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 DIX, nombre fétiche | Mugen |

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Xia Chao Seng
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Message(#) Sujet: DIX, nombre fétiche | Mugen | DIX, nombre fétiche | Mugen | EmptyMar 13 Mai 2014 - 23:57

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Le Dixième printemps de la vie ~

Deux pas voire trois pour un seul des siens, mais pourtant le sourire niais et la bonne humeur sous le manteau glacial de cette région atypique. Neuf ans et toute la détermination du monde sur des petites épaules qui ne s'avouaient pas vaincue après des jours de voyage où les pauses étaient rares le rythme soutenu, mais après tout ne l'avait-il pas dit...

¤ Huit jours plus tôt.

~ Qu'est-ce que tu fais là Ao ! T'es trop petite, rentre à la maison !
~
NAN ! Je viens ! Je suis grande maintenant ! Je vais aider !
~ Si tu traines la patte je t'abandonne ! T'es prévenu !
DIX, nombre fétiche | Mugen | Thumb
Grognait Maoji', l'aîné de près de dix années du duo... ¤

Et je refusais qu'il me laisse, qu'il est raison en me disant trop jeune pour ça, attendre, il n'avait que ce mot à la bouche, mais moi je n'aspirais qu'à prendre la route avec mon mentor plutôt qu'attendre ses retours entre chaque « contrat ». Il me semblait que mon frère n'avait jamais le même employeur, mais ma mère ne s'en plaignait pas, durant l'absence du patriarche, il remplissait le rôle de soutien à merveille. Ashi et moi étions les petits derniers, mais mon jumeau préférait les jupons de ma mère, identiques, mais rien en commun, comment c'était possible... ?

Peu importe, arrangeant parce que je n'avais jamais aimé partager, probablement le fond du problème, d'où les centres d'intérêts différents, une règle silencieuse entre nous pour partager l'espace. Le mien c'était lui, trop souvent absent qui s'improvisait mère, père et frère, parfois mentor, parfois bourreau, parfois boulet lorsqu'il rentrait tard le soir incapable de retrouver sa chambre.

M'enfin, là il était loin d'avoir abusé du sake à mon plus grand damne et bien qu'il ne l'avouerait jamais, je savais que lorsque son sac se jetait à terre pour « manger » ce n'était pas sa faim qui le tiraillait, mais bien mon ombre qui s'effaçait à l'horizon... Étrange créature, j'aimais bien, beaucoup et même quand il me grognait dessus en ordonnant des corvées façon chef, d'autant qu'impatient comme il était c'était toujours lui qui finissait par le faire. Ricanement en tant qu'experte de ses codes et son regard assassin me rattrapait, en voilà un autre de code silencieux, dans ce départ du même ordre, calme plat, la fatigue sûrement, la mienne et son retard à lui qui grandissait. Ma faute ? Evidemment, une autre chose qu'il n’avouerait pas, même pas devant son nouveau « patron » impatient...

~ Vous êtes en retard pour l'escorte !
~ Et vous pour le paiment ainsi... Un partout. Demain aux premiers rayons du jour, bonsoir.
~ Mais vous venez d'arriver !

Il poursuivait ses pas en l'ignorant... Début et fin de la conversation, Maoji' n'était pas un homme de grands détours, ni assez patient pour négocier ou se justifier, puis comme il disait souvent...

~ Difficile de trouver un remplaçant de mon niveau et à mes tarifs de toute. Faut savoir perdre pour gagner gros tit'tête !

Mes yeux clignaient et même si je ne comprenais pas tout, je savais que si il pouvait se permettre de remballer les gens ainsi, c'est qu'il avait les moyens de se faire entendre et à nouveau les poids sur mes épaules qui s'envolaient. Adrénaline de l'instant, un jour moi aussi et mon sourire de carnassier devait me trahir, car il me faisait atterrir son bagage dans la tronche en assistance...

~ Hey ma gnome, va nettoyer ça et range le dans la piaule si tu veux pas dormir dehors ce soir, vu le temps...

Il me déconseillait hein c'ça ? Ricanement moqueur de l'ombre blanche qui s'attardait à l'entrée d'une bâtisse immense, bien autant que les immeubles d'âme... Et curiosité oblige, il faisait diversion, moi je rampais sous la charrette pour rentrer... Tellement simple, alarmant tant, mais peu importe, alarmée, moi j'étais loin de l'être en me faufilant dans le premier bâtiment à la porte entre-ouverte, une douce odeur gourmande dans l'air quand sur la point des pieds je lorgnais sur une crème sur un plateau... Encore un effort et le bout de mon doigt saurait dévoiler son goût... Enfin si je n'avais pas levé le nez pour découvrir quelqu'un face à moi... ça m'arrêterait ? Non. Verdict...

~ C'est bon ! C'est quoi ?


Dernière édition par Kaguya Aoji' le Jeu 15 Mai 2014 - 21:39, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: DIX, nombre fétiche | Mugen | DIX, nombre fétiche | Mugen | EmptyMer 14 Mai 2014 - 0:36

Dix-sept ans. À peine Samouraï depuis deux ans maintenant... Mon très cher père m'envoya au château Kenzuru où je fis ma formation pour apporter quelques lettres à ma sœur... Comme si j'aurais le droit de la voir maintenant qu'elle est marié au gros porc qui sert d'héritier au maître de ces lieux. J'épargnerais les détails d'un voyage ennuyeux pour insister sur l'ambiance de cette demeure. Formant les samouraïs selon les anciens codes, je me demandais comment elle ne pouvait encore avoir été prise d'assaut par les paysans en récompense de leur méfaits. Je fus néanmoins plus que bien accueillit. Frère de la femme de l'héritier, ancien élève et aujourd'hui officiellement Samouraï. Pour une fois j'avais le droit à une chambre personnelle et confortable. Même si confortable ici signifiait une lampe, un lit et c'est tout...

N'est-ce pas ici que j'ai appris ce que voulait dire être de marbre ? En ce début de soirée assez fraîche, je me promenai dans les couloirs du bâtiment ouest. Celui des dortoirs et des cuisines. Cela me rappelait ainsi quelques souvenirs. Pas toujours heureux. Mais des souvenirs tout de même nécessaires. Ces couloirs interminables je les avais parcouru tellement de fois. Trop de fois. En ces murs j'avais vu des choses qui ne devraient être permises pour de trop jeune yeux. Mais l'entrainement du corps passait aussi par celui de l'esprit. Peut-être pour cette raison que mon cher instructeur m'avait demandé de faire une démonstration aux jeunes élèves. Mais je lui répondis que je ne me déciderais seulement que le lendemain à ce propos. Par exemple, arrivant vers une salle d'entrainement. Il me revint le moment où un jeune homme reçu vingt coups de fouet pour avoir volé un quignon de pain. C'était cela la vie dans ces murs... Oui. Cela se résumait beaucoup à cela... C'est non loin de la cuisine que le silence se rompit. Y passant à l'entrée sans l'intention de m'arrêter, je ne pu m'empêcher de tendre l'oreille. Deux cuistaux discutant simplement. Mais c'était surtout un mot qui m'avait interpellé.

-Il parait que deux Shinobis sont arrivés pour escorter Masahiro.
-Les Samourais n'ont pas mal pris qu'il fasse appel à des Shinobis ?
-Tu penses ! C'est grognant dans les dortoirs. Là ils sont sur la colline de Musachino pour les duels printaniers. Notre seigneur a pensé que les fatiguer résoudrait le problème.. Comme fatiguer des chiens à la promenade en somme...
-Ça ne suffira pas pour calmer ces affront. Va y avoir du grabuge...

C'est le visage bas et le regard figé que j'écoutais à cette porte... Ces imbéciles. Tout ce temps passé aux côtés des samouraïs et ils ne savaient pas que l’obéissance était la première chose que l'on nous apprenait... Shinobis hein ? Des Shinobis dans ce château ce n'était pas la première fois. Des gens de Mizu no Kuni étaient venus une fois lorsque j'étais jeune. Un certain Kenshin qui lui était bien Samourai vint avec des enfants shinobis. C'est dire que dans ce château il s'en passait des choses... Je ne m’intéressais donc pas plus à la conversation. Je savais que les chiens du seigneur ne feraient jamais que chougner en silence même si blessés... A petit pas au pied nu, les mains basses et le cadence lente je reprenais ma marche jusqu'à atteindre un garde-manger. Gare à celui qui oserait toucher la moindre nourriture... Mais c'est bien pour cette raison que l'on n'y trouvait jamais personne sauf aux heures voulu... Mais qu'y trouvais-je ? Une petite fille lorgnant sur une espèce de crème blanche. Fille qui n'était pas d'ici. D'ailleurs les filles n'étaient normalement pas admise dans cette partie du château... Fagotée comme elle était je pouvais également conclure qu'elle n'était pas de mon pays... Je lui offris ce que je savais offrir. Un faciès figé mais un regard intense et perçant. Grand ouvert et emprunt de cette misère mélancolique caractérisée des hommes de guerres. Mon timbre, mon intonation, qui firent la réponse à sa question, concordèrent bien à cela.

-Je ne sais pas. Je ne mange pas de cela. Que fais-tu ici ? C'est un lieu interdit pour bien du monde et surtout une petite fille. Si tu touches à cela tu vas avoir des problèmes en plus.

Je l'observais alors avec un peu plus d'insistance encore. Devenant presque oppressant. Cette enfant ne pouvait être là par hasard. Une clocharde entrée par miracle ? Puis un homme entra derrière. Pas un Samouraï étant donné sa tenue, son air docile et soumis. C'était donc un servant.

-Fujiki-sama... Le Seigneur vous attend. Il a demandé que vous soyez dans la coure pour l’accueillir. Il doit revenir de la colline Musachino d'ici quelques minutes.

Je ne répondis pas. Restant fixe sur la jeune fille pendant une bonne dizaine de seconde. C'est alors que le serviteur reprit la parole, augmentant malgré lui le sens de l'agacement dans son timbre.

-Je vais m'occuper de cette petite. Je ne sais pas ce qu'elle fait là mais je la conduirais aux portes je vous l'assure.
-Non. Donne-lui de la crème plutôt.
-Nani ?

Je me retournais enfin sur lui. La jeune fille ne pouvait voir le regard que j'offris au serviteur. Mais il en transpira de terreur et ses dents firent de belles claquettes. Il s'activa alors à passer à côté de moi pour saisir la crème et la tendre à la petite fille. C'est ainsi, quand j'entendis les premières bouchées que je me retournais à nouveau. Aucun sourire toujours, mais une expression attendrit dans le regard. C'était déjà bien assez pour un homme comme moi...

-Nawa ? Je dois aller dans la coure. Tu veux venir ? Un visage d'ange ne manquera pas au milieu de ces bêtes.

Si elle ne comprendrait peut-être pas ce que je voulais dire mais c'était clair pour moi. Retrouver un seigneur que j'avais rêvé de décapiter de si nombreuse fois. Pour de multiples raisons. Comme avoir donné le pire de ses fils à ma si belle sœur par exemple... Avec cette petite à côté, pour ne pas gâcher l'innocence de l'enfance je pourrais peut-être me retenir même si rien n'était sûr...
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Message(#) Sujet: Re: DIX, nombre fétiche | Mugen | DIX, nombre fétiche | Mugen | EmptyMer 14 Mai 2014 - 1:25


Des bruits en arrière fond et une conversation difficile à suivre, qu'importe, pas intéressante et ce qui pouvait l'être en ce lieu ne tardait pas à rentrer, en guise de réponse à ma question, un : je ne sais pas. Bah tais-toi alors... Idiot... Un sourcil s'arquait pour accompagner mon regard perplexe, n'empêche, ça sentait bon pourtant et mon regard n'en finissait pas de dévorer la chose des yeux. Interdit hein ? Haussement d'épaules.

~ Et pourquoi je devrais obéir à des règles de gens que je connais pas hein ? Si ça se trouve je peux couper en deux celui qui les fait hein !

