Récit étrange : Part II [.Feat Kaguya Tenzö]

Petit matin au village de Kiri no Kuni. J'étais levée depuis déjà deux bonnes heures et je m'activais en silence dans la cuisine de ma maison. J'avais tout préparé pour que tout soit parfait. Deux thermos, un de café, un de chocolat chaud, j'avais également pressé une bouteille de jus d'orange qui trônait à présent sur la table et je sortais à l'instant du four une énorme brioche que je déposais sur la table a coté de deux pains au chocolat et deux croissant encore fumant. Ouf, j'avais presque fini, il ne me manquait que l'élément essentiel dans mon petit-déjeuner ! Les Aspirines ! N'y d'une, n'y de deux, je me précipitais en silence vers la salle de bains de mes parents au rez-de-chaussée et fouillais dans l'armoire à pharmacie jusqu'à dénicher le précieux sésame. Je pris deux pastilles blanches que je mis dans une boite blanche avant de revenir en courant vers la cuisine.

Ma grand-mère venait juste d'arriver et me regarda bizarrement :

"Tu es bien matinale ce matin ? Et tout ça, c'est pour qui ?"

Elle me lança un regard insistant et je rougis en lui répondant :

"Pour un ami ... On doit faire quelques choses aujourd'hui et je sais qu'il aura passé une longue nuit donc j'ai voulu lui préparer un bon petit déjeuner ... Comme tu fais avec moi quand je vais pas bien grand-mère!"

J'essayais de lui sourire en rougissant et son regard se fit plus perçant encore :

"Fille ou garçon ?"

Qu'est-ce qu'elle allait bien pouvoir s'imaginer :

"C'est un garçon mamie ..."
"Et ce n'est pas Shashui, je suppose ... Yuki je n'aime pas trop que tu traines avec d'autre garçon que ton promis !"

Si auparavant j'avais le teint légèrement rosé, à présent il était rouge cramoisi et je m'empressais de plier mes victuailles dans de nombreux torchons pour les protéger avant de les glisser dans un panier d'osier :

"C'est juste une amie mamie ! Arrête de te faire des idées !"

Je n'avais pas vraiment envie d'entendre sa réponse, aussi je m'empressais de prendre le panier et de quitter la cuisine avant de me prendre un nouveau reproche. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire j'étais déjà dans les rues et je me précipitais à vive allure dans les rues du village, direction le centre-ville. Je comptais bien surprendre mon compagnon malgré l'heure matinale et j'arrivais devant le petit appartement qu'il occupait en un rien de temps. Bien entendu, la porte était fermée. Finalement, il avait été assez lucide pour le faire hier en rentrant du bar et je sortis de ma poche une fine tige de métal que j'avais piqué dans l'atelier de mon père. Rapidement, je glissais la petite tige dans la serrure avant de tourner à plusieurs reprises. Yuki braqueuse en série ? Quoi vous n'étiez pas au courant ? Je savais forcer une serrure depuis mes sept ans et je ne tardais pas a entendre le cliquetis caractéristique d'une serrure qui se déverrouille. En silence, je poussais la porte et pénétrer dans l'antre du Kaguya. Un vrai foutoir régnait dans la pièce principale et je me dépêchais de refermer la porte avant de me dirigeais, en évitant les décombres, vers la cuisine. Des cadavres de bouteille régnaient en maître un peu partout et je me dépêchais de les glisser dans la poubelle avant d'essayer de retrouver de la vaisselle propre. Autant dire, l'impossible, je dus m'employer à faire la vaisselle et à trouver un plateau dans tout ce foutoir. J'essayais de faire un joli plateau sur lequel je déposais tout ce que j'avais préparé avant de me diriger vers la chambre du jeune homme. Enfin, je supposais que c'était la chambre vue qu'il n'y avait pas non plus énormément de porte. Raté c'était la salle de bains et j'essayais l'autre où je trouvais le corps inerte du jeune homme. Il semblait respirer, mais il se trouvait à moitié sur le lit, à moitié sur le sol. L'enjambant, je posais mon plateau sur le bord du lit et ouvrais doucement les volets :

"Tenzö ! Réveille-toi !!! Petit Déjeuner !!!"

L

a maison de Tenzö… Ma maison. C’était quoi au juste ? Là, comme ça, je suis tenté de dire la maison du bon dieu… Après Aoji la furie qui rentre toujours sans frapper, qui fait comme chez elle. Qui me ruine la cuisine pour me faire un café dégueulasse. Voici que Yuki, force ma porte d’entrée (finalement je vais vraiment la faire sauter cette porte.), me fait la vaisselle (nettoyant donc le Bodel qu’avait laissé Aoji) et me prépare un petit déjeuné. Puis, elle entre dans ma chambre !!!! Non mais c’est quoi cette manie à Kiri d’entrer dans la chambre des garçons comme ça ! Heureusement j’avais ma couette. Voilà qu’elle ouvre les volets et me réveille en sursaut. Je me retrouve dans un coin de la pièce en hurlant comme un dingue.

-Non mais c’est quoi ce bordèle ! Arrêtez de scouatter ma chambre quand je suis à poil !!!!

L

à je découvris le plateau du petit déjeuné. Je me calmais aussi tôt. Mais j’avalais ma salive. La dernière fois qu’on m’a préparé le petit déjeuné, Aoji m’a fait un café tellement horrible que j’a faillis en crever…. Yuki avait douze ans. Serait-ce meilleurs ou allais-je définitivement trépasser ? Je m’avançais vers le plateau. Retenant la couette pour pas qu’elle tombe. Je me saisissais d’une main du breuvage malgré tout hésitant. Puis je bus une gorgée. Et…. Excellent ! Putain j’en pleurais… Le petit déjeuné était bon… Pourquoi Aoji était pas foutu de faire ça elle ? D’ailleurs il me vint une idée…

-Dit. Toi qui a manifestement des talents de cuisinière. Tu veux pas apprendre à Aoji ? Cela m’évitera de crever trop jeune tu vois…

H

a mais j’y pensais ! Elle ne savait pas que j’étais avec Ao. J’avais gaffé ? Non je pense pas. Au pire je prendrais une bonne baffe et voilà cela passerait comme une lettre à la poste. C’est pas comme si je n’étais pas habitué hein Bref. Je revenais sur le fais de ma petite tenue.

-Par contre, tu veux bien m’attendre dans le salon ? Je suis tout nu là tu vois… Donc tu me laisses m’habiller sale voyeuse !

