pas ce combat qui semble inévitable. Combat que tu sembles vouloir provoquer, car sinon tu serais déjà reparti. Je me nomme Hayashi Raito, futur Hokage de Konoha, et en cela je défendrai mon village, souviens-toi de mon nom Masque Blanc. Je t'ai révélé mon identité, donne moi au moins un nom que je puisse nommer celui que je vais combattre.

L'Homme Masqué semblait lui aussi déterminé. Déterminé à accomplir sa tache, inconnue soit-elle, déterminé à ne pas s'en aller. Raito ne pouvait pas ne pas agir, il perdrait en crédibilité. Il voulait savoir à qu'il avait à faire. S'il devait ôter le masque de son adversaire par la force, il le ferai.

- Kaze Kattingu no justu !

Raito expulsa une très grosse quantité d'air qui se dirigea vers l'ennemi. La portée de l'attaque était assez importante, et si le Masque Blanc ne bougeait pas, il se ferait lacérer par la technique du chûnin.

HRP:

Lorsqu'il fut assez près, l'expression de Natsuki changea, passant de méfiant à complètement assombrit. Il distinguait beaucoup mieux les deux protagonistes désormais depuis sa cachette à quatre ou cinq mètres d'eux, et celui qui portait le masque blanc était bien connu... Sous son identité dissimulée tout du moins. Son profil était enregistré dans le bingo book, et plus vraiment dans les catégories qu'il pouvait se permettre d'affronter seul, ou à deux. Face à l'homme masqué se tenait un shinobi qu'il identifia comme appartenant à Konoha. Son visage lui disait vaguement quelque chose, il avait déjà dû le croiser à l'occasion. Mais cela se limitait à rien de plus. Il ignorait tout de lui, que ce soit sa puissance brute, ou ses capacités. Difficile donc d'établir une stratégie. Car il savait que si l'homme au masque s'était donné la peine de venir jusqu'ici, alors que l'on n'avait plus entendu parlé de lui depuis un moment, c'était qu'il devait avoir une raison. Et donc aucune de simplement partir ou se rendre. Quoi que, l'héritier Nara trouverait sans doute encore pire que l'individu en question décide de se constituer prisonnier : cela ne cacherait qu'un autre mauvais dessein, probablement pire que l'actuel. Alors qu'il les observait, en tentant d'établir un plan d'action, deux autres personnes rejoignirent le temple, toutes deux membres elles aussi de l'armée de Konoha. Mais encore une fois, ni l'un ni l'autre ne lui évoquait quoi que ce soit. Du moins, jusqu'à ce que celui qui se prétendait le '' streamwalker '' ouvre le moulin à bruit qui lui servait de bouche. Un souvenir remonta alors, datant des jours qui suivirent l'attaque, bien avant la nomination de Onpu au poste de Hokage. Le jeune homme était au milieu des rempart quand le luthier s'était vu être au cœur d'une altercation. Et il n'avait pas manqué l'occasion de beaucoup parler pour ne rien dire... un peu comme maintenant. Au moins il centrait l'attention sur lui, ce qui permettait aux autres – tout comme à Natsuki – de se préparer à la suite. Son jugement s'arrêta cependant à là, car en terme de prouesses martiales, le '' streamwalker'' pouvait peut-être l'étonner. Des prouesses dont il avait intérêt à être capable, comme tous les autres, car les paroles de l'homme masqué ne laissait planer aucun doute sur ses intentions. Oui, ils savaient qui il était, mais non, ils ne fuiraient pas. La fuite n'évitait pas le danger, tout au mieux elle le repoussait quelques fois. Partir comme rester signerait probablement leur arrêt de mort. Ils s'étaient tous les quatre retrouvés au mauvais endroit au mauvais moment – à moins que ce ne soit l'inverse ? - et devaient désormais faire avec. Qui plus est, défendre leur Village et leur Patrie était leur devoir à tous. Loyaux ninjas qu'ils étaient, aucun ne se désistera. Du moins, en ce qui concernait le Céruléen, dont le visage s'était figé dans son masque macabre.

Celui qui se présenta comme Raito – encore un Hayashi qu'il rencontrait dans des circonstances qui n'y prêtaient pas trop – fit un rapide monologue sur sa fierté et l'importance de la vie. En un point, il ressemblait à Natsuki, mais à l'inverse, l'héritier Nara lui n'hésitait pas à faucher lorsque c'était nécessaire. Il se battait pour tuer, car faire preuve de retenue devant l'adversaire revenait à creuser sa propre tombe. Surtout face à un de ce calibre. Les Konohajins avaient beau être quatre, s'ils n'avaient jamais combattu ensemble, ils allaient avoir beaucoup de mal à se coordonner. L'affrontement risquait rapidement de tourner à quatre combats individuels contre le même ennemi plutôt qu'un réel quatuor contre un unique. Ils allaient devoir s'organiser entre eux et communiquer, mais en pleine bataille cela s'avérait difficile...

Les paroles de Raito lui donnèrent un peu de temps pour réfléchir à une stratégie, mais final, rien de concret n'en résulta. Il y avait trop de facteurs inconnus pour qu'il puisse élaborer quoi que ce soit de viable. Faute de mieux, la technique de l'Hayashi blond sonna le début de la charge. S'il avait encore l'effet de surprise depuis sa cachette, c'était le moment de l'utiliser. D'un bond prodigieux, il s'élança dans les airs à l'aide de chakra émit depuis la plante de ses pieds, et rua à pleine vitesse dans la direction de l'homme masqué. Mais plutôt que de le charger lui, il visa quelques mètres plus au-dessous : l'essentiel était que son ombre touche celle de son adversaire, activant ainsi la technique dont il composa les célèbres mudra en chemin, la prise des ombres. Avec un peu de chance, s'il le prenait au dépourvu entre son apparition soudaine et la technique de Raito, la tactique pouvait fonctionner.

