C’était une journée tout ce qu’il y avait de plus banale que vivait le Rakuzan. Pourtant, ce dernier était loin de se douter qu’à des lieux d’ici, l’ex-Hokage du village de Konoha avait ordonné qu’on lui livre un message et que ce dernier non loin de Konoha arrivait déjà à toute vitesse.
Satochi se trouvait en effet dans son bureau au sein de Quartier Général de l’ANBU étudiant avec attention les derniers rapports de Yamanaka Keiji au sujet de l’évolution du Projet Antenne lorsque Nodeshi entra à toute hâte dans le bureau.

- Satochi-sama, nous avons un messager du Daimyo de Hi.
* - Un messager de Miko ?!* songea-t-il. Fais-le entrer sur-le-champ !

C’était assez inhabituel pour être pris en considération dans les plus brefs délais.
C’est ainsi que Sato’ accueilli Senwachi du clan Gekei dans son bureau.
Cela faisait très longtemps que les deux shinobis ne s’étaient pas vu, le Gekei avait été intégré à l’unité spéciale pendant l’absence du Rakuzan et agissait désormais directement sous les ordres du Nanadaime Hokage devenu Seigneur Féodal.

- Heureux de te revoir Senwachi … Même si je dois craindre les raisons de ta présence à Konoha…

En effet, si le Gekei était venu livrer une missive au Chef de l’ANBU c’était pour une raison précise. Et certainement pas une raison banale.
Le Gekei donna alors au Rakuzan une missive écrite des mains de l’Aburame.
Le premier paragraphe était étrange. Miko semblait à la fois évoqué un sujet délicat méritant d’être gardé sous silence, et de l’autre ce même sujet ne nécessitait pas de mêler l’Hokage à cela. C’était bizarre…

Senwachi finit alors de distribuer les différentes pièces du puzzle. Une deuxième lettre, cette fois-ci rédigée par les mains du prétendu nommé Black. Ce dernier se proclamant mercenaire semblait détenir le Nanadaime Kazekage et souhaitait un paiement pour la livraison de l’homme ayant déclenché la guerre en cours.
Satochi compris les inquiétudes de Miko… En effet, ce mec était assez louche et avant de claquer une quantité astronomique de ryos. Il serait sans doute bon de vérifier toutes ces informations.

C’est ce que Miko demandait au Rakuzan. Ce dernier se leva sur-le-champ terminant de lire le reste de la lettre alors qu’il était déjà en train de refermer tout les dossiers en cours.

[color:419a=#498A6C- Nodeshi, tu t’occupes du reste…
- Très bien Satochi-sama.
- Merci pour ton message Senwachi, quand tu seras de retour aux côtés de Miko. Tu lui diras que je m’en occupe sur-le-champ.

Satochi se dirigea ensuite dans les couloirs du Quartier Général. Il n’avait pas de temps à perdre et c’est pourquoi il activa ses pouvoirs sensoriels afin de retrouver celui qui allait être son partenaire pour cette mission.
Il le trouva dans l’un des nombreux vestiaires réservés aux ANBU, ses deux chiens avec lui. Il n’y avait personne d’autre, alors le Rakuzan n’y alla pas par quatre chemins.

- Takeo, pas la peine de te changer, j’ai reçu un message du Daimyo. On part tous les quatre. Je t’expliquerai tout en chemin.

Les deux shinobis se dirigèrent alors une fois prêts à l’extérieur du QG.
C’est alors que le Rakuzan fut ramené à la raison par un petit détail. Fallait-il prévenir Mizuki ?
Après quelques secondes d’hésitation, il prit la décision de faire son devoir de shinobis de la feuille.

- Attends-moi aux portes du village, je vais régler les derniers détails avec l’Hachidaime dit-il à Takeo avant de s’élancer sur les toits les plus proches afin de rejoindre le plus rapidement le bureau de l’Hokage.

Face à la grande baie vitrée de l’antre du Chef de Konoha, il toqua deux fois et attendit que Mizuki remarquât sa présence, relativement intrigué.

- Désolé pour cette venue fort peu convenable, mais je n’avais pas le temps de passer par les escaliers… Miko m’a envoyé une lettre dit-il en montrant à Mizuki la fameuse lettre rédigée par Miko ainsi que celle rédigée par Black. Elle aimerai des renseignements sur ce Black ainsi que la confirmation qu'il détient bien le vrai Mastuno Yamuro et pas un pur fake. Takeo est déjà prêt. On attend plus que votre feu vert… Hachidaime.

