Un gros con.

C'était simplement ce qui décrivait sans plus de détails la brute épaisse qui venait déranger le silence et la quiétude de la prisonnière avec son discours de fidèle chien au service de l'alliance. Il pouvait se moquer, il pouvait l'insulter cela n'impactait pas la créature. Plus rien n'impactait d'ailleurs la Kaguya depuis son incarcération, elle se moquait des conséquences. Le temps n'avait plus aucune marque ici entre les murs et la sécurité des geoles. Elle était ici pour des crimes, pour des crimes qui n'étaient pas de son propre ressort. Des crimes qu'on lui imputait alors qu'elle était sous l'emprise de la marque. Bon bien sur elle aurait aimée détruire le shukai de ses mains mais pas en étant un pantin. Pas en devenant la marionnette d'une créature ayant rasé son ancien village.

Et c'est en ces termes qu'elle répondit à l'abrutit avec son ton arrogant et supérieur.

-Le chien jappe le maitre tape. En l’occurrence vous êtes le chien. Qui vous permets de présumer de mes actes? Si c'est cela les membres de cette alliance alors n'importe qui peu l'écraser.

Il l'avait cherchée, il avait insulté son nom et son physique et avec un ton acerbe elle répondrait. Les insultes s'arrêteraient là, elle n'y prenait même plus gout. Qu'importe ce qui l'attendait elle était de toute manière prête à affronter n'importe quel obstacle. Car elle avait fait une promesse à une amie et que même la mort ne réussirait à la défaire. Car chez les Kaguyas l'honneur est un principe et les armes un moyen de le faire respecter.

-Qui vous dit que la marque je l'ai faite de mon propre gré? Qui vous dit que je suis venu ici de mon plein gré et avec envie de défaire votre alliance piteuse?

Ses mots parlaient pour elle, la rancoeur qu'elle avait envers ce semblant de réunion grotesque lui donnait presque le vomi mais avec rien dans l'estomac c'était vite réglé.

-Je suis Kirijin, je suis une ancienne combattante de la brume et en tant que tel j'ai cherché les monstres qui ont ruiné ma vie. Le résultat? Oh il fut fort simple, un tour sur l'île et je ressortissais avec une marque et une apparence plus que...peu orthodoxe dirai-je? Alors oui j'ai pas spécialement de la sympathie pour votre réunion d'anciens victimes mais pour autant je ne suis pas suicidaire.

Elle eut un petit rire alors qu'elle regardait le sol et ses pieds, cet homme voulait tout savoir. Il avait tant à dire et pas l'envie avec. Elle s'en tiendrait aux plus strictes questions et tout le monde y gagnerait.

-La vague se fond dans le récif, et elle apporte sa force pour faire l'érosion sur les rochers de la berge. La brume méritait mieux. La brume méritait mieux comme succession que tout ceci. Je m'y compte dedans rassurez vous.

Un temps d'arrêt avant qu'elle se lève faisant face au colosse de tout son corps, son regard incandescent cherchant à deviner ses songes. Sa liberté était toujours achetable non?

-Mais la Kaguya que je suis n'est pas pour autant prête à finir sa vie ici. Le nom de Yusuke vous est-il inconnu? Pas que je sache du moins.

Les informations étaient monnaie d'échange.

Pardonne moi Yusuke mais tu aurais fait pareil.

-Parce que tu crois que les morts me touchent? C'trop mignon!

Et il jappait encore, toujours visiblement si bien que la Kaguya crut un instant qu'il allait se noyer dans sa propre bile. Il cherchait à l'impresionner, à lui faire peur mais avait-il seulement connaissance de la définition du mot peur? Visiblement pas, ce n'était pas un gorille roux échappé d'un zoo punk qui allait faire trembler la créature qui de marbre afficha une moue déçue feignant d'être triste.

-Bouhouhou ma vie est fichue, comment faire si les informations sur le sabreur ne valent rien? Quel drame!

Elle éclata en un rire gras et moqueur avant de retourner dans le fond de la cellule en crachant par terre, non mais sérieux il croyait mister muscles de l'alliance? Que sa phrase provoquerait des pleurs et des suppliques chez la prisonnière? Que neni depuis longtemps son corps ne pleurait plus, depuis longtemps elle n'avait plus de pensées pour ses anciens compagnons. Elle vengerait seule si il le fallait les morts de son ancien village, un prétexte pour libérer sa colère monstrueuse et sa hargne envers les villages restants. Elle fixa l'horizon à travers les barreaux de sa geôle, de sa cage. Sérieusement autant finir cette discussion maintenant. Elle attendrait sa fin ici plutôt que de palabrer encore longtemps avec l'autre guignol.

-Ma vie mon œuvre un autre jour mister le buffle. Mon temps m'a conduit dans ta patrie et ta prison. Et tes petites menaces ne valent rien, tout comme ta tentative d’intimidation. Mon corps ne ressent plus la douleur, brise moi et je resterai la même. Mon temps libre? Libère moi et je dirai ce que je vais faire. Rien ne sert de parler de choses dont je n'ai pas le luxe. Tu fais ton job je fais le mien, maintenant si tu veux venir encore plus près de mon humble personne t'as juste à traverser la pièce. Par contre fait gaffe je risque de mordre, enfin avec les dents que tu m'auras laissé.

De nouveau un rire, mais plus froid cette fois. Distant et mesquin, elle ne se privait de rien car elle n'avait plus rien. L'humour était maintenant un de ses passe temps, un hobby comme un autre qu'elle essayait de comprendre et d'utiliser dès que possible. Et cette situation s'y prêtait, autant que les autres depuis qu'elle était sortie de sa phase de pisseuse. Elle souffla longuement avant d'accepter de voir la vérité en face, plus vite cette petite entrevue serait finit plus vite elle retournerait à sa solitude. D'un geste précis de sa main elle s'incisa la partie de la jambe ou la chitine avait recouvert son corps désormais étrange. La marque était là, derrière une couche de chair et ruisselant de sang noir, la marque était encore là oui pour sur et visiblement elle ne partirait pas. Les traits autour de la marque étaient encore très visible et elle semblait avoir creuser une sorte d’orifice afin d'éviter une cicatrisation et que l'organisme complexe de la sabreur ne la recouvre. Le sang coulait doucement s'accumulant sur la jambe de la créature avant de tacher le sol parfait de la cellule.

-Et maintenant c'est quoi la suite? Ma bonne foi à des limites, et mes principes aussi. Je ne trahirais rien pour toi, même si la mort m'attend. J'ai déjà tout perdue, et ce qui me reste c'est une enveloppe creuse et repoussante. Mon temps? Je l'ai passé à chercher des moyens de me venger, à devenir plus forte. J'ai fait des concessions, disons que mon passage sur l'île était suicidaire comme le fait de vous parlez à cet instant. Mais après tout la vie est pleine de surprise n'est ce pas monsieur...Yanosa.

Et elle regarda l'horizon de nouveau. Une larme ruisselant, perlant d'un éclat carmin avant de rejoindre les petites flaques de sang au sol. Elle était à bout, elle n'avait plus rien à dire. Qu'il parte ou qu'il la tue mais qu'on en finisse.

-Les apparences sont trompeuses Shukaijin. Comme vous devez surement être plus fin lorsque vous ne parlez à des prisonniers n'est ce pas? Comme le fait que je me souviens d'un de vos capitaine sur un caméléon géant fuyant le combat avec un barbue.