Suite au terrible affrontement contre Hélios qui avait manqué de peu de décimer tous les Sunajin ici présent. Ces derniers avaient élu refuge dans le manoir de leur ennemi. En grande partie ravagé par l'incendie causé par Saïx, l'aile est demeurait cependant toujours intact et apte à accueillir tous les visiteurs. Hors, à part eux il n'y avait plus âme qui vive. Le Saibogu s'était appliqué à éliminer méthodiquement tout ce qui se dressaient sur son chemin lors de son premier assaut. Les enfants du déserts se retrouvaient désormais seuls entre eux et isolé du reste du monde par une importante tempête qui sévissait sur toute la région.

Par chance, les cuisines étaient pleine de nourriture et la cave de petit bois pour alimenter la cheminée. Au vu des circonstances ils n'avaient d'autre choix que de rester ici et de prendre un repos bien mérité. L'araignée Akraï avait élu domicile quelque part dans le plafond du manoir. La nuit on pouvait entendre ses pattes claquer sur les planches de bois et les faire craquer donnant ainsi de sacrée frayeur nocturnes à Tetsui. Saïx de son côté passait le plus clair de son temps enfermé dans les sous-sol à éplucher les archives et rapport de recherches issus du laboratoire. Il récupéra également les notes que Ema avait tenté de dérober avant de partir.

Comprenant qu'ils ne pourraient pas avancer davantage sans avoir recouvré leur force, le groupe se résigna à profiter des jours qui se succédaient pour prendre un repos bien mérité et panser leurs blessures. Malheureusement plus le temps passait et plus la situation devenait alarmante pour Oniri, qui, au fil des jours voyaient son chakra lentement filer hors de son corps la conduisant à une mort inévitable. L'état de santé de La s'était stabilisé, il lui arrivait parfois d'ouvrir les yeux depuis l'intérieur de sa cuve avant de se rendormir aussitôt. Kioshi quant à lui fut en mesure de sortir au bout du septième jours même s'il s'était réveillé bien avant. Seul l'état d'Hélios restait intriguant. Malgré son étonnante vitesse de guérison comparé à ceux cités précédemment et le fonctionnement de son métabolisme retourné à la normal, il ne montrait aucun signe de vie. Les yeux toujours clos, il n'avait pas bougé depuis lors, visiblement emprisonné dans un état de stase.

Un dernier fait été assez déroutant. Soma était toujours présente, quelque part dans le manoir et ses environs. Parfois elle paraissait au milieu de la tempête, faisant fit des vents glaciaux qui mordaient sa chair. Une autre fois elle fut découverte dans la chambre où sommeillait Oniri, puis une autre dans le sous-sol en face de la cuve d'Hélios. Presque aussitôt qu'elle était découverte, elle disparaissait sans laisser de trace, ne laissant percevoir qu'une expression de profond égarement sur son visage. Parvenu au huitième jour Saïx fit convoquer tous le monde dans le salon principal. Les lieux étaient somptueux avec d’épaisses tapisseries brodées de fils d'or, un immense tapis rouge posé sur les sol, des fauteuils de velours, du mobilier en bois massif remplit d'argenterie, un haut plafond de voûtes en cristal récemment restauré par Ema et Ogami. Les murs témoignaient d'un héritage ancestrales et de la grandeur des différentes lignés qui y avaient vécu. Et il en était ainsi pour chaque pièce du manoir.

-Bien, maintenant que nous sommes pratiquement tous réuni, nous devons faire le point sur la situation. Nous avons pu en discuter jusqu'à présent, mais il est nécessaire de recentrer nos idées. Oniri est en train de mourir. Le temps joue contre-nous et Hélios ne semble pas décidé à nous donner toute la vérité. Donc tour à tour vous allez raconter ce que vous avez vécu jusqu'à présent en omettant aucun détail.

Kioshi, toujours très affaibli, s'apprêta à parler en premier quand l'armoire située dans un coin de la pièce se mit à trembler sans aucune raison apparente. Les membres du groupes s'échangèrent ses regards méfiants. Saïx sorti son arme de sous son manteau tandis que Yami se dévouait pour voir ce qui se tramaient. Tous se mirent aux aguets. Puis finalement la Ketsueki ouvrit brusquement la porte de l'armoire.

-Bouh...

