Putain qu’on se faisait chier. Cette grognasse ne voulait pas se monter. Et nous voilà comme deux con sur un toit à glander. Oui c’est vrai que c’était mon idée, et que du coup c’est bien moi qui a foiré. Mais j’ai horreur qu’on me le dise alors chut. Seize heures donc. Et toujours rien. Dix-sept, pas mieux. Le soleil allait maintenant bientôt se coucher. Echec totale. Bref. Yuki me le faisait remarqué avec autant de tact qu’elle pouvait semblait-il. Pourtant cela ne m’empêchait pas de rager vous l’imaginez bien ! Elle proposait donc de rentrer pour voir ce que cela pouvait donner demain. Me dire ça à moi ? Cela équivaudrait à admettre l’échec ! Et c’était hors de question ! Pourtant pour le coup, plus d’idée, je savais plus quoi faire… On allait quand même pas rester toute la nuit. Et accrocher Yuki à un fil pour s’en servir d’hameçon n’aurait pas fonctionné. Donc, je me tournais vers Yuki le visage dépité. L’air de dire. Là je sais plus aide-moi. Tout en lui stipulant qu’il était hors de question qu’on abandonne.

-Tu me fais chier ! Trouve un truc là on l’air con non ?

Puis devant son visage dubitatif. Je me décidais d’accepter l’inéluctable… Nous allions devoir revenir demain.. Dur à avaler comme échec. Je sentais que j’allais pas pouvoir dormir. D’ailleurs, il me venait une idée bien fourbasse à l’ancienne. C’est Yuki qui allait m’occuper pour la nuit ! N’allez pas vous imaginez des trucs bande de pervers ! Elle a douze ans je vous rappelle ! Elle est pas encore comestible. C’est pourquoi je comptais l’emmener chez moi mais pas du tout pour ce que vous imaginez !

-Bon bah je crois que finalement on a pas le choix, on va revenir demain. Dis, tu dors chez moi cette nuit ? Comme ça demain j’aurais un petit déjeuné digne de ce nom. Et si Aoji débarque sans prévenir comme d’habitude tu pourras me prévenir avant qu’elle ne tabasse la porte de ma chambre d’entrée tu vois. Allez dis oui dis oui ! Et demain on revient là et on attend de nouveau. A moins que tu aies une meilleur idée…

Je commençais donc déjà à quitter l'endroit pour me rediriger chez moi. Ma nuit allait manifestement être longue. Heureusement j'avais tout prévu. Chez moi jeu de carte et monopoli ! Oui oui vous avez bien lu, on allait strictement rien faire de outeux. e vous avais vu venir vous là avec vos sales sabots !

Mon dieu… Dans quelle tenue je me trouvais maintenant… Je n’étais plus bien sûr d’avoir pris la bonne décision en donnant l’ordre à Yuki de m’aider. Je me regardais tel un bobo bourgeois de Kiri. Tout ce que je déteste entre nous. Mais de coup, c’était l’effet totalement désiré. Je ne me voyais plus du tout, mais alors plus du tout comme un shinobi ! Je ressemblais à un civil. Un genre de bureaucrate pédant,  aisé aussi, et surtout dépourvu de tout charme. Uniforme… Un civil quoi… Je vous laisse imaginer ma tronche. Pantalon de pédale et chemise de pédale… Je crois que c’est les trucs que je portais aux enterrements… C’est dire si c’était glauque. Il fallait pourtant s’y plier. Mission oblige ! Mais ne peux que je vous le jurer. Je voulais assurément pas rester comme ça tout ma vie. Cependant cela ne semblait pas suffit à Yuki.

Après que je me sois habillé elle se décidait à ajouter quelque chose à tout cela.  Elle me conduisait, ou trainait serait plus véridique. Vers le centre d’entrainement des unités spéciales. Mais qu’Est-ce qu’on allait foutre là-bas ! Je voyais absolument pas où elle voulait en venir… Un entrainement ? Là maintenant ? Elle avait pris un coup sur la tête durant la nuit ou quoi ? Pas moyen de savoir ce qu’elle cherchait. On était dans une sorte de terrain d’entrainement avec plein de parcours à la con… Elle me demandait alors si j’étais prêt pour un entrainement d’élite. Mais What the fuck ? Je bitais rien de ce qu’elle bavait ! Elle croyait sincèrement que j’allais m’entrainer à cette heure-ci ? Et la mission alors ! Nons mais c’était du n’importe quoi !

-Tu comptes m’expliquer ou quoi ? Parce qu’il est juste hors de question que je m’entraine à cette heure-ci ! Et je ne vois absolument pas le rapport avec le fais d’avoir déprimé… Suffit que je fasse la tronche non ? En plus imagine qu’on nous voit ? J’ai une réputation moi ! Il est hors de question qu’on me surprenne dans cette tenue c’est clair ! Alors explique toi et vite !

