Il y a aux abords de Konoha une forêt époustouflante. Évidemment, le Clan Inuzuka s’y est déjà aventuré avant, mais à chaque fois, il semblait que ses grands arbres riches en fruits et la Terre soucieuse de porter du gibier ne se tarissaient pas. La construction du Village Caché de la Feuille me semblait judicieusement choisi pour ces raisons : sans soucis avec ce qui a trait à la nourriture, il avait tout le loisir de se préoccuper de choses plus importantes ; l’enrichissement. Pourtant, depuis mes quelques visites au sein des rues, je ne parvenais pas à comprendre les murs épais et l’organisation qui me semblaient presque inutiles. J’avais pris conscience que Konoha ne s’était pas uniquement regroupé par attrait de la facilité, mais bien par une sorte de crainte ou d’ambition. Ces deux sentiments sont parfois très près, car l’ambition est rattachée à la peur d’être moins que ce que l’on souhaite, mais l’ambition se veut un défi à la peur. Un n’allait pas sans l’autre. Konoha était un défi lancé à la face du monde, comme les autres Villages. Pourtant, cette explication me faisait presque frissonner, car je voyais un défi lancer à la nature même. Peu importe les murs et les maisons, la sécurité est une illusion, elle n’a rien d’absolu et peut se briser comme les ailes d’un oiseau par temps trop venteux.

Je regardais mon chien courir, à moins d’une centaine de mètre, quand je le vis dresser le nez. Il se contente de faire un petit cercle sur lui-même. Je compris qu’il reniflait une présence. J’étais le long des murailles, à admirer leur hauteur, et je savais que les ouvriers restaient à l’intérieur pour éviter de manquer de matériels ou d’outils. J’approchais de Baku pour lui caresser la tête et lui dire de se calmer. Si proche du Village Caché, il était improbable que nous soyons attaqués et, si c’était le cas, il valait mieux fuir. De toute façon, je retrouverais rapidement le Clan des Inuzuka à proximité. D’un geste, je fis signe à mon chien d’avancer et de se diriger vers l’homme. Je savais que dans les bois, j’avais l’avantage, le plus dur serait de monter sur la muraille. Je laissais Baku avancer avant de disparaître dans un buisson à l’opposé de la muraille. Je savais que de cette manière, si je devais me découvrir, le fait que je ne vienne pas d’un cul-de-sac serait moins suspect, mais aussi qu’il me serait très facile de fuir dans les bois ou de grimper sur un des arbres pour commencer l’escalade de la muraille.

Après quelques minutes, le chien ne s’arrêta pas. J’en fus surpris, car habituellement, dès que l’objet de l’attention de son flair est assez près, il s’arrête. Pourtant, il continuait. Cela signifiait que la personne n’était pas venue à ma rencontre. Je sortis des buissons, conscient de mon jeu stupide, presque enfantin, avant de me diriger vers la source de l’odeur. Nous venions de faire peut-être 100 ou 200 mètres, quand je pris conscience que nous approchions d’un plan d’eau. J’écartais les branches pour m’approcher de la brise, avant de voir un homme assis. Je me contentais de hausser un sourcil en remontant les lunettes sur mon front.

- « Je vous dérange peut-être ? »
Baku lui restait en retrait au cas où, mais je doutais que sa présence soit nécessaire. Au moins, sa discrétion me permettait de ne pas être immédiatement identifié comme un Inuzuka. De toutes façon, c’est le genre de secret qu’on ne garde pas très longtemps, je le savais.

Un jour nouveau, encore. Ce matin, Nikkou devait partir s'entrainer, mais cela ne se passa pas comme ça. Une fois encore, il dut garder un œil sur la boutique de sa mère qui s'était encore absentée. Cela avait duré un peu plus que toute la matinée et avait fatigué le jeune homme qui n'était pas sensé faire cela. Mais quand on avait pas le choix, valait mieux ne pas y penser. C'est ainsi qu'après avoir copieusement mangé que le jeune homme décida de s'aventurer hors du village pour digérer et se balader un peu. Ce n'était pas la première fois qu'il faisait ça mais cela lui plaisait de faire ça de temps en temps. Cependant, il n'oubliait pas son entrainement, bien que pour le moment il n'avait réellement pas la tête à ça. Le vent était frais, et le son du feuillage des arbres l'emportait dans une ambiance de calme qu'il aimait tant. Le soleil était caché de temps en temps par des nuages poussés par le vent et passant donc devant les rayons chauds du soleil.

