Le Sceau des Âmes

(#) Sujet: Le Sceau des Âmes Sam 2 Mar 2013 - 20:33

Le silence régnait. Mais il ne s'agissait pas là d'un silence ordinaire, comme celui que l'on peut parfois rechercher en essayant de s'isoler dans des lieux calmes pour y trouver une certaine quiétude. Ce n'était pas ce silence que l'on chéri tant une fois rentré chez soi après cette dure journée de travail si longue et si bruyante qu'on pensait qu'elle n'en finirait pas... C'était un silence lourd, tellement intense qu'il semblait nous entourer entièrement, sa masse invisible tellement puissante et impitoyable qu'on se sentait comme écrasés sur nous-même sans rien pouvoir y faire. C'était ce que l'on appelait, vous avez déjà entendu maintes fois cette expression, un silence assourdissant. Mais peu d'entre vous on déjà connu pareille sensation. Ce n'était pas particulièrement désagréable, mais surtout effrayant de par la rareté d'un tel instant qui peut paraître au début quelque peu inquiétant, déroutant même. On s'y habitue vite, mais dès lors c'est comme si le silence s'emparait de notre âme, car même notre respiration, même nos battements de cœurs pourtant témoins de notre vie si fragile, se font tout petits, tout petits, tout petits, dans le but si respectueux de se calquer avec le maître des lieux afin de ne jamais le déranger. C'était ce genre de silence, absolu, religieux, que je contemplais bouche bée depuis mon entrée dans le sublime Sanctuaire. Mon ouïe si affutée était particulièrement sensible à l'absence totale de bruit qui régnait ici, à tel point que j'avais cru être devenu sourd lorsque les grandes portes s'étaient refermées derrière nous. C'était comme si le silence s'était incarné en une entité omniprésente qui nous serrait sereinement le cœur, nous incitant à suivre l'exemple, jusqu'à ce que le moindre son fourni par notre propre corps nous paraisse déplacé en un tel lieu. Le souffle court devant pareil spectacle auquel je n'avais pu me préparer, je contemplais l'immense intérieur du Temple de Hachibi, le plus éminent lieu de culte du Pays de la Foudre.

Adressant un regard à la fois hésitant et interrogateur à mon camarade qui était entré juste après moi, je me laissais entrainer sur les pas silencieux d'un jeune prêtre, l'air humble, qui était venu nous cueillir devant les majestueuses portes dont nous venions à l'instant de franchir le seuil. Il savait ce que nous étions venu chercher, bien sur, mais son rôle était uniquement de nous guider vers notre destination sans poser la moindre question. Par ailleurs, à en juger par l'ambiance de cet endroit, je ne serais même pas étonné si ce garçon avait fait le fameux Vœu de Silence, qui obligeait son utilisateur à ne dire mot tout le restant de ses jours de religieux. Marchant d'un pas lent juste derrière lui, il nous fis passer dans une large allée secondaire, celles qui longent les murs des églises derrière de grandes colonnes de pierre. L'édifice était réellement grandiose, gigantesque, tellement vaste qu'il en était surnaturel. Il y avait là nombre de personnes tout à leurs affaires, certains chuchotant sur notre passage sans toutefois nous porter attention. Je prenais relativement bien d'être entré dans un lieu si singulier, mais je me demandais comment mon équipier, Nidaime, prenait notre arrivée dans une atmosphère si particulière.

Bien vite, le prêtre nous fit franchir une grande porte de bois qui se referma aussitôt derrière nous. Nous venions d'arriver dans une nouvelle pièce, bien plus modeste que l'immense salle silencieuse que nous venions de quitter, pour nous retrouver dans ce qui semblait être une grande bibliothèque. Ici aussi régnait un silence certain, mais nous avions laissé derrière nous le caractère sacré et écrasant qu'imposait le Temple à ses visiteurs. Il y avait maintenant devant nous de nombreux individus en tout genre, éparpillés entre de grandes étagères de trois mètres de hauteur, affairés à lire ou à feuilleter, certains à écrire réunis autour de grandes tables de bois. L'air ici était bien plus clair, et je me surpris à pousser un soupire de soulagement tellement j'avais été impressionné par l'atmosphère de la salle principale dont la traversée m'avait paru une éternité. Et je fus encore agréablement surpris lorsque le prêtre se tourna vers nous, arborant un sourire noble sur son visage serein.

"Ce que vous cherchez se trouve surement quelque part ici. J'ai des affaires dont je dois m'occuper, mais n'hésitez pas à chercher des réponses auprès de mes frères, ils se feront un plaisir de vous venir en aide." L'homme se pencha légèrement en avant, sans toutefois nous quitter des yeux. "Messieurs, ce fut un réel honneur."

Et il nous laissa là, au milieu de cette grande bibliothèque et de ses milliers d'ouvrages tous plus étranges les uns que les autres. Je me tournais encore d'un air perplexe vers mon supérieur, Masamune, comme pour lui demander par où nous devions commencer. Si ce que nous cherchions était vraiment là, quelque part, j'espérais bien qu'ils disposaient d'un registre quelconque pour nous aiguiller. Nous dirigeant vers une sorte d'accueil, je constatais une autre entrée là-bas au bout de la pièce. Pourquoi nous étions-nous embêté à passer par la solennelle entrée principale, je vous le demande...

