Le viol de ma mère fut un énorme choc pour moi, j’en tremblais encore même si cela s’était produit il y a quelque semaine. Je ne savais pas quoi faire d’autre que d’y penser, non, je n’étais pas choqué après les deux hommes qui l’avaient ainsi violenté, mais plutôt sur comment ma tendre maternelle éprouvait le choc, elle qui était toujours joyeuse et souriante, était maintenant une femme qui n’éprouvait plus rien sauf la peine. Chaque fois que je la voyais, je ne pouvais pas m’empêcher de ressentir un malaise au fait que je ne comprenais pas qu’elle se morfondait aussi intensément, je ne voulais pas banaliser le viol, mais j’avais hâte qu’elle reprenne goût à la vie et qu’elle oublie ce qui s’était produit. Perché dans sa chaise berçante, chantonnant toute en regardant par la fenêtre, elle se balançait tranquillement et pleurant à chaude larme. Ne pouvait plus supporter ses pleurs, j’approchais d’elle et je la suppliai de me livrer ses pensées.

Elle se tourna vers moi et se mit à gémir comme un bébé en pleurant de plus belle, elle tenta d’articuler quelque mots.

- Ton…p….pè….pèeere… s’il… Avait été là ne m’aurais jamais laissé faire ça….. Pourquoi il est parti….

Je comprenais maintenant, elle pleurait parce que père lui manquait, je me souviens qu’elle le voyait comme l’homme parfait à ses yeux et n’acceptait toujours qu’il ’soit quitté sans lui en expliquer la raison. Lui, qui était le père de son enfant, moi-même. D’après ces dires, je ressemble à deux gouttes à mon père et je compris maintenant que je lui rappelais chaque fois qu’elle me voyait. Je ne savais pas quoi lui répondre, je l’a regardai dans les yeux bouche-bé sans comprendre ce que je devais faire.

Elle me prit par le bras et me dit :

- Trouve le Yamiko, trouve-le ! Je veux que tu me promettes que tu vas le retrouver et lui dire que je veux le revoir, je t’en supplie Yamiko, tu es le seul qui peut le trouver…. Je t’en supplie fais le pour ta mère, promet le !

Elle me demandait une chose que je redoutais depuis tant d’années, revoir mon père. J’avais peur de ma réaction, j’ai vécu toute ma vie sans père, je n’en suis pas fâché, je comprenais, mais maintenant, j’allais voir mon père…. Je ne connaissais rien sur lui, sauf les histoires que ma mère me racontait à son sujet, je ne savais même pas par où commencer !

- Mais…. Maman, je ne sais pas qui il est et j’ai des obligations ici même au village et je ne peux pas en déroger….

Je me sentais extrêmement mal de mettre sur la table l’excuse que je devais servir le village avant, mais c’était le cas et je l’avais promis sur ma vie de ne jamais trahir Konoha et de faire tout pour qu’elle continue à prospérer. Je me devais d’honorer cette promesse et rien ne m’en ferais déroger.

- Fils... Tu ne peux pas me refuser ça, j’ai tout fait pour toi ! J’ai sacrifié ma jeunesse pour que tu sois heureux et combler et tu me remercies en me refusant la seule chose que je te demande en retour !

Jamais auparavant, je n’avais vus ma mère ainsi, elle était d’une colère si profonde que j’en avais peur… Je ne pouvais plus refuser avec ce qu’elle venait de dire, mais j’allais devoir émettre mes conditions.

- Je le ferais… Je le ferais…

Plusieurs jours avaient passé depuis que ma mère voulait que je retrouve l’homme qui était mon père et son amour éternel. Avec ces jours de repos et de réflexion, j’ai pu penser efficacement à la situation et malgré le fait que soit maintenant un Genin de Konoha, ne m’empêchais pas de le retrouver, mais pas tout de suite, je devais avant tout évoluer au sein du village afin d’obtenir une plus grande flexibilité et surtout avoir effectué de grandes choses pour le pays du feu. C’était ma seule condition que j’avais donnée à mère, si elle ne les acceptait pas, j’allais devoir refuser. Je n’étais pas contre l’idée de revoir mon père que je n’avais jamais connu, mais cela m’importait comparer à la prospérité de Konoha.

Il serait faux de croire tout ce que disent les pseudo-psychologues qui affirme que vivre sans père est un défaut ou un manque pour l’enfant, même si je n’ai pas eu de figure paternelle, cela ne m’empêchait pas d’avoir les plus belles valeurs que les gens pouvaient avoir, la loyauté, l’honneur de servir pour le pays et la fiabilité. J’étais très fier de ce que j’étais devenus et surtout d’avoir eu affaire avec l’Hokage pour des missions importante au sein du village. Je me sentais désormais comme quelqu’un d’important et je voulais mettre cet aspect de l’avant, avant même de rencontrer mon père, son absence a été remplacée par mes objectifs à accomplir.

Dans mes temps libres et le soir après avoir accompli une mission ou deux dans la journée, je planchais sur les recherches basées sur l’emplacement ou mon père pouvait se trouver et toute ma recherche menait vers un seul et unique lieu, Shimo no Kuni, le lieu d’origine de ceux qui maîtrise les métaux, le clan Kinzoku. Je ne connaissais personne d’autre qui possédais cette maitrise et pourtant, tous les gens de ce clan en était capable, plein de question surgissait dans ma tête. Qui était-il ? Combien ils sont ? Mon père est là-bas ? Tout ce qui était possible si je les rencontrais… L’amélioration de mon savoir de mon talent particulier ferait un énorme bon.