« Attaquez ! Maintenant ! » cria-t-il d'une voix dépourvu de vie depuis le ciel

Comme à chacun de ses affrontements, il tuait toute émotion en lui, et bloquait ainsi toute pensée parasite pour ne concentrer son attention que sur un unique objectif : tuer. Semblable désormais à une coquille vide, ses yeux ne reflétaient plus la moindre lueur, tandis que ses synapses s'affairaient à établir froidement la stratégie la plus adaptée pour arriver à ses fins. Une expression neutre, d'où il n'y avait plus rien à lire si ce n'est le néant qu'il venait de créer en son âme.

Tout devait aller vite, très vite. S'il parvenait à s'emparer de l'ombre de l'homme masqué, alors il enchaînera immédiatement sur l'étranglement des ombres, de sorte à entraver davantage encore les mouvements de son ennemi. La tactique ne s'était pas avérée très payante la dernière fois qu'il l'avait employé, mais la situation était ici drastiquement différente : il avait avec lui trois alliés capable – probablement – de se montrer destructeur pendant que lui assurait le rôle de ninja de support en gênant et réduisant au maximum la marge de manœuvre de leur cible commune.

Spoiler:

-Abawai, j'te comprends. En fait, j'ai le don d'ubiquité, tu vois donc pendant que je cassais la gueule du gonze chasseur de visages, j'me tapais contre des genins à Suna où j'ai rencontré le Kazekage. Il m'a offert le thé mais tu t'en fous, donc bon... N'empêche, c'est dur de se battre contre des genins... faut se retenir.

Quand on y repense, ce mec masqué était un peu space. Pas très bavard, un peu silencieux, pas très bruyant... mouhahaha !! C'la même chose ! Plus ça allait, plus je me sentais que non, nous n'étions plus en hiver, et que ce gars-là cachait quelque chose.

-Bawai, t'es l'Mec Masqué.... BOUHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA !! Wait... MOUHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA !!

Pourquoi on fuyait pas ? Bah je sais pas, parce qu'il était avec nous ? Qu'on était pas là pour fuir ? Et puis, même si le mec il voulait nous faire chier, on était cinq, donc bon... Rena, le blond, l'autre, et moi. Cinq. D'ailleurs le blond, que j'avais surnommé "Pike" était des barres. Devenir Hokage... mais c't'un post de victime, ça ! Nan, faut rester genin, moi j'dis. Ou alors faire comme moi, devenir une légende, car je suis une légende... et je combats des zombis. BOUHAHAHAHAHAHAHA.

Seulement, Raito des Hayashi n'était pas d'humeur à plaisanter, et, bien que niais aux yeux du Streamwalker, il avait le mérite de ne pas tergiverser. Ce qui sauva Suiatsu de la puissante technique utilisée par son coéquipier et qui le préserva des ombres, fut une fleur. Alors que Raiton commençait sa technique, il avait bondit de côté pour observer une fleur sur laquelle un bourdon se baladait. Lorsque le bruit de la rafale vint à ses oreilles, il se retourna.

Oh merde... ! Putain ça faisait la deuxième fois que je me laissais avoir par l'ennemi. La dernière fois c'était lors de l'attaque du village, avec Seiji, mon prof de littérature. Mais bref, je m'égare. Il fallait un peu de temps à mon super cerveau pour analyser la situation. A moins que... Ouais nan osef pour l'instant.

-Ok ! Delta-Bravo, on a besoin de renforts !

Suiatsu dégaina cinq bloc badigeonnés d'huile. Cinq clones apparurent derrière lui. Ils prirent chacun un paquet, et le rentrèrent dans leurs corps visqueux. Si l'ouverture du Nara et de l'Hayashi était de qualité, alors Suiatsu pourrait placer son combo sans problème...

-Allez les gars !!

Ils se mirent à courir.

-Nous sommes les Suiz', soldats de l'US Army et aujourd'hui, nous... le clone cracha un jet d'huile visqueux sur sa cible... nous...

Tous se jetèrent sur le silhouette de l'homme masqué. Les bombes explosèrent, leur puissance dopée par l'huile des clones et du jet du défunt lieutenant.

Perso, je vins me placer entre l'explosion et les arrières lignes, là où Mister Pike se trouvait.

-Attention les amateurs, voici le Streamwalker !! Et n'oubliez pas... que c'est le PRINTEMPS !!!

HRP du Streamwalker:

Poum. Poum. Poum.

Le rythme de ton cœur s'accélère. Il est temps. Les menaces eurent comme un effet stimulateur. Comme si le sol était emprunt à cet affrontement, un léger vrombissement en surgit. Quelque chose comme « A mort ». Des mots lourds, pesants... presque même écrasants. Te voilà toi, héritière d'un clan noble, jetée dans un gouffre sans fond ni forme. Dans cette caverne, l'obscurité règne, mais pas menaçante. C'est juste un jeu. Celui qui gagnera vivra. Voyons ce combat comme une activité banale, une danse du quotidien, un rythme de la vie.

Les basses sont lancées : Un corps bouge. Il paraît plus vif, plus entreprenant que les autres. Ses doigts s'agite, le sol s'effrite, et en quelque secondes, l'offensive est lancée. Pas de retour en arrière possible donc.

En guise de réponse, tes pieds se soulèvent. Un pas, un autre, puis une foulée. Tu te rapproches avec vigueur de Raito, jouant également avec un morceau de papier. Celui tombe, lentement, à vos pieds. Tandis qu'un Nara semblait voulait prendre des initiatives plus rapprochées, Suiatsu, lui avait comme appelé à la rescousse 5 clones assez atypiques.

