Mission:

Youhou… face à mon ordre de mission je n’avais qu’une envie, repartir dormir, ah bon sang, passer mes journées dans l’eau c’était tout sauf mon trip, loin de là, néanmoins, un détail arrangeait l’affaire, j’étais bien accompagnée, comprenez par-là que je partais dans l’optique de m’amuser… Et si certes Cousinet pointait le bout de son nez aux portes de Kiri à l’heure presque convenue, c’était loin d’être le cas de ma douce Yuki, soit, les demoiselles ont besoin de temps pour se préparer, qu’importe ce n’était pas comme si je patientais seule sous la pluie comme une idiote.

=|-Ohayo Cousinet, paré à jouer le mulet pendant notre grand ménage aux côtes ?

Moi charrieuse ?  Même pas ! Je le pensais, c’était le seul mec de la team et lui qui voulait la jouer Kéké, il n’avait pas fini de le manger, c’était décidé, Yuki et moi on dirigeait et lui il souffrait en silence, simple non ? Oui, là encore ça l’aurait été si mon duo de peste-attitude s’était présenté… Une demi-heure passée…

=|-Bon. Viens on va boire un café au stand en patientant, on aura l’air moins stupides et puis tu ne sais pas commencer tes journées sans non ? Ça serait dommage vu la longue journée qui t’attend que tu manques de forces !

Pas besoin de faire un dessin, j’étais certaine qu’il avait capté et breuvage fumant en main, à nouveau le temps s’écoulait… Un café… Deux… Puis trois… Presque deux heures s’étaient écoulées et la mise à l’épreuve de ma patience avait coulée ! J’attrapais mon homologue masculin par le bras pour le trainer, pas question que je perds celui-là aussi ! Et face à la maison de Yuki, dont le chemin m’était tellement familier qu’il avait été dévoré en quelque minute, devine qui je voyais arriver en rose de la tête aux pieds… Je lâchais Tenzö pour cligner des yeux, non mais… Sérieux ? Bon, je voulais pouffer de rire, mais le minois désenchanté de ma petite Yuki me ravisait de le faire, derrière elle deux chevaux, donc oui, elle prenait vraiment le chemin de la mission là, je soupirais avant d’afficher un sourire tendre pour elle.

=|-Ohayo Yuki, bon tu n’as rien c’est le principal. On va pouvoir y aller, je commençais à m’inquiéter tu sais ! Sympa ta tenue, maintenant je ne pourrais pas te perdre avec tout ce rose… Tiens, j’ai pensé à te prendre un chocolat chaud avant de partir ma poupée.

Non, je ne faisais pas de jeux de mots ! Poupée c’était mignon, d’ailleurs en parlant de physique, j’avais de quoi la consoler,  sortant ma capuche qui cachait ma tignasse jusque là je dévoilais à l’assemblée une nouvelle coiffure, disons que mes cheveux avaient perdus les trois quart de leur longueur atteignant péniblement mes épaules. Bref, c’était horrible…

=| -Regarde ma nouvelle tête ! Plus besoin de me coiffer, mon entrainement de la veille à mal tournée avec Shinichi, mes cheveux ont flambés !  Faudra que tu me trouves une solution à ça choupinette s’il te plait !

Bon là je riais, mais hier j’avais pleuré ! Pas quand même, mais limite. En vrai j’en avais un peu rien à cirer de l’esthétique de ma tête, juste voilà j’aimais bien mes cheveux, ça me faisait un doudou… Et Yuki aimait me prendre pour une poupée, vous suivez pas? C'est pas grave, elle si....  Bref, je vais pas raconter ma vie, on partait en mission là !

=|-Bonne idée les chevaux, eux et notre mulet on a tout, donc on y va !

Allez, une langue tirée ! De bonne guerre mes enfants, partons nous amuser… Ou pas.

Entre nous, ça ne sentait pas bon du tout cette histoire. Un mission humanitaire avec Aoji et Yuki. Vous me direz que j’ai de la chance peut-être. Sauf qu’ils s’agit d’Aoji et de Yuki bordèle ! Vous vous doutez bien que celui qui allait en prendre pour son matricule, c’était bibi ! Ce qu’a dit Aoji ne laissait pas plus présager quelque chose de bon. Nous étions trempé certes, mais le coup de « je t’offre un café, tu vas avoir besoin de force »… Cela sentait déjà le traquenard à plain nez… J’allais prendre cher encore… Le fais même qu’elle se montre attentionnée était suspect de toute façon ! Bref. Nous commencions à nous inquiéter. Yuki avec des heures de retards. C’est pourquoi, Aoji, m’a attraper le bras pour me tirer jusque chez Yuki… Je n’avais pas vraiment le choix. Elle était déchaînée aujourd’hui je le sentais. Alors je n’ai pas vraiment lutté. Puis quand nous arrivâmes chez elle, à la sortie de la maison, nous découvrîmes un bonbon rose. Je pouvais le décrire que comme ça. Un bonbon rose le machin. Si Aoji s’était retenue de rire. Moi ce ne fut pas mon cas. J’explosais littéralement en la voyant. Jusqu’aux larmes même. Ha ça ! Avec une tenue pareille on n’allait pas la manquer ! Les pauvres sinistrés, à défaut d’une situation descente, auraient le loisir de voir comme les Shinobis de Kiri pensent à leur bonheur !

