Le bateau est mort. Je suis à Kumo. Lorsque je suis entré à Kumo j'ai fais rapidement connaissance avec un certain Raiken. Un homme sympathique en soi bien que quelques peu étrange. Il m'avait montré ses pouvoirs, certaines de ses capacités et nous avions longuement parlé autour d'un bol de ramens que j'avais payé. Une fois ceci fait, je pris congé de sa personne. Puis je fis un petit tour sur le terrain d'entraînement. Là bas je tentais tant bien que mal de dissoudre toute la nourriture que j'avais engloutis.
Au bout d'une heure, nous pouvions dire que j'avais réussi. J'étais totalement et il se faisait presque nuit. Ma première nuit à Kumo. Que pouvais-je bien faire ? Manger. Oui c'était ce que j'allai faire. J'allai aller dans le centre ville du village des nuages. Commander de quoi bouffer comme un porc. Entrainement, dodo, rencontre, bouffer, entrainement, manger, dodo et ainsi de suite. Voilà à quoi pouvait bien se résumer ma journée à Kumo.
Sortis du terrain d'entraînement depuis déjà quelques minutes, j'entrai enfin dans ce qui semblait être le cœur de la ville. Je disais semblait car même si je l'avais déjà vu avec Raiken, le village de nuit semblait bien différent. Tout les jeux de lumières. Tout ces restaurants. Oui, il n'y avait pas à dire, la ville changeait du tout au tour que l'on vienne ici de nuit ou de jour. Une chose cependant ne changeait pas. Les affluences. Il y'avait toujours autant de monde de jour que de nuit. Etrange non ? A Kiri, il n'y avait jamais un chat dehors la nuit. Sûrement car il faisait un froid de canard. A Kumo, il ne semblait pas avoir à se soucier du froid. La nuit était tombée, l'été nous faisait état de sa présence et réchauffait le peuple. De ce fait, les gens sortaient. Ce spectacle nocturne était vraiment sympathique. Mais cette soirée n'allait pas s'arrêter en si bon chemin. Alors que j'entrai dans un restaurant, le patron me fit part d'un événement qui allait avoir lieu non loin d'ici. Une sorte de feu d'artifice géant pour célébrer le changement de saison. Le vieux dirigeant de restaurant avait bien vu mon bandeau frontal et avait, de ce fait, pensé que je pouvais peut-être être intéressé par cela. Et il ne s'était pas fourvoyé le bougre !
Je pris alors la commande en version « à emporter » puis me dirigeai vers la grand place. Là où allait avoir lieu le spectacle. Il semblait que le feu d'artifice allait durer quarante minutes. Une vraie prouesse pyrotechnique en somme. Dommage que Kiru ou Encho ne soit pas là pour en profiter avec moi...Dans ces moments-là, ça aurait vraiment agréable d'avoir de la compagnie pensai-je quelques peu mélancolique.
Dernière édition par Kitase Shinichi le Mer 21 Déc 2011 - 12:17, édité 1 fois
Ce soir j'étais de bonne humeur. La raison de ma bonne humeur ? J'avais été promu Jônin, à moi les petites culottes. Bizarrement, j'avais perdu la fille du Raïkage lors de l'affrontement avec les nukenins et pourtant celui-ci avait décidé de me mettre au rang supérieur. Il m'expliqua que dû à mon activité durant les missions et le bon déroulement de celles-ci il avait décidé de me faire monter de grade. Avoir perdu Usagi contredisait cependant ce qu'il disait et cela faisait tâche. J'avais l'impression d'avoir trahi sa confiance en perdant sa fille alors qu'il avait décidé de m'envoyer la chercher. J'aurais la peau à ces saletés de nukenins un jour où l'autre, je le promets.
