L'escale d'un instant | Yeti|

**Xia Chao Seng** Informations **Messages** : 1554

~ Bonjour Vou… …

Un seul œil d'ouvert et déjà mes oreilles prises d'assaut comme mon iris en confrontation avec la lumière. La ferme bon sang ! Et un grognement en me relevant... Enfin j'étais plus assise que debout en fait...

~ Oh oh oh ! Attendez, attendez ! Allongez vous ! Puis que faites-vous ici ?
~ La ferme. Où est Rei Samui ? Lui mon docteur, ne me touchez pas.

Cette fois c'était sorti et un revers de la main chassait la blouse blanche, de quoi je me mêle, pas d'humeur... Vraiment pas. Qui le serait de toute façon, je soulevais la tunique qu'on m'avait prêté en arrivant ici et mon regard se perdait sur cette plaie disgracieuse... Rei aurait fait ça mieux. J'avais encore mal en plus... Incapables. Une rotation de la tête offrait la vue sur le Kentaro, espérons qu'ils avaient fait un meilleur travail sur lui. Avouons tout de même pour leur défense que c'était le chaos... Mais vraiment, combien de médecins déjà morts ? Combien d’apprentis obligés de faire leur travail comme un pro, il y avait du boulot... Probablement pour ça que l'on insistait pas sur ma présence intruse dans le lit de fortune d'un autre patient.

~ Hattan... ?

Pour quelqu'un qui m'avait dit ne pas beaucoup dormir, depuis la première fois il m'avait prouvé le contraire pourtant, je voulais qu'il se réveille cette fois, même si d'ordinaire, j'aimais en fait le voir se reposer au final... Mais là. Pas le temps, l'anxiété qui reprenait. Il m'avait laissé le choix et finalement, je le regrettais, je n'avais pas réfléchi, je nous avais fait partir, fais confiance à d'autres quant à la possibilité que Tei' soit ici... Je devais le retrouver... Mais avant on m'avait dit qu'il fallait se soigner, enfin sauver cet état... Rétablie, ça n'avait été précisé nulle part. Fini de perdre du temps, j'étais désolée vraiment... Mais...

~ Hattan, réveille toi...

Ce n'était plus une question d'impatience en vrai à ce niveau, plutôt de l'inquiétude, pour lui incapable de se protéger... pour eux, pour lui que je m'arrêtais de secouer finalement... J'aurais dû le laisser dormir et peut-être même ne pas le déranger en m'incrustant si tôt éveillé, mais quelle idée de nous avoir mis à côté sans l'être au final. Levée du pied gauche sûrement, le monde entier me semblait irritant en me laissant finalement retombée à ses côtés... Un peu tard hein ?

Peu importe.

~ Je vais chercher Tei' dans le camp, sois sage, mais avant... Où est sa jumelle ? La tienne. Je ne l'ai pas trouvé... Je l'ai perdu ?

Pourtant pas une fois j'avais lâché la boite, je ne comprenais pas, encore que je mentais, si tôt son contenu sur mon doigt, je l'avais abandonné sur un coin du lit... Où d'ailleurs ? Cette fois c'était le brun que je lâchais du regard pour la trouver, elle qui n'était pas si loin, au sol... Mais quand même assez mal placée pour que tente l'effort de l'attraper...

Le Kentaro n’avait plus trop de souvenir sur la suite. Il devait avoir perdu conscience pendant sa conversation avec le Saibogu. Aoji était à portée de main, le prouvant à chaque fois qu’elle lui donnait des coups dans son sommeil. Certaines choses ne changeaient pas, mais Hattan n’aurait pas été dire qu’il s’en plaignait non plus.

Une voix vibrait dans ses oreilles et il remua un peu avant d’ouvrir les yeux lentement. Il s’attendait à de la douleur, mais rien du tout. Encore cette voix. La princesse l’appelait au dirait. Mince. Encore heureux, elle était habituellement bien plus brutale. Elle sembla toutefois abandonner en se laissant retomber sur le lit. Le Kentaro se tourna enfin pour retrouver son regard bleu.

« Il est pas là… Je le sentirais. Il a beaucoup de chakra pour son âge »

Penser à Teï lui rappela dans quel monde il venait de se réveiller et il détourna les yeux, un monde où Kiri gisait en ruine, irrécupérable. Un où il avait failli à sa responsabilité… Tout était fini, un chemin bifurquant. À toujours laisser le destin dicter sa voie, il en avait oublié d’en mesurer les conséquences. Il entrelaça les doigts dans les siens en restant appuyé dans l’oreiller. Étrange sensation, il avait l’impression d’être appuyé sur un nuage inégal. Un côté de son torse était entouré de bandages. Aucune sensation au toucher. Logique si l’attaque du furyou avait détruit les connexions nerveuses.

