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 Les yeux dans le ciel et la main dans le sac [Onihilem]

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Suchiru Saori
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Message(#) Sujet: Les yeux dans le ciel et la main dans le sac [Onihilem] Les yeux dans le ciel et la main dans le sac [Onihilem] EmptyDim 30 Avr 2017 - 21:27




Cette ville est immense et ne ressemble à rien de ce qu'elle a pu voir auparavant. Il est vrai que son expérience du monde ne se limite pour l'instant qu'à quelques villages et paysages. Il lui reste tant encore à découvrir. Mais si le Yuukan est jonché de merveilles comme cette mégalopole alors elle ne peut que frétiller d'impatience à l'idée de voir où ses pas la mèneront. Mais plus encore que l'activité bruissante de la cité, c'est son climat qui fascine Saori. Le visage levé vers les cieux grisâtres, les yeux fermés comme pour savourer chacune des gouttes qui martèlent doucement sa peau avant d'y ruisseler. Immobile aux milieux des gens qui se bousculent autours d'elle, l'inévitable ne tarde pas à se concrétiser: un coup d'épaule involontaire - du moins l'espère-t'elle - l'arrache à son ataraxie et la ramène brutalement sur terre.

La jeune femme est trempée mais n'a pas encore eu le temps de s'en irriter. Chaque découverte, fusse-t'elle ridicule, est semblable à un trésor. Et elle est bien trop captivée par ce qui l'entoure pour songer à se plaindre de sa condition. Alors que la plupart des gens n'ont pas l'air particulièrement heureux, elle détonne par son son sourire sincère et son regard curieux. Pourquoi les gens ne prennent-ils pas le temps de savourer les beautés qui les entourent? Faut-il avoir été privé de sa liberté pour finalement comprendre la valeur de ce qui se trouve juste sous votre nez?

Elle passe encore de longues heures à errer dans les avenues, rues et ruelles. Certaines sont malfamées, d'autres respirent le luxe. Mais toutes sont fascinantes! Saori s'accorde même le privilège de se faire envie devant diverses boutiques avant de se rappeler que ce n'est pas par plaisir qu'elle se trouve ici même, à Kawa no kuni. Du moins, pas à l'origine. Car si cette ville mérite entièrement l'attention que la jeune femme lui porte il y a tout de même quelqu'un qui la détrône dans la hiérarchie de l'intérêt: celui qui lui a tout pris et tout donné en même temps! Où se trouve-t'il en cet instant? Que fait-il? Se rapproche-t'elle ou s'éloigne-t'elle de lui? Autant de question auxquelles elle n'a malheureusement pas pu trouver de réponses. Jusqu'à maintenant en tout cas! Car avec la liberté vient l'optimisme...

Après quelques lieues supplémentaire un autre problème se rappelle à son bon vouloir: un estomac criant famine, quelque peu oublié depuis des jours. La noiraude pose machinalement la main sur ce dernier tout en écartant de l'autre une mèche de cheveux aussi trempés que sombres. Même la médecine la plus poussée ne saurait résoudre ce problème. Il faut qu'elle trouve à manger. Et vite. Le soucis? C'est qu'elle n'a pas le moindre ryos en poche. Et il semblerait que dans ce monde rien ne puisse être obtenu sans un ryos. Les gens ne se contentent malheureusement pas d'un sourire ou d'un remerciement sincère. Et c'est bien dommage. Les choses pourraient sûrement être plus simples pour tout le monde si les gens se rappelaient qu'avant d'avoir eu une bourse dans laquelle jalousement cacher leurs ryos, ils avaient un cœur...

Finalement - et après avoir épuisé toutes les idées qui lui restaient - Saori se résigna à faire ce qu'elle devait faire. Sa main attrapa un bol rempli de riz posé sur le bord d'une étale. Des injonctions ne tardèrent pas à suivre, accompagnés de cris féroces. Et lorsque l'enfant de Kaze se retourna pour voir de quoi il en retournait elle eut la désagréable surprise de voir un duo de trentenaires lui foncer dessus, notant au passage la présence du couteau agité avec agressivité. Elle n'hésita pas une seule seconde avant de fuir. Elle pourrait sûrement se défendre mais... n'est-elle pas en tort? Pourquoi faire du mal à des gens qui ne font que défendre ce qui leur appartient? Avec, il est vrai, un brin de zèle tout de même.
"Je vous ramènerai le bol, promis!" proposa-t'elle pour tenter d'atténuer leur colère. "Tout propre!"
Rien n'y fit: la course enragée de ses poursuivants redoubla d'intensité tandis que le trio débouchait sur une artère bondée. Alors Saori opta pour une autre solution que la fuite et profita du passage d'une caravane ambulante pour prendre place à une table déjà occupée, rabattant sur sa tête la capuche sombre de son manteau. Là, en tournant le dos au danger, elle aurait peut-être une chance de le duper. La jeune femme se fit un devoir de calmer sa respiration tout en cachant tant bien que mal son maigre butin sur ses genoux.
"Excusez-moi mais cette place est-elle libre?" demanda-t'elle - un brin en retard il est vrai! - au jeune homme en face d'elle. "Je ne vous dérangerai pas longtemps!"
Juste le temps que ses deux poursuivants se lassent ou continuent leur traque insensée. Espoir quelque peu douché - le mot semble de circonstance si l'on se fit à la pluie qui s'écrase avec fracas autours d'eux - lorsqu'une lame vint caresser sa trachée, suivie d'un rire mauvais. Elle tenta par réflexe d'agripper le bras de son créancier avant de se raviser, se rappelant son code de conduite. Elle ne blessera pas ces hommes!

Saori surprend alors le regard de son voisin de table - à moins que ce ne soit l'inverse - et lui décoche un léger sourire contrit. Il est vrai qu'elle doit donner une bien piètre image d'elle en cet instant. D'abord squatteuse, la voici maintenant promue au rang de voleuse. Il y a peu de chance qu'il l'autorise à rester. Et encore moins qu'il lui vienne en aide. Ce n'est pas le propre des gens des villes si elle se fie à ce qu'elle a vu jusqu'à maintenant. Alors elle se contente d'attendre la suite des événements non sans avoir auparavant déposé le riz sur la table comme pour signifier aux deux hommes qu'ils ont gagné...


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Message(#) Sujet: Re: Les yeux dans le ciel et la main dans le sac [Onihilem] Les yeux dans le ciel et la main dans le sac [Onihilem] EmptyMer 3 Mai 2017 - 11:36

Les yeux dans le ciel et la main dans le sac [Onihilem] Nihile11

C'est une belle journée. Sombre et poétique. Le genre à plaire à notre homme. Il en profite et se prélasse sur une terrasse protégée par les intempéries. Il boit du thé tout en écoutant la pluie s'abattre sur la cité. Régulièrement son regard se pose sur les innombrables âmes errantes qui déambulent à travers le dédale de béton prenant forme au sein de cette cité plus sinistre que jamais, mais qui en même temps révèle toute sa superbe. Un épais manteau obscure voile le ciel et si lever les yeux ne permet pas d’apercevoir les étoiles il suffit alors de regarder autour de soit pour les trouver. Elles sont-là répondante à l'appel, ces innombrables lueurs qui percent les façades des gratte-ciel et qui parsemèrent les rues, à l'intérieur des lampions qu'il est parfois nécessaire de rallumer. Le temps défile ainsi alors que l'énigmatique nihiliste passe commande sur commande.

Il ne semble pas pressé de partir. Il a tout son temps. Pas de travail pour aujourd'hui. La patronne est partie mener sa petite guerre à l'autre bout du monde. L'idée de participer à cette tuerie ne l'a pas effleuré un seul instant, raison pour laquelle il a poliment décliné cette offre. Il n'est pas taillé dans ce bois-là. Il est, certes, toujours partant pour faire le mal, mais à condition de le faire bien. Et essayer d'avancer en rampant dans la boue au milieu des cadavres n'entre pas dans la catégorie de ses nombreux fantasmes. Alors il se contente d'une tasse de thé, préférant délaisser la boisson alcoolisé faute de compagnon de beuverie. Son regard continue de balayer le cortège de passants en se demandant qui est-ce qu'il pourrait se mettre sous la dent.