N

on mais. Aoji n’avait toujours pas décidé d’accepter ce fait. Mais Yuki j’allais pas la laisser faire ! Je prenais donc le temps de m’habiller et arrivait dans le salon le croissant dans la bouche tel le magistral bof que je suis. Je découvris alors la cuisine… Voilà que j’en pleurais à nouveau…. Yuki, vous voyez, quand elle arrive, elle range l’appart, fait la vaisselle, tout est niquel. La femme à marié vous voyez. Aoji quand elle se pointe. Elle fout encore plus le bordèle que ça ne l’est déjà… J’étais pas bénis par une bonne étoile… Je pouvais peut-être embaucher Yuki pour le ménage tiens ? Oui non, cela la vexerait surement on va éviter. Bref. Je m’installais à la table du salon et reprenait la conversation.

-Qu’Est-ce qui t’amène de si bon matin ? Tu as prévu un truc ? Une mission ? Parce que là je suis dans le brouillard va falloir m’aider….

O

ui je n’étais pas encore réveillé. Mais savez tous quel temps il me faut pour que mon cerveau émerge hein

Posant mes mains sur mes joues, je m'empressais de regagner la cuisine ou je continuais à faire mon ménage. Moi maniaque ? Jamais de la vie ... J'avais juste un goût profond pour les endroits propres et bien organisés. Bref, je continuais mon rangement jusqu'à ce que le jeune Kaguya émerge de sa chambre en caleçons, le croissant toujours dans la bouche. Il s'installa à la petite table et je posais devant lui le deuxième thermos remplis ce coup-ci de chocolat chaud :

"Je ne savais pas vraiment ce que tu préférais donc je t'ai préparé du chocolat chaud aussi ... Ah et j'oubliais !"

Je lui remis un verre de jus d'orange et un autre verre d'eau, mais j'hésitais un instant avec la pastille d'aspirine, car visiblement, il ne semblait pas avoir la gueule de bois aussi, je lui demandais timidement :

"Tu as bu hier ou non ? Car si tu veux, j'ai quelques choses contre la gueule de bois ..."

Puis posant cette dernière sur le comptoir, j'attendis quelques secondes avant de sortir de mon panier les deux énormes bouquins que nous avions trouvé la dernière fois à la bibliothèque. Je les déposais dans un bruit sourd sur la table avant de m'asseoir en face du jeune homme :

"Bon ... Par ou commencer !"

Je croisais les doigts en l'observant avant de déclarer :

"J'ai pas mal potassé sur cette histoire, tu vois ! Je me suis beaucoup renseigné ... J'ai harcelé grand-père Mirage pour qu'il me donne des informations de ce qu'il se souvenait et finalement ... J'ai trouvé quelques choses !"

J'attendais quelques secondes laissant planer le mystère sur ce que j'allais dire et ouvris la première page du livre sur Samidare Teishiro dans lequel j'avais glissé une carte du pays de l'eau. Sur cette dernière, j'avais tracé de nombreuses lignes pour définir des positions en fonctions des méridiens et j'avais tracé une croix façon carte aux trésors sur cette dernière dans un endroit reculait des marais sur une île assez éloignés de la principale.

"La croix ... C'est l'endroit où je pense que se trouve les fameux ... Labyrinthe.

Elle avait trouvé le labyrinthe ? Là j’étais impressionné. Mais il était où ce machin ? Et puis depuis le temps il devait être dans un sacré état le complexe. Et puis quelle motivation. Elle avait travaillé tout ce temps pour obtenir des information. Moi j’avais passé mes journées à glandouiller. Honteux de ma part ? Non vous croyez ? C’est moi quoi… Je suis un homme d’action. Et puis lire, j’avais passé ma vie à le faire. M’enfin. Pour le reste. Non mais quelle princesse. Elle m’avait un chocolat chaud ne sachant pas ce que j’aimais. J’en allais pleurer de bonheur. Improbable. C’est le genre de femme vous savez, je crois que je l’ai déjà dis, mais qui devient votre mère après le mariage… Devant tant d’attention, je ne savais trop que dire… Alors je lâchais à propos de cela un simple.

-Merci…

J’allais tout de même la complimenter concernant son étude. Cela méritait d’être souligné quand-même. Impressionnant vraiment. Je suppose que nous n’avions pas forcément le choix. J’allais pas lui dire que je n’en n’avais rien batte du labyrinthe alors qu’elle avait fait tous ces efforts pour moi.

-Tu es studieuse Yuki. Je crois que nous devons y aller dans ce labyrinthe je suppose. Mais déjà, assied-toi et arrête ce ménage. Mange un morceau, c’est toi qui a préparé tout ça après tout.

Je l’invitais donc à se poser devant moi. A profiter de toutes ces bonnes choses. Puis, quand je fus moi-même repus. Je m’en allais de nouveau vers la chambre. Je m’habillais plus chaudement. Préparez pour un endroit humide, ce que je présumais du labyrinthe. J’enfournais ma sacoche d’objet, je ne pensais pas du tout que nous aurions à nous battre, mais on ne sait jamais hein
Une fois prêt je revins dans le salon, tout sourire aux lèvres.

-Allez ma grande ! Il Est où ce machin ! On y va !

C’était tout moi ça. D’un seul coup d’un seul, j’étais paré pour partir à l’aventure. A ça, je veux bien avouer que je suis long à démarrer, mais une fois que je suis chaud je vous assure que plus rien ne m’arrête ! J’allais regarder la carte qu’elle avait amené. Bien pratique. Puis me penchant dessus j’analysais (oui c’est un grand mot mais c’est classe) l’emplacement. Le labyrinthe se trouvait manifestement sur l’un des îlots de l’archipel. Un tout petit îlot à vrai dire… Je fixais Yuki avec un sourire en coin.

-J’espère que tu as pas peur des squelettes ! Parce qu’on va surement en voir ! Mouhhahahaha. Allez c’est partis !

J' eut un sourire timide alors qu'il me remercier pour le chocolat chaud et je me contentais de lui répondre simplement :

"Mais de rien !"

Avant de lâcher mon éponge et de m'asseoir en face de lui à sa demande. Je me servis un verre de chocolat chaud dans lequel je m'empressais de plonger mon nez lorsqu'il me fit de si sympathiques remarques. Le nez toujours dans mon chocolat chaud pour cacher ma rougeur, je m'empressais de lui répondre par un hochement de tête avant de reposer ma tasse sur la table et de l'observer en silence alors qu'il finissait son petit-déjeuner tout en observant la carte.

Il se leva alors plein de l'entrain naturel que je lui connaissais habituellement avant de m'annoncer que nous y allions. Je me mis alors à pouffer en le regardant avant de lui répondre :

"Ça serait peut-être bien que tu passes une tenue plus adéquate alors ! Nous ne savons pas vraiment à quoi nous allons avoir à faire !"