Nous découvrîmes ensuite la nouvelle tête de Aoji. Mon visage se décomposait… Nonnnnnnnnnnnnn !!!!! Les cheveux de ma belle Ao… C’est bien la seule chose qu’elle avait de féminin. Mais quel connard ce Shinichi ! Elle était moins jolie comme ça je trouvais. Cela lui donnait un air moins sauvage. Mais j’allais bien me garder le dire. Juste pleurer en silence dans mon esprit. Enfin Aoji fit remarquer que les chevaux étaient une bonne idée. Alors clairement, je vous le dis à vous comme je le dirais à elles. Il était simplement hors de question ! Et j’insiste sur ce point ! Que foute mon cul là-dessus ! Monter un cheval c’est pas naturel ! Et puis de toute façon je savais pas les monter les chevaux ! Et voilà que Aoji m’appelle mulet… C’était quoi encore ce plan foireux. Elle dirige et je bosse ? J’allais pas me laisser faire ! Le pouvoir aux mâles ! Vous chères lecteurs qui me suivez. Vous êtes d’accord avec moi je suis sûr. C’est parce que c’est des femmes qu’elles ne doivent pas mettre la main à la patte ! Moi j’avais pas prévu de parka, rien pour parer la pluie, j’étais habillé comme d’habitude, légèrement, pour pouvoir sortir mes os facilement. Ce qui ne voulait pas dire ! Et j’insiste encore ! Que j’allais être le seul à foutre les pieds dans la boue !

-Moi j’annonce je monte pas là-dessus ! Je suppose que c’est pour tracter les bestiaux là. Et je suis pas un mulet ! Je vous annonce à toutes les deux là. Je vous vois venir. Je serais pas le seul à utiliser mes muscles je vous l’assure.

Je m’approchais de l’un des chevaux. Un chacun je m’étais dis. Et tandis que je me saisissais de ses reines je vins me mettre face à lui pour lui causer droit dans les yeux.

-Ecoute moi bien mec ! Si tu me causes pas de problèmes, je t’en causerais pas non plus. C’est bon ? On s’est capté ?! Alors go !

Bien nous pouvions nous mettre en route. Qu’elles montent sur leur bourrin si elle voulait. Moi je restais à pieds. Au moins cela prouvait au cheval que je m’en servais pas pour accentuer ma fainéantise moi ! Bien ! Nous partions donc pour des îles inondé de de l’archipel. Nous devions parait-il aider les blessés. On n’était pas dans la merde. A ma connaissance aucun de nous n’avait de connaissance médicale. Je crois qu’ils fumaient au bureau sincèrement… Les dégâts matériels, bon là, cela allait autre chose, je me sentais déjà plus à l’aise avec l’idée. D’ailleurs, plan de base. Elles, s’occupent des blessés, en bonne infirmière, travaille de femelle quoi ! Et moi des maisons et de l’inondation, tout seul dans mon coin. Comme ça, pas d’embrouille ! Elle n’allait pas être sur mon dos toute la journée. Mouahahaha. C’est bon j’étais sauvé !

Cette enflure je vous jure, regardez le rire, heureusement, bien qu’il se retenait de commentaires, j’avais bien cru voir que mes cheveux avaient vengés Yuki, quoi que, très vite vu ce que je prenais dans les dents, je commençais à regretter. Oui bon ça va ! Je savais que ma coupe était horrible ! Et en boudant, je remettais ma capuche, bref, on partait en mission et visiblement Tenzö faisait tout pour prendre misère durant cette dernière. La miss piquait, cependant quand elle parlait de sa « maman », je piquais un poil partant sur un faciès sévère en la regardant, bon elle ne pouvait pas savoir qu’il n’en avait plus aussi, bon fallait-il rattraper le coup alors… ?

=|-Non, les garçons ça ne va pleurer chez leur Maman Yuki ! Ca pleure dans les jupons des filles pour se faire choyer.  En clair, on l’aurait dans les pattes, ne lui souhaite pas d’être malade, je ne veux pas jouer les infirmières et toi non plus je suppose.

Un petit sourire pour faire passer le truc et par chance d’elle-même elle changeait le sujet, moi monté à cheval… Soit, ce n’était pas plus compliqué que chevaucher Vash l’invocation de Shinichi je pensais bêtement, bah si ça l’était et heureusement mon cheval suivait celui de Yuki qui au bout d’un quart d’heure voulait achever mon homologue Kaguya dans sa course. Cette petite était pire que moi, pour cause, je devenais compatissante auprès de ma victime préférée, lui qui avait dit ne pas vouloir monter à cheval allait très vite revoir son jugement et comme pour enfoncer le couteau dans la plaie, je rajoutais même…

=|- C’est dommage que tu n’aimes pas monter à cheval tu aurais pu partager le tien avec l’une de nous !

Et pour imiter Yuki je tirais la langue tandis que le dada avait pris son galot, le chemin allait être long ! Nous n’étions pas à la porte d’à côté si bien qu’à mi-parcours, je proposais une pause, pour cause j’avais mal aux fesses et malgré les conseils de Yuki, ça n’y changer rien… Je tirais sur les règnes pour me stopper et descendre de là, si Yuki jubilait, je me demandais de ce qu’il en était de notre sportif, d’ailleurs où était-il passé lui ? Tandis que je le cherchais du regard, mon attention se portait sur la Samui, puisque nous étions visiblement que deux…

=|-Évite les remarques sur les parents avec Tenzö, il n’en a plus.

