L'aigle de chakra survolait la zone frappée par la désolation qui venait de s'y abattre. Des colonnes de fumée montaient au ciel tandis que les cris, au sol venaient à moi. Tout en bas, les cris de désespoir me parvenaient. Une combinaison de sons sonnant comme un long râle continu à mes oreilles. La détresse de ces gens devait être grande certainement tout aussi grande que les dégâts causés sur le centre de cette ville.

Le vent frappait mon visage, ou plutôt le visage de cet inconnu dont j’avais épousé les traits. Je venais de dépasser la zone limite où à priori mon jutsu s’arrêtait. Au-delà la panique générale et toujours ces cris, il me semble amplifiés, c’est le désordre qui me frappait. Les habitants fuyaient dans toutes les directions, bien qu'il me sembla qu'il y ait une certaine organisation dans certaines zones. Était-ce des shinobis ayant trouvé en eux assez de self control pour tenter de gérer la panique ? Dans les moments de catastrophe nationale, deux voies sont possibles : où plus de solidarité entre les différents membres de l’entité visée ou un délitement progressif. Je serai curieux de savoir quelle serait la suite de cette histoire que je venais d'écrire avec le sang de tous gens à la solde du Samui. D'un côté j'éprouvais à leur égard un curieux sentiment de pitié lié à de la tristesse et de l'autre, tout le contraire. Une froideur sans égale.

Je respirais un grand coup. Il me semblait que j’avais les fourmis comme on dit. Tout le long du corps… Une grosse lassitude s’était soudainement emparée de moi. Une si grande lassitude, que j’avais le sentiment que je n’étais guère plus très loin du point de rupture. Aurais-je relâché tout mon chakra s’en même m’en rendre compte ? Je repensais aux différentes scènes m’ayant conduit à toute cette débauche d'énergie. Un sourire. Ce même sourire que j’affiche lorsque je suis dans la difficulté. Ce sourire qui signifie que je relève le défi. J’avais beau être encore sur cet oiseau de chakra que je maintenais de mes dernières réserves, il me faudrait bien changer d’option.

Tout en bas, quelqu’un se faisait courser tel un lièvre, mon aigle descendit plus bas, non pas par curiosité, mais parce que j’avais déjà entamé ma descente vers le sol par nécessité. C’est d’ailleurs cette action qui me permit d’y voir plus clair. C’était mon bunshin que l'on poursuivait tel un lièvre pris en chasse par une meute de chiens enragés. Il attirait certains soldats vers un coin de la ville. Je secouais la tête un sourire sur les lèvres. Même mes propres répliques trouvent le moyen de sortir des plans tordus, et il faut le dire foireux. Il ne tiendrait guère longtemps même si, par ce moyen, il m’offrait une seconde diversion après celle de taille que je m’étais créé : la destruction du palais. Mon aigle ne parvint pas jusqu’au sol. Je tombais sur le toit d’une maison proche des murs extérieurs. Vidé… En réalité, épuisé. Posant une main au sol, la droite, celle douloureuse et ensanglantée, mais devenue saine par la magie du henge, je me redressais. A genoux puis bientôt debout. Tout autour les va et vient se faisait incessants. A présent, j’entendais parfaitement les cris et les pleurs des habitants de cette ville atteinte. Je descendis de ce toit et, mêlée à la population qui tentait tout simplement de quitter les lieux, je suivais les mouvements de foule allant dans le sens qui était naturellement le mien. Qui pourrait, dans un pareil moment, affirmer que la sécurité totale était de mise ? Mon entrée en ce lieu prouvait déjà le contraire. Si je suis entré facilement en temps de paix, alors sortir en temps de guerre ne devrait être qu'une formalité. Pour peu que je m'y prenne convenablement, ce à quoi je m'attelais justement. On ne peut guère dans pareille situation gérer une foule apeurée qu’elle soit composée de civils ou de shinobis sans grande expérience. Dès lors, j'avais ma chance.

Et c’est en suivant cette foule que je mis les pieds hors du Shozaichi. Mais le plus dur allait arriver, le moment où je devrais nécessairement m’écarter des gens lambda. Les imitant, dans leur élan de panique je piquais, à un moment, droit devant, jusqu’à atteindre les bosquets non loin de l’endroit où j’étais apparu initialement.