Bah oui monsieur, car après tout...

~ Je suis une Kaguya moi ! Je fais ce que je veux !

Petit ton hautain qui n'avait pas lieu d'être puisque'alors qu'on menaçait de me chasser, le brun ordonnait que l'on me donne ma convoitise... Ah ? Un de ceux qui font les règles alors ? Ou un de ceux qui croient les faire, mais ne font que les suivre... ? A nouveau regard perplexe, quel lieu compliqué, habité de gens compliqués, j'avais du mal à croire que Maoji' arrivait à ne pas s'impatienter, peut-être qu'ils étaient plus fort que lui... ? Seule explication... Sauf que, personne l'était... Alors quoi... ? Curiosité oblige, bien qu'il fallait une mise au point en poussant l'imbécile de soumis pourtant plus grand que moi et avec quel mépris ce grand et rond regard azur se posait sur ce serviteur... Expression de dégoût, le faible ne méritait pas de vivre, on nous l'apprenait et se courber, c'était vivre, mais être mort, c'était ne plus rien être. Ça j'avais bien saisi, pourquoi Maoji' venait ici... ? De l'argent... ? Ce n'était pas se courber ça ? Difficile à comprendre tout ça, mon frère ne ferait jamais rien de tel, alors il existait des nuances à ses codes qu'il fallait apprendre... Encore des choses compliquées où il fallait se servir de sa tête et je n'aimais pas ça !

~ C'toi le visage d'ange !

Et le ton grognon, la moue significative au minois, ça ne m'empêchait pas pour autant de le rejoindre et même le dépasser pour rejoindre le couloir un pot en main avant de me stopper... Non pas que je l'écoutais fallait pas croire ! Confort oblige, le suivre serait plus simple pour déguster en paix ma prise, nuance ! Mais avant, la base, la base... J'avais manqué d'oublier.

~ Je prend la crème, mais je te donnerais rien en retour de toute !

Et un hochement de tête appuyait mes dires avant de tirer la langue et finalement ne pas attendre pour m'élancer dans les couloirs direction la cours, pas dur à trouver non ? Suffisait de sortir !

~ Tu te traines le grand ! Limace va !

Se faisait en écho alors que un instant le soleil se fit éblouissant en sortant si précipitamment non pas sans heurter une ou deux bonnes femmes et évidement attirer l'attention, oui, je sais, je sais... Mais on ne se refait pas. Bruit de pots cassés et mon ricanement en bonus, quelle foule ici, pas autant qu'à ma capitale, mais tout de même, je m'y perdrais si...

~ Aoji' !

Une grosse voix et un autre regard perçant beaucoup plus efficace cette fois n'était pas entré en scène... Le grand frère et avec cette réalité, le retour dans cette dernière justement... Gamine tête en l'air et insousiante j'agitais une main pour le saluer un sourire de carnassier ravie, son fascié était tout autre, l'instinct subbitement criait au danger. Pourquoi était-il si faché ? Chose facile à découvrir en le connaissant, petit arrêt sur sa machoir crispée, la tarte tomberait bientôt, alors l'entrée en scène de la malice, replit stratégique vers l'inconnu et un semblant de vérité...

~ Il m'a invité onī-san  !

Pas de doigt pointé sur le coupable, il me servait de bouclier humain maintenant plutôt remis en avant et moi dérrière pour le suivre finalement ! Tout n'était jamais qu'une question de point de vue, un que mon aîné avait du mal à rejoindre, néanmoins, la conversation se refaisait d'elle-même le capturant, malgré lui... Bien fait et mon menton se levait pour un sourire satisfait à mon complice, malgré lui aussi... D'ailleurs. Un murmure me grognant de « venir ici » que je feintais de ne pas entendre et à nouveau le retour sur terre... Où était passé le sac de mon frère... ? Quelques pas hatés pour le récupérer sachant vaguement où il pourait être, mais...

~ AO' ! On y va, viens ici !
~ Mais !
~ Pas de mais... Tout de suite !

Long souffle et après il allait se plaindre que je l'avais perdu alors que c'était sa faute à pas vouloir me laissait le chercher aussi ! Mieux valait ne pas l'énerver davantage... Nouvelle fois où le menton se levait, le moment où jamais de tester Dame la chance...

~ Tu viens pas toi ?
Question, comme une autre... Si, si !
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Message(#) Sujet: Re: DIX, nombre fétiche | Mugen | DIX, nombre fétiche | Mugen | EmptyMer 14 Mai 2014 - 2:10

Je marchais à pas lent. Cette petite ne manquait ni d'air ni de conviction. Mal éduquée pour moi. Kaguya ? Jamais entendu parlé. Pourtant elle avait annoncé ce nom comme si cela signifiait tout. Je crois qu'elle ignorait elle-même où elle se trouvait. Elle pouvait m'insulter, me provoquer et toutes sortes de ces choses rien n'y faisait. Je demeurais calme et impassible. Quoi qu'intérieurement, même si le visage n'y était pas, elle m'amusait. Ce cyclone. Débordante de vie. Elle aurait illuminée les yeux sombres de la plupart des handicapés émotionnels qui peuplaient le château. Intervint enfin, après nombres de tumultes sur un si court laps de temps un nouvel intervenant. Son frère de ce que je compris. Stoppé net, j'observais la conversation avec sa petite sœur et croisant les bras dans mes manches je comprenais... Les imbéciles avaient dis deux shinobis... Mais il n'y en avait qu'un. Lui. Accompagné de sa sœur. Fixé, je contemplais son autorité et son aura. On reconnaissait là le shinobi. Il répandait une odeur de sang dans l'air. Une certaine confiance hautaine. Trop de confiance peut-être. Mais je sentais un homme ferme doué d'un certain sens et code de l'honneur.

Quand vint la fameuse question de la petite Ao j'abaissais un regard froid sur elle. Décroisant les bras j’emboîtais le pas sur elle et son frère. La pauvre ne devait rien comprendre à ce qu'il se passait. Elle n'avait pas idée de qui elle allait se coltiner. Son frère je ne pouvais le dire si il avait pris un tel contrat. Cependant, Masahiro n'est pas un homme des plus simples à pratiquer... D'ailleurs, sans réponse je continuais ma route vers la cour. Après-tout c'était une réponse une soit. Oui je viens comme tu peux le voir petite fille. Sauf que maintenant je m'en désintéressais complètement. Elle avait déjà son frère à encombrer je la lui laissais volontiers. Descendant le dernier escalier nous pénétrâmes enfin dans la vaste cour intérieur du domaine. Nous y attendaient déjà le seigneur et ses chiens de guerre. Tous n'étaient même pas encore descendu de cheval. Je me tins à ce moment en retrait, près de l'entrée d'un bâtiment intérieur. Mais Masahiro me repéra rapidement et m'interpella d'un simple sifflement... Cet homme passait sa vie à apprendre le respect sans jamais savoir le prodiguer décidément... Je me dirigeais vers lui. Toujours aussi calme et détendu. Derrière lui une femme se trouvait sur un autre cheval. Attachée dessus comme un sac à patate. Un homme la tira par le pied pour la jeter au sol. Immédiatement interpellé mais sans le dévoiler au visage je lui demandais ce qu'il en était.

-Vous chassez les femmes aussi maintenant ?
-Elle a tenté de voler les clefs des portes du domaine.
-Pourquoi ?
-Je ne sais pas j'ai pas à lui demander. Une petite exécution sera suffisante.

Même si de mon faciès pas la moindre émotion ne transpira je puis dire qu’intérieurement lorsque je baissais le regard vide je me trouvais en état de fureur. Je décidais d'oublier immédiatement cette histoire et les supplications de la femme. Les Samouraïs passant à côté d'elle ne manquant pas de lui donner quelques coups de pieds pour la faire taire. Preuve que ce pays si noble ignorait encore la nécessité de la parité des genres. Élevé comme des misogynes, on ne pouvait attendre plus de ces barbares... Moi-même je ne valais souvent pas mieux. Je changeais alors de sujet. Craignant que celui-ci ne devienne trop pesant.

-Vous faites venir des shinobis pour vous escortez ?
-Ha ouiii justement

Il interpella enfin Maoji de la même façon qu'avec moi. Pendant ce temps les samouraïs épuisés pour la plupart rentraient vers les dortoirs hormis quelques uns restés en escorte. S'esclaffant fièrement dans sa barbe et ressortant une bedaine déjà assez proéminente il ajoutait à la venue des Kaguya.

-Nous allons nous amuser ! Mon garde du corps Shinobis contre cette femelle !

Bien des hommes éclatèrent de rire. Je me contentais pour ma part de fixer sans discontinue et sans rappel de colère le seigneur qui se croyait ainsi si noble... Je ne lui dévoilais ni mauvaise intention ni rebut. Je n'en n'avais pas le droit. Je me tournais ensuite vers Maoji. Sans changer quoi que ce soit du regard. Mais dans les yeux d'un homme si contenu se lit tant de choses qu'il n'est besoin de parler pour en comprendre les sens. Quelle image Masahiro donnait-il de nous... Je n'étais pas un homme tendre. Mais ce genre de chose n'était selon moi pas digne d'un homme noble... La mort est une affaire sérieuse nous avait-on appris... Calmement mais fermement je me permis quelque chose d’exceptionnel en repensant à ce qui attendait cette pauvre femme.

-Alors je prendrais bien le vainqueur.

Tous les samouraïs éclatèrent de rire à nouveau sauf Masahiro. Quand les simples entendaient une plaisanterie lui comprenait un affront innombrable dissimulé sous l'humour. Il était évident que Maoji gagnerait ce simulacre de combat. Aussi me proposer comme adversaire suivant soulignait l’imbécillité de sa décision. Surtout qu'il savait très bien qui j'étais. Me retournant à nouveau sur le seigneur je le dévisageais avec tant d'insistance que cela en devenait indécent.

-Ton père a sans doute oublié cette leçon. Dans ce cas c'est entendu. Tu prendras le vainqueur. Et j'engagerais le vainqueur de ce combat suivant.

Fourberie. Il tentait déjà d'installer une rivalité dont je n'avais cure que dans ses fantasmes. Je me retournais enfin sur Maoji. Puis m'écartait tandis que deux samouraïs qui avaient détachés la femme la jetais devant Maoji avec un sabre devant elle. Ainsi coulait le divertissement des seigneurs sadique de Tetsu no Kuni... Masahiro savait parfaitement que je n'avais pas le droit de gagner ce combat quoi qu'il arrive. Par honneur et respect des contrats. Il voulait seulement me voir humilié pour l'affront que je lui avais attenté.
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Message(#) Sujet: Re: DIX, nombre fétiche | Mugen | DIX, nombre fétiche | Mugen | EmptyMer 14 Mai 2014 - 2:59


Une main venait se glissait dans ma tignasse sans la tirer pour autant, un étrange ballet dont il avait le secret, un qui ne prenait pas en instaurant la terreur, je savais bien que ce n'était que des grands gestes des plus maîtrisés, alors pourquoi les faire ? Va savoir, la réponse viendrait bien assez tôt dans un spectacle tristement commun pour l'enfant que j'étais, clan de barbare après tout. Seul Maoji' ne semblait pas se faire à l'idée, probablement parce que parfois, lui, comme moi, nous réalisions que c'était là ce qui m'attendait. Mes poings se serraient, jamais et à mes côtés s'étaient des dents qui faisaient de même, il soupira alors que j'avais réagi au quart de tour à son sifflement, mais pour qui nous prenait-il lui ?! Comme si il m'avait déjà prévu le Kaguya stoppait ma marche en tirant sur ma tignasse...

~ Tss ! Pour qui il se prend! Je pourrais le battre je suis sûre !

~ Ce ne serait pas un combat égal Ao'...

Son sourire s'étira de façon carnassière quand il ajoutait la suite...

~ Pour lui.