Personne ne le remarque et ce malgré sa peau grise et ses yeux dorés. Les cicatrices sur son front son caché par son chapeau. Il est humblement vêtu d'un long manteau et d'une écharpe. Une pair de gant couvre ses mains. Un accoutrement des plus communs peut-être trop. Cela le peine. Alors il continue de s'ennuyer. Il est seul avec sa sœur et son thé. Seulement cette première dors depuis de longues heures déjà et la tasse commence à refroidir. La tête appuyée contre ses phalanges l'immortel se perd dans ses pensées. Il envisage d'allumer une cigarette quand une jeune femme s'installe brusquement à sa place.

Ses yeux perçant et plein d'interrogation s'attarde sur elle. Plutôt jolie. Il se contente d'émettre un petit son guttural pour simuler sa surprise ainsi que les nombreuses questions qui lui traversent l'esprit. La pluie bat toujours dans la rue et ainsi que sur la tenture qui couvre leur tête. Nihilem aperçoit alors son reflet dans le flanc miroitant d'une lame. Lame placée sous la gorge de la Jolie. Il se fend d'un demi-sourire. Le genre de sourire étrange et bienveillant que l'on adresse à un enfant afin de l'encourager a persévérer. Le thé a finit de refroidir, mais le sang, lui, est chaud. La soeurette vient de se réveiller. Elle lui demande de la laisser jouer avec les deux hommes, qu'il peut, s'il le veut, se farcir la jeune femme et en reprendre pour le petit déjeuné demain s'il le souhaite. Marché conclu !

-Messieurs... Lança-t-il simple en leur adressant son sourire le plus énigmatique tout en retirant ses gants. Je vous prierai d'excuser mon amie et de retirer cette lame.

Il se pencha vers l'avant, pour toucher du bout des doigts le dos de la main agrippée au couteau. Il y a comme un instant de flottement, comme suspendu par le temps malgré la pluie qui toujours bat la mesure. L'homme est comme prit d'un soubresaut. Il se redresse, lance un regard à son compatriote.

-Allez au fil !
-T'es sur ?
-Ouai ouai, c'est qu'un putain de bol de riz, j'ai pas de temps à perdre avec ces conneries.


Nihilem avise la scène avec amusement. Il les regarde tous les deux partir en étant le seul à savoir qu'ils ne sont plus que des cadavres ambulants. Soeurette est désormais à l'intérieur du coutelar. Elle le contrôle et ne va en faire qu'une bouchée. Seulement voilà que déjà, il détourne son attention pour s'intéresser à sa part du gâteau.

-Mademoiselle... A qui ais-je l'honneur ? Il marque une courte pause, suffisante pour lui permettre de répondre. Le ton de sa voix est grave. Son air naturellement détaché le rend difficile à cerner. Vous ne semblez venir de loin de me trompe. Voilà qui est plutôt étonnant...

Il fait signe à un serveur et invite sa belle à faire son choix dans le menu. Lui-même passe commande. Cette journée aux premiers airs monotones prends un tournure intéressante...

-J'avoue cependant être étonnée par votre intervention. Vous êtres ainsi faite avoir et mise a mal par deux hommes... alors que vous semblez posséder une certaine réserve de chakra Il lui sourit de nouveau. Vous n'auriez pas eu de mal à les neutraliser. Y a-t-il quelque chose que vous cherchez à cacher mademoiselle ?

Elle est parvenue à piquer sa curiosité et il est déterminé à avoir des réponses quitte à forcer un peu le destin. Après tout il n'y avait rien de mieux pour se distraire que de croiser les mots avec une petite âme égarée.


Dernière édition par Aozora S. Oniri le Ven 5 Mai 2017 - 9:32, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Les yeux dans le ciel et la main dans le sac [Onihilem] Les yeux dans le ciel et la main dans le sac [Onihilem] EmptyMer 3 Mai 2017 - 20:47


Le regard toujours posé sur ce providentiel sauveur, ignorant que ce qui est véritablement digne d'attention en cet instant est la main et non le visage de l'intéressé, Saori retient sa respiration. Est-ce que la demande - qui d'ailleurs ressemble plus à un avertissement! - de ce jeune homme portera ses fruits? La noiraude obtient sa réponse quelques secondes plus lorsque la pression de la lame quitte sa trachée. Une réponse qui, il faut le dire, n'avait pas la faveur de ses pronostiques. Elle observe donc le trio s'éloigner pour s'assurer que tout ceci est au moins aussi réel que la faim qui tiraille son ventre. Puis, au moins aussi étonnée que reconnaissante, l'enfant de Kaze s'autorise un soupire de soulagement: il faut croire que les dieux sont avec elle aujourd'hui...

Son attention se reporte à nouveau sur ce visage qu'elle devrait logiquement considérer comme amical. Mais elle se demande si elle n'est pas passée de Charybde en Scylla. Il faut dire que quelques mots ont suffit à repousser trois hommes qui semblaient prêts à tuer pour un misérable bol de riz. Une réaction qui, bien qu'excessive, reste plus ou moins justifiable si elle considère le monde qu'il lui a été donné de découvrir depuis quelques mois maintenant. L'altruisme, en revanche, semble une denrée bien plus rare. Et peut-être même dangereuse! L'idée d'une personne agissant simplement dans son intérêt est séduisante, c'est vrai. Mais peut-être un peu... trop belle?

Tiraillée entre son optimisme naturel et la dose de pragmatisme accumulée ces derniers temps, Saori émerge quelque peu de sa surprise tandis que la voix de l'homme éclipse à nouveau le brouhaha ambiant. Il souhaite savoir qui elle est, d'où elle vient et avoue même un certain étonnement. Qu'est-ce qu'il y a d'étrange dans sa présence en ces lieux? L'impression de passer à côté de quelque chose la pousse donc à répondre, la curiosité prenant le dessus sur son scepticisme:
"Étonnant?" répète-t'elle, exprimant également son incompréhension. "Et pourquoi donc?"
C'est bien l'envie de s'informer et de comprendre cette étrange société qui l'entoure qui prédomine sur la volonté d'être impolie. Les rapports entre humains? Des joutes verbales ou physiques semblables à un jeu dont chaque partie serait différente des autres. Le dialogue possède vraisemblablement des règles auxquelles la noiraude ne comprend pas grand chose. Dans ce contexte elle ne perd rien à se contenter d'être elle-même. Et puis pour l'instant on dirait que ça ne lui réussit pas trop mal...
"Excusez-moi! Je m'appelle Saori! Et je crois qu'on peut dire que je viens de loin, oui. De beaucoup trop loin, même..." Ajoute-t'elle, se comprenant. "C'est si... flagrant que ça?"
L'enfant de Kaze ne sait pas encore si la différence est une bonne ou une mauvaise chose dans ce monde. Certains semblent la cultiver tandis que d'autres semblent la réprimer. Ce dont elle est sûre, en revanche, c'est que son estomac crie famine. Et que son sauveur lui accorde une faveur supplémentaire en lui remettant la carte du menu. Carte qui offre un choix plutôt vaste et dans laquelle Saori ne tarde pas à perdre son regard. Heureusement ses oreilles, elles, restent attentives aux questionnements du jeune homme. Mais ce n'est qu'après avoir commandé quatre plats différents et que le serveur s'en soit allé qu'elle s'autorise à lui répondre:
"Je n'ai rien à cacher, non. Même si j'ai l'impression que ça semble être la norme dans le coin..." le rassure-t'elle, presque amusée. "Disons plutôt que j'essaie d'éviter certaines choses. Manger des sushis par exemple. Ou encore salir ma conscience avec des actes que d'autres peuvent accomplir à ma place..."
Une façon un brin malhabile de lui avouer qu'elle comptait sur lui. Et qu'elle fait preuve d'une certaine forme d'égoïsme même si elle ne s'en rend pas vraiment compte. Mais quel mal y a-t'il à laisser les tueurs tuer? Elle sauve des vies... Il lui semble logique que d'autres les condamnent. Comme deux facettes d'une même pièce. Opposées et pourtant complémentaires.
"Y voyez-vous de la lâcheté?" le questionne-t'elle en retour. "Je ne vous en voudrais pas vous savez? D'autant plus que le terme me semble adéquat. S'en remettre aux autres pour se protéger alors que vous pourriez le faire vous-même, c'est... un peu bizarre, je le concède!"
Sauf que pour obtenir le même résultat il lui faudrait alors faire des choses qu'elle ne souhaite tout simplement pas. Elle ne vaudrait alors pas mieux que les hommes et la femme qu'elle s'est acharnée à haïr ces derniers mois. Question de principes... Qui a dit que ces derniers devaient être fondés, logiques? Soumis aux impératifs de ce que la majorité considère comme allant de soi?
"Toujours est-il que je suis votre obligée pour l'aide que m'avez accordée! Puisque vous avez su déceler mon chakra je suppose que vous êtes l'un de ces shinobis formés aux arts sensoriels?" À moins que ce ne soit simplement son instinct? La noiraude marque une pause avant de poursuivre: "Comment vous appelez-vous? Et que souhaitez-vous en échange de votre aide?"
Car c'est bien ainsi que le monde fonctionne, non?