Ça fusait de tout les coins, jaillissait, crépitait. C'était comme lancer une pierre dans le creux d'un volcan ; on le taquine, on l'assaille, et pourtant, on sait qu'il va répondre d'une manière excessivement violente. D'où ton regard crispé.
Tous semblaient engager ce... presque duel, d'une manière très offensive. Tellement offensive même, que les techniques elles même paraissaient indistinguables les unes des autres. Laquelle éclaterait en premier, quand ? Quelle serait l'ampleur de ce combo ?

Attends, encore. Pas trop vite.

Ton menton se pencha, comme pour approuver la petite voix interne qui te souffletait des conseils. C'était vrai. Cet adversaire était redoutable, et méritait une analyse complète de sa manière d'agir, de bouger, ses capacités, et qui sait... peut-être faiblesses ? Une chose était sûre, il était loin, très loin devant. Et si vous vouliez ne serait-ce qu'égaliser en matière de réaction, mieux valait prévoir (que guérir).

Tes doigts longèrent donc ton calepin. Un trait unique et direct. Et voilà une marmelade de rats qui en jaillit. L'un grimpa le long de ton bras, s'appuyant au final contre ton cou. Les autres se dispersèrent, créant comme une sorte cercle autour de la zone de combat. S'il bougeait trop rapidement, tu le saurais peut-être ?

Ça se sentait ; le volcan virait au rouge. L'impact était imminent. Restait à savoir ce qu'il vous renverrai en retour.

Page suivante. De nouveau un dessin, une coupe que tu maîtrisais parfaitement. Une tortue en sorti mollement. Sa caracpace avait beau être d'encre, elle n'en était pas pour le moins fébrile. Qu'il approche, ce fantôme blanc. Tu étais parrée à l'acceuillir comme il se devait.

HRP :


Spoiler:

Le combat était lancé. L'attaque de Raito partait à pleine vitesse, et très vite le chunin fut rejoint par les Konohajins présents. Chacun y alla de sa petite technique pour essayer de blesser l'Homme Masqué. Un des shinobis, qui étaient maintenant dans les airs avait un visage familier, et lorsqu'il essaya d'utiliser sa technique des ombres, il se rappela qu'il faisait parti du clan Nara. L'unique ninja féminin du combat, et coéquipière de Raito vint se placer à côté de ce-dernier. Elle assura une certaine sécurité à leurs abords. Suiatsu, son autre coéquipier, effectua quelques mudras, et quelques secondes plus tard, cinq clones apparaissaient. Raito approuva la technique, lui qui était aussi un grand fan des clones. Ils partirent sans tarder en direction de l'Inconnu. Il se défit très facilement, trop facilement, de l'attaque du chunin au chakra écarlate. Un simple dôme avait réussi à le protégé. L'Hayashi se vit avec étonnement rigide et la mâchoire crispée. Il ne devait pas se laisser impressionner. Il savait dans quoi il s'était embarqué, il avait déclenché le combat. Maintenant il avait la responsabilité de trois autres personnes qui étaient venus à sa rescousse, il ne pouvait pas les lâcher. La technique Futon s'écrasa contre le dôme de métal de l'Homme Masqué. Le dôme s'effondra pour laisser place à six hommes dotés d'un masque. Il avait lui aussi utilisé un Kage Bunshin. Les clones de Suiatsu allait très probablement s'écraser sur les clones de l'Ennemi. Mais ce dernier n'attendit pas que l'évènement se produise, il s'envola dans les airs en agrippant un des clones. Raito cria à l'attention de Natsuki, il était clairement la cible de l'homme au masque vierge. Le Nara devait faire attention, une attaque de cet individu avait de fortes chances d'être très puissante.

- Natsuki attention... Il faut que je l'aide, il n'y arrivera pas seul ! Dai Mon... Merde ! Il nous attaque. Les gars protégez vous !

L'Homme Masqué envoya une attaque Raiton. Elle semblait être d'une envergure très impressionnante. La coéquipière de Raito le comprit très rapidement, et elle laissa l'Hayashi se protéger avec sa tortue, et elle alla se positionner près du prénommé « streamwalker ». Cette fille avait réussi en quelques secondes à analyser la situation et à trouver la solution permettant aux membres de cette équipe improvisée de s'en sortir au mieux. L'Hayashi se prépara à l'impact de la technique. Il ne quitta pas des yeux son ennemi, et il s'agrippa à la tortue. Une douleur progressive, se fit sentir du bas du corps du chunin vers le haut. Il se prenait l'attaque de l'Inconnu. La tortue fut expulsé en arrière à pleine vitesse, entrainant avec elle le jeune homme. Raito resta allongée quelques secondes, la lumière du jours dansant devant ses yeux. Il devait reprendre ses esprits. Le chunin secoua la tête pour se remettre les idées claires, et il se releva avec un rictus de douleur. Ses muscles étaient un peu endoloris par la technique qu'il venait de recevoir.

Mais Raito fit abstraction de la douleur qui commençait déjà à s'apaiser un peu. Il devait aider Natsuki. L'Hayashi évalua la distance qu'il y avait entre lui et son ennemi. S'il envoyait une technique, l'Homme Masqué devrait réagir rapidement. Face à ce genre d'ennemi, il fallait envoyer l'artillerie lourde. Cependant ce genre de combats était très complexe parce qu'il fallait aussi ne pas se vider de tout son chakra trop rapidement. Si le jeune homme à la chevelure d'or n'avait plus de chakra, il serait une proie encore plus facile pour l'Homme Masqué, et un fardeau pour ses coéquipiers. Tout était donc qu'une question d'équilibre, il devait faire attention à ses réserves.

- Dai Monji no jutsu !

Un trait de feu partit en direction de l'Homme Masqué. Celui-ci serait-il assez réactif pour contrer la technique de Raito, c'était ce que ce dernier se demandait.