Sa main se posa sur le haut de mon crâne et c'était bien plus la chaleur de ses mots que son contact qui me réchauffait tout à coup, le même sourire en guise de réponse et pas même il ne quittait mon regard quand la femme se releva katana en main. Peu agité, comme dans sa nature, un simple mouvement dans la paume de sa main avait suffit à me faire reculer, alors que sa deuxième paume emprisonnait la lame qui avait voulu le trancher. Masse osseuse recouvrant bientôt le métal et le membre de la femme le tenant, elle tirait en vain, impossible de se défaire, mais la seule contre-attaque du Kaguya fut un souffle mesquin sur le visage de la belle subitement si près du sien.

~ Trop lente, trop faible. Quand elle saura se servir d'un katana, je ferais ça. Fallait préciser de l'abattre sinon, la demande était telle, pas de débat, la femme vient avec moi puisque sa vie est mienne, tout le monde ici m'en est témoin non ?
Il tournait la tête vers moi pour souffler plus bas une suite.

~ Si elle est intelligente elle n'apprendra jamais. Si elle est trop fière, elle mourra pour rien en gâchant sa chance.

Il n'ajouta rien de plus avant de désigner le grand des couloirs, celui qui commande, mais se fait siffler... Étrange homme.

~ J'amène celui-là aussi pour la suite du coup ? Car le contrat est déjà mien, j'ai encaissé les ryos, ça me convient de rentrer si tôt avec.

Sourire en coin avant de libérer la femme qui disparaissait sous la progression de sa masse osseuse, étrange technique, douce je veux dire, elle ne ressemblait pas vraiment au panel habituel de Maoji' qui tournait la tête vers elle.

~ Jusque là, crois pas suivre gratis, si tu veux vivre, sois utile, tu la surveilleras.

La ? Moi ?! Je grognais, mais son regard me déconseillait d'ouvrir la bouche quand il concluait sa négociation avec le maître des lieux.

~ Votre caprice augmente votre note, je ne vous amuserais pas gratuitement et j'ai déjà commencé, arrêtons les frais là, demain à l'aube pour notre affaire, vos histoires ne m'intéresse pas, ah moins que vous vouliez payer de mon temps ?

Sa poigne se refermait sur la femme qu'il relevait alors qu'elle reprenait à peine son souffle, le bougre l'avait faite manquer d'air, pas étonnant qu'elle tourne de l'oeil et sa seule initiative face à ça ? La laissait tomber sur son épaule tel un sac de patate, je roulais des yeux, ce boulet là qui devait me garder moi ? La blague. Mes bras se croisaient et mon air prouvait mon désaccord à nouveau. Cependant il m'ignorait complètement en s'éloignant. Non pas sans ajouter...

~ Ao' tu fais ce que je t'ai demandé ou tu dors dehors, ce qui m'arrangerait d'ailleurs.

Mon sourcil s'arquait quand il ricanait... Et un sursaut en tiltant... Son foutu sac ! Retour vers la grande maison si tôt stoppé par d'autres inconnus. Ok, ok, approchons celui qui s'était au moins une fois montré... euh... quoi au juste ?

~ J'ai oublié le sac là-bas !

Droit au but, une sorte de requête en tirant sur la manche du kimono de Fujiki, alors que mon rat de frère avait disparu de l'horizon, franchement... Des façons de traiter sa petite sœur ? Oui, mais bon ! Le regard relevé vers le brun se fit différent cette fois, interrogateur, Maoji' venait de l'esquiver, un Kaguya ?...

~ Toi aussi tu sors tes os ?
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Message(#) Sujet: Re: DIX, nombre fétiche | Mugen | DIX, nombre fétiche | Mugen | EmptyJeu 15 Mai 2014 - 0:00

Dans nos cours, il est enseigné que le Shinobi est redoutable. Mais surtout sans honneur. On nous l’a toujours dépeint comme un être vaniteux, immature, sans code et sans règle. On nous a appris à le mépriser et certains furent poussés jusqu’à haïr. Mais ici je ne ressentis rien de tout cela. Seulement une étrange admiration mêlée à un certain rapport de supériorité. Adossé au mur, bien qu’immobile et inerte je ne pus m’empêcher de penser qu’il était un imbécile… Il aurait suffi de la tuer et que je le laisse gagner et tout serait réglé… Cette fois il venait de commettre une faute impardonnable pour un samouraï. Humilié ouvertement et publiquement un seigneur. Le silence devenait pesant tandis que Maoji affirmait son opinion et sa décision sans prendre vraisemblablement conscience de la gravité de son acte. Je revois encore le visage des escortes. Tous portés à la soif de sang sur un seul individu. Alors que, dans le regard luisant de Masahiro je devinais déjà l’horreur de ce qu’il préconisait. Il ne retint pas Maoji. Il n’ordonna aucune sévices ou même de l’arrêter… Malheur à celui qui serait désigné pour la tâche ingrate…

Masahiro n’était pas un homme patient mais sa fourberie savait s’exprimer avec la plus grande subtilité. Bien que la petite Aoji me proposait je ne savais quoi tant mes pensées m’accaparaient, le seigneur vint à nous d’un pas lourd et ferme. Se tenant derrière la petite il me fixa avec toute l’ardeur de sa colère. C’est alors qu’il le lâcha net. Sans ménagement et sans même penser que la petite aurait pu faire le rapprochement même si jeune…

-Je le veux.

Je m’inclinais en baissant la tête comme je le pouvais. Le code m’y forçait pour être honnête et je ne le fis pas de bon cœur. Le seigneur n’attendit pas que je me redresse qu’il était déjà rentré dans le bâtiment… Je me retrouvais seul avec Ao… La regardant, bien que ne dévoilant rien sous mon regard je me retrouvais face à un cas de conscience. Mon premier… Cet homme avait agis comme j’aurais agis moi-même en réalité. Il avait fait ce que devait faire un homme digne de ce nom… Et cette petite ? Je m’en moquais pas mal en fait. Mais son frère sans doute pas. Quelque chose me troublait. Quelque chose d’intense. J’entrevis en regardant cette petite, ainsi que cette situation, un avenir tout à fait incertain. Mais qui curieusement me plaisait énormément. Depuis l’enfance j’étais contre cette forme de barbarisme. Ce fut chez un Shinobi que je trouvais l’écho à mes songes aussi malheureux que cela fut. Et l’on m’ordonnait de le tuer… Pourquoi me l’ordonner à moi ? Si je mourrais Masahiro serait débarrassé d’un poids. Dans les deux cas il était vainqueur et ma mort justifierait une arrestation officielle de Maoji… Je fixais de nouveau la jeune fille après le long silence que je lui imposais du fais de la réflexion qui me prenait. C’est au timbre fade que je lui répondis alors. Ma décision était prise.

-Conduis-moi à ton frère. Tout de suite. J’ai des choses importantes à lui dire. En fait laisse. Je sais où aller. Toi tu devrais retrouver son sac.

Lui dire quoi ? Peut-être ce jeune homme aurait une oreille attentive à la proposition d’un plan dont l’aboutissement serait ce qui ferait le plus grand écho dans ce monde militarisé. Mais militarisé pour une certaine élite uniquement. Peut-être que ce shinobi oui, aurait l'esprit assez vif pour comprendre que les idées se travaillent sur les années... Je me dirigeais ainsi vers la chambre que l'on octroyait habituellement aux invités. Mais pas de marque. Il ne suffisait alors que de trouver la lueur d'une bougie pour savoir il se trouverait. Pour la première fois de ma vie je ressentis un léger frisson de crainte en me dirigeant vers sa chambre. Calmement et surement, j'ouvrais la porte coulissante pour me présenter de nouveau à lui. J'avais un rêve. Un rêve fou. Je l'assumais pour la première fois et peut-être la dernière. Cependant la proposition que j'allais faire à ce shinobi pouvait mettre en condition son humeur. Il était fou de penser, que le hasard du rien conduit si souvent au fou. Comme maintenant. Un mercenaire, un samouraï, un seigneur, un idéal et enfin... Un espoir.

-Je dois te parler Maoji. Seul à seul.
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Message(#) Sujet: Re: DIX, nombre fétiche | Mugen | DIX, nombre fétiche | Mugen | EmptyJeu 15 Mai 2014 - 1:03


Des choses à Maoji' ? Mon sourcil s'arquait, un ordre qu'il venait de me donner, j'allais grogner, mais pas le temps d'en placer une, une vraie girouette qui s'éloignait en changeant d'avis, si vite. N'importe quoi, sans commentaire j'observais son ombre disparaître avec un haussement d'épaules avant le nouveau sursaut... C'est vrai le sac !

Nouvelle bataille avec la garde, jeu de cache-cache...

Autre endroit, autre combat, celui d'un homme qui se défaisait de l'étreinte d'une femme en la repoussant sans tact au coin de la pièce, cela avant de souffler bien sûr. Sa pupille déviait un instant vers la porte, mais plus de réactions que ça, il continua sa besogne tout en retrouvant le regard perdu de la femme.

~ Ne te fais pas d'idées, fais ce que je dis plutôt et ta vie sera tranquille, surveille la gamine, crois moi ça suffira à t'occuper et me soulager.

Il croisa les bras en souriant lorsque la porte s'ouvrit, pas de surprise visiblement quant au coupable, le son de la voix était sans appel et le Kaguya tourna à peine la tête vers lui.

~ Dehors, tu as le choix, le Katana ou faire la nourisse... Allez disparais !

Sourire de carnassier en disant ça, quelques minutes avant il venait de lui promettre de lui apprendre cet art à chaque fois qu'elle se rendrait inutile... Pas très compliqué d'en comprendre l'issue et le barbare de Mizu no kuni n'éloignait pas la femme pour répondre à la demande du jeune homme, mais plutôt pour lui éviter les dommages collatéraux. L'homme à la vingtaine n'était pas dupe, ni stupide, il avait agi en connaissance de cause, les rituels, les codes du monde... Il en semblait las.

~ Tu as laissé la petite loin de là. C'est bien.

Forme de reconnaissance quelque part. Craquement d'os, la femme traînait toujours dans le coin perplexe, plus pour très longtemps, hurlement de terreur de sa part très bientôt et hâtive elle fuyait les lieux. Pourquoi ? Probablement les extrémités osseuses du Kaguya qui étaient de sortie sur la quasi totalité de son corps. Sourire de carnassier il se tournait enfin vers le Samourai.

~ C'est quoi ton nom ? Que je sache à qui je vais donner une leçon aujourd'hui.

Celle qui disait qu'aucune lame ne saurait être plus solide ou assez tranchante pour des os Kaguya.

~ Pour ça qu'il t’envoie non. Que ton sang ou le mien tache le sol, tu perdrais dans tous les cas et sais-tu pourquoi ?

Il ricana en affûtant ses os d'un tranchant futon, oh oui il savait, pensait-il en lui faisant un signe de la main d'approcher, il avait pourtant prévenu que faire du spectacle doublerait le tarif, rotation de la queue blanche qui s'étirait en sortant et un mur en pâtissait, tremblement fracas... Un « la » dans une nouvelle danse, le Kaguya prenait appuie sans plus attendre vers sa cible, si on pouvait appeler ça comme ça, à sa portée quand le premier coup se heurtait seulement là il déclarait si bas, la pensée sous la façade.

~ Les porcs n'aiment pas qu'on leur rappelle leur condition quand ils se prennent pour les rois. Sais-tu danser l'ami ? Montre moi et parle si tu as la force de te faire entendre ma foi.

Ricanement et la queue continuait ses ravages dans la pièces, quand d'autres os s'en prenaient avec violence à une chair, du moins le tenter en toute maîtrise. La bête jouait, car c'était ainsi qu'on définissait les enfants de ce clan ici.