Elle tomba nez à nez avec Noa qui se forçait à afficher une mine cadavérique pour se donner des allures de fantômes tout droit sorti d'un placard. Face à ce qui aurait pu causer une crise cardiaque à une âme sensible, Yami elle se contenta tout juste de cligner des yeux.

-Décidément votre impassibilité est toujours aussi affligeante Mademoiselle.Yami. Une pierre tombale aurait plus d'humour...

L'homme énigmatique du se contorsionner dans divers positions pour finalement parvenir à mettre un pieds à terre. Nombreux étaient ceux qui le regardaient avec de grand yeux tandis qu'une flopée d'armes se retrouvaient pointés sur lui (la moitié venant de Saïx). Quand il se releva tous purent le voir élégamment vêtu de noir tandis que la manche gauche de sa tenue pendait dans le vide. Pour ceux le connaissant son bras avait disparut, détail dont qui ne semblait aucunement le perturber. Au lieu de cela il se contenta d'arborer un sourire moqueur à l'assemblée tout en agitant méticuleusement les doigts en guise de salut.

-C'est qui ce taré ?
-Intername pour vous servir Mon Seigneur !

A ces mots il s'inclina dans une courbette des plus raffinée et hypocrite qui soit. Il fallut une bonne demi-heure pour que Yami et Ogami parviennent à expliquer qui était cet homme tout droit sorti de cette armoire.

-Excusez-moi de vous avoir fait faux bond la dernière fois. J'aurais certainement pu vaincre Hélios à moi tout seul. Cela vous aurait évité bien des soucis. Malheureusement j'ai eu un contre temps. Il pinça sa manche vide, la soulevant pour mieux la faire retomber. Et n’ai pu revenir dans ce monde qu'à partir d'aujourd'hui. En tout cas je suis heureux de constater que vous ne soyez pas encore tous morts !

Sans demander son reste ni l'avis de qui que ce soit il imita les autres en s'installant confortablement dans l'un des fauteuil de velours pour participer à la conversation. Yami et Ogami avait longuement plaidé sa cause, ce qui ne le crédibilisait pas pour autant aux yeux des autres. Néanmoins chacun s'exécuta alors, racontant sa propre histoire ainsi que sa version des faits. Cette dernière étaient beaucoup plus dense qu'ils ne le croyaient. Tous comme les enjeux qui semblaient aller beaucoup plus loin.

Ainsi du récits des autres ils purent en tirer les informations suivantes.

Résumé de l'Intrigue:

-Maintenant que tout à été dit, j'ai ma propre version de l'histoire à vous confier...

Normalement les informations qu'il s'apprêtait à dévoiler étaient d'ordre confidentiel. Satoshi n'apprécierait certainement pas que tous apprennent ce qui s'était réellement passé. Seulement Satoshi n'était pas là et Saïx n'avaient d'autre choix que dévoiler ces informations s'ils voulaient faire avancer l'affaire.

-Il y a vingt ans de cela une femme est apparut au sein de la famille Aozora. Elle se fit appeler Isaki. Elle avait une apparence humaine, mais était ce que l'on appel plus communément un Akuma. Elle possédait l'étonnante capacité de reconfigurer son code génétique pour l'adapter à toute sorte de situation. Elle ne connaissait ni la maladie, ni la douleur, ni la vieillesse. Son corps se régénérait indéfiniment et sans aucune limite.

Les Aozora décidèrent d'exploiter le dont d'Isaki afin d’apporter leur contribution au monde. Les Hélios qui étaient une famille sœur à celle des Aozora aida ces derniers du mieux qu'il put en faisant venir un scientifique répondant au nom de Satoshi Saibogu pour étudier l'ADN d'Isaki et trouver une solution pour l'exploiter à diverses fins.

Seulement un jour le comte Valrug Hélios ainsi que son fils Hairo Hélios se retournèrent contre les Aozora suite à de nombreux différents concernant l'utilisation d'Isaki. A plusieurs reprises les Hélios tentèrent de l'assassiner jusqu'à finalement y parvenir lors d'une nuit sanglante durant une bataille opposant les deux grandes familles. Les Aozora furent tous exterminés et Isaki perdit la vie. De son côté Satoshi quitta le pays des Neiges en amenant sa fille Oniri avec lui. Pour ce qui est de la suite, vous la connaissez.

