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 Halte au village feuillu

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Nukenin
Asshu Kaderik
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Message(#) Sujet: Halte au village feuillu Halte au village feuillu  EmptySam 2 Sep 2017 - 11:33

Année 4...

Les grands villages Shinobis qui avaient émergés sur les ruines d'un Empire vieillissant avaient déjà la réputation d'une prospérité croissante. Si d'ordinaire je préférais éviter les grandes cités, je préférai cette fois déroger à cette règle en choisissant Konoha pour nouvelle étape de passage. Bien sûr je ne souhaitais nullement m'installer, mais voir de mes propres yeux l'intérieur d'une grande cité comme celle-là était attrayant, pour peu que j'y fusse bien reçu. Des Shinobis à la solde d'un Kage n'étaient pas forcément disposé à recevoir un errant qui s'adonnait au mercenariat. Mais venant sans intention belliqueuse, Je ne comptais pas me faire remarquer de toute façon, seulement chercher un endroit où passer quelques nuits, visiter un peu, puis repartir une fois que j'aurai décidé qu'il n'y avait plus rien de capable de me retenir. Bien sûr, comme toujours, un travail afin de renflouer ma bourse était aussi le bienvenu mais ce n'était pas exactement pour ça que j'étais présent ici.

Depuis peu, je craignais surtout de rencontrer des Mamoru, mais dans cette région l'on m'avait surtout fait entendre qu'ils étaient rare. Moi qui n'était personne, j'avais curieusement bien peu d'ennemi en comparaison des cadavres laissés dans mon sillage. Certainement parce que, cela n'avait rien d'exceptionnelle à notre époque pour un Shinobi. Ici, je supposais des individus doués d'une allégeance à toute épreuve, presque fanatique, comme Kumiko à l'époque de la rébellion de Kaze. D'expérience je savais donc qu'il ne fallait surtout pas froisser les idéaux de ces personnes au risque de devoir répondre par le fer et le sang de quelques mots un peu trop discourtois pour quelques esprits étriqués par une éducation mal dosée.

J'approchais des portes de la ville sans courir, d'un pas paisible au beau milieu de l'après-midi. Entièrement, comme toujours, recouvert de cendre. Cependant pour cette fois, je laissais tomber le casque pour y laisser apparaître mon visage. Je me figurai que mon regard serait un meilleur témoignage de ma bonne volonté qu'un casque mortuaire cendré. Je me rendais à la première porte que je trouvais donc au pas, un pas élégant et mesuré. Je me dirigeais vers le premier Shinobi que je rencontrais ensuite, sans doute qu'il la gardait, la sérénité inscrite sur mon visage ne retranscrivit aucune belligérance, bien au contraire, il transpirait la douceur et l'harmonie, au point qu'il en brillait presque au soleil et mes yeux bleus perçant fouettaient avec bienveillance le premier Konohajin croisant ma route Lorsque je fus assez proche de lui.

-Bonjour. M'annonçais-je donc. Pouvons-nous passer quelques jours dans votre village ? Et y'a -t-il des démarches à suivre pour cela ?

Une arme apparente certes, mais combien de Shinobi étaient dans cette disposition ? La paix régnant ici, j'osais espéré que cette particularité n'avancerait pas derrière elle une mauvaise appréciation de mes intentions. La paix... La paix... Avant même que le Konohajin ne me réponde, je me disais déjà qu'une paix forgée par la guerre ne mènerait pas plus loin que de là d'où elle venait.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Halte au village feuillu Halte au village feuillu  EmptySam 2 Sep 2017 - 18:25