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Message(#) Sujet: Re: DIX, nombre fétiche | Mugen | DIX, nombre fétiche | Mugen | EmptyJeu 15 Mai 2014 - 2:17

Parce qu’agiter des os devrait m’impressionner ? Me remercier pour sa sœur devrait m’attendrir ? Il pouvait être honorable. La bêtise n’en n’était pas moins présente dans la caboche de cet homme manifestement. Il cassait tout… Dans le genre discret on ne faisait pas mieux. Voilà qui ameuterait tout le château et me rendrait la tâche difficile. D’autant que, fidèle à moi-même je m’y dévoilais immuable. Imperturbable. Les fracas et les débris je m’en moquais. Après tout ce n’était pas mon domaine. Quoi que ce n’était pas la bêtise dans le sens où l’on peut l’entendre le plus souvent. Il était simplement irréfléchi. Bondissant comme un chien en rut. Le genre d’animal qui me plait. Je le regardais menacer et montrer toute l’ardeur de ses intentions sans cesser d’apprécier ses vices. Cependant, avec quelques fermetés je me devais de mettre fin au cirque. Je ne venais pas pour le tuer contrairement à ce qu’il croyait et s’il avait eu l’idée d’écouter avant de cogner j’aurais pu lui expliquer. Quand quelques samouraïs ameutés par le fracas arrivèrent sans me retourner je refermais la porte coulissante sur eux. Puis offrant à Maoji mon regard le plus glaciale je me permis enfin de répondre du même ton.

-Ca suffit.

Un éclair blanc. Trainée de lumière. Et les os volent en éclat au sifflement du fil d’une lame aiguisé. Je me retrouve avec le wakizashi en main. Toujours aussi calme et patient. N’annotant aucune agressivité, que cela fut dans le geste ou le verbe. Le but était de le calmer. Je reprenais alors en faisant quelques pas tout en rengainant le Wakizashi que je venais seulement de sortir l’espace d’un instant…

-Je ne suis pas venu te tuer. Ce que tu as fait tout à l’heure m’en empêche.

J’arrivais à portée de lui et m’asseyais en seizan tranquillement au milieu des débris et des os. Pour peu qu’il y est moins de désordre la scène aurait paru tout à fait naturelle. Je pris alors soin de le regarder en profondeur. Comme si je m’attentais à sonder son âme. Ma voix se fit moins froide mais ne perdit pourtant rien de sa neutralité. Je m’avançais sur un sujet qui me tenait à cœur. Très à cœur. C’est pourquoi la douceur transpira de mon verbe. Une sorte d’osmose orgasmique. Comme ces rêves qui nous dévorent jusqu’à nous tuer.

-Je te veux. Maoji. Je duperais Masahiro en lui faisant croire ta mort. Mais en échange je veux quelque chose. Je veux ton aide. J’ai un rêve. Je veux voir les hommes libres de se défendre des gens comme nous. Un monde où être Samouraï ou Shinobi ne signifiera plus être supérieur. J’ai vu que tu avais de la compassion pour les gens du peuple. Comme moi. Et même si ce n’est le cas. Après ta mort, car je t’assure que tu mourras, que ce soit de ma main ou de celle d’un adversaire encore plus expérimenté. Ta sœur te suivra dans ta tombe. Les enfants ici ont le droit au même sort que les adultes. Ce n’est pas ce que je veux non plus. Bien des années de travail avant que je ne puisse toucher du doigt ce rêve. Mais il est possible. Accepte et je te permets de vivre caché. De retrouver ta sœur le moment venu. Et enfin je t’offrirais une tombe digne le jour de ta mort. De toute façon tu n’as pas vraiment le choix Maoji Kaguya. Ta seule chance c’est moi.

Je n’y allais ainsi pas par quatre chemins. Je n’avais aucune idée de ce qu’il allait advenir. Je savais que je serais surement admis au palais shogunal sous peu et que je n’aurais à faire passer Maoji que pour mon aide de camp. Profitant ainsi des batailles et pouvant observer le monde de l’extérieur. L’argument de sa sœur n’était pas une pression de plus. C’était une réalité. Ainsi lui comme avions été mis dos au mur et je lui offrais une porte de sortie plutôt alléchante. Sans compter qu’il m’en apprendrait plus sur son monde à lui. Ce qu’il me manque cruellement. Maintenant il s’agissait de voir ce qu’il répondrait. Car il pouvait bien encore tenter de me tuer. D’autant que, pour ma part, pas de pouvoir magique. Masahiro voudrait sans aucun doute son visage (et pas sa tête nous parlons bien du visage). Ce qui me posait problème…

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Message(#) Sujet: Re: DIX, nombre fétiche | Mugen | DIX, nombre fétiche | Mugen | EmptyJeu 15 Mai 2014 - 3:00


Long soupire avant que l'homme à la chevelure blanche roule des yeux, il ricana en observant le jeune samourai un sourire en coin, tout en déclarant...

~ T'as pas inventé l'eau chaude toi.

Il ricanait, comme si il savait déjà tout ça, parce qu'il l'avait observé autant que lui ne l'avait fait, parce que le Kaguya avait évolué comme ça, par ses yeux, pas par ce qu'on lui disait de voir et entendre. Sa seule opinion de la vie était sienne depuis toujours, lui qui avait le luxe d'être l'héritier, le seul « vrai » Kaguya de sa fratrie si on se résumait aux règles de son clan, sa mère à lui en était une, pas le cas de celle que le samourai appelait sa « soeur ». Il ne la considérait pas comme tel. Plus comme un animal de compagnie à la base auquel au s'attache davantage qu'aux humains... Va savoir pourquoi. Peut-être parce qu'il rappelait qu'il en était un. Il étira un sourire plus doux, genre d'animal là savait trouver refuge sous les pattes d'un maître quoi qu'il arrive, il n'était pas inquiet pour la môme. Ni pour lui en fait.

~ C'est ton maître l'idiot en fait, s'attirer les foudres de chiens fous ne serait pas malin, quant à toi, tu n'as pas compris encore l'importance de la comédie dans cette scène qu'est le monde.

Mouvement de queue alors qu'il parlait, le fracas se poursuivait, on aurait juré qu'ils s’entre-tuaient, la mise en scène pour assurer l'arrière, exactement là où il venait en venir depuis le début, patient il écoutait la proposition. Quand elle fut posé comme un ultimatum, il croisa les bras dévoilant à nouveau toutes ses dents, son regard se perdait se les débris de certains de ses os, qui aurait cru qu'une lame saurait faire ça, jamais aucune avait pu et des batailles face à elles, il en avait eu légion... Malheureusement.

~ Et qu'ai-je donc fait qui t'en empêche... ?

Demandait-il curieux, il ne voyait rien de particulier, à part avoir su touché au vif le seigneur qu'au final il refusait de servir, on ne pourrait pas lui reprocher un échec, juste la défense des valeurs fières de son clan. Une question de point vue, une nuance pour faire ce qu'il voulait faire, sans pour autant avoir à en subir les foudres. Le Kaguya était malin, bien plus que ses pairs qui se disaient supérieurs à lui. La hiérarchie par la force qui se décrivait chez lui et il touchait les sommets pour sa part, bien placé, alors qu'en parallèle, il s'étonnait toujours de voir à quel point les différences se faisaient avec ceux qu'on nommait ses « frères » ou « soeurs », comme Ao... Mais elle s'était la pire niveau fossé de performances... Pourtant il ne la traitait pas comme tel. Parce que lui aussi avait été à sa place, la vie l'avait donné chanceux selon lui, oui pour lui avoir ouvert les yeux. Il avait été toujours le même au fond, il détestait ses masses qui se soumettaient à la pression des groupes, une envie de les secouer pour les réveiller, mais il savait ça vain. En vérité ils avaient peur. Peur d'être en bas de l'échelle et subir, un instinct de survie qu'il pouvait comprendre. Mais certains sortaient du lot, persuadé qu'ils étaient de pouvoir avancer loin de l'oppression, même sans talent, il ne put s'empêcher de penser à Ao. Et subitement il tendit la main au brun face à lui, il avait appris à y croire par la force des choses à ce rêve fou qu'il lui exposait.

~ T'es taré et naif, je t'aime bien porte de sortie. A ton tour de m'écouter, joue le jeu, danse celui là n'est qu'une ombre. On se rejoint où?

Une fumée, un nouveau Kaguya identique alors que l'autre sautait au plafond pour s'y accrocher, sourire de carnassier oblige, nouveau coup de queue en offrande au Samourai pour lui faire rejoindre la sortie et le clone qui le poursuivait tandis que le vrai s'effaçait dans l'ombre...
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Message(#) Sujet: Re: DIX, nombre fétiche | Mugen | DIX, nombre fétiche | Mugen | EmptyJeu 15 Mai 2014 - 13:30

C'est tellement enivrant de penser qu'une trahison peut être au final la plus grande preuve de liberté. Trahir le Seigneur, trahir les Samouraïs, trahir un idéal. La trahison est un art et pourtant malheur aux traîtres. Cet homme ne manquait pas d'air et surtout d'arrogance. Il espérait toujours me faire perdre ma constance ou bien il était vraiment aussi... Aussi fou ? Penser que je me liais à cet individu pour les plusieurs années à venir. Docile en publique et épouvantable en privé... C'est ce que je préconisais de cette relation toute nouvelle. En tout cas. Il acceptait. Mais je sentis une curieuse sensation. Celle d'être manipulé alors que c'était moi qui lui sauvait la vie. Cela m'amusait néanmoins. Intérieurement. Cet homme l'inverse totale de moi. Quoi que sur un point fondamental et donc principal, j'aurais pu le penser mon jumeau. Ce regard. Cette confiance et cette... folie ? Oui je m'y retrouvais. La différence était qu'à moi l'on m'avait appris le contrôle. Le contrôle de soi... Si l'on ne se contrôle soi-même que peut-on contrôler en ce monde ? Un clone pour prendre un visage... L'idée était superbe que je me disais tandis que le mouvement n'était déjà plus mon apanage. Car pourvu d'un mutisme et d'un self-contrôle inouï je demeurais assis en seizan à l'observer faire son grabuge. Je crois qu'il y'a quelques années de cela j'en aurais ris. Mais ici et maintenant cela ne me fit ni chaud ni froid. Il était vrai cependant de penser que les samouraïs derrière cette porte penserait qu'un combat violent faisait rage.

Il était évident que nous allions apprendre l'un de l'autre. Lui devait avoir quelques cours sur le contrôle et la stratégie militaire sans doute. Pour ce qui était du combat pure en revanche je ne vois pas ce que nous avions à nous apprendre... Penser que je me liais à un Shinobi de la sorte. Si mon père l'apprenait je finirais cloué sur une croix. Je me poussais alors à le fixer. Lui dévoilant par la profondeur d'un regard attendrit une sorte d'attirance malsaine. Qu'avait-il fait qui m'en empêche ? C'était lui l'imbécile du moment à cet instant précis. Ma voix se fit aussi basse que convaincu pour cette réponse attendu.

-Tu as défié les lois du monde.

Je me redressais ensuite. Pourvu d'une indolence capable d'agacer les plus zen des hommes. Je me devais donc désormais de briser cette image de lui. Les Shinobis et leurs pouvoirs magique. Il leur suffisait de créer un double pour se faire passer pour mort. Voilà qui était grandiose. Mais en même temps cela ne m'empêchait pas de penser que nous les samouraïs étions supérieur. La guerre faisait partis si intégrante de notre vie que les Shinobis ne pouvaient réellement comprendre ce qui faisait notre motivation. Mais qu'importe Maoji le comprendrait bien assez tôt. Les épaules tombante et le regard affaissé je fixais ce clone. Après un bref regard j'y découvrais tous les défauts du monde. Mais son visage lui était identique. C'était tout ce que nous demandions. Je dégainais à nouveau et la tête de celui-ci vola dans la pièce. S'écrasant dans quelques débris pour laisser en même temps apparaître un flot de sang de sa gorge avant de sombrer au sol. Voilà qui m'étonnait. Cette capacité de créer un corps presque parfait. Une réplique si proche de "l'humain".

-Trouve moyen de fuir ou de te cacher pendant que j'enlève ce qu'il y'a à enlever.