En réalité Saïx n'avait pas révélé la moitié de ce qui s'était réellement passé, se permettant même d'ajouter un léger mensonge sur la fin. Hors, ces Sunajins n'avaient aucunement besoin de le savoir.

-Bien. A présent que nous savons tout cela. Avez-vous des suggestions ?

Le Saibogu à la peau mate balaya l'assemblée de son regard d'acier. Les mains croisés il attendait désormais une réaction de leur part.

Il ne restait plus que cinq jours avant l’Éclipse...

Résumé:

Sept jours avaient passés. Nos jours n'étaient plus en danger, exceptés ceux d'Oniri et Hélios qui ne donnaient toujours pas signes de vie. L'état de ma meilleure amie était des plus préoccupant mais nous ne disposions pas encore de suffisamment d'éléments pour savoir comment la tirer d'affaire, ni même si cela était vraiment possible...

Saix nous convoqua tous dans le salon principal. Ma blessure à la hanche ne me faisait plus souffrir, grâce aux soins que je m'étais prodiguée moi même à partir du moment où j'étais suffisamment reposée pour me servir de nouveau de mon chakra.
Il nous demanda d'exposer à tous tout ce que nous avions pu apprendre. Tout demeurait flou et je n'étais pas certaine de pouvoir tout retranscrire fidèlement tant les éléments étaient nombreux et surréalistes.

A vrai dire je n'étais pas vraiment sereine non plus puisque nous étions tous réunis ici et que Soma en profitait sans doute pour se retrouver au chevet d'Oniri, ce qui ne me plaisait pas particulièrement. C'est pourquoi j'avais laissé Méphisto surveiller la Saibogu, il était comme son gardien de toujours et il serait en mesure de la protéger au besoin.

Les lieux étaient somptueux de richesse, tout laissait transparaître l'appartenance noble de la famille Hélios, mais je n'étais pas d'humeur à m'attarder sur l'architecture, me contentant d'écouter ce que les autres auraient à dire.

Pourtant, nous fûmes interrompus brusquement lorsqu'une armoire du coin de la pièce se mit a trembler comme si quelqu'un y était enfermé. Nous échangeâmes des regards circonspects avant que je ne me décide à me lever pour aller voir de quoi il retournait. Je n'éprouvais aucune crainte quant à ce qui était là dedans, ce qui n'était pas forcément le cas de mes camarades qui sortaient déjà les armes.
D'un coup sec, j'ouvrais le mobilier, me retrouvant nez à nez avec Noa qui arborait une expression horrifique pour m'effrayer : ce qui ne fonctionna pas.
Qu'est-ce qu'il faisait là lui ?
Mon regard impassible se posa sur sa nouvelle tenue et sur sa manche pendante. Lui aussi avait un bras en moins désormais... Même si je le savais déjà, il n'y avait plus à douter qu'il était vraiment lité étrangement à Oniri...

Forcément, hormis moi et Ogami, personne ne semblait le connaître et tous le regardaient en chien de fusil, prêt à le marteler. Nous expliquâmes donc à l'assemblée qui il était et plus ou moins ce qu'il était pour en arrivée a la conclusion suivante :

« Et c'est pour cela, qu'aussi étrange cela paraît, Noa possède les mêmes blessures et cicatrices qu'Oniri. »

Cicatrices sur l’œil, l'avant bras, le ventre aussi et désormais son bras manquant.
Il était toujours aussi agaçant, surtout lorsqu'il évoqua qu'il aurait pu aisément venir à bout d'Hélios tout seul alors que nous nous étions tous retrouvés dans un état lamentable, aux portes de la mort... Le fait qu'il disait avoir pu revenir aujourd'hui était assez étonnant en soit... Etait-ce un hasard que nous avions tous recouvré notre santé d'antan le même jour ? Je me posais sans doute trop de questions mais tout cela semblait étrange... Noa nous avait dit tirer son pouvoir du chakra Senin de l'Eclipse et qu'il apparaissait et disparaissait en fonction de ses fluctuations... Cela signifiait que depuis ce jour, l'intensité de l'Eclipse s'était intensifiée très certainement.
En soit, cet homme aux allures simplets s'approchait presque de l'être divin puisque, d'après ce que nous savions, il était l'époux de la déesse Ewa, leurs enfants – probablement – s'apparentaient aux trois grandes famille présentes sur ces terres enneigées. Mais tout cela n'expliquait pas vraiment son lien étrange avec Oniri ni même celui qu'il avait pu avoir avec sa mère, vingt ans plus tôt lors de la précédente Eclipse. En soit, nous ne savions même pas le rôle qu'il devait jouer lors du phénomène...