Nous étions mardi, un jour comme un autre de la semaine, à l’exception faite que ce jour précis était celui où je me retrouvais cantonné aux portes de Konoha. Je n’ai pas à me plaindre, car c’est en soit la seule obligation que je me suis donné vis-à-vis de mon poste. C’était indirectement la façon la plus simple pour moi de justifier mon activité en tant que Jonin du village. Me levant comme chaque matin à l’aurore, je me préparais mon petit déjeuner, toujours bien garnis, que j’avalais goulument. Le plaisir d’un bon repas, étant satisfait, je prenais donc le soin de me laver, de me vêtir d’un haori, une sorte de veste de kimono courte, aux tons bleuté ainsi que d’un hakama, un pantalon large, plutôt marron foncé, une de mes rares tenues un peut moins abîmés que les autres, que j’aimais porter notamment lorsque je devais annoncer mon titre de Jonin, une espèce de code vestimentaire que je m’étais assigné au fil du temps. Pour conclure, comme à chaque fois, mes deux sabres vinrent s’installer à ma ceinture. Sortant de ma chambrée, je prenais la direction du hall où je pris le temps de saluer les deux gérants des lieux.

Quelques instants à peine plus tard, je me trouvais déjà aux portes, il va sans dire que je vis proche de ces dernières pour plusieurs raisons. J’allai directement au poste de gardes où je saluais chacun des Shinobis déjà présent. La plupart me connaissaient bien et la rigueur étant de mise, venant chaque mardi depuis déjà deux ans, une sorte de routine c’était installé. Néanmoins, il n’y avait pas de discussions amicales entre nous, même professionnels, en fin de compte, nous ne discutions pratiquement jamais. Que ce soit mon grade ou mon allure d’homme des cavernes, je ne saurais dire réellement qu’est-ce qui rendait ce mardi si silencieux. Un jour par semaine seulement, il me fallait supporter cette situation qui en fin de compte ne me déplaisait pas le moins du monde. Au contraire, cela me permettait de me concentrer sur mes sens et sur ma connexion avec Kumashisei. La journée se passait dans le calme, le repas du midi, des ramens à emporter furent pour ne pas changer mon moment préféré, mais au début d’après-midi, Kumashisei sortit des pénombres de la forêt et vint jusqu’à moi afin de m’avertir de l’approche d’une odeur très étrange. Je fis signe au Grizzly de retourner dans la forêt et de rester aux aguets.

Ce n’est que quelques heures plus tard qu’un homme aux allures de guerriers se présenta à moi. Je ne fis même pas mine d’être surprit, car pour être claire, je l’attendais. Le saluant comme tout homme qui se respecte, j’écoutai ce qu’il avait à dire avant de lui montrer un sourire sincère, absolument pas forcé, qui renvoyait à cet étranger l’état d’esprit amical qui lui était dû. Je pris soin également de prononcer mes mots avec clarté afin d’être compris. Ne dit-on pas que les mots peuvent blesser ou déclencher des guerres ? Alors autant faire attention dans chacune de ses phrases.

    « Bonjour. Je me nomme Tanaka Jiiro. Le village est à même de vous accueillir. Si c’est votre première halte, il vous faudra juste remplir un formulaire de passage. Suivez-moi, nous allons directement passer par l’étape administratif de votre venue et après vous pourrez profiter des commerces du village. »


Quel autre intérêt de venir au village de la feuille si ce n’est pour son marché et ses commerces ? En tout cas, même si cet homme me parasitait l’esprit de questions diverses et variés ainsi que de me remplir de sentiment contraire, à la fois l’inquiétude pour le village mais également une grande excitation vis-à-vis de son apparente force. Pour finir, je remplissais simplement ma mission en l’amenant au petit bureau d’accueil où une personne tiers l'attendait avec une feuille et un crayon.

    « Bonjour. Commençons s'il vous plait. Il me faut votre nom, votre métier, la raison qui vous amène à Konoha, combien de temps pensez-vous rester parmi nous à peu près ? Malheureusement, pour que nous restions un village où la paix règne, il vous faut vous délaisser de vos armes en entrant dans le village, vous pourrez les récupérer à votre sortie. Nous ferons l'inventaire précis de vos biens, ne vous inquiétez pas. »


Comme il était prévu, je restai à ses côtés afin de répondre à la moindre de ses interrogations. La personne tiers actuellement assise écrivait ce que lui dictait l'étranger ainsi que certains autres détails.