HRP:

Tout ne se passa pas comme prévu, pour ne pas dire rien, mais en même temps, Natsuki ne s'attendait à parvenir à mettre un terme au combat rapidement. Sa prise des ombres fut contrée, volontairement ou non, par la création d'un dôme d'acier autour de sa cible. La protection ne resta pas longtemps en place cela dit, car l'offensive de Raito la désagrégea. C'est alors qu'il n'y avait plus un adversaire mais six à affronter. Que ce soit des clones ou une illusion, impossible pour Natsuki de discerner le bon. Du moins, jusqu'à ce que le Streamwalker fasse le ménage dans les rangs. Ses cinq créations explosives détonèrent toute ensemble en se voyant opposer celles de l'homme masqué. N'en restait dès lors plus que deux : celle qui venait pour le tuer et l'autre qui se fichait éperdument de lui. Lequel des deux hommes était le vrai ? Pas vraiment le temps d'y réfléchir, car celui qui le chargeait avait été projeté rapidement sur lui par son comparse. La main sur la poignée de son katana, il ne laissait pas de doute sur son intention. Mais il fallait plus qu'un simple coup de sabre pour abattre l'héritier Nara, lui qui pratiquait le taijutsu contre des adversaires armés depuis qu'il était capable de tenir sur ses deux jambes. Sauf que celui qu'il affrontait, même si c'était le clone, était loin d'être un adversaire comme l'on en croise tous les jours. Le Céruléen avait donc autant de raisons de penser que son attaqua n'allait pas être '' simple '' non plus. Il ne pouvait que l'espérer cependant, pour peu que sa transe de combat le lui permette encore, car l'impact était imminent. Il amorça une embardée pour se soustraire à l'attaque, sans pour autant parvenir à se mettre entièrement hors de portée. La lame siffla beaucoup trop près de lui à son goût, et ce n'était que sa connaissance des manœuvres de combat à adopter face à un katana qui évita à son sang d'abreuver le métal assassin. Si celui-ci n'était qu'un clone, avec sa vitesse d'attaque, Natsuki avait du soucis à se faire concernant la puissance réelle de l'original. L'assaut passé, le clone continua son ascension sur quelques mètres encore, puis se retrouva à nouveau sous le coup de la loi de la gravité et chuta.

Dans le doute, l'héritier Nara lui envoya une poignée de projectiles pour le détruire ou le distraire, mais c'est sa propre attention qui fut ramenée plus haut, alors qu'une violente détonation lui vrilla les tympans. Les éclairs destructeurs lancés par son adversaire déchirèrent le ciel et ravagèrent la terre. Ce n'était pourtant pas pour lui qu'il y avait le plus à craindre le plus à craindre, mais pour ses coéquipiers restés au sol, au cœur de l'attaque. Il ne pouvait rien pour eux cependant, et se concentra alors sur l'homme masqué qui lui tournait le dos. Encore une fois, il usa des arcanes claniques de sa famille, et étira son ombre après quelques signes rapidement exécutés pour tenter de capturer celle de son adversaire. Ses possibilités d'esquives étaient plutôt limitées, puisque prendre le l'altitude n'éloignait pas les deux ombres l'une de l'autre. Le coup valait la peine d'être essayé, d'autant plus que s'il y parvenait, il avait de quoi enchaîner immédiatement.

Spoiler:

Ce mec n'était pas de ce monde. Il venait de cracher plus de chakra que nous tous réuni sans montrer signe de faiblesse. Il était peut-être presque aussi fort que moi, finalement... mais pas de problème, j'allais gagner t'façon ! Mes clones eurent raison des siens, faut dire qu'ils étaient mieux entraînés et plus beaux. Par contre, les autres gus avec moi faisaient un peu du n'importe quoi. On venait tous d'entamer nos réserves sans réfléchir, et le pire de tout, c'est que j'avais Rena derrière moi....

La Hyô bondit, et les deux coéquipiers se protégèrent de la foudre derrière la barrière parcheminée qui venait d'apparaître. Une telle technique était synonyme d'une certaine maîtrise de l'art du combat, et ce réflexe immédiat un signe que la genin se donnait à fond dans ce combat à l'issue plus qu'incertaine. Mais le Streamwalker ne le voyait pas de cet oeil...

-Oh ! C'moi qui vient par derrière normalement, hein ! Pas toi ! Bref, attention: Gros skill en perspective. Il lui donna une paire de Sui-ban. Mets ça, ça risque de t'éblouir.

Pieds-nus, short blanc à fleurs bleues, cheveux en bataille, un bandeau et un Suishirt rouge, tels étaient les attributs du héros qui allait -une fois de plus- sauver Konoha. La barrière de parchemins n'en avait plus pour longtemps, bientôt, elle se désagrégerait comme un vieux grimoire millénaire. Mais Suiatsu avait le sens du timing, et il opta pour utiliser cette barrière comme promontoire et déclara.

-Un jour un petit homme m'a dit qu'il m’emmènerait dans un pays où les rivières sont plus grandes que la chat... que ma... bref, énormes !! Il ne m'a jamais emmené, mais j'ai essayé de m'imaginer des trucs aussi grands... Et voilà !!

Non loin de là, une petite rivière coulant tranquillement fut brusquement sortie de son lit par une force inconnue. L'inspecteur rivière souterraine commença l'enquête mais fut lui aussi appelé à la surface, jaillissant de plusieurs endroits et inondant petit à petit les lieux.

-Pfff... c'tout ? BWAAAAAAAAAAEUGAHEUGAHEUGAH !!!

Un grondement de tous les diables retentit. Désormais, Papa Rivière venait s'en mêler, et le Streamwalker, pas peu fier de lui se laissa engloutir par les eaux les bras écartés. Les rares piliers encore debout furent eux aussi engloutis, et les ruines du Temple ne furent plus qu'un vaste lit de rivière dont la surface flirtait avec les branchages des arbres. Suiatsu remonta à la surface. Le son du courant le rassurait.