Il est vrai que le caleçon n'était pas la tenue la plus adaptée selon moi pour partir à l'aventure. Je détournais alors les yeux en commençant à rassembler mes affaires et moins de dix minutes plus tard, nous étions à la sortie du village, prêt à aller sur le petit îlot que j'avais repéré.
Mais pour l'instant, j'avais un tout autre sujet en tête, car une parole du jeune Kaguya m'avait intrigué :

"Tu as parlé d'Aoji tout à l'heure non ?"

Je savais que la réponse était oui, car bien qu'étant encore jeune, je n'étais pas dupe non plus. Je le regardais avec insistance avant de lui demander :

"Il y a un truc entre vous, c'est ça ?"

Puis l'observant toujours avec intérêt, je finis par exploser de rire :

"T'es tout rouge ... T'es amoureux, c'est ça ? Heureusement que tu as jamais vu Aoji en Yukata alors ! Ça t'aurait fait un drôle d'effet !"

Je détournais les yeux en souriant avant de me mettre à courir maladroitement pour aller plus vite. Mais au bout de dix minutes seulement, ma jambe me rattrapa. J'avais mal et je grimaçais à chaque fois que je posais le pied au sol la douleur devenait plus forte :

"Raaa ... J'aurais dû prendre un de nos chevaux pour faire le chemin ..."

Je savais que j'allais ralentir la progression que nous avions jusqu'à présent pour arriver jusqu'à la petite ile.

D

urant le trajet elle osa poser la question qu’il ne fallait pas ! Aoji et moi ? Comment dire ça. Est-ce qu’il y’a un truc entre nous ? Mmmh comment dire… Cher lecteur qui me suivez avec intérêt, vous savez comme moi que je ne peux pas répondre tout à fait oui, mais que je ne peux pas répondre tout à fait non également. C’est toujours compliqué les histoires avec les filles. Shu avait vraiment raison. Y’a rien à faire une femme ça complique toujours tout ! Comment ça j’étais rouge ! Je rougis jamais moi ! Le premier qui dit le contraire se prend une giga tatane dans la face puissance cent ! Bon, je devais bien lui répondre quelque chose je crois. La vérité c’était pas mal je pense.

-Non on est pas ensemble. Mais je fais ce que je peux pour ! Seulement elle est pas franchement réceptive tu vois. On passe nos journée ensemble, on fait tout ensemble, elle chez moi comme chez elle, mais ça c’est plus sa faute que la mienne, mais je sais pas je conclu pas… C’est compliqué les gonzesse bordèle ! Et puis parlons d’autre chose ! Le Yukata tu me l’as mis dans la tête fallait pas faire ça !

N

ous continuons donc le voyage. Et voilà qu’elle se tord la cheville. Raaah mais quel boulet je vous jure. Elle a vraiment tout d’une femme celle-là ! Je le voyais qu’elle boitait et qu’elle avait mal. Mais est-ce qu’elle allait pour autant m’en parler ? Evidement que non. Pourquoi ? Fierté ? Gêné ? Je m’en foutais pas mal en fait… Je me stoppais donc. Net comme ça. Puis m’accroupissant je me résignais en lui offrant mon dos.

-Allez grimpe. Mais je te préviens quand on arrive tu redescends aussi sec !

B

ien. Nous pouvions reprendre. Le voyage hein pour ceux qui n’aurait pas suivis. Donc ! Nous repartions vers ce fameux labyrinthe avec ma petite Yuki sur le dos. Franchement j’ai pas eu trop de mal à la trouver. L’entrée d’une grotte se trouvait à l’emplacement de la croix sur la carte. Pour moi, il ne faisait aucun doute que c’était ça. Je déposais Yuki en observant la grotte. Putain, ça puait déjà rien qu’à l’entrée ce truc. Et il y faisait sacrément sombre. Je pensais pas trouver qui que ce soit là-dedans. Peut-être une grosse bête, genre un ours à la limite mais bon c’était pas bien grave. Je me retournais vers Yuki pour nous préparer un peu.

-Bon nous faut une torche. Parce qu’aux dernière nouvelles ni toi, ni moi, ne voyons dans le noir. Je sais absolument pas ce qu’on va trouver là-dedans, alors reste derrière moi d’accord ? Je me vois annoncer à ta famille qu’il t’es arrivé une crasse avec moi… Encore moins à Aoji !

L'histoire entre Tenzö et Aoji semblait assez compliquée et je ne pouvais m'empêcher d'essayer de faire le point dans ma tête pour parvenir à mieux comprendre cette fiction. Tenzö était mignon et il semblait vraiment épris de Aoji. Mais alors une histoire me chatouilla le cerveau et je ne pus m'empêcher de demander :

"Mais ce n'est pas ta cousine en fait Aoji ?"

Je me tus en entendant la réponse et je me contentais de rester silencieuse alors qu'il m'offrait son dos jusqu'à ce que nous rejoignions, me vint alors les paroles concernant le Yukata. Je souris en imaginant sa tête s'il l'avait vue :

"Elle était vraiment super jolie ! Mais je ne suis pas sûre que ça lui ait plus d'être habillé comme ça ! Si tu veux un jour, je ferai en sorte que tu l'as vois dans cette tenue ! On dirait une vraie princesse !"

Mais nous arrivions déjà à l'entrée des labyrinthes. J'ouvris grand les yeux en voyant la grotte qui faisait office d'entrée et mon ami me déposa en abord de cette dernière. Je posais délicatement le pied par terre avant de le retirer aussitôt. J'avais encore mal et je regardais autour de moi avant de trouver une branche d'arbre sur laquelle je dus m'appur pour le rejoindre.
Il avait à peine passer la tête par l'entrée de la grotte qu'il faisait la grimace :

"Ce n'est pas très engageant, c'est ça ?"

En fait, il nous manquait juste une source de lumière pour rentrer dedans et je réfléchissais rapidement à ce qu'on pourrait faire. Avisant un arbre prêt de moi, je regardais mon compagnon, puis l'arbre. Puis une nouvelle fois Tenzö avant de lui faire signe de s'approcher :

"C'est un érable ! Tu peux l'entailler avec tes os pour que la sève coule ?

Puis me penchant, je déchirais une partie de mon tee-shirt révélant une petite partie de mon ventre. L'entourant autour du bâton qui me servait d'appuis, j'attendis que mon ami s'exécute avant de faire couler la sève doucement sur le bout de tissus. Le liquide rouge s'écoula doucement sur le morceau de tissu et je le fis tourner jusqu'à l'imbiber entièrement du fluide ambré et en faisant cela, je me retournais vers Tenzö une nouvelle fois :

"Il faudrait maintenant arriver à trouver un moyen de produire une étincelle à côté d'elle ! Tu as une idée ?"