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Message(#) Sujet: Re: Les yeux dans le ciel et la main dans le sac [Onihilem] Les yeux dans le ciel et la main dans le sac [Onihilem] EmptyVen 5 Mai 2017 - 10:45

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Elle n'a ni sa langue, ni son appétit dans sa poche. Quatre menus, rien que cela. Nihilem se demande si la demoiselle s'en rend compte, mais son comportement en dit déjà longuement sur sa vanité. En tout cas il trouve cela amusant, l'idée de passer pour une âme charitable, comme le diable se présentant dans son plus beau costume blanc pour moissonner les vies et les envoyer en enfers. Nihilem, lui, se contente d'offrir de bon repas, tout du moins pour l'instant. Il est d'un naturel curieux, aimant à comprendre le genre humain sous toutes ces façades. Le plus beau après toutes ces années d'existences est qu'il lui arrive encore d'être surpris.

-Assez flagrant. Vous semblez complètement perdue. Tout bien reconsidéré, il n'est pas si étonnant de vous rencontrer en pareil situation. Ce qui m'a cependant étonné et votre manque d'approche martial vis-à-vis de nos pairs.

Dit-il en désignant d'un geste nonchalant la petite ruelles sombres dans laquelle ont plongé les deux marchands. Nul doute qu'en ce moment même il ne sont déjà plus de ce monde, que ce qui n'est pas réduit en charpie ou dévoré doit à présent se trouver entre les mains de soeurette, elle qui sait jouer avec la chair et les os comme une enfant s'amuse avec de la pâte à modeler. De son côté, toujours installer à sa chaise, Nihilem débouchonne une bouteille de vin qu'il sert à son hôte ainsi qu'à lui-même. La demoiselle se perd en explication qui ne manquent pas de lui arracher un petit rire taquin.

-Vraiment ? Et qu'en serait-il si vos vêtements auraient été souillé avec le sang fuyant de votre gorge ? J'aurai tout aussi bien put-être un sociopathe dérangé qui aurait pris un malin plaisir à vous voir agoniser. La bonne blague. Mais heureusement pour vous je ne le suis pas. Deuxième bonne blague. Et si vous êtes en vie aujourd'hui c'est uniquement parce que je l'ai bien voulu. Or n'allez pas penser que vous avez une dette envers-moi. Ce serait indigne d'un gentleman. Dit-il en lui adressant un sourire affable.

Les principes ! Il n'y a rien de pire que d'avoir des principes. Nihilem déteste cela, sauf quand on les brise. Alors là cela devient l'apothéose. L'aboutissement de quelque chose de majeur, un renouveau chez l'individu humain. C'est a partir de là que l'on peut commencer à faire quelque chose d'intéressant. Et la question lui taraude l'esprit. Est-ce qu'il arriverait à la briser elle ? A en faire quelque chose de différent ? L'immortel attrape son verre de vin puis trinque avec la demoiselle, qu'elle l'ait en main ou non.

-A votre survie ! Fit-il dans un haussement de sourcil ironique avant de boire une première gorgée. Et non pour être honnête avec vous je n'y vois aucune forme de lâcheté, mais plutôt de faiblesse. Si l'on veut survivre dans ce monde on ne peut toujours... Non... On ne peut compter sur les autres.

Dans un sens il est une exception à sa propre règle. Il sait qu'il peut faire confiance à sa « Famille » bien que son cas soit assez particulier. Car plus qu'un soit disant regroupement d'être du même clan dans un même corps, plus que ce mot famille avec une grand « F », ils sont avant tout, pour tout, pour toujours et jamais Nihilem.

-Comme je vous le disais vous n'êtes pas mon obligée. Ce serait beaucoup trop facile si les choses fonctionnaient ainsi. Les trophées doivent se mériter. Mais pour répondre à votre question je suis bien formé dans les arts de la sensorialité. Et veuillez m'excuser la vue d'un si jolie visage m'en fait oublier mes bonnes manières... Sa main libre soulève son chapeau l'espace d'un temps suffisant pour qu'elle puisse voir les nombreuses cicatrices qui barre son front. Nihilem pour vous servir. Tout simplement Nihilem... Nouveau sourire, il laisse planer un instant de flottement avant de reprendre. Et avec qui ais-je l'honneur de partager ma table ?

Il attend sa réponse, ne touchant que peu à son assiette. Son appétit est ailleurs. La pluie tombe toujours, a la fois douce et brutale. Ses battements rythmes ceux du monde tout autour.

-Permettez-moi cette autre question : Si vous n'êtes pas habilité à vous battre alors que savez vous faire en tant que Kunoichi. Voyez-vous je travail pour une entreprise qui recrute des individus avec un certain... potentiel ! Il y a un revenu fixe à la clé. De quoi avoir suffisamment pour vous nourrir à chaque repas. De quoi pouvoir résider ici sans craindre la pluie. Il lève son index pour désigner les gratte-ciel par-delà la tenture qui recouvre la terrasse. L'autre question est de savoir si cela vous m'intéresse et si vous parviendrez également à m'intéresser.
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Message(#) Sujet: Re: Les yeux dans le ciel et la main dans le sac [Onihilem] Les yeux dans le ciel et la main dans le sac [Onihilem] EmptySam 6 Mai 2017 - 14:22




De la faiblesse? Saori baisse les yeux sur la table comme si cette dernière était tout d'un coup digne d'une véritable attention. Elle n'avait pas vraiment envisagé que ce qualificatif puisse être utilisé pour la définir. Si elle échange un instant son rôle avec celui de ce Nihilem penserait-elle la même chose? Un brin perturbée mais pas pour autant vexée, elle essaie avec un certain manque de réussite d'envisager la vie sous un autre angle que le sien. La noiraude n'a pas le comportement de la plupart des gens qui foulent de leurs pas le Yuukan. Ou, du moins, de ceux qu'il lui a été donné de rencontrer. C'est un fait! Mais est-ce pour autant qu'elle ne peut pas se fier aux autres? Ce monde est-il si... sombre?