M'approchant du corps je descendis un jour au sol et... De la pointe du petit sabre je dessinais les contours du visage. Approchant mes doigts pour en saisir un coin d'un geste vif j'arrachais net le visage. Preuve de l'habitude de cette pratique. Nous utilisions cette méthode normalement pour rendre impossible la reconnaissance des corps. Le visage étant trophée au seigneur. C'était comme la souris rapporté par le chat aux maîtres de maison. Quelque chose de naturel chez nous que je continuerais sans doute de pratiquer à l'avenir. Le visage je tirais le faciès un peu sur l'arrière pour lui donner mes derniers mots.

-Je ferais renvoyer ta sœur chez elle par l'un de mes sous-fifres. Masahiro ne pourra me le refuser. Désormais Maoji. Toi et sommes liés à jamais. Que tu le veuilles ou non.

Je me rendais vers la porte coulissante. L'ouvrant avec férocité je découvrais quelques samouraïs sabre en main et prêt à en découdre. Mais l'étonnement de me trouver seul avec un visage en main leur fit baisser leur lame. La découverte de la pièce ne fit qu'ajouter à leurs baisse d’agressivité. Cette fois c'était fait. Pas moyen de revenir en arrière. Qui sait où nous mènerait cette folie...

-Menez-moi à Masahiro. J'ai un présent pour lui.
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Message(#) Sujet: Re: DIX, nombre fétiche | Mugen | DIX, nombre fétiche | Mugen | EmptyVen 16 Mai 2014 - 0:30


Bataille inutile avec les gardes, alors nouvelle approche, pas très innovante en y pensant, une flamme de bougie pour enflammer le kimono d'un samourai gardant les portes tandis qu'occuper à fixer l'horizon il n'avait pas vu son bourreau ramper...

Ricanement contenu, fallait bien, parce qu'être prise là, c'était subir Maoji' en bonus pour mes bêtises, en fait, surtout lui, pas que des étrangers pouvaient être bien inquiétants en fait... Passons ! Missions réussie, l'un se roulait à terre et l'autre alertait avait lâché sa garde un instant, assez pour que ma petite tignasse blanche disparaisse à l'intérieur. Bande de nuls. Mais le moment n'était pas propice à faire la maligne, surtout en rasant les murs tel je le faisais. Il fallait pourtant récupérer le sac et à premières vues, pas à l'entrée, alors surement dans le garde manger, forcément. Génial !

Mais pas le moment de penser avec son ventre voyons, c'était bel et bien ce qui se passa pourtant à peine les douces odeurs du lieu caressant mes narines, tellement de choses à découvrir ici, j'en oubliais l'objectif et la notion du temps, jusqu'à un bruit de pas, quelqu'un ouvrait la porte.

~ Il est mort tu crois ?
~ Evidemment, tu n'as pas vu ce qu'il avait dans les mains en revenant...
~ Le Shinobi t'es sûre ?
~ Qui d'autre, en plus, tu n'as pas entendu le grabuge qui venait des quartiers...

Cachée sous la table par réflexe, j'avais tout juste eu le temps de me camoufler en roulant là-dessous alors qu'elles rentraient en discutant. Dans un premier temps, seulement pressée qu'elles disparaissent pour reprendre ma dégustation, cependant, sensation étrange en les écoutant, même sans tout spécialement comprendre. Ma tête étonnée dépassait de mon abri de fortune pour guetter que la voie était libre et assez perplexe, je quittais le lieu, un sac à trouver... Comme Maoji' après.

Frisson et appréhension qui surgissaient, rien de certain de ce qui se tramait dans ma tête, une sensation étrange juste qui me faisait pressé le pas vers la cour, peut-être son bien était là, je ne l'avais vu nul part et en arrivant là mon regard se posait sur un fascié familier enfin. Peut-être qu'il n'y aurait pas besoin de se cacher avec la Samourai offrant la crème sucrée. Petit sourire en coin et à nouveau ce jeu de cache-cache pour se faufiler vers lui, lui qui était pressé aussi semblait-il, ne rendant pas la tâche aisée ainsi, mais plus amusante avouons le. Pas même un instant la prise de conscience de s'enfoncer un peu plus dans la gueule du loup...

Grand ciel azur du regard portait sur l'ensemble sombre d'une pièce où le jeune guide était rentré et le moment de se faire silence, curiosité ? Aussi, mais surtout l’oppression, l'impression instinctive qu'il fallait ne surtout pas se dévoiler...
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Message(#) Sujet: Re: DIX, nombre fétiche | Mugen | DIX, nombre fétiche | Mugen | EmptyVen 16 Mai 2014 - 20:23

Le pas se fit aussi froid qu’imperturbable. Tant concentré sur le rapport qui m’attendait que je ne remarquais pas la petite fille qui se faufilait de ci de là derrière moi avec toute l’espièglerie que la jeunesse disposait. Je ne craignais pas vraiment que le subterfuge ne fonctionne pas. Je savais Masahiro aveugle. Samouraï puissant mais décidément d’une imbécilité inouï. D’autant que le visage en main se trouvait parfait. Qui dans ce pays aurait fait la différence ? Déjà dans les couloirs tout le monde murmurait que le combat avait fait rage et que le Shinobi avait perdu la vie. Comme des ménagères en manque de sensation. Ils comblaient le vide de leur existence par le commérage et les colportassions. Mon pas lent, trop lent, me rappelait aussi à quel point cette demeure était vaste. Passé d’un bout à l’autre du domaine ressemblait à un voyage… Ce qui m’amusait aussi intérieurement c’était les regards à mon passage. Les Samouraïs appréciaient mon faciès résolu à l’impassibilité la plus prude mais surtout le visage que je tenais en main. La peau parfaitement retiré avec une précision chirurgicale. Le visage aurait pu servir de masque une fois nettoyé tant la découpe fut propre… Cela n’empêcha pas le sang d’entacher mes mains et une partie des couloirs. Au début du moins.

Dans la pièce sombre où m’attendit Masahiro je m’annonçais comme je devais le faire. Faiblement par un « seigneur ». Lui répondit tout aussi simplement par un « entre », sauf que pour sa part une teinte de surprise au son de ma voix se fit entendre. Je découvris le maître assis devant un plateau de repas. Dans une pièce vaste avec très peu de mobilier. Dans un coin, comme un animal dressé, une geisha jouait d’un instrument. Une musique apaisante et délicate. Elle ne releva pas le regard sur moi. Son rôle était de jouer alors elle jouait et cela fut tout. Quelques en pas en avant et m’asseyant en seizan je déposais le visage bien étalé devant le plateau au sol en m’inclinant jusqu’à ce que le front touche le sol.

-Voici la preuve mon seigneur.

Il n’en perdit pas l’appétit pour autant. Puisque ses baguettes ne cessèrent pas leur course du bol à ses lèvres. J’en restais marbré. Car rien d’étonnant à ce que ce genre d’homme soit tout à fait dépourvu de compassion. Si ma froideur était une façade que l’on m’avait appris à l’imposer dans l’optique d’un contrôle parfait de soi. Lui ne trouvait que de l’amusement et du plaisir dans la souffrance d’autrui. Parfois l’éducation guerrière éveille des instincts de ce genre chez les hommes. C’est le risque d’enseigner le Bushido à tout individu. Souriant avec les grains de riz autours des lèvres il pointait de sa baguette le visage.

-Il a été difficile ?
-Pas vraiment.
-Je ne pensais pas que tu y arriverais.
-Je sais.
-Cela montrera l’exemple pour les futurs imbéciles qui me défieront sans retenue. Je vais devoir me trouver un nouveau garde du corps en revanche. Tu n’es pas intéressé ?
-Je suis attendu au palais shogunal pour la semaine prochaine.
-Ho rien que cela… Dommage. Il reste un dernier détail. L’enfant. Trouve la et termine le travail.
-Oui.

Ce gros porc ne perdait pas le nord. Il n’oubliait la petite Aoji et cette fois cela allait être plus compliqué. Quoi que… Avec espoir que Maoji se soit déjà volatilisé jusqu’à mon propre domaine, il me restait qu’à trouver cette enfant et de m’arranger pour qu’elle soit renvoyé chez elle rapidement. Cependant je savais que cet imbécile pouvait être assez acharné pour m’ordonner d’aller la trouver jusque chez elle. Aussi après le « oui » je ne me redressais pas. Je préférais tenter quelque chose d’autre. Après tout, je devais avoir l’esprit assez fin pour le manipuler.

-Vous devriez la vendre plutôt mon seigneur. Une Shinobi encore si jeune et malléable. Vous en tirerez fort prix.
-Fujiki… Tu penses toujours à tout. Soit. Fait la emprisonner et rapporte moi la somme voulu. Je ne veux plus en entendre parler jusque-là.

L’argent… L’or peut corrompre les cœurs les plus tendres. Comme tous les gras doué du titre de seigneur celui-ci non plus ne savait se contenter de ce qu’il avait et son œil brillait déjà en entendant la possibilité d’augmenter sa rente. Je ne souriais pas. Je ne répondis rien en fait. Je me redressais simplement puis m’inclinais. Je savais que seul son repas et sa futur partie de jambe en l’air l’intéressait. Aussi me retournais-je vers la sortie sans un mot et prestement. Me restait à retrouver cette enfant le plus rapidement possible et de débourser de mes propres avoirs pour faire croire à la vente de celle-ci alors que je la renverrais chez elle. Seulement étant donné le tempérament je craignais déjà de devoir courir absolument partout. Encore plus si elle avait le malheur d’entendre l’un des commérages et d’en saisir le sens. Je refermais la porte coulissante derrière en arborant un visage glaciale. Ma petite, à nous deux.

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Message(#) Sujet: Re: DIX, nombre fétiche | Mugen | DIX, nombre fétiche | Mugen | EmptySam 17 Mai 2014 - 2:50


« Shinobi », nul doute sur qui les hommes étaient en train de parler maintenant, mes mains plaqués sur ma bouche voulaient en retenir le moindre son pouvant en sortir, tant d’effroi que de colère. Il mentait, impossible que ce bout de chair soit à Maoji', qu'il croit me capturer moi en prime ? Quelle bêtise, l'ombre des panneaux de la pièce en manteau pour se cacher alors que les bruits de pas en conduisaient un vers la sortie. Longue glissade vers le sol, une tête aussi lourde que le corps, le temps de faire le trie des informations, en arrière fond la musique n'en finissait pas, douce et mélancolique, attirante. Si bien que je cédais à observer à nouveau qui en était la source, ma tête se dévoilait à la lueur de quelques bougies, concentration extrême de la belle qui ne quittait pas la vue du sol, un bientôt taché de l'ombre de ma silhouette à la tignasse ébouriffée. Elle leva la tête un air sévère et surpris à la fois au visage avant de le changer subitement à ma vue par un fascié surpris et bientôt inquiet.

Mauvais son sortant de son instrument, mais si tôt elle se reprenait quand le porc grognait, regard perçant pour celui qui se goinfrait et au sol un visage, vue bien plus aiguisée encore en fixant ce dernier étrangement familier et progressivement le visage qui se décomposait. Les poings serraient et mouvement inconsidéré qui voulait m’amener jusqu'au monstre, un stoppait net par un projectile touchant mon front, surprise et douleur me faisant retomber sur les fesses... Tu parles d'une grande shinobi ! Et quand les yeux se ré-ouvraient en grand, ils croisaient ceux de la coupable au regard dévorant qui ordonnait de ne plus bouger d'un cil. Autorité naturelle et étrangement efficace, je ne bougeais plus, sans même comprendre pourquoi...

~ Pourquoi tu as arrêté de jouer !

Grognait l'ogre quand après un bruit des plus déplaisants la femme avait stoppé son art...

~ Une corde a cassé... Je vais la changer.

