On peut dire la pêche a été bonne aujourd’hui. Contrairement à l’autre fois, je n’ai pas eu à quitter le pays ou à rechercher la personne. Non... cette fois-ci, la proie s’est mise elle-même dans les filets de Konoha. De base, rien ne me prédestinait à avoir une nouvelle cible en ce jour. Malheureusement pour elle, l’un des gardes ayant failli à sa tâche est venue me trouver pour m’occuper d’elle. En soi, elle avait l’air gentille et l’était sûrement. Mais comment vous dire qu’elle ne m’a… pas écouté ? J’ai essayé d’être gentille, je lui ai laissé une chance. Or elle m’a tout simplement ignoré, comme si je n’existais pas. Une grave erreur pour elle ! Déjà qu’elle était considérée comme intruse dans le village, voilà maintenant qu’elle est devenue ma proie.

Voilà pourquoi j’ai tout simplement prit possession de son corps sans autre forme de procès. Comme si de rien n’était, je l’ai fait traverser le village tout en gardant un contact visuel avec mon pantin du jour. Simple précaution puisque au final, elle n’a sûrement aucun moins de se sortir d’une technique aussi puissante. Enfin bref… Ne cherchant pas plus loin, j’ai emmené la petite fille, sans qu’elle ait son mot à dire, jusqu’aux grands remparts. Une fois à destination, je l’ai amené dans une petite salle d’interrogatoire se trouvant juste à côté du poste des gardes. Un endroit mit à notre disposition si nous jugeons une personne trop suspecte pour la laisse entrer ou sortir. Bien sûr, comme toute bonne salle d’interrogatoire, il n’y a qu’une table, deux chaises et quatre murs. Un univers qui commence à m’être familier d’ailleurs…

D’un simple mudras, je désactive mon jutsu après l’avoir fait s’asseoir sur une des chaises. Sans plus attendre, je m’installe en face et prends la parole d’un ton neutre.

- Bien le bonjour jeune fille. Je suppose que tu sais ce que tu fais ici.

À moins qu’elle soit juste conne et qu’elle pense pouvoir entrer dans un village sans avoir à se présenter ou autres formalités. Une piste à ne pas écarter bien sûr.

- Si ce n’est pas le cas, je t’invite à te rappeler les paroles que je t’ai dite par pensée tout à l’heure.

Comme dans une pièce de théâtre, je me lève rapidement, sans aucune hésitation. Plaquant mes mains sur la table, je rapproche mon visage de celui de la jeune fille aux vêtements étranges.

- Bref. Qui es-tu, gamine ? Et que viens-tu faire ici ?

Deux questions simples que l’on pose à toute personne voulant pénétrer dans notre village.