Non mais qu’Est-ce qu’ils avaient tous avec ce truc de cousin ! Oui nous étions cousin. Mais des cousins éloignés ! Comment ça fonctionnait d’après vous avant que les villages n’apparaissent ? Bah cela se passait entre clan ! Pour préserver le sang ! Et puis entre nous, on ne choisit pas, cousin ou pas, cela n’entre pas en compte. Que Aoji soit belle, en Yukata ou autre chose. Je ne le savais que trop bien. J’avais beau la rire sur sa corpulence et la vanner comme pas possible. Le seul fait de parler d’elle apportait une certaine lueur à mon regard. L’air abrutit qu’on pose à son interlocuteur lorsque nous sommes amoureux. Putain quelle connerie. Il fallait vite changer de sujet avant de s’enfoncer dans le mélodrame absurde.

Nous étions devant la grotte maintenant. Et Yuki avait si mal à la jambe qu’elle devait s’appuyer sur un branche pour marcher… Pauvre petite quand même. Puis elle me demanda d’entailler un arbre pour lui faire couler la sève. Afin de créer une torche. Je voulais bien moi. Mais avec quoi ? Je maitrisais absolument pas le Katon… Puis une étincelle d’intelligence frappa mon esprit « sans mauvais jeu de mot », puisque maitrisant le raiton, je me dis alors qu’une etincelle pouvait justement mettre le feu à cette torche bricolée. Cependant je devais m’occuper d’autre chose avant. Cette petite Yuki allait sans doute avoir du mal à continuer avec ce pied défectueux. Puis, après réflexion, je me dis que je pouvais toujours la porter le temps de marcher… Est-ce que cela me faisait chier ? Bien entendu. Mais après tout ce qu’elle avait fait ce matin chez moi.. Bref vous comprenez.

Je me mettais donc de nouveau en position pour la prendre sur le dos. Puis, une fois qu’elle grimpait, j’attachais simplement ses petites jambes à mon buste pour qu’elle soit plus stable et pouvoir garder les mains libres. Voilà qui serait un entrainement peu commun. Je me saisissais enfin de la torche pour la l’allumer et m’engouffrais dans la grotte. Odeur nauséabonde, humidité prononcée, voilà ce que nous y trouvions pour le moment. Chaque mot y résonnait plus que de mesure. Enfin après une centaine de mètres. Nous arrivâmes à un croisement. Nous pouvions aller à gauche et à droite. Devant chaque tournant il semblait y avoir un dessin. Je m’approchais donc avec la torche pour voir de quoi il en retournait.

-Tu en penses quoi ? Aller c’est moi qui porte. Alors tu diriges ! Annonce et j’y vais ma belle.

Tenzö me proposa une nouvelle fois son dos comme perchoir et je ne veux pas dire, mais je m'y précipitais bien contente de quitter le plancher des vaches, car ma cheville continuait à me faire mal. Vivement que Xaldin m'opère pour que ça aille mieux (du moins, c'est ce que j'espérais). Je grimpais donc maladroitement sur son dos et il saisit mes petites jambes pour les entourer autour de son torse musclé (ne soyez pas jalouse les filles). Je m'accrochais alors en lui tenant les épaules avant de saisir le torse qu'il enflamma d'une petite étincelle de raïton. Enfin, nous pénétrions dans l'entre du démon.
La grotte était d'un noir d'encre et la torche que je tenais à ma main projetait aux murs des ombres inquiétantes. Contrairement à Tenzö qui avait déjà eu un aperçu de l'ambiance et surtout de l'odeur qui régnait en ce lieu macabre. Ce n'était pas mon cas et pour tout, vous dires, je ne m'attendais pas à une odeur aussi putride. Immédiatement, je portais donc mes deux mains à mon visage, manquant au passage de cramer la belle chevelure du jeune Kaguya avant de pousser une exclamation de dégouts :

« Pouaaaa ! Ça pue ici !!! »

Mais il était trop tard pour reculer et alors que mon compagnon progressait doucement, comme il le pouvait, j'observais notre environnement. Des os jonchaient le sol de part et d'autre ... Et ça n'avait pas du tout l'air d'être des os animaux, mais bel et bien, les restes de cadavres humains. Ma gorge se serra d'autant plus alors que nous passions devant un crâne dévoré par les âges dont un rat sortie en courant en apercevant la lumière. Je finis par passer mes bras autour du cou de Tenzö pour me rapprocher de lui. Je n'étais pas du tout rassuré par cet endroit. Mais pas du tout à l'or.
Nous sommes alors arrivés à une intersection et en se rapprochant des murs mon confrère constata que les murs comportaient, des les deux directions opposées des sortes de dessins. Il me demanda mon avis :

« Rapproche-toi un peu plus s'il te plait ? »

Lorsque je fus assez proche, je posais ma main sur le mur pour essayer d'effacer des traces de poussières pour pouvoir mieux lire, mais rien à faire, c'était profondément encrasser. Je poussais un long soupir en essayant de réfléchir à une solution et après quelques instants d'hésitation je décidais de mettre en pratique les enseignements des mizukages que j'avais eus en professeur. Concentrant mon chakra dans la paume de ma main, je transformais ce dernier en vent formant une toute petite tornade dans la paume de ma main avant de brutalement dirigeais ma main vers le mur et la plaquer contre. L'effet fut pour le moins inattendu, car je ne pensais pas avoir mis autant de puissance que cela dans mon geste. Pourtant, une vague de vent s'étala sur tout le mur et remonta jusqu'au plafond tout en nous propulsant en arrière et en faisant trembler les murs. Par je ne sais quel moyen, Tenzö parvint à rester debout et la flamme de la torche ne s'éteint pas. Mais mon coup avait fait quelques dégâts, car des pans de plafond étaient en train de se décrocher :

« Oups ... J'y ai été un peu fort, je crois ... »

J'attendis le coup de massue de la part de Tenzö avant de redemander à ce dernier de se rapprocher. Maintenant, le mur était propre et on pouvait clairement voir le dessin qui s'affichait sur le mur. Une sorte de langage, mais formait uniquement de dessins :

« On dirait un rébus ... Tu as vu ? Attend alors si j'essaye de le décrypter ! »

Je passais ma main sur chaque symbole essayant de le déchiffrer en marmonnant par moi-même :

« Dedans ... Deux ... Calendrier ... F .... Vent ... hummm ça ne veut pas dire grand-chose tout ça ... À, mais attend ... »

J'essayais de recoller avec les bons mots :

« Les deux caisses-là, avec la flèche, ça veut dire entre ... Après donc la chiffe deux .. Le calendrier, c'est une année, donc an ... La lettre F et le vent ... Ou alors ... L'air ... Ça nous donne ... Antre de l'enfer ! Oui, c'est ça !!! Et en toute logique l'autre, c'est la même chose sauf le dernier mot ... Attroupement... Non dans le de à la fin ... Parade ... Paradis ! C'est ça !!! Donc à droite, l'antre de l'enfer et à gauche celle du Paradis ! »

Je dirigeais ma torche vers les deux entrées et aucune n'avait vraiment l'air engageante aussi je déglutis difficilement..