Dernière édition par Tanaka Jiiro le Mar 5 Sep 2017 - 22:10, édité 2 fois
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Nukenin
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Message(#) Sujet: Re: Halte au village feuillu Halte au village feuillu  EmptySam 2 Sep 2017 - 21:25

L'homme face à moi, qui mélangeait subtilement le rustre à la noblesse ne manquait pas de tact ni de respect, ce qui me mettait dans bonne condition et me tenait un premier à priori positif du village de la feuille. C'était très clairement un samouraï, à qui je souriais, amicalement et sincèrement, tant les efforts qu'il faisait pour bien me recevoir se remarquait. Il m'annonçait la bienvenu à sa façon, et aussi immobile que paisible, je m'efforçais d'apprécier ce qu'il disait sans omettre les détails qui pouvaient plus d'attention.
-Bonjour. Je me nomme Tanaka Jiiro. Le village est à même de vous accueillir. Si c’est votre première halte, il vous faudra juste remplir un formulaire de passage. Suivez-moi, nous allons directement passer par l’étape administratif de votre venue et après vous pourrez profiter des commerces du village.

Un formulaire de passage, ce n'était pas grand chose et je pouvais bien accepter cela. C'était certes, bien plus que ce que les autres villages réclamaient, puisque la plupart ne réclamaient simplement rien du tout. Mais capitale militaire du pays du feu, je trouvais normal que certaines dispositions de sécurité soient prises. Leur sécurité, il devait y tenir, car le fait est que si aujourd'hui je venais pour faire du tourisme, j'aurai très bien pu passer ici pour d'autres raisons bien moins avouable.
-Je vous suis. Répondais-je des plus simplement.

Il me guidait, ou m'escortait plutôt, vers un bureau non loin de la porte par laquelle je passais. Dans ce bureau, un homme, Shinobi je l'ignore, assis avec une pile de formulaire qui semblait très bien savoir le pourquoi de ma présence. Puisqu'à peine arrivé, l'on me posait une série de question pour qu'il puisse remplir sa feuille de mes réponses. Je n'aurai eu le temps que d'un salut de la tête, tant il parlait vite. Sans doute que le pauvre bougre avait été machiné par une routine administrative qui n'aidait pas l'esprit à s'épanouir...
-Bonjour. Commençons s'il vous plait. Il me faut votre nom, votre métier, la raison qui vous amène à Konoha, combien de temps pensez-vous rester parmi nous à peu près ?

Mon nom... Jamais je ne donnais mon nom tant qu'un minimum de confiance, sinon qu'un véritable lien s'installait. Ayant laissé derrière beaucoup de mort, je ne voulais surtout pas laisser la célébrité dans mon sillage. Un assassin célèbre, c'est du travail en plus, avec la difficulté en plus aussi... La discrétion dans mon métier était en effet une affaire de survie. Mentir n'était peut-être pas la meilleure idée du moment. Alors, ce que je fis, c'est de ne pas mentir, seulement de dire une vérité... Je donnais un nom que j'avais déjà employé autrefois, mais qui devait être inconnu de la multitude.
-Shino... Commençais-je simplement. Asshu.

Asshu, parce que mon ascendance clanique, compte-tenu de ma tenue, il m'était difficile de la nier et jamais je ne le fis. Quoi que mes yeux bleus, synonyme des pouvoirs Mamoru, ne donnèrent jamais l'idée à un homme que je portais bien en mon corps le sang de ce clan, quoi que ce fut d'un âge beaucoup trop lointain pour que je sache comment et que les pouvoirs Mamoru ne soient jamais éveillés en moi.
-Mercenaire, continuais-je tout aussi simplement que j'avais commencé. Car cela non plus, vu ma tenue, je le pensais inutile de le cacher. Je compte rester pas plus d'un mois. Je n'ai encore jamais vu l'une des grandes capitales Shinobis. Je veux simplement voir à quoi cela ressemble, et qui sait, peut-être faire don de mes services, si l'ambiance et le climat me plait.
-Malheureusement, pour que nous restions un village où la paix règne, il vous faut vous délaisser de vos armes en entrant dans le village, vous pourrez les récupérer à votre sortie. Nous ferons l'inventaire précis de vos biens, ne vous inquiétez pas. Ajoutait l'homme assis au bureau.