Et d’une petite tape sur la tête, tout sourire je m’en allais faire le feu sous un grand chêne pour qu'il nous couvre un peu, j’étais trempe malgré ma tenue anti-pluie le vent avait fait s’infiltrer l’humidité…

=|-Quel temps de merde…

En toute franchise mon rire se faisait à gorge déployée, elle était mignonne à s’inquiéter comme ça ma petit Yuki, mais parler de confort à des Kaguya comme un besoin vital, cela n’en était que drôle. Pourtant pour le coup je n’avais fait aucune remarque, non, même j’appuyais ses dires d’un hochement de tête tandis que bien couverte et à l’abri je dégustais le breuvage que Maman Yuki nous avait préparé, c’était marrant tout de même que ce soit la cadette qui prenne soin ainsi de ses ainées. M’enfin, être trempe  ce n’était pas exceptionnel à Kiri et aux vues de la journée qui nous attendait, changer de vêtements ni changerait rien, d‘autant que moi j’avais prévu des changes… Bon là encore, je n’étais pas aussi équipée que la miss et mes couvertures bien protégée, mais devais-je rappeler alors ma non-addict au confort ?

=|-Soit, si vous voulez vous arrêter ça ne me gêne pas, mais personnellement je n’en ai pas besoin, je me changerais à la fin de ma journée, je pense que je n’ai pas fini de me tremper.

Et ma soupe finie, je caressais le haut du front de ma petite Samui avant de commencer à ranger la couverture là où elle l’avait sortie. La pause était finie, ce n’était pas tout ça, mais il était temps de passer aux choses sérieuses.

=| -Allez ! Dès que vous serez prêt, on repart, je te laisse mon cheval Tenzö, je monterais avec Yuki, jouer les cavalières c’est bien, se faire trainer c’est mieux ! Bon courage !

De là ça sentait le coup fourré ? Exact, de un aucune envie de monter avec monsieur joli cœur, de deux le voir galéré avec son bestiau allait me faire rire, de trois c’était l’occasion de glander un peu et eh, derrière la miss j’avais la meilleure place ! C’était donc sur ces trois bonnes raisons que nous reprenions la route vers nos travaux et le premier commençait bien plus tôt que prévu.  Effectivement, notre itinéraire se voyait contrarier par la route barrée par une coulée de boue qui l’avait dévastée, ça commençait fort. Qui qui allait devoir déblayer ça sous la pluie ? Nous bien sûr. Et pour se faire, j’optais pour un renfort de cinq clones, à six Ao’ on ne pourrait que gagner du temps et descendant de ma monture, j’étais parée au ménage de la route. Après tout, d’un certain côté, ça faisait un bon entrainement… Et oui, sachant les problèmes de Yuki avec sa cheville, je n’allais pas lui demander de forcer…

=|-Bon bah, pas le choix, avec des cordes on devrait pouvoir attacher les arbres pour les ranger sur le bas-côté, faudrait aussi refaire les fossés, mais ça ça une autre fois, le mieux est d’ouvrir la voie et rejoindre le village non ? Yuki, tu t’occupes de diriger les chevaux ?

À trois, voire même huit, si on comptait les dadas dix, la route se faisait dégager à bonne vitesse, mais probablement pas assez vite, car oui, malgré toute la bonne volonté du monde que j’avais mise en œuvre, il semblait bien que l’heure de la pause forcée avait sonnée. C’était très chiant, pour cause, je n’en avais pas du tout envie ! Malheureusement, être accompagné d’un animal de compagnie impose souvent ce genre de contraintes, notamment s’arrêter pour lui, alors que l’on serait en état de continuer. D’un long soupir, face à la proposition de campement nocturne de Yuki, j’acquiesçais, avais-je le choix ? Oui, parce, non pas que l’idée d’abandonner les bestioles ne m’avait pas effleuré, juste que je me doutais qu’une certaine demoiselle allait m’envoyer pétre …

Concernant notre état, prendre une douche ne serait pas compliqué vu la pluie tombante, par contre, trouver un endroit, sec et plus ou moins propre, ça ça allait être compliqué, surtout avec deux chevaux dans les pattes.  Éclatant tous mes clones, bah oui, je commençais à être sacrément crevé moi avec tout ça… Je prenais de la hauteur de plusieurs bonds pour repérer les lieux, accessoirement un lieu dans l’horizon, problème, parmi tous ses nuages gris et cette pluie battante, je ne voyais rien, si ce n’était une paroi rocheuse en amont. Genre, en vingt minutes de marche, nous pouvions l’atteindre, puis ça serait toujours mieux que de se caller sous la pluie… Donc depuis mon perchoir, je faisais état de la situation à mes cavaliers en bas.

=|-J’ai repéré une zone où on pourrait trouver un abri pour la nuit, en vingt minutes on devrait pouvoir l’atteindre, je vous guide, suivez-moi !

Là encore, il n’était pas question de leur demander leur avis, je n’avais qu’une envie personnellement dormir jusqu’à demain et par chance, face à la paroi une faille dans cette dernière se présentait. Sans me faire prier, je m’engouffrais là-dedans en jetant mon sac, en chemin j’avais récupéré du bois, pas forcément sec, mais il allait falloir faire avec ! D’ailleurs…

=|-Bon, Tenzo t’as qu’à faire le feu ! Viens Yuki !

