Il y avait eu une assemblée et bien que dans un coin la brune s’y était terrée, pas une fois elle ne s’y était fait remarquer, observatrice et à l’écoute, à l’ombre d’un pillier les bras croisés et les yeux fermés la plupart du temps, elle n’avait été qu’une spectatrice. Et parfois, certains mots, certaines phrases avaient su attiré son attention, c’était comme elle était entrée qu’elle en ressortait, sans vague et pensive, il n’était pas dans sa nature pourtant de s’inquiéter, ni même de réfléchir, encore moins à des choses aussi graves, mais pouvait-on vraiment ignorer ce qui arrivait?

Une démarche lente alors qu’à l’intérieur on entendait encore des voix se levaient, pour elle la dernière avait été celle d’un brun, un genin, ce titre parmis tout le reste qui l’avait probablement captivé, le même statut qu’elle, encore que, il semblait bien plus jeune, pourquoi l’avoir envoyé là-bas? Idiot. Aurait-elle voulu lui grogner dessus dès qu’il s’était exprimé, il y en avait qui tenait donc si peu à la vie? Ou alors c’était elle qui y tenait trop, ça la rendait égoïste ainsi?

Que de questions venant la tourmenter, la Bakushô avait horreur de cela. Faire appel à des tiers pour régler ce problème, un qui était davantage celui de Kumo que du monde à bien y penser, quelle idée de récupérer le sceau... Kiri n’avait-elle pas servi d’exemple? De la vermine en moins pourtant, ne pouvait s’empêcher de penser la brune à la nature pas très compatissante et le tout aurait pu s’arrêter là, après tout, que venait-elle faire ici? Elle qui de toute évidence ne voudrait pas se mêler à tout cela. Un soupir et voilà qui aurait dû clore le chapitre, si ce n’était le face à face étrange que lui offrait Dame Destin. Le Kadoria qui avait réussi à agiter son esprit avait semblait-il décider d’imprunter le même chemin qu’elle pour le retour.

Un long instant de loin, elle se contentait de garder son regard fixé dessus, difficile de dire quel genre d’expression se tenait sur son visage, un fermé ça c’était évident. Puis il arrivait à son niveau, son iris doré ne voulait pas le quitter combien même elle avait décidé d’avancer et zapper cela. Il la dépassait et sa langue s’agitait d’elle-même.

-Hey le Kadoria.

S’annonçait d’un ton plat l’invitation à la conversation, la Baushô avait de toute évidence revisité ses plans et quelques pas suffisaient pour arriver à la hauteur du jeune brun de toute évidence amoché par sa petite expérience de cette tragédie, Miaë n’était pas du genre à passer par quatre chemins.

-Pourquoi tu t’es mêlé de ça, d’une bataille au dessus de toi je veux dire. Être la marionnette de ses choses t’a-t-elle suffit, ou tu vas en redemander au prochain round?

Elle ne le connaissait ni d’Adam, ni d’Eve. Alors de quoi se mêlait-elle. Cela aurait pu finir ausi simplement que ça s’il lui faisait remarquer...

Et voilà comment elle finissait inviter dans un restaurant, pas sûr que c’était le but de la manoeuvre, pas sûr en fait que cette dernière en avait un après tout. Pourtant, la brune le suivait sans discuter, d’une part parce qu’il l’avait prise de court, d’une autre, parce qu’elle avait engagée la conversation, se dérober maintenant serait ridicule... Elle finissait assise sans broncher face à un serveur qui venait prendre sa commande, tandis qu’en face l’étrange personnage à qui elle s’était adressé poser les question à son tour.

-Sans liberté?

Un petit ricannement au début, très vite un rire difficile à contenir, mais le tout restait très convenable malgré tout, qu’avait-il dit de si drôle? Eh bien...

-Être libre ce n’est jamais qu’une question de point de vue. Tu as l’impression de l’être toi? ici, aujourd’hui ou seulement un jour l’avoir été. Peut-on parler de liberté quand toutes les limites sont dictées par un autre?

Ses mains se rejoignaient entres elles sous son menton pour le soutenir, quand ses coudes faisaient le même travail sur la table fraichement rejointe. Un air espiége sur son minois en disant cela et un regard perçant en attendant la suite des réponses du Kadoria, face auquel, elle ne s’était toujours pas présenté, ce qui lui faisait penser...

-On confond souvent le pouvoir et la liberté mon jeune ami. Ma liberté en cet instant? Celle de refuser de me présenter si tu me le demandais, un manque de pouvoir de ta part de ne pouvoir m’y obliger, mais rien ne t'empêcher de ruser différement pour arriver à cette fin. Un exemple simple, mais parlant, voilà à quoi se résume pour moi ce mot.

Le regard du serveur laissait dévoiler ses pensées troublées, étrange de telles paroles de la part kunoichi il fallait croire, mais il ne fallait pas s’y tromper, la Bakushô ne se plaignait pas de ce statut où la hiérarchie était maîtresse. Bien au contraire, elle n’avait jamais été douée pour se fixer des limites, comme beaucoups d’autres. Les moutons indisciplinés avaient besoin d’un berger.

-Il faut prendre alors en concidération le facteur chance. Je m’appelle Miaë, une Bakushô, toi c’est Sho c’est ça?

Un signe de la main pour chasser l’intrus et la brune poursuivait dans sa lancée, mais pourquoi débattre de cela déjà? Allez savoir.

-Les gens ont peur du changement, c’est souvent ce qui nous empêche de recommencer, une forme de lacheté au fond. Peut-être que grand bien leur ferait à ses futures générations de tout recommencer. S’ils étaient occupé à construire, ils oublieraient de se battre?

Une question qui n’en était pas une, car c’était dépité que la femme connaissait déjà la réponse...

-Ah moins qu’ils se disent qu’il serait plus simple de partir déposéder les plus chanceux ayant tout conserver. Tu crois vraiment encore que ce sont les furyous le plus grand problème de cette ère? Tu crois que c’est la malchance qui a fait disparaître Kiri? Dis moi, un seul des shinobis sur cette bataille a-t-il triomphé...?

Un tel sérieux ne lui était pas habituel, elle-même ne comprenait pas vraiment son engoument soudain...

-La paix hein?

Elle reprit une position plus confortable pour boire le breuvage qu’il lui avait été servi. Une petite gorgée pour commencer, une qui l’aidait à réfléchir.

-Tu crois qu’elle peut exister? Dans la durée je veux dire, au final, allez contre la nature des hommes, ce n’est pas se fourber? Pourtant j’y aspire moi aussi en vrai.

Mais il était des rêves qui n’étaient fait que pour s’évader de la réalité, parce que justement, ils n’existeraient jamais. Ses lèvres trempaient à nouveau dans le liquide sucré, elle n’avait même pas pris la peine de demander ce que c’était, ses sens lui avaient répondu, c’était aussi bien ainsi. Ce qui lui plaisait au fond peut-être, la découverte au petit bonheur la chance...

-Mais les Furyous à la base, n’étaient pas des shinobis, j’ai eu vent de visages familiers qui n’étaient plus ceux que l’on avait connu par le passé, des êtres changés? On garde un sceau, sans même savoir ce qu’ils veulent en faire, en clair, la plupart des morts le sont devenu dans l’ignorance, ce qui expliquerait pourquoi toi tu es encore là.