-Bawai !! Achète des wards !! On gank par la river !!

Et Suiatsu, en bon ninja qu'il était, s'en alla retourner dans l'eau, où il disparu.

HRP du Streamwalker:

Comment... Comment pouvait-il rester ainsi en toutes circonstances ?
Le comportement de Suiatsu te dépassait, et de loin. Ses remarques, déplacées ou non, te valurent un sourcil levé. Prenait-il tout cela pour de la plaisanterie ? Le sourcil en question se rabaissa.

Pourquoi pas, songeais-tu. Pourquoi ne pas entrer dans ce monde enfantin qui libérait de toute emprise du doute et de l'hésitation. Nuls regrets, nulles entraves. Il fallait juste laisser le temps filer, comme l'aurait fait un bambin impliqué dans une situation qui le dépassait. Oui, car il fallait vous l'avouer, cette situation vous dépassait grandement. L'homme masqué s'amusait, lui aussi, à parer toutes vos offensives unes à unes, et pire, renchérir comme si cela ne lui demandait pas le moindre effort.

Doué ou expérimenté, il vous regardait de haut, derrière ce miroir de glace.

La contre-attaque avait été rude, et brève. Assez pour que tu flanches presque, par mégarde. Ton analyse du terrain était balayée, à mesure que les éclairs s'avançaient. La tortue... servirait pour Raito. Suiatsu, lui, restait impassible, d'où ton mouvement furtif pour le rejoindre à la volée. Tes doigts se croisèrent à mesure que les parchemins s'envolaient. Quatre exactement, qui formèrent un rectangle parfait, une barrière assez large pour protéger deux personne.

Encore une fois, la suspicion t'envahis à l'idée de « balancer » tout ton répertoire technique sans réfléchir au préalable. Dans la foulée, tu avais réussi à récupérer le sceau laissé au sol dans un vague mouvement. Il glissa discrètement dans une de tes poches, au cas où.
Ton intervention n'était pas terminée. Même si tu commençais à ressentir les premières crampes de tension, le combat ne faisait que débuter... du moins pour lui.

Inspiration. Le temps se fige, assez longtemps pour que tu malaxes ton chakra. L'économie serait la source, puiser dans des réserves sans pour autant t'épuiser. Profiter de cet instant de coupure pour jeter un atout à ton équipe. Ton pied frappa le sol, une fois. Celui-ci lui répondit en grondant sourdement tel un animal. Quelques craquements, une fissure, puis d'autres. Un bloc entier de roche qui se détache et grimpe dans les cieux.

La colonne ne visait ni l'adversaire, ni le « Nara volant ». Non, elle visait simplement l'axe parfait entre le soleil et sa projection, de manière à ce que l'ombre de Natsuki soit transpercée par celle du volute. Il aurait donc ainsi beaucoup plus de matière à travailler, mais cela, il devait le deviner, tu ne pourrais par lui crier « et bien, vas-y, maintenant ». L'esprit de la feuille se jugerait là, en combat, dans votre manière, à vous les Konoha-jins, de vous comprendre mutuellement et à vous répondre dans cette danse rythmée.

Expiration. Tes muscles se tendaient à présent. Calme, sérénité. Des choses bien difficiles à canaliser quand on savait la guillotine au dessus de sa gorge, prête à tomber à tout moment.


Spoiler:

Le trait de feu toucha son ennemi. Malheureusement Raito aurait voulu que l'attaque fasse plus de dégâts. Son désarroi devint encore plus grand lorsqu'il vit son coéquipier se faire emprisonner par ce ninja sans visage. La mâchoire de Raito se crispa. Qu'allait-il bien pouvoir faire ? vue la tête de Rena, et le comportement du Streamwalker, il était le seul à pouvoir encore poser réellement des problèmes à l'Homme masqué. Ses coéquipiers avaient peut-être les moyens de faire une ultime attaque tout au plus. Il fallait donc prendre cet aspect en considération. Avec Natsuki emprisonné, lui qui était un allié de poids dans ce groupe assez faible vis à vis de l'ennemi qu'il combattait, l'Hayashi ne pouvait pas laisser son orgueil l'emporter. S'il avait été seul, le chûnin aurait combattu jusqu'à la mort, mais là, il faisait parti d'un groupe. Il ne pouvait pas prendre le risque de mettre la vie de ses coéquipiers en danger. Etait-ce la fin de la confrontation ? Raito en avait bien peur, malgré le fait qu'il se sente encore capable de poser des problèmes au Masque Blanc. Que faire ? De simples réponses, à de simples questions, et ils avaient la parole, avec la valeur que cela avait, de leur ennemi qu'ils resteraient en vie. Devait-il prendre le risque de livrer des informations qui seraient préjudiciables pour le village si elles se retrouvaient entre les mains de l'ennemi ?

Raito se rappela alors une discussion qu'il avait eut avec son sensei Onpu. Ils avaient parlé de l'Homme au Masque, et aujourd'hui, l'élève succédait au maitre face à cet homme. On' s'était lui même fait capturer par l'Homme masqué, du moins il s'était laissé capturer pour que ses coéquipiers aient la vie sauve. Ainsi le Masque Blanc était un homme qui aimait jouer sur le chantage. Raito trouvait cela lâche, mais en même temps il devait reconnaître une certaine force à son ennemi. A chaque combat il arrivait à se retrouver en position de force. Le luthier, lors de la conversation, avait eu la mine sombre lorsque le sujet avait été abordé. Il avait vraiment vécu ce combat comme un échec. Est-ce qu'aujourd'hui Raito allait lui aussi connaître son premier échec majeur dans sa vie de shinobi ? Allait-il devoir trahir Konoha pour s'assurer que ses amis et lui-même puissent vivre ? La situation semblait inévitable, mais en même temps il ne voulait pas, il ne pouvait pas, imaginer vivre avec le poids de la défaite.