*Le point de RV*

Est-ce que je l’atteindrai indemne ? Telle est la question. Les portes se trouvaient désormais à plusieurs dizaines de mètres derrière moi. J’entendais encore les cris de certaines personnes apeurées ayant investi les environs. Je m’adossais à un tronc d’arbre histoire de souffler un peu. Devant moi, le Shozaichi ou ce qu’il en restait. Quantité de fumée s’élevant de part en part, le feu léchant une partie des habitations encore debout. Une vision totalement opposée à celle d’avant mon arrivée. Pourrais-je considérer que ma mission est accomplie ? Je ne crois pas. La victoire n’est jamais totalement assurée surtout dans une mission aussi périlleuse. Mais il restait cependant un espoir de fuite, aussi infime soit-il. J’avais déjà créé les premières conditions alors il ne restait plus qu’à attendre que mon plan fonctionne. Mon chakra était à présent si faible que je devais sembler d’une puissance similaire à un Genin de bas étage. Ça combiné à mon henge… Pourras t’on me débusquer ? Surtout dans ces conditions ? Faut voir avec l'ingéniosité des shukaijins.

Je ressens une soudaine fatigue cumulée à une prise d’information. L’ensemble des actes de mon bunshin me viennent en mémoire. Il a finalement été détruit. Cependant, l’information la plus cruciale qu’il m’ait transmise est que les geôles du Shozaichi se trouvent dans les environs du palais. Serait-une opportunité pour Koémi ou la confirmation que je venais tout simplement de l’enterrer vivante, pour peu qu’elle le soit encore et qu’elle soit bel et bien ici… C’est dans ce genre de moments comme celui-ci, que l’on ouvre les yeux sur sa propre folie.

Une main sur mon abdomen... Et si ? (...)

Résumé:

Quelqu’un arrivait en droite ligne vers ma position. Je relevais la tête tandis que ma main s’emparait de mon ninja-tô, la sortant de son fourreau. Mon cœur se mit à battre plus vite, mais rien dans mon corps ne pouvait me laisser penser que je pourrais à nouveau me plonger dans l’ardeur du combat. Cette ardeur qui s’empare de mon être dès lors que je suis mis en situation d'affrontement. Bien au contraire. Toujours cette profonde lassitude, ces fourmis que je ressentais à l’intérieur de ma chair et cette douleur présente tout le long de mon côté droit. J’avais vécu pire à vrai dire, même si rarement j’en étais arrivé à épuiser tout mon chakra. La dernière fois que cela m’était arrivé, j’affrontais un valeureux shinobi du nom de Samui Kyoji et j’étais en compagnie de Kadoria Kouga. Il y avait aussi une jeune fille. Samui Yuki et son ours. Je levais les yeux au ciel. Cette lune qui illuminait faiblement les environs obstrués par tous ces nuages de fumée provenant du Shozaichi; cette lune me laissait désemparé, sans aucun moyen de défense, comme ce jour-là. Ce fut un beau combat que j'avais mené face au Samui, même si, j’avais été le premier à m’écrouler, faute de chakra, laissant Kouga seule face à Yuki. Il m’avait rapporté que mon dernier coup avait mis hors d’état de nuire mon adversaire d’alors. Ce jour-là, j’avais démontré deux faiblesses. La première est que dans l’ardeur du combat, je donne tout sans calculer. Erreur monumentale que je venais de rééditer. La seconde est que Kadoria Kouga reste meilleur combattant que moi. Un sourire à cette pensée. Je respirais un grand coup tout en serrant plus fort mon ninja-tô. Mais par expérience, je savais au fond de moi que c’était inutile. Celui qui venait à moi m’avait pisté et par conséquent ce n’était pas un ninja lambda.

Ce fut la belle Samui Yuki que je vis débarquer de la pénombre sur son ours. Elle était devenue une femme. Même si je ne l’avais guère fréquenté, je la reconnaîtrais entre mille. Peut-on oublier quelqu’un que l’on affronté à mort ? Il me semble que non. Je rabaissais mon arme. Connaissant la puissance de la Samui, il n’y avait guère de doutes qu’à cet instant précis, elle pourrait mettre fin à mon existence en un laps de temps. Et ce, d’autant plus qu’elle tendait un arc vers moi. Sa voix est rauque, cassée. Elle doit être sous l’emprise de l’émotion. Chose normale somme toute. A sa place, j’aurai certainement été dans le même état mental qu’elle. La mort venait de frapper sur les siens après tout. Je supprime le henge et revient à la forme du Daisanji. Mon masque est réel, tout autant que mon ensemble sombre. Ça, je ne peux le cacher…

« Lâche dis-tu ? Vrais adversaires ? Le Tohatsu n’en était certainement pas un n’est-ce pas ? Puis… Pourquoi personne n’est venu à moi au tout début ? Pourquoi n’es tu pas apparue dès que tu as su que j’étais dans le Shozaichi ? A ta place, je n’aurai guère hésité à me montrer… Samui Yuki. »

Il me sembla que ma tête venait de flancher sur le côté. Pourtant j’étais resté debout. Dans la même attitude que tantôt. J’essayais de me décoller de l’arbre sur lequel j’étais adossé, mais les forces me manquèrent sur le moment.