Une détermination à avoir le fin mot de l’histoire, pas sûr que ça soit la situation idéale en prime, mais au moins, le Kadoria avait décidé d’où se situerait sa place. Ce qui lui laissait penser que le jeune homme pensait à ramener la paix quand il avait fait le choix des armes, acte noble, quand elle, au fond, elle n’y voyait qu’un métier, mais qui était toute sa vie. En dehors de son existence de kunoichi, il n’y avait rien, alors elle aurait dû s’y consacrer convenablement? Mais à quoi bon avec si peu de moyen. Bon sens ou lacheté? Ce pourrait-il que la brune avait fini par douter de ses choix...? Peu importe, ça lui passerait, ça lui passait toujours après tout.

-Si tu veux du changement, il faut forcer son passage dans le monde, c’est la triste réalité, mais si c’est ton trip les rêves fous, ça nous fait un point commun. Moi aussi !

Sourire radieux qui s’affichait alors, dans un prolongement de son mouvement, le verre de la belle venait rejoindre celui de son hôte pour que dans un «clic» soit scéllée cette vérité un peu folle. Le brin de folie. Voilà maintenant elle savait pourquoi il avait attiré son attention, pourquoi elle avait boulversé sa marche et le pourquoi de cette conversation. Seulement un point la troubler...

-Et si tu avais tuée ta camarade? Ou s’il se passait pire encore pour toi, ta belle résolution, tu te penses capable de la tenir? Gagner aussi c’est une question de point de vue. Tu ne me sembles pas du genre farouche toi...

C’était le moins que l’on pouvait dire et ça la faisait à nouveau rire au milieu de cette conversation des plus sérieuses, une qui reprenait ses droits si tôt d’ailleurs.

-Et tu crois qu’ils t’ont écouté tous ses gus dans cette salle?...

Elle était septique, peut-être justement parce qu’elle ne comprennait pas et que justement elle détestait cela...

Alors disait-il vrai? Son corps ou son esprit avait été réellement contrôlé pour en arriver à ce résultat...? Difficile de juger ce qu’on ne peut ni comprendre, ni vérifier, alors certes on pouvait parler de bon sens, mais si n’avait été au fond que la nature profonde qui c’était éveillé? Une fois de plus, cela confirmait le bon choix qu’elle avait fait de ne pas se mêler à tout cela, sa nature à elle, elle ne la connaissait que trop bien, un feu d’artifice que cela aurait donné... Pas sûre qu’elle aurait su cependant cette fois l’apprécier.

-Et tu avais conscience d’être contrôlé? Ou ce n’est qu’à la fin que tu as pris conscience de cela?

La encore, quel était le plus cruel? Assister impuissant ou découvrir horrifié? Dans pareille situation, que deviendrait la Bakushô, une pensée qui ne l’enchantait pas du tout, pas plus que la réponse du Kadoria.

-Sur leur lit de mort, ça ne leur servira plus à rien... Je suppose que tu comptes prouver tes dires.

Quelle alternative avait-il d’autre? Il venait lui même de dire qu’il se devait de continuer d’avancer, oui, mais vers quoi? Un indice venait peut-être avec la suite de ses mots, on parlait de but à atteindre et d’avenir en un sens, peut-être même qu’il lui demandait quelle était sa position vis à vis de tout ça. Une seule réaction, un sourire, puis un petit rire à nouveau. Il lui en avait décroché pas mal en si peu de temps ma parole.

-Moi ?

La revoilà devenue pensive, il fallait dire, qu’elle n’était pas du genre à penser à ce genre de chose, mais si on lui demandait ce qui la faisait avancer alors...

-Je suis une artiste et comme tous ceux dignes de ce nom, je veux être reconnu comme tel. Alors ma bulle, c’est le monde, mais celui que tu vois, le mien quoi.

Parfois la brune était difficile à comprendre, il fallait dire qu’en prime, elle ne faisait pas souvent beaucoup d’éffort pour être comprise de toute façon, après quel genre de message elle essayait de lui faire passer, c’était une autre histoire.

-Je ferais ce qu’on me dira de faire le moment venu, parce que c’est mon rôle dans cette bulle là, celle de notre village. Donc je ne peux pas te dire à l’avance, mais l’évidence est, que ce n’est pas en tant que grande kunoichi que je me ferai remarquer. J’organiserai la fête de vos victoires, qu’en dis-tu?

Un ricannement, ah si la vie pouvait être aussi belle, la vérité se révélait toute autre et pour une fois, elle acceptait de l’admettre, cette maudite enfant gatée...

-Je n’ai jamais eu de motivation pour faire ce que je n’aime pas faire et jamais personne ne m’a obligé. Mais c’est un peu facile de pousser la faute sur les autres hein? Disons que j’aime la facilité alors, ainsi qu’observer la difficulté chez les autres. Comment t’entraînes-tu Sho? Dans le but de devenir plus fort? Pour protéger c’est ça? Dis moi l’intérêt que tu as à faire cela.

A part écrire tout doucement un avenir tragique, c’était ce qui plaisait tant aux héros après tout...

-Enfin, si les cicatrices du corps disparaissent plus vite que ceux de l’esprit, je dirais que ta capacité à te soigner est exceptionnelle, tu as un esprit bien vif pour un retour de bataille, le titre de héro sera pour la prochaine fois, trinquons déjà que tu n’es pas fini traître malgré toi !

Taquine, bon ok, elle se moquait un peu, mais rien de méchant la preuve.

-Montre moi ce fait qui la différence entre nous. Ce qui fait que je m’en fou, quand tu t’inquiétes...

Une question simple et compliquée à la fois.

Il ne semblait pas avoir compris que malgré son acharnement à dire qu’elle se moquait de tout cela, la Bakushô était là, affichant un sourire et exposant le monde avec légéreté, mais sa naïveté n’était de si grande hauteur que celle qui la ferait éffleurer l’idée qu’elle pourait être dans le vrai. La soeur d’arme du Kadoria donnait simplement un change à celui qui selon elle, en ce jour lui avait semblé en avoir le plus besoin. C’était trop niais pour être avoué par quelqu’un de si fier, ce métier au delà d’une façon de survivre, elle l’avait suivi sans broncher pour un autre point plus camouflé, une facette de partage. Ce spécimen là, dit pourtant aux origines barbares avaient en horreur les visages fermés et trop sérieux, mais bien encore les malheureux ou tourmentés. Une empathie naturelle peut-être qui se plaisait à la tourmenter, combien même elle voudrait l’ignorer, qui s’affichait même voilé quand elle s’imaginait l’enterrer. Le brouillard dans son esprit se dissipa quand il refusa de trinquer et ce sourire si tout fait, perdait de son talent d’artiste.

-Tu sais ce qui est le plus dur dans l’idée d’offrir de sa personne aux autres?...

Sérieuse tout à coup, elle avait écouté jusqu’au bout sans l’interrompre et même si la rencontre était jeune, la conversation se faisait plus profonde qu’avec la plupart de ses intimes connaissances.

-Qu’ils ne soient pas capable de receptionner notre don ou bien qu’ils le gâchent?

C’était son monde qu’il voulait toucher du bout des doigts, mais était-ce de celui de l’artiste et de sa scène dont il parlait ou des coulisses de cette comédie, ça serait facile à vérifier. Dans une routine désarmante, ses doigts arrivaient à extraire rapidement une toute petite bille d’argile, une que si tôt d’un mouvement de sa main l’experte jetait en l’air, immédiatement avant le plafond, cette dernière éclatait dans un petit brouah qui fit sursauter tout autour. Des traits de lumières pétillants rejoignaient la table en tombant lentement sur les deux kumojins déposant quelques cendres tièdes sur leur peau.

