Sherlock Shukai lXaphanl

Il était inconcevable que le Shukai soit né sans se faire d’ennemis. Il était clair que la pauvre alliance des pays neutres avait du soucis a se faire quant à son avenir. Elle était vulnérable de tous les côtés et pourtant elle parvenait toujours à tenir tête au reste du monde. Je ne savais pas encore à l’époque qu’elle était son secret mais je savais une chose, si j’avais été accepté pour entrer dans cette alliance, j’allais devoir me montrer dans un premier temps défenseur de ses idéaux. Il est très important dans les premiers temps d’une infiltration de se montrer discret et de suivre le rang. En effet, si vous affichez trop vite et trop clairement vos intentions on vous remarque aisément et vous n’êtes alors plus un infiltré perdu mais juste un gros con. Toujours est-il qu’après avoir rejoint la section d’information du Shukai, je m’étais vu attribuer ma première mission. Une mission est un moyen parfait pour faire croire à sa bonne volonté et à son désir d’appartenance. Vous n’avez pas idée de la gratitude qui vous est fourni lorsque celle-ci est terminée. Mais encore une fois, il fallait faire profil bas.

Lorsque je pris part de mon ordre de mission, je me rendis compte de deux choses. Tout d’abord, contrairement aux autres villages, les missions de rang A concernaient ici pleinement le village. Il s’agissait de défendre les intérêts de la patrie et de participer a sa gloire. Ici en l’occurrence, se débarrasser de potentiels ennemis une fois identifiés. La seconde chose que je remarquai était le fait qu’ici aussi on m’attribuait un partenaire. Cela ne me mettait pas particulièrement de mauvais poil mais disons que le fait de travailler seul m’était plus agréable que de travailler avec un inconnu dont je ne connaissais rien.

Je me rendis en toute hâte au point de rendez-vous. Il ne me fallut pas longtemps pour atteindre cette grande fontaine placée au milieu de la grande cité. J’attendis quelques minutes placé là, tel un garde zélé. Je regardais les gens passer et je me disais que même si la plupart de ces individus faisaient partie de l’armé, nombre d’entre eux étaient des citoyens heureux. Ils avaient vraiment l’air de jouir de cette nouvelle vie, de ce nouvel environnement. Peut-être étaient-ils vraiment satisfaits de leur changement de mode de vie. Peut-être les grands pays n’avaient pour eux que du mépris et c’est maintenant eux qui peuvent les regarder de haut…

Je vis soudain une silhouette se profiler à l’horizon. C’était un individu que je connaissais déjà, je l’avais rencontré dans le passé. C’était avant mon incarcération et pourtant je m’en rappelais encore parfaitement. C’était un jeune homme plein de promesse, un peu comme moi à l’époque. Je le regarde se diriger vers moi et je lui tends le parchemin contenant l’ordre de mission.

-On dirait bien qu’on va devoir se débrouiller a deux sur ce coup aussi. Une mission de rang A dans l’intérêt du village. Enquêter incognito. Il faudra faire preuve de subtilité tout au long de la mission, j’espère que tu sais le faire autant que tu sais bruler des portes…

Je souris et descendis mon capuchon. Mon compagnon prit le parchemin… Je fis une petite moue du visage et l’interrogea a nouveau.

-Alors des idées sur comment nous allons procéder avant de se mettre en route ?

Voilà une des raisons pour lesquels j’étais resté loin des villages si longtemps : Les missions. Missions imposées plus précisément. Je ne suis pas forcement hostile à ce concept – bien que j’abhorre les mercenaires – mais le fait de ne pouvoir choisir ce que l’on veut faire me détecte particulièrement, surtout moi qui suis un adepte du libre choix … devoir obéir à des supérieurs brrr … cela me donne des frissons dans le dos… mais bon, je devais bien jouer ce role un certain temps … apres tout, le shukai était potentiellement l’arme qui me manquait pour … mais chut ! Taisons nos pensée, des oreilles indiscrètes pourraient trainer… oui dans ma tête … quoi ? Ça vous pose un problème ?

