Le chat s’appelait donc Micha, drôle de nom on va dire, d'ailleurs Miaë le trouvait chiant, elle était même prête à le donner.

- Je ne vais pas te voler ton chat non plus, il doit être très bien ici, et puis il n'a pas l'air méchant...

Il caressa un peu le chat tout en écoutant la jeune fille qui lui expliquait que son équipe était, elle aussi, dirigée par un Seki et qu'elle ne le voyait pas beaucoup. Le Kadoria s'aapprêtait alors à lui reprendre quand le chat recracha une bile sur sa main, c'était dégueulasse.

- Putain il l'a fait !

Sho essaya sa main sur le chat lui même avant de l'envoyer dehors, putain il comprenait mieux Miaë tout d'un coup, ne restait plus qu'à trouver un lavabo pour laver sa main, il se retourna alors et répondit :

- Oui tu as raison, ces gens là sont occupés mais après les événements actuels sont un peu à la source de ça.

Sho vit alors le regard de la jeune fille se perdre au loin, elle aussi devait avoir ses problèmes de tout les jours, la vie n'est jamais parfaite après tout... en parlant de son équipe il allait sûrement devoir les revoir après ce qu'il s'était passé durant cette bataille, il revoyait encore le kunai traverser le corps d'Hiryuu et ressentait le souffle de sa lente respiration lorsqu'il l'envoyait se faire soigner....tellement de regrets et de remords....

Le manipulateur de la gravité se ressaisit, ce n'était ni l'endroit ni le moment de penser à ça, il se lava rapidement les mains dans l'évier avant de reprendre sa canette et écouter la jolie brune.

Elle connaissait son sensei, après tout Zennosuke était membre du Satoru donc c'était sûrement du à ça, mais non en faite, elle avait soigner son …. avec de l'alcool à 90°C et depuis plus de retour.

Sho ne pouvait pas se retenir, il commença à rire avant de se reprendre en main et de dire :

- Ah ouais quand même, il en rate pas une lui, je pense que tu l'as bien calmé c'est sûrement pour ça qu'il se tortillait sur sa chaise à l'Assemblée...

Sho n'aurait jamais imaginer son sensei capable de faire ça, mais après tout il était un homme toujours en mission, le manque d'amour et tout ça...mais n'était-il pas avec Hiryuu ? Oh non il a pas fait ça au moins, quel guignol …

La deuxième nouvelle est qu'elle connaissait aussi Shiwoon puisqu'il était le copain de sa petite sœur.

- Je ne savais pas que tu avais une petite sœur, j'espère qu'il sera cool avec elle, c'est un gars sympa mais très speed.

Sho se rappelait encore Shiwoon lors de l'épreuve dans les bois avec le reste de la team, une vraie pile électrique qui faisait « tout à 100 % » d'après lui, il était assez sympa et très bon manipulateur d'armes, le Kadoria ira le voir pour qu'il lui présente la petite sœur de Miaë, si elles se ressemblaient Shiwoon savait qu'il devra bien se tenir...après tout on n'agit pas pareil envers les filles que les garçons.

Miaë revient ensuite sur sa team et ce Hasaki, le conseiller de la défense du village, poste à responsabilités donc mais elle trouvait que le principe de team était inutile et celle de son sensei encore plus, elle trouvait ça ridicule et demandait  à Sho pourquoi il voulait en former une, d'un ton froid et méchant qui changea rapidement l'ambiance...

Sho avait remarquer que la fille prenait la mouche sur des sujets comme les furyous et les équipes, peut être un secret caché ou une blessure...

- Je ne sais pas quelle est ton avis sur la question, je n'en jamais vraiment parlé avec quelqu'un mais j'ai des rêves et mon équipe m'aide à les réaliser et un jour j'aimerai faire de même avec des élèves, même si cela peut paraître dur ou difficile, j'essayerais.

Sho était accoudé sur la rembarre en train de regarder les étoiles, il était peut être rester enfant dans son cœur, enfant qui avait des rêves pleins la tête et essayerait de les réaliser, mais le temps rattrape  vite la réalité, la guerre, les furyous, le sang, les morts, les cris, les larmes...