Mais pour l'instant c'était relaxation. Je savais que les missions allaient fuser à cause de mon nouveau grade. Mais en plus de cela le chef du pays de la foudre avait décidé de me confier un élève : Seki Raiken qu'il s'appelait, quelle plaie ! Comme je le disais : J'allais devoir bosser comme un dur à partir de demain. Mais sans m'en rendre compte j'étais arrivé à la grande place du village. Je regardai la place inondé de monde. J'arrivai à lire sur une pancarte que c'était aujourd'hui le jour du grand feu d'artifice. Ah mais c'est vrai ! C'pour ça que tout le monde est en kimono et qu'il y a tous ces trucs lumineux dans le village ? J'me disais aussi que c'était chelou.
Autour de tout ce beau monde j'aperçu une personne qui m'étais bien familière : Kitase Shinichi. C'est vrai qu'avec l'histoire du bateau il n'avait pas put rentrer chez lui et devez attendre ici jusqu'à qu'un autre bateau qui part en direction de Kiri sois prêt. Il devait se sentir seul ici, loin de ses amis. Bon, c'est pas que j'aimais parler avec un mec de la pluie et du beau temps mais celui-là c'était un pote et il m'a sauvé la vie, je lui devais bien ça. Je m'approcha de lui avec un sourire. Ca faisait longtemps que j'avais pas fait causette avec un ami donc je ne savais pas vraiment comment m'y prendre pour lancer la conversation. Je pris la parole tout en regardant les papillons voler autour de moi
- Voilà notre cher chûnin du pays de l'eau. Comment ça va l'ami ? Tu t'ennuis pas trop ici ?
Perdu dans mes pensées, je contemplai ce ciel remplie de lumières et de couleurs. Le ciel de nuit pourtant si noir était remplis de traînée de poudres jaunes et vertes. Les coulèrent fusèrent, les formes étaient splendides. Ces couleurs flashy égayaient le ciel pourtant si triste et morose. Une analogie quelques peu poussé me permit de me poser la question suivante : En supposant que mon âme mélancolique soit le ciel, qu'est-ce qui allait bien pouvoir jouer le rôle de feu d'artifice ? La question était posée.
Soudainement, quelques chose vint me tirer de mes réflexions. Une voix. Une voix que je connaissais plutôt bien à vrai dire puisqu'il s'agissait d'une connaissance de longue date que j'avais revu récemment. C'était d'ailleurs en grande parti « grâce » à lui si j'étais resté ici. Oui, vous l'aurez deviné. Il ne s'agissait ni plus ni moins que du chûnin du village caché de la brume. Gecko Shin. Le jeune homme me questionna quant-à ma forme puis par la même occasion, il s'interrogea sur mon éventuelle ennuis. Pour ce qui était de ma forme, ça allait un peu mieux. Shin n'était pas spécialement le feu d'artifice que j'attendais mais au moins il allait pouvoir jouer le rôle de lampe torche. Niveau amusement, je n'avais pas à me plaindre. Il était vrai que moralement je n'étais pas au mieux, mais j'avais vu bien pire. Je me retournai pour voir le jeune homme. Je ne savais pas pourquoi, à chaque fois que je le voyais je repensais à ce moment où je l'avais sauvé. Le jeune Gecko Shin. Un petit garçon parmi tant d'autre. Et finalement voilà ce qu'il était devenu. Au moins, je ne l'avais pas sauvé pour rien celui-là. D'ailleurs, à ce propos, une question restait dans mon esprit...Une question que j'allai sûrement lui poser par la suite.
– Bonsoir, j'ai vu mieux, mais ça peut aller. Et non je m'ennuies pas trop. T'es venu pour le spectacle je suppose ? Assis toi-là. Y'a une place de libre.
Je relevai la tête, une détonation se fit entendre. Un gigantesque amas de flammes volaient dans les étoiles. Elles formaient ainsi une sorte d'oiseau de feu. Alors que mon camarade semblait scruter avec intérêt le spectacle, je sortis la paquet à emporter que j'avais acheté. A l'intérieur, plusieurs brochettes. Une de viande et une de gambas. J'avais comme une impression de déjà-vu. J'interpellai alors le Gecko tout en lui tendant la brochette de viande.