De là j’entrainais ma cadette avec moi, une fois les chevaux mis à l’abri, je virais les vêtements boueux  pour un brin de toilette sous la pluie, avant de revenir trempée, mais propre ! Autant que sur la suite, je me faisais pas prier, suffisait de voir ma mine pour comprendre la suite, c’était mort le blabla près du feu pour moi ce soir. En sortant mon duvet, je m’enroulais dedans avant de me caler contre un mur et de commencer à somnoler, ce n’était qu’alors, que je sentais que quelque chose me manquait… Bah oui, ma boule de poil, curieusement, ça cassait un temps mon sommeil, mais la fatigue avait tôt fait de rappeler Morphée à son œuvre.

=|-Reposez-vous bien, demain on passe aux choses sérieuses, donc pas question de blablater toute la nuit ! Je vous vois venir !

Moi qui disait ça, alors que j’étais toujours la première à veiller… Bien non pour une fois, avant même que le repas soit prêt, j’étais déjà dans mes songes, à voir si malgré ça je serais la première levée, ce n’était pas sûre…

J’avais dormi comme un bébé et seul au matin cette odeur amère de café avait su me sortir de mon songe, un œil ouvert je découvrais la petite Samui préparait le déjeuner, ça tombait bien, vu que j’étais tombé comme une masse hier, j’avais oubliée de manger. Levée d’un bond, comme toujours, je m’en allais attraper de quoi grignoter la tête enfarinée, d’un simple geste je saluais ma coéquipière tandis que je saisissais d’une tasse de café… Infect, mais efficace pour se réveiller, de plus, comme Yoru me l’avait si bien dit, c’était un des breuvages qui l’avait aidé à être ce qu’il est aujourd’hui… Bref, hors sujet ! Très vite pour revenir dans ce dernier d’ailleurs, je remarquais l’absence d’un des protagonistes et tandis que la petite miss parlait, je n’écoutais rien, enfin si, mais ça rentrait dans une oreille pour sortir dans l’autre… Quand d’ailleurs ses lèvres s’étaient arrêté de bouger, je me décidais enfin de bouger, de un pour me réveiller, de deux pour voir ce que glandait mon homologue masculin, celui-là même que je trouvais devant l’entrée endormi. Quel incapable…

Mais alors que j’allais le sortir des bras de Morphée avec une voix stridente pour premier bonjour, un bouquin sur son ventre attirait toute mon attention, d’un geste vif je m’en étais saisi et me voilà en train de lire tandis que je revenais sur mes pas. « La drague pour les nuls »…. Ouais, il aurait mieux fait d’acheter : « Comment apprendre à utiliser son cerveau ». Encore que, difficile de savoir duquel l’ouvrage aurait parlé, les hommes n’en avaient-ils pas deux, dont un à l’intelligence les limitant méchamment… Je ricanais à cette pensée, tandis que je feuilletais les pages après avoir lu celle où il s’était visiblement arrêté. Un ramassis de belles conneries qui pourraient lui couter toutes ses dents  selon moi, plus je lisais en sirotant mon café, plus je me rendais compte de la sagesse de ma volonté à ne jamais m’encombrer d’un mâle… Ma dose de connerie limite atteinte, je lançais le livre à la petite Samui…

=|-Regarde les conneries qu’il lit cet idiot, tu m’étonnes après qu’il soit aussi crétin. Crois-moi Yuki, ce genre de trucs c’est pour les simples d’esprits. Sur ce, on y va !

Bah oui, désolée, mais quand moi j’avais fini tout le monde devait suivre c’était comme ça, je n’étais pas du genre patiente ou gentille, un point c’est tout. Ainsi, d’un coup de pied, je réveillais mon cousin avant de lui tendre son café du bout des doigts et le pressé ainsi à se bouger les fesses, j’avais une forme olympique ! Tant, que je m’avançais la première après quelques étirements, nous n’étions plus très loin et la pluie n’avait pas cessé.

=|-Bon ! Chopez vos dadas et on y va ! Enfin, j’y vais la première, vous n’avez qu’à me rejoindre, pas envie de vous attendre !

Et une fois ma langue tirée, je m’élançais les laissant se débrouiller, j’étais déchainée et dans des moments comme cela, difficile de m’arrêter. Ce n’était qu’au bout d’une longue course effrénée, que je me stoppais enfin pour reprendre mon souffle, chose qui avait été avisé, car au loin j’apercevais une sorte de ferme isolé, ainsi que des cris. Malheureusement, mon arrivée était trop tardive, car je n’avais que le temps de me plaquer dans l’herbe haute et humide, en effet me montrer n’aurait servi à rien, la femme s’écroulait au sol éventrée, rejoignant ainsi un homme dans le même triste état. Et tandis que la masse des agresseurs riaient, face à eux tous j’aurais été bien stupide de me lancer, j’apercevais en prime un gamin sous les fondations de la maison qui se cachait. Il avait probablement pu échapper à la vue de ses agresseurs, car il était difficile de le voir sans être allongée tout comme moi, j’espérais alors qu’il se retienne de pleurer ou bien que les autres fassent assez de bruit pour ne pas l’entendre.