Bref, je venais enfin d’arriver à la place ou l’on m’avait sommé d’aller … SOMME, bordel … un jour je les émasculerais avec une lame émoussée et rouillée, j’en fais la promesse… Huhu, une tête connue … c’était déjà ça au moins … Yusuke Kata…je sais plus quoi … bref. Il me tendit le parchemin dans lequel se trouvait notre ordre de mission. Une collecte d’information ? Bon, bien entendu, je pouvais m’y attendre, après tout j’étais membre du joho, c’était mon domaine … et le sien aussi surement. Une famille importante de Tsuchi no kuni … pour l’intérêt du village … lui qui était nukenin luttait de nouveau pour un village ? Quelle blague … il devait certainement être dans la même situation que moi…

Des idées ? Bien sûr Nous avons carte blanche après tout. Premièrement, s’il s’agit d’une des familles de Tsuchi no kuni, nous devrions avoir des infos sur eux. Ensuite où as-tu vu qu’il fallait faire preuve de subtilité ? La seule condition et que l’on ne fasse pas le lien entre nous et le shukai

Encore une fois j’eu ce petit tic de passer ma langue sur ma lèvre supérieure, me délectant d’avance des magnifiques supplices que nous pourrions leur infliger … Apres tout, c’est vrai, cette mission ne nous précisait pas de marche a suivre, il fallait seulement déterminer si ils étaient coupables ou innocents, ils n’ont également pas précisé si nous devions appliquer la sentence dans le cas où ils seraient coupable…

Plusieurs pistes s’offrent à nous. Tout d’abord nous pouvons soit attendre la nuit et nous glisser discrètement dans le domaine soit jouer un rôle soit l’un de nous s’infiltre et l’autre distrait les propriétaires et les aura donc sous la main en cas de complications … et encore au niveau des rôles, il nous reste du choix. Premiers choix, des agents des Furyous, venant leur proposer un recrutement. Pourquoi pas un marchant qui voudrait emprunter de l’argent. Aussi, un représentant d’une Yakuza locale, des dignitaires politiques étrangers. De plus, nous avons un avantage, les services du Joho pourraient nous fournir des faux papiers

Tellement de solution, tellement de chemins … huhu ~ je sentais que cette mission allait être marrante, mais il fallait se méfier, après tout, il s’agissait d’une mission de rang A non ? Mais ce n’étais qu’un détail … j’espérais juste qu’ils seraient coupable … ceci offrirait tellement de possibilités … pourquoi par exemple ne pas reporter des potentielles actes de barbaries envers cette famille vers un des villages shinobi … huhuhu ~ Et si ils sont innocents … et bien … Ça ne nous empêcherait pas de glisser un petit mot qui pourrait signifier qu’ils se sont fait espionner par quelqu’un d’autre …

Autre détail qui vient de me passer à la tête … ils sont de Tsuchi et sont une famille influente, ils ont peut etre des dossiers sur nos agents … si jamais c’est le cas, autant les détruire … Et peut etre pire encore, ils pourraient avoir des taupes dans l'enceinte du joho ... et donc avoir eu vent de notre mission sans forcement en connaitre les détails...

Cette mission me paraissait rudement compliquée. Pourquoi compliquée ? Parce qu’une mission simple c’est une mission où l’on a qu’un seul chemin a suivre. Dans cette mission là en revanche, nous avions un tas de possibilité et c’était a nous de choisir un mode opératoire. L’infiltration, la tactique du bourrin, la manipulation. Il y avait en effet un tas de sentier possible et il m’incombait de prendre une décision. J’examinais lentement mon compagnon du regard avant de me saisir violemment de son bandeau frontal et de le jeter a terre. Je me défis également du mien et sortis un parchemin. Je déroulai le parchemin et plaçai les bandeaux en son centre. Je fis ensuite quelques mudras et les bandeaux disparurent laissant une inscription sur le papier jaunâtre du rouleau. Je refis le rouleau et le rangea sur ma personne puis retournai mon regard vers mon acolyte.

-Qu’importe le chemin que nous choisirons, nous n’avons pas le droit de laisser des indices quant à notre appartenance au Shukai. Voilà donc comment nous allons procéder. Je vais suivre un de tes plans. Tu useras de la métamorphose pour frapper à la porte de cette famille et les distraire. Tu tenteras de toutes les manières possibles de leur faire avouer s’ils sont coupables ou non. Bien sûr, tu dois rester subtile. Tu prendra le rôle que tu préfère parmi ceux que tu m’as proposé cela n’a pas vraiment d’importance. Quant à moi, tandis que tu tenteras de distraire le plus longtemps possible les membres de cette famille, je m’infiltrerai à l’intérieur de la maison et ferais en sorte de collecter le plus d’information possible. Pour cela j’utiliserais les égouts qui passent sous la maison et me fabriquerai une entrée. Avec un peu de chance, nous n’aurons pas à rester très longtemps.

Notre plan était définit mais on ne pouvait toujours pas passer à l’attaque. Nous avions des informations manquantes qui pourraient bien compromettre tout le plan en lui-même. J’étais bien conscient que si la mission était simple, on ne nous l’aurait jamais confié avec sur le socle du parchemin : mission de rang A. Il fallait se montrer prudent… extrêmement prudent. La moindre erreur et nous nous ferions attraper. Quelque chose d’ailleurs me disais que si la famille demandait l’aide du Shukai, nous nous retrouverions derrière les barreaux.