Il lui hurlait de se presser, avec toute la soumission du monde elle s’exécutait, pourtant en l'observant pas une once de mépris à son encontre, un étrange mélange de fascination et de pitié, ça ne me ressemblait pas... Tout autant que me laissait faire quand la femme agrippa mon bras pour me traîner avec elle après que d'un geste malicieux d'un doigt sur ses lèvres elle me fit signe de me taire. Air béat de ma part qui l'amusait si on se fiait à son sourire, elle me laissait dans le coin où se tenait ses affaires, y attrapa un nouvel instrument à corde encore à la forme ovale cette fois qu'elle posa une épaule avant de saisir une tige. Un kimono qu'elle laissait tomber sur moi et encore ce regard perçant et parlant, ce signe encore sur ses lèvres et me voilà figée tandis qu'elle repartait à sa besogne qui dura peu de temps encore pour le son mélodieux... Un changé bientôt pour le son de sa voix à elle, parlante, mais pas faite de mot, scène qui s'offrait alors difficile à cataloguer dans mon esprit. Le tableau semblait faux, une femme douce et magnifique dévoila face à une chose répugnante la dirigeant à souhait, incompréhension totale d'un spectacle qui paru durer une éternité dans l'attente.

Simplement congédier, elle revenait alors, un regard moins dense, plus bas, des traits plus fatigués au visage, mais toujours ce même sourire indéfinissable, à nouveau elle saisissait mon bras en me cachant sous le tissu en soie si doux. Chaque pas dégageait à nouveau son parfum mêlé à sa transpiration cette fois, curieuse créature mystérieuse dont mon regard ne pouvait s'échapper. Un bruit de porte se faisant verrouillée de l'extérieur, quand dans une petite pièce pas plus grande qu'une cellule nous furent seules, elle se décida enfin à parler.

~ C'est toi la gamine pas vrai ?

Geste doux qui remplaçait mes cheveux en arrière pour ne pas gêner sa vue sur mon visage et moi un air niais à toutes épreuves, elle riait doucement avant d'à nouveau dévoilait son sourire, puis soudain elle semblait pensive en se dirigeant vers un récipient d'eau d'où elle entreprit sa toilette.

~ Que faire de toi ?...

Marmonnait-elle à peine, quand je n'avais que pour seule réponse toute mon attention figée sur elle, je crois que je n’aurais jamais été aussi calme et sage de toute mon existence qu'en sa présence en ce jour... Le maquillage quittait son fascié révélé encore plus magnifique et quand ma vue se porta sur la porte, elle m'informait de sa condition au final.

~ Fermée, elle ne s'ouvrira pas de tout de suite et que ferons-nous quand ça sera le cas? Je te garderais là cachée comme un chaton perdu?...

Elle riait à nouveau tout bas... Une semaine s'écoula avec ce stratagème là, parfois plus présente, parfois moins dans la journée et la nuit, dans cette salle sans fenêtre, difficile d'avoir la notion du temps, mais il était certain en revanche qu'elle s'occupait de moi avec délicatesse et autant d'attention que si je fus un de ces fameux chaton. Mais à mon réveil elle ne revenait pas et ouvrant la porte coulissante de son armoire là où elle me cachait, je ne la découvrais pas, le temps s'écoulait encore et personne jusqu'à enfin des bruits de pas, nombreux... La porte cette fois s'ouvrait plus brutalement...

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Message(#) Sujet: Re: DIX, nombre fétiche | Mugen | DIX, nombre fétiche | Mugen | EmptySam 17 Mai 2014 - 3:40

La porte s’ouvre violemment… Masahiro. Son imposante et malsaine corpulence dégageait déjà une aura sournoise et colérique. Dans la main le monstre tenait une tête. Celle de la geisha. Il l’avait décapité pour sa traîtrise quelques minutes. La pauvre fut forcée à l’aveu quand mes recherches ne donnèrent rien. Masahiro soupçonna que quelqu’un avait aidé Aoji. Car qu’elle sortit du château sans être vu lui parut improbable. Alors pourquoi la Geisha ? La malheureuse eu le malheur de dérober de la nourriture trop souvent en cuisine pour la petite fille. Mettant la puce à l’oreille des suivantes, elles en informèrent le seigneur qui ne fit pas tant de manières. Molesté la pauvre femme lâcha l’information et pour récompense perdit dans l’instant sa tête. Il fixait la petite fille d’un bas. Mais surtout la bouche baveuse de colère et le regard pervers. Il avait en tête quelque chose d’horrible. La première chose qu’il fit fut de jeter la tête sur la pauvre fillette. Le sang maculant sa tenue et la pièce. Sa voix retentit tristement dans le petit espace. Voix tremblante d’excitation pour être honnête.

-Vivante. Mais personne n’a dit que tu devais rester vierge.

Ainsi les monstres de Tetsu se dévoilaient le plus souvent. Des hommes dans la limite du sadisme et de la perversité ne se traduisant que dans l’infinie. Le porc se penchait en avant légèrement. Prêt à saisir de toute sa poigne la pauvre enfant. Cependant peu avant. Je courrais… Vous savez combien de fois j’ai pris la peine de courir dans ma vie ? Une seule fois… Cette fois-ci. Les servantes me pensant du côté de Masahiro m’avaient aussi prévenu. La recherche infructueuse m’avait fait manquer mon rendez-vous shogunal… Cependant une promesse faite Maoji m’empêchait d’honorer celle-ci. Question d’honneur. Je savais que ce pervers ferait mille misères à la petite fille. Et je savais que jamais Masahiro ne me pardonnerait cet échec. Je dévalais les couloirs rapidement. Au point que nombre de personnes furent bien étonné de me voir pour une fois si vif… Heureusement pour moi, Masahiro tellement absorbé par ses fantasmes ne m’avait pas entendu rentrer. Le corps de la Geisha siégeait dans une flaque de sang au milieu de la pièce précédant celle où il se trouvait avec l’enfant… Cependant sur l’instant je n’en fis aucun cas. Le temps pressait trop. A peine le temps d’entendre le dernier appel de Masahiro à la débauche. Je vais te pénétrer comme une truie avait-il dit. Alors mon katana lui transperçait le thorax. Il se redressa vivement sous la douleur. De là où se trouvait la petite j’ignore ce qu’elle pouvait voir. Seulement la lame ou moi aussi ? La masse de la bête devait me cacher. Mais ma voix m’annonçait… Froidement.

-Sauf si je te pénètre le premier.

Il se tordait en essayant de parler, mais le souffle coupé par la lame il ne pouvait plus lâcher le moindre mot. Il raillait un peu, par des respirations glauques que je trouvais pourtant tellement douces à l’oreille. Tous ces derniers effort ne résonnèrent que dans l’optique d’arriver à dire une seule chose. Mon nom…

-Fujiki !

Je poussais le corps sur le côté pour le laisser se vider de son sang. De toute façon il était mort. Je fixais alors avec la plus grande intensité la jeune fille. Non par un faciès traduisant les émotions mais par un regard aux yeux exorbités et aux sentiments contenu. Cette fois c’était très mauvais. Les Samourais n’avaient heureusement rien entendu. Aucun grabuge. Mais cette mort là pourrait me causer bien des tracas. Je devais alors réfléchir extrêmement vite. Quelques secondes suffirent heureusement. Je me saisissais de l’enfant sans lui demander d’avis pour la porter comme un sac à patate sur l’épaule et là-dessus j’ajoutais autoritairement.

-Fais silence si tu veux vivre.

Devant chacun je me dirigeais vers les appartements du fils aîné de Masahiro. Celui marié à ma sœur. Personne ne savait encore que le seigneur fut tué. Son fils tirait fortement sur le père mais il n’était pas encore doté du même sadisme. Heureusement pour ma sœur. En revanche je me dis sur un moment bref que lui annoncer que le château lui appartiendrait grâce à moi m’octroierait sa protection et me permettait de faire sortit l’enfant sans dommage. Avec ma sœur en soutien cela pouvait marcher. Cet homme était après d’une avidité égale à celle de son père. Si ce dernier recours ne fonctionnait pas. J’ignore ce que j’allais bien pouvoir faire… Ma sœur par pitié vient moi en aide…
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Message(#) Sujet: Re: DIX, nombre fétiche | Mugen | DIX, nombre fétiche | Mugen | EmptySam 17 Mai 2014 - 4:34


Temps long et conséquence sans appel, quand la porte coulissante tombait au sol tellement on l'avait étiré avec violence, pas de sursaut, ni de crainte, juste un regard qui se figeait sur un visage quand j'avais voulu le relever pour voir l'auteur de ce fracas. Fixation intense et déconnexion du monde un instant... La Geisha. La fille sans nom comme elle se disait « appelle moi comme tu veux, si longtemps que je suis là, j'en ai oublié ce qu'il avait été, tant il m'en fut donné... Truie le plus détestable...». Elle se disait que sa nomination la plus belle ici fut « Geisha » et tout ce qu'elle me racontait je ne comprenais pas toujours tout, pourtant j'avais écouté et enregistré chaque mot, chaque son, dire et conseil comme si ils étaient une vérité absolue. Cette femme m'avait fasciné et quand il jeta son fascié figé dans l'horreur de ce qu'elle avait subi sur le mien, une seule envie, lui rendre ce qu'il lui avait fait.

Adrénaline qui parcourait mon corps, le visage s'écroulait sans réaction de ma part quand mon regard s'était levé pour regarder le bourreau avec rage, toujours accroupie, incapable de bouger, non pas figer par la peur, mais bien la rage. La première tête coupée de ma vie que je voyais il croyait ? Malheureusement non. Mon frère en avait déjà beaucoup fait tomber sous mon nez malheureusement. Mérité qu'il disait lui, mais cette fille ne le méritait pas, il marmonnait et d'autres ricanaient, mais moi, je patientais, preuve qu'elle j'avais su vraiment l'écouter cet héritage d'expérience qu'elle avait voulu me laisser. Une emprise qui se refermait sur moi silencieuse et docile à souhait, un azur perçant pourtant trahissait l'idée qui me traversait, un long chemin où je fus trainer sans résistance, on pouvait suivre où il m’emmenait avec aisance, là où elle prenait sur elle pour rejoindre cette pièce comme elle me contait...

Ce fut bien elle que je retrouvais l'autre moitié de son corps découvert et mutilé, à nouveau il marmonnait en me poussant, ma seule attente fut que les autres disparaissent... Le bon moment comme dirait Maoji', la bonne façon d'agir pour survivre, les concessions comme elle aura dit elle, attendre, l'occasion. Une qui se présenta bien assez tôt, bruit de porte qui se fermait et docilité qui s'envolait, os sorti de la paume de ma main, un art des miens qu'il n'avait pas soupçonné chez moi ? Pourtant mon aîné lui avait montré et c'était mon tour quand le tranchant de mon os abîmé sans visage approché de trop près, j'avais visé le cou, mais son esquive était plus vive que mon assaut... Il grogna mécontent et l'élan de sa gifle avant plus de réparti que je ne l'aurais pensé, rabattu au sol nid de ce monstre et vue prenant sur ma belle, nouvelle colère qui effaçait la douleur et j'aurais retenté si le trouble fait ne c'était pas montré, le maître des lieux à nouveau qui marmonnait, mais subitement son regard horrifié quand le mien était surpris par le son d'une voix familière...

A quel moment était-il arrivé ? Qu'importe mon nez se baissait tandis que la besogne des deux hommes se poursuivait, je voyais la lame qui venait de frôler mon torse se retirait... C'était passé de si près pour que je finisse moi aussi embrocher, aussi il ne fallait pas s'étonner que ma main vérifie plusieurs fois l'absence de blessure. Temps court, car diverti par cette occupation je finissais à nouveau traîner par un tiers, cette fois sur une épaule... Seconde d’incompréhension avant l'agitation qui ne fut qu'à la porte dépassée, quand l'image du corps de ma belle s'effaçait, une main tendue en vain, trop tard et mes pieds alors qui faisaient du raffut pour me libérer en vain aussi. Pourtant silence évident, va t'en savoir pourquoi, trop fière sûrement pour faire part de cette voix tremblante en m'éloigner du sujet d'un attachement si rapide... J'étais étrangement bien cachée sous le manteau de la femme, centre des attentions... Chérie ? A nouveau le son de la voix du Samurai et ma réponse tardive à ses ordres, dents de carnassiers qui se plantaient là où ma bouche dans cette position avait de la portée. Goût métallique dans la bouche et pas pour autant que mon emprise de la mâchoire lâchait avant que moi je ne sois libre sur mes jambes ! Et enfin, le grognement d'un ton méprisable...