Encore une fois pas de chance, voir sa mère avait mis à mal son silence et une des brutes était sur le point de l’attraper, plus le choix, d’une substitution j’apparaissais là-dessous et d’un geste vif d’un coup de boule j’assommais son agresseur, ni vu, ni connu, je le trainais la dessous, après avoir plaqué ma main sur la bouche du gosse. Une courte attente et là coup de bol, nous n’étions pas repéré… De là, je décidais de le sortir de là toujours en le tenant fermement et l’empêchant de faire du bruit, dès que nous avion atteint le champ, je me pensais sortie d’affaire, cependant nous étions bien vite rejoins, fort heureusement pas que par le comité d’assassin des parents de l’enfant, mes coéquipiers aussi avaient su me retrouver...

=|-Ça fait longtemps que vous êtes là ? Ou je vous fais un topo, bref celui-là va être simple, il faut cogner et on a ça dans les pattes.

« ça » C’est le gosse bien sûr.

Je n’avais même pas besoin de lever un petit doigt, entre Tenzö qui faisait barrage et Yuki qui avait viré vers sa soif de sang, ne me restait plus qu’un rôle à tenir, celui d’épargner le massacre à l’enfant ou non. Et là mon choix était vite fait, question éducation, j’étais une Kaguya et ça, ça ne se refait pas. Ainsi donc quand Yuki cherchait un regard approbateur, c’était avec un plaisir non dissimulé que pour ma part je lui donnais, qu’elle les tue, ça ferait des déchets de l’humanité en moins, en plus d’économiser l’argent de Kiri en évitant de remplir nos prisons. Mais ça ne s’arrêter pas là, car lui qui avait vu ses parents mourir, je tenais à ce qu’il voit aussi ceux qui les avait tué périr et pourtant, au dernier moment un réflexe me faisait lui couvrir les yeux de ma main, d’ailleurs même j’avais tourné les talons, de là où je me tenais, il ne voyait plus les cadavres sanglants de ses parents, alors que moi j’avais pleine vue dessus. Le môme avait eu de la chance, car dans ce monde s’était la loi du plus fort qui régnait la preuve et ce n’était que là que je réalisais avoir contrarié le court des choses et maintenant que faire de lui ? Peut-être, déjà commençant par l’emmener loin d’ici en sécurité avec nous, c’était décidé, le môme partait avec moi jusqu’à ce que j’ai mieux à proposer, mais avant, il restait un détail à finaliser.

=|-Je vais voir si on peut enterrer tout ça rapidement ou s’il restait quelqu’un d’autre.

Un petit coup derrière le crâne, le gamin tombait dans les vapes, ainsi plus besoin de le surveiller, de là, je le posais sur un cheval, pour cause, j’avais besoin de mes mains pour enterrer ses corps, encore que, brûler tout ça serait encore plus simple.  Au bout de quelque minute d’exploration, la question ne se posait même plus, pour cause, dans la grange d’autre cadavre de fermiers, c’était un carnage et malheureusement, nous n’avions pas le temps de nous occuper de tout ça. Aussi je passais le détail sous silence et me rendant à l’intérieur de la maison récupéré quelques affaires pour le môme, avant de sortir les bras chargés de deux sacs. Deux choses me surprenaient alors, les faciès de mes coéquipiers, non pas que je n’avais jamais cet air sur eux, juste que je me surprenais qu’il soit si persistant, plus d’âmes qui vivent à part nous, il était temps de partir non ?

=|-J’ai récupéré quatre affaires au petit, on ne peut pas le laisser ici, je n’ai trouvé aucunes autres âmes qui vivent ici et vous ? Je suppose, qu’il ne nous reste plus qu’à partir vers notre mission.

Mais je sentais une atmosphère lourde et pesante dont j’avais curieusement l’impression d’être à l’origine avec Tenzö, qu’est ce qu’il avait encore celui-ci… ? Qu’importe, après un long regard qui ne m’apprenait rien, c’était vers Yuki que je me tournais.

=|-Tu as bien fait Yuki quel que soit ta décision, elle était appropriée pour eux. Je vais monter avec le petit si ça ne vous dérange pas, on verra ce qu’on fait de lui une fois rentrer à Kiri, en attendant, on a pris du retard sur notre mission, sauf si on considéré notre escale comme en faisant partie. Bref, vous êtes prêt ?

Ma phrase finie, j’étais sur le cheval le gamin encore assoupi dans les bras, mais visiblement de ce que j’avais vu dans la maison, je pensais connaitre son prénom.

=|-Ah oui, lui je crois qu’il s’appelle Kyo notre petit rouquin.

Ne restait qu’à repartir ?

Un massacre. Je me tins droit et désabusé. Alors Yuki savait elle aussi user de la soif du sang. Peut-être que les Samui et les Kaguya ne s’aimaient parce qu’ils se ressemblaient trop finalement. Cependant cette scène ne fit absolument pas sourire. Nous pouvions éviter cela. Je dissipais mon chakra raïton devant l’ampleur du désastre. N’était-il pas étonnant qu’un si petit ange puisse être pourvu d’une telle violence ? Pas tant que cela. Je restais le visage impassible devant les cadavres en croisant les bras au sein de mes manches. Yuki sembla nous demander à Aoji et moi si elle devait terminer le travail commencé. Cela m’apparu inutile. Aoji donnait son approbation. Quand à moi je détournais le regard le résigné. Ce que l’on commence nous devons le finir. Sinon nous mériterions pas le titre de shinobi. Je tournais alors mon buste en direction de Aoji. Elle avait avec elle quelque chose d’encombrant. Ce petit garçon roux. Je me préparais déjà à lui couper la gorge mais elle préféra l’assommer d’abord pour ensuite se diriger à la ferme et y sortir des bagages…

J’ai tout de suite compris où elle voulait en venir et je tournais après avoir un bref instant regarder le sol, mon regard sur Yuki. Je lui exprimais par celui-ci tout mon mécontentement. Les tuer n’était pas nécessaire. Bien assez de sang est fait coulé volontairement. Quand à ce petit garçon que nous devions maintenant trainer comme poids… Je secouais la tête négativement puis me retournais vers Aoji pour écouter ce qu’elle avait à dire.