Il scruta intensément le visage de Rena, malgré la fatigue apparente, on y voyait la détermination. Si le combat devait continuer, Raito savait qu'il pouvait compter sur elle. Le Streamwalker était toujours sous l'eau. S'il avait changé les propriétés du terrain juste avant de disparaître car son niveau de chakra était faible, c'était qu'il devait avoir un plan et qu'il n'abandonnerait pas. Cela faisait deux sur trois. Le regard du chûnin se posa sur la prison de métal. Natsuki... Raito se demandait à quoi pouvait bien penser son coéquipier à cet instant. Espérait-il que les trois autres arrêtent le combat pour le sauver ? Ou qu'ils continuent en donnant le meilleur d'eux-même pour faire honneur à Konoha ? L'Hayashi ne connaissait pas assez son compatriote pour dire ce à quoi pensait le Nara. Il ne voulait pas prendre de risques, il ne voulait pas mettre en jeu la vie de son ami. Raito resta aux aguets, prêt à bondir à n'importe quel moment, il regarda Rena et lui fit comprendre que la fin était proche, et qu'ils avaient sûrement perdus, mais qu'il fallait néanmoins qu'elle reste sur ses gardes.

- Et si depuis le début, nous savions que les chances de victoire étaient faibles ? Ce combat, nous le faisons parce que c'est ce qui doit être fait, quelqu'en soit l'issue. Tu veux faire un marché ? Comment puis-je avoir confiance à un homme qui n'a pas le courage de montrer son visage ? Ton marché n'a aucune valeur pour moi. Tu es considéré comme un ennemi majeur pour Konoha. Relâche mon ami, et partons tous les deux d'ici. Nous combattrons et si tu gagnes en combat loyal alors je te dirai ce que je sais.

Raito souriait. Il savait très bien qu'en combat singulier il n'avait pas la moindre chance face à lui. Mais la perspective de pouvoir se battre face à un tel adversaire l'excitait. L'élève se livrait comme le maitre l'avait fait quelques temps auparavant. Cependant, Raito avait une idée derrière la tête, en proposant son marché, il pouvait gagner du temps assez pour qu'On' le retrouve avec ses qualités de senseur. Et en même temps, il éloignait le danger de Konoha.

Au même moment, la prison de métal explosa dans tous les sens, surprenant tout le monde, et particulièrement l'Homme masqué qui était à proximité. Raito n'en demanda pas plus. Très rapidement il malaxa le chakra dans sa paume. Cela fut très rapide, et il le chûnin partit aussi vite en direction de l'Homme masqué. Il courait aussi vite que possible, son Rasengan en avant, comme protection au cas où son ennemi pourrait encore s'en sortir et essayer de l'attaquer. Mais au même moment il vit l'ombre de Natsuki se diriger vers celle du Masque Blanc. Cette fois il était impossible qu'il s'en sorte, il avait été surpris par l'explosion de la prison et le Nara avait réagi instantanément en envoyant son ombre. Et, comme-ci les membres de cette équipe improvisée avaient combattu ensemble pendant des années, Suiatsu fit une prison aqueuse. Cette fois, l'Homme sans visage devait à la fois se libérer de l'emprise des ombres du Nara et de la prison aqueuse du Streamwalker. Raito continua sa course folle.

- Rasengan !!

Dans un cri de rage, Raito envoya son orbe tourbillonnante exactement au niveau du masque de son ennemi.

HRP:

Beaucoup d'événements défilèrent. Beaucoup, en un seul instant, presque trop pour que l'œil puisse s'attarder sur tous les détails. Au sol, le crépitement des éclairs, les défenses érigés pour les arrêter, au moins partiellement. Puis la rivière qui quitta son cours tranquille pour se déverser au milieu des ruines des ruines du temple de Kyûbi. Le sol labouré par la foudre, puis abondamment arrosé par le '' Streamwalker '', la terre du temple avait de plus en plus de chance de finir en champs de culture plutôt qu'en lieu de culte. Mais cela, Natsuki s'en fichait un peu pour le moment, alors qu'il était occupé à tenter d'arrêter l'homme masqué. Aidé de Rena depuis le sol, il pu profiter d'une allonge extraordinaire pour son ombre vers sa victime, mais la tentative avorta malheureusement encore. S'il avait pu le stopper, ne serait-ce qu'un instant, il aurait permit à Raito d'ajuster parfaitement son trait incandescent. Si. Car la réalité s'enchaina différemment. A l'aide d'un clone, l'homme masqué se créa un support d'acier tangible aérien, sur lequel il pu prendre appuie, et se propulser vers l'héritier Nara, bien trop rapidement pour qu'il puisse suivre le mouvement. S'il avait cligné des yeux au mauvais moment, il aurait même pu croire que l'homme s'était téléporté. Son ombre avait ferré son adversaire, mais c'était une victoire trop éphémère pour être profitable : lancé dans sa charge, l'homme masqué le repoussa sans douceur au sol, ce qui rompit immédiatement sa concentration. L'air fut chassé avec force de ses poumons, avant qu'il ne s'écrase pathétiquement dans l'eau avec des lumières dansantes devant les yeux. Secouant la tête, Natsuki tenta de les chasser, mais malheureusement pour lui, il y parvint un peu trop bien.