Quelques minutes plus tard, il crut entendre de l'eau couler. Il s'approcha tranquillement, les mains dans les poches. Un petit plan d'eau se trouvait là dans la forêt. Une certaine fraicheur se dégageait de cet endroit ce qui donna envie à Nikkou de s'y arrêter un moment. S'approchant du point d'eau, il s'assit puis s'allongea dans l'herbe. Le ciel était caché par le haut feuillage des arbres, mais Nikkou s'en fichait, il était si bien... Si bien... Si bien... Ses yeux se fermèrent. Voilà que le jeune homme était parti également faire un tour au Royaume des Rêves.

Une petite heure et quelques ronflements plus tard, une feuille vint tomber sur son nez, ce qui le réveilla doucement. Se rasseyant doucement, il se gratta l'arrière de la tête avant de se frotter les yeux. S'approchant de l'eau, il se rinça le visage afin de bien se réveiller.
Soudain, il sentit quelque chose. Les oiseaux s'envolèrent et s'éloignèrent vers un arbre quelques mètres plus loin. Quelqu'un l'observait? Il se rassit doucement, comme si de rien n'était et attendit. C'est alors qu'une voix s'éleva et brisa le silence ambiant. Une voix grave indiquait que c'était un homme, et demandait s'il dérangeait Nikkou. Une question qui semblait légèrement hostile à ce dernier. Il se retourna et regarda son interlocuteur avec une nonchalance dont il avait le secret. L'inconnu semblait porter le bandeau avec l'emblème du village. Un shinobi de Konoha.

_ Eh bien, pas vraiment. Je viens de me réveiller d'une petite sieste. C'est plutôt tranquille par ici. Du coup moi aussi je m'interroge... Que faites-vous ici ?

Nikkou se retourna complètement, mais resta assis, face à l'inconnu. Se grattant l'oreille avec son petit doigt, il laissa ensuite échapper un gros bâillement. Il venait à peine de remarquer la tenue vestimentaire du type. Ce qui le frappait le plus c'était ses lunettes. Il semblait légèrement bizarre, mais le jeune homme n'en fit pas vraiment un cas. Les deux étant du même village, il ne craignait pas vraiment d'être attaqué.

_ Désolé si je paraît un peu impoli, mais je n'aime pas trop qu'on m'observe comme ça, surtout que nous sommes du même village.

Il tapota le bandeau sur son front montrant l'emblème du village. Une légère brise vint à la rencontre des deux hommes. Nikkou était légèrement dans le cirage mais en même temps, pour quelqu'un qui venait de se réveiller, il était plutôt alerte. Pour un shinobi, cela était une qualité, toujours être prêt au moindre problème.

En écartant la branche, j’entendis les oiseaux s’envoler. Je ne fus pas le seul à en être surpris. Je pinçais les lèvres pendant quelques secondes, frustré d’avoir manqué ce détail habituel. Dans la nature, les bêtes s’éloignaient ou évitaient d’être à portée d’un prédateur, donc des chasseurs. Ici, ils étaient moins méfiants et on pouvait les approcher plus facilement. Seulement, quand on est trop près, ils ont tendance à paniquer et s’envoler. Ce sera une précaution supplémentaire à prendre pendant mes missions pour Konoha et aux alentours des zones humaines. À ma question, l’homme ne réagit pas immédiatement, préférant se gratter un peu et achever de se réveiller. Le bref examen que je suffisais ne me dérangeait pas, il me jaugeait et évaluait la situation au lieu de réagir avec une méfiance ou une sympathie systématique et idiote.