Cela me paraissait assez évident que nous avions pris du retard sur la mission. Mais qu’on l’emmène là-bas et qu’en plus il faille le ramener à Kiri… Mon timbre de voix se fit cette fois plus sombre et plus ferme. Je connaissais Aoji. Si elle l’avait décidé ainsi, il était inutile de lui tenir tête. Ce triste épisode n’allait surement donner rien de bon à mon sens. M’enfin.. J’allais tout de même exprimer mon désaccord, à ma façon dirons-nous.

-Tu le nourriras. Tu le surveilleras. Et si il meurt. C’est toi… Qui l’enterra. Je ne veux rien avoir à faire avec ce gosse et ce quelque soit le nom qu’il porte. Yuki. Je montrais avec toi. Inutile de trainer ici. L’odeur du sang va nous imprégner si on tarde.

Avant de remonter à cheval. Je dévisageais Yuki d’un œillade sévère en penchant la tête. Cela devenait presque menaçant. J’adorais Yuki. Surement autant que Aoji. Mais ce coup-là, elle avait commis une erreur. Je suis aussi sanguinaire qu’eux réunis. Mais nous sommes des shinobis. Nous pouvons parfois nous laisser aller. Et d’autres fois nous devons rester professionnel. C’est bien à cet instant précis que nous aurions dû le rester.

-Si tu veux tuer. Fais le pour la mission. Il y en a ici qui considère l’amour comme une faiblesse. La haine et folie en sont donc également une. Ce gosse si cela ne tenait qu’à moi je le tuerais. Sans famille ? Ce serait le libérer et pas faire preuve de cruauté que de lui enlever la vie. Mais je vous connais.. Je tenais cependant à le stipuler. Allons montons. Avec de la chance nous pourrons arriver au village d’ici ce soir.

En clair, je l’avais pris je m’en occupais en n’en prenant la responsabilité? Soit, c’était l’idée et face aux dires de mon cousin amer, je n’avais dans un premier temps qu’un haussement d’épaules avant de cracher avec violence une vérité que j’aurais dû retenir dans ma bouche. Il était trop tard quand ma langue avait fini de se mouvoir.

=|-Pourquoi il n’aurait pas sa chance de survie ? On t’a achevé toi quand tu as été à sa place… ? Tu aurais préféré qu’on le fasse peut-être.

Le froid fut en cet instant glacial et je venais à peine de rattraper les gâteaux lancés par Yuki quand j’avais fini mes dires et fini aussi d’écouter la leçon de mon frère d’arme, d’un regard sévère je l’avais quitté des yeux pour poursuivre la route, il pouvait bien dire ce qu’il voulait, ça ne changerait rien.  Par chance, la tension n’avait pas le temps de faire éclater une quelconque dispute, pour cause, très vite nous étions rattrapés par nos obligations de ninja. Pour cause, Yuki soulignait très adroitement un détail fâcheux là encore, que faire ? Arrêter ça… ? La bonne blague, mais comment au juste ? Accrochant le cheval sous un arbre à l’abri en y laissant le gamin, je m’approchais de plus près pour voir tout ça, ça sentait vraiment mauvais.

=|-Euh ok et comment on fait au juste pour bloquer un tel débit d’eau ? Perso, je n’ai aucune technique capable de faire des prouesses à ce niveau… Quelle merde ! Yuki tu peux essayer de bloquer l’eau avec ton Hyoton ?!! Je vais voir en suivant la longueur de la rivière si des débris ne bloquent pas son cours… Au pire des cas, il est trop tard pour sauver le village, s’y rendre, ça serait se condamner à mort.

Non le pire c’était que c’était largement ma faute cette histoire, c’était mon escapade qui avait ralenti le groupe, tout ça pour une vie et au final, qui sait peut-être même que la vie d’un enfant allait en coûté des dizaines d’autres. Amère ? Bien sûr que je l’étais, mais regarder en arrière n’allait rien y changer, ce qui était fait était fait, je ne pouvais plus rien y changer et poings fermés j’avançais non pas sans caché ma frustration en ce moment même, car aussi surprenant que cela puisse paraître, je ne regrettais pas que le môme eut été le premier sur ma route. Après tout, les autres face à pareil temps devraient avoir la logique de quitter leur village ?... Mais que pouvait faire un gamin face à une meute… C’était peut-être en fait de cette version que je préférais me persuader, car à la fin de ma course, malheureusement le nid de la rivière n’était pas encombré, je ne pouvais rien y faire toute la vallée était inondée déjà de là où j’étais. Au pas de course alors je revenais sur mes pattes voir ce qu’il en était de l’endroit où l’eau s’était faite menaçante…

Aoji frappait là où cela faisait mal. Comment diable avait-elle su qu’un homme ne s’était pas décidé à m’achever alors qu’il aurait très bien pu ? Cela était un parfait mystère. Avais-je été une fois si ivre que j’avais sans m’en rendre compte lâcher cette bombe ? Dieu j’espérais bien que non. Ce genre de chose, je voulais absolument les garder pour moi. Vous imaginez sans mal le regard froid que nous nous sommes lancer à ce moment. Mais ni elle ni moi n’avons décidé de mener plus loin cette conversation. Pour le coup nous nous étions donc montré tous les deux très mature. Car je ne sais pas ce qu’il se serait passé dans le cas contraire. Je n’allais cependant pas laisser couler cela éternellement. Je voulais le fin mot de cette histoire. Il fallait juste laisser couler un peu entre deux.