~ Tu as tué mon frère !

Question ou affirmation, difficile à dire... De l'assistance présente je n'avais que faire.
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Message(#) Sujet: Re: DIX, nombre fétiche | Mugen | DIX, nombre fétiche | Mugen | EmptyDim 18 Mai 2014 - 18:03

Il m'avait prévenu qu'elle serait impossible, cette chipie ne comprenait dont pas le sens du mot silence. Son frère m'avait heureusement laissé le droit d'agir comme bon me semblait pour que cela se passe comme nous le voulions nous. Pourtant je ne lui montrais aucune mauvaise intention. Je marchais tranquillement vers la chambre voulu. Silencieusement aussi et pourtant elle hurlait comme le sanglier que l'on chasse. Enfin, elle me mordait... Elle mordait jusqu'au sang. Cette garce me marquait comme un chaton... Je ne perdis pas ma mine passive. Je préférais tirer sèchement sur les jambes pour qu'elle mon dos. Arrachant un peu de peau au passage et ruinant mon kimono. Jeté au sol violemment je découvrais ses lèvres ensanglanté. Elle dont déjà le gout du sang. Le portrait craché de son frère. J'abaissais froidement le regard sur elle. Puis, poussant ses jambes vint la gifle. Assez violente pour la repoussé mais pas assez pour lui briser la mâchoire. L'intention n'était pas de lui faire mal mais de la choquer. Dès l'impact achevée je m'adressais à elle fermement.

-Il m'avait prévenu que tu serais difficile. Ne m'oblige pas à frapper plus sec.

Pas besoin de dire si on se fait comprendre si nous sommes sur du cas. Justement la porte était juste derrière elle sur la droite. A deux pas plus loin. Je m'avançais donc sans la prendre en considération. Puis tirant la porte coulissante je m'engouffrais dans la pièce. Dedans y régnait une atmosphère sombre. Quelques bougies et le fils de Masahiro au milieu de la pièce. Ma sœur se trouvait en train de lui faire la lecture à ce moment étant donné le papier qu'elle tenait dans ses mains. Genzen. Fils de Masahiro Kenzuru. Il ne portait pas encore le poids du père sur le ventre. D'ailleurs je le trouvais maigris surement de l'influence de ma magnifique soeur. Il dressa la tête et là me sourit. Mais je ne fis aucune réponse par le visage.

-Ton père est mort. A toi sa place ?

Je vis son visage se décomposer. Quelques gouttes de sueurs sur les tempes. Ma sœur prit un air effrayée en porta la main à sa bouche. Il savait déjà que j'en étais responsable et je lui demandais de ce fait son aide ou sa vie. Les Samouraïs de cette manière. S'opposant par la démonstration et la menace pour se soumettre les uns et les autres. Certains utilisant leur fortune, d'autres n'usant que d'eux-même. Malgré la fortune je préférais la seconde option. Il frappa le vente de la main en se levant subitement. Puis s’esclaffa sans hésitation.

-Que veux-tu ?!


Je pointais du doigt la petite fille. Le seul moyen de la sortir et de la ramener chez elle c'était que des gens de cet homme puissent l'escorter jusque là. Maoji avait déjà quitté le château pour se rendre au palais shogunal. Je l'y avais envoyé comme mon procurateur. Il y passait inaperçu. Du moins je l’espérais. Car vêtu comme chez nous qui dirait qu'il est Shinobi ? Mais enfin, je lui répondais simplement et froidement.

-j'ai besoin de gens pour faire passer cette enfant jusqu'à Ame. A tes frais. Elle restera avec ma soeur le temps que tu prépares cela. Et je dis bien ma soeur.

Cette fois il fallait confirmer le cas.
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Message(#) Sujet: Re: DIX, nombre fétiche | Mugen | DIX, nombre fétiche | Mugen | EmptyDim 18 Mai 2014 - 20:01


Impact... La surprise, du moins l'effet du geste ne durait que quelques secondes, un air béa un instant puis vite devenu mauvais par réflexe. Même pas mal aurais-je pu cracher sec si la douleur n'était finalement bien réelle... Il marmonnait un air autoritaire quant à lui, cet homme n'avait pas compris les règles du jeu... Je ne recevais ni ordres, ni suggestions de la part des "autres" -par autre comprenez non Kaguya...-.

Néanmoins, son "il" me laissait perplexe... De qui parlait-il? Maoji'? Qui d'autre aurait pu dire ça, froncement plus prononcé dans les sourcils, il osait en plus rappeler qu'il était le dernier témoin de sa fin de vie. Pourtant aucune réaction inconsidéré, seule au milieu d'un lieu inconnu et flagrant l'idée qu'il était hostile, pour preuve, la mésaventure avec le "seigneur". Il marmonnait encore, je n'écoutais rien en suivant sa conversation pourtant, mon regard captivé par les protagonistes de l'histoire qui allait suivre.

Une femme aux côtés d'un homme aussi peu considéré à mon regard que la majorité de ceux d'ici, magnifique, surprise et inquiète, curieuse aussi en me détaillant, étrangement coiffée et habillée, trop, une poupée, mais pas comme la geisha. Un côté amusant qui se dégageait d'elle au final, mais pas l'admiration qu'avait suscité la première, celle-la semblait soumise, l'autre ne l'était... Qu'en apparence. Petite note subtile dans les attitudes, que mon jeune regard avait su desceller. Je ne l'aimais déjà pas.

~ Pas question ! J'ai besoin de personne ! Si je veux je pars, puis je sais où c'est Ame !

Mensonge, je ne savais même plus le chemin pour sortir de ce bâtiment, mais qu'importe, l'idée qu'il s'imagine que j'avais besoin de son aide! Ridicule ! Mais en grognant j’apercevais le sourire de la femelle des neiges... Étrangement il était un mélange de plusieurs sentiments quand elle me pointant du doigt, elle marmonna qu'une voix douce et basse et je ne percevais que quelques mots. Ce qui la rendait encore plus agaçante hors de question que je reste ici avec ces gens, cette femme qu'un seul instant ! J'irais hurler aux miens qu'ils avaient tués Mao' et bientôt ils verraient !

Pourtant rien ne semblait vouloir se passait ainsi, une domestique me saisissait, puis une deuxième, puis le mot de la torture suprême... "Bain" qui résonnait dans mes oreilles... Débattement de tous les diables ! Morsures, griffures et tout ce qui pourrait me sauver de ce drame et la masse de femelles stupides qui s’agrandissait, limite je me sentais noyer dans une eau parfumée au goût totalement infect ! Quelques pauses dans les mouvements de protestation pour reprendre mon souffle et quand le calvaire m'épuisait assez, elles semblaient enclin à me sortir de là, prisonnière dans masse de tissu cette fois... Air mauvais, elles payeraient ça. Puis face à face avec la femme que Fujiki appelait "soeur", elle tripotait un tissu et un fil entre ses doigts quand elle ne daigna que me jetait un regard pour vérifier que ses instructions avaient été respecté.

~ Voilà qui est mieux.

Cela dépendait pour qui... De nouveaux visages, les serviettes se faisaient retirer, enfin libre ! Même pas, les voilà à nouveau à la charge, mais cette fois lutte minime, je commençais à comprendre, plus vite je les laissais finir leur besogne, plus vite je serais en paix... Une pression sur ma taille quand j'étais remise sur mes pieds et je découvrais le kimono, ample et confortable, mais pas très pratique, différents de ceux de chez moi, trop long partout !

~ Difficile de se battre là-dedans...

Commentaire réel, qui faisait rire une des servantes, rétorquant qu'il n'était pas fait pour ça... On tirait sur mes cheveux, j'aurais pu criser ou me faire boudeuse, mais non, car parade ultime, juste avant odeur alléchante proposée et l'autorisation de me servir. La nourriture ou comment apprivoisé les bêtes sauvages... Ce commentaire était sien, il lui valu un regard mauvais dont elle n'eut que faire, le temps se ferait long, aussi il ne fallu pas s'étonner qu'au moment du coucher... Je feintais dormir vite fait pour filer en douce si tôt le calme installé...

Un pied dehors et je me sentais revivre, pour filer? J'étais une shinobi! Si, si, débutante, mais quand même... Faire des sauts n'avait rien de sorcier et le balcon des appartements de la "reine" tel que je la nommais menait dans un jardin dont les clôtures étaient des murs immensément haut... Une prison? Ce sentiment du moins en l'escaladant et sentant ma chair se déchirait quand ma main touchait le sommet piégé. Heureusement de n'avait pas lâché prise, la chute aurait été terrible, faut dire que le pics osseux de ma paume en appuie aidait bien... Comment passer l'obstacle...?
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Message(#) Sujet: Re: DIX, nombre fétiche | Mugen | DIX, nombre fétiche | Mugen | EmptyMar 20 Mai 2014 - 11:18


L’accord entendu me sortait de la panade. Je la savais en sécurité et bien traitée. Ma sœur, découvrant une nouvelle poupée qui ne se fit pas aussi docile qu’elle l’aurait voulu selon les bruits de couloir était pourtant déjà amoureuse… Cette harpie d’enfant lui permettait de détourner l’attention d’un mari qui trouvait l’assouvissement de ses pulsions dans d’autres bras. L’enfant était une occupation bien plus agréable que de jouer à l’épouse docile et oubliée. Le soir où elle s’en saisit, nous avions parlé quelques instants seul à seul. Puis, debout sur le balcon d’ouverture, je l’entendis me faire part de ses sentiments sur cette histoire. Ma sœur, femme intelligente, ne saurait être dupée par un quelconque vide de ma part… Avec moi, elle perdait sa soumission admise devant son mari. Elle était mon aîné et elle le restera.

-Où est-il ?
-Au palais Shogunal…
-Tu vas me dire ce qu’il t’a pris ?
-Je le voulais.
-Les gens ne sont pas tes jouets tu sais.
-Non. Mes outils.

Un silence. Les yeux de ma sœur se portèrent sur moi. Éprouvant jusqu'au possible le sentiment d’inquiétude probablement à mon sujet. Mais pour moi, il n’y avait aucun problème. Elle détourna la conversation en prétextant la situation de cette enfant.

-Orpheline ?
-Non. Un père. Une mère. Et d’autres.
-Elle ferait une bonne mariée si elle était éduquée.
-On n’éduque pas les prédateurs.

Je me rappelais la morsure. Brisez les bras et les jambes de cette garce et elle vous tuerais avec les dents. C’est une prédatrice douée d’un instinct de survie au-dessus de la masse. Cette créature-là sentira le sang un jour. C’est ce que ma sœur ne comprenait pas. Il y’a multitude de ces gens qui, au fond de l’œil, possède quelque chose qui dépasse les autres. Ceux-là sont ceux qu’il faut considérer avec grand intérêt. Où long sera le bout…
Repartant vers le village extérieur pour me rendre au palais Shogunal. Je laissais Aoji aux soins de mon arrangement. Je doutais que nous nous retrouvions maintenant avant longtemps. Du moins en théorie… Je ne comptais pas rester là. Seul route conduisant du château au reste, je n’appréciais pas la masse que l’on pouvait y croiser. Alors je ne fis que passer dans ruelle entrecroisé dans un mélimélo d’autres. Cette ville était un véritable labyrinthe à traverser et la contourner par la rivière dont le courant était fort, était envisageable pour peu de gens. Peut-être pour cela que les femmes et les enfants de sortir le soir dans cet endroit d’ailleurs. C’était pourtant le dernier endroit à traverser avant de pouvoir définitivement quitter Kenzuru.
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Message(#) Sujet: Re: DIX, nombre fétiche | Mugen | DIX, nombre fétiche | Mugen | EmptyMer 21 Mai 2014 - 2:42


Savoir perdre pour gagner, Maoji' disait souvent ça, aussi j'avais consenti à laisser les paumes de mes mains subir l'assaut des verres pilés au sommet des murailles pour pouvoir sortir de cet endroit, dont les portes étaient maintenant trop bien gardé. Peut-être parce qu'il s'agissait des appartements de cette femme aux discours étranges... Elle avait entrepris la folle idée de ce qu'elle appelait « m'éduquer » et moi je voyais plus ça comme une domestication... Stupide femelle dans un stupide pays. Je voulais rentrer, c'était tout ce qui comptait maintenant... Je refusais d'appartenir à ces gens, finir comme eux...

