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Iwa
Samui Ryûga
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Message(#) Sujet: ¤ Entrevue [Sanae] ¤ Entrevue [Sanae] EmptyLun 2 Fév 2015 - 12:27

Les geôles. Yanosa avait bien plus l'habitude d'y être enfermé plutôt que d'aller en visiter les pensionnaires. Mais, il fallait certainement un début à tout... Le Shôzaichi avait subit une attaque d'envergure, et beaucoup de combattants, alliés comme ennemis, étaient morts. Quelle qu'en soit la raison exacte, le combat qui avait opposé le guerrier rouge au Furyou lui avait permis de reprendre les rennes de son corps et de sa vie, et il entendait bien se délecter de cette liberté retrouvée : la bataille, si elle avait en effet fait de nombreuses victimes, avait également vu certains des assaillants capturés et emprisonnés au plus profond des galeries taillées dans la montagne, dans les renfoncements les plus intrinsèques et obscurs de la capitale. Et s'il allait de soit que la sécurité était toujours assurée à son maximum dans cette partie de la cité, la priorité donnée à l'interrogatoire ou au traitement des prisonniers en général avait été relégué au plus bas rang de priorité ces derniers temps. Les soins, la prévention d'une nouvelle catastrophe et la reconstruction de zones sensibles et durement touchées de la capitale étaient en effet autant de choses qui passaient avant le moindre intéressement envers les capturés. Pas pour Yanosa, cependant.

Il s'enfonça donc dans la montagne, dans les geôles, passant les différents points de contrôle et s'étonnant par la même occasion du degrés de finition très élevé de cette section du Shôzaichi, où l'on aurait eu peine à croire que l'on se trouvait réellement au cœur d'une montagne. De la lumière artificielle, uniquement, et tout un tas de mesures de sécurité plus ou moins dispensable qui faisaient même parfois penser à des moyens détournés de briser l'esprit des pensionnaires. Tout pouvait être régulé, à commencer par le son, que l'on pouvait au choix laisser passer ou non entre chaque cellule, isolant chaque compartiment comme autant de plats cuisinés. Sans trop planifier son parcours, le jashiniste se rendit donc à la cellule la plus proche pour commencer, utilisant les contrôles à sa disposition pour l'isoler et se placer seul, devant les barreaux. A l'intérieur, une jeune fille : coupe au carré brune, écharpe rouge, vêtements anodins d'un beige qui l'était tout autant,... Qui aurait pu affirmer, en la regardant, qu'à elle seule cette petite avait presque eu raison de trois des pousses les plus prometteuses des forces armées de l'Alliance ? Yanosa avait depuis longtemps laissé tomber les préjugés liés aux apparences, mais la chose restait surprenante.

Le jashiniste mit alors un genou à terre en appuyant ses bras sur l'autre, se mettant ainsi à la hauteur de la criminelle qui ne pouvait de toute façon pas se tenir debout dans cette cellule étriquée à l'extrême. Ses dimensions laissaient en effet supposer qu'elle avait été conçue pour contenir des animaux mais, à la réflexion, le guerrier rouge se dit que les concepteurs de cette prison devaient avoir été suffisamment sadiques pour l'avoir réellement conçu dans l'optique d'enfermer un homme de taille normale.

« Bonjour, toi... Me feras-tu le plaisir de te présenter, hm ? Je suis Yanosa, du Buki. Mais... peut-être que tu t'en fiches, de qui je suis, je me trompe ?

J'ai lu... quelques rapports, sur les combats. C'est toi qui a embroché ce pauvre Mikami... Et tu as laissé les deux autres en piteux état aussi, il faut le dire. Est-ce que, par hasard, tu pourrais m'expliquer comment une jeune fille telle que toi a pu parvenir à une telle prouesse? Nous sommes... à peu près sûrs que les Furyous sont impliqués dans l'attaque. Nous avons recoupé quelques informations et il apparaît... que seuls des Serviteurs ont mené l'assaut, si l'on excepte le Furyou lui-même. J'aimerais que tu me dises, avec autant de détails croustillants que possible, comment l'attaque a été organisée... Si, bien sûr, tu en as la moindre idée... ?