- Et puis avoir une team permet de protéger ceux qu'on aime en quelque sorte, c'est aussi marrant de faire apprendre, je m'occupe des jeunes pousses de mon clan parfois, ils apprennent vite c'est surprenant, assurons nous au moins qu'ils aient des jours meilleurs...

Et des jours heureux...

La brune soupira en laissant glisser son regard vers le bas, aidé hein ? Elle ça avait eu tout, sauf cet effet-là. Sa silhouette imitait celle du brun en prenant appuis, avant que subitement, elle ne monte dessus, en équilibre sur cette barre pas si épaisse que cela, pourtant, aucun vacillement, comme si il n’y avait aucune inquiétude de sa part dans l’idée de tomber. Le vent à cette hauteur souffler ses cheveux comme nulle part ailleurs et le monde lui rappelait la réalité, ici, personne à par elle.

Son sourire se transformait en grimace et son regard perçant se tournait sur son invité.

-Tu sais quel est le pire crime quand tu obtiens la place que tu convoites tant ?

Celle du maître, de l’exemple, du mentor, de la source de l’âme future qui se forme….

-L’abandon.

Donnait-elle en réponse dans un ton las et presque triste, comme son fascié si on regardait de plus près. Elle se reprenait bien vite cependant se laissant tomber pour finalement s’asseoir, ses pieds s’agitant au-dessus du vide.

-Je suis contente pour toi Sho dans ce cas, si elle t’est utile, en ce qui me concerne, je n’y vois plus d’intérêt et comme je sais d’avance que je faillirais à la tâche… Je vais m’abstenir de ce genre de tâche.

Pas comme si elle pouvait approcher l’idée de toute, genin, à vie, très certainement. Un bruit de son chat revenant à la charge, elle le guetta du coin de l’œil en souriant, c’était, qu’il revenait toujours celui-ci, sauvage à la base hein. Il sauta sur la rambarde pour la rejoindre et se blottir contre son ventre, la brune le gratifiait d’une caresse le long du dos et il se mit à ronronner. Aussi simplement que cela, elle était moins farouche qu’elle ne le voulait au fond, la faute à qui ? Une coupable en ligne de mire, d’ailleurs, elle faisait partie de la discussion même.

-Elle s’appelle Koémi, une sœur spirituelle et il a plutôt intérêt de bien se tenir s’il ne veut pas exploser sur place !

Ce n’était pas à prendre avec humour, malheureusement…

-Tu joues les professeurs alors ?... Montre-moi !

Une curiosité ? Ou alors une nostalgie et amusée, elle le mettait au défi.

-Comment tu te présenterais Sempai, si j’étais ta future élève, allez !

Un rire en le fixant et elle croisait ses pieds, c’était amusant, la première qu’elle avait vu son mentor, le seul, le vrai, l’unique qu’elle avait considéré comme tel, elle était assise dans cette position, jambes croisées, mais agitées… Elle ne tenait pas en place et presque en fixant le Kadoria, elle aurait pu revivre la scène, ça lui manquait faut croire, ce sourire rassurant, cet air sérieux, mais pas trop et cette voix optimiste qui lui répétait sans cesse : « Nous serons les porteurs des jours heureux ».

Un rêveur fou. Il lui ressemblait, vraiment, beaucoup, énormément, trop ?

Un réflexe, pas de réflexion en tendant son bras puis attrapant son col pour le rabattre vers elle, ses iris dorées disparues sous ses paupières, ses joues se réchauffaient, un autre monde quand ses lèvres se posaient à nouveau sur leurs homologues qui avaient arrêtés d’émettre un son. Par sa faute. Le chat se sentait de trop et filait de là, pour cause, elle était maintenant si près de ce torse qu’il aurait été écrasé. Juste cette chaleur dans ses bras, contre sa peau, dans son cœur, un tourment de l’âme égoïste qui prenait sans penser à donner. Elle aussi, elle aimait rêver, mais à la différence, ses rêves, elle les faisait seule, ici, mais absente, c’était compliqué alors qu’elle avait ôté le tissus qui la gênait en face pour mieux apprécier ce contact tiède de ses mains, sur ce torse. Sa façon de le faire survivre.