Il me renvoya immédiatement la question. Presque identique après des explications très larges. J’essayais de les juger et d’en retirer des informations, mais c’était presque idiot. Il cherchait la tranquilité selon ses paroles. Je regardais un peu autour de moi, avant de hocher lentement la tête. Quelqu’un qui voudrait passer inaperçu ne risquait pas de se reposer ici. C’était trop près des remparts pour être inconnu aux habitants et trop parfait pour le repos pour ne pas être relativement achalandé. Il tapota son bandeau, comme s’il signifiait quelque chose. Je fis une légère moue du coin de la bouche. C’était donc un citadin de Konoha, un « villageois ». Un membre du corps militaire.

Même si ce qu’il disait m’agaçait un peu, comme si la zone lui appartenait alors que mon Clan l’avait connu avant que Konoha ne soit établi, je devais avouer qu’il y avait un certain calme dans sa voix, presque une attitude de « je-m’en-foutisme ». La brise me rafraîchit agréablement en caressant ma joue. Je me décidais à faire bonne figure. Je posais mes mains sur mes lunettes et les relevais sur mon front.

- « Vous étiez dans les bois, j’ai le droit d’y être et d’y faire ce que je veux. Toutefois, j’imagine qu’être dérangé par un observateur indiscret est une qualité en tant que … « shinobi » »

J’hésitais un peu sur le mot. Il me semblait encore étrange de nous désigner ainsi. Pourtant, il fallait avouer que du peu que j’avais vu de ce Village Caché, et si c’était comme ça dans les autres, il y avait une nette différence dans la conception du monde des militaires et des civils. La curiosité à ce propos commençait à m’agacer. Sans attendre, j’abandonnais mes réserves pour poursuivre la discussion, en apprendre un peu plus et, peut-être, un peu pour me divertir.

- « Est-ce que c’est vraiment important d’être du même Village ? Il vient d’être fondé, aucun lien de sang ne rattache la plupart de ses habitants, aucun prédateur ou difficultés ne vous obligent à être ensemble et les rapports servent à surveiller de proche les Shinobis. Je ne vois pas en quoi être du même Village change par rapport à un habitant d’un autre Village. Il y a une différence ? »

En parlant, je fronçais les sourcils, plaçant confortablement mes lunettes sur mon front. Je n’attendis pas plus longtemps ni son invitation pour m’asseoir entre les branches d’un des arbres immenses de Konoha et discuter.

Ce type était un peu sec en parlant à Nikkou, ce qui déplaisait légèrement à ce dernier. C'était comme s'il se méfiait du jeune homme qui avait pourtant bien été authentifié comme étant du même village et ne comprenait donc pas son comportement. Néanmoins, le jeune shinobi gardait la même expression et comportement face à la réflexion de son interlocuteur qui lui signalait que lui aussi avait le droit de circuler dans la forêt de Konoha.
*J'ai jamais dis le contraire... Mais je lui ai fais quoi à ce type ? *
Nikkou se gratta la tête tout en baillant allègrement, avant de se frotter les yeux. Il n'avait rien demandé, mais avait l'impression de se faire presque interroger. Pourquoi fallait-il subir ça ? L'interlocuteur du jeune homme alla s'asseoir sur l'une des branches de l'un des arbre environnant. Ce qu'il dit cependant déplu au jeune homme qui fronça les sourcils. Il n'était pas capable de voir la différence entre un shinobi de ce village et d'un autre ? L'attitude hautaine de ce type lui déplaisait beaucoup.

_ Tu ne sais pas faire la différence entre un frère d'arme et quelqu'un d'un autre village ? Sache que je considère Konoha et les gens qui y vivent comme ma seconde famille que j'hésiterai pas à défendre si elle était menacé.

Il se leva et se tourna vers son collègue. Le jeune homme leva la tête et le regarda dans les yeux. Puis il lâcha un soupir. Les deux hommes ne se connaissaient même pas et les voilà qui débattait sur une question d'identité et autres trucs dans le genre.

_ Et puis franchement ? Quel est le problème ? Je veux pas débattre sur ce genre de sujet, j'en ai aucune envie. Tu ne t'es même pas présenté.