« Allons à droite ... Je suis sûre que le paradis est truffé de piège vu les lieux ... »

J

e suis certain, qu’elle en profitait la Yuki. Si si, vous voyez très bien ce que je veux dire. Niveau du dos, du torse tout ça… Ente-nous, moi j’avais pas à profiter, elle était plate comme une planche à pain. Et pour rappelle, elle a quand même faillit nous tuer avec sa technique ! On a fait plus aphrodisiaque vous ne me contredirez pas là-dessus je pense ! Je râle, évidement, mais elle est tellement docile que cela passe aussi sec… Je m’approche donc de nouveau pour qu’elle puisse mieux voir et faire ses déductions. Et ! J’ai absolument rien, mais alors vraiment hein, bité de ce qu’elle bavait. Elle était maline la petite. Parce que pour moi c’était du gros charabia le truc. Elle choisissait l’enfer donc comme passage. Ca m’arrangeait. Puisque c’est évidement là que je comptais me rendre. Le paradis, c’est pas que je pensais qu’il s’y trouverait des pièges. C’est que je pensais que cela serait bien chiant. L’enfer c’est mieux. Bref. Je m’y dirigeais donc à pas lent. Tenant fermement les mains de la petite Yuki. Les os de ci de là semblaient plus la choqué que moi. Des squelettes, entre nous,… C’est pas comme si je n’en voyais pas tous les jours pas vrai ? Bref.

L

e couloir était assez long. Etroit, et pas un piège pour nous attendre. Pourquoi le clan en question aurait-il piégé l’endroit où il vivait ? Enfin où il vivait… Question de point de vue. Sans doute cet endroit lugubre ne servait que de centre de formation de leurs enfants soldats et de leurs cobayes. Car pour moi, c’était inconcevable. Pourtant question cruauté et connerie humaine en temps de guerre, j’y connaissais quelque chose en tant que Kaguya. Mais laissons ce passé de côté pour le moment voulez-vous. Nous arrivâmes enfin vers une porte en bois. Encastré à même la roche. Poussiéreuse et en mauvais état. D’instinct je la poussais sans demander l’avis de Yuki. De toute façon elle était attaché dans mon dos. En d’autres termes, c’est moi qui était aux commandes ! Nous entrions alors dans une pièce étroite. Une sorte de vestibule avec quelques meubles en tout aussi mauvais état. Il semblait y avoir des papiers ici et là. Je m’agenouillais pour déposer Yuki. Je voulais avant de passer l’autre porte du vestibule, lire un peu ces documents. Des fois qu’ils pouvaient nous apprendre quelque chose.

P

our la plus part d’entre eux, ce n’était que des documents de compte. Des chiffres, encore des chiffres, toujours des chiffres. Je savais que c’était intéressant et que l’argent pouvait nous apprendre des belles, mais j’avais trop la flemme d’éplucher tout ça. Puis, je tombais sur un registre d’admission. Haaa, là cela devenait intéressant ! J’interpellais alors Yuki.

-Vient voir là ! J’ai un truc ! Si on trouve le nom de notre client, c’est qu’on est bien au bon endroit et sur la bonne piste ! Aide à trouver les S, où les T. Bref aide moi à le trouver !

Le couloir n'avait pas vraiment était un problème pour nous. Par contre, l'arrivée dans une nouvelle pièce me laissa un peu perdue et alors que Tenzö me faisait redescendre de son dos, je restais collée à lui de peur qu'il m'arrive quelques choses, tenant délibérément un bout de sa tunique pour me rassurer au contact de quelques choses de familier. Sans plus attendre le jeune homme commença à fouiller dans les papiers et moi pour ma part, je restais dos à lui surveillant tous les coins et recoins de la pièce ou cas ou un potentiel danger se présenterait. On ne rigolait pas avec l'évaluation du risque de danger.
De la sueur s'écoulait de mon front. Je n'étais vraiment ... Vraiment pas rassurée et je n'avais qu'une envie ... Partir de cet endroit. Pourtant, Tenzö m'interpella bien rapidement et je me retournais alors pour l'aider dans ses recherches :

"C'est des prénoms ... Regarde à T directement ... S'il y se trouve quelques parts ça sera là !"

Je l'entendis alors tourner les pages rapidement jusqu'à arriver à celle des T ou j'inclinais doucement la torche au dessus du papier afin que nous ayons une meilleure visibilité. Soudain, je pointais du doigt l'un des noms :

"Regarde, il est là ! Teïshiro !"

Je parcourus du doigt toute la ligne où il était inscrit des informations sur le jeune homme :

"C'est horrible, il est dit qu'il est arrivé ici alors qu'il n'avait que quatre ans ! Il aurait tué plus d'une quarantaine d'autres enfants avant de rejoindre les rangs du clan ... Mais alors ..."

Mon esprit était en ébullition et je réfléchissais rapidement à ce qu'il était écrit dedans. Teishirô, c'était semble t'il fait enlever dans sa jeunesse pour rejoindre cet endroit où il a été élevé en "esclave" ou il ne devait faire que se battre dans le but de survivre ...

"Il ne pouvait pas être le fondateur du clan ! Ça n'a pas de logique puisqu'il a été enlevé dés son plus jeune âge par les Shumutaï... Par contre, il a peut-être eu un rôle dans la destruction de cette infamie ? Qu'est-ce que tu en penses ?"

Je me retournais et regardais la pièce en cherchant des indices qui pourrait éclairer nos lanternes :

"Il faut fouiller le labyrinthe ! Nous trouverons peut-être autre chose ?"