-Ne dis plus rien et ensuite disparais.

Lui sussurait-elle à peine en bloquant d'un doigt sa bouche. Elle n'avait jamais rien eu de mieux à offrir, éphémère, tout le contact sur la peau des courants d'air...

Miaë devait entretenir une sorte de blessure cachée, elle soupira face aux explications du Kadoria avant de se mettre debout sur la barre qui servait de sécurité autour de sa terrasse.
Le vent soufflait dans ses cheveux et pourtant elle semblait si légère qu'on aurait dit une danseuse accompagnée dans un ballet par les étoiles.
Mais elle ne voulait pas danser.

- L'abandon n'est pas une option pour moi, je guiderais mes élèves et les aideraient et quand le temps sera venu je serais fier d'être leur homologue, c'est le cheminement de la vie.

Elle semblait plus que déprimée, la tristesse se lisait sur son visage mais pourtant elle se reprit bien vite, la façade se reconstruisait sur ses sentiments.

- Je ne sais pas ce qu'il te fait hésiter Miaë, cela fait partit de toi mais peut être qu'un jour tu pourras ne serait-ce qu'essayer. Il ne faut pas se dire qu'on y arrivera jamais, mais plutôt tôt ce se dire qu'on y arrivera.

Le chat réapparu alors et grimpa sur les genoux de la belle qui venait de s’asseoir sur la rembarre, au moins il était calme et ronronnait sous les caresses de sa maîtresse. Elle parla alors de sa sœur spirituelle, Koémi.

- C'est bien d'avoir quelqu'un sur qui compter, après fait gaffe avec Shiwoon...

Puis elle reprit le petit eu auquel elle jouait depuis tout  à l'heure, elle voulait que Sho se présente comme si il était le sensei et lui l'élève...il aurait préféré autre chose mais bon..

- Je laisserais d'abord mes élèves se présenter et leur demanderais leurs avis sur l'utilité d'une team et des ninjas d...

Il n'eut même pas le temps de finir sa phrase...la jeune fille l’attrapa par le col et l'attira vers elle soudainement, elle fermait les yeux et surprit le Kadoria...leurs lèvres se retrouvaient.

L'étonnement laissa rapidement place à la délicatesse et Sho répondit à l'appel, ses lèvres embrassèrent timidement puis passionnément tandis qu'elle passait ses mains sur son torse découvert tout en se collant à lui, Sho passait sa main dans ses cheveux et dans son dos. Elle était magnifique.

Elle lui dit quelques mots que Sho écouta, il ne voulait plus partir, il n'avait aucune raison pour partir...Il colla alors ses lèvres sur celles de la jeune fille avant de passer sa main sur sa jambe puis sur ces fesses avant de remonter le long de son dos. Elle était habillé légèrement comme le Kadoria...

Sho ramena la jolie jeune fille au sol sur la terrasse, théâtre d'un jeu amoureux, tout en l'embrassant avant que sa main droite ne dégrafe son soutien-gorge, la chaleur s'emparait de son corps et l'on entendait plus que le bruit de l'extérieur, l'amour était elle silencieuse ?

Et maintenant ?

C’était doux et chaud à la fois, curieusement, même en ayant vécu un nombre de fois incalculable cette situation, la brune était incapable de la reconnaitre, un curieux personnage qu’elle connaissait à peine et vice versa, pourtant, ça ne semblait pas faire grande différence. Pas de souvenir de ce genre là pourquoi en autant de temps, ça la troubla un peu, mais la fille chassait l’idée encombrante aussitôt, pas très important de toute, et penser dans pareil moment c’était gâché. Elle était presque désolée, mais pourquoi… ? Pour la finalité sûrement. Après tout, elle avait prévenu, rien promis n’est-ce pas ? Peut-être ça le problème ou bien autre chose.