« Je te conseille de viser mon buste. Tes chances de m’atteindre mortellement seraient plus grandes et je n’aurai nulle opportunité pour m’enfuir, ce qui est tout le contraire lorsque tu vise mon cou… »

Un simple conseil à elle de voir ce qu’elle en ferait. Pour ma part, je m’en fichais éperdument. J’étais venu poser un acte et je l’avais fait. Les raisons ? Je les exposerais bien à la Samui, pour peu qu’elle soit à l’écoute. Les femmes naturellement disposent de cette qualité, reste à savoir est-ce que ce serait le cas dans la situation où nous nous trouvions. A ses yeux, je ne devais certainement mériter rien d’autre que la mort. A juste titre d’ailleurs.

Je laisse mon arme tomber au sol à mes pieds. Mon regard n’a pas quitté le sien.

« Je suis disposé à répondre à tes questions. Ici et maintenant. De toute façon, il me semble que je suis fait. »

Un petit sourire. Un challenge à relever, oui mais cette fois-ci, je n’étais pas en mesure de donner le change. Il me faut alors être le contraire du ninja, les dés sont jetés et ce n’est qu’une question de minutes avant la fin.

« Tu me tueras certainement, alors accorde au condamné un dernier vœu, un dernier acte avant la fin. Et ensuite, je répondrais à tes questions. Si tu préfères m’accorder la mort maintenant, alors sois assurée que tu n’obtiendras jamais aucune réponse plausible. »

La balle est dans ton camp Yuki. Je n’ai aucun gage de sincérité à t’offrir, tout ce que je sais, c’est que je n’ai guère d’opportunités de fuite, quand bien même je tenterai de faire appel à qui que ce soit. Il n'y a que le ciel qui puisse me venir en aide et il est actuellement particulièrement assombri.

Spoiler:

Je suis le temps. L'horloge du monde dont je suis l'aiguille. Je fais partie d'un clan dit reconnu comme des hommes et des femmes capable de contrôler l'incontrôlable. Nous ne sommes pas limités aux 24h du monde, mais nous sommes notre propre source du temps. Nous l'utilisons à des fins à rendre la paix sur terre. Je suis Jisetsu Ako, manipulateur de nunchaku, et mes yeux seront apportés la paix dans le monde Shinobi..


-Alors finalement c'est pour maintenant ...

La panique ... les hurlements ... des corps gisant dans leurs sang, les yeux encore grand ouvert pour voir même dans l'autre monde l'étendu du désastre. J'avançais dans la poussière, la désolation humaine, les bâtiments du Shozaichi venaient d'être touché. Une explosion ? une attaque ennemi ? Je n'avais encore aucune information et dans la panique général, difficile de si retrouver. Je me déplaçais de quelque mettre, m'approchant d'un premier corps. Le temps malheureusement était venu pour lui. L'horloge de la vie en était fini pour cet individu. Non loin un autre cadavre, puis un autre ... Je commençais à croire que je faisais parti des rares survivant à cette apocalypse. Malgré tout, j'essayais de trouver mon chemin, rechercher quelqu'un de familier pour comprendre tout ceci.

Un bruit de grognement, un pas très lourd dans les gravats. Une bête à poil long, plutôt une fourrure très épaisse. La silhouette s'amplifier de plus en plus. Un déplacement très aisé, alors qu'il portait quelqu'un sur son dos. Une femme, avec une tenu symbolique. Une longue chevelure noir, bordé d'une broche dans sa frange. Une longue tunique bleu, et un visage expressif. Elle semblait complètement perdu devant un tel spectacle. Mais dans la tristesse qui pouvait être lu sur son visage, elle ci semblait savoir ou aller. Activant alors mes pupilles au deuxièmes stades de leurs évolution, j'avançais alors au plus vite pour rejoindre la femme et sa monture.

Restant tout de même en retrait, je la suivais. Passant par des rues détruite, puis nous arrivions enfin vers les extérieur. Une distance raisonnable que j'avais bien pris soin de prendre en cas d'attaque soudaine. La femme ne tardait pas à prendre les choses en main. N'y une n'y deux, elle bondissait avec son animal devant l'homme qui semblait être l'auteur du massacre. L'ours d'un coté, et la femme de l'autre pointant un homme très étrange avec un arc de glace. Reconnaissant alors le visage de cette demoiselle, il s'agissait d'une membre du clan Samui, et surtout une très haut gradé au sein de l'empire. L'homme allait passer un mauvais moment, surtout que l'ours avait l'air de trouver l'homme à la capuche à son goût.