-Ou alors simplement quand l’évidence ne nous laisse plus nous leurrer quand nous avons échoué. Je ne sais que changer parfois la nature du pétillant des yeux des hommes. Etrangement, c’est avec le même art que j’ai à la base tout appris pour les faire exploser. Pour avoir perdu quelque, il faut avoir quelque chose à perdre, les deux cas sont tristes tu ne trouves pas? J’ai une idée ! Mais faudra sortir d’ici. Echangeons nos mondes, même que quelques minutes, tu crois vraiment que tes talents de Shinobi ne servent qu’au combat? Allons vérifier les talents d’artistes des Kadoria, nous y gagnerons un divertissement et en peut-être une kunoichi plus acharné, un shinobi moins dépité?

Un défoulement et du divertissement, définitivement, c’était le rôle présent que la brune préférait.

Ils avaient un point commun, leur scène préférée restaient de loin les endroits haut perchés. C’était curieuse et impatiente que la Baushô le suivait sans se faire prier, il fallait dire qu’il n’avait donné aucun détail de ce qu’ils les attendaient, c’était peut-être ça le secret pour captiver son attention. Aucune difficulté pour la demoiselle à rejoindre le toit, une telle habitude ce genre de chose, ce n’était qu’au sommet que les choses bougeaient, pour une fois, elle était spectatrice et l’accrobate n’avait rien à envier à l’artiste des lumières aériennes. Il ne fallait pas longtemps pour qu’elle tape dans ses mains saluant la performance. Intéressant, bien plus encore quand on lui proposait de se joindre à l’exercice, c’était possible ça?

-Vraiment?

Quelques pas et son buste se penchait vers le vide et la sensation étrange qu’il produisait la faisait frissoner, les chances de ce qu’il resterait d’elle après une telle chute? A cette reflexion même qu’elle lui tendait la main pour qu’il l’emporte avec lui...

-Tu as déjà joué à ce jeu-là avec quelqu’un?

Personnellement je n’aurais pas posé la question ou alors si, avant de mettre lancer dans l’aventure, sait-on jamais quand même, mais de la prudence, Miaë ne connaissait que le mot et préférait là c’était une évidence de loin l’adrénaline du risque.

-Veinard, ça doit être sympa de pouvoir voler... C’est en quelque sorte ce que tu fais non?...

Un sourire en coin en observant le vide subbitement dérisoire, cette fille avait un grain et puisqu’on en était à démontrer ses talents, il fallait bien qu’elle lui montre celui qui était chez elle le plus grand... Sa folie. Comme une enfant, la Bakushô avait tôt fait de s’amuser avec sa nouvelle attraction, mais la curiosité de l’adulte la rattrapait bien vite.

-Tu maîtrises la gravité toi c’bien ça? Pratique pour neutraliser quelqu’un tu le fais léviter, ça doit être drôle comme situation !

Miaë l’imaginait déjà à peine penser, un pur troll, elle aurait adoré pouvoir l’imiter, malheureusement c’était impossible; mais le tout lui inspirait une création, après tout, si elle ne pouvait pas voler d’elle-même, mais si avec un tiers, pourquoi ce dernier ne pourrait pas être une de ses créations. Elle en avait déjà qui s’envolait vers les cieux pour exploser... La Bakushô fut surprise de n’y avoir jamais pensé en récupérant une boule d’argile de sa main libre, elle la malaxa un petit instant avant de la lacher dans le vide...

-Merci bien l’ami, tu es une muse pour moi on dirait bien!

Juste le temps de finir sa phrase qu’une gueule d’argile blanche s’ouvrait en faisant ainsi de l’ombre au jeune duo. L’espèce d’oiseau hybride lézard se posa aussitôt sur le toit d’en face...

-J’aurais dû y penser avant...

Quel sourire elle affichait alors à ce moment.

-Pas sûr que ma création soit fiable, si elle tombe à pic, tu nous retiendras? Ok?! Mais ce n’est peut-être pas une bonne idée de l’essayer au dessus de Kumo, tu en penses quoi?

Miaë semblait intrigué par la proposition de Sho mais elle l'accepta, curiosité sûrement mais elle se pencha quelque temps peut être pour évoluer la distance entre elle et le sol puis elle tendit sa main à Sho qui l'aida  à faire le grand.

Ils volaient enfin, le sol se profilait sous leurs pieds alors que des oiseaux étonnés regardait ces deux humains volés, mais Sho devait d'abord répondre aux questions de la kunoichi.

- Oui j’ai déjà fait ça avec d'autres personnes, et j’ai toujours la même sensation, une sensation de liberté mais sinon oui tu as raison c'est bien de la gravité mais je l'utilise pas pour  faire léviter mes adversaires, enfin presque mais c'est un poil plus percutant on va dire.

Le duo continuait de voler silencieusement au dessus de Kumo, c'était un vrai plaisir pour le Kadoria qui découvrait à chaque fois de nouveaux endroits de son village, et cela devait être pareille pour la jeune fille qui venait d'avoir une nouvelle idée.

Une boule d'argile se forma dans sa main, Sho l'avait déjà vu  à l’œuvre dans le café/restaurant mais il ne comprenait pas ce qu'elle voulait faire mais elle lança sa boule d'argile dans les airs et elle se changea en une sorte de créatures d'argiles ressemblant à un oiseau.

L’œuvre se posa sur un toit en face du duo qui continuait de voler alors que la kunoichi expliquait au Kadoria ce qu'elle voulait faire.

- T’inquiète, tu ne tomberas pas tant que je serais là, et pour faire exploser ça au dessus de Kumo, à moins que ça ne soit un feu d'artifice je ne pense pas que ça soit conseillé, mais tu dois savoir quoi faire et au pire je retiendrais l'explosion avec ma gravité.

Sho voulait voir Miaë à l’œuvre, l'argile était une matière qu'il n'avait connu et tout cela l'intriguait, comment l'explosion se passait, il imaginait déjà les possibilités en combat avec cet art et aussi dans le domaine artistique.

- Une chose est sure, pour l'instant tu voles juste mais tu peux faire d'autre chose si tu veux...

Dit Sho en effectuant un salto arrière.

- Par contre, tu peux tout faire péter là, je sais pas si ça va plaire au kage ?

Elle imaginait très bien comment il devait utiliser sa technique de haut vol sur ses adversaires et son côté sadique sûrement qui pour le coup la faisait rire amusée. OU alors c’était ses commentaires sur la réaction de leur cher Kage, elle observa la pirouette, il venait d’accepter de l’aider à tester son nouveau jouet, tout ce qui comptait, quant aux détails…

-Oh tu sais, ils ont l’habitude maintenant à Kumo et la dernière fois qu’il m’a vu jouer en pleine nuit avec mes explosions, ça n’a pas eu l’air de le déranger tant que ça, il s’est installé pour profiter du spectacle.

Pas sûre qu’à la longue, ça ne finisse pas par l’agacer, mais nous n’en étions pas là. Pour l’heure elle invitait le Kadoria à la suivre, pendant le vol test. Qui dès les premières minutes ne montrait rien d’anormal, elle aimait bien l’altitude la brune et regarder le monde de si haut, c’était vrai qu’on se sentait…

-Libre comme l’air !!!

Puis très vite, son impatience qui faisait son retour en flèche ses cheveux dans le vent gênant son visage quand elle se retournait…

-Je suis maître dans l’art de l’explosion, admire l’artiste !

La fille quittait sa création en se laissant tomber, comptant sûrement sur le maître de la gravité pour lui créer un support invisible, d’un geste de la main, elle envoyait le drôle d’oiseau montait haut, très haut ! Sans la quitter des yeux.

-Tu as une couleur préférée ?