******************

Une fois la discussion avec Mizuki terminé, Satochi se dirigea vers les portes du village de Konoha où il y retrouva Takeo.
Les deux frères d’armes se mirent alors en route, en suivant les insectes que Miko avait laissés à disposition pour cette mission.

Feat:

Bondissant discrètement de branches en branches en compagnie de mes coéquipiers, nous nous hâtions vers les remparts familiers du village de la Feuille afin de rentrer au bercail après une mission qui s’était révélé un franc succès. Ils n’avaient pas eu le temps de réaliser ce qui leur était tombé dessus qu’ils étaient déjà tous au sol dans divers états de conscience pour ceux qui n’avaient pas péri par l’assaut. Leurs activités, qui au début avaient paru sans importance, avaient rapidement pris en ampleur pour finalement prendre des proportions qui avaient attiré l’attention de Konoha. Nos sources nous indiquaient que le Johoukokan était peut-être mêlés à toute cette histoire et c’était ce que nous étions allé investiguer. Malheureusement pour nous nos sources avaient été justes, mais heureusement nous avions fait en sorte que leurs activités ne causent plus de problèmes sur le territoire du Feu. Toutefois, que leur Compagnie continue de prospérer pendant de temps pareils n’étaient jamais un bon signe et c’était avec cette information que je me dépêchais à revenir au QG.

Une fois dans les vestiaires, Aka et Sei reprirent leur forme originale tandis que je me délestais de mon armure et de mon masque et que je renfilais mes vêtements habituels. J’allais justement en direction du bureau de Satochi-san afin de lui faire part des résultats de ma mission lorsque son odeur, plus que familière depuis le temps que nous nous connaissions, parvint à mes narines. Je me retournai juste à temps pour le voir entrer dans les vestiaires avec son regard fixé sur moi, signe universel du ‘Je veux te parler’. Bon d’accord, il y avait aussi du fait que j’étais littéralement la seule personne – désolé, les gars, vous ne comptez pas vraiment comme des personnes – dans le vestiaire, mais cela ne m’empêcha pas de me lever rapidement et de me mettre au garde à vous pour le chef de l’ANBU. Le Rakuzan avait beau être un ami de longue date, il restait tout de même mon supérieur entre les murs du QG. D’un bref hochement de tête, il me fit signe de me mettre au repos et sans attendre une seconde de plus il me mit au courant de la raison de sa venue. Bon, mon rapport de mission allait devoir attendre, il semblerait que Miko-dono nous envoyait en mission tous ensembles. Sûrement était-elle au courant de notre historique et des nombreuses missions que nous avions accomplis ensemble. J’hochai simplement de la tête et nous prîmes la direction de la sortie. Peu importe ce qu’elle nous demandait, cela semblait être pressant.

En chemin vers les remparts, il me mit effectivement au courant de la situation. Ainsi, des gens s’amuseraient à jouer aux dépends de la Daimyô du Feu et ce pour quelques sous? Enfin pas seulement quelques sous de ce que j’avais pu comprendre, mais farce ou pas elle ne voulait rien laisser au hasard et voulait s’assurer de la véracité de cette missive. D’autant plus que le Nanadaime Kazekage était impliqué dans toute cette histoire et tout le monde connaissait l’inimitié entre les deux. Je grimaçai en voyant ledit cadeau qui avait été envoyé et me demandai si c’était vraiment un canular. Après tout, cela pouvait bien être l’oreille de n’importe qui, mais est-ce que quelqu’un irait vraiment si loin si il ou elle n’était pas sérieux? J’aurais amplement de retourner cette question dans ma tête puisque subitement Satochi-san dut s’absenter pour aller voir quelques détails avec l’Hokage. Je me demandai pourquoi il ne l’avait pas fait au début, mais je n’allais certainement pas le lui demander à voix haute.

- Très bien, à tout de suite! me contentai-je de répondre alors qu’il sautait sur le toit juste à côté de nous et reprenait la direction du Palais.

J’estimai ma marge de manœuvre à environ une dizaine de minutes – peut-être une quinzaine si Mizuki était d’humeur bavarde aujourd’hui – et j’en profitai donc pour faire un tour à mon vieil appartement. Malgré avoir changé de lieu de domicile, j’avais tout de même le bail pour l’appartement jusqu’à la fin de l’année et même là je pensais tout de même le garder, avoir ce genre d’endroit pouvait toujours être pratique pour le futur. Je m’attristai devant l’allure qu’il avait même si les meubles étaient placés de façon identique à lorsque j’étais là, il y avait quelque chose dans l’air qui trahissait le manque de locataire. Avant de me perdre plus longtemps dans la nostalgie et le passé, je quittai l’appartement non sans éternuer au moins une fois et repris la direction de la porte du village. J’arrivai avant Satochi, mais ce dernier ne mit pas beaucoup plus de temps à arriver et maintenant que nous étions tous réunis, le Rakuzan sortit les insectes de la Daimyô. Aussitôt, la même odeur que j’avais sentis lorsque Miko m’avait demandé d’aller chercher Demon, celle qui piquait atrocement mon nez, et je me frottai le nez dans l’espoir d’en atténuer les effets. Évidemment c’était peine perdue et je dus me résoudre à l’endurer pour la durée de notre trajet. Au moins je savais que les insectes étaient capables de nous mener à bon port.