La situation exposée par son sauveur est pourtant digne d'être étudiée. Il est vrai qu'elle aurait pu mourir il y a quelques instants. Mais si elle avait réagit alors trois autres hommes auraient dû tomber pour que la jeune médecin puisse prétendre survivre. Sa vie vaut-elle plus que celle d'autrui? Son instinct lui souffle que oui. Mais ce qui sépare l'humain de l'animal, c'est précisément le fait de ne pas être tributaire des pulsions qui vous animent. De pouvoir raisonner et, surtout, de choisir.
"Vous savez je me suis posé les mêmes questions que celles qui vous taraudent en ce moment. Je sais que mon raisonnement souffre de faiblesses et qu'il me mènera à la mort un jour ou l'autre. Vous parlez de survivre et j'entends bien. Mais ce qui m'intéresse, moi, c'est de vivre." glisse-t-elle en saisissant le verre d'alcool. "Et sans que ce soit aux détriments des autres..."
Peut-être que le meilleur moyen pour y parvenir est tout simplement de respecter l'existence des autres? De leur faire comprendre qu'elle n'est pas une menace et qu'elle n'a donc pas à être considérée ainsi? Les causes et les conséquences forment un engrenage complexe. C'est une réalité que Saori commence toujours à effleurer, ses maigres connaissances de l'humain se résumant à une enfance passée à servir les intérêts d'autrui et à des rencontres comme celles-ci. Et jusqu'à présent les principes dont l'enfant de Kaze est fière ne semble pas récolter l'approbation des autres.
"Et puis de toute façon... Je ne pense pas que je serais morte si les choses avaient dû s'envenimer." s'amuse-t-elle. "Je n'ai pas pour ambition de blesser - voir de tuer - mon prochain, c'est vrai. Mais ça ne signifie pas pour autant que je suis prête à lui offrir ma gorge. Disons qu'à défaut d'utiliser l'épée je suis plutôt douée pour manier le bouclier!"
Il n'a pas encore vu les divers sceau qui maculent le corps de Saori. Il faut dire qu'ils sont plutôt bien cachés sous son habituel manteau sombre. Et c'est peut-être pour cette raison qu'il considère que la mort aurait été la seule opportunité qui s'offrait à elle encore quelques secondes plus tôt. Toujours est-il qu'elle accepte volontiers le verre d'alcool qu'on lui propose avant de trinquer avec son sauveur. Le tout en notant au passage les cicatrices qu'il a brièvement dévoilées en retirant son chapeau. Comment est-ce arrivé?

La noiraude la questionnera sans doute à ce sujet si elle estime que la conversation les rapproche suffisamment pour favoriser ce genre de familiarité. Pour l'heure il s'agit simplement de se comprendre mutuellement. Elle ne croit pas que Nihilem soit ce sociopathe dérangé qu'il évoquait tout à l'heure. Mais ce qui est certain c'est qu'elle a du mal à le cerner. Il affirme ne rien attendre d'elle pour le coup de pouce qu'il lui a offert. Serait-il aussi une étrangeté dans un monde déjà bien bizarre? Ou est-ce simplement l'alcool qui exprime ses effets? Depuis quand est-il assis ici, à... À quoi, exactement?
"Et bien moi c'est toujours Saori!" relève-t-elle, rire cristallin à l'appui, lorsque son interlocuteur lui redemande qui elle est. "Vous vous souvenez? Je vous l'ai dit il y a quelques instants!"
Il est vrai que ce breuvage est particulièrement fort. Non content de brûler la gorge, il semble aussi rapidement mener à l'abandon ou à quelque chose de ce genre. La noiraude n'a jamais été une grande buveuse. L'ivresse lui fait peur car elle s'accompagne toujours d'une certaine forme d'ataraxie. C'est agréable, certes. Mais également dangereux. Et la Mégalopole recèle bien assez de menaces pour en ajouter d'autres à une liste qui semble parfois sans fin.

La suite de la conversation prends des allures de recrutement lorsque Nihilem évoque une entreprise à la recherche de talents. Saori est forcément intéressée. Elle ne prend même pas la peine de le nier tandis que son regard emplis de curiosité se plonge dans celui de son sauveur. Elle ne peut pas continuer à voler indéfiniment. Déjà parce que ce n'est pas juste. Et aussi car ce n'est pas l'idée qu'elle se fait d'une vie digne de ce nom.
"Je suis intéressée, oui!" approuve-t-elle avec le plus grand sérieux. "Et je crois que je vous intéresse également sans quoi vous ne m'auriez pas parlé de votre entreprise. Le tout est de vous convaincre maintenant, c'est ça?"
Bien sûr que c'est ça! La jeune femme remonte ses manches et dévoile finalement une série de sceaux sombres qui s'accordent plutôt bien avec sa peau cuivrée. Elle les parcourt un instant du regard avant d'en choisir un qu'elle active. Ce dernier commence à tourner sur lui-même tandis qu'un liquide doré s'échappe de son centre et se déverse en quelques fines gouttelettes sur la table: l'alcool qu'elle vient d'ingurgiter.
"Comme vous pouvez le constater mon domaine se résume aux arts médicaux. Je ne tue pas mon prochain parce que la voie que je me suis tracée consiste à préserver la vie, non à lui nuire. Et que je considère que l'un est incompatible avec l'autre..." relève-t-elle. "Alors maintenant je suppose qu'il y a beaucoup de médecins dignes de ce nom dans cette Mégalopole et que je n'ai peut-être pas plus de valeur que la majorité d'entre eux. Mais je fais bien mon travail et je suis persévérante. Et puis je ne pose pas de questions..."
Malgré tout Saori reste consciente que sa petite démonstration n'est pas des plus impressionnante. N'importe quel médecin serait capable de purger un corps d'un poison aussi inoffensif que peut l'être l'alcool. Le soucis c'est qu'il n'y a guère de blessés dans cet établissement et qu'elle n'a pas spécialement envie de provoquer le destin pour pouvoir manifester l'étendue de ses connaissances médicales.
"Je suppose que ce n'est pas suffisant pour vous prouver mes capacités..." reconnaît-elle. "Et si... Oui! Blessez-moi! N'importe où! Tant que la blessure n'est pas mortelle sur le coup, hein? Ho et puis s'il-vous-plaît: évitez tout de même de me couper un membre! J'y suis très attachée!"
La noiraude retire complètement son manteau, dévoilant au passage d'autres sceaux en tout genre. Puis elle écarte les bras et décoche un sourire à Nihilem. Arrivera-t-il à faire couler le sang simplement parce qu'on l'y invite? Ou sera-t-il retenu par ce joli visage dont il la gratifie? Dans tous les cas, l'enfant de Kaze n'espère qu'une chose: qu'il sache viser! Peut-être aurait-elle dû retirer l'alcool qui parcoure les veines de son sauveur avant de lui faire une proposition de ce genre?

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Message(#) Sujet: Re: Les yeux dans le ciel et la main dans le sac [Onihilem] Les yeux dans le ciel et la main dans le sac [Onihilem] EmptyMer 10 Mai 2017 - 17:08

Les yeux dans le ciel et la main dans le sac [Onihilem] Nihile11

Nihilem continue d'écouter la jeune femme faire part de son point de vue sur la vie. Cela l'amuse toujours autant. Cette petite âme égarée est comme un bonbon comme lui tends. Une douce sucrerie qui arrive à égayer cette journée maussade. Au fond lui-même ignore s'il doit la considérer comme un simple divertissement ou comme une véritable potentielle recrue. Toujours est-il qu'il n'est pas davantage convaincue par le raisonnement de sa belle, elle-même l'admet, mais cela lui importe peu. Il ne vit pas dans ce monde pour convaincre qui que ce soit de quoi que ce soit.

-Vous vivrez assurément, certainement avec une conscience plus légère que bon nombre de vos homologues Nukenin, mais pas aussi longtemps que ces derniers. Il remplit de nouveau le verre de vin de sa dame ainsi que le sien avant de le lever pour trinquer. A votre courte et heureuse vie ma chère !

Tous deux boivent en hommage à cette fatalité ainsi qu'à toutes ses aspérités sous-jacentes. L’énigmatique gentleman a à son tour un sourire amusé en voyant la jeune femme rire toute seule. Elle n'a visiblement pas compris où est-ce qu'il cherche à en venir, or et sans le savoir elle est en quelque sorte parvenue à retourner son petit jeu contre-lui. Son verre toujours dans la même il ne la quitte pas un instant du regard.

-Saori ? Juste Saori donc...

Dans un sens c'est un petit plus pour elle qui joue en sa faveur car il lui plaît d'autant plus de ne pas savoir qui est-ce qu'il a exactement devant-lui. Il trouve aussi que les noms de familles sont parfaitement surfait. De son point de vu un héritage n'est pas censé déterminer qui l'ont est, même si une fois encore son propre cas est aussi particulier que contradictoire envers ce genre de préceptes.

Attaquant dès lors son repas, il continue d'examiner la Kunoichi qui semble plus qu'enjouée à l'idée de trouver du travail. Tant de naïveté arriverait presque à le toucher. La pauvre n'a encore aucune idée de ce dans quoi elle s'embarque, pourtant la voici déjà qui tente de le convaincre. Il se demande jusqu'où est-ce qu'il pourra la mener avec ce petit-jeu. En la voyant retrousser sa manche son œil avisé relève la présence de sceau sur ses bras. Voilà qui est un bon plus pour elle. Non seulement Nihilem est du genre à apprécier les femmes tatouées, mais les utilisateurs du fuinjutsu sont toujours bond à prendre, pour peux qu'ils en possèdent les connaissances les plus élémentaires.