– C'est toujours mieux de regarder ce genre de spectacle avec un truc à bouffer à la main. Je sais que t'aime pas les gambas, alors tu veux p'tet celle-ci non ?
Suite à mes quelques paroles je souriais naïvement en repensant au passé. Un nouvelle détonation. Une nouvelle forme. Une nouvelle couleur dans le ciel. Et donc, j'allai lui poser une nouvelle question.
– Sinon, je peux savoir, t'étais originaire de Mizu no Kuni n'est-ce pas ? Comment t'as fait pour te retrouver ici ? A Kumo ?
La voilà, la question que je souhaitais lui poser. Il en aura fallut du temps, mais elle était enfin sortis.
Suite à la demande du chûnin je m'assis à côté de lui. Cela faisait bizarre. Je le rencontrais aujourd'hui pour la troisième fois et pourtant je le considérais comme mon meilleur ami. Peut-être était-ce le fait qu'il m'avait sauvé la vie qui me faisait cet effet ? Non, il n'y avait pas que ça. Il y avait bizarrement un bon feeling entre nous deux et j'appréciais ça. On entendit un bruit sourd, cela marquait le commencement du feu d'artifice. C'était la première fois que j'en voyais un donc je n'en perdis pas une miette. J'entendis ensuite la voix de Shinichi m'interpellait. Il me faisait rater une partie de ce beau spectacle mais pour une bonne raison : Il avait de la bouffe ! Ahah, j'allais m'en mettre plein la panse ! Highifive Shinichi. Je m'aperçu cependant après quelques secondes que c'était le même repas que celui qu'il m'avait offert il y a dix ans. Comment avait-il fait ? Aurait-il prédit notre rencontre ? Non, le hasard faisait bien les choses.
- Ahah, tu as une très bonne mémoire Shinichi. Merci pour la brochette, je commençai à avoir faim.
Brochette de viande dans les mains, feu d'artifice et un ami à mes côtés, conditions impeccables pour avoir une belle et longue soirée. Le chûnin du pays de l'eau continua par une question qui l'interpella encore plus que les autres. Celle de sa "désertion". Mizu no kuni ... Ca faisait longtemps que je n'avais pas entendu ce nom. J'avala ce que j'avais dans la bouche et je m'arrêta soudainement de manger. Cette question je ne l'attendais pas du tout mais j'allais tout de même lui répondre.
- Mizu no kuni était devenu invivable, on s'est vu dans l'obligation de quitté le pays mes fréres et moi. J'ai choisi Kumo par pur hasard, j'aurais aussi très bien put choisir Konoha, tant que je n'allais pas à Kiri tout me convenait.
Je venais enfin d'exprimer ma haine pour le pays de l'eau. Ce pays qui m'a fait perdre toute ma famille et tous mes amis. Ce pays où les habitants n'hésitaient pas une seule seconde pour se débarrasser de quelqu'un. Je me mis ensuite à terminer ma brochette, je ne voulais pas l'avouer mais parler de Mizu no kuni et repenser à tous ceux que j'avais vu périr me faisait mal. Je devais donc essayer de changer de conversation, espérant que le chûnin en fasse de même bien que ça soit concevable qu'il essaye d'en savoir un peu plus sur mon départ. Tiens d'ailleurs, Shinichi m'avait rappelé de la bouffe qu'on avait mangé il y a dix ans, c'était donc à mon tour de lui rappelait quelque chose.
- Je ne sais pas si tu te rappele mais la dernière fois je t'avais dit que la prochaine fois qu'on se reverrai je serai devenu plus fort que toi. Eh bien figure-toi que d'un point de vue hiérarchique c'est le cas, j'suis jônin maintenant MWAHAHAH !