Un dialogue commençait entre les deux protagonistes, dont je ne prenais pas part. J'étais caché derrière un rocher histoire d'avoir une vision de la chose sans pour autant y être au coeur. Je n'entendais rien de ce que les deux ninjas disaient. L'homme répondait certainement au question de la femme suite au piège qu'elle lui avait tendu. Etant donné l'ampleur des dégâts causé, le terroriste devait sans nul doute ne plus être en état pour combattre encore. Mais attaquer comme ceci un empire, seul est vraiment pur folie. Alors soit il faisait preuve d'inconscience, soit il n'était pas seul.

Sortant trois kunais de ma poche arrière, je prenais appuis sur le rocher devant moi pour me donner une mission vision l'ors de mon offensive. Bondissant dans les airs, je lançais mes trois projectiles de façon à entourer l'homme au milieu de mes kunais. Une formation en triangle. Des le moment ou les pointes de métal toucheraient le sol, l'activation du piège sera automatique. Il ne s'agissait pas de prendre quelqu'un au dépourvu pendant un combat. La il fallait le piéger rapidement pour avoir un maximum d'information. Avec l'effet de surprise que je bénéficier, mes kunais arrivaient à destination et j'activais avec une voix très sereine mon jutsu.

- Ne bouge pas, toute façon il te faudrait trop de temps ...

L'activation des sceaux placés sur mes kunais créant une sorte de barrière temporel. Un piège qui me permet de ralentir le temps de façon extraordinaire laissant la personne à l'intérieur dans une très grande difficulté pour ce déplacer convenablement. Je venais d'entrer en scène. Mais il ne fallait pas perdre l'objectif de vue. Trouver des réponses.

- Jisetsu Ako madame Heishi du Shukai. Je vous ais suivi ici pour comprendre et ainsi vous aider de la meilleur des façons. Actuellement, l'homme est piégé dans un sort temporel de mon clan, vous avez carte blanche pour lui poser des questions. Le temps qu'il bouge, l'aiguille l'aura déjà anéanti.


Blabla rp :

Spoiler:

Un coup d’œil sur le côté et je vis surgir trois kunais ; trois kunais dont la course laissaient entrevoir que l’intention du lanceur n’était nullement de m’attaquer directement, mais plutôt de me piéger d’une façon ou d’une autre. A coup sûr j’allais me retrouver au beau milieu d’une zone propice à la création d’une technique. Serais-ce du fuinjutsu ? Même fatigué, même épuisé, je tiens encore debout et je veille, quand bien même mes capacités seraient amenuisées. Ma main gauche plonge dans ma sacoche et en retire un kunai enrobé d’une note, ainsi qu'autre chose bien caché dans la paume de ma main. Aussi vite que mes capacités me le permettent, alors que je bondis sur le côté, après avoir repris mon arme fichée au sol. Ce mouvement a pour objectif de m’extraire de la zone d’influence dans laquelle je risque d’être plongé d’un moment à l’autre. Un mouvement qui me permet de me rapprocher le plus possible d’un kunais. Mais il me semble que je suis trop lent, ou que ces kunais sont trop rapides pour moi dans l’état actuel. Avant même d’avoir plus lâcher l’arme que j’ai dans la main, me voilà pris au piège, subitement stoppé ou grandement ralenti dans mes mouvements par une technique inattendue.

Comme figé, bloqué dans mon mouvement, je tourne difficilement la tête vers le nouveau venu. Un homme à la cape rouge, au physique tout ce qu’il y a de plus commun. Une seule chose de particulier cependant : ses pupilles dorées. Un sourire se dessine sur mes lèvres. Les choses se corsent à mon niveau. Un Jisetsu… En voilà un qu’il aurait été plaisant de combattre si j’avais encore tous mes moyens. Mais lui faire face en ce moment précis… Au ralenti, je me tourne vers lui alors qu’il se rapproche de la Samui. Dans un premier temps, je me contente d’écouter ses propos. C’est donc par la force qu’ils espèrent me soutirer des informations ? Il semblerait que oui, puisque la Samui demande du renfort. Je pose mon regard sur son subordonné puis je m’intéresse à nouveau à la Samui. A en juger par la façon dont ses muscles sont tendus, à en juger par le timbre de sa voix. Elle est quasiment au paroxysme de la rage. La rage ou l’impuissance qui sait ? Toujours est-il que je sais qu’elle va m’attaquer. Sciemment ou par manque de maîtrise. C’est donc sans grande surprise que je la vois décrocher cette flèche sur moi. Si rapide sur les trois quart de sa course et drastiquement ralentie dès l’instant qu’elle a pénétré la zone piégée par les pupilles du Jisetsu. Vous est-il arrivé de voir venir sur vous un objet létal progressant dans l’espace à une vitesse ridicule et dont l’impact pourrait vous être fatal ? Je suis moi-même tenu par les mêmes lois physiques que m’imposent la gravité et cette technique de ralentissement spatio-temporelle. La différence entre ma propre vitesse et celle de la flèche de glace décochée par la Samui, est que cette flèche, malgré sa lenteur ridicule, est pourtant plus rapide que moi en l’état.