Voilà, cela commençait déjà à me gonfler, je ne voulais qu'une chose. Qu'on parte chez le fleuriste pour en finir avec cette mission de medeux. Pour moi nous perdions notre temps là... Faire la gueule, sans déconner je savais. Je le faisais déjà tous les jours ! Alors bon... En espérant qu'elle ne me fasse pas faire des pirouettes dès le matin hein...

Voilà qu’elle me râle dessus maintenant… Elle savait d’avance que j’allais faire mon ultra fegnasse. Cependant elle avait fait mouche. Clairement, retourner chasser les poules cela ne m’emballait pas. Ho que non. Pas moyen, rien que penser aux odeurs cela me répugnait ! Et maintenant elle usait d’un ton ferme, tel un instructeur académique. J’arquais un sourcil l’air de rien moqueur, la petite, du haut de ses trois pommes me donnait des ordres ! Quand à l’état dans lequel je devais me trouver. Non mais franchement,… Elle en faisant pas un peu trop là ? Était-il vraiment nécessaire d’aller aussi loin ! J’allais avoir l’air encore plus d’un pignouf avec ses conneries ! Et enfin, elle me touchait les fesses ! Non mais faut envoyer la monnaie avec moi si on veut me toucher le cul. Genre parce qu’on est ami elle croit qu’elle va outrepasser le tiroir caisse ? Pas moyen ! Mais pas le temps de lui rendre sa fessé, elle saurait en effet déjà de tronc en tronc avec l’espoir de m’épuiser. Elle savait que j’étais Kaguya ? Bref… Pas vraiment le choix, je me lançais donc à sa poursuite. Pas franchement plein d’entrain. En réalité je n’avais pas la moindre peine à la suivre. Elle me provoquait en plus. Genre elle ! La minimoi là vous voyez ! Elle croyait pouvoir me mettre la misère ! Mais laissez-moi rire quoi ! Pas moyen que cela m’atteigne en quoi que ce soit ces brimades. Tout juste bon à énerver un gosse non mais.

Elle m’invitait ensuite à faire la course. Soi-disant le perdant paierait le repas. Bah franchement je préférais payer la bouffe plutôt que de me taper le parcours du combattant de medeux là. Alors je fis mine d’accepter genre (oui oui va y lance toi), puis la voyant dans tous ses états je ne fis qu’observer. Les derrière la tête prenant ma posture la plus top cool vous voyez. Elle sautait, rampait, courait, tel une gazelle. Puis au bout d’un moment, je ne pu me retenir de simplement littéralement éclater de rire. Quand elle terminait et qu’elle découvrit que je n’avais absolument pas participé au truc je lui fis un large sourire taquin. Puis en me retournant je lui fais des signes de mains pour qu’elle me suive.

-Ho c’est balot j’ai perdu… Bon bah c’est moi qui invite allons bouffer j’ai la dalle. Après chasse à la voyante.

Grognasse. Si jeune et déjà aussi chieuse qu’une vieille femme. Elle avait tellement commandé que sur l’instant je n’osais rien prendre… Vous n’imaginez pas ma tête, je faisais mine de rien en me curant le nez tandis qu’elle donnait sa liste au serveur. Elle allait vraiment manger tout ça ? La petite garce elle oubliait sur qui elle était tombé ! Je commandais donc autant qu’elle, sans retenue. Puis je dévorais comme un goret mal éduqué tout ce que je pouvais. Pourquoi je mangeais aussi vite ? Parce que je n’allais surement pas payer pardi ! Au moment de finir, je me levais l’air de rien et me mettait en position. Comme je prenais appuie sur des starters avant une course. Puis, lui faisant un large sourire, je lui tirais la langue en lui lâchant sèchement.

-A t’a l’heure pouilleuse !

Et paff ! Je courrais hors du restaurant sans demander mon reste. Qui allait payer ?! Elle ! Ne jamais, jamais ! Se laisser dominer par une femelle. Ne saviez-vous pas qu’une femme n’est jamais qu’un homme raté ? Moi sexiste ? Ouais totalement et j’assume dafuck. Bref, ce petit manège fut mon ultime réponse à sa pseudo attaque. Genre c’était ma faute si on se concentrait pas sur la mission… Voilà qui allait la remettre à sa place ! Ayant couru aussi vite que la lumière (façon de parler vous emballez pas !) je l’attendais assis sur un talon tel un macac, avec une brindille dans la bouche juste devant la fleuriste. Je vous annonce, hors de question que nous y rentions de nouveau. Elle allait encore me faire acheter des fleurs cette poufiasse. Quoi que, cela allait peut-être faire passer la pilule à Yuki… Ouais non je m’en foutais en fait. Vous voyez le genre. Qu’elle arrivait d’ailleurs devant cette fleuriste je l’accueillit par un magnifique gens-foutisme en pointant du doigt le toit ou nous nous étions trouvé la dernière fois.