Il ne comprit pas d’abord ses mots quand elle se détourne, se contenta de se rapprocher pour l’enlacer tendrement, enfin si on peut parler de tendresse avec quelqu’un comme Aoji. Lumière en relevant la tête pour suivre son regard. Un semblant de sourire passa sur son visage en prenant la main de la femme pour y observer l’anneau qui y brillait, si simple et sans fioritures, et pourtant… Significatif. Incompréhensible.

Qu’est-ce que ça voulait dire ? Le mariage… Une sorte d’engagement. Réel, tangible. C’était ce qu’aurait voulu Hattan du moins. C’était ce qu’il ressentait. Il ne serait jamais à l’aise dans les interactions humaines, au fonctionnement des sociétés. Cet anneau était pour lui le message qu’il ne serait jamais en mesure de donner lui-même… Il se leva en grondant faiblement. Ah, finalement la douleur n’a pas complètement disparu au dirait !

« C’est qu’une boite tu sais… »

Il se pencha et ramassa l’objet qui ressemblait de moins en moins à son origine, gracieuseté de la vie elle-même et des mauvais traitements infligés par la princesse. Une boite vide. Comme Kiri à présent. Il resta assis sur le pied du lit, le regard bas. Cette envie de retourner dormir, caché sous les couvertures, pour toujours… Il ne l’avait connu qu’une seule autre fois. Avant Saïtan, quand il était seul et pourtant entouré, abandonné aux mains d’inconnus…

Il devait y avoir des sceaux dans la salle car le Kentaro entendit les pas avant qu’on frappe à la porte. Une chemise blanche et un homme déjà vu. Saibogu Ureno.

« Vous êtes réveillés. Bien. »

Le Kentaro resta silencieux. On avait appuyé son épée dans un coin de la pièce. Le soleil faisait danser les étincelles sur sa surface argentée, comme l’anneau d’Aoji.

« Mes ordres ne l’incluent pas mais votre second a laissé pour vous un message. Je tenais à vérifier votre état et le remettre avant de retourner dans mon propre pays. »

Il tendit une lettre scellée. Samui Kakeshuou avait donc survécu lui aussi. Survécu à quoi ? Hattan se demanda quel nom les historiens s’amuseraient à affubler à ce génocide. Le Kentaro remercia le sunajin d’un signe de tête. Il n’aurait pas su comment le remercier autrement. Regard vers sa fiancée, puis Hattan décapsula la lettre presque à contrecœur. Il ne fallut pas longtemps pour en parcourir les grandes lignes.

« Kakeshuou ramène les réfugiés à Yuki no Kuni et organise un conseil d’urgence… Nous devons y aller »

Yuki no Kuni était un enfer pour l’homme, glacé et inhospitalier. L’agriculture y était presque impossible, l’espace fertile, restreint. Espérer y implanter les restes de Kiri était une utopie. Mais c’était sans doute mieux que de garder une foule de blessés sur des territoires qui n’appartiennent pas au pays de la Brume… Regard vers Ureno.

« Le daimyo de la Brume a-t-il fait une annonce officielle ? »
« Eh bien… Oui mais… »
« Qu’as-t-il dit ? »
« … Kiri ne sera pas reconstruite. »

Visiblement mal à l’aise, Saibogu Ureno s’inclina et prit congé. Le docteur décida de partir aussi. Hattan regarda le plancher.

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Pas là ?... Mais si il n'était pas là... Il était à Kiri ou même. Hors de question, ma moue trahissait mon désaccord total avec ma dernière pensée, si bien que je ne grondais pas l'homme de s'être relevé, au fond ça me rassurait qu'il le fasse aussi bien que moi. La finalité était là, vivants, chacun avait rempli sa part du contrat, enfin presque, il ne fallait pas longtemps pour avoir la réponse à ma question. Si il ne comprennait pas, une seule raison possible, pas de jumelle, c'était bien lui ça, une secousse de la tête devant son côté hors norme parfois et puis finalement pas si important on rectifirait ça, chaque chose en son temps.

~ Qu'une boite pour toi, donne moi ça.

J'avais retenu l'idiot en la confisquant, pas le moment non plus, j'avais l'impression qu'au final la chute était plus grande pour lui que pour moi. Il regardait le sol et moi ses doigts dans les miens. Quel genre de mots pour ces moments-là ? Aucun sûrement et plutôt que brailler l'air, mon souffle préférait réchauffer son cou en laissant mon fascié se cachait au milieu des mèches noires, même pas la voix intruse ou la porte qui s'ouvrait ne me faisait quitter ma position, je m'en fichais.

L'échange entre les deux hommes ne dura pas longtemps et je grimaçais dans ma planque, même détruite elle encore qui venait nous ronger. J'étais fatiguée ou fachée, je ne sais pas, mais une certitude quand le Kentaro c'était dégagé pour croiser mon regard... Lui non plus pas protégé de Kiri, elle avait déjà entamé de le détruire cette garce. Y aller... ?

~ Allez où ? A Yuki ? Pourquoi ?