Je voyais bien que la question que je venais de poser gênait quelques peu le Kumojin. Peut-être n'aurai-je pas dû la lui poser aussi vite ? Oui, je n'aurai pas dû être aussi direct. Enfin, dans tout les cas, il répondit, dans les grandes lignes, à mon interrogation. C'était dommage tout de même. En supposant qu'il n'avait pas quitté le village, Nous aurions probablement pu être en équipe ensemble. De plus, peut-être que si nous avions été du même village notre relation d'amitié serait plus forte encore ? ...Quel beau gâchis tout de même. Kiri avait perdu un grand shinobi. Et c'est bien connu, ce qui fait le malheurs des uns faisait le bonheur des autres. En l'occurrence, c'était Kumo qui avait été le grand gagnant de l'histoire puisque le Gecko et ses frères partirent dans ce village par « pur hasard » m'avait-il dit.
D'ailleurs le bougre avait pris du galon dans ce village et il ne s'était pas fait prier pour me le faire remarquer. Jônin ! Vous y croyez, vous ? Ok, je voulais bien avouer qu'il avait du talent, mais de là à être promu avant moi ! Quel enflure ce mec ! En plus son « muhahaha » était clairement là pour m'agacer. Enfin, ne soyons pas aigri par la jalousie ou quoi que ça soit d'autre. Shin était doué. Il méritait sûrement sa promotion. En outre, le fait qu'il soit promu avant moi ne pouvait que me motiver à rattraper mon retard pour enfin atteindre mon but ultime : Le grade d'épéiste. Soit en dit en passant, y' avait-il un équivalent à ce grade à Kumo ? Si oui, il devait sûrement aspirer à ce poste ? Je doutais fortement que le grade de Jonin lui suffise. Shin et moi étions semblable sur ce point-là. Nous avions, tout deux de grandes ambitions. Et nous allions tout les deux tout faire pour y arriver.
Malgré la petite provocation de Shin, je restai extérieurement calme – Car intérieur, j'avais la haine – Puis d'un simple geste je mis la brochette à ma bouche. J'avalai doucement une gambas. Puis je repris. Un large sourire s'était dessiné sur mon visage.
– Bravo à toi. Mais ne te méprends pas. Je rattraperai vite mon retard et je ferai parti de l'élite de mon village. Car oui, j'aspire à devenir épéiste. Sinon toi, pour avoir été promu, tu as sûrement dû accomplir de grandes prouesses, non ? Je suppose que tu es désormais une sorte de héros à Kumo. Qu'as-tu fait de spécial pour être promu aussi vite ?
Ouai bon, il pouvait bien me donner quelques tuyaux hein ! Il me devait bien ça. J'étais son ami après tout. Et bien plus que ça encore, j'étais son homonyme !
Avec ma dernière phrase je me la péter un peu et le rire n'arrangeait pas les choses. Tout ça c'était pour finalement changer de sujet, je n'aimais pas parler de ma désertion et j'espérais juste que Shinichi l'avait compris. Après cela je me mis à remanger ma brochette de viande puis à la terminer complètement, j'avais vraiment la dalle. Mais j'avais aussi parlé de mon grade à Shinichi car je le considérais aussi comme un rival et que j'espérais qu'avec cette nouvelle, il deviendrait lui aussi un jônin. Quitte à se battre contre lui un de ces jours, autant qu'on soit du même niveau et du même grade, ou sinon ça ne serait pas drôle. Je ne connaissais pas les ambitions de Shinichi mais j'espérais qu'elles étaient aussi grandes que les miennes car quand c'est difficile d'arriver à quelque chose, on se surpasse et on atteint un niveau qu'on aurait jamais pu imaginer avoir. C'est ce que je voulais et c'est ce que Shinichi voulait peut-être aussi.