"On s'y met ?"

Tout en m'approchant de l'homme derrière le comptoir, je repensais à ce qui nous avait amené là. En réalité, c'était sur demande du Conseil de Kumo que le Raïkage et moi-même étions venus nous plonger au bon milieu du culte de Hachibi. Il y avait de ça quelques années, le Village avait été attaqué par une jeune femme dotée de pouvoirs qui sortaient amplement de l'ordinaire... Une Nécromancienne, que j'avais moi-même mis en déroute, capable toutefois de se servir des morts pour nous combattre. Capacité redoutable que nous avions eu de la chance de savoir parer à ce moment là. Après de nombreux entretiens et d'innombrables questions, le Conseil et Nidaime avaient peut-être trouvé un moyen de nous défendre plus efficacement en cas d'une nouvelle offensive de la Nécromancienne. Il s'agissait là d'une technique. Un jutsu tout simple pourtant depuis longtemps oublié, mais dont nous pensions que la description était peut-être entreposée quelque part dans la grande bibliothèque du Temple de Hachibi. Personne au Pays de la Foudre ne savait utiliser cette fameuse technique du Scellement de l'Âme, c'est pourquoi tous deux nous étions déplacé jusqu'ici, afin d'en percer le secret dans un quelconque manuscrit. Mais il s'avérait que, déjà que trouver le livre n'allait pas être chose aisée, il allait être encore moins évident d'apprendre ce jutsu à moi-même ou à mon coéquipier. Le Fuinjutsu n'était effectivement pas mon point fort... Mais vous savez quoi ? Tout s'apprend.

(#) Sujet: Re: Le Sceau des Âmes Ven 8 Mar 2013 - 15:38

Le Sceau des Âmes

J'avais tenu le conseil pour acquis de la présence de la nécromancienne aux côtés de la déesse de flamme. Cela faisait déjà quelques jours que le sommet avec tous les kages avait eu lieu à Ame no Kuni, beaucoup de choses en était ressortis, dont le sujet de cette nécromancienne. Je n'arrêtais pas depuis que j'étais rentré, gain de puissance, organisation et stratégie militaire, le monde était désormais au bord du gouffre, il fallait faire quelque chose pour la survie des nations shinobis, et ce serait fait. J'avais un très mauvais pressentiment et secrètement, je laissais déjà mes ordres au cas où je ne revenais pas d'Hai no kuni. J'ai laissé plusieurs lettres à des personnes de grande importance : Michiki, Mugen et bien d'autre, mais je n'en avais envoyé que quelques unes. Ma mission de prêcheur de paix n'allait pas s'arrêter avec ma mort, car je faisais et ferais en sorte de convaincre de nombreux shinobis à suivre ma voie. Amateratsu suivait cette voix, Shuji aussi, Michiki me suivait, Mugen me suivrait. J'allais faire en sorte de soulever une armée pacificatrice, une police du monde. Cependant, quelques pièces manquaient, dont une : Shihoho, ma soeur cadette.

M'enfin, ne parlons pas famille, cela n'était pas le moment approprié. J'avais fais venir Mugen après m'être entretenue avec la conseil, j'avais pour mission de trouver le libre où était inscrit la technique de scellement des âmes, de l'apprendre avec Mugen pour ensuite la transmettre au peuple de Kumo. Nous nous trouvions actuellement dans une immense salle, vraiment immense. Il y régnait une atmosphère étrange, limite occultiste, mais c'était ici le plus grand lieu de recueil de Kumo, et aussi la plus grand bibliothèque des archives du pays. Lui et moi suivions un prêtre qui amenait jusque dans la grande bibliothèque en nous indiquant que ce que nous cherchions était forcément ici, mais même eux ne connaissait pas la localisation exact de ce livre tellement il y en avait.

Mugen pris alors la peine d'aller voir un homme derrière un comptoir, certainement pour nous y aider. Je laissais Mugen chercher de son côté alors que je poursuivais directement mes recherches. A deux, ca irait deux fois plus vite. Quelques heures passèrent, puis une étrange personne vint alors me voir. J'étais très haut, sur une échelle, cherchant dans une des immenses étagères de la bibliothèque. Un homme, tout petit, vêtu de la même façon que les bouddhistes, il avait des lunettes rondes avec des verres tellement épais que l'on ne voyait pas ses yeux.