Bientôt une explosion en couleur et des cendres qui retombaient pour le coup… La Bakushô grimaçait, effectivement, une création aussi volumineuse… Normal qu’elle fasse une si grande explosion, dans un coin de sa tête, elle notait d faire attention à comment, elle utiliserait ça. Voler et faire d’autres choses hein… ? Comme tout péter ! Elle aimait bien.

-Bon c’est sûr, que si tu veux voir de la « vraie » explosion, ça ne pourra pas se faire ici, à moins que tu ne prévois des visites avec des oranges dans un décor avec trop de barreaux à mon goût, fini la liberté dans ce cas là… ça serait dommage !

Belle. Magnifique. Envoûtante.

La lune apparaissait au loin tandis que le soleil disparaît, l’union des deux créait une sorte d'aura de lumière fantastique.
Sho était comme envoûté, il volait au dessus de Kumo avec une jolie jeune fille et appréciait ce moment qu'on ne pouvait ressentir que trop rarement.
D'autant qu'il allait pouvoir apprécié la création de Miaë si elle ne détruisait pas le village mais selon elle, ils avaient l'habitude même le raikage avait regarder cet étrange spectacle la première fois, Sho devait encore être sur le billard à ce moment mais il aurait apprécier un peu de lumière à ce moment.

Et voilà qu'enfin il allait pouvoir apprécier ce spectacle de la Bakusho qui ressentait, elle aussi, le même sentiment de liberté que le genin, libre comme l'air, marchant sur le vent si ce n'était pas fabuleux....

- J'aime toute les couleurs, répondit-il alors qu'elle le lui demandait, le spectacle allait commencer.

Une explosion. Du jaune, du rouge, de l'orange, du vert, du mauve, du violet, du bleu et encore plein d'autres. Le ciel de Kumo était encore plus beau et tout les yeux étaient tournés vers cet amas de couleur et ces deux silhouettes qui volaient dans le ciel.

- C'est à couper le souffle.

Puis la jeune fille expliqua au Kadoria que si il voulait voir de belles et grosses explosions ça sera dans un endroit moins peuplé et plus sécurisé  à moins de vouloir passer du temps derrière les barreaux, ce n'était pas le truc de Sho d'autant plus que son jutsu allait commencer à se dissiper si il le maintenait trop longtemps.

- Je serais ravi de voir ça, que dirais-tu de redescendre en bas puis que tu m’amènes là ou je pourrais enfin voir ce que tu sais faire ?

Sho aurait bien aimé rester plus longtemps ici tellement cela était apaisant, reposant et beau mais malheureusement défier les lois de la gravité n'était pas possible trop longtemps non plus et faire exploser le palais de raikage n'était pas une option. Il valait mieux redescendre et puis comme ça, le Kadoria pourrait enfin voir les talents de la jeune fille et peut être aussi découvrir les quartiers des manieurs d'explosifs si il existait des installations spéciales pour ça là-bas.

L’emmener là où il pourrait voir ça ? Il lui posait une colle là, la Bakushô avait déjà du mal à trouver des endroits où exprimer son « art » sans qu’on vienne lui offrir à la suite une facture astronomique, cette idée lui remettait un peu les pieds sur terre… Fallait se calmer sur ce point-là. Peut-être les quartiers Bakushô seraient une bonne planque, mais à ça, deux soucis majeurs se posaient, de un, ça faisait longtemps qu’elle n’y avait plus mis les pieds… Depuis qu’elle avait fait exploser la réception de clan du doyen de ce dernier justement… Elle n’était plus franchement la bienvenue, ajoutez à ça qu’elle se présente accompagnée par un Kadoria… Il ne fallait pas… Mais la brune n’y résistait pas, les voilà en bas et elle ouvrait la marche.

-Allez suis-moi ! Les quartiers de mon clan sont équipés pour ça de mémoire !

Pas sûr déjà qu’ils arriveraient jusqu’aux infrastructures, car c’était avec un étonnement certains qu’au bout de quelques minutes et face à eux, ses confrères les détaillaient de haut en bas. C’était un clan farouche… Assez rustre parfois, mais surtout très fermé et Miaë avec ses frasques collectionnées ne passait jamais inaperçu ici. Elle s’en vantait en plus… Il n’y avait pas de quoi.

-T’as vu, je suis une star ici !

Un petit rire, mais non ce n’était pas franchement le bon mot et elle le savait, étrangement personne pour les déranger en même temps en y regardant de plus près, que les vieux et les mômes en visuel… Ils avaient choisi la bonne heure, les trois quart étant actifs, ils n’étaient pas encore rentrés. Parfait ! Ils arrivaient vers un escalier qui descendait et au bout des grandes portes métalliques menant à un tunnel. C’était un décor d’apocalypse là –dessous, un où seul les Bakushô étaient censé avoir accès… Elle ferait attention au Kadoria, puis au pire, elle n’était pas franchement inquiète pour lui, il lui avait montré qu’il avait de la réserve non ?

Une bille entre ses doigts qu’elle enfonçait dans la serrure, la seule façon d’ouvrir cet endroit, une fois la porte refermée, la seule de l’ouvrir, mais tant que la bille restait dans la serrure une fois à l’intérieur, plus personne ne pouvait rentrer. Une sécurité pour les utilisateurs d’explosifs souvent trop extrémistes et pris par leur passion. Il faisait sombre en fait, quelques veilleuses pour ne pas tomber dans cet immense escalier qui descendait au tréfonds de la terre, on aurait pu le croire. La brune lui fit la conversation en attendant d’arriver à bon port.

-C’est ici que tu vas comprendre pourquoi la destruction ne m’effraye pas vraiment, puisque je suis souvent la destructrice en fait !

Ça la faisait rire… Et emporté par son élan, elle lui décrivait toutes les phases d’une détonation, l’importance du dosage, mais aussi de l’emplacement de l’explosif. Elle s’émerveillait en disant d’expérience qu’une toute petite boule d’argile bien placée sous la plus haute tour de Kumo pourrait la faire s’écrouler en un instant… Puis elle se tut en observant l’endroit. Ils y étaient enfin. Seul un puit de lumière faible éclairait l’endroit, un puits de plusieurs mètres de profondeurs.
-Les meilleurs Bakushô ont réussi ici à faire trembler la terre sous leur explosion, c’était tellement puissant que tout Kumo a senti la secousse !
Quelle famille de calamités… Heureusement, la brune ne savait pas encore faire ça, elle se plaça parfaitement sur une ligne, la seule chose qui ne soit pas ravagée dans cette zone.

-Tu vois, tout le souci d’un Bakushô, ce n’est pas tellement la puissance de son explosion… La plus minime est ravageuse. Non, c’est de ne pas être laminé en fait, par sa propre création. On s’aide de ce trait et de ceux d’en face pour apprendre à mesurer nos distances. Le premier, une petite déflagration, disons du D, ainsi de suite ! C’est la limite absolue la ligne blanche, mais si tu regardes, il y en a des verts et des rouges entre. Vert détonation parfaite, rouge, elle est limite.

Elle s’essaya sur une petite, une bille et un souffle enflammé au vert… Mais c’était facile. Elle proposa alors à son invité d’essayer, avec ses propres moyens, disons un parcho explosif peut-être, elle lui en tendait une poignée…

-Tu veux essayer ?! Plus t’en lancera, plus ça explosera, choisi bien leur point de chute, on compte les points ?

La Kunoichi proposa  au Kadoria de l'emmener dans les quartiers de son clan, les quartiers Bakusho qui devaient disposer des installations pouvant supporter cet art explosif, le seul hic était les relations entre le clan de Sho et celui de Miae, ce n'était pas le grand amour.