Là, je me fixais un instant dans le silence. Premièrement, pendant une seconde, je me demandais s'il ne se moquait pas de moi. En quoi prendre les armes d'un Shinobis l'empêchaient-elles de se battre ? Me casseraient-ils les doigts ensuite pour s'assurer que je ne forme jamais de mudras dans leur village ? Me poseraient-ils un sceau pour que jamais je puisse malaxer mon chakra ? De mes armes, il m'était définitivement impossible de me séparer, quand bien même leur argument pouvait leur sembler louable et réel.
-Je me vois donc contraint de refuser et de rebrousser chemin, car je crains qu'ensuite, pour assurer votre paix, vous ne me brisiez les mains, et me posiez des sceaux sur le corps. Car un Shinobi sans arme, demeure lui-même, une arme. C'est grand dommage, mais rien ici ne me ferait laisser derrière ce qui me nourrit et me garde en vie depuis mon enfance. Annonçais-je tristement en fixant droit dans les yeux l'homme face à moi. J'étais dépourvu de belligérance, car le but n'était pas de provoquer, c'était qu'il me posait sincèrement une question, et que je lui répondais tout aussi sincèrement.
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Message(#) Sujet: Re: Halte au village feuillu Halte au village feuillu  EmptyMar 5 Sep 2017 - 20:50


L’homme debout face à moi se trouvait être un homme bien qu’étrange, plus calme qu’il ne devrait l’être. Cela démontrait sans aucun doute une grande confiance en soi. Le temps que nous arrivions à la petite salle, je pris le temps de remarquer son équipement du coin de l’œil en détail, analysant jusqu’à sa façon de marcher. Le Cendré comme j’aime le surnommé, se trouvait donc dans l’obligation de répondre à une série de questions toute simple pour que les dossiers du village puissent se remplir au fil des visites et au cas où, permettre de trouver la trace des individus dangereux. Il sembla hésiter, prenant plus de temps qu’il ne faut à une bête question comme celui du prénom de quelqu’un. Dans ma vie, j’en ai rencontré des gens comme lui, des hommes qui ne prononçaient leur véritable nom qu’à leur famille, aux frères d’armes ou parfois à leurs futures victimes. Que ce soit un pseudonyme, un alias ou un surnom, il semblait convaincu de ce qu’il disait.

Il était donc mercenaire. Aucune surprise pour personne. Malgré le nombre de Shinobis, de Samouraï et autres guerriers ayant rejoint les trois grands villages ces dernières années, il y avait bien la majorité encore qui vagabondait. J’aurais très bien pu finir comme cet homme si je n’avais pas rencontré certaines personnes et que je n’avais pas vécu certaines choses. Cependant, je me retrouvais Sabreur au service de la Nidaime Hokage au sein du village de la feuille et j’en prenais pleinement conscience chaque jour passé ici. Néanmoins, je ne pu m’empêcher de soupirer longuement et finir par me gratter la tête lorsque le Cendré refusa d’entreposer ses armes. Je pris ensuite la parole, avec le retour de l’accent de la campagne.

    « Prendre vos armes, c’est d’la confiance pour Konoha. Sauf que j’sais que j’laisse jamais mes armes à d’inconnus, pour sûr. Bon… Et si j’vous propose de m’porter garant ? Qu’est-ce vous en pensez ? J’sais qu’on a l’droit et j’suis le proprio d’un établissement d’à côté. Vous pouvez y loger et j’vous ai sous l’coude. Z’en dites quoi de v’nir ? Par contre, vos armes resteront dans vot’ chambre, les villageois sont habitués d’voir qu’les Konohajins en arme, sauf si vous acceptez d’sortir en ville avec Kumashisei, mon compagnon ou qu’vous rejoignez Konoha. J’vous nourris et vous êtes en pleine possession d’vos mains ou d’vot’ chakra si jamais il vous arrive malheur, donc pas b’soin d’vos armes, si ? »


