- TU M’EMMERDES ! hurlais-je à mon tuteur, et je cours sans aucune pitié vers la fenêtre … pour sauter.

Cependant, n’ayez nulle crainte. Je n’avais aucune envie suicidaire et je ne comptais pas non plus finir à l’état de légume après m’être écrasé comme une crêpe. Non, je concentrais suffisamment de chakra aux pieds pour longer le mur verticalement, et mettre calmement les pieds à terre. Aussitôt après, je cours comme un dément pour fuir ce tuteur qui devait me transmettre quelques connaissances en six mois. Sauf que, je n’aimais pas ces méthodes et je n’adhérais pas du tout à ses techniques, que je juge trop banal et ennuyeux.

En effet, cet homme était censé pousser ma maîtrise des sceaux à un plus haut niveau. Malheureusement pour lui, ou pour moi, les dits connaissances étaient trop banals pour moi. Je dirais même que je les maîtrisais déjà, et avec une grande aisance. Pourtant, qu’importe, cet homme voulait malgré tout avoir cette sensation de contribuer à mon génie – à défaut d’être un génie, ils comblent cette frustration en tentant d’ajouter leur petite touche de couleurs dans mon tableau de vie -.

« Il court, il court le furet, le furet du bois joli … » chantonnais-je, la bouche fermée. Ce n’était qu’un bruit de fond fait par une gorge qui ne pouvait évacuer nul son tant que je gardais mes lèvres scellées. Cela ne me dérangeait pas. J’avais une destination précise où j’avais déposé un travail en cours, à l’abri des regards et des curiosités. En effet, en plus d’être un incapable notoire, le tuteur était aussi un fouilleur des plus agaçants qui dénichait ce qui ne devrait pas être déniché ! Il ne manquerait plus qu’il me vole mes futures recherches, celles qui me rendraient célèbre mais surtout celles qui allaient répondre à mon idéal d’une évolution humaine majeure !

J’arrive non loin d’une cascade, observe les alentours puis, calmement retire d’entre une fissure épaisse un parchemin enroulé dans un tissu – on tente de protéger au mieux nos écrits avec les moyens de bord. Le dit parchemin cachait deux choses – après activation d’un sceau posé au centre – : un livre d’anatomie extrêmement complet et complexe – le meilleur en la matière, à notre époque, et uniquement accessible aux disciples de la déesse Benzaiten – et un autre parchemin avec un début de sceau.

- Bien. Alors, même sans avoir un talent héréditaire pour le chakra, nous pouvons sceller le chakra d’une personne soit par un sceau, voir au travers d’un objet. Cela signifierait donc que le chakra peut avoir deux réactions distinctes : réagir comme un système de nerfs « psychique » et être capable d’être attiré par une matière ou une chose d’ordre « psychique » toujours.

Je reste planté devant mon parchemin, cherchant à comprendre la logique de la chose.

- Cela peut donc signifier une chose : je peux simuler une circulation chakratique chez un civil, en appuyant sur les bons « points », ou en créant un objet ayant un effet inverse. Au lieu d’aspirer et garder, elle va aspirer et étendre.

L’idée me plaisait mais déjà la première étape posait problème. Sceller signifiait ajouter une « certaine » échelle. Or, à ce jour, l’échelle minimale débutait avec un Shinobi avec un pédigrée. Moins, c’était dangereux car il suffisait que le dit objet aspire trop, et aille par conséquent chercher dans els réserve de la « vie ». En somme, tuer. Supposons que je passe cette étape de sceller sans tuer le chakra dormant d’un civil, comment redistribuer le chakra ? Est-ce qu’il fallait stimuler le réseau chakratique au préalable ? ET si oui, combien de temps ?

- Dans tous les cas, mon expérience doit durer sur plusieurs jours. Je n’irais pas loin si mon sceau se défait dès que je quitte le périmètre, ou après quelques minutes, soupirais-je.

Et oui, je débutais un autre sceau en parallèle du « Scellement » : la durée. Je désirais que le sceau que je mettrais sur un vivant comme non-vivant dure plusieurs jours, semaines, mois voire années. Le sceau en question devra injecter différentes solutions ou tests à intervalles définies. Dès lors, mon expérience et ses résultats auront plus de valeurs qu’une expérience toujours arrêtée ou bloquée pour ce genre de problème « technique » !

- Pour maîtriser le fuinjutsu … il me faut un « vrai » maître, par contre, marmonnais-je.

Au loin, j’entends le bruissement de quelques feuilles. Quelqu’un approchait. Je ne craignais pas, à vrai dire. Je pourrais faire apparaître une lame de chakra à tout instant, et donc me défendre ! J’étais confiant. Alors, par conséquent, je restais assis à même la terre, à observer les environs.

- Qui va là ? demandais-je d’une voix sûre et confiante.

En ce temps là, Van n'était âgé que d'une vingtaine d'années et vivait sur l'une des petites îles de l'archipel de Mizu no Kuni en compagnie de ses parents. Passionné de science, le jeune homme qu'il était alors n'avait jamais éprouvé le moindre attrait pour les arts ninjas. En effet et ce depuis l'âge de sa rencontre avec Baku, Hoheinheim avait toujours consacrer la majeure partie de ses journées à étudier et développer son intellect aux côtés de son drôle de Maître. Baku n'était pas un homme comme tout le monde, ni même une chose que l'on pouvait décemment qualifié... Il s'agissait en réalité d'une sorte de masse noire pourvue d'un seul et unique œil, et qui s'était un jour retrouvée enfermer à l'intérieur d'une petite flasque en verre...