-Le plan est là mais nous ne pouvons pas passer à l’action tout de suite. Tu vas te débrouiller de ton coté pour trouver le plus d’informations sur cette fameuse famille. Combien de personnes vivent dans la demeure, leurs liens de parentés et les conflits entre eux. SURTOUT les conflits… Quant à moi je vais me balader dans les égouts, voir si je peux trouver quelque chose qui peut faciliter mon entrée.

Je fis un salut de la tête a mon partenaire et tournai les talons après avoir attendu quelques secondes pour savoir s’il avait d’autres suggestions. Je marchais longuement dans la rue jusqu’à me retrouver au dessus d’une bouche d’égout. Je regardai à droite puis à gauche avant de rentrer à l’intérieur et de me retrouver enfin dans l’obscurité. Par chance, je me promène toujours avec une bougie sur moi. Je sortis la bougie de ma sacoche arrière et l’allumai. Je commençai alors ma ronde dans les égouts. Je savais plus ou moins où se trouvait la maison de cette prestigieuse famille. Je savais donc en principe dans quelle direction me diriger. Cependant es choses ne furent pas aussi aisés et à plusieurs reprises je du rebrousser chemin. Je parvins finalement devant les canalisations d’égouts de la maison en question. L’endroit était étroit et pas très éclairé. J’avais enfin repéré l’endroit. Petit problème, si je devais m’infiltrer et donc faire un trou dans le plafond, où est-ce que j’allais atterrir ? Je fis donc un saut à la bibliothèque en sortant des égouts pour me procurer les archives d’architectures de la ville. Faisant partie un peu du patrimoine de Tsuchi no Kuni, la maison avait bien entendu son propre plan détaillé. Je l’examinais longuement avant de découvrir que si je creusais ce trou, je déboucherais dans la chambre d’un des membres de la famille.

Je retrouve mon compagnon deux heures plus tard encore une fois devant la fontaine. Je le vois arriver et m’approche instinctivement.

-Je sais d’où je vais entrer mais il y a quelque chose de capital que tu devras faire : toute la famille doit être dans la même pièce que toi en permanence. De ton côté qu’as tu trouvé ?

Jouer la comédie hein ? Pourquoi pas ? Après tout c’était dans ce rôle que j’étais le meilleur, vu que c’était le rôle que j’incarnais tout le temps non ? Je pense que cela va être amusant ~ Ce que je jouerais comme rôle ? Je ne sais pas encore … je penche pour l’agent des Furyous, directe, risqué, mais tellement jouissif et surtout, le meilleur moyen pour les confondre. Mais il avait raison, avant des nous embarquer la dedans et de partir a l’aveuglette, il nous faudrait des renseignements sur la famille, savoir ce qu’ils représentent pour Tsuchi, comment ils ont sont arrivés là, et pourquoi le Joho en serait venir à les soupçonner… avec un peu de chance, je trouverais de quoi jouer sur la corde sensible.

Je laissai donc mon collègue aller s’informer, trouver une faille pour qu’il puisse rentrer pendant que j’occuperais. Bon, premier endroit où je serais susceptible de trouver des informations, les archives du Joho, après tous, nous avons réunis des informations sur la plus grandes partie des habitants des pays de l’alliance, et nous en avons pas mal non plus sur ceux des autres pays … alors l’une des plus grandes familles… Les Han, connus surtout pour la grande influence politique qu’ils ont. Le père, Nogun Han, à eu un fils, Xian Han, 25 ans, qui est aujourd’hui un capitaine de l’armée de Tsuchi no Kuni. Deux filles, Hana, 16 ans, qu’il cherche a marier depuis ses 12 ans – pauvre gosse – et Kurin, une vingtaine d’année qui ne sort jamais de sa chambre pour des raisons inconnues. La mère ? Décédée lors des guerres. Hu. Donc un fils qui n’est pas la, une fille qu’il est à la limite de prostituer, et l’autre qui reste dans sa chambre… Le reste de la famille ne vit pas dans le même bâtiment, mais dans le quartier qui l’entoure, mais peut-être qu’il y aurait un conseil réduit si je demandais une entrevue.