Elle se dit également médecin. La petite démonstration qu'elle lui fait n'a en effet rien détonante d'autant plus qu'elle se résume à gâcher un alcool de si bon crue. Le gentleman se contente de rester silencieux. Encore une fois la Kunoichi a conscience du manque de pertinence de ses choix et actions. Il en faut effectivement beaucoup plus pour l’impressionner et pour le coup cette fois-ci il se retient de rire en écoutant la proposition qui lui est faite. Elle lui demande de la blesser ? Vraiment ? Elle n'est pas la première, mais tout de même... Voilà qui est assez inattendu.

-Voyons ce serait mal venu pour une première rencontre. Et puis je ne fais jamais cela en publique.

Dit-il d'un geste évasif de la main pour balayer l'ensemble de la clientèle installée autour d'eux, mais aussi les nombreux passants qui circulent dans la rue à deux pas. Heureusement qu'ils ne parlent pas suffisamment fort pour qu'on les attende sans quoi on les prendrait pour un couple de fou même si dans le cas présent, l'on n'aurait qu'à moitié tort.

-L'avantage avec mon « entreprise ». Il souligna bien l'ironie de ce mot. Est que nous ne sommes pas très regardant avec le passé de nos nouvelles recrues. La seule chose dont nous voulons nous assurer et qu'elles ne perturberons pas le bon déroulement de nos affaires. Autrement dit il vous est demandé de rentrer dans la bonne case. Autant être honnête avec vous. Nous faisons passer des examens médicaux ainsi qu'un très bref interrogatoire. Je vous recommande donc vivement de faire preuve d’honnête envers-moi cela nous feras gagner à tous un temps précieux. Hormis-cela avez vous quelque chose contre le fait de voyager ? Ou de vivre très dangereusement ?

Petit haussement de sourcil. Elle ne le sait pas encore, mais Red a toujours géré l'organisation sous la forme d'une méritocratie. Les efforts sont toujours récompensés à leur juste valeur. Ainsi donc il se pourrait qu'elle, si son cœur lui en est gré, se retrouve devant l'opportunité de sa vie.

-Vous pourriez-être menée à sauver des vies, ainsi qu'à en protéger beaucoup d'autre. Il ne s'agit pas non plus d'un travail à temps plein. Nous fonctionnons sur des contrats à court terme, libre à vous d'en accepter ou d'en refuser comme bon vous semble, mais évidemment le fait d'accepter ne fera que vous tirer vers le haut en plus de vous rendre d'autant plus riche.

Cela peut vendre du rêve ainsi présenté, seulement elle n'a pas encore eu l'occasion de mesurer l’étendue des efforts qu'elle aura à fournir.

-Si vous êtes toujours d'accord, nous pourrons nous rendre dans un lieu plus adéquat après le repas afin de tester vos capacités, mais ne nous pressons pas. Si vous être prête à accepter une vie courte et brève alors il faut savoir profiter de chaque instant qu'elle nous offre.

A ces mots il attaque de nouveau son repas, tout en continuant de remplir généreusement leurs verres.


Dernière édition par Aozora S. Oniri le Sam 13 Mai 2017 - 9:20, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Les yeux dans le ciel et la main dans le sac [Onihilem] Les yeux dans le ciel et la main dans le sac [Onihilem] EmptySam 13 Mai 2017 - 0:27




Il ne fait jamais ça en public? Ce qui induit qu'il le fait loin des regards... Ainsi donc est-ce bien un tueur qui se trouve en face d'elle? Est-ce que ça la dérange? Non, pas vraiment! Chacun est libre de faire ce qu'il souhaite et elle n'a pas à juger. Du moins pas plus que les autres la jugent, elle. Saori a sûrement beaucoup de choses à apprendre sur ce monde mais il y a une chose qu'elle a compris depuis longtemps: on ne peut résumer une personne à ses actes. Même si, pourtant, résumer l'humanité à du noir ou du blanc serait plus facile à bien des égards. Ainsi donc la noiraude se contente d'approuver avec un léger sourire sur les lèvres. Cette conversation, déjà salvatrice, est à présent passionnante. Qui sait ce que les prochaines minutes réserveront?

La noiraude laisse ainsi son interlocuteur lui parler plus en détail de sa fameuse entreprise. Il a des arguments, c'est certain. Outre le fait de pouvoir sauver des vies c'est la possibilité d'accumuler des richesses qui la conforte dans l'idée que la proposition est digne d'intérêt. Là encore il n'y a guère besoin d'être une génie ou une fine connaisseuse du Yuukan pour comprendre que les ryos font la loi. Autrement dit: être riche vous offre la possibilité d'influer autours de vous. Et peut-être même davantage. Seule une folle refuserait d'entendre ce que Nihilem a à offrir. D'autant plus que la fameux poste qu'il semble vouloir lui confier lui permettrait de garder une certaine autonomie. Que demander de mieux? Elle pourra ainsi poursuivre sa recherche de Tengoku tout en mettant à profit ses compétences pour aider ceux qui en ont besoin.
"C'est presque trop beau pour être vrai..."
Elle exprime ainsi sa pensée sans réellement l'avoir voulu. Est-ce l'effet de ce breuvage? Sa gorge distingue parfaitement l'alcool, caché derrière un goût qui est pourtant des plus agréable. Ce qui la pousse à activer un second sceau qui expulse à son tour le poison réputé pour délier les langues et affaiblir l'esprit. L'enfant de Kaze s'emploie ensuite à le sceller dans un troisième sceau. L'alcool à de multiples fonctions après tout. Et le gâchis l'insupporte!
"Je suis contente d'avoir fait votre connaissance Nihilem!" avoue-t-elle. "Il y a quelques minutes encore je cherchais de quoi me nourrir. Et à présent j'ai l'estomac rempli et des raisons de croire que l'avenir me réserve de belles choses. Vous prônez l'honnêteté et nous nous rejoignons sur ce point. J'ose ainsi espérer que vous ne me faites pas miroiter autre chose que la vérité!"
Le travail qu'il lui propose semble néanmoins accompagné de quelques impératifs auxquels elle satisfait déjà. Elle ne lui a pas menti. Et elle se sait en bonne santé. Ce serait tout de même un comble pour un médecin de rafistoler des corps sans être capable de prendre soin du sien n'est-ce pas? Elle vérifie plusieurs fois pas jours ses constantes, l'état général de son anatomie. Suffisamment en tout cas pour savoir qu'elle est en pleine forme.
"Je suis prête à passer tous les examens médicaux que vous jugerez dignes d'intérêt même si vous ne trouverez rien d'anormal!" affirme-t-elle avec assurance. "Quant aux voyages et au fait de vivre dangereusement... Aucun problème, non! La vie n'aurait pas un grand intérêt si elle était placée sous l'égide de la sédentarité ou de la sécurité, pas vrai?"
L'humain est caractérisé par sa curiosité. C'est ce qui a contribué à en faire l'espèce dominante et lui a permis de découvrir tant de belles - et de moins belles - choses. Les voyages ne sont que la manifestation d'une composante de sa nature. Et puis pour le reste Saori a toujours vécu dans un cadre dangereux. Et même si ce fut par obligation... Est-ce que cela fait une différence, dans le fond?