Je connaissais la plupart des éléments dont nous fit part Saix mais beaucoup de choses demeuraient encore floues... La sphère de cristal qu'avait confié Hélios à Ema, la fiole de sang capable de détruire le génome des Akuma qui m'avait été confié par Satoshi... Toutefois nous connaissions désormais la cause du déclin d'Oniri...

« D'après les rapports du laboratoires donc, Oniri se retrouverait dans cet état car seulement l'un de ces deux parents possédaient le gêne du Henka Akuma, sa mère, Isaki. Toutefois, j'ignore pourquoi cela n'est survenu que si tardivement... Son pouvoir lui même ne s'est réveillé qu'il y a peu... »

Pourquoi son pouvoir avait été endormi si longtemps ? Pourquoi se réveillait-il justement maintenant ? Je doutais que la présence de la nouvelle Eclipse soit une coïncidence dans l'éveil de cette forme.

« Le rapport parle d'une éventuelle forme de guérison pour les Akuma incomplets à travers le chakra Senin de l'Eclipse. Une exposition à ce chakra, canalisé par les cristaux pour parvenir à équilibrer malgré tout le code génétique de ces Akuma incomplets... »

Je réfléchissais aux hypothèses mais une seule me venait à l'esprit :

« Il y avait pleins de cristaux sous la montagne où nous avons trouvé Akraï, Ogami et moi. Ainsi que de nombreuses inscriptions rédigées dans la langue des anciens et même dans un langage inconnu puisque Hotep n'est pas parvenu à le déchiffrer. Une grande porte était également présente au sommet de la montagne mais demeurait fermée. Nous n'avons pas pu plus nous y attarder puisque c'est à ce moment là que Noa nous a appris que vous étiez en danger et que nous sommes allés à votre rencontre. Pour se servir des cristaux, il faut d'abord, à mon avis, libéré les lieux de la corruption. Il y a le démon Chura présent dans un gouffre, c'est lui qui est à l'origine de la corruption des araignées et celle qui englobait Hélios également. Akraï m'a dit que pour éradiquer la source de la corruption, il fallait nous rendre en haut de la montagne, là où se trouve vraisemblablement Heyle, l'opposée de Chura, mais il n'y avait que cette porte fermée. »

Si nous parvenions à nous débarrasser de la corruption, peut-être en apprendrions plus sur ce qu'il nous faudrait faire pour sauver Oniri.

« Je propose donc, pour ma part, de nous rendre au sommet de la montagne pour trouver le moyen de défaire la corruption. Toutefois une porte y demeure scellée ... Hotep a pu lire une inscription dessus qui indiquait que la porte ne s'ouvrirait qu'au moment de l'Eclipse. Cependant, dans la salle où se trouvait Chura il y avait des glyphes similaires à celles se trouvant sur la sphère qu'à matérialisé Hélios. Peut-être qu'il s'agit d'un autre moyen pour ouvrir la porte avant même que l'Eclipse ne soit présente.»

Il n'était que pure spéculation mais j'avais bon espoir de croire que cette sphère aux glyphes étranges qui n'était pas de l'Ancien mais qui ressemblaient au langage présent dans la salle de Chura, nous permettrait d'ouvrir la porte scellée...
Il s'agissait de toute façon de notre seule piste exploitable pour le moment. Peut-être en apprendrions nous plus une fois cela accompli.

La demeure était nôtre et nous y passions du temps afin de reprendre des forces. Quelques fois par jour, je me retrouvai à observer le comte Hélios. Je ne voulais pas qu’il fasse du mal à mon entourage à nouveau, cela était impensable et impossible à mes yeux. Mon attitude était différente, les récentes épreuves m’avaient rendu bien plus sérieux et je ne pouvais pas être aussi avenant que j’aurais pu l’être. J’essayais tout de même de faire des efforts en rendant les gestes d’affection à ma sœur et en mettant à sa disposition toutes les ressources nécessaires. Concernant Ema, je m’essayai à passer du temps avec elle pendant les repas. N’étant pas très bavard on pouvait en passer un sans un mot, nous avions aussi uni notre maîtrise du Shôton afin de restaurer certaines pièces du manoir. C’était un moyen d’utiliser mon chakra, de penser à autre chose car je n’étais pas très intéressé par l’état du bâtiment.