Après cela je regardai le feu d'artifice, les papillons et les lucioles qui volaient autour de nous et les différents spectacles dans la grande place. C'était vraiment magnifique. Une nouvelle détonation se fit et cette fois c'était un coeur qui apparut dans le ciel. Je souria légèrement puis regarda les amoureux devant nous qui s'embrassaient et se tenaient la main. Je me tourna ensuite sur le côté droit où je vis la même chose. Je regarda le côté gauche, pareil ! Et je me retourna finalement pour voir qu'on était entourés de couples. Et ils commençaient tous à nous dévisageaient. Puis c'est quand j'entendis un " laissez-les tranquille, c'est leur droit de s'aimer " de la part d'une demoiselle, je m'écarta légèrement du chûnin du pays de l'eau tout en lui faisant signe de la tête de regarder autour de nous pour qu'il comprenne la raison de ce geste
J'écouta ensuite les paroles du shinobi de Kiri no kuni. Un héros à Kumo ? Loin de là. Très peu de personnes connaissaient mon visage dans le pays de la foudre, la preuve : Personne ne savait que j'étais Gecko Shin ici à part Shinichi. C'est vrai que je passai mes journées aux terrains d'entraînement ou en mission et que je ne traînai que rarement ici. En fait à part pour faire mes courses, on ne me voyait jamais. J'avais oublié que l'aspect relationnel était aussi quelque chose de fondamental, je ferrais plus gaffe à partir de maintenant. Mais il n'y avait pas que cela qui m'avait interpellé dans son discours. Comment lui dire que c'est après avoir perdu la fille du Raïkage que j'avais été promu ? Ca allait être compliqué car il allait sûrement se foutre de ma gueule. Mais je me devais aussi de lui expliquer mon but et j'allais le faire :
- Bah en fait c'est après avoir perdu la fille du Raïkage que j'ai été promu. Etrange, hein ? Nan mais cherche pas, c'est spécial ici à Kumo. Alors comme ça tu veux devenir l'un des 7 épéistes ? Eh ben, t'as de l'ambition mais j'suis sûr que t'y arriveras. Moi j'veux devenir capitaine du Satoru, l'unité d'élite du pays de la foudre. Pour y entrer faut avoir la confiance des hautes instances mais aussi être quelqu'un de fort, très fort. Alors t'imagines bien que pour être le capitaine il faut être respectable et très fort ... et c'est ce que je serai.
Le jeune homme s'écarta quelques peu de moi et me fis un signe de tête. Je regardai alors au alentour. Tout le monde nous scrutai comme des bêtes de foire. Etrange tout ça. Enfin, qu'y avait-il de mal à parler avec un pote ? Et là, je regarde succinctement la nature des sexes des personnes présente et je vois. A chaque fois, les personnes étaient agencé de telle sorte qu'un homme aille de pair avec une femme. Là, mon esprit fit tilt. Un homme, une femme, un feu d'artifice, une fête. Et nous ? Un homme et...Un homme... Et le feu d'artifice...QUIPROQUO ! Malgré les apparences, je ne suis pas gay ! Oui, certes, j'avais les cheveux bleu, mais cela ne prouvait rien !
Enfin peu importe ; La discussion reprit son cours normal. Le jeune homme m'expliqua que ce fut après un cuisant échec qu'il a été promu. Il n'avait pas tort. Kumo est étrange. Il avait perdu la fille du Raikage et on l'avait remercié pour cela en lui offrant un grade honorifique. A Kiri, il se serait fait pendre pour moins que cela. Mais maintenant que j'y pensais, lorsqu'il avait été promu chunin, n'était-ce pas suite à une cuisante défaite face à une femme ? Enfin peu importe... Cela devait le gêner que l'on parle si clairement de ces échecs. En outre, un homme éclairé un jour à dit : Si tu souhaites juger de la force d'un homme, ne regarde pas comment ni combien de fois il tombe ; Regarde comment et combien de fois il est apte à se relever. Et jusqu'à preuve du contraire, se relever c'était ce qu'avait toujours fait le Kumojin. Il était, de ce fait, évident qu'il soit en quelques sorte un grand ninja. Et ça, Uriô, dans sa grandeur d'âme, avait dû le comprendre. C'était d'ailleurs très certainement pour cela qu'il eut décidé de le promouvoir au rang de Jonin.