Toujours est-il qu'elle confirme par ses propos qu'elle est toujours intéressée par la proposition de son sauveur. Et ce dernier, loin de la presser, semble lui accorder quelques instants supplémentaires de répit. Il est vrai qu'une vie courte et brève - est-ce vraiment le futur qu'il voit pour elle? - pousse à savourer l'instant présent. Chose qu'elle fait avec la curiosité d'une enfant. Si sa vie doit s'achever demain alors la dernière chose qu'elle souhaite c'est d'avoir des regrets. Vivre pleinement, toujours. Voilà qui pourrait être son nindô...
"C'est d'accord!" confirme-t-elle en levant son verre dans sa direction. "Trinquons donc aux instants que la vie nous offre! Qu'ils soient bons au mauvais!"
<==========<>==========>

Si ça ne tenait qu'à elle, Saori aurait sûrement passé le reste de la journée dans cet établissement aux mets si délicieux. Elle n'a pas pu tout goûter - par égard pour le porte-monnaie de Nihilem mais aussi parce que son estomac n'est pas sans fond - mais elle s'est promis de revenir pour corriger le tir. Et la voici à présent aux côtés de son sauveur, marchant vers une destination dont elle ignore encore jusqu'au nom. La fera-t-il quitter la ville? Quel est ce fameux endroit où il souhaite tester ses capacités? Ou encore le nom de cette fameuse entreprise dont il lui parle depuis tout à l'heure?

La noiraude parvient tant bien que mal à museler sa curiosité ou à réprimer les questions qui lui brûlent les lèvres. Mais plus le temps passe et plus l'exercice devient difficile. Elle pose alors de multiples questions à son guide, allant de l'origine de certains bâtiments aux subtilités de la culture locale. Une source d'informations comme celle-ci se doit d'être exploitée à son juste potentiel. Et puis il faut dire que l'autre ne semble pas vraiment réfractaire à l'idée d'éclairer sa lanterne.
"N'hésitez pas à me dire si je vous ennuie avec mes questions!" l'avertit-elle néanmoins, peu désireuse de faire fuir ce qu'elle espère être son futur employeur. "Je sais que parfois je peux être un brin... envahissante."
D'un autre côté - et même si elle a évacué l'alcool parcourant son organisme - c'est lui qui aura décidé de la faire boire. Ce serait presque indécent de lui reprocher sa curiosité alors qu'il a été le premier à ouvrir les hostilités. Le duo progresse encore pendant de longues minutes dans les rues bondées de monde jusqu'à ce que leurs pas les mènent vers ce qui pourrait être qualifié d'accalmie dans le flot ininterrompu de personnes.
"Nous sommes arrivés?" s'enquit-elle. "Ou peut-être comptez-vous me faire traverser la moitié du Yuukan avant de satisfaire à ma curiosité?"
L'enfant de Kaze lui décoche un sourire amusé, pressée d'en apprendre plus ce que Nihilem a quelque peu érigé en mystère jusqu'ici...
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Message(#) Sujet: Re: Les yeux dans le ciel et la main dans le sac [Onihilem] Les yeux dans le ciel et la main dans le sac [Onihilem] EmptyMar 16 Mai 2017 - 17:50

Les yeux dans le ciel et la main dans le sac [Onihilem] Nihile11

Le duo déambule à travers la cité. Nihilem, en homme prévoyant qu'il est, a eu la bonne initiative de prendre un parapluie qu'il utilise pour se protéger lui ainsi que sa comparse de la pluie battante. Encore un peu et l'on pourrait presque les croire à un couple. Cette idée amuse l'errant notamment parce qu'elle met en valeur l’innocence de la jeune médecin. Elle lui pose énormément de questions et lui n'a aucun mal à y répondre pour la simple et bonne raison qu'il connaît cette citée comme sa poche pour y avoir vécu depuis sa création. En effet l'entité connue sous le nom de Nihilem n'a en réalité pas d'âge, lui-même ne saurait dire quand ou comment exactement, mais il sait qu'il est question d'un être immortel maintenu hors de porté de toutes formes de compréhensions humaines. Si on doit lui, ou plutôt leur, poser la question, ils se définissent plutôt comme une énigme vivante qu'eux-même ne parviennent pas à résoudre. Autant le dire, Saori est à des années lumière d'imaginer la nature profonde de l'individu qui l'accompagne.

« Ne soyez donc pas si pressée, le Yuukan, nous ne manquerez pas de le croiser en long, en large et en travers à plusieurs reprises. En attendant, nous nous contentons d'aller ici. Oui, nous somme arrivés ma chère. »

Cette ruelle ne se détache aucunement de tous les autres. Elle est pour ainsi dire l'exact reflet de ce qu'est la mégalopole, petite et étriquée par le bas, mais se perds dans le ciel lorsqu'on lève le regard en direction des nombreux building qui la structure. L'action se passe dans le centre ville. Il est peut-être question d'un jour de pluie, mais ce n'est pas ce qui empêche la population de vivre. La terre et le béton sous foulé par tout autant de pas. Cette marée humaine dans la mégalopole peut facilement être comparée à une fourmilière géante et sa densité empêche à notre duo de presser le pas. La rafale de clapotis à la fois cyclique et irrégulière qui s'abat sur leur parapluie trouve sa fin à l'instant où le crissement d'une porte aux gonds rouillés s'expriment. Les voici qui se retrouvent à l'intérieur d'un bâtiment de manufacture passée.

Il y a du monde à l'intérieur. Aucun ne prête réellement attention à Nihilem, où disons plutôt que personne n'ose le faire. Néanmoins quelques regards s'attardent sur la jeune femme avant de se reporter sur leur premier centre d'intérêt. Certains fument, d'autres font passer le temps en jouant aux cartes. Des chuchotements s'élèvent en continu depuis les pièces voisines. Difficile de dire à quoi servent réellement les lieux, mais si l'on doit se à l'ambiance et au vieillard au regard perçant qui aiguise son couteaux dans le fond de la pièce, on peut en conclure qu'il doit s'agir d'une sorte de planque ou de refuge pour malfrat. La plupart des individus présents semblent attendre qu'on leur donne des ordres. Le jinmenju ne leur prête aucune forme d'intérêt et fil avec sa compagne dans une pièce voisine assez spacieuse au plafond bas. Les mannequins disposés ça et là indiquent qu'ils se trouvent d'une salle d'entraînement. Une jeune femme équipée de gants décharge sa fureur sur un sac de sable à seulement quelques pas d'eux. Un simple regard de la part de Nihilem suffit à la faire d'étaler. Ils sont désormais seules à seules.

« Nous y voilà ! » Dit-il en commençant par retirer son chapeau. « Vous pensez bien que je me voyais mal vous agresser sur cette splendide terrasse, d'autant plus que cela aurait gâché le cadre de notre repas. A présent si vous voulez bien m'offrir votre bras, vous êtes parvenue à me convaincre de vous mettre à l'épreuve. » Poursuit-il en retirant son gant pour finalement toucher du bout des doigts le dos de la main de la Kunoichi. « Et je dois vous faire un aveux. Vous me plaisez beaucoup Saori-san.. » Ses lèvres affiches un sourire à la fois mesquin et serein alors qu'une succession de sceau, brillants d'une aura dorée, se répand sur tout le corps de la Nukenin. « Et je suis extrêmement exigeant envers les personnes que j’apprécie... »

Un magnifique sceau de destructions. Voici l'un de ses nombreux petits secrets. Nihilem est aussi spécialisé dans les arts médicaux, ainsi que le fuinjutsu. Et si sa petite protégée désire s'en sortir il lui faudra faire preuve d'un tour de force en neutralisant le sceau ainsi que les nombreux maux qui assiègent son corps.

Et ce fut ce qu'elle réussi à faire, sans quoi cette histoire n'aurait pas donné de suite. L'immortel était resté là, statique, une main posée sur la hanche à regarder sa belle se débattre jusqu'au moment ou sa technique finit par être repoussée. Cette fois son hôte ne put cacher son honnêtement.

« Vous m'impressionnez de plus en plus. » Il rabattit à nouveau son chapeau sur sa tête tout en gratifiant la demoiselle d'un sourire chaleureux. « Soyez la bienvenue au Kyomu ! »
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Message(#) Sujet: Re: Les yeux dans le ciel et la main dans le sac [Onihilem] Les yeux dans le ciel et la main dans le sac [Onihilem] EmptySam 27 Mai 2017 - 21:01




Elle ne s'attendait pas vraiment à ce genre d'endroit. La noiraude balade son regard sur la jeune femme qui quitte les lieux sans la moindre trace de défiance puis sur le plafond bas qui caractérise l'endroit. Cette pièce est sûrement plus agréable que celle que le duo vient de traverser à l'instant. L'entreprise dont parlait Nihilem quelques instants plus tôt ne ressemble pas aux espérances de Saori qui a la désagréable impression de s'être jetée tête la première dans un piège pourtant évitable. Alors elle garde le silence et se contente d'observer son guide non sans se demander ce qui l'attend à présent.