Nous étions donc sur la bonne piste, puisque le nom de Teichiro y figurait. Penser vivre dans un tel endroit ? Je n’avais pas eu personnellement une vie facile. Mais là quand-même c’était vraiment pas jojo. Penser que c’était une vrai industrie ce complexe. Il y’avait des gardes, il y’avait de matériel de guerre, on y faisait venir de la nourriture. Les feuille de compte en apprenaient beaucoup là-dessus. Le record du jeune garçon était aussi invraisemblable. Tuer quarante garçon pour survivre ? Si jeune ? Faut être malade d’une part pour le faire, d’une autre pour le faire faire (enfin vous me suivez). Bref. Yuki voulait maintenant enter de labyrinthe. Je vois pas spécialement ce qu’on allait y trouver hormis des ossements… Mais soit, je n’allais pas lui dire non maintenant qu’on était là. Je la reprenais donc sur le dos de la même façon que précédemment pour passer cette nouvelle porte. Nous entrâmes alors dans une nouvelle pièce beaucoup plus spacieuse. Vraiment beaucoup plus même. Cela semblait être une sorte de labo. Il y’avait des lits. Des instruments disons pas très engageant… Et enfin des bocaux. Pleins de bocaux remplit d’un liquide verdâtre et d’yeux… Vous avez bien lu, il y avait des yeux dans les bocaux. Qu’Est-ce que ça foutait là j’en avais pas la moindre idée. Je redéposais Yuki bien rapidement du coup. Je voulais voir cela de plus prêt. Sauf que le noir ça commençait à être chiant. Alors je me mis en quête d’un interrupteur. Que je finis par trouver d’ailleurs. Appuyant dessus tout s’éclaira comme par magie.

Bon bah cela confirmait ce qu’on voyait à la torche. Un labo donc. Cela correspondait avec l’histoire des testes pour créer un nouveau pouvoir ninjas. Je m’approchais alors de Yuki pour lui rappeler certaine chose à propos du Samidare.

-Ce type possède normalement le Jigukugan. On ne sait pas vraiment comme il a eu ce Dojutsu. Je crois que cette pièce pourrait l’expliquer non ? Je vois que ces mecs étaient des malades jusqu’au bout…

Je déambulais dans la pièce, regardant partout où je pouvais. Notamment s’il y’avait de nouveaux documents à découvrir, mais pour le moment rien. Il me paraissait donc évident que nous allions passer la nouvelle porte du fond. Mais peut-être que Yuki voulait faire ou voir quelque chose avant. A moins que la puissance divine de mon dos entre ses jambes ne soit plus attractive (oui je me la pette et j’assume)

-Tu vas qu’on passe dans l’autre pièce ou pas ?

Sans attendre plus longtemps, nous sommes alors arrivés dans une immense laboratoire ou après quelques recherches, Tenzö fini par allumer une lumière qui nous révéla l'intégralité du lieu. Comme Tenzö, j'eus une mine de dégoût en voyant l'endroit et je m'avançais doucement en boitant vers les fauteuils médicaux abimés par le temps. Ces derniers étaient munis de sangle et cela n'avait rien d'engageant. Puis avisant les bocaux remplis d'yeux, j'observais ses derniers avec fascination. Non pas avec dégoûts vous m'avez bien compris avec fascination. Je m'avançais alors vers eux toujours de ma démarche instable pour pouvoir les regarder de plus prêt :

"C'est des vrais tu crois ?"

Je n'en avais pas la certitude ... et je voulais vérifier cela. J'eus alors un geste auquel Tenzö ne s'attendrait certainement pas mais saisissant l'un des bocaux dans mes mains, je me dirigeais vers un évier non loin de là et jeter le bocal dedans qui se brisa en mille morceaux. Mon regard se fit alors pressant et j'ouvris une multitude de tiroir jusqu'à trouver ce que je voulais : des pinces et un scalpel. J'avais déjà lu des multitudes de livres sur l'anatomie à l'encontre de ma mère et je savais exactement ce que je devais voir. Pire encore, je n'étais pas dégoutée, je trouvais ça fascinant.

"Je vais le vérifier de suite !"

Ma voix était assuré, nul doute que je ne m'arrêterais pas en si bon chemin. Je retournais donc vers l'évier dont une odeur peu engageante s'échappait à présent de ce dernier alors que le liquide descendait dans le siphon. Attrapant avec précaution un des globes oculaires je le soulevais avec la pince pour le mettre en lumière. Puis tout aussi doucement, je le posais sur un table et avec le scalpel j'essayais de découper la pupille.
Un liquide grisâtre s'en échappa alors dans un bruit de scission et je levais les yeux vers Tenzö :

"Qu'est ce qu'il pouvait bien faire avec ses yeux ... Ils n'ont pas l'air anormaux et ne semblent pas doter d'une pouvoir quelconques ... enfin ça c'est peut être perdue avec le temps."

D'un geste négligeant je jetais les outils dans l'évier et me tournais vers la nouvelle porte en faisant un signe de tête à Tenzö :

"Continuons ... Je ne vois pas trop pourquoi toutes ses expériences et j'aimerai en découvrir plus !"

Prenant les devant et la torche, je m'avançais alors gauchement de la nouvelle porte que j'essayais de pousser pour la dégager, arrivant ainsi dans un endroit tout aussi sombre. Des dizaines de lits superposés se trouvaient de chaque coté de la nouvelle pièce. Certains faits, d'autre défais :

"Un dortoir ..."

Voilà que notre Yuki nationale s’amusaient avec les yeux dans les bocaux ! Non mais voyez la scène. Une petite fille qui s’éclate avec des yeux conservés dans un liquide étrange. Qui n’en n’avait absolument pas peur. Et qui les scrutait sans le moindre problème en les versant dans des bassines ou je ne sais quoi… Après toute ces consciencieuses vérifications elle se retourna vers moi pour me faire par de ces déductions. Avait-elle seulement remarqué mon faciès dégouté à la vue des ces actes ? Je n’en n’avais pas l’impression… C’est interrogation je pouvais y répondre. Le clan Samidare était assez connu. Je savais déjà que les coup du Dojutsu n’était pas né en une seule fois. Je lui fis alors part de ce que je savais ou à peu près à ces propos.

-Ils ont surement pas réussis leur coup en seule fois. C’est surement des essaies qu’on a trouvé ici. Ou des sujets d’expérience. Bon pour le moment y’a rien d’intéressant ici. Je commence à croire qu’on perd notre temps !

Nous pénétrâmes ensuite dans un dortoir. Assez grand, si nous enlevions la poussière, on aurait pu croire qu’il y’était encore habité curieusement. Sur le sommier de chaque lit, il y’avait un inscription. Le nom de son occupant. J’t retrouvais rapidement le nom de Samidare Teichiro… Bon bah cette fois plus de doute. Les lits étaient sensiblement des livres d’enfants. Pour moi j’en avais assez vu. Nous avions fais le lien et trouver le labyrinthe ne me tentait pas. Il nous fallait maintenant une autre piste pour avancer. Cet endroit n’avait que nous prouver qu’il y ’avait bien un lien entre les Samidare et Kiri. Entre Teichiro même et Kiri. Je me tournais alors vers Yuki tout sourire.