Je pense que cela faisait bien deux heures que j’étais ici, il était plus que temps de retourner voir Yusuke et j’avais aussi eu quelque chose d’intéressant. De vieux, mais d’interessant. Je me dirigeai donc directement vers la fontaine, sans détours, nous devions vite terminer cette phase d’investigation. Je lui tendis un papier jaunâtre sur lequel figurait un plan

Le plan du batiment lors que sa construction, il a donc surement changé d’ici là, mais ca te donnera une base. Pour ce qui est de la famille, elle a le bras long, surtout niveau politique. Le doyen à fils qui ne sera pas présent, il fait partit de l’armée de Tsuchi no kuni. Mais il a aussi deux filles, une très jeune qui viendra surement avec lui, et l’autre qui ne quitte jamais sa chambre. La femme est morte. Les garde sont majoritairement des Samurai, très peu de shinobis de niveau moyen, après je n’ai pas réussi a trouver les effectifs exactes. Ensuite, je vais les occuper le plus longtemps possible, si ils sont coupables, viens dans la salle principale, et on les extermine. Tous. Si ils sont innocents part simplement et on se retrouve ici. Et surtout, pas de pitié. La pitié est une faiblesse.

Je me raclai la gorge rapidement, une nouvelle fois je m’étais perdu… mais yeux assoiffés de sang témoignaient pour moi

Sauf si tu as une autre proposition à faire ?

Mon camarade se rapproche de moi et m’énonce ses trouvailles à son tour. Il sait effectuer des recherches, c’est déjà ça. Je l’écoute attentivement. Le fait qu’il possède un plan des lieux ne m’est pas vraiment utile mais on ne sait jamais, je le saisis et le range dans l’une de mes poches. Ayant déjà fait un repérage et ayant moi-même étudié les plans se trouvant aux archives, je sais à quoi je me frotte. Je continue de l’écouter m’énoncer sa manière de voir les choses. Celle-ci n’est pas vraiment éloignée de la mienne et je dois dire que je suis plutôt d’accord avec son plan. Je devrais donc, si jamais je trouvais des preuves accablantes, le rejoindre dans le salon et exterminer toute la famille. Seul un détail retient mon attention cependant. Cette fille restant dans sa chambre pourrait s’avérer problématique. En effet si jamais j’ouvrais sa porte par hasard, sans le vouloir, je pourrais donner l’alerte et tout le plan serait foutu. Mais il n’y a rien d’autre à faire. Alors tant pis, on fera avec. Je tends ma main vers mon partenaire et lui fait un salut militaire.

-On y va ! Ne te plante pas.

Je tourne les talons et part rejoindre ma bouche d’égout. Je la soulève et pénètre dans les catacombes. Il fait toujours aussi noir mais j’ai retenu le chemin. Je me faufile à travers les rats et les toiles d’araignées pour enfin parvenir à mon lieu de repérage. Je suis à l’emplacement idéal donc. Je sors ma lampe torche et l’oriente vers les plans de la demeure que je possède. Je passe quelques secondes à lire et à déchiffrer les dessins architecturaux. Cela devrait largement laisser à mon partenaire le temps de mettre son petit manège en route avec les membres de la famille. Après donc une longue recherche, je constate que je suis juste en-dessous de la salle à manger qui semble se trouver à l’extrémité sud de la maison. L’entrée principale se trouvant à l’extrémité nord, je n’ai pas à m’en faire pour les gêneurs. Je pose donc les plans au sol ainsi que ma lampe torche. Je me saisis de mes sabres, Dieu que c’est bon de les réutiliser enfin ! Je charge mon chakra à l’intérieur et fait brûler la cendre. Très vite mes cendres peuvent faire fondre n’importe quoi. Je plante une lame dans le plafond au-dessus de moi et débute lentement le dessin d’un rond d’a peu près ma taille. J’espère que mon camarade aura réussit à les distraire.

Le rond dans le plancher de la maison me prend un certain temps mais je finis par en venir à bout. L’épaisse part de carrelage tombe alors et je l’évite de justesse. Fort heureusement le bruit émis n’est pas très important vu que l’eau des égouts amortit un peu le choc. Je monte d’un bond et me retrouve alors à l’intérieur de la maison. Je regarde à gauche puis à droite. La cuisine est déserte. Je remarque des couteaux, des fourchettes, pleins d’accessoires tranchants pouvant servir d’arme. Je ne m’attarde cependant pas à l’observation et je commence d’or et déjà mes recherches. Mon instinct me pousse vers les boites en bois positionnées ici et là. Je cherche mais tout ce que je trouve ce sont des boites d’allumettes et des gants de cuisine.

Je comprends que rien dans cette cuisine ne m’aidera dans mon enquête, je me décide à passer le seuil de la porte. Au loin j’entends des voix. Des voix que je ne connais pas mais que je sais appartenant aux propriétaires de la baraque et à mon camarade métamorphosé. Sorti de la cuisine, je me faufile jusqu’à parvenir devant une porte close. Lentement je pose ma main sur la poignée et je pénètre à l’intérieur.