Ce Maître si particulier disposait d'une connaissance sans égale pour une si petite chose et notamment dans le domaine du Fuinjutsu... Baku était capable de se souvenir mot à mot, ligne par ligne, de chaque livre qu'il avait lu au cour de sa longue existence. Il disait venir d'un temps lointain où les hommes étaient tous dépourvu de chakra. Une époque révolue où les machines de guerre et les armes seules servaient à conquérir et à faire tomber des pays tout entiers...

Aussi loin que le jeune Van de l'époque avait su chercher dans ses livres, jamais celui-ci n'était tombé sur un texte plus ancien pouvant en attester. Avec le temps, le jeune scientifique avait fini par se convaincre que Baku devait probablement être un très vieil esprit dont l'existence remontait à cela plusieurs siècles. Hoheinheim un jour, eut l'occasion de lire dans un bouquin qu'un clan répondant du nom des Mamoru était capable de commander aux esprits des défunts. Ces derniers vivaient cachés quelque part dans le Pays des Cascades... Une terre que Van s'était donc décidé à découvrir pour la première fois ce jour là...

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Van ~ " Enfin le Pays des Cascades ! " Fit-il haut et fort l'air vraisemblablement soulagé de poser son premier pieds à Taki. " Hihihihi... Il ne me reste plus qu'à attendre la prochaine ville pour leur échapper maintenant... "

Le jeune scientifique venait alors de franchir le poste frontière du Pays en compagnie de marchands et amis de son père. Ce dernier se remémora alors brièvement la conversation avec ses parents et du "pourquoi ?" lancé par sa mère. Il ne fut pas simple de ne pas parler de Baku ni de ses projets de rencontrer un membre du clan Mamoru. Une telle vérité aurait sans doute déclenché une tempête bien plus terrifiante encore que la perspective d'en rencontrer...

A défaut de parvenir à s'y rendre seul, son père l'obligea à voyager avec quelques uns de ses amis marchands. Assit donc dans l'une des caravanes, le Hoheinheim prit tout son temps pour découvrir les merveilleux paysages des Cascades au gré de son voyage. Il prit soin de noter sur une carte les différents points de vues, les plus reconnaissables tout le long du trajet et de rester le plus discipliné possible.
Plus tard, ils arrivèrent enfin à Shiomizu vers la fin d'après midi. Il s'agissait d'une petite ville de Taki situées aux abords d'une épaisse forêt.

Les marchands devaient alors rencontré le chef de la ville et lui livrer sa commande. Van profita ainsi de l'heure de la rencontre pour se faire la malle et réussir à se subtiliser de la surveillance de sa "nounou". Il s'était échappé une fois ce dernier assoupit, puis profiter de la foule pour s'y mêler et s'offrir l'occasion de se balader un peu dans les rues de Shiomizu.

Après avoir chercher plus d'une dizaine de minutes et interpeler tous les passants qu'il avait pu rencontré sur son passage, Van n'avait rien apprit sur le sujet des Mamoru. Ses questions lui avaient valu des regards noirs et parfois même des insultes. Ici les Mamoru ne semblaient guère appréciés ni même sollicités par la population locale. A défaut donc, Van retourna à l'entrée de la ville et décida de s'aventurer un peu plus loin dans la forêt, afin de parler à Baku...

Baku ~ " Je vois... " Faisait le petit être de la fiole, désappointé. " Mais cela ne veut pas dire pour autant que nous cherchons au mauvais endroit...Tâches de te faire plus discret lorsque tu poseras de nouveau tes questions. "

Van ~ " Si tous me répondent la même chose, je ne vois pas comment finir par en croiser un... Oh, j'entends du bruit ! "

L'originaire de Mizu venait subitement de s'interrompre et de prêter une oreille attentive aux environs. Il n'avait jusque là pas fait attention durant sa conversation, mais avait suffisamment marché pour se rapprocher d'une chute d'eau perdue dans la forêt. Une voix s'éleva alors qu'il se pensait seul.

Van ~ " Oh navré je ne pensais pas tomber sur quelqu'un en marchant jusqu'ici... " Fit-il très gêné d'avoir interrompu la petite expérience de l'étranger. " Je marchais en discutant et j'ai dû m'enfoncer plus loin dans la forêt que ce que je ne pensais... "Ses yeux dérivèrent immanquablement vers le parchemin munit d'un Fuinjutsu qui était posé sur le sol. " Oh ! Je vois que vous tentez de mettre un sceau au point ! Quelle coïncidence, je porte moi même un intérêt tout particulier à maîtriser cette compétence... Permettez ? "

Sans vraiment attendre de réponse, le scientifique s'approcha et découvrit le Fuinjutsu d'un peu plus près. Les runes qu'il avait utilisée était d'un bon niveau et témoignait déjà d'une connaissance affutée en la matière. En l'étudiant d'un peu plus prêt, Van observa de petites failles et décida de se saisir de la plume, pour y apporter quelques corrections.

Van ~ " Avec ça vous devriez être satisfait du résultat. A dire vrai je n'ai fais que corriger quelques petites erreurs de synthèses. Il est très important que la formulation d'une rune se fasse la plus précise possible ! "

Puis le regard du jeune scientifique finit par se loger dans celui de l'étranger qui l'avait regardé faire jusqu'à maintenant.

Van ~ " Heuuu.. Je ferais certainement mieux de retourner d'où je viens. Hum hum... Monsieur, au plaisir de vous avoir rencontré ! "

Activant un gadget lové entre ses doigts, Hoheinheim venait de relâcher un fumigène dissimulé dans un Fuinjutsu dissimulé sous son poignet. L'instant d'après il s'était mit à détalé en direction de Shiomizu, laissant comme seule piste derrière lui, une tracte publicitaire de l'auberge dans laquelle le convoi de marchand passerait la nuit.

Ce jour là Van n'avait pas plus de vingt ans et avait encore bien des choses à apprendre...