-Je ne pense pas qu’il soit nécessaire d’aller plus loin. Le labyrinthe ne nous en apprendra pas plus. Je pense que nous devrions maintenant nous diriger vers quelqu’un qui l’a connu. Il suffit d’aller dans les archives de Kiri pour le savoir. Je sais qu’à Kiri il existe encore quelques personnes qui l’ont côtoyer. En attendant nous allons passer la nuit ici. Je me sens pas d’attaque pour refaire directement le chemin du retour. D’ailleurs tu dois encore souffrir de ta jambe. Monte sur un des lits. Je vais essayer de masser un peu pour te soulager.

Sans lui demander son avis je la posais donc sur l’un des lit. Puis retirant sa chaussure et me mettant à genou devant elle je commençais un massage délicat du pieds. Sans la regarder pour ne pas la gêner. Avec espoir que cela puisse la soulager rapidement.

-Faudrait que tu vois un médecin pour ça un jour. Tu peux pas rester comme ça…

Le Dortoir ne nous apporta pas d'information sur ce que nous cherchions et Tenzö décida promptement, après avoir trouvé le lit de Samidare Teishirô, de stopper pour la journée et de passer la nuit ici. Cela m'angoissait un peu, mais je ne dis rien, n'ayant pas vraiment le temps de la réflexion, car déjà, le jeune homme me prit dans ses bas pour me déposer sur l'un des lits poussiéreux. Je ne dis rien bien que protestant légèrement lorsqu'il me redira ma botte et défit ma chevillère. Saisissant mon petit pied entre ses mains, il commença à me masser la cheville et aussi étrange que cela puisse paraître, cela me détendit. Je me laissais aller doucement et la conversation tourna vite autour de mon problème de pied. Je rougis lorsqu'il me demande de voir un médecin et j'approuvais vivement d'un hochement de tête :

"En fait ... Ma mère est médecin et il n'y avait vraiment rien à faire ... Enfin ... Il y a peu être une solution !"

Je rougis fortement à l'idée de ce que j'allais lui annoncer et je repris mon pied pour le poser sous mes fesses en me remettant droite sur le lit :

"En fait ... Mon sensei, Jisetsu Xaldin m'a ausculté il y a quelques jours et il aurait semble t'il une solution !"

Je baissais les yeux en lui annonçant cela :

"Il va remplacer mon os par celui d'un Kaguya qu'il a en sa possession, car apparemment, ils peuvent s'adapter à n'importe qu'elle morphologie ... C'est un peu risqué comme opération et on n'est pas sûr que ça marche, mais on va quand même tenter l'opération ! Ça ne pourra qu'améliorer ma vie dans tous les cas !"

J'essayais de lui sourire comme je pouvais malgré ce que je venais de lui annoncer. J'avais un peu peur qu'il prenne mal le fait qu'on m'implante l'os d'un des membres de son clan. C'était la première fois qu'une telle opération allait être réalisé et j'étais assez angoissé par cette dernière même si je ne le montrais pas. Finalement, je conclus la discussion par :

"L'opération est prévue pour dans une semaine ... J'ai ... Un peu peur !"

Je finis par me recroqueviller sur moi-même avant de me souvenir que j'avais des gâteaux dans mon sac, sans attendre plus longtemps, j'ouvris ma sacoche et en tendis quelques-uns à Tenzö avant de rougir fortement en lui demandant :

"Tu veux bien dormir à côté de moi ... Cet endroit me fait un peu peur ..."

On allait donc lui remplacer la jambe… Enfin la jambe… Vous m’avez compris. Avec un os Kaguya. Je ne le prenais pas mal du tout. Pour une fois que l’on se servait de nos os pour autre chose que détruire. Son Senseï devait donc être un sacré bon médecin. Puisqu’il était semble t-il le seul à avoir trouvé une solution à ce problème. Par contre où avait-il bien pu choper un os de Kaguya ? Cela était un mystère et j’espérais intérieurement qu’il ne l’avait pas eu en usant de mauvais procédé si vous voyez ce que je veux dire. Mine de rien les Kaguya sont un clan très protecteur de leur pouvoir. Nous n’aimons que d’autres puissent en user. Pourtant il s’agissait de Yuki, et c’est bien pour cette raison que je n’allais pas lui en tenir rigueur et mon sourire en guise de réponse avait pour objectif de lui en donner la preuve. Elle craignait cependant l’opération. Je réfléchissais alors aux mots qui pouvaient l’empêcher d’être anxieuse.

-Il doit savoir ce qu’il fait. Et si c’est la seule solution. Il ne sert à rien d’avoir peur. La peur ne sert en rien la vie. C’est un défaut à annihiler de soit. Je viendrais te voir dès que ce sera finit avec des fleurs et des chocolats si ton senseï me dit que tu t’es montré courageuse.

La carotte. Cela fonctionnait toujours. Je savais qu’elle adorait le chocolat. Alors ce n’était pas bien compliqué. Pour moi cette opération était nécessaire elle ne pouvait pas rester comme ça. Elle serait à coup sûr plus heureuse et plus épanoui sans cet handicap. Je ne pouvais que l’y encourager. Pour dans une semaine donc. Cela nous laissait le temps de penser à autre chose.

Enfin. Elle tenta de m’acheter avec des gâteaux ! Tout ça pour que je dorme avec elle ! Je riais un peu en prenant le gâteau et voyant qu’elle se refermait sur elle de peur, je n’allais tout de même pas le lui refuser. Alors j’hochais de la tête et m’installa dans le lit à ses côtés en la serrant dans mes bras comme si je prenais en main sa protection. Histoire de lui sentir qu’il n y avait aucun problème. N’allez pas encore vous imaginez des choses ! Je me conduisais pour cette fois disons comme un grand-frère qui prenait soin de sa petite sœur.

-Allez va. Demain on va sortir d’ici. Tu peux t’endormir l’esprit tranquille. Je veille sur toi il ne peut rien t’arriver.

Je finis par m'endormir dans les bras de Tenzö, apaisais par ses sages paroles. Je n'étais pas encore sûre de me rendre au rendez-vous de mon opération, car je n'avais pas encore pris de décision, mais pour l'heure, je me sentais plus calme et surtout, je n'y pensais pas trop. La réflexion avait commencé en moi, car le compte à rebours était à présent lancé. Je me serrais un peu plus contre le garçon pour pouvoir bénéficier de sa chaleur, car il faisait droit dans ses dortoirs et il était hors de question que je me glisse dans les draps poussiéreux. Non pas que j'étais douillette, mais ... C'était juste dégueulasse
Au lendemain, je fus la première à me réveiller et en secouant doucement Tenzö, je parvenais à lui faire ouvrir les yeux en le réveillant :

"On rentre ?" Demandais-je simplement.