La réponse ne tarde pas à venir sous la forme d'une explication qui n'augure rien de bon: il ne l'a pas agressée tout à l'heure car les... circonstances ne s'y prêtaient pas. Ce qui sous-entend qu'il est revenu sur sa décision maintenant que le cadre convient davantage à... à quoi? À l'affrontement? À l'assassinat? Pire encore? La façon dont il caresse le dos de sa main - qu'elle accepte pourtant de lui tendre malgré son ressenti - n'augure de rien de bon. Est-ce pour cela qu'il l'a attirée dans ce lieu qui ne semble rien avoir de recommandable? La méfiance de Saori va en s'accentuant lorsque l'autre lui confie qu'elle lui plaît. De la façon dont il le dit, avec son sourire énigmatique sur le visage, elle n'a pas l'impression que ce soit un bon point pour elle...

Elle croise son regard encore quelques instants jusqu'à ce qu'une douleur vive s'empare de son bras. Elle le retire vivement mais le mal est déjà fait: les divers sceaux dorés qui commencent à se propager le long de son membre ne font qu'accentuer la violence de ce que Nihilem qualifie d'épreuve. La noiraude lui décoche un regard mauvais, consciente que cela ne suffira pourtant pas pour se sortir de ce mauvais pas. Elle sait qu'elle doit réfléchir - et agir! - rapidement. Pendant qu'elle en est encore capable. Mais son système nerveux l'assaille de tant d'informations en même temps qu'il est difficile de se concentrer. Tout juste se contente-t-elle de reculer de quelques pas comme si cela suffisait à lui garantir une relative sécurité.
"Vous avez une drôle de façon d'exprimer votre affection..."
Et le mot est sans doute faible... Toujours est-il que le danger, lui, est réel. Et que plus les secondes s'égrainent et moins elle sera en mesure de contrer l'attaque du jeune homme. Mais par où commencer? Les sceaux sont si nombreux! Et s'il est relativement aisé de "travailler" sur un corps qui n'est pas le sien il est en revanche nettement plus compliqué de se guérir soi-même. Alors que Saori s'attendait à devoir lutter contre une blessure classique la voici maintenant aux prises avec des sceaux médicaux. Et certains autres qu'elle n'arrive même pas à identifier...

Elle se souvient alors des enseignements de Tengoku et des longues expériences sous le joug de Langue Dorée. La noiraude a réussi à se soustraire à son autorité grâce à ses propres connaissances de la médecine. Mais pour ce faire elle a d'abord dû apprendre à faire abstraction de la douleur. Personne ne peut ignorer cette dernière, c'est un fait. Mais lorsque l'on sait comment elle se propage, où elle naît et comment la brider les choses deviennent nettement plus aisées. Ainsi le premier sceau que pose la noiraude se situe le long de sa colonne vertébrale et à pour vocation de bloquer les récepteurs responsables de la douleur. De quoi lui offrir l'opportunité de se concentrer.

Commence alors une véritable course contre la montre mêlée à une épreuve de logique. Il s'agit avant tout d'identifier les sceaux adverses pour ensuite les détruire dans le bon ordre. Comme un nœud qu'il s'agirait de défaire avec l'ambition de ne pas empirer les choses. Un travail de patience pressé par le temps. Les essais se succèdent: certains couronnés de succès et d'autres aggravant le problème. Combien de temps lui faut-il pour défaire un travail qui n'aura pris à Nihilem que quelques secondes? Bien trop au goût de la demoiselle qui manque plusieurs fois de perdre espoir.

Mais on l'a déjà privé de son futur dans le passé et il est hors de question que cela recommence aujourd'hui. Peu à peu les sceaux du jeune homme se brisent, redonnant au passage une maîtrise parfaite de son corps à l'intéressée. Ne reste plus que celui qui se trouve sur le dos de sa main: le sceau initial. Ce dernier lui est parfaitement inconnu et plusieurs essais infructueux viennent la conforter dans l'idée qu'elle ne sera pas capable d'en venir à bout.

Alors elle fait ce que son instinct plus que son expérience lui dicte: elle tire un couteau de sa ceinture et commence à découper le derme de sa main. La douleur a beau être bloquée par son propre sceau, Saori ne tarde pas à détourner le regard tandis que le sang commence à couler à flot sur le sol. Ce travail sanglant terminé, elle est à présent libérée du dernier obstacle. Ce qui lui vaut des félicitations de la part de Nihilem ainsi que l'assurance d'obtenir le travail qui lui a fait miroiter... Le Kyomu? Qu'est-ce que c'est que ça?

Ce n'est pourtant pas sa préoccupation pour l'instant tandis qu'elle soigne sa main lacérée. Ceci fait elle se relève vivement et décoche une gifle au recruteur. S'il a bien quelque chose qu'elle hait dans ce bas-monde ce sont les personnes qui croient pouvoir dispenser de la vie - ou de l'existence - des autres selon leurs bons vouloirs. C'est à cause de gens de cette trempe-là qu'elle a passé son enfance puis son adolescence loin des rayons du soleil ou d'une vraie famille. Et cette épreuve a ravivé en elle des souvenirs qu'elle avait pourtant fait de son mieux pour enfuir au plus profond d'elle:
"Ça va? Tu t'es bien amusé? J'imagine que me réduire à un vague sujet d'expérience t'a permis de contenter ton... ta connerie!" glisse-t-elle, ayant de la peine à mettre un nom sur ce qui semble animer l'homme. "Je ne suis pas ta chose! Recommence une seule fois et je te promets que ce sera la dernière fois qu'il te sera donné de faire souffrir quelqu'un!"
Énoncer à voix haute la possibilité de briser le serment qu'elle a fait semble néanmoins la calmer quelque peu. Elle se focalise alors sur la guérison totale de la plaie qui recouvre encore le dos de sa main, vacillant quelque peu à cause de la perte de fluide vitale et du chakra nécessaire pour venir à bout de cette épreuve. Ce qui ne l'empêche pas, quelques secondes plus tard, de lever à nouveau un regard assassin en direction de Nihilem:
"Parle-moi du Kyomu! Qu'est-ce que c'est?"
Quelque chose lui dit que la réponse ne lui plaira pas davantage que le petit examen d'entré imposé par le jeune homme...
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Message(#) Sujet: Re: Les yeux dans le ciel et la main dans le sac [Onihilem] Les yeux dans le ciel et la main dans le sac [Onihilem] EmptySam 3 Juin 2017 - 18:24

Les yeux dans le ciel et la main dans le sac [Onihilem] Nihile11

Il ne proche pas, ne cherche pas un seul instant à bloquer la gifle. Et ce qui doit arriver arrive, la paume s'éclate contre sa joue sans pour autant le départir de son sourire. Nihilem est en effet très satisfait de ce qu'il a pu voir aujourd'hui, que ce soit sur les compétences technique de la jeune femme ou encore ses qualités en tant qu'humaine. Il est vraiment tombée sur une personne intéressante et ne doute pas un seul instant que sa patronne saura apprécier le cadeau. Le sans-village est en effet au courant des projets que nourrit la cheftaine quand à la chasse au bijuu.

Le genre d'activité qui ne l'intéresse guère pour des raisons évidentes. Les démons en présentent aucun intérêt à ses yeux, trop de manichéisme à son sens, mais en l'état c'est surtout l'idée de partir en chasse qui le rebute. Ses yeux dorées ne se décrochent pas une seconde leur attention de la plaie laissée sur la paume de la jeune femme, jusqu'à cicatrisation totale. Lui-même est plutôt satisfait de son petit effet et notamment de la hargne qui imprègne le regard de la Kunoichi à son rencontre. Tel est le genre d'expression qu'il aime voir, aussi farouche que déterminée. C'est dans ce genre de circonstance que les choses deviennent intéressantes.