Je suis déséquilibré vers l’arrière à l’impact de la technique Samui, frappé de plein fouet sur une zone savamment ciblée. J’encaisse l’attaque sans broncher et me tape une éternité entre le moment où mon corps va vers l’arrière et celui où je parviens à retrouver mon équilibre. Main sur l’épaule blessée, je constate une douleur grandissante à l’endroit touché. Je garde le regard sur la Samui. Un premier accès de colère l’a poussé à cette première attaque dont le but n’est autre que de me diminuer physiquement et de m’occasionner des souffrances. Crois-t’elle pouvoir me faire payer mes actes de la sorte ?

Je lève légèrement le menton, comme par arrogance, mais ce n’est là qu’un signe d’assurance de ma part, malgré le contexte délicat dans lequel je me trouve. Nous savons tous qu’à plein potentiel, ni ce Jisetsu, ni la Samui n’aurait pu me tenir tête. Mais passons. Je suis blessé, à court de chakra, mais encore debout devant les shukaijins. La kunoichi me pose une question que j’estime inutile dans le contexte. Une question que je comprends un siècle après tellement les sons sont déformés dans la sphère où je me trouve. Est-ce la douleur qui lui ferait perdre la tête et qui la pousserait à agir de telle manière ? Si elle veut emprunter cette voie...

« Iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiil. »

Dans mon esprit, je comptais dire quelque chose du genre "Il me semble que tu es Gouverneur de Yuki no Kuni et d’après ce qu’on dit, parente de l’Empereur. Dès lors, la réponse s’impose d’elle-même." mais j'ai du mal à dépasser plus d'une sonorité. En gros je n'avais dit qu'une chose : il.

Parler dans ces conditions, avec ce jutsu spatio temporel m’était difficile ou plutôt impossible.

Je tente de respirer un grand coup. Lentement, plus lentement que la vitesse que met un caméléon pour se décider a poser une patte au sol lorsqu'il est en mouvement, ma poitrine se remplit d'oxygène avant de se vider. Il va bien falloir que ce Jisetsu rompe sa technique. Autrement, il sera impossible de continuer correctement ce qu'ils espèrent être un interrogatoire. Mon envie de survivre commence à s’éveiller malgré ces blessures et cette douleur que je ressens sur mon côté droit et sur l'épaule blessée, même si mes chances d'être capturé grandissent un peu plus. Moi qui pensais m’être résigné ? Si je sors d’ici vivant, le Shukai se sera trouvé un ennemi dangereux. Si je ne m’en sors pas, d’autres se dresseront devant eux, après moi. Mais l'espoir est là, entre ce kunai au sol non loin de moi et mes mains pleines... de sang.

Spoiler:

Je suis le temps. L'horloge du monde dont je suis l'aiguille. Je fais partie d'un clan dit reconnu comme des hommes et des femmes capable de contrôler l'incontrôlable. Nous ne sommes pas limités aux 24h du monde, mais nous sommes notre propre source du temps. Nous l'utilisons à des fins à rendre la paix sur terre. Je suis Jisetsu Ako, manipulateur de nunchaku, et mes yeux seront apportés la paix dans le monde Shinobi..


-Tic tac ... Le temps passe ... le présent devient le passé et le futur devient le présent.

Une atmosphère tendu, électrique, et bien d'autre synonyme que je pourrais m'amuser à vous comté ici. Pour l'instant je devais faire face à une situation de crise. Bien pire que l'attaque subit au Forum de Yanosa par des Kumojins. Il y avait eu ce jour la uniquement des dégâts matériel. Mais ici même, au Shozaichi, les pertes étaient bien plus importante. Je devais me contenir, même si intérieurement je bouillonnais d'impatience. Pourtant, je ne manquais jamais de temps, moi le manipulateur de celui ci. Mais la, les circonstances étaient dévastatrice ... Pourtant nous avions réussi, le coupable allait être emprisonné ou tué, peu m'importé la sentence du moment qu'il y en avait une. D'ailleurs même en étant un adepte du temps, je n'avais pas prévu que la demoiselle décocherait sa flèche. Je pensais plus à une sorte de dialogue entre nous mais qu'il en soit ainsi ...