Je n'avais pas vraiment besoin de formuler ma question autrement, car en moins de temps qu'il ne le faut pour le dire, je me retrouvais une nouvelle fois perchée sur le dos du jeune Kaguya qui traversait en sens inverse l'endroit que nous avions franchi la veille. Le dortoir, le laboratoire, puis enfin les labyrinthes avant de regagner l'air libre. Cela me sembla comme une délivrance de respirer l'air extérieur. Cela ne sentait plus la pourriture et le moisie. L'air était frais et il grattait agréablement la gorge.

Nous reprenions la route pour rentrer au village et arrivé non-loin de là, mon regard fut soudain attiré par une vieux monsieur assis sur un tronc d'arbre arraché par l'une des tempêtes qui balayaient souvent le pays.

Il nous regardait de son sourire rieur et je tirais doucement sur les épaules de Tenzö pour le faire s'arrêter :

"Grand-père Mirage ? Que faites-vous ici ?"

J'étais abasourdie de le voir là et alors qu'il se levait et nous regardait de ses yeux brillants d'une lueur démente avant d'ouvrir la bouche pour nous parler :

"Avez-vous retrouvez Anatani ? Avez-vous retrouvez mon maître ..."

Je regardais le vieillard les yeux grands ouverts. Ce vieux n'était peur être pas aussi fou qu'on le pensait au final et mes yeux se tournèrent vers mon coéquipier alors que je lui demandais de me poser au sol pour m'approcher du grand-père. Doucement, je me penchais vers lui et lui demandais d'une voix douce :

"Qu'est-ce que vous avez dit ?"

Une nouvelle fois alors il me répondit :

"Avez-vous retrouvez Anatani ? Avez-vous retrouvez mon maître ..."

Je redressais alors la tête vers Tenzö d'un air perdu.

Nous sortions à peine du complexe. Ayant enfin tout le loisir de respirer l’air libre. Sans poussière, sans odeur putride, appréciant les rayons du soleil sur le visage et la caresse du vent sur la peau. Yuki était encore sur mon dos… Je crois qu’elle en profitait un peu maintenant. Mais je n’allais pas lui en tenir rigueur. Elle était encore toute petite, et donc je ne pouvais que la laisser faire. Et puis entre-nous c’était flatteur. Nous marchâmes (enfin surtout moi) plusieurs minutes sur le chemin du retour, et c’est alors que nous tombâmes devinez sur qui ? Le vieux débris à l’initiative de toute cette histoire ! Je l’avais presque oublié celui-là ! Assis sur un tronc d’arbre, comme si il nous avait attendu.

Il baragouinait quelque chose à propos d’Anatani. Son maître. La même phrase, deux de suite sur le même ton. Il n’avait rien perdu de son air flippant celui-là. Yuki me regarda alors dubitatif. Je me rappelais bien du nom de Anatani. C’était le type qui avait pris l’enfant dans le labyrinthe. Mais je ne voyais pas trop le sens de la question. Il devait être mort ce mec depuis le temps… Du moins si le clan avait disparu c’Est-ce qui était le plus probable… Je déposais Yuki en m’accroupissant. Puis me dirigeant vers lui une main sur la hanche. Je vins lui annoncer sèchement la triste vérité.

-Il est sans doute mort Anatani aujourd’hui tu sais ? Ca fait bien longtemps qu’il n’y a plus personne dans ce complexe… Je pensais que tu le savais…

Le vieux baissa au sol un regard triste un instant. Semblant seulement accepter la vérité. Voilà qu’il me culpabilisait alors que je n’en n’étais même pas responsable… Me sentant coupable cependant je cherchais quoi faire. Alors machinalement je lui posais la main sur l’épaule. En guise d’acte compatissant. Puis je lui rétorquais ce qui me semblait pouvoir lui redonner un coup de baume au cœur.

-Mais nous pouvons tenter de découvrir ce qu’il lui est arrivé si tu veux. Ca ne nous coute rien.

Le vieil homme releva le regard sur moi. Presque larmoyant. Il semblait avoir à peine pris conscience que toute cette période était révolu. Les guerres claniques et son ancien clan. Il me faisait de la peine. Une sorte de vestige du passé qu’on aurait mis au placard parce qu’il était trop encombrant… A ne pas s’y tromper qui plus est. Nous aussi un jour. Nous finirions comme ça… Si nous éteignons son âge du moins.

J'avais observé la scène d'un peu plus loin, regardant mon compagnon parler dans un premier temps abruptement au vieillard, puis se rendant compte de l'immense peine qu'il venait de lui causer, se rapprocher de lui pour poser une main sympathique sur l'épaule tout en lui faisant une belle promesse. Tenzö c'était comporté comme un vrai shinobi dans son attitude réconfortant avec le vieillard que j'avais pris dans mes bras a mon tour :

"Ne vous inquiétez pas grand-père Mirage ! Nous ferons le nécessaire pour retrouver Anatani ou du moins, les vestiges de son passé !"

Puis je m'étais lentement échappé de son étreinte rendue, l'observant avec toute la fringuance de ma jeunesse avant de doucement lui saisir la main.

"Il est temps pour vous de retournez au village ! Il se fait tard et j'ai ouïe dire que le cuisinier préparé de la soupe aux choux pour ce soir ! Vous savez, celle que vous adorez !!"

"De la soupe aux choux !!! Oh oui, j'adore ça même si ça me fait avoir des gaz monstrueux ..."

Je lui souriais gaiement en l'entrainant vers la route menant au village, désireuse de savoir qu'il rentrerait au bon endroit et que ce soit, il aurait du baume au cœur en sachant que nous lui avions fait la promesse de retrouver les vestiges du passé disparut d'un homme bien étrange. Nous l'avons alors laissé au bon soin d'une femme travaillant à l'hospice avant de nous enfoncer à notre tour dans les méandres du petit village caché de la pluie. Tenzö avait insisté pour me raccompagner jusqu'à chez moi, car la nuit commençait à tomber. Alors que nous arrivions devant mon portail, je m'arrêtais quelques secondes avant et poser un bisou sur sa joue :

"Merci de m'avoir porter toute la journée aujourd'hui ... C'était vraiment ... Sympa !"

Je rougis légèrement devant ce que je venais de faire même si ce geste avait tout pour être des plus anodin. Aussi, je n'attendis pas longtemps pour m'en retourner vers le portail de ma maison et déverrouiller ce dernier en adressant un dernier petit coup d'œil à Tenzö ;

"On se retrouve dans la semaine pour poursuivre nos recherches ! D'accord ?"

Et après qu'il m'eut communiqué sa réponse, je refermais le portail derrière moi, regagnant ainsi mon lieu de vie.

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