En deux temps trois mouvements, il se retrouva plongé dans le noir le plus complet, à demi-immergé dans la rivière détournée par le '' Streamwalker ''. Le contact froid le ramena à plus de réalité : au moins il n'était pas encore mort, ni plongé dans une illusion. Du moins, il n'en avait pas l'impression : son torse lui faisait encore assez mal pour que la douleur sublime un genjutsu. Il tenta alors de prendre pied, et se rendit compte que l'eau ne lui arrivait pas plus haut que la mi-cuisse. A l'aide de la gravité, il retrouva à peu près ses sens dans l'obscurité totale. Le plancher était solide, et l'eau stagnante. En absence de lumière, il pouvait donc déduire qu'il était cloisonné. Et à en juger par l'élément dont l'homme masqué usa et abusa durant leur parodie d'affrontement à sens unique, il n'y avait plus vraiment de doute : il était prisonnier dans une cage de fer. Il resta alors immobile, et s'efforça de se concentrer, les mains jointes en un signe quelconque. La solution à sa quête de liberté vint de l'extérieur cependant, alors qu'il capta un dialogue étouffé par les parois de sa prison. Pataugeant, il avança à tâtons jusqu'à poser une main sur le métal froid, puis le longea jusqu'à trouver le coin le plus proche de ce qu'il avait entendu. Le temps lui était compté, il savait qu'il n'était pas en sécurité ici. Tenter de prendre en tenaille leur adversaire commun était une bonne tactique en soi, mais elle s'était retournée trop vite contre eux, en profitant de la faille qu'elle comportait. L'affrontement réduit à trois contre un, mais toujours déséquilibré dans le mauvais sens, Natsuki devait maintenant sortir pour prêter bien forte à ses alliés. Jouant le tout pour le tout, il fit appelle aux ombres omniprésentes de sa prison, et les concentra en cinq lances qui se plantèrent dans les rebords de la cage. S'en suivit alors une formidable explosion de chakra qui émana de tous les pores de sa peau, comme pour forcer davantage la prise de ses armes pourtant intangibles. Il sentit les deux parois juxtaposées se froisser, plier sous la force à peine supérieure à sa résistance, et persista jusqu'à ce que les premiers rayons du soleil pénétrèrent dans sa geôle. Il repéra immédiatement l'homme masqué, et en ne prenant qu'inconsciemment mesure de la blessure que ce dernier portait au bras, il lâcha une nouvelle fois son ombre vers lui, traçant comme un prédateur en chasse, furtif et mortel. Mais son évasion avait eu un coût : son corps le brûlait tout entier, comme des muscles épuisés après un effort intensif, signe qu'il avait déjà bien entamé ses réserves d'énergie.

Le passage était à peine assez dégagé pour qu'il puisse s'y faufiler, mais seule son ombre en émergea pour le moment. Le jeu du chat et de la souris prenait fin ici, pour l'un ou pour l'autre.

Spoiler:

Le courant protecteur d'une rivière fraîche et pure, voilà l'histoire de ma vie. La caresse tendre et entraînante des milliards de particules aqueuses, le grondement lointain du courant, la vue du soleil à travers l'eau, toutes ces choses, c'est chez moi. Ce mec là-haut, il était fort, et sa force m'avait été utile. Quoi qu'on en dise, nous n'avions pas été assez bons. Notre nombre et la confiance qui en découlait venait de nous berner, nous étions tombé en excès de confiance. En comparaison avec le combat que Takeo et moi avions mené à l'exam', celui-là, bien que d'une toute autre volée, était décevant.

Ayant été incapable de montrer toute l'étendue de son "skill", le Streamwalker opta pour ne pas attendre le rattrapage et mettre un coup de bourre immédiat. Bien qu'enfantin et un peu lourd, Suiatsu n'était pas stupide, et ses capacités étaient encore à découvrir, une fois l'épaisse couche de bêtise qui les maintenait prisonnières percée. En tant que ninja, il possédait un panel de technique tout à fait admirable, et une maîtrise de l'élément aqueux impressionnante. Concrètement, la situation était à son avantage. Quelques mudras. Des mouvements. Suia' Bond appeared !!

Changement radical de plan. Le kem skéma on pouvait juste pas le vaincre, mais il y avait une chose que toute la puissance du monde ne pouvait conférer à un simple mortel... des branchies !! On a beau pouvoir encaisser des bouldefeudlamorquitue, le jour où on s'étouffe avec un sushi, bah on meurt. On pouvait pas rivaliser avec lui, même avec le plus gros des skill, mais on avait encore un atout dans notre manche: Les mécaniques. On se perd souvent dans des supra-combos bien trop complexes alors que les techniques les plus basiques sont tellement plus efficaces !!

Suia' Bond et Suiatsu se dirigèrent vers la surface en même temps. L'agent secret de sa Majesté des Rivières se rua sur l'Homme Masqué et, dans un puissant saut, tenta de lui asséner un coup de pied magistral.

Mais on s'en fout de ça. L'important c'était que Bond fasse diversion pour que je vienne caler, à bout de forces, ma supra-powa prison aqueuse directement au sortir de l'eau.

HRP du Streamwalker:

Cache ce sourire, sous ton masque d'ivoire.
Rentre ces dents, que nous ne saurions voir.


Il se jouait de vous, mais à quel prix ? Bien que son bras ait été touché par le jet enflammé, cela ne te rassurait guère. Non, toi, tu en voulais plus. Cette curiosité était à la fois une qualité sans pareille et un défaut handicapant. Elle te serrait, enlaçait ton cœur comme un filet d'argent. Des fils assez tranchants pour te faire capituler.

Ce masque, que cache-t-il ?

Ta mémoire te joua des tours. Te voilà en train de songer au début, à une narration évidente. Tu te revoyais dans la prison, en face de la bête enchaînée. Souvenirs. Ton visage nappé d'un masque aussi blanc que celui qu'arborait aujourd'hui ton adversaire. Il se cachait, comme toi tu le faisais. Comme s'il protégeait son visage, comme si Meteora le regardait derrière un mur invisible. Cette sensation te fit frémir, mais l'action coupa net le frisson dans sa lancée. Seule ta nuque s'était raidie, assez pour en être douloureuse. C'était comme un début, d'une fin.