Mais elle ne semblait pas se soucier de cela puisqu'elle guida le Kadoria à travers ces quartiers ou tout le monde les dévisageaient, elle ne devait pas avoir très grande réputation ici elle aussi mais fort heureusement il ne se passa rien et le duo parvient à un grand escalier qu'il descendit rapidement.

De grandes portes se dressaient devant le Kadoria qui les trouvaient époustouflante alors que la genin n'y prêta pas attention et ouvrit la porte grâce à une petite bille d'argile, sûrement une sécurité qui devait marcher dans l'autre sens. Alors que les portes se refermaient, le duo continua sa route et Elo lui expliqua qu'elle n'avait pas vraiment pas peur de la destruction puisqu'elle était elle même destruction :

- Je ne sais pas si je dois prendre peur ou non mais promet moi d'amener des secours si je bouffe une explosion et devient une torche humaine.

Puis la jeune fille, sûrement pour le rassurer, lui expliqua le principe de la détonation, du dosage et de l'emplacement des explosifs ; puis enfin le duo étaient enfin seul et éclairé par une faible lumière : une vaste zone dévastée s'étalait devant eux et Elo lui expliqua que les plus grands Bakusho avaient réussis à faire trembler le sol par la force de leurs explosions.

- Impressionnant, très impressionnant.

Une telle puissance devait être très utile pour combattre et faire bouger les choses ou faire des dégâts vu l'état de la zone, de nombreuses générations étaient passé par ici et aujourd'hui Sho allait pouvoir voir ce que savait faire Miaë.

La Brune se plaça sur une ligne et lui expliqua que le problème d'un Bakusho n'était pas la taille de l'explosion mais le fait d'être emporté dans sa propre explosion et elle expliqua le principe des différentes lignes placées sur le sol qui permettait de doser les explosions qu'elle mit en pratique avec une petite explosion parfaitement crée.

Enfin elle mit au défi le Kadoria en lui demandant si il voulait essayer lui aussi afin de faire une petite compétition :

- Je veux bien essayer alors mais je ne te promet rien.

Sho se plaça alors sur la même ligne que la jeune fille et sortit cinq kunais de sa pochette ninja qu'il lança au fur et à mesure sur différents points de la zone afin de créer plusieurs explosions bien placées qui se collèrent et explosèrent avec puissance.

- C'est suffisant ?

-Dis pas de bêtise !

Un petit rire et vite les choses sérieuse, au moins, on pouvait lui reconnaitre qu’il comprenait vite le Kadoria, la Bakushô ne pouvait qu’admettre que pour un premier coup, il avait manqué de la battre à un point près… Alors qu’elle pouvait doser son chakra dans ses billes. Elle garda bien de le flatter à ce sujet, il se contentait alors d’un…

-Pas mal ! Pour un débutant je veux dire !

Mauvaise foi quand tu nous tenais… Le jeu n’était au final que d’un court intérêt et la fille restait persuader qu’il serait capable de canaliser ses explosions en un seul point. Elle avait conclu cela alors qu’il démontrait qu’il savait bien viser, entre temps, la kunoichi avait repensé à leur balade dans les airs, c’était assez amusée qu’elle se rendait compte les avoir emmené au parfait opposé… C’est-à-dire sous terre.

-Je suppose que tes décors d’entrainement ne ressemblent pas à ça. Le problème avec un art aussi dévastateur que le nôtre, c’est que ça rend la tâche compliquée… T’arrive à casser des trucs toi ?

Pas comme elle, supposait la Bakushô qui remboursait plus pour sa casse qu’elle n’amassait au final… Sans compter les amendes pour ses boucans nocturnes, le nombre de fois incalculable où elle avait mis le feu quelque part… C’était une calamité.

-Alala, Kumo a un peu de mal avec la définition de l’art explosif. Je suppose que ne t’as pas ce genre de problème toi. Tu es shinobi depuis longtemps ?

Sur le coup, elle se gardait de dire que voilà près de quinze ans qu’elle l’était-elle… Disons qu’elle n’avait pas un niveau exceptionnel, puis finalement en regardant la cible, le complexe se taisait, au fond ce n’était pas important certains étaient plus doués que d’autres, au fond on y pouvait pas grand-chose non ? La Bakushô se décidait alors à s’asseoir tout en présentant de nouveau kunai explosifs, sait-on jamais qu’il veuille jouer encore lui.

-En théorie, seuls les Bakushô peuvent rentrer ici, mais tu vas vite comprendre que je ne suis pas une fan des règles. Et toi Sho, face à elles, quel genre de personne es-tu ? Racontes moi.

Le regard de la fille restait fixer sur l’aspiration de la fumée et de l’air vers la surface grâce au puits au-dessus de leur terrain de jeu, une histoire d’appel d’air. Elle ne comprenait pas trop comment ça marchait…

-Sinon, tu ne te sers que de la gravité ?

Un petit rire et une simple phrase assez significative, soit le Kadoria avait bien gérer son coup et devait être presque à égalité avec la manieuse d'explosifs, soit il s'était complètement planté, Sho aurait pris la deuxième option mais Miaë répondit vite le contraire en le félicitant.

La kunoichi reprenait le dialogue, le petit eu devait donc être terminé, le genin prit donc soin de lui répondre :

- Oui c'est vrai, on s’entraînent plus au grand air, c'est un poil plus simple avec la gravité mais e comprend mieux pourquoi le sol tremblait parfois, plus facile de faire tout péter ici qu'en plein centre-ville je présume, mais sinon oui j'arrive à casser des trucs en les faisant imploser ou en les écrasant, tout est question de technique après.

Selon elle Kumo avait quelques difficultés de compréhension face aux explosifs. Cela devait être un peu le cas pour chaque clan, le nombre de fois où des Kadoria avait retourner le sol d'un terrain d’entraînement avec un sceau.

-  Cela fait déjà quelques temps que je suis shinobi, facilement une quinzaine d'année mais je ne suis encore qu'un simple genin, malheureusement, et tu sais j'me suis déjà fait engueulé pour avoir détruit une partie d'un terrain avec la gravité.

La Bakusho s'assit et Sho fit de même, elle sortit un kunai de sa poche mais le Kadoria ne voulait pas jouer, peut être plus tard, tout d'abord il devait écouter. Normalement il n'avait rien à faire ici mais elle se moquait des règles et se demandait si Sho pensait pareil.

- Les règles, certaines sont bénéfiques mais d'autres sont stupides, par exemple le code ninja, une telle aberration ne devrait pas accepter, je vivrais pour mes principes dans ou dehors des règles si il le faut mais après tout on n'a qu'une seule vie.

Puis elle questionna le jjeune homme sur ses autres capacités, quelques secondes après l'une des mains de Sho était entourée de flammes tandis que le vent tournait autour de l'autre.

- J'espère que ça répondra à ta question : je maîtrise actuellement le katon et le futon mais toi, de quoi te sers tu ?

Le genin voulait en apprendre un peu plus sur cette charmante personne et sur son avis dans la situation actuelle.

- Que penses-tu des furyous toi ? Et que crois tu que nous devrions faire ?