Évidemment, je ne peux pas te forcer à me répondre, mais... Je ne peux pas non plus forcer la hiérarchie à te libérer, ou à t'épargner le calvaire d'un interrogatoire en règle. On a un petit ici, vraiment très... habile, quant il s'agit de déterrer des souvenirs. Et crois-moi, te confier à moi.. serait peut-être l'initiative la plus intelligente de ta part.
 »

En prononçant ces derniers mots, Yanosa présenta un large sourire à la captive. Une simple manœuvre pour lui délier la langue, ou un langage réellement sibyllin ?
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Message(#) Sujet: Re: ¤ Entrevue [Sanae] ¤ Entrevue [Sanae] EmptyLun 2 Fév 2015 - 21:08

MAIS GENRE. Nan c’est pas vrai, j’ai pas perdu. Nan nan nan,, je suis pas d’accord. Faut pas pousser mémé dans les orties, j’ai limite gagné dès les premières secondes… Comment ont-ils pu gagner ? Quelle bande de connards. Je me retrouve alors là, dans une pseudo cellule à la taille totalement what the fuck. Genre ils ont cru que j’étais une chatte ou quoi ? Sérieux, on a beau dire qu’on sait pas être humain nous les démons, ce qui est un comble, mais alors eux, les humains ! Oh et puis merde, je me retrouve avec une apparence dégueulasse en plus. Finis mes longs cheveux blancs, mes yeux rouges et mes cornes, je me retrouve avec ma vieille coupe au carrée et… mon écharpe. Ouais nan en fait c’est cool, j’ai toujours mon écharpe.

ET LA, C’EST LE DRAME. Y'a une rouquine qui vient me voir. Genre je suis réveillé depuis même pas un quart d’heure que y’a déjà un monsieur qui vient. Niveau humanité, vu sa couleur de cheveux, on peut dire que je suis plus humain que lui. Bah quoi, déjà que j’aime pas les humains alors les roux… Bref, j’ai cru comprendre que c’était un haut gradé. Génial, je reçois déjà tout le gratin de l’alliance des catins ! VIP moi je vous dis, aller donc dérouler le tapis rouge sale gueux roux ! Enfin bon, je ferais mieux d’écouter ce qu’il a dire, surtout qu’il a l’air… Innocent. J’vous jure, sa façon de parler et tout… Limite on croirait pas à un haut gradé, il ressemble plus à un psy.

Ah mais attendez. Ah oui bah oui. C’est sûr qu’avec mon apparence normale, j’ai l’air d’une gamine innocente… Après on se demande pourquoi j’ai fini par garder mes cornes toujours sorties ! Au moins depuis j’ai plus droit à ces yeux de connard qui pense parler à une simple petite fille toute gentille dont le sort à été défavorable. Bref, une fois qu’il a fini son baratin, qui en soi est très intéressant, je prends une première fois la parole.

- Putain mec, tu sais à quel point t’es pas crédible ? On dirait un pauvre genin qui hésite sur quoi dire sérieux ! Tu veux pas un script pendant qu’on y est ?

Un petit rire moqueur et ça repart.

- Ah et ouais t’as raison, j’en ai rien à foutre de qui t’es en fait. Surtout que t’es roux alors ça donne encore moins envie d’apprendre quel titre de pacotille t’as !