La suite s'enchainait d'elle même, un conseil d'urgence ? Laissez le tranquille. Fut la pensée la plus affirmée de mon esprit quand à nouveau le brun s'intéressait à l'homme des sables. Et la nouvelle sur moi n'eut qu'un effet...

~ Tant mieux.

Je leur aurais bien dit de dégager, mais ils anticipaient, tant mieux, mon air était mauvais bien plus encore quand le Mizukage finalement abbatait son regard sur le plancher...

~ Hattan... Tu as déjà oublié... ?

Que des bras pour l'enlacer, de faibles mots, inutiles au final, mais peu de moyens de toute façon...

~ Il n'y a plus de Kage... C'est toi qui me l'a dit, enfin ton côté détestable qui disparaît, ma rivale qui disparaît, je suis cruelle d'être heureuse de ne t'avoir plus que pour moi ? Tu ne leur dois rien Hattan. Ils te doivent le temps que tu leur as offert... N'oublie pas...

Une emprise qui se resserait et je savais déjà, j'aurais beau dire, beau faire, il irait là-bas, les rejoindre et les guider à nouveau. Ça ne me plaisait pas, mais pourtant je suivrais, ça avait toujours été la force de la brume sanglante des liens trop puissants pour être rompus, mais elle avait manqué de me le prendre en tombant, je refusais qu'elle nous sépare. C'était à ce moment précis qu'il fallait s'arrêter de penser, premier réflexe allait attraper sa reine pour la placer dans une de ses mains vide. La mienne confisquait le papier pour voler sa place en serrant fermement.

~ Ne me quitte pas, c'était ça la demande que je t'ai toujours fait et tu es là, non ? Continu. Le kage doit aller à Yuki, c'est sur mon chemin pour retrouver Tei' de toute façon. Commençons par là, au diable les pensées pour les histoires du passé, pas ton genre Hattan. Notre accord tient toujours le plus important non?

Définitivement pas non...

Elle lui prit la boite et il se laissa faire sans trop comprendre. Peut-être que ça avait de l’importance pour elle, pour se souvenir… Hattan aussi voulait se rappeler, mais c’était difficile sans penser à tout le reste, à tout ce qui faisait mal…

« Aoji… »

Que dire… Elle le faisait réfléchir, c’est vrai. En lisant cette lettre, son premier réflexe avait été de songer à comment se rendre le plus vite possible à Yuki no Kuni. Mais en attendant sa fiancée parler… Rien n’était pareil. Kiri n’existait plus. Le Mizukage n’existait plus. Une ombre au tableau disparait…du tableau. Il glissa la main dans ses longs cheveux en la serrant lui aussi contre lui, sans savoir quoi répondre d’abord.

Le contrat… Le Kentaro posa le front sur l’épaule de la femme en fermant les yeux. C’était comme un nouveau chemin, mais il était couvert de brume, de la brume de Kiri en l’occurrence. Que faire, que dire, que penser… On comptait sur lui, on attendait de lui des voies qui se bifurquaient. On pouvait manœuvrer deux chemins à la fois à coup de contrat et d’engagement.

« Non, le contrat ne tient plus, Aoji. Tu… vaux mieux que ça à mes yeux. J’ai besoin d’avancer… Mais je ne veux pas regarder en arrière. Je dois aller à Yuki faire mon choix. Mais au final, ma décision est déjà faite : je te choisis toi. Alors c’est ton choix. Tu ne l’as jamais eu et je l’ai toujours eu… C’est une justice qui sied bien au destin, tu ne trouves pas ? »

Il releva les yeux en s’observant dans le reflet de sa lame, derrière Aoji. Qu’y avait-il dans le miroir de l’acier ? Un homme, une ombre ? Les deux ? Mais on ne peut jamais tout avoir dans ce monde. C’est la force du choix qui nous définit. Aoji découvrait cette facette, et Hattan la connaissait déjà depuis trop longtemps.

« Tâchons de retrouver Teï, comme tu dis… Nous verrons la suite… Ensemble. »

Est-ce que c’était ça, la différence quand on se marie, cet engagement de voir la vie à deux plutôt que seul ? Deux optiques fusionnées en une seule. Mais cela supposait de soutenir la douleur de l’autre. Or, Hattan refusait qu’Aoji subisse les conséquences de son échec envers Kiri, ou plutôt la continuation des effets de son service envers le peuple de la Brume. Elle méritait mieux, tellement mieux. Il se leva en s’étirant, puis se retourna pour replacer les cheveux de la belle.

« Lui m’a un jour dit que plus on tente de retenir quelque chose, plus il glisse hors de notre atteinte. Est-ce qu’on s’est glissé hors de Kiri, ou est-ce qu’elle s’est glissée loin de moi ? »

Et cet anneau ? Garderait-il Aoji près de lui ?

Que voulait-il dire ?

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~ En toute logique, je dirais que c'est moi qui la glissait loin de toi quelque part...