Jonin...Comme je l'avais pensé, il ne comptait pas s'arrêter en si bon chemin. Capitaine du Satoru Gecko Shin. Ça le faisait quand même. Bon, la route était encore longue pour nous deux, mais qui sait ; Un jour en temps de guerre peut-être pourrons-nous voir sur le champs de bataille le capitaine du Satoru Gecko Shin et l'épéiste Kitase Shinichi. Ah...Cessons les rêveries. Comme dit précédemment, nous y étions encore loin, très loin. Pour réussir, nous allions devoir acquérir la confiance des hautes instances de nos villages respectifs. Et ça, le Gecko l'avait très bien compris. Enfin, pour la confiance, remarquez qu'il n'avait pas trop à s'en faire.
– Pour ma part, c'est un peu pareil. Tu peux être très fort et ne jamais être épéiste. Pourquoi ? Tout simplement car ce rang n'est accessible que si un homme le décide. Le Mizukage. Un épéiste est chargé de sa protection personnelle, c'est donc lui et lui seul qui les nomme. Tout ceux de mon clan en rêve. Enfin, tu deviendras capitaine toi aussi. La force, ça ne saurait tarder. Quant-à la confiance, si le Raikage a jugé bon de te promouvoir malgré le fait que tu ais perdu sa fille, c'est que tu dois être dans ses petits papiers.
A la suite de cela, je lui fis un petit clin d'œil. Puis je me rendis compte de ma bêtise ; Je venais encore d'aborder le sujet de son échec. Peut-être allait-il mal le prendre ? Quoi qu'il en soit, je rectifiai instantanément le tir ;
– Sinon, la vie à Kumo ça se passe ?
Le sujet bidon...Mais bon, il fallait bien que j'évite de parler de ses échecs sans quoi il allait peut-être être agacé.
Je venais d'exprimer mes ambitions. J'espérais juste qu'en entendant mes objectifs, le chûnin du pays de l'eau aller oublier le fait que j'ai perdu la fille du Raïkage au profit de trois nukenins. Mais a voir son étonnement, il ne l'avait pas oublié. Bah, il pouvait penser ce qu'il veut. L'important était que d'après mes sources les nukenins n'étaient pas loin du pays de la foudre et que si le Raïkage m'en donnait la permission, je les chasserai le plus vite possible et je récupérerai Usagi, quoiqu'il arrive. Mais pour l'instant, on en était pas là. Le feu d'artifice brillait encore de mille feux. Je pus aussi apercevoir quelques mètres plus loin un spectacle de marionnettes pour enfants. Cette journée avait vraiment été agréable. J'étais de bonne humeur aujourd'hui, je me sentais bien et je ne voulais pas que la journée se termine dans quelques heures.
Quand Shinichi me répondis, je sentis que nos objectifs étaient de plus en plus semblables. En fait, ils étaient identiques. Il n'y avait que le nom du titre qui changeait. Cela confirmait ce que je pensais : Nous étions tous les deux semblables. Si seulement j'étais resté à Kiri, nous aurions pu devenir amis, de très bons amis. Mais ce n'était malheureusement pas le cas et je ne comptais pas déserter mon village, je m'y étais attaché et mon nindô était de faire partie de l'élite du pays de la foudre, pas celui du pays de l'eau. Le chûnin avait des grandes étoiles dans ses yeux. Cela se voyait, il voulait à tout prix devenir épéiste. J'espérais vraiment pour lui qu'il y arrivera car pour rivaliser avec un capitaine du satoru il fallait au moins être l'un des 7 épéistes. Il me demanda ensuite comment ça s'passait la vie à Kumo. Je me mis alors à éclater de rire devant lui. Il n'avait plus de sujets de conversation. Comme quoi, lui aussi n'était pas habitué à parler longtemps avec une personne. Puis finalement je réussis à m'arrêter et à lui répondre avec un petit sourire vicieux quand je parlais de mon métier :
- Ca s'passe. J'ai encore dû maté quelques prisonniers qui ont été irrespectueux avec les autres geôliers. Ah oui d'ailleurs, t'exerce un métier ou tu paye le loyer qu'avec les missions ?