Nous fûmes tous cependant rapidement rappeler à l’ordre. Nous étions maintenant bloqué par un torrent aussi puissant qu’impressionnant qui menaçait sans le moindre doute de raser le village des sinistrés au quel nous nous rendions. C’était à se demander s’ils n’étaient pas maudit à la fin ces bon gens là… C’est pas comme si le sort ne s’acharnait pas sur eux hein…

Bref, c’était la merde là… Yuki elle en avait de bonne. Nous sommes deux Kaguya pour rappel. C’était du Ninjutsu là qu’il fallait, et hélas, ni Aoji ni moi n’étions en mesure d’arrêter un machin pareil avec jutsu. Ce que Aoji confirma en passant. C’est vrai que la glace pour le coup paraissait tout à fait adapaté à la situation. Mais rester en retrait à regarder pour moi c’était simplement hors de question. Alors je m’avançais au bord du torrent et m’asseyait sur les talons à le fixer. Posture de la réflexion par excellence. Aoji elle, préférait tenter d’ajouter des débris à la glace pour combler le flux du torrent.  Comme tout flux d’eau, ce qu’il fallait, c’était un barrage. Pour faire un barrage, la glace était nécessaire, mais il fallait aussi des matériaux. Vu la puissance de l’eau, les débris alentours n’allaient être d’aucune utilité c’était claire… Je me grattais la nuque embêté du coup… Là, j’admets que la solution ne me paraissait pas des plus évidente. C’était probablement la première fois d’ailleurs que cela m’arrivait. Je me redressais alors en observant tour à tour Aoji et Yuki. Puis, un court instant sur le gosse. Puis c’est en le regardant qu’une idée m’ait alors venu. C’était pourtant simple.

Je plaçais mes mains sur les sceaux de mes poignets pour invoquer deux fuma. Mais le but n’était pas de les lancer. Je les désassemblais devant mes coéquipière pour en extraire deux parchemins explosifs de chacun d’eux. Ce qui en faisait quatre au total. De quoi créer une explosion plus que conséquente. Les jeter simplement dans l’eau aurait été inutile vous vous en doutez. Mais faire exploser le rebord pour créer une sorte de petit lagon relié au torrent. L’eau en s’y engouffrant, cela ralentirait le débit. Cependant ce n’allait pas être suffisant. Je me tournais alors avec mes coéquipière avec les parchemins en main.

-Je vais faire sauter le rebord, pour que l’eau ait plus d’espace pour circuler. Ca calmera la puissance du flux. Mais toi Yuki, essaye de rattacher à ça une sorte de mini barrage de glace. Aoji pourra ramener des troncs et le maximum de débris avec les chevaux à côtés et là ça devrait tenir ? Si ça vous convient éloignez-vous à une bonne centaine de mètres. Ca va trembler sous les pieds…

Pour le coup j’avouais sans peine être heureuse d’être accompagnée de mes deux compères, car très franchement dans cette situation j’aurais clairement laissé tomber à court d’idée, fort heureusement pour nous, Tenzö prenait les choses en main. Pas bête cette histoire de parchemin explosif, j’en avais trois sur moi que je m’empressais de lui confier avant de poser le gamin sous un arbre pour récupérer les chevaux et m’activer à la tâche. Des troncs ? Rien de bien compliquer avec tous ses arbres autour de nous, au pire j’en ferais tomber quelqu’un de plus là n’était pas le souci, seule en revanche, ma tâche se révélait difficile, par chance les traditionnels clones entraient en action et à l’aide de cinq homologues de fumées ninja.  Il me fallait malgré tout de l’effort et une quinzaine de minutes pour au final ne ramener que trois misérables troncs, quoique qu’ils étaient conséquent il fallait dire que j’avais vu gros en bonne extrémiste que j’étais et deux chevaux et cinq mulets Aoien peinaient à les trainer vers là…

=|-Bon et maintenant je les place où ?

Très clairement nous avions intérêt à nous activer d’autant que Yuki semblait fatiguer, j’avais raté le gros du travail occuper ailleurs, donc je n’étais pas la mieux placée pour expliquer alors ce qu’il s’était passé, juste la finalité était que je voyais le flux d’eau se faire dévier et ainsi les chances de survies du village en contre bas revenir à la hausse.  Faisant disparaitre mes clones je découvrais que notre petit invité se réveillait en me retournant, m’approchant de lui je lui tendais les gâteaux de Yuki qu’il jetait sans ménagement, ça promettait pour la suite. Faisant mine de ne pas perdre patience, je gardais un pseudo sourire tout en m’adressant à lui.

=|-Moi c’est Aoji’, elle c’est Yuki et lui C’est Tenzo, tu te souviens de nous ? Nous sommes des  shinobis de Kiri envoyer pour vous aider, donc ne t’inquiète pas ok ?