Et je ne devrais pas sourire en disant ça, c'était triste en y pensant, mais si j'avais fait d'autres choix, Tenzö ne serait pas revenu... Si ? Et quelque part ce choix qu'il me donnait, comme si je n'allais pas le saisir, égoïste... ? Ça m'était égal, il était une chose que je savais maintenant qu'elle ne me prendrait pas, un air de revanche qui sonnait en définitive, mais tout qui s'emboitait bien pour la suite pour moi... Mais lui... ?

~ J'aime me glisser entre tes doigts et que tu glisses dans les miens, je dois te retenir alors ?

Et les paroles s'illustraient en attrapant sa taille et levant le nez, assise ou debout ça ne changeait jamais ça, trop grand, mais pas le sujet quand ma tête venait en définitive se perdre sur son ventre.

~ Oublie Kiri, le Furyou a parlé de punition... Et curieusement j'ai approuvé la sentence. Je regrette juste d'avoir encore perdu des miens pour elle, mais on ne peut pas tout avoir hein ? Je voulais la voir tombée c'fait... Je m'attendais à quoi au fond... ? Savoir perdre pour gagner... ça te parle ça Hattan ?

Moi j'avais encore du mal avec ce concept, un que le Samui appelait grandir, en définitive, simplement fatiguée ou anxieuse d'imaginer pouvoir le perdre encore, car un village tel que Kiri était comme un bateau, son capitaine sombrait avec... Je refusais. Ma chance cette fois, il n'était pas ce genre d'homme la, orgueilleux et insensé... Je devais choisir hein ?

~ Tu te rappelles mon rêve Hattan ? Montre moi le monde comme tu l'as connu toi, c'est ça que je choisi, pour le moment du moins, le temps que tu trouves ta voie, ne compte pas sur moi pour t'en imposer une... Trop facile, pas ton genre, on verra bien et en chemin je trouverais de quoi moi aussi prendre d'assaut ton doigt.

Secousse de la tête en y repensant et précision...

~ En théorie il en faut deux Hattan, des anneaux, mais en y pensant... Un anneau tu peux l'enlever... Ou alors il va te gêner pour Saïtan...

Pour ça que mon esprit avait tout de suite trouver mieux, désolée pour la sensation première trésor, loin d'être agréable, le problème avec ce genre de fuinjutsu, une sensation de brûlure. Celui-là, je le tenais de Rei, j'en avais un similaire dans le dos et sous l'anneau décalé un peu pour l'occasion, la même marque noire encerclé mon doigt.

~ Regarde l’intensité de la couleur, il varie selon le chakra de l'autre, s'il disparaît... Mais ça n'arrivera pas, plus de contrat, une promesse, la base d'un mariage tu me dirais...

Tous oui, mais Hattan pas sûr. Sa taille en appuie pour me relever en grimaçant, définitivement Rei aurait fait un meilleur travail.

~ Être deux, c'est tout en double, tu t'en souviendras...

Ricanement, je taquinais... Qu'il sourit un peu...

~ Tu as mal... ? Il faut trouver le Samui aussi, si Kake devait évacuer, il a peut-être des nouvelles de Tei'... ?

Trouver sa voie… Hattan regarda l’auréole autour de son doigt pendant un instant. Deux anneaux, deux personnes, Deux vies… Qui deviennent liées comme une seule. À jamais ? L’Hattan d’avant aurait hésité mais il était calme. L’Hattan d’avant aurait cherché une preuve, mais il n’en avait pas besoin. Tout ce qu’il voulait était devant ses yeux. En chair mais surtout en os.

« Si c’est ton rêve, Aoji, alors ce sera le mien aussi. Je sais bien peu de choses à présent, mais je ne crois pas pouvoir rester longtemps sans être à tes côtés, tout comme Saïtan. Si c’est cela une famille, alors je veux en être. »

Le reste… Autant laisser la route et le chemin le dévoiler, comme toujours. Mais Hattan n’avait jamais laissé un cimetière derrière lui. Ni un échec aussi total, une voie si détournée et tortueuse… La princesse était-elle la vraie lumière née de la chute de Kiri ? Seul le temps dirait. Il se leva à son tour en éprouvant son équilibre. Le Kentaro était à peu près certain que les médecins auraient recommandé des jours voir des semaines au lit, mais c’était un luxe qu’ils ne pouvaient s’offrir ni un ni l’autre. Si Tei’ était toujours à Kiri, alors c’est là qu’ils devaient aller.