Elle rigola de bon cœur quand il parlait d’avoir réduit à néant une partie d’un terrain d’entraînement, sacrés kumojins, pinailler pour ça franchement, alors que c’était fait pour ça ce genre d’endroit non ? Bon il avait des points communs sur la casse, elle lui adressa un sourire en confirmant ça…

-Moi une partie du grand parc gamine, j’ai lancé une bille pour exploser les arbres… Ma mère a rasé la forêt en voulant m’attraper…

En y repensant, y avait pas de quoi s’en vanter… Cette fessée qu’elle avait mangé en prime et d’ailleurs en parlant de parents, voilà ces derniers qui se ramenaient, bon pas les siens exactement, mais des Bakushô, tout comme. Elle se releva tandis qu’il se posait un peu pour répondre à ses questions, après tout, il jouait le jeu, elle lui devait bien ça… Avant de passer au sujet aussi sérieux que les furyou, il fallait procéder dans l’ordre…

-Eh bien j’use de Rai…

Sa phrase n’eut pas le temps de se terminer, une explosion qui provoquait une vibration sous ses pieds et elle fut comme propulsée vers l’avant, avec par chance, un matelas humain pour amortir le choc. Le moment engendra une scène qui n’aurait probablement pas eu naissance en ce moment précis sans cela, un contact de ses lèvres sur d’autres qui lui faisait faire de grands yeux ronds après que le contact avec le sol se soit effectué… Avec l’élan, elle avait fait retrouver le sol tous les deux… Aussi à cheval sur le brun, elle affichait un air à la fois perplexe et…. Bah, difficile de savoir comment réagir dans ce genre de situation, d’autant plus que cela se compliquait…

-Mais qu’est-ce qu’ils font…
-Franchement Miaë pas ici quoi…

Ça marmonnait derrière et pour le coup, le sourcil de la fille se releva bien haut, les premières secondes seulement, elle n’avait pas compris, très vite, elle agitait ses mains avec de grands gestes pour calmer l’imagination de ses confrères…

-C’est vous là bande de malade ! Pourquoi vous avez déclenché une explosion !
-C’est une salle d’entrainement je te signale…
-Bah elle était occupée !

Le trio afficha le même air que leur consoeur, ah, un trait de famille et leur sourire moqueur en observant les deux signifiaient à la Bakushô qu’il était temps pour elle de se relever, voir sinon, trouver un autre siège, ah bravo ! Comment rendre compliqué sa vie en une fraction de seconde.

-C’est pas ce que vous croyez !
-On croit rien…

Sifflait presque le plus jeune avant de rire en communion… Ouais, autant quitté les lieux, aussi elle attrapa sans chichi la main du Kadoria histoire de le traîner hors de là, pas consciente qu’elle augmentait sa note… Quelque peu gênée, pour cause, la fille tentait de reprendre le fil de leur conversation et surtout de faire passer à l’as l’incident…

-Pour les Furyou sinon tu disais… Bah…

Elle se racla la gorge maintenant qu’ils étaient dehors sous le regard toujours aussi intrigué des enfants de son clan…

-C’est vraiment à nous de nous soucier de ça ?

Ce n’était que quand sa mimique lui donnait envie de croiser les bras qu’elle se rendait compte de sa main captive jusque là… Ah bravo ! Encore une gourde qu’elle s’empressa de rectifier en la relachant et prenant un faux air sévère…

-Bon, mais sinon t’as pas de devoir à faire toi ? ! Je veux dire, à jour dans ta paperasse…

Tu t’enfonces… Tu t’enfonces Miaë…

Chiche ma quiche :

La kunoichi et sa famille avait aussi des exploits à son cv, quand elle le disait elle même quand elle était plus jeune Miaë s'était essayé à la destruction d'arbre dans un parc et sa mère avait déraciné une forêt pour la retrouver.

- Sacrée famille, ça devait marrant et explosif on va dire

Mais pourquoi avait-il bien pu dire cette blague de merde, elle ne servait à rien et cela ne pouvait qu'attirer l'attention des personnes venant d'entrer dans la salle cependant la jeune fille ne devait pas y avoir fait attention puisqu'elle commença à exposer ses maîtrises.

C'est alors qu'un sorte d'énorme choc retentit sous les pieds de Miaë juste en face du Kadoria qui ne pouvait que voir sa camarade s'envoler vers lui alors qu’il se demandait bien d'où venait cette explosion tout en s'interrogeant sur la manière d'arrêter la jeune de la Bakusho qui fonçait sur lui.

Le genin réceptionna bien que mal sa camarade en s'écrasant sur le sol pour éviter que la jeune fille ne le fasse et c'est alors que l'irréalisable se provoqua. Leurs deux lèvres se rencontrèrent dans un surprenant baiser alors que leurs regards traduisaient encore leur surprise.
Malheureusement cela ne dura pas très longtemps et alors que la jolie brune était encore à cheval sur le torse du genin, il affichait un sourire béat  quelques secondes avant de se ressaisir face à la tête de Miaë et aux sentiments qu'engendraient ce genre de situation.

C'est alors que des voix résonnèrent derrière eux, les trois autres Bakusho s'imaginaient d'étranges choses et la kunoichi dû rapidement  fournir des explications en restant à califourchon sur le Kadoria. Elle était légère même si elle ne le laissait pas paraître et pourtant qu'elle force, elle avait réussi à soulever le Kadoria du sol même les trois là bas ne devaient pas être étrangers à cet épisode.

Alors qu'ils commençaient à rire, Miaë empoigna la main de Sho pour l'inviter à sortir, heureusement qu'elle le fit car le genin n'aurait pas pu s'empêcher de faire comprendre sa façon de pensée aux trois autres avec bien sûr les poings comme arguments.

Sa main entrait parfaitement dans celle du jeune homme qui la teint jusqu'à la sortie du terrain d’entraînement avant que sa camarade n'essaye de reprendre la parole, sûrement très gênée par cette situation qui n'avait pas trop déplu au Kadoria vu la beauté de son accompagnatrice.

Devant l'arrivée de nombreux bambins manieurs d'argile, Sho accepta de lâcher la main de la jeune fille  pour ne pas lui attirer plus d'ennuis tandis qu'elle exposait son avis sur les furyous en se demandant si c'était vraiment à eux de penser à ça.

- Tu sais peut être qu'un jour nous aurons des personnes qui compteront sur nous, un élève ou autre que nous devrons aider comme si nous protégions notre famille, après l’être humain est fait pour protéger ceux qu'il aime.

Puis elle lui demanda d'un air faussement sévère si il avait fait ses devoirs, Sho rigola devant cette question en répondant :

- Des devoirs, voilà longtemps que j'ai quitté l'Académie et pour ce qui est de la paperasse j'en ai peu actuellement.

C'est alors que le trio d'abrutis qui les avaient surpris dans la salle sortit en dehors, toujours aussi bidonné. Ne pas s'énerver pour de simples débiles, rester calme et respirer. Trop compliqué mais se lâcher ici n'était pas une solution.

Sho prit donc la main de Miaë délibérément tout en actionnant son jutsu de vol, c'est alors qu'ils commencèrent à s'envoler alors que le trio continuait de se bidonner, on allait voir si il aime le sable. Le Kadoria souleva alors un petit nuage de poussières et de sable dans les yeux et la bouche des trois comiques qui s'étouffèrent de vive voix.

- Désolé pour cet envol rapide mais c'était soit ça soit je m'énervais contre eux on va dire.

Il remarqua alors qu'il tenait encore sa main serrée contre la sienne et la lâcha donc, l'air visiblement gênée.
La conversation avait mal tournée et Sho devait remercié la jeune fille pour ce qu'elle avait fait depuis cet sorte de baiser volé.

- Heu merci pour cet entraînement on va dire, je t'offre le repas du soir si tu le permet.

Alors que le soleil commençait à décliner et à changer de couleur, le duo descendit vers le sol en pleine centre ville de Kumo sous les regards des badauds intrigués auxquels Sho ne fit même pas attention alors qu'il guidait sa camarade à travers une rue vers un établissement qui proposait de très bon repas de qualité.