Pas de réponse, mon succès était réduit à néant et face à son regard livide, j’avais l’impression qu’il ne valait mieux pas insister, aussi simplement je me contentais de le remettre en selle  en m’avançant vers les autres pour enfin rejoindre le village de la mission.  Là-bas aucune surprise encore l’état des lieux était un carnage, mais par chance les villageois s’étaient organisé, même ils avaient commencé à nous mâcher le travail en s’entraidant. Enfin croire que notre calvaire était fini serait faux, il fallait encore fouiller les décombres à la recherche de survivants et les dégager de là, la pluie n’aidant pas par-dessus le marché, en toute sincérité je fatiguais et c’était probablement le cas de tous. Arriver sur place le pseudo chef du lieu venait à notre rencontre justement pour nous faire un topo de la situation que nous avions largement deviner sans eux.  Puis là encore il savait motiver ses troupes puisqu’il avait rassemblé tous les gens valides ici capable de nous aider dans notre tâche en tout une dizaine de tête. Première étape, les disparus on nous donnait la liste des personnes signalés manquantes, curieusement, il n’y en avait pas plus de six en même temps c’était un petit hameau vous me direz…

=|-Ok, avons-nous une indication d’un dernier endroit où ils ont été aperçu ? Ça serait plus simple pour nos recherches…

Bon là pour le coup je n’avais qu’une seule chose en tête : Pour vu que la paie soit conséquente vu le temps que j’allais passer ici… Égoïste ? Oui et alors.

Nous nous en étions sortis avec ce foutu torrent. J’ai envie de dire surtout par chance et grâce au Hyouton de Yuki. Car sans elle, Aoji et moi n’aurions surement pas été capable de nous extraire de cette difficulté. Nous avions limité les dégâts heureusement. Aoji tenta une première approche avec le jeune garçon qu’elle nous avait imposé. Tentative qui découla sur semble t-il un triste échec. Pour ma part je trouvais cela mieux ainsi. De mon côté j’observais la scène dubitatif. Je ne comptais à ce que nous nous tenions la bavette pendant trente jours. Nous avions carrément autre chose à foutre je pense. C’est pourquoi nous nous sommes directement remis en route…

A notre arrivée je dois dire que je ne trouvai rien d’étonnant au spectacle qui s’offrait à nous. Des débris, de la boue surtout, de la boue partout, dans les rues, dans les maisons, sur les murs et sur les monceaux de débris et de bâtisse en morceaux. Les inondations causant souvent ce genre de problème. L’infrastructure était pour ainsi dire désormais inexistante. Plus d’électricité, plus d’eau courante, et si certes, les habitants en tentant de s’entre-aider avait déjà entamer notre travail. C’était loin d’être dans les meilleurs conditions possible… Je délaissais les chevaux et mes compagnons pour me mettre en retrait et observer l’étendu des dégâts. Six personnes étaient encore introuvable parmi les décombres. Cela n’allait pas être de tout repos de les retrouver. De ce que je me rappelle, à partir de 24 heures, les chance de survis d’une personne coincé sous les décombre est réduite de moitié. Je n’avais pas franchement envie de rire où de blaguer cette fois pour le coup. Aoji avait entamé une conversation avec l’un des habitants donc. Afin de savoir si nous avions au moins des informations sur le dernier endroit où ils avaient été vu…

J’écoutais toujours en me faisant de mon côté ma propre opinion. Déjà pour ma part c’est dans leur lieu d’habitation que nous devrions chercher en priorité. Je trouvais étonnant que les habitants n’y avait pas pensée d’ailleurs. Mais d’autres problèmes subsistaient. Combien de blesser ? L’axe principale pour entrer au village avait-elle été dégagé ? Nous nous étions passés par la forêt donc nous n’avions pas eu de problèmes mais j’imaginais mal les caravanes de vivre arriver à la rescousse si les routes n’étaient plus praticable. Je me massais le menton faisant un mine des plus réfléchis. J’allais peut-être passé pour le chieur de service à vouloir diriger les opérations mais selon moi un minimum d’organisation était nécessaire. L’urgence était effectivement de retrouver tout le monde. Mais aussi à côté de s’occuper des blesser. De dégager la route pour approvisionner le village en vivre et d’envoyer une lettre au village pour en faire la réclamation.

Je m’approchais alors d’Aoji, de Yuki et de l’habitant pour prendre la parole. Tout s’était maintenant organisé dans mon esprit et j’allais en faire part à mes compagnons. Le prendraient-elles bien ou non je l’ignorais mais je devais cette fois imposer dirons-nous mon point de vue. Etant Senseur j’étais selon mon opinion le plus utile dans la recherche des blessés déjà par exemple. Ma voix se fit malgré tout calme, quoi qu’un peu ferme.

-Les blessés je m’en occupe avec quelques habitants. Mes talents sensoriel sont plus en adéquation avec cette tache. Avez-vous un hôpital de fortune et un médecin au moins pour vous occuper des blessés ? Et il faudrait que l’un de nous s’occupe de dégager les voix principales pour faire venir des vivres voir des renforts pour déblayer un peu tout ça. Le chef du village il est où ? Ce serait plutôt à lui de nous répartir les habitants voulant aider. On ne sait même pas combien ils sont. Si cela vous convient à toutes les deux, moi je m’occuperais des recherches, l’une de vous des soins et l’autre de déblayer les routes. Il faut qu’on fasse vite de toute façon. Alors ?