Le jeune homme réalisa qu'il était en train de s'emporter. Même si ce gars n'avait pas l'air franchement la personne la plus sympathique, il ne fallait pas s'énerver.
*Calme toi Nikkou... C'est rien oublie ça. *
Il prit une grande inspiration et oublia sa colère qui était en train de monter. S'énerver n'était pas la solution et avait souvent conduit à de grands conflits. Il n'y avait juste qu'à voir la précédente guerre.

_ Bon, on arrête là ces conneries. On est parti sur de mauvaises bases, alors, repartons de zéro. Je m'appelle Masao Nikkou. Et toi ?

Même si la conversation avait mal commencé, il avait quand même espoir que ce type ne soit pas un mauvais bougre. Et puis, même si pour lui cela ne signifiait pas grand chose, pour Nikkou, le fait qu'ils soient du même village était très important. Comme il lui avait dit, il restera un frère d'arme, même s'ils ne s'entendaient pas. Ils avaient tous deux la même mission : protéger le village, et cela dépassait toutes petites querelles inutiles.

L’homme en avant de moi semblait ne pas voir son humeur améliorer. Alors qu’au début, il avait un peu d’agacement presque incertain, il semblait que ses émotions prenaient le contrôle ou que ses opinions se confirmaient. J’étais assis et je mis ma main dans le sol, un peu humide, la terre était lourde. Sans prendre la peine de regarder, je me contentais de sentir la terre sous mes doigts. Baku devait rester autour, certainement à s’amuser dans les bois. J’essuyais ensuite ma main sur mes pantalons, heureux de sentir l’humus autour de moi, me rappelant des souvenirs d’enfance pendant notre vie nomade.

À ses premières questions, sur les frères de sang ou d’armes, je haussais les sourcils, un peu étonné dans l’agressivité de sa voix. Je me savais un peu brusque, mais l’homme devant moi cherchait à piquer, à provoquer un peu de ressentiment.

- « J’imagine que vous avez grandi à Konoha ? Il faut passer du temps avec les gens pour les considérer comme tel. Je ne me suis pas encore battu avec personne, encore moins contre des gens d’autres Villages. C’est la raison d’être du Village ? »

J’avais essayé de ne pas répondre à sa provocation, de rester calme. Même si ma question était sincère, je n’avais pu contrôler une petite pointe de moquerie dans ma dernière question. Je pinçais les lèvres, frustré de mon propre manque de contrôle, qui venait de gâcher toutes mes chances d’avoir une réponse intéressante et sincère. Il continuait maintenant en me tutoyant. Je gonflais ma poitrine, nerveux, comme on me l’avait appris à la chasse, avant de laisser l’air s’en échapper, instantanément plus calme. Je me relevais lentement, en appuyant ma paume gauche sur la racine, les restes d’humus un peu granuleux s’enfonçant dans ma paume et y laissant de petites marques de pressions sur ma peau.

- « Je suis désolé, dans ce cas, moi je veux débattre de ce genre de sujet… Ce n’est pas par méchanceté, croyez-moi, mais j’ai fort à apprendre sur ce que vous appelez « notre » foyer… Car ce n’est certainement pas le mien. »

Cette fois, j’avais volontairement laissé transparaître mon orgueil. La même qu’il venait de m’opposer et qui me dérangeait un peu, mais la sienne allait à Konoha. La mienne allait à mon Clan. Ça n’avait rien d’étonnant, mais connaître le lieu où il avait grandi me semblait d’une importance capitale. J’espérais que le conflit qui semblait vouloir apparaître se calmerait et que je pourrais être heureux d’entendre des réponses honnêtes.

Le type venait tout simplement d'ignorer ce que venait de dire Nikkou, ce qui énerva ce dernier, se retenant de dire quelque chose qu'il pourrait regretter. Mais en même temps qu'est ce que ça lui ferait du bien de lâcher tout ça. Si ce gars ne voulait pas changer de sujet c'était son problème, et celui du jeune homme désormais qui était légèrement choqué d'entendre que Konoha n'était pas un foyer pour lui. Dans ce cas qu'est ce que c'était ? Le mépris envahit l'esprit de Nikkou qui faisait habituellement preuve de sang froid, mais sur un sujet qui lui tenait à cœur, il n'y avait pas moyen de faire redescendre ce ressentiment naissant.