" Seigneur Raikage, veuillez descendre, il faut que nous parlions. " Dit-il. J'avais un drôle de pressentiment, je fis donc alors signe à Mugen de venir, ce qu'il fit.
" Messieurs, l'object de vos désirs est en ma possession, cependant, je tiens à ce que vous gardiez le silence le plus total à ce sujet. La nouvelle à vite fais le tour du temple, raison pour laquelle je viens vous voir."
" Qui êtes vous ? "
" Je me nomme Tobiranimoaka Akebisu no Asakura. Je suis un descendant direct des Asakura. "

Son nom me fit déglutir, je l'appellerais Tobi. Il fit signe de le suivre et en se retournant, je vis qu'il tenait dans sa main, une sorte de libre très ancien. De quoi s'agissait-il ? Mais nous ayant dit qu'il détenait le fruit de nos désirs, je me contentais de la suivre en jetant un regard perplexe à mon compagnon. L'homme nous emmenait dans une salle, terriblement poussiéreuse, sans lumière, exclu du domaine de ce temple. Où étions nous ? Absolument aucune idée. Puis il allumait une à une les bougies de la salle et bloquait l'entrée à l'aide d'une chaise. Huum..

" Scellement des âmes : permet à un shinobis de sceller l'âme d'un mort "

Spoiler:

(#) Sujet: Re: Le Sceau des Âmes Sam 16 Mar 2013 - 18:55

Mes recherches ne furent guère très fructueuses. Avançant doucement entre les grandes étagères de la bibliothèque, je m'évertuais à analyser chaque ouvrage quel qu'il soit, tant qu'il insinuait vaguement l'existence de quelconques techniques de Fuinjutsu. Les heures passèrent, mais jamais je ne parvins à dénicher le moindre livre qui aurait pu contenir le secret du jutsu du Sceau des Âmes. Il n'y avait là qu'un bric-à-brac insensé, un ramassis de techniques pour la plupart dangereuses, mais à aucun moment je ne trouvais ce qui nous amenait en ces lieux sacrés. Alors que l'espoir commençait à se faire bien maigre en mon esprit attentif, le Raïkage m'interpela enfin, chose que javais grandement espéré car pensant qu'il s'agirait alors du signe que ses propres recherches portaient leur fruit.

Effectivement, alors que je m'avançais à ses côtés, je vis qu'un petit moine était venu quérir Masamune. Il tenait des propos tout particulièrement intéressants, nous annonçant discrètement que l'objet de notre convoitise se trouvait en sa sainte protection. Il ne mena jusqu'à une petite pièce sombre et poussiéreuse, comme si peu de gens se rendaient ici, et nous présenta un manuscrit que l'on pouvait deviner très ancien dès le premier coup d’œil. Était-ce vraiment là le livre tant désiré par le Conseil de Kumogakure ? Très vite, le petit homme alluma quelques bougies et bloqua la porte de la pièce à l'aide d'une grosse chaise en bois, démontrant qu'il ne souhaitait certainement pas que d'autres découvrent quel genre de conversation allait se dérouler ici.

Il nous tandis le bouquin aux pages jaunies par le temps, surement était-ce un miracle que les écritures qui nous intéressaient ne soient pas effacées par les années, avec un air soucieux étalé sur son visage qui prenait un aspect très étrange à la lueur tremblante des bougies. Je saisi le livre, pour l'ouvrir à la première page. Il s'agissait bien là d'un parchemin traitant exclusivement, parmi toutes les techniques de Fuinjutsu, de celle que l'on appelait le jutsu du Scellement des Âmes. Il s'agissait là d'une technique secrète qui nous permettra dans un avenir proche de contrer notre redoutable ennemie la Nécromancienne, et ce en l'utilisant pour bloquer les cadavres qui lui servaient d'armes au combat. En parcourant les pages, je compris doucement le fonctionnement de la technique.

Il fallait tout d'abord que la cible soit parfaitement immobilisée, chose primordiale sans quoi elle serait tout à fait inutile. Une fois cela fait, ce qui demandera surement déjà beaucoup d'effort, l'utilisateur du jutsu devra effectuer les signes adéquat et plaquer une main sur la cible, celle sur laquelle il aura préalablement dessiné le sceau bien particulier pour utiliser le Fuinjutsu. Il devra alors attraper son poignet avec l'autre main, le sceau lui permettant alors de déverser son chakra dans le corps de l'adversaire afin d'aller couper toute liaison entre le sien et celui du manipulateur, ici la Nécromancienne. Le chakra de celle-ci n'ayant plus prise sur le cadavre, celui-ci se retrouvera privé de l'énergie qui lui permettait de se mouvoir, et cela devrait se traduire au final par la désintégration du mort.

La technique du Sceau de l'Âme consistait donc à couper le lien entre le chakra de la manipulatrice et le corps possédé. Ainsi scellé, le cadavre disparaîtra. Après une lecture plus approfondie des textes, je sentis un frisson parcourir l'ensemble de mon corps. C'était là un fonctionnement tout particulièrement intéressant ! Avec un sourire sur le visage, je me retournais vers le Raïkage. Dès lors, je saisi un pinceau qui reposait là sur la table poussiéreuse, le trempais dans l'encre juste à côté, puis dessinais le symbole représenté sur les écrits du parchemin. Ouvrant la paume de ma main en direction de mon supérieur, l'air confiant, je lui montrais le signe qui allait nous permettre de combattre la Nécromancienne qui menaçait l'avenir de notre village.

"On essaye ?"

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