-Fais pas chier grimpe là-haut et observe.

Moi, pendant ce temps, j’allais faire le clodo, le misérable, l’âme en peine. Bref, tout ce qui pouvait faire entendre aux gens m’entourant que j’étais tellement dépressif qu’il ne manquerait plus qu’une corde pour me pendre si on me l’offrait… Alors je déambulais, ça je savais faire, je picolais, ça je savais aussi. Je me suis même permis de toucher le cul d’une ou deux passante. Bah ouais quoi faut bien des à côté dans ce métier à la con. Seulement rien, quedal, nada, la vieille peau refusait de se pointer. Et comme j’avais pas envie de me taper encore un aller retour, bah je me couchais dans la rue pour attendre la nuit durant jusqu’au lendemain… Le plaisir de savoir que Yuki devait rager comme une taré là-haut suffit à me réchauffer vous pouvez me croire… En attendant je me posais les questions habituelles. Qu’Est-ce qu’elle foutait cette conne. Pourquoi on entendait plus parler d’elle maintenant. Pourquoi elle se pointait pas ? J’allais vite m’emmerder moi à ce rythme là… Quelqu’un nous aurait balancer ? En plus avec ma bourse je n’allais avoir que deux ou trois jours maximum de bouffe après il faudrait que je rentre… Pitié qu’elle se pointe cette vielle morue c’est tout ce que je demandais…

Rien, quedal, cette mission commençait sincèrement à me les biser. On s’emmerdait sévère pour être honnête. La vieille peau refusait catégoriquement de se pointer. Du coup, Yuki m’invitait chez elle. Hu hu ! Je n’étais jamais aller dans la maison d’une fille, sauf d’Aoji, mais là ça compte pas elle habite dans une forêt cette pécore. Donc là c’était pour de vrai. De toute façon elle ne me laissait pas vraiment le choix. Donc je devais me motiver… Un Kaguya chez les Samui. Voilà qui allait être surement amusant ! C’est que c’était classe en plus chez elle. Yuki c’était genre une nana bourgeoise en fait… Je comprenais mieux pourquoi elle était si coincé du cul la donzelle. Le regard de son père me l’avait confirmé d’ailleurs. Sur le moment j’ai pensé « qu’Est-ce que tu regardes comme ça toi tête de nœud ? » mais bon vous vous doutez bien que je ne l’ai pas dis à voix haute. Il se méfier de moi par rapport à sa fille ? Vieux con va, genre elle a douze ans, qu’Est-ce qu’un beau gosse comme moi foutrait avec un engin pareil ? Non mais sans déconner j’ai pas raison ? Quand il me souhaita la bienvenue je répondis sur le même ton que lui. Avec un magistral, épic, splendide...

-Ouais…

Quoi c’est nul ? J’allais pas lui tailler la bavette pendant onze jours et onze nuits non ? Et quand nous étions dans sa chambre, Yuki tenta de l’excuser. Qu’Est-ce que j’en avais à foutre personnellement que son père hyper protecteur m’avait tenu en grief. Il avait seulement découvert mon potentiel lipidique (si si ça existe j’en suis sûr !), donc en conséquence il s’est dit que sa fille si précieuse succomberait à la sauvagerie si séduisante d’un beau Kaguya comme moi. Que du fantasme ! Elle est même pas bonne à marier ! Bref… Je tentais quand même de la calmer l’air malgré moi complètement désintéressé.

-C’est bon je m’en fou… Perdons pas de temps tu veux par contre ? Parce que cette mission je commence à en avoir sincèrement plein le dos tu vois. Qu’on la chope cette connasse et que je puisse rentrer boire un coup ou tirer un coup, ça me changera.

Je me dirigeais alors vers le chat couché sur lit. Elles ont quoi les femmes avec les chats ? C’est bidon les chats. Je préfère les chiens moi ! Les chiens c’est mieux. Les loups aussi surtout, c’est trop dark, les chaton c’est bon pour les petites filles. Alors je me penchais dessus pour le regarder droit dans les yeux l’air de le scruter comme une bête curieuse. C’est alors à lui que je m’adressais, moqueur sans le vouloir. C’était évidement aussi un moyen détourné pour que l’on parte rapidement. J’avais pas envie de trainer ici et j’espérais que Yuki s’énerverait au point de décider de partir sur le champ.

-Putain t’es trop moche toi. Même un pigeon je suis tu lui fouterais pas les jetons. Je me demande quel gout tu as d’ailleurs. Je commence à avoir la dalle.