Tes jambes s'élancèrent... t'élancèrent, de tout ton être, en avant. La danse se poursuivait et tes pieds s'adaptaient tant bien que mal à ce rythme effréné. Vos visages se creusaient, comme vieillissants. Vous ne parliez pas vraiment, mais vos cœurs en disaient gros. Tous, absolument tous, savaient qu'il n'était plus qu'une question de minutes, de secondes même, avant que les nébuleuses ne veuillent vous bercer dans leurs bras.

Pas tout de suite, ripostait cette voix cristalline.

Tes mains se redressèrent, comme pour palper un objet imaginaire. Te voilà proche, si proche que c'en était effrayant. Il était plus grand, et sa proximité (charismatique), brusqua tes mouvements. Dans un énième geste saccadé, tes poings s'armèrent, de tout ce qu'ils avaient à porté. Un parchemin explosif, un autre, un kunai... Des serpents.

Ils étaient apparus en silence, dans la discrétion d'un dessin. Leur gueules s'entrouvrirent pour découvrir des crocs fin et gracieux. Leur soif les fit s'élancer, gracieusement. Les bêtes voletèrent un moment, visant avec précision la main gauche du fantôme blanc. Si tout le monde jouait le jeu de l’immobilisation, tu suivrais.

Et, dans un soupir, un dernier, tu lanças les dernières ressources qu'il te restait. Y comprit ta dernière arme, ton dernier souffle vers ce masque que tu voulais voir à terre. Tes poumons hurlèrent leur volonté, faisant apparaître, non pas un coup de vent, mais un tigre, furieux comme ton regard, qui se jeta vers le masque blanc.

Si il avait bien une chose que tu désirais, c'était de voir ce visage directement. Avant... Avant de succomber à la fatigue... Avant.



Spoiler:

Cette fois-ci, la combinaison paya. Et ce n'était pas plus mal, vu l'état de chacun. Natsuki en tout cas doutait d'être capable de se battre autrement qu'au corps-à-corps désormais, et bien que c'était là son domaine de prédilection, il savait qu'il ne faisait pas le poids contre l'homme masqué. Son ombre ferra enfin fermement sa cible, ce qui fut suffisant. Une bulle d'eau l'entoura presque aussitôt ensuite, et le laissa ainsi presque sans défense face à l'orbe tourbillonnant de Raito. Presque. Car dans son immense force, l'homme masqué fut tout de même parvenu à lever son bras bras en forçant, limitant ainsi les dégâts, si y laisser son bras pouvoir être qualifié de tel. Sans doute, puisqu'il évita à son masque – et donc ce qui se trouvait derrière – de subir directement le traumatisme de l'attaque. Ce ne fut qu'ainsi qu'une partie de la protection faciale qui se brisa, plutôt que son masque, révélant ainsi une partie du visage de ce dernier. Mais de là où il était, à savoir à moitié dans la prison de fer, l'héritier Nara ne pouvait le voir. Pour ce que cela aurait changé de toute façon... Il savait que la métamorphose était à la portée de n'importe qui, puisqu'elle faisait partie des bases de l'enseignement shinobi, le genre de techniques que l'on utilise pour prendre conscience du chakra qui nous parcourt. Lui-même était capable de se battre sous une autre apparence. Alors l'Homme Masqué, autant dire que ledit masque n'était là que pour donner un effet de style, ou par commodité dans les discussions pour permettre de le nommer.

Avant qu'elle ne se referme, Natsuki se faufila hors de la cage dont les dimensions n'avaient rien à envier à sa chambre. Il était encore capable de marcher sur l'eau, aussi il évita de se tremper davantage encore en rejoignant le bord de la rivière à la nage. D'une simple diffusion de chakra sous ses pieds, il marcha sur l'onde en direction de ses coéquipiers contextuels. La menace s'était volatilisée maintenant, au milieu de l'explosion provoquée par un parchemin. La disparition dans un nuage de fumée, un grand classique dont il n'y avait visiblement pas que les grands méchants d'œuvres fictives qui en raffolaient. Une pensée qui ne tira même pas un sourire au Céruléen, qui maintenant que le danger était passé, quitta sa transe. La vie coula à nouveau en lui, comme si son âme égarée avait retrouvé le chemin de son corps. Le masque impénétrable qu'il arborait tomba, ramenant sur les traits à nouveau expressifs sur son visage une allure humaine. En l'occurrence, la fatigue pouvait s'y lire, mais il s'en sortait plutôt bien. Hormis les côtes bordant son plexus qui avaient reçut un mauvais coup, il n'avait pas de blessure à déplorer. Ni fracture, ni brûlure. Il pouvait presque en dire autant des autres shinobis de la Feuille, lesquels avaient tout de même été généreusement arrosés par le déluge électrique de l'homme au masque.

Présent maintenant parmi les trois autres ninjas, il ne savait quoi leur dire. Seuls leur origine et le combat les avaient lié dans l'instant. Alors il ne bougea les lèvres que pour prononcer une seule chose :

« Nous devons prévenir le Hokage et les Hautes-Instances dans les plus brefs délais. »

Il s'agissait là d'une information importante, puisqu'elle concernait un individu de première classe présent dans le bingo book. Plus vite les données seront relayées, et plus vite Konoha sera en mesure de réagir : donner la traque, ou au moins faire passer le mot. S'assurant une dernière fois d'un rapide coup d'œil que personne n'était blessé grièvement, il se tourna ensuite et parti en direction du Village de la Feuille du plus vite qu'il le pouvait. Il était possible que les secondes comptent...