Certes, beaucoup moins distingué, mais le protocole du langage n’était plus applicable dès l’instant où j’ai su que c’était un mercenaire. Au cas où c’était un noble, j’aurais bien entendu continué à forcer un langage propre et distingué, mais là, je pouvais profiter pleinement de mes origines paysannes et surtout à force de trainer dans les petits villages au fil de mon voyage jusqu’au pays du feu, j’avais bien enrichi mon vocabulaire de campagnard. Sauf que cela faisait donc quatre an que je faisais des efforts à mieux parler, notamment face au seigneur du feu ou face à la Hokage du village. La balle se trouvait dans le camp du Asshu bien que le bureaucrate n’avait semble-t-il pas dit un mot. Il soupirait et ne pouvait qu’accorder le fait de faire rentrer l’homme aux yeux bleu si je me portais garant et bizarrement, il ne semblait pas être en désaccord, comme si il avait une certaine habitude de ma part. Quelques instants plus tard, un bruit vint de l’extérieur et d’un geste élancé, j’ouvris la porte pour laisser entrer la tête de mon grizzly tatoué, bien trop gros pour rentrer entièrement, qui reniflait l’intérieur calmement. Je regardais le Cendré, un rictus vint se dessiner au bout de mes lèvres et je lui montrai avec quelques efforts un visage amical.
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Message(#) Sujet: Re: Halte au village feuillu Halte au village feuillu  EmptyMer 6 Sep 2017 - 0:24


J'allais sortir sans demander mon reste. Une bien longue marche pour pas-grand-chose, mais je préférai cela à laisser mes armes entre les mains d'un village dont je ne savais rien. Quoi qu'ils pouvaient dire, les laisser derrière moi, encore une fois, c'était simplement impossible. Mais l'homme assis face à moi derrière son bureau n'eut pas le temps de répondre que le samouraï intervenait. Le côté rustre que j'avais deviné en le rencontrant tout à l'heure s'affirmait cette fois sans retenue, tant dans le ton, que le verbe, mais aussi enfin l'accent qu'il employait pour me parler directement. Je ne comprenais pas sur le moment ce changement de ton, mais tandis qu'il parlait, sans bouger le corps, et demeurant parfaitement silencieux, je tournais les yeux aux coins du visage pour suivre ses mimiques.
-Prendre vos armes, c’est d’la confiance pour Konoha. Sauf que j’sais que j’laisse jamais mes armes à d’inconnus, pour sûr. Bon… Et si j’vous propose de m’porter garant ? Qu’est-ce vous en pensez ? J’sais qu’on a l’droit et j’suis le proprio d’un établissement d’à côté. Vous pouvez y loger et j’vous ai sous l’coude. Z’en dites quoi de v’nir ? Par contre, vos armes resteront dans vot’ chambre, les villageois sont habitués d’voir qu’les Konohajins en arme, sauf si vous acceptez d’sortir en ville avec Kumashisei, mon compagnon ou qu’vous rejoignez Konoha. J’vous nourris et vous êtes en pleine possession d’vos mains ou d’vot’ chakra si jamais il vous arrive malheur, donc pas b’soin d’vos armes, si ?

Surpris, cette fois, je tournais un peu la tête vers lui. Il proposait de se porter garant pour moi ? Alors qu'il ne me connaissait pas du tout, il m'offrait la possibilité de conserver mes armes, mais en plus, il ajoutait à cela le gîte et le couvert. Je devinais par là, qu'il jouissait d'un certain rang dans le village, d'autant plus avec le silence approbatif du bureaucrate. Certes, il y mettait des conditions, mais l'attention était bien là et je ne savais trop quoi en penser. Pourquoi une telle confiance ? Avait-il saisi la stupidité qu'il y avait à retirer les armes d'une catégorie d'homme qui était d'essence même une arme ? Peut-être, et si ce fut le cas, qu'il ne pouvait pas le dire certainement devant un bureaucrate. Affilié à un village, je supposais, peut-être en étant paranoïaque, que les discours n'étaient pas libre de toute contrainte. Il n'a jamais été bon dans une armée de critiquer ouvertement le gouverneur militaire ou sa politique, alors cela ne devait pas être différent ici.
L'offre était toutefois très intéressante, car cela m'évitait d'avoir à chercher par moi-même un lieu où passer la nuit, et si l'homme assis derrière son bureau n'émettait aucune objection, il n'y avait du coup aucune raison pour s'en priver. Je demeurai méfiant, tant de générosité me faisait supputer qu'il en arriverait à me demander quelque chose en retour. Ce serait normal, mais en espérant que ce soit rien que je ne pourrai alors donner.

