De retour. Allez savoir pourquoi, j’avais soudainement eu l’envie de revenir ici, à Yuki no Kuni. Là où, il y a quelques années de cela désormais, j’avais acquis le pacte des salamandres. Maintenant que j’y pense, il s’en était passées des choses depuis ce jour ; Des conflits, des incendies, des morts, sans oublier des guerres qui foirent… Bref, pleins de trucs très marrants comme vous pouvez le constater. C’était sûrement pour m’évader un instant de tous les soucis qui touchaient le monde shinobi que je pris congé de Kiri. Bien entendu, je comptais revenir tôt ou tard, on n’abandonne pas son poste de Kage comme cela après tout. Toutefois je devais faire un break, penser à autre chose. A un souvenir heureux dites-vous ? M’ouai, bof. Faut pas déconner non plus, mon acquisition de Kuchiyose fut tout sauf heureuse. En effet, en tant qu’invocateur, j’avais pris pour mon grade. Je vous laisse déjà imaginer la difficulté que j’eus pour trouver le fameux rouleau. De plus, dénicher un bout de papier n’était pas suffisant pour pouvoir appeler des monstres tels que Mikkai, Ivan ou Vlad. J’avais dû m’armer de patience pour tous les convaincre un à un. Dieu sait en outre que les salamandres ne sont pas faciles à mettre dans sa poche…
Mais vous êtes là sûrement en train de vous demander : Pourquoi suis-je en train de vous raconter tous cela ? C’est vrai, après tout, vous vous en tapez certainement le haut du bas du dos (sous-entendu les fesses). Et bien pour une raison simple. A l’époque, lorsque j’étais encore chûnin et que je cherchais ledit rouleau, j’étais tombé dans les pommes comme une sombre crotte. Pour cause, nous étions en hiver et je n’avais pas pensé à prendre des provisions. Ajouté à cela le fait que la grotte dans laquelle je m’étais engouffré était d’une profondeur inouïe et vous obtenez la raison de mon évanouissement. Vous ne voyez toujours pas le rapport avec ce qu’il se passe aujourd’hui ? Bien, c’est normal. Dites-vous maintenant que cela faisait une bonne semaine déjà que je marchais à la recherche de la grotte de mes souvenirs – celle où était caché le pacte autrefois –, en vain. La nourriture se faisait rare et comme il y a deux ans, je n’avais pas pensé à amener des vivres. Quel idiot je faisais. J’avais tellement l’habitude de ne rien amener, de faire confiance en mère nature et d’attendre de cette dernière qu’elle me procure au minimum quelques baies. Bah là, mère nature elle s’était complètement payé ma tête. Cela-dit, rien d’impressionnant à cela. Comment voulez trouver des végétaux en hiver, hein ? Je me le demande encore. Par ailleurs, les terres éloignées du pays de la neige n’étaient pas connues pour leur abondance en populations. Certes il y avait bien deux ou trois autochtones ci et là mais rien de bien transcendant. De fait, dans l’immensité du territoire, je ne trouvai personne capable de m’aider dans ma quête de nourriture. Et comme si cela ne suffisait pas, voilà maintenant qu’une horde de loups affamés me prennent pour de la viande. La meute se jeta donc sur moi. La fatigue étant, j’eus quelques difficultés à m’en défaire mais finalement je m’en sortis pas trop mal. Du moins, si on considère qu’avoir les deux bras et le flanc droit ensanglanté signifie « Pas trop mal ». Oui, les loups, mis à part dans les jeux-vidéos, c’est violent et ça mord.
Malgré tout ce qui arriva, je continuais d’arpenter en solitaire les chemins sinueux de Yuki quand tout à coup, mon corps dit stop. Un scientifique vous dira certainement que j’étais en proie à un malaise vagale ou à je ne sais trop quel truc nécessitant un apport en glucose pour être éviter, moi je dirai simplement ceci : J’avais besoin de bouffer, besoin d’un garrot et surtout, besoin de repos. A mon sens, toutes ces choses firent que de nouveau, je perdis ma lucidité. Mes yeux se fermèrent peu à peu, j’étais sur le point de succomber à Morphée. Peu avant cela, je vis cependant une silhouette sortir d’un buisson qui se trouvait face à moi. Un mec habillé de bleu et fumant une clope. Saleté de fumeur.