Le Kadoria ouvrit poliment la porte à Miaë qu'il laissa entrer la première avant d'entrer à son tour.
Et merde...
Sho venait de se tromper de porte, il se trouvait maintenant devant un bar à hôtesses où quelques jolies filles attendaient des hommes prêt à vide leur porte monnaie.

- Et merde je suis désolé, je voulais t'inviter dans le restaurant adjacent, tu permettes qu'on refasse la scène à l'envers une seconde fois...

Il était vraiment trop con et grillé maintenant.

Sa tête en découvrant l’endroit alors qu’une demoiselle en petite tenue se trémoussait dans un coin lui rappelant une récente mission dont elle se serait bien passée, elle baissa la tête en plaçant sa main devant son minois en espérant ne pas être reconnue, de tous les endroits, il avait fallu qu’il l’emmene là... Si ça se trouve, il avait fait exprès... Le rat !

-Ohhh Miaë- chouuuu !

Ne pouvait pas s’empêcher de souffler une de ces garces qui lui avaient malheureusement servis de collègue une soirée... Aussi farouche avait-elle pu être cette dernière ne put s’empêcher de lui présenter son sourire le plus hypocrite, probablement pour être bien sûr de la griller vis à vis de sa présence ici. La brune lançait presque des éclairs depuis ses yeux... Dommage, Sho lui avait proposé de changer d’air, mais on ne leur laissa pas le temps alors que le patron térrorisait la dernière fois par la Bakushô se sentait obliger d’imiter son employée en les traînant vers une table, la maison qui offre pour la remercier de ses «bons services». Pour quoi ils allaient la faire passer franchement !

La fille se plaqua la main sur le visage dans un agacement le plus total, mais comme il n’était pas question de perdre la face, elle se reprenait bien vite, un souffle et une inspiration et son sourire revenait illuminer son visage, oui bon, ça avait un côté un peu éffrayant avec son sourcil qui frétillait de nervosité.

-J’ai fait une mission ici et...

Elle tentait de justifier sa popularité et ses connaissances ici de la façon la plus... propre... possible, malheureusement le sort s’acharnait quand la vieille rancunière se présentait à sa table en lui demandant s’il serait question de refaire son numéro ce soir, elle était prête à lui accorder un bout de temps sur la scène... La kunoichi se retenait de tout faire péter, preuve qu’elle grandissait un peu dans sa tête refusant ainsi de répondre aux provocations... On dépossa le saké sur leur table et la brune l’attrapa comme une providence et plusieurs verres d’affiler lui était neccessaire pour résister. Finalement, en arrière fond, le spectacle peu commun se poursuivait et la Bakushô lançait un regard au Kadoria visiblement pas au meilleure de son aise.

-Disons que pour ton fail et le mien... Dame Destin nous a puni en nous amenant ici. Bon appétit.

La fille leva les yeux au ciel sous l’énième remarque d’une jolie serveuse l’ayant reconnu, puis comme c’était neccessaire.

-Une mission hein ! Une seule soirée ! Va pas te faire d’idée !

Bras croisés, boudeuse et à son tour d’être mal à l’aise, pas pour autant qu’elle perdrait pied, la voilà qui reprenait le fil de la trame, namého !

-Sinon, on en était où avec tout ça? Ah oui, les Furyou. Ah non, on en était au team non. Tu es dans laquelle? Moi dans celle d’Hasaki Seki avec deux tarés...

Rien de mieux qu’un sujet aussi pompeux pour revenir à zéro.

La jeune kunoichi semblait tout aussi gêné que le Kadoria, une danseuse se trémoussait en petite tenue vers le fond tandis que des femmes en petite tenue faisaient le service. « Mais quel con », pensa Sho, il avait bien merdé sur ce coup là surtout ue certaine personne de l'établissement du bar connaissait Miae puisque le patron du bar lui offrait sa meilleure table pour services rendues alors que les serveuses lui souriait bizarre.

La manipulatrice des explosifs essaya de se justifier, elle était déjà venu pour une mission, mais une serveuse au regard carnassier l’interrompit avec une question plus que mesquine :

- Merci de nous laisser tranquille

Lui demanda le Kadoria avec un regard glacé, elle partit donc en laissant les tasses de saké et la bouteille que la genin entama rapidement suivit par le Kadoria. Le regard de Miae traduisait quelques sentiments meurtriers compréhensibles pour Sho qui l'avait malheureusement amener ici.

- Tu sais, le tien n'est pas trop un fail par contre moi j'ai vraiment déconné, encore désolé … Santé à toi aussi...

Elle prit d'ailleurs son air boudeur, bras croisé et sourcils froncés après une énième remarque de serveuse pour expliquer que ce n'était qu'une simple mission, rien de plus. Sho l'avait bien compris même si il était plus concentré sur elle.

Puis elle reprit le fil de la discussion et parla de sa team, elle était dans celle de Seki Hasaki, elle appartenait donc  à la team de ce conseiller de la défense très intéressant dans ses dires, pas mal.

- Je fais partie de la team de Sek...

C'est alors qu'une jolie blonde, en soutien-gorge et culotte commença à se frotter érotiquement au Kadoria avec ses fesses. Elle les secouaient lentement le long de sa cuisse, c'était très gênant et dérangeant.

- Désolé mademoiselle mais voyez que je suis avec la jeune fille juste devant toi, alors pour le frotti-frotta ça attendra...

La jeune strip-teaseuse le regarda d'un air méchant avant de s'en aller rapidement, voilà qui aggravait encore le cas de Sho pour Miae, il saisit donc un verre de saké qu'il but d'une seule traite avant de reprendre la parole.

- Je suis désolé, ce lieu n'est vraiment pas approprié, sortons fêter cette sacrée journée et continuer cette conversation ailleurs, je paye la note, au pire l'on peut même aller chez l'un ou l'autre ?

Avait-il rangé son appartement ?

-Laisse, ils vont nous offrir la consommation, la moindre des choses…

Proposer de partir, en voilà une idée judicieuse, la brune ne se faisait pas prier pour foutre le camp, si tôt dehors, elle pressa le pas en entraînant le brun avec elle pour vite s’éloigner, ne sachant même pas où elle voulait aller d’ailleurs… Le Kadoria arrangeait ce problème et stoppait par la même occasion la lancée de la demoiselle qui le regardait surprise… Chez elle ?

Personne n’allait chez elle, c’était sa tanière perso, farouchement conservée. Sans compté que c’était un monde hostile pour les non-initiés tant le bordel régnait dans un espace aussi réduit… Hors de question et un mouvement de sa tête négatif trahissait sa pensée horrifiée à l’idée. Même pas qu’elle avait honte qu’on voit la femme totalement pas soigneuse qu’elle était…

-Pourquoi pas…

Bras croisés, elle se prenait en plein réflexion, sans être ivre, elle avait horreur d’aller dans les tanières des autres aussi en y repensant, les univers neutres étaient dans sa préférence. Néanmoins, la Bakushô n’aurait su expliquer son choix soudain.

-Tu aimes la bière ? J’en ai au frigo je crois, on va chez moi, tu vas voir la vue est imprenable et mon balcon est un toit !

Elle rigola un peu en lui faisant signe de la suivre vers la périphérie de la ville, là où une tour avec peu d’allure et un poids d’années leur faisait face, sa particularité ? En plus d’être sur un flanc de la montagne, elle montait haut, la plus haute du coin, bon ils auraient prendre l’infinissable escalier pour se rendre chez elle, mais la kunoichi préférait toujours s’amuser…

-Tu nous montes au sommet ?