Pan de tissu déchiré pour cesser l'écoulement du sang, la femme serait furieuse, je ruinais la tenue qu'elle s'amusait tant à choisir et poser sur moi, comme si j'avais été son jouet. Les gens ici se comportaient bizarrement, là où seule la puissance régnait chez moi, ici seul un statut le faisait, mais comment l'avaient-ils ? La plus part étaient sans intérêt, facilement empalable, il fallait voir avec quelle facilité j'avais griffé, écorché et mordu mille fois ces femmes... Même elle. Dont néanmoins les méthodes avaient su me refroidir... Elle avait opté pour des coups de bâtons la première fois quand la remontrance n'avait pas suffi, mais c'était avant de comprendre comment réellement m'atteindre...

Me faire m'asseoir contre un poteau ligotée, la première fois j'avais ris en me moquant d'elle, quel genre de punition était-ce là ? Je comprenais bien vite que baisser ma garde serait une erreur. Elle m'avait laissé des heures et des heures, salle vide, aucun bruit, personne.. Un temps qui fut une éternité quand je ne voyais rien les yeux bandés, quand je ne pouvais crier baillonée... Sale garce ! Mais elle n'en restait pas là...

~ Seras-tu sage... ?

Glissait-elle à peine en désserant un peu le tissu qui retenait ma voix... Si tôt je grognais, si tôt elle le replaçait, disparaissait et innéxorablement revenait à la charge, douce lasse, patiente et parfois autoritaire... des jours à jouer ce jeu-là, quand au soir du dernier, elle s'asseyait sans plus me poser la question, autant profiter de ton calme avait-elle dit, bien qu'il soit forcé, avait-elle ajouté avant de commencer sa lecture, une qui se voulait éducative, une que j'aurais voulu ne pas entendre, mais une qu'elle répétait en boucle... Tant que je finis par la connaitre par cœur le lendemain... Maudite femme qui avait compris que rien faire était au final la pire des punition. Encore que là elle ne serait pas d'accord, elle reprenait souvent mes mécontentements à ce sujet par...

~Tu apprends avec ta tête pas tes mains, une activité qui te servira plus que savoir te battre.

Jamais elle n'avait réussi à me convaincre, pourtant, chacun de ses mots, de ses leçons, je les avais assimilé malgré moi... Gravé, je la détestais pour ça ! Et quand elle menaçait de « m'éduquer en privé » à nouveau, un étrange automatisme me rendait calme, limite stoïque en attendant sa suite... Etrange créature qu'était cette femme finalement. Cela ne m'empecha pas pour autant de feindre la soumition pour lui échapper à la première occasion !

Et nous voilà là au milieu de rue se ressemblant toutes, dont certaines parfois il m'avait semblé fouler avec mon frère en arrivant, mais pas de panique, Ame était bien que ça niveau complexité pour se repérer et cette qualité je ne l'avais jamais eu, heureusement le hasard faisait bien les choses. Quelques heures de marche et je reconnaissais l'issue, mais pas que, air mauvais en reconnaissant la silhouette, puis le profil, cet homme là ne payait rien pour attendre. La logique aurait voulu que je l'esquive la frustration me poussait vers lui dans l'impulsion, tentative de coup de pied, attentat visant son tibias... Pas de mots, juste un regard mauvais avant de déclarer avec toute la conviction du monde...

~ Je rentre chez moi ! Tu me commandes pas !

Retenant de lui dire qu'il ne pouvait pas avoir tué mon aîné, j'étais convaincue qu'il l'avait fourbé et tout autant que je n'aurais qu'à commencer mon chemin pour le rejoindre, à moins qu'il ne soit déjà à la maison... ?

~ Alala...

Murmura une voix féminine familiaire.

~ Cette gamine...

En fit échos une seconde et face à moi quand je tournais la tête, les jumelles Anashi' et Kawami' à peine plus jeunes que Mao' qui me fixaient, que faisaient-elles là ? Question à laquelle elles ne répondraient jamais. L'une d'elle se moqua en me détaillant tandis que l'autre me saisissait, non pas sans jeter un regard perçant et notre sourire de carnassier au Samourai. Elle m’entraîna avec elle tout en proposant un bout de chemin ensemble à l'homme, visiblement le bruit de la mort de leur frère avait couru.
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Message(#) Sujet: Re: DIX, nombre fétiche | Mugen | DIX, nombre fétiche | Mugen | EmptyJeu 22 Mai 2014 - 20:45

La petite chipie avait échappée à la surveillance de ma sœur. La preuve est premièrement ce coup de pieds ridicule qui eut néanmoins le mérite de me surprendre, non loin de la sortie du village. Je ne retins pas cette fois une mine déçue. Que de problème qu’elle causait cette enfant-là. De plus, je voyais qu’elle avait une certaine compagnie. Une évasion organisée dans les règles manifestement. Je les regardais silencieusement tandis qu’elles s’apprêtaient sans le moindre doute à s’enfuir. C’est alors que je me fis entendre d’un ton quelque peu autoritaire. Presque machinal. Elle, ne pouvait comprendre, mais au-delà du marcher avec le seigneur, j’en avais un avec son frère. Elle me poussait dans mes derniers retranchements avec joie. Je pouvais lui montrer que ma patience était à toute épreuve.

-Le terme du contrat n’est pas respecté. Tu vas rester ici.

Une charge furieuse, fulgurante. Et je me retrouvais devant elles. Offrant mon dos à leurs os. Dangereux certes, mais je ne me sentais aucunement menacé tandis que je me retournais pour leur faire face. Fixant particulièrement Aoji je fis un pas en avant. Ma première idée fut de la ramener au château. Mais puisqu’elle était si pressée de partir, je pouvais peut-être l’arranger d’une certaine manière. Abaissant un regard ferme et décidé, quoi que pourvu d'une certaine indifférence. Je portais ma main gauche au fourreau de mon sabre. Guise d’avertissement autant pour elle que ses amis. Mais je ne dégainais pas. Non. Je m’adressais à elle tel que je le fis toujours jusque-là. La main au fourreau était aussi une façon de lui faire entendre que je ne lui laissais pas vraiment le choix.

-C’est moi qui va t’escorter.

Mon regard se portait alors plus précisément sur ses comparses. Un regard farouche, celui d’un tigre qui guette une proie. Je n’aurais eu aucun scrupule à les décapiter toutes les deux si il le fallait. Heureusement elles ne m’y obligèrent pas en faisant un pas en arrière. Et un pas en arrière. C’est déjà être vaincu. J’abaissais la main portée au fourreau dès cet instant. La laissant ballante le long du corps. Puis je revenais sur Aoji. Elle venait de ruiner sa tenue. On ne passerait sans doute pas inaperçu si je voyageais avec elle dans un tel état. Alors la seconde chose que je dis allait dans ce sens.

-Elle m’avait dit que ça t’allait bien. Je voulais te renvoyer à elle. Mais plus la peine. Par contre il faut changer cette tenue. Je ne voyage pas avec une gueuse. La première halte sera pour t'acheter autre chose. Ne compte pas me semer ou me tuer. Tu serais bien déçu du résultat.

Là-dessus je me retournais et entamait une marche très lente. Naturelle. Au point que je me permettais même un « dépêche-toi », sur un ton évoquant que nous ayons toujours voyagé ensemble. Cela faisait de moi son gardien pour quelque temps. Mais de ce que je voyais et entendait jusque-là. J’étais finalement le seul à avoir la patience pour remplir ce contrat.

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Xia Chao Seng
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Message(#) Sujet: Re: DIX, nombre fétiche | Mugen | DIX, nombre fétiche | Mugen | EmptyDim 25 Mai 2014 - 0:35


Petit ballet entre les grands et mon regard se faisait perplexe quand les filles reculaient, acte ne leur ressemblant pas tellement, mais après tout, ne leur avait-on pas dit que cet homme avait tué Maoji', le meilleur de la fratrie. La pupille fixe et perçante j'avais écouté, quoi qu'il dise, si me tuer avait été le but morte je le serais depuis longtemps, elles aussi et sa façon d'agir... Elle ressemblait étrangement à mon aîné, chose troublante et inexplicable, ça faisait parti du contrat ? Mais lequel, un sourcil s'arquait sur mon fascié en jonglant tour à tour sur les protagonistes de cette scène, les jumelles étrangement silencieuses qui se lançaient des regards et lui qui poursuivait comme si de rien n'était...

Surréaliste. Mon aînée me lâchait avant de croiser les bras et mon regard interrogateur n'arrivait pas à capturer le sien fuyant, elle me fit signe d'avancer de la tête avec toute l'amertume qu'elle pouvait y mettre et quand j'entamais l'affaire, elles en firent de même, non pas sans garder une certaine distance. Arrivait à la hauteur de l'homme pour lui grogner dessus, ça allait de soi, je ne pouvais que l'entendre se plaindre ou faire des réclamations, difficile à dire. Petit grognement avant que le ton sorte tranchant...

~ Si je veux ! Je t'ai rien demandé, pi' de toute, pas besoin de toi, mes sœurs sont là !

Langue de sortie avant de prendre la tête du convoi, lui qui me trouvait lente, non mais écoutez le ! Quant à ses conseils sur ma tenue, comme si je n'y avais pas pensé, pas comme si je ne savais pas que pour fuir il ne fallait pas attirer l’attention... Pas comme si je n'avais pas appris à me fondre pour me faire oublier... J'étais la dernière d'une famille de fous pour rappel... Dans mon dos s'agitait une boule tissu gigotant au grès de mes pas,  des vêtements étendus sans surveillance devenu miens... Il croyait quoi...

~ J'ai déjà de quoi me changer !

Nouvelle sortie de l'outil de langage principal et petite accélération dans la marche pour semer cette étrange et atypique troupeau, la voix jumelée des demoiselles se fit entendre, mais rien à faire, j'étais lancé, persuader que le Kaguya ne serait pas loin.. Dix minutes de course et retour à la normal... Trois de marche et toujours personne en vue, mais les décors, je les reconnaissais même sous ce manteau blanc où la neige ne semblait jamais vouloir s'arrêter de tomber. Mieux valait suivre son exemple, la fraîcheur n'avait son pareil nulle part ailleurs qu'à cet endroit...

Puis arrêt brusque en réalisant...

~ J'ai oublié le sac de Mao' !

Une tarte derrière la tête pour me ramener à la réalité, du moins la plus garce des deux sœurs devait le penser...

~ Plus très important tu crois pas...
~ Pas sur toi que Mao' grognera !
~ T'es vraiment si stupide que ça ? Y a plus de Mao' ! C'moi l'aînée maintenant !
~ Hey pourquoi pas moi ?!

S'en venait tout de suite grognait l'autre, sa jumelle après tout et tandis que l'une lui riait au nez tellement ça lui paraissait une évidence, l'autre semblait prête à lui bondir dessus tous os dehors... Tout ça pour une place... Une qui n'était pas leur. Un certain dégoût en les observant et la certitude d'éviter toutes ressemblances avec ça... ça qui pourtant était une fierté de clan... Tout n'était jamais qu'une question de point de vue... Étrange constatation en reprenant la route après un regard interrogateur vers le samouraï... C'était comme ça partout... ? Si peu tentant, long soupire avant de quitter son regard, peut-être que l'astuce était simplement de ne pas regarder justement...
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