« Allons à Yuki. Ce n’est pas bien loin de l’archipel. Et nous pourrons peut-être rassembler une équipe de traque si Kakeshuou n’a pas récupéré le gamin. »

D’autres hommes auraient sûrement essayer de réconforter Aoji. Je suis sûr qu’il va bien, aoji. Tu te fais du mauvais sang pour rien. Mais Hattan n’était ce genre de personne. Ce n’était pas une affaire d’optimisme, de négativisme ou de neutralité ; le sabreur ne s’encombrait pas de suppositions inutiles. De toute, sa tête était déjà pleine d’une Kiri détruite, disparu, effacée de la carte, comme ça… Et à y penser, justement… Il releva les yeux et alla chercher son épée avant d’ouvrir l’armoire dans l’autre coin. Hattan en sortit un manteau d’ombre qui ne semblait plus aussi neuf. Quelqu’un avait essayé de le nettoyer, en vain ou presque. Rien n’effacerait le sang qui l’avait traversé, ou encore la longue ligne noire partant de l’épaule jusqu’au milieu du torse. Hattan regarda le vêtement sans rien dire, puis le plia pour le ranger dans son sac. On avait laissé une veste de jônin aux couleurs de Kiri, qu’il enfila par-dessus sa chemise avant d’attacher sa ceinture d’épée. Il s’arrêta dans ses derniers gestes en resserrant les sangles, regardant par –dessus son épaule.

« Avant qu’on parte… J’ai senti le chakra d’Hassei Lucy disparaître pendant la bataille… Et Gekei Nodoka. Es-ce que tu les as vus… Tomber ? »

Jusqu’à quel point avait-il failli à sa promesse ? Lorsqu’ils sortirent de la chambre, plusieurs regards se tournèrent et des shinobis, civils et médecins se massèrent autour d’eux en posant des questions. Certains pleuraient, certains criaient. On était loin de cette époque où des adolescentes avaient voulu qu’il signe des photos (pourquoi, d’ailleurs ? Il n’avait jamais su). Saïtan cliqueta dans son dos, mais Hattan resta muet.

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Nodoka... Lucy... Ou encore Tei' et bien d'autre. Ma tête se baissait, pas de réponse à ça, en regardant le sol je voyais sa couleur blanche... loin du rouge qui salissait mes pas à la citée maudite. Un seul visage suffisait à me garder mon sourire finalement, c'était malsain, mais j'avais vu son corps alors que les sunajins nous emportaient, j'avais traversé son regard alors qu'il tendait la main en vain. Encore un réconfort à la destruction de la citée, un que Hattan ne pouvait pas partager, il ne savait pas, pas plus mal. C'était peut-être pour lui finalement que j'avais le plus mal d'avoir vu tomber Kiri...

~ Oui... Nodoka a fait barrière contre Tenzö pour couvrir notre fuite.. Quant à Lucy...

La même chose non ? Quel était ce sentiment coupable, mon regard s’agrandissait en réfléchissant, savait-il au moins que Tenzö était revenu, à l'origine de ce carnage ? L'avoir évoqué était peut-être une mauvaise idée, mais trop tard n'est-ce pas. Ma main chercha en vain un médaillon qui aurait dû être à mon cou, perdu sur le champ de bataille comme lui d'ailleurs... Alors vivant ou mort ?

~ Je l'ai tué... J'ai écouté son cœur s'arrêtait, j'ai gardé son corps dans mes bras jusqu'à ce qu'il devient froid... Je l'ai mis en terre... J'en étais certaine... Alors comment... ? C'était comme si il y avait quelqu'un dans son corps...

Un intrus, un voleur, un pilleur, il payerait pour ça. C'était ce que je voulais, comme il fut un temps j'aspirais à faire souffrir Konoha pour l'avoir fait tomber... Ma tête s'agitait pour chasser ses mauvaises pensées et je suivais l'ombre de Kiri qui sortait de la pièce. Beaucoup de monde, beaucoup trop, une seule solution, ma main se refermait dans celle de l'épéiste en ignorant totalement l'assistance, un pas franc, seule chose à offrir désormais, un regard mauvais en arrière pour préciser qu'être suivi serait mal venu, en vain... A la place mon regard se perdait sur son sac, à l'intérieur, le dernier vestige de son statut, on lui avait rendu, bien dommage...

~ Hattan... Et Rei et Yuki, est-ce que tu les sens ici? Hum...

Assez égoïste comme demande, je réalisais que ce n'était pas le moment, probablement la première fois que je le voyais baisser la tête de cette façon, c'était étrange... Je détestais va savoir pourquoi, peut-être ce sentiment d'impuissance quand un bout de doigt relevé son menton.

~ Sais-tu où nous sommes? Le pays du thé... Un bateau ne partira pas pour nous deux Hattan, nous rejoindrons le pays de la neige avec les autres, mais avant...

Un nouvel élan... Rien de mieux à proposer, on regard avait été absorber par un bâtiment en amont, imposant, populaire, symbolique, un qui ne refuserait jamais l'hospitalité à des enfants perdus... Ce que nous étions au fond.

~ Regarde le temple ! Quel genre de thé ils y servent tu penses? Allons y.

Plus une information qu'une proposition, je le trainais déjà de toute façon !