Il tentait, quand il terminait, de me sourire amicalement, mais j'y ressentais une certaine maladresse. Mon visage d'ange et mes yeux bleus tout respirant d'innocence me permettaient fort heureusement de masquer naturellement l'indifférence que je pouvais parfois ressentir. Ce n'était pas qu'il ne me touchait pas, mais je n'étais pas du genre à me lancer dans grands élans pour si peu, du moins pas pour un simple sourire. Si mon visage, n'était pas si doux, je suppose que nombre de personnes me déprécieraient en fin de compte. J'allais lui répondre, mais à travers la porte derrière, je sentais une puissante créature passer la tête. Un ours... Dont l'haleine et le son d'une forte respiration se ressentaient sans difficulté. Je concluais qu'il s'agissait de Kumashisei, le "compagnon" dont le samouraï venait de parler. Brave bête, qui malheureusement, risquait de sentir mes instincts. Quoi que j'étais la douceur incarnée, il demeurait en fond de moi, emprisonné dans les abysses de mon âme, ce que tout homme possède en son sein, mais dont je souffrais plus que les autres. Cette bête, métaphore incarnée de mes instincts les plus bas, que je contenais comme une folie qui cherchait à s'exprimer à chaque instant.
Il était bien difficile parfois, de devoir expliquer que cette chose au fond de moi, n'était pas un démon, un parasite, que ce n'était une possession. Cette chose, c'était moi, du moins une partie de moi. Tout homme, hélas, connait la lutte perpétuelle entre sa nature humaine, et sa nature animale, il se trouva que moi, la vie fit que ma nature animale prenait parfois des airs de furieuses folies.

Les animaux, qui n'avaient pas perdu le sens du vrai, en restant proche de l'essentiel de l'existence, sentait plus facilement ce qui se cachait en moi que les hommes. L'odeur de la mort, le mauvais œil et bien d'autres choses... Ainsi, le chien d'Akisa avait jappé et grogner dès qu'il m'eut vu. Et d'autres exemples encore. L'ours réagirait-il mal ? J'étais parfois fatigué, de vouloir seulement la paix, mais de pourtant sans cesse porter l'odeur du sang, de la violence et de la mort sur le corps et dans l'âme. Je forçais donc un sourire vers le samouraï, en espérant que cela suffisait. Au fond de mes yeux, le paradoxe se trouvait, entre la compassion et la joie. Difficile était donc d'interpréter ce regard qui n'accompagnait qu'à moitié le sourire de compassion, tandis qu'intérieurement, je sentais "l'autre", sourire d'autre chose. Ma réponse se faisait toutefois d'un timbre tout à fait doux et délicat, un timbre d'une volupté suave qui n'était clairement par surfaite, mais bien naturelle.
-J'accepte votre proposition. Je laisserai mes armes dans la chambre. Je préfère éviter d'être accompagné de votre ami, si tout est en ordre il ne me reste qu'à vous suivre je suppose ?