Je crois que c’est la chambre du père, il y a une photo de femme encore jeune près du lit. Sans doute sa femme avant qu’elle ne décède. Je me dépêche de fouiller comme je peux la chambre. Malheureusement, j’ai beau fouillé dans tous les tiroirs, toutes les commodes et toutes les petites boites, je ne trouve rien. Je suis clairement à court d’idée. Peut-être qu’au fond, ces gens n’ont rien à cacher. Mais si s’était vraiment le cas, pourquoi le Joho nous demanderait d’enquêter. Je suis perplexe et sors de la chambre du père. Je constate alors qu’une troisième porte est encore visible et à l’abri des regards du salon car toujours encastrée dans le couloir muré. Je fonce, prenant ma dernière chance là où elle se trouve. J’en oubli carrément le fait que l’une des filles demeure toujours dans sa chambre. Sans le savoir c’est la porte de sa chambre que j’ouvre lentement tout en passant ma tête à l’intérieur. Il n’y a personne dans le lit, je m’avance au milieu de la pièce. Soudain j’entends une voix dans mon dos qui me glace le sang.

-Qu’est ce que vous faites ici ?

Je me retourne d’un bond et admire une belle blonde à l’air innocent et apeurée se dresser devant moi. Elle est un peu plus âgée mais je me redresse et me rends compte que je suis plus grand qu’elle. Je réfléchis à la vitesse de la lumière…

-Je suis envoyé par votre père pour vous aider.

-Qu’est ce que vous racontez ?

Bien, sa question me permet de faire un pas en avant. Je concentre mon chakra raiton dans mes doigts et en un clin d’œil, les fourrent dans le crâne de la jeune fille. Elle n’a pas le temps de crier ni de se débattre. Elle perd connaissance. Je rattrape le corps avant qu’il ne s’écrase au sol. Je le pose ensuite délicatement sur le tapis et me saisis d’un papier et d’un stylo se trouvant sur le bureau de la jeune fille.
-On a votre fille !

Je ne sais pas vraiment ce que le père va comprendre à partir de ce message mais il vaut mieux tenter. Pour le moment cependant, je vais me charger de cette jeune créature. Innocente ou pas, elle pourrait m’apprendre bien des choses sur cette famille. Je décide de a kidnapper. Je la place donc sur mes épaules et sors furtivement de sa chambre. Je fais mon chemin à l’envers et redescend par mon trou. Je me dépêche ensuite de courir dans les égouts pour m’éloigner du trou béant dans le plancher carrelé de la cuisine. Je fais vite, très vite.
Lors de ma précédente excursion dans les égouts (bien avant cette mission) j’avais déjà découvert une sorte de salle pouvant servir de bunker ou de planque. Je m’y rends aussi vite que possible et y jette la jeune fille avant de refermer la porte à double tour. Je fais ensuite route vers la fontaine. Je me demande comment s’en est sorti mon camarade…

Enfin nous allions commencer les choses sérieuses. La seule chose que j’espérais, c’est que mon compagnon ne prenne pas trop de temps à trouver des informations car plus longtemps je resterais en face d’eux, plus j’aurais de chance d’être démasqué. Qui plus est, si ils avaient déjà eu à faire a des agents des Furyous, ils n’auraient pas de mal à me confondre. Je devrais donc me jouer d’eux, et surtout …. Temporiser, en espérant que Yusuke ne se fasse pas prendre un bâtiment comme ça doit posséder pas mal de gardes qui patrouillent, tant à l’intérieur qu’a l’extérieur.

Bref. En piste ! Première étape, transformation. Quelqu’un qui impose le respect, qui montre la puissance sans pour autant la laisser déborder. Un monstre qui a vécu et qui vivra encore et encore… Un visage grave mais ayant des traits fins, des cheveux plus noirs que le charbon brossés en arrière. Une musculature développée, mais un corps gracile. Un Hakama blanc resserré, recouvert à l’arrière et sur les côtés par un manteau sombre orné de plusieurs pièces d’armure sur les avants bras et les épaule. Dernière touche, un sabre. La seule chose que je ne voulus transformer fut mes yeux. Pourquoi ? Car ils leur correspondent, ils correspondent aux Furyous. Cette haine, cette rage… cette avidité.

Spoiler:

Il était désormais plus que temps de se diriger dans le quartier du clan Han. De l’extérieur, le quartier semblait riche, leur symbole trônait sur chaque pan de la muraille externe. Quatre gardes étaient postés à l’extérieur, surveillant à peine les entrées. Apparemment, ils ne semblaient pas être inquiet de quoi que ce soit. Je passai donc au milieu d’eux, droit, massif, ne tournant même pas la tête. J’avançais d’un pas sûr. Je n’avais aucun doute quant à la direction à prendre. Effectivement, on pouvait voir depuis bien longtemps un toit surplombant toutes les autres habitations. La demeure du chef de clan certainement … ou peut être le garde-manger ? Non, non, c’était le palais du chef de clan a coup sûr !