Quoi de plus facile pour lui non ? Leur arrivé faites sur un balcon qui accueillait la reine des lieux tous les soirs, cette dernière fracassa presque la porte d’un coup de pied pour rentrer chez elle, elle ne fermait jamais, ça n’avait aucun intérêt de plus, qui aurait idée de monter ici ? Sans compter… Qu’il n’y avait rien qui mérite pareil effort de toute façon, la fille n’était pas du genre matériel, mais alors pas du tout vu l’état de son appartement… Deux cannettes en main, elle en jeta une à son invité en esquivant quelques livres qui menaçaient d’assommer la belle quand elle referma son frigo… l’étagère au-dessus qui avait cédé. Mais comme si tout ça faisait partie du meilleur du monde, elle ignora carrément le détail en revenant vers le balcon pour s’y accouder admirant l’horizon d’un soleil couchant. D’ici elle ne retenait que cette image qui la faisait sourire en ouvrant sa canette.

-T’aurais soupçonné un pareil luxe que ce décor qui m’endort et me réveille chaque jour ?

Elle porta sa boisson contre celle de Sho pour faire « tchin »…

-Bon alors on en était où déjà ? Ah fais comme chez toi, mais c’est hostile à l’intérieur comme t’as vu, le balcon c’est la zone sécurisée…

Elle pouffa de rire... Irrécupérable.

Miae était parfaitement d'accord avec la proposition de Sho puisqu'elle l’entraîna vers la sortie et dans la rue avant de s'arrêter dans une pose réfléchie. Craquante.

Le kumojin lui avait proposer de se rendre dans un restaurant ou chez lui ou elle si elle le préférait et elle devait donc être en train de faire son choix, peut être était elle un peu ivre aussi, Sho n'en savait rien et ne pouvait donc qu'attendre la réponse qui vient rapidement.

Un « pourquoi pas » puis une autre question sur la bière qui remplissait son frigo, elle acceptait donc, fantastique.

- Je n'ai rien contre la bière et hâte d'admirer la vue depuis ton chez toi, merci de m'y invitée d'ailleurs.

Elle lui fit ainsi signe de la suivre ce que fit immédiatement Sho,  ils arrivèrent en bas d'une grande tour à flanc de montagne en une dizaine de minutes de marche sous la lumière de la lune. Ils avaient d'ailleurs la même idée en tête.

- Aussitôt dit, aussitôt fait mademoiselle.

Dit-il en lui prenant la main une nouvelle fois. Décidément cela devenait une habitude, il avait pris sa main le plus naturellement du monde avant de s'élancer à ses côtés dans les airs.  L'arrivée sur le balcon se fit facilement et le duo entra enfin dans l'antre de la kunoichi.

Un appartement tout à fait normal en somme, un peu de désordre ci et là mais rien de catastrophique remarqua le Kadoria, tout était même plutôt bien rangé à la manière de Miae qui d'ailleurs lui jetait une canette de bière fraîche.

- Merci.

Annonça-t-il en l'attrapant avant de l'ouvrir pour éviter que toute la pression ne lui saute à la figure tout en accompagnant la Bakusho vers le balcon où l'on pouvait apercevoir un magnifique coucher de soleil à l'horizon. Un sourire illumina son visage.

- Je n'aurais jamais imaginé ça, crois moi, c'est magnifique.

Le soleil approchait à l'horizon mais Sho s'en moquait, le visage de la jeune le captivait tout autant, mélange subtil de caractère et de beauté. Elle lui offrait d'ailleurs le droit de faire comme chez lui dans son appartement. Il s'excusa donc quelques secondes, posa sa canette sur le sol et approcha d'une chaise dans la pièce principale où il déposa pochette ninja ainsi que sa veste, il n'était plus qu'en simple t-shirt reflétant son torse et un pantalon normal, à la cool donc.

- J'enlève juste ma veste si tu le permet, il fait bon chez toi.

Sho essaya de se rappeler où ils en étaient arrivé, les teams puisqu'elle lui avait indiqué appartenir à celle de Seki Hasaki, peut être connaîtrait-elle son sensei.

- J'appartiens à une team avec de drôles de bonhommes dont tu as sans doute déjà entendu parler Dento Shiwoon, et Seki Zennosuke pour sensei que je n'ai pas revu depuis longtemps. J'espère d'ailleurs fonder une team plus tard, mais toi ta team te plaît ?

Il venait de reprendre sa canette et de se poser à coté d'elle tout en posant sa question quand une petite boule de poil rentra dans la maison.

- Oh salut toi, quel beau chat, quel est son nom ?

Le shinobi se mettait à son aise et c’était tout sauf dérangeant pour la brune, qui n’aimait ni les manières, ni les protocoles. En revanche, elle manquait bien de s’étouffer en écoutant les noms qu’il venait de lui donner, difficile de dire lequel lui faisait le plus d’effet, le monstre qui volait sa sœur ou le pervers qui allait vouloir sa tête sous peu…

La fille finissait par se reprendre et après une grande inspiration nécessaire, elle bénissait les dieux d’avoir envoyé le chat à la rescousse, probablement la première fois qu’il lui était utile celui-là tient ! Son esprit tordu se tâtait à faire tous commentaires et pendant sa réflexion, puisque le brun aussi ce décidait à l’aider à camoufler sa réaction, elle répondait à sa question.

-Lui c’est Micha, beau je ne sais pas, chiant, en revanche, je te le donne si tu le veux !

Elle haussa des épaules, un air hautain sur le fascié, difficile de dire si elle était sérieuse ou non pour le coup, néanmoins, son sourire lui revenait au moins et comme c’était le sujet de la discussion, la fille se décidait à jouer le jeu. Une de ses questions la laissait perplexe, vu comment elle parlait de ses coéquipiers, peu de chance qu’on puisse penser qu’elle appréciait de faire partie de ce groupe, comme tout autre en fait plutôt, c’était cette idée, plus que le reste qui la dérangeait.

-Un Seki dirige la mienne aussi, je ne le vois pas beaucoup non plus, des hommes occupés faut croire.

Son regard se perdait dans l’horizon, elle avait beaucoup de mal sur ce point là, disons qu’elle avait offert la place une fois à un mentor et que cette fille finalement trop sentimentale, avait du mal à accepter de ne serait ce la faire partager avec un autre. Peut-être s’accrochait-elle trop au passé ? Mais c’était sa façon à elle de conserver ce qu’elle avait perdu et qui lui manquait trop. Dans des sentiments confus, voyant la mélancolie venir, elle décidait de faire diversion, oui, contre son propre esprit. Un jeu compliqué qui composait son quotidien.

-Je connais ton maitre, j’ai d’ailleurs soigner son petit oiseau à l’alcool à quatre vingt dix, jusque là, aucun retour, ce que je trouve étrange d’ailleurs, je t’avoue qu’il m’a bien fait rire…

Elle croisa les bras, peut-être pas une bonne idée de lui avouer ça, mais elle préférait qu’il l’apprenne d’elle que de lui, surtout si elle devait le revoir, ils avaient l’air de bien s’entendre non ?

-Quant à l’autre… C’est le copain de ma petite sœur.

Cash et pas tout à fait vrai, mais elle faisait tout comme, pas si comme si il aurait le choix, elle ferait exploser comme le cœur de son adorée s’il venait à ne pas jouer le jeu… Elle était un peu folle parfois.

-Hasaki est le conseillé de la défense du village de ce que j’ai compris, et crois moi, sa team resssemble au casos’ rassemblés de ce dernier. Je ne sais pas comment prendre ça, d’autant que d’une team… Je n’en ai pas besoin, personne ne devrait en avoir une vraie plaie, pourquoi tu voudrais en avoir une toi ? C’est ridicule.

C’était froid et méchant, mais ça caché une blessure bien plus profonde qu’on aurait pu le penser.