Quelques jours plus tard, on s’était tous réunis afin de discuter. C’était à l’initiative de Saibogu Saïx dont je ne connaissais presque rien, il semblait être seulement un Sunajin et un proche de Oniri. Du moins c’est ce que je pensais, je pouvais en effet me tromper. Cet homme proposa alors à chacun de conter les péripéties en rapport avec ce périple. Quelqu’un s’apprêtait à le faire avant que nous fûmes arrêtés par un mouvement suspect. Une armoire bougeait de façon étrange, chacun eut un réflexe différent. Pour ma part, je posai seulement ma main gauche sur l’extrémité d’Azura.

Yami ouvrit l’armoire et je pus apercevoir Noa. Je soupirai avant de relâcher mes muscles et replacer ma main le long de mon corps. Il n’était pas un danger dans l’immédiat, je l’espérais en tout cas. Il se comportait comme un artiste, d’une façon théâtrale qui avait le don de m’exaspérer. Ses mots me firent sourciller, après s’être présenté à l’assemblé il disait avoir le pouvoir nécessaire afin de vaincre Hélios à lui seul. Je ne doutais pas de ses mots une seule seconde, non mais au fond de moi je bouillonnais. Sa puissance surpassait la mienne, je comptais m’occuper de lui une fois son rôle terminé mais je ne savais toujours pas comment m’y prendre ; Ses mots ne me donnaient pas espoir non plus-..

Yami commença à plaider sa cause, je fis de même malgré moi afin de l’utiliser au plus possible. Je n’étais peut-être pas le plus convaincant, ma sœur était bien plus habille avec les mots alors je lui laissais cet honneur. Suite à cela, chacun put finalement faire part de leur expérience. Nous en avions appris beaucoup chacun de notre côté et finalement les informations rassemblées nous permettaient de faire des hypothèses et donc de nous mener à des pistes.

Tout était confus à mes yeux et je n’avais pas assez pour pouvoir émettre des hypothèses « sûres ». Je tentai donc de mon côté à réfléchir à des éventualités, j’imaginais aussi la raison de ma présence et celle de Ema. Notre maniement du Shôton avait un rôle dans cette histoire et des personnes malintentionnées voulaient l’utiliser à leurs fins. Après Saïx et ses explications, Yami prit la parole la seconde afin de nous donner son point de vu. Oniri était donc la fille d’une personne possédant le Henka Akuma et n’ayant qu’un seul parent, elle encourait la mort. L’éclipse permettait tout de même de régler ce problème et de remplacer la partie manquante de l’ADN. Ses idées étaient intéressantes et je les approuvais entièrement. La corruption était présente et il fallait aider afin qu’elle disparaisse. La solution nous était donnée il fallait seulement vouloir l’exploiter.

« J’en suis, les cristaux contiennent une énergie pouvant donc pallier à cette corruption. Si cette corruption vous possède, Ema et moi-même pouvons vous aider pendant que vous mettiez tout en place. »

Je marquai une pause de quelques secondes avant de prendre.

« J’ai cela dit quelques interrogations, je n’ai pas été invité par hasard comme vous devez le savoir. Si je suis venu, je pense c’est du fait que je puisse utiliser mon maniement du Shôton afin de canaliser le chakra Sennin et en même temps je trouve cela étrange. Hélios m'a quémandé et ce n'est pas seulement pour ça. Ce chakra pourra-t-il à lui seul réussir à sauver Oniri ou est-ce qu’il nous faudra les cristaux constituant les parties de Yorn afin de compléter l’ADN ? »

Si tel était le cas alors tout prenait son sens. Quelqu’un utiliserait le sauvetage d’Oniri afin de réveiller une puissance bien plus forte ? Je ne trouvais pas cette hypothèse mauvaise, le pouvoir des cristaux avait été utile afin de scinder le démon Yorn en plusieurs parties. Il pouvait être donc utile à les rassembler et à faire renaître cette légende. Est-ce que les cristaux distribués aux familles Jadis devaient être eux aussi présent lors de « la cérémonie » ? Je n’en savais encore rien. Utiliser les parties d'un démon pour ramener un autre à la vie, c'était plausible selon moi-..