La jeune femme venait de décocher son missile de glace. Son arc tendu à son apogée dans l'intention de porter un coup qui fera mal. Quand je dis mal, c'est un mal vraiment impossible à décrire. Une vitesse des l'instant ou le projectile avait quitté son arc, pourfendait l'air tout autour d'elle ... un spectacle des plus funeste. L'aiguille bleu azur s'enfoncer rapidement dans mon piège. N'aillant pas du remarquer ma technique, la Samui venait juste de faire ralentir sa propres technique. La pointe blanche avancé doucement ... centimettre par centimettre ... lentement très lentement ... Avant de parvenir enfin au bout de plusieurs longtemps minutes qui semblait perceptible que par moi et mes pupilles. La flèche rentrait en collision avec le corps de l'assaillant capuchonné.

Impacté, désorienté, et sans nul doute en souffrance physique, et mental celui ci laissait échappé de son corps du sang. S'écoulant lentement du à ma technique sur le sol, l'homme redressait le menton pour montrer une once d'arrogance ou de masochisme. Il tentait de prononcer des mots, je pouvais voir la bouche de celui ci bouger, mais la chose qui en sortait été totalement impossible à comprendre. Mon piège, n'était pas juste la pour empêcher les gens uniquement de bouger, mais tout le corps intérieur comme extérieur ce trouverait ralenti.

- Tu ne peux pas parler pour l'instant à cause de mon jutsu. Tu vivras une vie lente, mes pupilles son maintenant les aiguilles de ta nouvelle horloge. Ton temps est venu ...

Tournant ma tête pour m'adresser à ma supérieure.

- Je ne suis qu'un Heishi, je n'ais aucun droit n'y même la pensé à vous faire des reproches madame ... Mais il faut maintenant ce calmer, et réfléchir. Si je rompt ma technique il pourra fuir, ou pire encore. Soit on ... je pense que vous voyez de quoi je parle ...




Blabla rp :

Spoiler:

Je continue de regarder mes deux adversaires. Tel un lion en cage faisant face à deux humains, piètres dresseur tentant l’impossible face à un prédateur qui ne connait que ses instincts et son propre vouloir. Les humains pensent pouvoir dompter la bête, et bien entendu, ils se fourvoient. Etes-vous à la hauteur de celui qui se trouve devant vous ? A en juger par les tergiversations de part et d’autre, à en juger par la mésentente que je perçois, il me semble que non. Le Jisetsu prolonge son jutsu. Quoi de plus naturel ? La Samui est dans tous ses états et justement manque de maîtrise par rapport à son sujet, dès lors, prévoir la fin de ce face à face est plus qu’aléatoire. Il va s’en dire que je m’attendais un minimum à ce que le Jisetsu rompe sa technique afin de rameuter du monde. Bien entendu, ce moment aurait été idéal pour moi pour tenter une dernière chose. Mais… Il y a un mais.

Un regard sur la Samui, j’étudie au millimètre ses moindres mouvements. C’est elle, à l’heure qu’il est, mon plus grand ennemi, non pas par sa puissance, mais justement parce que la femme qu’elle est se laisse totalement dominer par ses émotions. Qu’auraient fait d’autres shinobis à sa place ? Probablement tenter de me tuer ou de me capturer. A cette pensée, je ramène légèrement mes bras vers le haut. Ils devisent, ils se chamaillent, mais ils oublient qu’ils n’ont pas n’importe qui devant eux. La démonstration que j’ai eu à faire tantôt devrait les édifier sur ce dont je suis capable. Je suis un shinobi particulièrement puissant capable de bien des choses. Un shinobi capable de détruire à moi seul une ville aussi immense que le Shozaichi, même si je n’ai détruit en réalité que le palais et le centre-ville. Dès lors, peuvent-ils se permettre la moindre contre-performance face à moi ? Je sonde mon chakra et mes possibilités. Mes chances de m'en sortir vivant sont minces. Très minces, voir inexistantes surtout depuis l'apparition du Jisetsu. Il faut bien le reconnaître. En ayant un seul shinobi en face de moi, trouver une solution aurait encore été de l'ordre du possible, mais là...