Bon au moins là il devrait avoir compris à qui il a à faire. Hé mais les gens… en repensant à tout ça et à ce qu’il m’a dit… J’ai une putain d’idée de ta race la Babylonienne. Oh putain je m’aime. Même à des centaines de kilomètres j’ai trouvé un moyen de faire chier Zenno ! Alala, mon cher Sensei n’a pas fini d’entendre parler de moi ! Déjà qu’il doit être en train de me chercher partout… C’est pas comme si je m’étais enfui des prisons de Kumo alors que j’étais condamné à mort hein…

- M’enfin, t’as beau être un rouquin, ce que t’as dit est peut-être vrai. Si je ferais mieux de me confier à toi alors écoute bien. Ce que j’vais te dire, je le fais pour la simple et bonne raison que j’ai plus rien à perdre. Si je mets un pied dehors, le Raikage va sûrement essayer de me buter pour éviter que je dise ce que je sais…

Et là le mec il va se demander… « Le Raikage ? wtf ». BAH OUAIS MA GUEULE ZENNOSUKETTE LE SEKI EN MOUSSE. Je prends alors un air plus sérieux histoire d’être le plus convaincant possible. Vous savez à quel point j’aime foutre le bordel nan ? Eh bien admirez !

- J’m’appelle Sanae, chui une genin de Kumo et accessoirement l’élève du Godaime Raikage. Ouais ouais je sais on dirait pas, mais si vous voulez vous pouvez fouiller dans mes affaires et vous retrouverez mon bandeau normalement. Enfin bref. Je vais tout te dire sur ce que je sais concernant cette attaque, mais plus précisément pourquoi moi j’étais là. Parce que ouais, j’ai été envoyé ici secrètement par le Raikage. Je suppose que c’est parce que je suis son élève que j’ai eu ce privilège… et aussi parce que j’aime tout détruire.

Je prends une petite pause pour lui laisser le temps de comprendre que ce que je vais lui dire est TRES important. Eh ouais mon petit Zennosuke, fallait pas jouer au con avec moi !

- Notre cher Godaime Raikage est un ancien serviteur si vous voulez tout savoir. Il avait un F gravé sur le torse mais par je ne sais quel moyen il en a effacé une partie ce qui a dû annuler le pouvoir de la marque. Mais s’il n’y avait que ça, ça serait pas aussi important ! Juste avant l’attaque, il m’a fait la marque à moi aussi.

Tirant la langue, je lui montre où se trouve cette fameuse marque. Un magnifique F sur ma langue. Le laissant l’admirer quelques secondes, je continue mon monologue.

- Il m’a alors confié la mission top secrète de m’immiscer avec les serviteurs dans l’attaque du Shûkai. Il m’a d’ailleurs assuré que ma marque me donnerait une puissance des plus satisfaisantes et faut avouer qu’il ne m’a pas menti ! Voyez dans quel état sont vos Shinobi que j’ai croisé ahah !

Ouais je pouvais pas m’empêcher de rire en repensant à ça. Vous auriez vu leur tête quand je les aie embrochés !

- Ma mission consistait à tuer le plus de personne et détruire un maximum de bâtiment. Bref affaiblir le Shûkai. De base, je devais surtout pas me faire attraper, mais on dirait que j’ai échoué. Pourquoi tout ça vous devez vous dire… Tout simplement pour qu’une fois de retour à Kumo, je fasse un rapport complet de l’état du Shûkai.

Lâchant un sourire amusé, je termine enfin mon histoire.

- Pour au final qu’il puisse lancer une attaque sur vous en connaissant parfaitement votre état de faiblesse après cette attaque… Je devais lui dire où vos murailles sont affaiblies pour savoir par où attaqué, ou encore le nombre approximatif de Shinobi qu’il vous reste après cet assaut… Bref, il n’aura jamais ces informations du coup vu que je suis ici.

Soupirant, j’ajoute quand même une dernière phrase.

- J’ai échoué et je sais qu’il me fera tuer dès qu’il en aura l’occasion en prétextant que je suis une traîtresse. Il voudra me faire passer pour la méchante et me faire taire. Dommage pour lui, je suis intouchable dans cette prison et je me fais bien plaisir de tout balancé avant qu’il puisse me tuer. AHAHAHAH.