Ce dont j’étais sûr par contre c’était de mon état d’esprit, j’étais prêt à affronter les dangers afin de réussir cette mission.

Ema était trop fatiguée pour écouter convenablement et comprendre l'ampleur de la situation. Elle était toujours sonnée par cette incroyable aventure. Pour tous les autres, cette situation semblait tellement normal. Lorsqu'elle n'était pas entrain de manger avec Ogami, Ema vagabondait dans leur nouvel habitat du moment. N'ayant que cela à faire, elle créait des sculptures de cristal, après avoir découvert le plaisir de recréer des parties du manoir. C'était son seul voyage hors de cette cage de cristal.

Sentant le poids de Saïx et Yami, Ema ne voulait pas faire quelque chose d'irréfléchi et ainsi décidait de ne pas sortir afin de prendre l'air et se changer les idées.

En dehors des ses sculptures, Ema s'asseyait, regardant le temps passer devant ses yeux. Elle ne faisait pas grand chose. À vrai dire, rien ne l'intéressait réellement. Ogami n'était pas présent, malgré ses efforts, et cela, elle le ressentait au plus profond de son âme. Elle ne s'était jamais sentie aussi seule malgré tout l'entourage qui grouillait autour d'elle.

intéressée, elle n'était allée qu'une seule fois voir où en était les blessés. Revoyant ses amis en bonne santé lui avait remonté le moral, cependant, peu de temps après leur guérison, cette ignoble mission continuait. Ema pensait que c'était la fin et qu'ils pourraient enfin rentrer dans leur cher Suna, mais non. Il fallait encore rester dans ce taudis. Peu à peu, la jeune Zenzaburô développait un mépris pour le froid et les lieux clos.

Alors qu'ils étaient presque tous réunis, Ema n'écoutait que d'une oreille. Pourtant, elle sortit rapidement de sa distraction pour, comme les autres, être interloquée par cette fameuse armoire. Se préparant à une attaque surprise, elle se releva immédiatement. Celle-ci demeurait bouche bée lorsqu'elle vit un homme en sortir. L'affrontement n'arriva pas, au contraire, les discussions repartaient de plus belle. La Kunoichi se rassit rapidement, reprenant son air distrait.

En réalité, cette histoire lui fichait la chair de poule. C'était l'une des premières fois où elle était confrontée à quelque chose d'aussi ... surnaturel, si l'on peut dire.

Pourtant, son oreille tiqua lorsque son ami Ogami demanda la raison de sa présence, et si cela était en lien avec son Shôton. Sa tête dévia pour se concentrer sur la conversation en cours. Ce point-ci l'intéressait énormément.

Les éléments se mettaient en place. Durant les discours de chacun Saïx était resté impassible tandis que Noa de son côté s’affairait à épier les résultats de recherches sur la table en face des fauteuils. Tout du moins ce dernier donnait l'air de s'y intéresser, même si comme d'habitude son esprit était ailleurs. Et si le Saibogu ne laissait rien paraître il était agacé par la situation. Par principe son clan ne touchait nullement avec la métaphysique ainsi qu'aux histoires de dieux et autres éclipses. Tous ces concepts lui semblaient beaucoup trop abstraits. Lui qui habituellement avait toujours réponses à tout nageai à présent en pleine confusion. Noa de son compter semblait baigner dans son élément.

-Voici qui est difficile à admettre. Mais tout porte à croire que Hélios cherchait réellement à sauver Oniri. Je me demande pour qu'elle motif. Si ses intentions étaient si pur il n'aurait certainement pas eut besoin de faire tout ce remue-ménage.

Si par remue-ménage ils sous entendaient séquestrer et torturer quatre personnes avant d'affronter tout un groupe manquant de tuer prêt de six personnes alors Noa avait fortement intérêt à cesser de faire dans l'euphémisme. Ce faisant il rassembla les documents pour faire une pile qu'il posa dans un coin de la table avant de se laisser tomber sur son fauteuil. Puis instinctivement sa main vint se poser sur son manteau, son unique œil d'or se perdit dans la voûte de cristal dressé par les utilisateurs du Shoton.