Noël approchait (non absolument pas, mais on n’est plus à une incohérence de timeline prête – puis bon, certains devraient apprendre que ma narration n’est pas toujours cohérente avec ce qu’il se passe dans le Yuukan - à chacun son monde parallèle, nom d’une crotte de bique). Noël approchait disais-je donc, la neige tombait, le froid s’engouffrait dans les chaumières et les sapins commençaient à parsemer Konoha. L’occasion parfaite pour moi de vous raconter un petit conte qui se transmet dans ma famille de génération en génération. Il y a fort longtemps de cela, à une époque où le Yop framboise et Samui Kakeshuou n'avaient pas encore été inventés, existait un tout petit village isolé du monde, au cœur d'une immense forêt de sapins. Ce village était tellement isolé que ses habitants n'avaient jamais eu la chance d'assister à un concert de Laâm et pire encore, ils n'avaient jamais vu le père Noël. Et ça fait chier parce que si c'est pour se taper trois mois d'hiver sans pouvoir se gaver de chokobons, bah merci mais non quoi. Enfin bref. Ils n'avaient jamais vu le vieux barbu et ça les rendait très triste.

Un jour, un villageois en eut assez. C'était un ornithorynque mais personne ne s'en était aperçu, car tout le monde dans le village était trop occupé à noyer sa solitude dans la drogue et les prostitués. Notre ornithorynque exposa à tous les habitants son idée : tous ensemble, ils scieraient les sapins de la forêt afin que le Père Noël puisse se rendre dans leur village. Cette idée plût beaucoup aux villageois toujours sous l'influence de substances illicites. Alors,à grands renforts de scies et de haches, chacun s'appliqua à scier les sapins et les pattes des écureuils (huhuhu qu'est-ce qu'on se marre). Malheureusement, leur enthousiasme se dissipa en même temps que les effets de la drogue et à la nuit tombée, un villageois harassé s'exclama que bon, il en avait raz-le-slip de se cailler les meules à couper des sapins et qu'à cause de leurs conneries il était en train de rater confessions intimes. Et sur ces bonnes paroles, il rentra chez lui. Les autres villageois restèrent silencieux et circonspects, ne sachant que faire. Le vieux sage du village demanda alors, avec tout le respect qu'il inspirait : « Bon, on se fait un barbecue d'écureuils ou on fornique ? » et comme les villageois avaient déjà mangé beaucoup d'écureuils et qu'ils avaient déjà tous vu le secret de Brokeback Mountain, chacun rentra chez soi, emportant avec lui un sapin afin de garder un souvenir de cette merveilleuse journée (mais néanmoins très triste pour les écureuils). Voilà pourquoi, aujourd'hui encore trône fièrement dans chaque salon un sapin moche décoré que d'un côté, au pied duquel s’amasse plus ou moins gracieusement nos cadeaux.

Le mien de cadeau cette année était une lettre apportée par papa Noël Satochi. Débarqué à l’improviste sur mon balcon (je vous le dis, il lui manquait juste la barbe blanche et la tenue rouge), il m’informa de l’ingérence de Miko par le biais d’une lettre envoyée directement à son chef ANBU. Hey Tata, si tu voulais le Rakuzan dans tes proches, il fallait le nommer avant – si ça se trouve, ils auraient même pu différencier Yusei et lui bien avant là-haut si tu avais fait quelque chose.

- Si la Daimyô vous le demande, alors allez-y. Soyez prudents.

Un ton acerbe mais qui convainquit rapidement le manieur de lave qui s’envola vers d’autres cieux. Si Miko avait envie de continuer à gérer Konoha, elle n’avait qu’à rester à son poste. Personne ne l’avait poussé vers la sortie. Mais j’avais du mal à accepter qu’on interfère dans ce que je gère. Je ne vais pas lui dire comment gérer sa cour, ni comment se courber pour qu’elle ait l’air moins cloche. Alors, merci d’éviter de te rassasier dans ma gamelle : je suis l’Hokage en poste. Fais avec.