« Moi qui pensais que vous ne ferez jamais de mal à personne ! » Dit-il en haussant les épaules sans jamais renoncer à cette nonchalance à la gestuelle millimétrée. « Mais rassurez-vous je n'ai fais tout ceci que pour vous tester. En vérité ce sceau était plus impressionnant que mortel et je l'aurai retiré bien avant qu'il ne cause davantage de mort. Je n'aurai pas permis qu'il vous arrive quoique ce soit. »

Il parle d'un ton toujours aussi détaché. Le cadre aurait être celui d'une terrasse abritée sous la pluie autour d'un bon repas que ses manières auraient été les mêmes. Nihilem prend alors le temps de remettre son gant. De l'autre côté, dans la pièce voisine, personne ne semble avoir réagit au plainte de la jeune femme, comme s'ils s'attendent depuis le début à ce que les choses finissent ainsi. Quel ne serait par leur surprise en constatant que Saori est belle et bien vivante, en un seul morceau qui plus cela étant. Il se contente alors de hausser les épaules, paumes tournées vers le plafond.

« Comprenez-moi les missions qui vous serons demandées sont extrêmement risquées, nécessitant une niveau de qualification bien-dessus de ce que la moyenne des shinobi sont en mesure d'avoir. Et ne tenant pas à vous envoyer à l'abattoir, j'ai préféré avoir le cœur net quant à vos capacités. » Nouveau sourire toujours aussi énigmatique. Pour cette fois il semble davantage tendre vers le sympathique. « Et je suis on ne peut plus satisfait de voir que je ne me suis pas trompé à votre sujet. »

D'accord, lui-même reconnaît qu'il n'est pas le meilleure recruteur de tous les temps en la matière pour ne pas dire qu'il est l'un des pires. Quoi que, il ne doit pas être si mauvais que cela, si après tout ceci la demoiselle continue encore à s'intéresser à la proposition qui lui est faite. Elle ne connaît pas encore le destin qui l'attend, mais il préfère laisser à la patronne le soin de l'introduire au près de cette formidable quête. Pour aujourd'hui, l'on se contentera de la base.

« Le Kyomu est une organisation qui, bien qu'encore assez jeune, tend à gagner en influence à travers tout le continent. Elle verse dans de nombreuses activités et ses effectifs sont assez variés. Comprenez par-là que nous ne sommes guère regardant sur le passé de nos recrus du moment que nous pouvons nous assurer de leur fiabilité. Votre présence est donc souhaité pour faire ce que vous savez faire de mieux à savoir guérir et sauver des vies. Vous devez déjà avoir entendu parler de nous. Kaminari nous à récemment recruté en tant que mercenaire pour mener sa petite guerre contre l'empire. Mais tout ceci semble bien loin à présent. Le temps des conflits internationaux est révolu. Le monde est fait désormais face à une nouvelle menace appelé Bijuu. »

Oups ! Il en a trop dit. Tachons de garder davantage de secret pour la suite, suffisamment pour attiser son intérêt ainsi que sa curiosité.

« Si vous êtes intéressé par ce genre de travail je puis vous assurer que ma responsable se ferait un plaisir de vous rencontrer sur les terres de Haï. Qu'en dites-vous ? »
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Message(#) Sujet: Re: Les yeux dans le ciel et la main dans le sac [Onihilem] Les yeux dans le ciel et la main dans le sac [Onihilem] EmptyJeu 8 Juin 2017 - 2:43




Elle ne peut que se fier à sa parole lorsqu'il argue qu'il aurait retiré ce sceau avant qu'il lui soit fatal. Il est facile d'avancer ce genre de choses alors que la noiraude ne peut pas affirmer le contraire. Tout ce qu'elle peut faire, c'est espérer qu'il dise vrai. Elle regrette de ne pas avoir la capacité de lire dans les esprits. À défaut elle ne peut que se baser sur l'air détendu et l'assurance de son interlocuteur - et son incapacité à déceler la moindre trace de duperie en lui - pour croire qu'il lui a bien dit la vérité.

Elle n'est pas non plus rassurée lorsqu'elle apprend qu'elle correspond à ses critères. Est-ce une bonne chose? Saori jette un coup d'oeil à la sortie et se demande combien de temps il lui faudrait pour l'atteindre. Et si l'effet de surprise empêcherait Nihilem de la devancer. Et même si c'était le cas... Combien de temps lui faudrait-il avant de la retrouver dans une cité qu'il connaît sans doute bien mieux qu'elle? Elle abandonne ainsi - sagement - l'idée de s'enfuir et reporte son attention sur le jeune homme. Le tout avec l'impression d'avoir sauté à pieds joints dans un trou dont elle ne voyait pas le fond...
"Ainsi donc c'est pour mon bien que vous m'avez faite souffrir..."
Le ton est acide et trahi l'ironie dont il est également empreint. L'eisenin lâche un soupire désabusé et hoche la tête de gauche à droite comme pour mieux marquer sa désapprobation. Mais elle n'en reste pas moins attentive aux explications sur l'organisation qu'elle est désormais appelée à rejoindre. À en croire Nihilem l'heure n'est plus aux conflits internationaux. Les Bijuus seraient ainsi la principale préoccupation des nations. Saori aimerait bien croire que les peuples et les pays trouveront là matière à s'unir face à la menace des démons à queues. Mais elle ne peut s'empêcher de penser que chaque nation ne verra rien de plus que l'opportunité de gagner en puissance en soumettant ces monstres.

Elle ne peut cependant pas ignorer la menace qu'ils représentent pour les gens. Kawa elle-même a été frappée de plein fouet par Rokubi. Le danger est bel et bien réel. Et il vaut sûrement mieux qu'il soit contenu... Si elle peut œuvrer dans ce sens et dans la foulée soigner les gens qui en sont victimes alors elle ne devrait sans doute par décliner cette invitation. Déjà parce qu'elle doute qu'elle survivrait assez longtemps pour s'en féliciter mais aussi parce que le travail lui est proposé semble en adéquation avec ses principes. Si Nihilem souhaite la recruter malgré les principes dont elle s'embarrasse, c'est qu'il accepte qu'elle soit... et bien, ce qu'elle est.
"Je ne garde pas un très bon souvenir de la Cendre, pour être honnête!" lui confie-t-elle. "Mais je suppose que l'accueil ne pourra pas être pire que la dernière fois..."
Elle fait bien évidemment référence au laboratoire dans lequel elle a passé la majorité de son existence même si cela échappe au jeune homme. Peu importe: elle ne compte pas lui fournir davantage d'explications à ce sujet. Et ça tombe bien puisque il semblerait que le Kyomu ne soit pas très regardant au passif de ses recrues. Chose qu'elle peut comprendre: le passé ne suffit pas à définir une personne. Seul importe le présent. Et le sens que l'on souhaite donner à son avenir. Du moins est-ce là la théorie. Car la noiraude n'est pas aussi détachée de son vécu qu'elle le souhaiterait...

Toujours est-il qu'elle vient de sceller une partie de son destin. Pour le pire ou le meilleur, elle rejoindra l'organisation à laquelle Nihilem appartient. Elle s'approche une nouvelle fois de son interlocuteur et lève sa main à présent guérie pour la déposer sur la joue de ce dernier. Saori l'observe quelques secondes comme si elle cherchait à lire dans son regard avant de briser le silence qui s'est installé entre eux.
"Je ne cherche pas à faire souffrir mon prochain!" glisse-t-elle d'une voix douce. "Mais si vous vous en prenez à nouveau à moi et ce, pour quelque raison que ce soit... alors je ferai une exception pour vous!"
Peu importe son niveau ou même son influence. Elle doute de pouvoir mettre sa menace a exécution. Mais elle mourra en essayant, s'il le faut. Elle a passé sa vie à souffrir de l'égoïsme des autres. Ce temps-là est révolu. Elle garde sa main sur sa joue encore quelques instants avant de tourner le dos à l'homme et se diriger vers la sortie. Bien plus qu'un avenir, c'est une prise de conscience qu'il lui a offert aujourd'hui. Et matière à réfléchir sur sa propre ligne de conduite. Mais pour l'heure ils ont une responsable d'organisation à rencontrer. Saori marque une pause et se retourne vers Nihilem comme pour l'inviter à lui montrer le chemin...
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