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Message(#) Sujet: Re: Halte au village feuillu Halte au village feuillu  EmptySam 7 Oct 2017 - 23:09


Je regardais l’homme face à moi qui semblait favorable à l’idée de me suivre et d’entrer dans un village militaire dont il ne savait absolument rien. Chose promise, chose dû, je signais un document sur la table du scribe et je montrai ensuite la direction à mon nouvel hôte de mon humble demeure. Je ne parlai pas particulièrement, par contre, je regardai régulièrement mon compagnon, Kumashisei. Nul besoin de parler avec une telle bête lorsque nos sens et nos âmes sont liés jusqu’à ce que la mort nous sépare. S’il y a bien une chose que l’on peut vite s’apercevoir avec moi, c’est mon silence lorsqu’il n’y a pas besoin de parler. Si une chose est sûr, c’est que l’homme que j’étais en train d’accompagner vers son logement se trouvait être un homme bien dangereux et dans une situation logique, je pourrais être sanctionné après l’avoir fait rentrer, mais je ne suis pas du genre à suivre le protocole, je suis moi-même fier de me nommer Sabreur et en tant que tel, je suis plus un électron libre qu’autre chose, à mes risques et périls, certes, mais c’est ma vie après tout.

    « Nous voilà arrivé, c’est ici qu’tu vas loger, le temps d’ton séjour. Ne casse rien et n’cause pas d’ennuis aux gens, c’est tout. J’te présente l’Auberge Hatsu, un modeste bâtiment que j’ai décidé d’ouvrir pour les gens de passages et les jeunes qui n’ont pas d’sous pour avoir un autre logement. Il y a des bains et les résidents mangent ensemble dans la grande salle à mangée au rez-de-chaussée. Quelqu'un va t’emmener à ta chambre qui s’trouve dans l’bâtiment ovale, le reste c’pour les clients. Y'a des peignoirs dans ta chambre si jamais tu veux t'changer. »


Situé à proximité de la grande porte, caché néanmoins derrières les commerces et habitations situés sur l’axe principal du village, prenant la première ruelle sur la gauche, vous tomberez directement sur un immense bâtiment d’un peut plus de deux étages de haut et au moins quarante cinq mètres de largeur à vu d’œil et de profondeur surement égale, se trouvant être un bâtiment en L. Un peut exentré de la porte tout de même, collé à un espace de nature et de végétation absent de tout logements, le bâtiment auquel on accède grâce à un petit chemin pavé s’accommode parfaitement avec son environnement et l’ambiance générale qui s’en dégage ferait presque oublié le grand village dans lequel il se trouve. En réalité, l’Auberge Hatsu possède deux fonctions bien précises, celle de résidence permanente ainsi que celle d’auberge de passage. La partie résidence se trouve dans le bâtiment ovale et l’auberge destinée aux clients de passages se trouve dans le reste du bâtiment à l’étage en particulier et quelques chambres se trouvent au rez-de-chaussée.

Un bâtiment annexe accolé au bâtiment se trouve sur la droite et il est destiné aux employés ou autres résidents qui se trouvent dans l’obligation de faire quelques tâches ménagères pour l’Auberge car ils n’arrivent pas à payer leur loyer par exemple. En plus de cela, derrière le bâtiment, un grand espace permet à la nature d’être maitresse des lieux avec malgré tout un entretient rigoureux et régulier de cet espace Zen comprenant un petit étang, un kiosque possédant plusieurs bancs et plusieurs bancs dans ce grand jardin. Les bureaux ainsi que la salle du personnel se trouvent au rez-de-chaussée du bâtiment ovale. Quant à mon logement, préférant quelque chose de petit, j’ai opté pour une des chambres résidences au deuxième étage du bâtiment ovale. Ces dites chambres sont accessible depuis le rez-de-chaussée directement afin de ne pas croiser et déranger les clients de l’Auberge. J’accompagnais donc le Cendré à l’accueil de l’Auberge en expliquant les détails à la Gérante qui se trouvait dans le hall à ce moment-là. Malgré son apparence atypique et effrayante, la Gérante ne sembla pas surprise et lui montra son logement au 1er étage, le Studio 5 et lui donna les heures de repas dans la grande salle au rez-de-chaussée. Sans un mot de plus, la Gérante retourna à ses affaires rapidement. Surprenant, ses pas ne firent pas un seul bruit et pourtant elle filait à une vitesse fulgurante. Comme quoi, l’expérience et l’âge rendent n’importe qui plus silencieux qu’un Shinobi.
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