Le jeune homme pouffa de rire lorsque j'évoquai sa vie à Kumo. Puis après cela, il reprit un peu de son sérieux afin de me parler de son activité. Car oui, Shin avait une activité autre que celle de Shinobi. Il était, d'après ce que j'avais pu comprendre, geôlier. Un métier assez...Opposé à la vision que je me faisais de lui. Je voyais plus un geôlier comme un homme relativement imposant, musclé. Hors lui était petit, frêle. Enfin ; Il en avait du courage pour exercer un métier pareil. De plus, d'après ses dires, il se débrouillait pas trop mal dans son activité. Hier encore il avait, soit disant, dû faire les pieds à quelques prisonniers irrespectueux. A l'évocation de sa petite anecdote je rigolai moi aussi. Mais trêve de plaisanteries. Le Kumojin me demanda si oui ou non j'exerçai, tout comme lui, une activité autre que celle de Shinobi.
La réponse à cette question était simple : Non. Je gagnais suffisamment pour me permettre de ne pas avoir d'autre activité. Néanmoins, sa question suscita chez moi un certain intérêt. C'est vrai que quand j'y pensais, avoir une activité moins stressante que mes missions pouvaient être une bonne chose. De plus, qui sait ? Je ne devais pas être trop mal en avocat ou bien encore en procureur ! Enfin ; Il y avait tellement de métier magnifiques que je pouvais et donc voulais faire qu'au fond je ne savais pas trop quoi lui répondre – car oui à cette époque je ne savais pas que je deviendrai un maître de dojo –. Une nouvelle détonation se fit entendre. La fin du feu d'artifice était proche. Ils sortaient tout désormais. Le jaune, le vert, le bleu, le magenta etc... Tous formèrent différentes forme. Des animaux de toutes races et de toutes espèces, des hommes de toutes classes sociales et de tout âges, des lieux, de la modeste maison paysanne au somptueux palais. Je profitai de la fin du spectacle tandis que, dans le même temps, je me mis à parler.
– Geôlier ? Cool comme métier. Moi je n'en ai pas. Enfin, je suis shinobi quoi...Ça me suffit amplement pour l'instant à payer le loyer, les factures et tout ça. En fait j'ai même un sacré pactole de côté vu que niveaux dépenses, je suis un peu radin...Un jour je prendrai certainement une activité secondaire. Cette argent pourrait me servir à ça. Créer un cabinet d'avocat ou autre. Dans tout les cas, on verra bien ce que l'avenir me réserve.
C'est sur ces quelques mots que le feu d'artifice s'arrêta. Le couleurs s'effaçaient peu à peu du ciel laissant ainsi voir une myriade d'étoiles. Il se faisait tard. Très tard. Les gens qui étaient venu en famille commençaient à rentrer chez eux tandis que les plus téméraires – et les plus dévergondés – partirent faire la tournée des bars. La tournée des bars pensai-je. Un truc bien Kumojin ! Je me devais d'essayer ! En outre, quitte à essayer, autant le faire avec un pote. Je regardai de nouveau mon comparse...Il allait faire l'affaire !
– En fait je crois que je vais dépenser mon argent...Ça te dit une petite tournée des bars ?
Il ne pouvait pas refuser. D'une ça allait être génial. Et de deux, je payais ! Autant dire que c'était pour lui une occasion de prendre du bon temps gratuitement. Croyez-moi, s'il l'acceptai, cette soirée allait être magistrale !