Arrivé devant l’entrée, j’informai l’un des gardes présent que je souhaitais rencontrer son maitre sur le champ. Que je fusse venu pour leur proposer quelque chose et que ça leur serait difficile de décliner. Le garde me regarde en long et en large avant de croiser mon regard. On eut cru qu’il eut vu un spectre ! Huhuhu~ Il s’empressa ensuite de rejoindre l’intérieur de la maison, m’invitant à attendre dans le hall, m’assurant qu’il partait chercher son maitre. J’enlevai donc mes bottes comme le voulait la coutume, attendant dans le hall, dans une position qui pouvait faire penser que je méditais.

Ils vinrent me chercher, deux molosses, rien de comparable à la crevette qu’il y avait à l’entrée. Apres le signe de la tête que l’un des deux me fit, je me levai lentement, prenant appui sur ma jambe. Le spectacle allait enfin commencer ! La pièce était grande, lumineuse. Au fond, assit sur un trône d’or, celui qui semblait être le chef de famille, beaucoup plus vieux que ce que j’avais vu sur la photo. Il n’y avait autour de lui que sa jeune fille et deux-trois vieillards, hu… je les avais pris de court, tant mieux. Ils seraient donc désorganisés, pris de court. Cela me donnait un léger avantage. Je ne m’inclinai pas, après tous, je suis un agent des Furyous, je leur suis supérieur …

Sir Han, je viens à vous en tant qu’envoyé de personnes très importantes, très influentes, très … puissantes …

Avant de commencer … Vous m’appeler « Sir » et pourtant vous venez dans ma maison, donnez des ordres à mes gardes, exigez que je vous reçoive, n’appliquez pas les principes de politesse… Pourquoi je vous laisserais continuer ?

Car vous n’avez pas le choix. Je représente un contingent de personnes que vous ne voudriez contrarier…

Je fais partis d’une des familles les plus puissantes de l’Alliance, et vous osez me menacer ?

Je ne vous menace pas, je vous préviens. Et nous savons que vous avez de l’influence. C’est pour ca que je suis devant vous aujourd’hui, nous aimerions nous … lier d’amitié avec vous.

Au moins, je dois reconnaitre que vous avez du culot ! Expliquez-moi clairement qui sont vos maitres et pourquoi je devrais accepter ?

Ils sont le tsunami qui a frappée Mizu no kuni, ils sont le feu qui ravagera Konoha, ils sont la tornade qui balayera Suna, ils sont la tempête qui foudroiera Kumo, ils sont le futur. Mais pour nous assurer de ce futur, nous avons besoin d’alliés, de personnes qui partagent avec nous cette envie de changements. Cette envie d’un monde nouveau. Je suis certain que c’est votre cas nos ? Avant vous étiez dans l’ombre d’Iwa … puis de Tsuchi, et maintenant le Shukai. Vous n’en avez pas marre ?

Miz… Vous ne voulez pas dire que … Je … qu’ai-je à y gagner la dedans ? échanger un maitre pour un autre ? Encore ?

Échanger un monde contre un autre, ils ne seront maitres que le temps de changer cette société, ce temps…

Nous avons continué de discuter comme cela pendant un quart d’heure, il essayait de me poser des questions de plus en plus précise, cherchant surement à faire en sorte que je me contre dise, que je fasse un faux pas. Apparemment, je ne me débrouillais pas trop mal, je n’avais pas encore de lame planté dans mon ventre… Mais soudain, un garde arriva, un papier à la main. Il alla chuchoter deux mots à l’homme assit sur sa chaise. Ses doigts se crispèrent avant qu’il ne fasse un signe de tête. Aussitôt, les deux mastocs m’attrapèrent, m’immobilisant du mieux qu’ils purent.

Croyez-vous aux coïncidences mon cher ? Moi non. Peut m’importe que vos maîtres soient des Dieux, mais quand on touche à l’une de mes filles, on en paye le prix … Suivez-moi donc …

Il se leva et ouvrit une porte située sur le mur au fond de la pièce. Les deux gardes qui me tenaient me firent avancer sans vergogne. Il c’était arrêté dans une grande chambre. Peu de décorations, un lit centré, par contre une table de maquillage traditionnelle très fournis en produit et tous genre. Juste à côté des robes plus magnifiques les unes que les autres, disposées sur des mannequins, alignés le long du mur.

Voici la chambre de ma fille ainée … fille ainée QUI VIENT DE M’ETRE ENLEVEE !