-Hélios maîtrise déjà le cristal à un très haut niveau il est difficile de croire qu'il lui faille deux autres utilisateurs pour parvenir à ses fins. Soit il manquait vraiment de puissance, soit l'opération à réaliser est si complexe qu'elle nécessite plusieurs mains. Hors la nouvelle condition de Mademoiselle.Ema confirme au moins la première hypothèse...

Ce faisant l’éloquent Intername adressa un regard énigmatique à la jeune concernée qui était détentrice depuis plus d'une semaine d'un pouvoir phénoménal. Elle-même était plongée dans une profonde réflexion et semblait dépitée plus que jamais. Alors il lui adressa un sourire innocent qui à défaut de la réconforter se révéla assez dérangeant. Son attention se reporta ensuite sur l'ensemble du groupe.

-Quoique l'on en dise le Chakra Senin de l’Éclipse semble être la clé de tout. Il peut soit-disant guérir votre amie en plus de repousser les pouvoirs de Chura. Comme l'a intelligemment souligné Sir.Ogami il y a fort à parier qu'au moins un fragment du Cristal des Origines se trouve dans la montagne. Hélios cherchait certainement à le manipuler par le biais du Shoton.

Ou alors cherchait-il à manipuler les cristaux imprégnées de Chakra Senin pour éliminer Chura ? Les hypothèses étaient innombrables et les intentions du comte étaient encore si obscure...

-De toute évidence nos choix sont ô combien limité. Nous devons attendre la venu de l’Éclipse dans cinq jours avant d'intervenir dans à la montagne et tenter de mettre un terme définitif à toute cette histoire...

Noa resta un long instant silencieux suite à ses propres paroles. Son index tapait instinctivement sur le bord de ses lèvres tandis que son œil tourna brusquement en direction de la fenêtre comme s'il lui avait semblé apercevoir quelques choses ou quelqu'un. Puis soudainement la montre à gousset dans sa poche se mit à sonner, rappelant alors à la réalité tous ceux qui se trouvaient dans la salle. Noa plongea alors sa main dans sa poche pour ressortir l'ouvrage mécanique sur laquelle s'agitait cycliquement quatre cadrants.

-Déjà l'heure !? Il semblerait que je sois dans l'obligation de m’éclipser à nouveau mes chers. Enfin sans mauvais jeux de mots. Vous devriez profiter de ses derniers jours pour reprendre vos forces. Une dernière et périlleuse étape nous attends. Nous aurons certainement à affronter bien des dangers...

Sans plus attendre il se dirigea d'une démarche déterminée, presque jovial vers l’armoire dont il était sorti. Il se tortilla comme il put afin de réussir à rentrer à l'intérieur. Le visage tourné vers la sortie il adressa ces dernières paroles à l’assemblée.

-Un dernier élément à attiré mon attention. Vous dites qu'Izaki Aozora est apparu au sein de la famille il y a de cela une vingtaines d'années ce qui coïncide précisément avec la date de la dernière éclipse et les légendes racontes que la déesse Ewa serait apparut il y a de cela mille ans durant une autre éclipse.

Son visage s'étira dans un grand sourire espiègle tandis que son index se posait sur ses lèvres pour tous leur intimer le silence. Son œil doré se mit à luire tandis qu'il s'amusait une fois de plus à arborer la même mine cadavérique que lors de son arrivée ici. Les portes du placard commencèrent alors à se refermer lentement sur lui, dans un long grincement.

-En nous souhaitant bonne chance pour la suite. Nous en aurons certainement besoin...

Lorsqu'un des membres de la clique vint rouvrir le placard, certains constatèrent avec étonnement que ce dernier était vide.

La prochaine étape aurait donc lieu dans cinq jours et se passerait au cœur de l'ancien monde, face à l'antique démon Chura ainsi qu'une armée d’araignée géantes corrompues. Là-bas se trouvait certainement un moyen pour sauver leur ami et certainement pour mettre un terme à toute cette folie.

Durant les jours qui suivirent Yami découvrit un soir que Soma était en train de dormir dans le même lit qu'Oniri. Un autre jour Ema cru l’apercevoir discuter au milieu de la tempête de neige avec une silhouette rappelant vaguement celle de Noa.

Résumé: