Depuis bon matin déjà, j'étais aux aguets, perchée sur l'un des murets bordant la citée de Kiri, j'attendais depuis un moment à l'entrée du quartier Kaguya mon acolyte de la journée.
Ce matin , aux aurores comme d'habitude, j'avais reçu un nouvel ordre de mission ... Bien particulier, ce coup-ci ...

Citation :

Ordre de Mission

Type : Capture

Participants : Kaguya Tenzö & Samui Yuki

Description : Rendez-vous sur la cote Ouest de l'archipel de Kiri où se trouve de nombreux élevages de volaille. Là-bas, plusieurs témoins affirment avoir vue un enfant rôder autour des fermes. Le plus étonnant, c'est que la plupart des poulets sont, par la suite, retrouvés torturés, les pattes arrachées. Cet enfant est connu de nos services de protection pour son extrême violence et plusieurs riverains ont essayé de l'empêcher d'accomplir ses méfaits en y laissant des plumes. A vous de vous occupez de ce problème.

Contact : Votre contact et l'éleveur de la ferme Tachibana, l'endroit ou a été commis le plus de méfaits par l'enfant.

C'était la première mission à risque réel que l'on me confiait et j'étais toute excité par cette dernière, mais pour l'instant, ce qui me tracassait plus encore que l'idée de me faire couper les jambes par un morveux. C'était le fait que mon partenaire n'était toujours pas la !

Je poussais un long et profond soupir en regardant mes ongles pour occuper le temps. Ces derniers parfaitement coupés afin de ne pas me gêner. Mes cheveux longs avaient été remontés dans ma nuque en deux macarons que j'avais fixé à l'aide de longs rubans blanc et lorsque je passais ma main sur eux, je constatais qu'aucunes mèches ne s'étaient encore rebellées. Ma tenue à présent. Ben comme depuis quelques temps lorsque je partais en mission, j'avais pris l'habitude de m'habiller de façon décontractée.
Pour le coup aujourd'hui j'avais revêtu une petite Jupe-Short noire et un débardeur en col bateau de la même couleur. Une épaisse ceinture blanche retenait ma jupe afin que cette dernière ne me gêne pas lors de mes mouvements et j'avais mis un leggins blanc également car bien que nous soyons au printemps, je craignais beaucoup le froid.
Pour le reste, je m'étais enveloppé dans ma chaude cape noire à l'intérieur fourré. Je la tenais d'ailleurs fermement enveloppé autour de mon frêle petit corps et je rabattis ma capuche sur ma franche pour avoir un peu plus de chaleur.
Mais que faisait donc Tenzö. Il était bientôt 7 heures du matin et le jeune homme n'était toujours pas là. Je commençais à me faire du souci, j'espérais qu'il n'avait pas eu d'ennuis durant la nuit.

À l'arrivée du jeune homme, je regardais ce dernier d'un air à la fois soucieux et interrogateur. Il n'avait pas l'air dans son état normal. En fait, il avait même l'air éméché et lorsqu'il m'apprit qu'il n'avait pas encore décuvé, je portais ma main à mon front d'un geste lent et contrôlé avant de le frotter doucement ce dernier. Puis je redressais la tête l'air mécontent et regardais l'heure au clocher du village. Il était déjà plus de sept heures du matin et la route pour arriver sur la cote ouest était longue. Mon partenaire ne me simplifier par la tâche aussi, je m'empressais de descendre de mon perchoir improvisé et de me porter à sa hauteur. En fait, il faudrait que je lui présente Nagisa, je pense qu'il ferait la paire tous les deux, de vrais pochtrons en herbe. Bref, je passais la dessus et le regardais de mes yeux d'enfants :


« Allons-y ! Nous ne sommes pas en avance et la route et longue ! »


Je n'avais pas vraiment envie de discuter des raisons de son retard, car au final, je m'en moquais bien. Il était grand et il avait le droit de faire ce qu'il voulait de sa vie et de ses soirées. Pour l'instant, tout ce qui m'incombait, c'était notre mission.

Je pressais le pas du mieux que je pouvais malgré mon boitement et nous atteignirent bientôt les larges tunnels qui nous permettraient de sortir de la cité. Alors que nous les traversions et à notre arrivée dans les marécages seuls les animaux matinaux venaient troubler le calme ambiant, en l'occurrence, des batraciens et des libellules. Mon compagnon fini finalement par prendre la parole après avoir analysé le contenu de notre mission et je ne pus m'empêcher de sourire devant la façon légère avec laquelle il prenait cette mission et surtout face à ça dernière allocution. Je ne pus m'empêcher de me retourner vers lui toujours en souriant de façon angélique :


« Écoute ! Si on plie cette mission rapidement, j'accepte l'invitation, mais je te préviens, j'ai la bouche très fine ! Je ne mange pas n'importe quoi ! »


Puis nous réprime la route toujours en conservant un rythme soutenu, pourtant, j'espérais au fond de moi que mon compagnon n'agirait pas comme il venait de le dire et je préférais lui faire part de ma crainte :


« Je ne suis pas vraiment rassurée par cette mission ... Même si c'est un enfant ce n'est pas commun de torturer un animal aussi ... Inoffensif qu'une poule ... Je préférerais que nous restions sur nos gardes. »


Nous passions à présent un petit pont et j'aperçus quelques crocodiles rôdant dans les marais que je gardais un moment à l'œil avant de redresser le nez :


« Il s'en est pris à des gens qui l'ont aperçu et ont voulu l'arrêter. Je suppose que c'était des adultes ... Et même si nous sortons toi et moi de la normale, au final, nous ne sommes ... Enfin plus moi que toi, des enfants ... Il ne faut pas que l'on fonce tête baisser dans le tas, car sinon, on va y laisser des plumes ! Ce gamin à pas l'air d'être un rigolo ! »


Je levais alors les yeux vers le jeune homme en signe d'approbation, mais je me rendis vite compte de mon erreur. Le jeune Kaguya était de la même trempe que ma copine Aoji ... Autant dire que quand je lui proposais de ne pas foncer tête baissée et de réfléchir avant d'agir, c'était comme de proposer à une vache de manger un bon bifteck. Bref ... Impossible ...

Face au vieillard devant lequel je me trouvais, je ne savais pas vraiment pas ou commencer mon histoire. Je me grattais le cou en cherchant une idée et finalement, je me décidais à commencer le plus simplement du monde en me présentant :


"Bonjour monsieur ! Je suis Samui Yuki et voici mon coéquipier Kaguya Tenzö !"


Le vieillard hocha la tête pour me répondre et n'en attendant pas plus de sa part, je finis par continuer mon discours :


"Nous arrivons tout juste de la capitale, car nous sommes envoyés en mission ici ..."


J'attendis une nouvelle fois voir si mes mots faisaient mouche, mais apparemment non, toujours pas. Le pêcheur continuait à démêler ses filets sans se soucier de nous. Je finis par atteindre qu'il daigne lever un œil sur moi avant de poursuivre :


"Bon ... Nous sommes à la poursuite d'un gamin qui apparemment torturer les poulets dans cette région ! En avez-vous entendu parlez ? Peut-être pouvez vous nous aidez à avoir quelques indices sur cette fâcheuse histoire !"


Des indices, tu parles ... Tout ce que le vieux souhaitait c'était qu'on le laisse tranquillement démêler ses filets et j'avais bien envie de partir car l'odeur de poisson commençait à devenir dégoutante. Elle me remontait dans l'estomac et lorsque le vieillard entreprit de poser ce qu'il était en train de faire, c'était pour me regarder d'un air mauvais :


"Est ce que j'ai une tête à vendre des poulets mademoiselle ? Non, je ne crois pas ! Maintenant sortez d'ici et si vous n'avez rien de mieux à faire ! Jetez-moi ce baquet de viscères à l'extérieur.


Je baissais la tête honteuse et en retenant ma respiration je saisis l'une des hanses du baquet et Tenzö prit l'autre que nous avons jeté dans la mer. Une odeur nauséabonde s'en échappait et de nombreuses mouettes volaient partout autour de nous pour manger ce que nous venions de jeter. Ce spectacle avait quelques choses de ragoutant et au bout de quelques minutes, je finis par me sentir vraiment mal jusqu'à vomir mes tripes à l'eau à mon tour. J'attrapais alors mon partenaire par le bras et en m'essuyant la bouche de mon autre main, je l'entraînais avec moi :


"Partons avant que je vomisses à nouveau ! Je ne supporte plus cette odeur !"


Nous sommes alors retournait dans les terres et voyant un arbre au bord de la route, je m'appuyais contre ce dernier pour reprendre pied. Finalement, je me tournais vers Tenzö :


"Allons à notre point de contact ! C'est le mieux à faire ! Des fermes de volailles, ça doit quand même pouvoir se repérer de loin !"

Nous avions marché sur bien cinq kilomètres avant d'enfin atterrir dans ce qui semblait être une petite ferme. Nous en faisions alors rapidement le tour pour reconnaître les lieux et en faisant cela, entre les odeurs de fumiers, les caquètements incessants des volatiles et les nombreuses plumes par-ci par là, il n'était pas bien dur de deviner que nous nous trouvions au bon endroit.
Ce coup-ci, ce fut mon partenaire qui mit la main à la pâte et après avoir interrogé une vieille mégère aigrie il se retourna vers moi pour que nous puissions faire un point sur notre découverte. Il me proposait de prendre le chemin menant dans la direction que nous avait indiqué la fermière et je hochais la tête en signe d'accord avant de me remettre en marche :


"Tu as raison ! Il vaut mieux que nous avancions dans cette direction de toute façon !"


Nous continuons alors notre discussion sur le gamin en revenant sur l'arme :


"S'il possède ce type d'arme, il faudra bien faire attention à la lui subtiliser ! Ne nous blessons pas inutilement ... Enfin surtout moi, je n'ai pas les mêmes capacités régénérante que les Kaguya !"


Je continuais à marcher à ses côtés en réfléchissant à une stratégie que nous pourrions mettre en place mais des question se bousculait dans ma tête. Comment un petit garçon avait-il pu se retrouver séparer de sa mère et dans ce cas ... Pourquoi s'en prendre à des poules ... Tout cela n'avait pas de logique pour moi, je ne comprenais pas comment un jeune garçon pouvait parvenir à ce niveau-là sur le tableau des horreurs :


"Je ne comprends pas ce qui a pu entraîner ces actions chez ce garçon ... Je me pose sans doute beaucoup trop de questions, mais j'aimerais comprendre le pourquoi du comment il agit comme ça ! Je ne sais pas si nous pourrons l'aider et je sais aussi qu'il va falloir se montrer prudent, car il a un comportement violent ! On devrait peut-être mettre au point une stratégie de combat ... Pour le neutraliser ou cas ou non ? Qu'en penses-tu Tenzö ?"


J'avais dit tout cela d'un ton très calme, mais il était à présent temps de nous montrer nos talents respectifs pour voir si nous pourrions les coordonner pour essayer de créer quelques choses d'homogène. Oui, j'aurais fait une excellente pâtissière !

Lorsque le jeune Kaguya posa sa main sur mon épaule, je me retournais pour le regarder et surtout l'écouter. Je levais les yeux au ciel en entendant ses paroles. Je ne m'étais décidément pas trompée sur la façon de penser du jeune homme. Tout comme Aoji, on fonçait d'abord et parfois après on pouvait éventuellement réfléchir. Il n'y avait décidément rien à faire avec eux et cela me fit sourire en même temps que de me laisser perplexe. J'aimais cette spontanéité du moment qu'elle n'était pas dangereuse ce qui était le cas actuellement. Mais passons, car nous nous approchions de la petite bicoque qui semblait être le lieu de villégiature de notre fameux criminel.

Je m'attendais à un endroit sale et ragoutant digne d'un enfant des rues et peux avenant lorsque l'on s'en approchait, mais ce fut au contraire une jolie petite maison de bois qui se présenta devant moi. Nous dûmes traversais une grande prairie pour l'atteindre et une fois devant cette dernière, mon compagnon se posa devant moi d'un air protecteur en s'approchant de la porte et là ... Il fit quelques choses à laquelle je ne m'attendais pas du tout.

Écoutée moi bien : Tenzö Kaguya frappa à la porte ! Oui, vous m'avez bien compris ! Non, il ne la défonça pas comme un sauvage, il toqua juste délicatement à cette dernière trois petits coups.

Je restais plus surprise parce que je venais de voir que par le garçon du même âge que moi qui étais en train de pleurnicher sur le pas de sa porte. Mon attention fut attirée par ce dernier quelques secondes après et j'écoutais ses explications d'un air dubitatif. Vrai ou faux ? Mensonge ou vérité ? Pour le vérifier, il nous faudrait rentrer dans la petite bâtisse et y rentrer signifier danger, qui lui-même voulait dire risque de blessures qui pouvaient entrainer des complications voir aller vers plus grave. Mes yeux roulèrent dans leurs orbites et je jetais un coup d'œil à mon compagnon qui semblait s'énerver et lorsqu'il se retourna vers moi la mine déconfite devant l'éventuelle possibilité que notre mission soit un immense quiproquo, je lui tapotais gentiment l'épaule avant de m'approcher doucement, mais avec précaution du jeune garçon :


« Pourquoi tu n'as tout simplement pas été voir les éleveurs pour leur demander des pattes ! Il passe leurs journées à tuer leurs volailles, je ne pense pas que cela les aurait dérangés de t'en donner quelques-unes ! »

Et puis mon visage se décomposa un peu en le regardant :


« Et puis des pattes de poulets, j'aimerai bien savoir qui t'a dit ça ! Vous n'avez pas l'air pauvre pourtant et votre maison est assez bien entretenue, vous n'avez pas les moyens d'aller voir un docteur ? »


Prudemment, je m'avançais vers lui et lui demander :


« Tu veux bien nous montrer ou se trouve ta maman qu'on puisse l'examiner ? »