Apparemment c’était vrai. Cela se voyait dans son regard… cette rage … Sans dire un mot de plus, il se remit en chemin, partant vers une partit moins ornée du château, surement les quartiers des domestiques. Il y avait une odeur de chaleur, de brulé … non … de fondu ... Nous entrâmes dans la cuisine. Mes deux « escort-boy » me firent m’agenouiller devant un trou circulèrent qui trônait la, narguant la sécurité et les maîtres de maison.

Peut-être que vous auriez quelque chose à nous dire avant que je ne vous tranche la gorge ?

Peut-être auriez-vous l’intelligence de vous dire que si j’avais voulu votre fille je ne me serais pas jeté dans la gueule du loup…

Vous voulez vous allier à notre famille, me menacez ouvertement, et vous dites que vous ne prendriez pas un moyen de pression ? Pensez-vous vraiment que je vais vous croire si simplement ?

Ils ont de meilleurs moyen de pression qu’une gamine enlevé à la sauvette … demandez au daimyo de la brume si vous ne me croyez pas ! et puis surtout … je suis là pour former une alliance ! Par vous donner des raisons de me trahir au premier moment venu !

Tsss … je … je dois réfléchir ! Si vous tenez tant que ca a votre à notre soutient, revenez plus tard, j’ai une nouvelle priorité … Et ce n’est pas négociable, qui que vous pensez être ! Et attention, si jamais vous êtes impliqué la dedans … je vous retrouverais … et je vous détruirais…

On me raccompagna à la sortie de l’habitation … mais qu’est-ce qu’il avait foutu bordel ? Je m’en allai rapidement, bousculé à plusieurs reprises par des gardes qui accouraient là-bas… je me dé-transforma dans une ruelle sombre proche et la fontaine. Il était là, fier comme un coq … crétin. Je me dirigeai vers lui, furibond et l’entraina dans une ruelle déserte, sans porte, sans fenêtre, un cul de sac … Mon avant-bras s’aplatit sur buste, avec une forte telle que je le plaquai contre le mur.

« Ne te plante pas » tu te rappelles ? Qu’est que tu as foutu tu crois ? Tu kidnappes une gosse, tu laisses un trou assez grand pour y faire passer une famille d’éléphants et tu manques de me faire tuer ! C’était une mission d’infiltration, de collecte de renseignements … Tu crois quoi, qu’on va interroger la fille et la ramener chez elle comme une fleur ?

Crétin. Crétin. Crétin …. Bon sang … il n’y avait pas moyen de retourner chez le vieux et de se renseigner directement sur les Furyous … si l’on parlait de quelque chose qui de près ou de loin en rapport avec eux … En bref … nous sommes grillés sur ce terrain.

Dis-moi que tu as de bonnes nouvelles … dis-moi que tu as trouvés des documents en rapport avec notre mission … Mais surtout … dis-moi que tu n’as pas laissé la fille à proximité des égouts … les soldats des Han sont surement entrain de tout ratisser en partant de ton ouverture …

Mon partenaire m’entraine dans une ruelle déserte. Sans sortie alternative, juste une allée pour rejoindre la rue principale, un vrai cul de sac. Je me demande d’abord pourquoi m’emmener dans un endroit pareil alors que personne ne devrait connaître nos identités. Je comprends plus ou moins ses intentions lorsqu’il me plaque contre le mur avec son avant bras. A la manière dont il le fait, je me rends compte qu’il n’est vraiment pas aussi doué avec ses bras qu’avec ses sorts. Il ne me faudrait pas une seconde pour retourner la situation. Je l’écoute attentivement. Il m’accable de reproche. D’après lui j’aurais totalement foiré le début de la mission. Intérieurement je ris… mon sang bouille. Je sens que je vais peut-être finir par exploser de rire mais je parviens tout de même à me contrôler. Je me contente de l’écouter jusqu’à la fin. Une fois qu’il a terminé, je sens son étreinte sur mon buste se relâcher un peu et j’en profite. Moi, expert en taijutsu, je contre sa main gauche d’un balayage de la main droite, je me saisis de son col avec ma main gauche puis de ma main droite et le projette contre le mur de manière à ce qu’il s’écrase complètement contre celui-ci. Sa carcasse retombe sur le dos et je pose un pied sur son torse avec force, inutile qu’il résiste. Avec la rapidité d’un aigle je dégaine l’un de mes sabres que je pointe droit sur sa gorge. Je fais se moduler la lame pour qu’elle se transforme en demi-collier à pointe de cendre autour de sa gorge. Je le fixe de mes yeux calmes et je pense qu’il comprend bien que je n’aurais aucune hésitation a le tuer dans cette ruelle.