Les dés sont jetés.
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Message(#) Sujet: Re: ¤ Entrevue [Sanae] ¤ Entrevue [Sanae] EmptyMar 3 Fév 2015 - 19:44

Le tempérament de la jeune fille ne tarda pas à éclater au grand jour comme une grenade que l'on aurait placé sous une tonne de fruits. A peine les premiers mots avaient-ils jaillis que sur le visage du jashiniste accroupi devant la cellule, un franc sourire s'afficha sans honte ni remord, sa gorge laissant même s'échapper un rire bref mais guttural, réellement amusé. Le moins que l'on ait pu dire, c'est qu'elle n'avait pas perdu son aplomb malgré sa situation plus que délicate. Yanosa admirait cela, d'une certaine façon... Cela lui rappelait ses propres séjours en prison, longues périodes durant lesquelles il n'avait eu que sa foi inébranlable pour l'accompagner et lui servir de guide. Mais elle, cette chose apparemment si fragile et qui recelait apparemment tellement de forces, d'où les tirait-elle ? Ce qui était sûr c'est qu'elle n'avait pas l'air d'avoir besoin d'être beaucoup motivée pour garder la parole : aussi, le guerrier rouge plaqua une main sous son menton et écouta, toujours ce mince sourire sur les lèvres, foncièrement attentif.

Il écouta tout, du statut de la jeune fille qui était selon elle rien de moins que l'élève du nouveau Raikage, le bien nommé Zennosuke que Yanosa connaissait si bien, aux raisons qui l'avaient menées à se trouver au beau milieu de cette bataille gigantesque, en passant par les conspirations et les marquages plus ou moins consentis de sa personne et de son maître. Tout, il écouta tout. Même lorsque la jeune Sanae, de Kumo, en vint à admettre son « échec » dans cette vaste opération qui visait, purement et simplement et selon ses dires, à affaiblir et identifier les faiblesses de la capitale de l'Alliance. La petite avait au moins le sens du positivisme : il était on ne peut plus vrai que, au sein de cette prison, elle ne risquait probablement pas d'être à portée de son maître de Kage, et qu'aucun assassin ou agent infiltré ne serait même en mesure de l'approcher. Et pourtant...

« C'est intéressant... Quand c'est possible j'apprécie de ne pas avoir à me salir les mains : te relâcher et te livrer au vaste monde serait donc une solution toute trouvée pour en finir avec toi, je me trompe ? Après tout, je n'ai jamais connu ce cher Zennosuke particulièrement clément ou compréhensif... brave soldat qu'il est. En tout cas, je te remercie ! C'est une jolie histoire et, au besoin, je serais ravi de l'utiliser au cours des... négociations, qui pourraient avoir lieu dans un futur très proche ! Je n'ai pas... de remord particulier à utiliser un mensonge pour servir mes fins, mais j'aimerais quand même -si tu permets- entendre la vraie histoire. »

Son sourire se figea, son regard fixant celui de Sanae.

« Entendons-nous bien : que tu y aies réfléchi longtemps par avance ou qu'elle soit sortie sur le moment, cette version des faits est vraiment exquise ! Mais... il est malheureusement impossible... que Zennosuke, s'il n'était effectivement plus sous l'emprise de la marque, ait eu vent d'une quelconque façon de l'attaque qui se préparait contre notre capitale... Partant du constat que tu as menti sur ce point....ha, hélas ! Je ne peux pas accorder plus de crédit que cela au reste de ton récit, si enthousiasmant qu'il soit. Cependant... je pense que tu dis la vérité... sur de nombreux autres points. Après tout, on invente pas un sceau capable de nous donner une telle puissance, n'est-ce pas ? Mais si tu veux bien... Abandonnons le politiquement correct et allons à l'essentiel.

Que peux-tu bien vouloir, ma chère Sanae, hm... ? La liberté, sans doute, oui, mais dans ces conditions.. ? J'en doute.
 »

Le guerrier rouge se mit alors en tailleur, face à la cage sous-dimensionnée, à nouveau prêt à écouter.

« Allez, je suis sûr qu'on peut vraiment arriver quelque part, cette fois. Dis-moi comment tu vois ton avenir, autrement que dans un cercueil. Ou que dans cette cellule. Enfin... Je suppose que les deux ne sont pas vraiment incompatibles. »

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