« Attend un peu. »

Elle tirait sur sa main mais le Kentaro la ramena vers lui et l’enlaça dans ses bras malgré sa possible opposition. Tant pis si elle en avait pas besoin, lui oui ! Ils s’étaient levés trop vite, réalisa Hattan. Respirer ce cou, y déposer des baisers, c’était son seul réconfort depuis la perte de Kiri. De sa Kiri. Les jours étaient rares ceux où Kentaro Hattan n’avait pas envie de se lever, mais aujourd’hui en était un. Ça et Aoji faisait elle-aussi de son mieux pour leur changer les idées, à lui mais à elle aussi. Il pouvait respecter ça… Hattan la libéra en regardant le bleu de ses prunelles un instant qui parut bien long et pourtant trop court.

Gekei Nodoka, Lucy… Tant de proche d’Aoji qu’il n’avait pu protéger. Il avait à peine réussi à se sauver lui-même. Deux personnes extraordinaires qui n’avaient pas mérité leur sort. C’était souvent le destin des shinobis de mourir sans le mériter. Mais c’était un équilibre précaire et Hattan avait l’impression d’avoir appuyé sur un côté ou un autre de la balance…

Ils entrèrent dans le temple. Il semblait avoir un peu réaménagé pour les réfugiés. Des lits de fortune d’un côté, des tables de cuisine de l’autre. L’autel était toujours là, au fond. L’air sentait l’encens malgré les marmites qui bouillonnait quelque part. La religion. Voilà quelque chose qui n’avait réellement jamais même effleuré Hattan. Il avait croisé des centaines de temples et de lieu de culte sans jamais s’arrêter ou regarder plus longtemps que tout autre bâtiment. Il pensa à ce qu’Aoji avait demandé ; sur le moment, il avait oublié. Malgré les dispositions d’urgence, le silence semblait le maître mot de l’endroit alors il parla à voix basse.

« Rei est quelque part au loin, je sens à peine sa présence, mais elle est active. Il va bien. Rien du côté de Yuki, mais je n’ai pas senti son chakra disparaître non plus. »

Ils s’approchèrent de l’autel, main dans la main, et le Kentaro regarda les divinités exposées. Divinité… Des dieux… Qu’es-ce qu’un dieu ? Un mot. Hattan ne croyait qu’en une seule puissance au-dessus de lui. L’ordre, le destin. Le chemin. Mais ce n’était pas un être, pas une volonté propre. Elle ne pouvait punir, juger, aimer, détester. Ni pardonner… Es-ce que ces divinités lui pardonnerait sa faiblesse, son échec, s’il demandait ? Es-ce que ça ferait une différence pour lui final ? Sur une table, des théières au contenu bouillonnant, manipulé par les mains expérimentées d’un homme vêtu comme une sorte de moine. Il leur tendit des tasses à leur approche.

« Venez, venez ! Gratuit aujourd’hui. »

Hattan prit la sienne avec un hochement de tête reconnaissant, même si l’humeur n’y était pas. Le moine sembla le remarquer chez lui ou chez Aoji mais resta silencieux. Ils n’étaient pas les premiers « réfugiés » aperçus aujourd’hui.

« Y a-t-il un problème que votre immense épée n’ait pu résoudre ? »

Hattan releva les yeux.

« Le sort de Kiri était inévitable. Celui qui vit par l’épée… »

…Meurt par elle. Du moins c’est ce qu’il aurait dit si Hattan ne venait pas de se jeter sur lui. Les théières volèrent dans tous les sens, le liquide éclaboussa un peu partout. Il leva le bras et frappa, une fois, deux fois, puis sa main se referma sur le pommeau de Saïtan, malgré la douleur terrible qui s’éveilla dans son épaule.

Cette immense épée pouvait encore régler certains problèmes…

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Ce regard... Il n'annonçait de bon alors seulement l'étreinte de ma main pouvait être plus prononcé avant de déposer une affection sur son cou quand on marquait l'arrêt devant l'autel, le savoir vivre ? Rien à cirer, ma tête avait d'elle même rejoint son épaule en support, seule une voix et une proposition fut enclin à modifier ça. Du thé ! Quelle bonne idée !

Du moins c'était les premières secondes où je reniflais le parfum du breuvage, attendant que le Kentaro obtienne le sien... Premiers réflexes ? Aucun. Ma mâchoire se décrochait, le temps d'assimiler, seulement quand sa main se portait sur Saïtan que le déclic se fit. La tasse n'échappait pas de mes mains, ça serait du gachi. Long soupire après la surprise du premier abord, finalement l'objet jeté par dessus l'épaule, plus à ça près quand je le rejoignais déjà dans son dos pour l'enlacer, une main rejoignant la sienne sur la Reine. Et vainement je le repoussais de sa cible...

~ Allons mon Roi, ne salis pas la reine pour un rat...

Ma main, une barrière bien minime face à Saïtan, encore une fois, il fallait compter sur la volonté du sabreur à dominer sa pulsion à lui... Néanmoins, pas le temps de la tester cette fois, toute l'attention sur nous, pour dire vrai, je m'en fichais pas mal de ça. Mon inquiétude, c'était lui, le Kentaro n'avait jamais perdu le contrôle... C'était le cas là ?

Finalement, ce que je voulais éviter été là. Kiri avait su le dévorait lui aussi... Pas trop tard pour lutter encore cette fois. Trop tôt pour la laisser gagner encore, le laisser se perdre lui.

Rien à dire sur l'incident... Les excuses ce n'étaient pas mon genre, puis au fond, si ça lui faisait du bien de le frapper. Avouons que j'avais hésité un instant à le lâcher et le laisser finir de se décharger de sa colère... Mais contre cet homme, ici ? Non, même pas à son niveau, nous n'étions plus à Kiri et j'aurais pu m'amuser que chaque pays qu'on foulait ensemble c'était lui le doux d'ordinaire qui se faisait ficher terreur... Soupire en embrassant son cou qu'il se calme avant de passer la tête par dessus l'épaule du sabreur pour un regard hautain vers le moine, je ne pouvais donner tort qu'à une personne ici...

~ Et celui qui vit en faible par la charité des autres n'a le droit en général que de la fermer pour pas subir l'épée.

Quelques murmures, un brouha et des regards fuyant au final, puis le silence tous effrayés, de quel droit lui faire la leçon, tous ici ils ne savaient rien. Et moi non plus d'ailleurs je ne savais pas en y pensant. Un murmure offrirait peut-être une réponse...

~ Qu'est-ce qui t'arrive ? Je ne t'avais pas connu si impulsif, c'est comme ça que se conduisait le voyageur ?... Ce que tu devais me montrer... Fais le plutôt quand on ira récupéré ton épée ou retrouver les auteurs de ce chaos, mais d'abord, emploie plutôt tes bras pour moi, trouvons une porte qu'on a oublié de fermer... Tu veux ?
Sourire caractéristique, simplicité hein...

Sa main se referma sur Saïtan mais une autre, plus petite, plus douce, plus chaude se posa sur la sienne. Il se figea dans son geste, crispé, sourd. Son regard se porta sur le visage ensanglanté du moine. Le son revint, éclat de voix et regards portés sur lui. Des mots, et son regard sombre se porte sur le ciel qui habite celui de la princesse. Mais… Il serra les dents en détournant les yeux. Des images lui revenaient en tête.

Des cadavres qui bougent tout seul. Des cadavres qui ne bougent résolument… Pas. Des corps sans vie qui auraient dû en avoir une. Des ruines. Du feu. Des cris et de la douleur. Beaucoup de douleur.

Un contact chaud et un peu mouillé dans son cou, la sensation de cheveux fins et blanchâtre qui glisse sur sa peau. Et ce soupir qui résonna dans ses oreilles. Ce fut le déclic sur ses propres actes et il se redressa sans rien ajouter à ses mots. Voyageur… Il releva les yeux vers elle sans répondre. Non ce n’était pas comme ça. Jamais ce ne l’avait été. Être l’objet de l’attention de tant de gens en même temps n’était jamais arrivé en quinze années de voyages. Être l’objet de l’attention d’une seule personne n’était jamais arrivé…

Les choses avaient changées et le Kentaro se sentait tout à coup perdu, sans repères. Où allait-il ? Mais là même n’était plus vrai. Où allaient-ils, c’était la vraie question. Et c’était déroutant. Déséquilibrant. Elle voulait voir le monde, et lui, lui montrer. Mais comment. Comment faire maintenant, pour mettre Kiri derrière lui comme un autre bout de chemin. Il n’avait jamais gaspillé son temps, la vie offerte. Mais il laissait tellement derrière lui cette fois. Et emmenait encore davantage en la personne d’Aoji.

« Je… »

Il soupira en passant la main dans les cheveux de la femme. Et faire quoi, comment. Aller où ? Les bras d’Aoji lui aurait suffi à cet instant. Pour longtemps, pour l’éternité. Mais ce n’était pas une vie. Et c’était quoi une vie ? Il avait vécu la solitude et les engagements. Il était le premier Kage de l’histoire à perdre son titre sans perdre la vie. Pas d’exemple sur lequel se fier.

« … Désolé. Non… Je… Je vais juste respirer un peu »

Le Kentaro se détourna et fila vers la sortie. Il avait besoin d’air. Il cherchait cet état d’avant. D’avant Kiri. Cette solitude… Pas d’attaches, de responsabilités. De dépendance. Alors pourquoi ça faisait si mal de s’éloigner d’Aoji ? De la laisser là ? Parce que c’était perdre encore un peu plus. Le destin ne l’avait pas prévu. C’était lui qui avait fabriqué ça. À s’installer trop confortablement dans l’idée d’un Mizukage. Il s’assied dans les marches du temple en s’appuyant la tête avec la main. Pour un homme qui avait fait du chemin dans toutes les directions, se sentir perdu était une sensation particulière.

Il sentit sa présence avant de la voir et soupira.

« Je n’arrive pas à les sortir de ma tête. Est-ce que c’est ça, le désir de vengeance ? »

Plus encore, serait-il normal d’y céder ? À la colère ? À la rage ? À ces émotions que représentent Saïtan ? Où s’arrête le devoir d’un Kage ? Le sentiment du travail accompli ? Il aurait dû rester dans l’ombre, dans la jungle. Le destin avait posé un piège et il s’était jeté dedans. Maintenant, c’était la peur de ne pouvoir se remettre en chemin, seul, froid. Et sans espoir.

Un espoir réchauffé sous une peau pâle, un cadeau lourd de sens présenté par un destin impitoyable…

**Xia Chao Seng** Informations **Messages** : 1554

Désir de vengeance hein ? Assez perplexe je rejoignais le brun assis sur les marches en l'imitant pour l'écouter, pour respirer, moi j'aurais rejoins l'extérieur de la ville, les champs d'arbres à thé avait parfumé l'air là où il se tenait, un bon choix peut-être finalement et une belle vue, rien à redire... Si il en profitait au moins.

~ Ne cherche pas à les chasser alors. Ils sont là non pas parce qu'ils te tourmentent eux, mais parce que tu t'en veux toi.

Et bizarrement en disant pour lui dans le but de le consoler au fond en cherchant un nouvel angle, je me soulageais moi... Bravo... Restait à voir si ça prenait sur lui aussi, cette façon de voir... nous serions tous hanté à jamais par la citée de la brume et lui probablement de nous tous celui que l'on oublierait le moins... malheureusement.

~ De qui tu veux te venger ? Des furyous ? Je ne comprend pas de base pourquoi c'est nous qui avons été la cible, pour un sceau vraiment ? La faute est à nous qui n'avons pas pu nous défendre devant cette puissance monstrueuse ou à eux nos alliés, qui nous ont au final laissé en appât dans le seul but de se préserver...

Nous avait-on demandé notre avis ? Non, on nous avait imposé le déplacement du sceau, nous avait-on pour autant protéger ? La blague, quelque misérables renforts, à droite et gauche, des pertes minimes pour les villages... Mais nous ? Personne ne pouvait prétendre ne pas avoir imaginé Kiri pour cible. Cette fois c'était moi qui grognait, mais très vite ce son agaçant se taisait quand ma main se posait sur son genoux pour l'agripper, ma tête sur son épaule se posait sagement avec délicatesse pour une fois quand je profitais de l'horizon paisiblement subitement. Une simple pensée à moi me suffisait.

~ Je ne sais pas si ça t'aidera, mais moi, quand le manque de Kiri frappe à ma porte, et celui de ceux que j'ai perdu aussi... je me rappelle que toi tu es là et je te suis étrangement reconnaissante d'avoir survécu. Mourir pour Kiri, ça n'aurait été que rallonger une liste de deuil pour rien au final... On ne peut pas lutter contre ces choses, au mieux on peut les fuir. Je mentirais si je n'avouais pas vouloir poursuivre le nouveau Tenzo, ou plutôt la chose qui profane son corps... Mais à par la mort, j'y gagnerais quoi ?

Long soupire en pivotant la tête vers les nuages, gris en prime, temps orageux, ou proche des averses au mieux, un comme il aime non ? Et un souffle amusé s'échappait de ça, quand j'inspirais une grande bouffée d'air, avant de subitement me remettre sur mes pieds. Pas question de rester comme ça.

~ Vengeance ? Je ne sais pas, mais si tu as envie de défouler, ce qui semble évident, ce ne sont pas les moyens qui manquent. On traquera si il n'y a que ça pour te soulager, ma foi, mais pas avant que tu ne sois totalement rétabli, d'ici là, il faudra satisfaire ton animosité autrement... Si tu veux frapper un civil, fais pas ça au milieu d'un bain de foule... Idiot.

Et « courbée » face à lui j'embrassais son front caché sous cette tignasse brune un poil poisseuse... Voilà de faire le fou au milieu des bols de thé aussi. Je ricanais amusé le pire, on inversait les rôles...

~ Tu aurais pu te brûler...

Si ce n'était pas déjà fait, en tout cas rien t'apparent...

~ Ou rouvrir tes plaies !

Là encore pour le moment rien de visible...

~ Ou même t'attirer des ennuies !
Bon là j'avais belle mine de dire ça, ce qui me faisait de plus en plus penser que c'était une mauvaise idée de rester là... Ma main attrapait la sienne, j'aurais préféré ne pas le brusquer, mais bon... Trop tard, je laissais glisser mon poids en arrière pour plus de soutien en l’entraînant, merci la pente...

~ Tu voulais prendre l'air non ? Alors viens, allons rejoindre l'extérieur de la ville histoire de marcher un peu au calme ! Allez !

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