_ Si Konoha n'est pas un foyer pour toi, alors que fais tu ici ? Sache que même si ta réflexion m'énerve quelque peu, je respecte ton idée. Mais si cet endroit n'est pas ta maison, pourquoi rester ? Pourquoi défendre Konoha ?

Le jeune homme avait légèrement haussé le ton, perturbant le calme ambiant de la forêt. Le jeune homme laissa un petit silence passé avant de s'allonger, les deux mains derrière la tête, le regard vers le ciel. Pourquoi regarder quelqu'un qui ne daignait même pas descendre ou même se présenter ? Le konohajin lui n'avait en plus rien demandé, juste un peu de tranquillité et voilà que ce type débarque de nulle-part … C'est avec calme et ironie qu'il envoya :

_ En tout cas j'espère que tu utilises bien les ressources de « notre » village à bon escient. En tout cas, si tu veux continuer sur ce sujet, je n'ai plus rien à te dire. En revanche, si tu veux parler d'autre chose, en prenant la peine de me dire qui tu es, je suis toujours là.

Nikkou attendit, là allongé dans l'herbe. Une feuille vin lui tomber sur le front, où était son bandeau. Il prit ça comme une certaine ironie, étant donné que le symbole de Konoha était une feuille. Une feuille sur une feuille... La nature comme force... L'unité comme force... Peut être que les deux jeunes gens étaient au moins d'accord sur ce point, mais ce n'était pas aujourd'hui que la réponse serait connu, le jeune homme ayant complètement mit de côté ce sujet qu'il jugeait bien trop inutile, et qui l'avait finalement quelque part un peu blessé.
Etait-ce à cause des flammes qui étreignaient son village il y a maintenant presque trois ans ? Ou bien était-ce autre chose ?

Malheureusement, ce ne fut pas le cas. Le ton de la voix, sans nécessairement monter, devenait de plus en plus agressif. Les questions du shinobi de Konoha continuèrent et je ne pouvais comprendre sa réactivité. Je reculais un peu la tête, comme si on m’avait giflé. Pourtant, les questions qu’il me posait me semblaient étrangement simples. Je fronçais les sourcils, un peu agacé par son attitude, avant de lui donner ses précieuses réponses qui justifiaient autant de hargne. J’essuyais mes mains couvertes de terre sur mes vêtements avant d’avoir enfin le droit de parler.

- « Parce que je défends mon Clan avant de défendre votre Village. Si je suis ici, c’est parce que des gens du Clan jugeait que venir ici était une « solution »… à je ne sais quoi d’ailleurs. »

Ma réponse était franche. Même sincère, presque cruel, car encore une fois, je répondais à son agressivité par la fierté. J’avais pris un certain plaisir à lui rappeler que j’étais ici pour bien autre chose que ces valeurs. Moi aussi, je venais de prendre conscience que ma voix s’était élevé. Je ne pus m’empêcher de lever les yeux vers le ciel pour ne voir que des branches et des feuilles. Il tentait d’être plus calme, mais il avait le même fond dans ses questions : des reproches, du mépris et de l’arrogance. Je replaçais mes lunettes sur mon front, me préparant à mettre fin à la discussion.

- « Je tiens tout de même à vous rappeler… Te rappeler que c’est les Villages qui spolient les ressources des gens autour. Pas l’inverse… Si un jour les petits groupements ont besoin des Villages Cachés, c’est que ces derniers leur auront tout spolier. »

Ma dernière phrase était remplie d’orgueil. Mon chien était encore tout près. Je me retournai et m’apprêta à partir des bois. J’espérais juste que ce Konohajin m’attaque afin de pouvoir en faire de même, peut-être parce que je ne voulais pas risquer de mettre en trouble mon Clan. De toute façon, il y avait de bonnes chances que le Clan Inuzuka parte bientôt à ce rythme.

[Pour moi, c’est clôturé. Vu que ça fait quand même longtemps, je ne veux pas m’éterniser pour éviter de me mélanger. C’était un plaisir, à la prochaine.]