*Toutes les cartes ne sont pas entre vos seules mains. Alors ne pensez pas que vous allez décider seul de mon sort.*

Malgré la lenteur mes mains s’élèvent vers mon buste, mes deux doigts de la main droite se joignent entre eux. C’est curieux comme la douleur que je ressens partout dans le corps, à ce moment précis semble s’estomper. A vrai dire, je n’y pense plus, car je suis résolu à passer à l’action. La vie d’un shinobi nécessite parfois de lourds sacrifices. J’ai voulu porter un coup au Shukai et à vrai dire, j’espérais m’en tirer. Un sourire, peut-être bien le dernier. Dire que j’ai été une tête brulée est un euphémisme. Une tête brulée devenu Kage tout de même. Combien auraient parié que j’y serai parvenu ? Beaucoup m'en ont voulu à mort le jour où j'ai annoncé que je deviendrai Raikage, pourtant il n'y avait rien de mal. Peut-être n'ont-ils pas apprécié car ils savaient que j'étais un sacré client. Quelqu'un de différent. Quelqu'un pas comme les autres. Quoi qu'il en soit, j'y suis parvenu. L'une de mes plus grandes victoires. Après tout, j’aurai accompli de grandes choses. Il me semble. J’aurais tenté des trucs. J’ai bien souvent connu l’échec et pourtant la leçon de vie que je pourrais donner est qu’il ne faut jamais se laisser abattre par la peur ou par le nombre ou la valeur de ses adversaires.

*Zenno ne se sera jamais rendu. Zenno ne se sera jamais avoué vaincu. Sauf peut-être par lui-même...*

Mon sourire s’élargit. Pur égoïsme. Pensée probablement désaxée de la réalité. Mais qu’importe. On dit que chacun a sa propre vérité, son propre chemin. Je ne regrette aucunement la mienne. Je m’en vais au Zénith de ma force. A la fleur de l'âge diraient d'autres. Telle est la dure réalité des shinobis et je l'assume entièrement.

La technique de la Samui fonce sur moi. Elle pénètre la zone d’influence du Jisetsu juste au moment où mes sens me donnent l’opportunité de percevoir une présence. Je l’ai déjà ressenti. Cet énorme chakra partant de rien. Il est donc là. Je tourne malgré moi la tête sur le côté, laissant la technique de la Samui me heurter de plein fouet. Ce ne sont pas mes mains qui sont touchées, mais bel et bien mon buste. Une frappe si puissante que je suis projeté vers l’arrière dans une scène surréaliste. Tel un guerrier frappé d’une flèche sur le champ de bataille. Mon masque se retire sous la puissance de l’attaque mais en ralenti. Alors que je chute vers l’arrière, une partie de ma face se dévoile et je vois ses yeux. Oui il est là, celui-là même qui m'avait annoncé être mon père...

Dans la mesure où je regarde de côté, une petite partie de mon visage est dévoilé d'autant plus que le reste de mon visage plonge vers l’arrière, s’engouffrant dans la pénombre. Il faudrait m’avoir déjà vu, de près pour savoir reconnaître ces traits. Ce type de chevelure, ces sourcils, ce bout d’œil bleuté. Oui, Samui Yuki aura probablement un air de déjà vu. Car nous nous sommes combattus et il est des choses que l’on retient après s’être vus de près. Mais probablement que le doute s’emparera de sa personne. Que peut bien foutre un ex Raikage ici ? Elle aura l’éternité pour chercher les réponses... Mais peut-être trouveras t'elle un début de réponse en se questionnant sur le Ying et le Yang.

Les flammes et le souffre s’emparent de mon être, à peine mon masque relâché, explosant mon corps sous la puissance du parchemin explosif que je tiens autour de ce kunai tout près de ma tête et de mon buste. Il ne devrait guère rester grand-chose de moi après cette explosion. N’empêche, avant l’heure fatidique il me semble ressentir quelque chose d’assez particulier. Mon être détaché de ce corps en train de partir en lambeaux est soutenu par les fantômes de mon passé, amis et alliés qui auraient été là pour moi des gens morts et d’autres que je sais vivants.