Impulsive et sauvage, dans sa nature, même si l’une était plus dominante que l’autre, à la fois accessible et aussitôt totalement fermée, un bon coup la Bakushô ? Pas vraiment, du moins cela dépendait de ce qu’on attendait pour le coup, simplement l’envie de se laisser porter, comme souvent quand elle était lasse, la différence cette fois si il y avait une, était le manque d’une dose d’ivresse. Une main se portait le long de son dos de son corps, elle l’imitait et c’était le meilleur cas de figure qui s’offrait quand le décor se plantait là même où le ballet avait commencé.

Elle ne put s’empêcher de rire en pensant à sa tête une fois que les étoiles auraient fuis ses yeux.

-T’es comme ça toi ?

Il était vrai qu’elle n’aurait pas parié sur ce cas de figure, au moins contrairement aux autres, ils avaient eu le don de la surprendre et la suite ne se faisait pas prier sous le regard contrarié du chat, ici en tout cas, jamais ne c’était joué ce remue-ménage, de la jalousie de la part du maître des caresses des lieux à qui on volait sa place ? Peut-être bien, mais être chassé une fois lui avait suffi il se contentait de rentrer pour s’installer sur la table boudeur certainement. Heureusement pas de voisins en face et personne d’assez haut pour lever le nez, du moins il fallait espérer, encore que, la réputation de la kunoichi n’était plus à faire, pas comme si elle s’en souciait. Elle refermait ses bras pour le rapprocher, tant qu’à faire et cela jusqu’à que sonne le glas de fin, celui qui faisait se fermer les paupières comme un tombé de rideau.

Elle ne se fit pas hautaine pour une fois encore, quand la dernière expression de son visage était souriante en tirant sur un linge étendu qui rejoignait le sol, bien sûr, la paresse ne l’avait pas gagné si longtemps, juste que, une sale habitude, pas envie de jouer la carte du réveil avant qu’il ne disparaisse, c’était le marché conclu juste avant non après tout ?

De mauvaise foi, sans aucun doute, un ronronnement du chat en haut de sa tête, qui se frottait contre ses cheveux et l’air qui se faisait frais, puis se calme, elle tendait une main pour tâter à côté avant d’ouvrir un œil.

-Tu as faim Micha ? Moi aussi…

La voilà assise, les cheveux en bataille une fière allure, comme toujours quoi...

L'union entre deux corps passionnés...

Leur rencontre était récente et pourtant Sho avait l'impression de la connaître depuis 10 ans, elle était belle, non magnifique.
Un jeu de sentiments purs et sans équivoque se déroula alors entre les deux jeunes gens, une union délicate et pourtant si sensuelle.
Il profita pleinement de ce cadeau qu'elle lui offrait en cette nuit, le corps et l'amour d'une femme ainsi qu'une foule de sentiment aussi beaux les uns que les autres.

Malheureusement tout devait avoir une fin, la fusion de ces deux corps amoureux c'était terminé, Sho se rappelait encore de ce que lui avait dit Miaë, il devait partir et c'est ce qu'il fit.

Un dernier baiser sur les lèvres endormis de la jolie jeune fille en remontant le mince drap qui couvrait ce corps.

Il avait pris ces quelques affaires avant de sortir par la fenêtre, cette demeure aérienne avait été le fruit d'un amour passionné et Sho le quittait d'un air embêté. Cette nuit avait été l'un des plus belles de sa vie assurément.
Ces dernieres 24 heures avaient été passionnantes, intrigantes, drôles, amoureuses et le Kadoria les regrettaient déjà, les furyous allaient sûrement réapparaître un jour et il devrait repartir au front et ne peux être plus la revoir.

Peut être que c'était ce qu'elle voulait mais Sho n'était pas comme ça, ils avaient partagé des moments gravés dorénavant en lui.

« Quelle douce folie, quelle douce nuit... », pensa-t-il en poussant la porte de chez lui, Sho se mit torse nu et vida ses poches avant de se jeter dans son lit.

Le papier qui venait d'être jeté sur le bureau était coupé en deux et accompagné d'un simple crayon, son autre moitié était resté dans l'appartement de Miaë avec l'inscription : Merci.