*Admirez moi… RAKURAI !*

C'est ce qu'avait dit cette folle de Bakusho Kin, l’éphémère senseï que j’ai eu du temps où je fus Genin et qui me montrait le dos en faisant face au duo shukaijin. Derrière moi, venait de surgir Hasaki, mon ami, mon frère de clan, d’armes et mon bras droit du temps où je fus Raikage. C’est lui qui récupérait cet être translucide que je suis désormais, m’empêchant de fouler le sol et de tomber. Son sourire et sa présence me réchauffe le cœur. A ma droite se trouve Shinikage Skan et son éternel air nonchalant. L’un de mes élèves les plus turbulents, celui que j’avais eu à choisir comme shinobi de l’Ombre. Dommage que j’ai guère l’opportunité de lui faire jouer pleinement son rôle. Hiryuu arrive dans mon dos et se positionne à ma gauche, à ses côtés Shadis, le Hakushi. Et tout autour la scène se peuple les gars du Satoru de Kouga à Honoka, en passant par Atsu’ et Aya. Et tous les autres, Hiruzen, mon vieil ami, Koémi, la prodige. A son sourire je répond par un autre, amical. Je vois dans la mêlée Kuroba, Seki Hattan, la relève, Hakushi Yui & Hachi deux futurs ninjas prometteurs de Kumo, Bannin Kisen et bien d’autres. Curiosité des curiosités, il y a même deux nukenins et je n’aurai jamais gagé qu’ils seraient là. Plus loin devant séparés du reste des shinobis ici présents. Katano Yusuke ? Il me regarde de son air neutre, mais je sens dans son regard une pointe de respect qu’il ne daignait guère m’accorder en temps normal. Je lui renvoie ce signe d’un hochement de la tête. A ses côtés se trouve le turbulent Jisetsu Demon ! Lui a choisi de saluer mon départ de ce monde d’un salut militaire. Et tout près de lui, le Yondaime Raikage... Il me tend la main. Dois-je la saisir ?

Je me redresse et observe mon corps en train de se faire détruire. La souffrance doit être grande ou alors tellement intense que je ne dois rien ressentir. Quelque chose me dit que je dois pourtant y retourner. Une tape amicale d’Aburame Ryosei. Il me pousse je dirai. Même ce garnement est ici ! On dirait que je dois vraiment y aller hein ? Mon être glisse ou plutôt est happé dans ce corps et le processus se termine.

Que l’histoire retienne, Seki Zennosuke est mort en suivant sa voie. Chers ennemis, sachez que je n’ai rien de personnel contre vous, mon seul souhait a toujours été la grandeur et la domination de Kumo. Et je paie ce rêve de ma personne.

Chaque parcelle de mon corps disparait détruit par cette explosion au ralenti. Le spectacle devrait être grandiose vu de l’extérieur. Quoi qu’il en soit, la suite de l’histoire n’est plus de mon ressort. Le noir s’empare de mon être. C’est bel et bien la fin.

Spoiler:

Seki Zennosuke:

Je suis le temps. L'horloge du monde dont je suis l'aiguille. Je fais partie d'un clan dit reconnu comme des hommes et des femmes capable de contrôler l'incontrôlable. Nous ne sommes pas limités aux 24h du monde, mais nous sommes notre propre source du temps. Nous l'utilisons à des fins à rendre la paix sur terre. Je suis Jisetsu Ako, manipulateur de nunchaku, et mes yeux seront apportés la paix dans le monde Shinobi..


-Le temps est écoulé ...

Encore une fois, une vie était enlevé de ce monde. Encore une fois, le sang venait de colorer le sol de son rouge bien sanglant. Pourquoi avoir mi fin à ces jours d'une manière aussi futile ? Pourquoi mourir pour une cause perdu d'avance ? Toi l'homme en capuche, surement persuadé que t'es intention était bonne. Toi qui maintenant va rejoindre le monde du ciel, toi qui va pouvoir retrouver des êtres perdu. Profite de ton souffle, profite de ce dernier moment de vie réel, alors que ton âme te quitte, que ton corps s'enfui dans l'élan de la mort. Humain tu étais, humain tu seras même la haut. Je suis ravi, mais d'un coté déçus de ne pas avoir pu t'affronter sérieusement. Je ne te connaissais n'y d'ève n'y d'adam. Mais tu semblais être un homme de parole, un homme vivant pour une chose précise. Tu me ressemble beaucoup, jusqu'a ta fin, t'es intentions pour toi était plus que bonne.

L'explosion de son corps me laissais sans nul choix d'annuler mon jutsu. Après que son sang volé accompagné de morceau de peau, de chair, et d'autre partie de son corps bougeant au ralenti dans ma sphère. Annulant alors mon piège tout retombaient sur le sol. Laissant alors qu'un flaque de sang, et des bouts de tout et de rien. Il n'y avait rien à récupérer de son corps, complètement détruit. J'étais un peu dérouté de l'action qui c'était passé devant moi. Un suicide face à l'échec de son attaque surprise. Il avait perdu, et avait préférer mettre fin à ses jours, que de combattre jusqu'au bout. En temps qu'homme j'aurai livré bataille jusqu'a mon dernier souffle. Le suicide est un acte tellement lamentable et surtout fait par des personnes faible d'esprit. Ce genre d'individu utilise le suicide comme seul recours pour éponger leurs peine ou un sentiment quelconque.

Tellement triste ... de finir ainsi ...

- Maintenant que faisons nous ? ...

Disais je accroupi devant la mare de sang, récupérant mes kunais imbibé de rouge et de peau de l'homme c'étant fait explosé.