Ce fut sa première erreur, me ramener dans cette ruelle déserte où un meurtre est aisément commis. La seconde fut de croire qu’il pouvait m’accabler ainsi sans craindre de représailles. On n’ouvre pas son caquet lorsque l’on fait équipe avec un type comme moi. Je ne supporte pas que l’on se permette de critiquer avant d’avoir laisser le temps aux deux parties de s’exprimer. De plus si je l’éliminais, qui viendrait me faire des reproches. Un ancien nukenin tout comme moi, qui plus est un membre du Joho. Nous sommes des ombres et personne ne sait réellement combien nous sommes. Ce n’est pas comme si il y avait vraiment un recensement. Je dirais qu’il est mort en service tué par un ninja ennemi et sa mort passerait inaperçue. Je peine à m’empêcher de lui ôter la vie car j’en ai cruellement envie. Mais il m’est utile pour le moment. Cependant je ne l’appellerai plus partenaire, larve conviendrait mieux d’après moi.

-Écoute moi bien petit, si tu viens m’engueuler encore une fois comme ça je te découpe de sorte qu’on ne puisse même plus réassembler tes morceaux! Maintenant tu te tais. C’est le premier point. Le second : si j’ai agis avec tant de clarté dans mes actions c’est parce que j’ai bel et bien un plan en tête. Je te tuerais bien mais tu as ta place à l’intérieur malheureusement ! La fille est dans les égouts, exactement là où je souhaite qu’elle soit. Le temps que je retourne à sa cachette, il l’auront tout juste sauvé et me retrouveront sur le lieu du crime. Le seul point qui change, c’est que je n’y vais pas, à sa cachette. Je me rends directement à la maison mère. Tu l’as dit toi-même tout le personnel ou presque ratisse les égouts à la recherche de cette pauvre créature. Le truc c’est que maintenant le père est sans protection. Le pauvre homme est inquiet pour sa fille et personne ne se doute que c’est lui la véritable cible. Je vais donc lui rendre une petite visite, faire en sorte de le trainer dans un endroit calme, à l’abri des regards, j’ai quelques notions de tortures. Quant à toi j’aimerais que tu te rendes rapidement là où j’ai laissé la fille. Il faudrait tuer tous les gardes et l’interroger, on ne s’enferme pas dans une chambre tous les jours pour aucune raison.

Je saisis le pauvre garçon à sa chemise et le remet sur ses pieds. J’attends son approbation vu que j’ai besoin de lui. Bien sûr, je n’ai que faire de son réel avis mais le fait est que si je devais le tuer les choses de montreraient plus difficiles à mettre en œuvre.

Il en serait presque marrant se prendre autant au sérieux, a se croire si supérieur. Je n’avais aucune animosité envers lui, je ne lui faisais que remarquer quelques problèmes … quelques-uns diront violement, mais non, justement enragé par l’improvisation … et surtout, ce type d’improvisation. Je n’ai rien contre ce procédé, mais il est mien d’habitude et j’ai surtout l’impression qu’il avait mal calculé les conséquences de ses actes … j’étais au sol, la Mort prête à m’inviter dans une dernière valse, et je ricanai …

Quand ais-je dis que tout le personnel ratissait les égouts ? J’ai juste dis que certains de ses hommes y étaient … et je ne pense pas qu’il soit si stupide …

Il me releva ensuite… Sir vous êtes trop bon… je soutenais son regard. Il pensait m’avoir démontré sa force, m’avoir fait peur ? La peur est un sentiment de gosses, je ne dis pas que je ne ressens pas la peur, tout le monde a peur dans sa vie, mais je ne la montre pas … ou plutôt, différemment. Tout ça pour dire que sa petite danse me faisait bien rien … surtout avec quel sérieux il avait pris mes gestes…

Huhuhu ~ Tu serais presque marrant avec ton air suffisant et ta confiance en toi ! Tue moi la si tu le souhaites, ce n’est pas la mort que je crains dans ce monde. Bref, concernant ton « plan »…

J’effaçais mon sourire, mon visage devint neutre, grave. Trop de boucherie, trop de bain de sang, trop de bellissime. Je ne suis pas le dernier des pragmatiques, mais son improvisation me semblait plutôt brouillonne, car il ne pensait que sur le très court terme ... ou plutôt que sur l’instant présent, il n’avait pas cherché plus loin … tant de failles, de zones d’ombre… Il voulait se jeter dans la mélée sans savoir ce qui pourrait bien l’attendre. Cette … chose qu’il appelait « plan » ne me plaisait pas … mais c’était beaucoup trop tard, il avait mis en route… Tsss…

Tu y crois vraiment ? Que tout va se passer comme cela ? Tu crois que ce bourgeois engraissé, profitant de la vie, trainant surement le soir dans les rues avec une main sur le cul d’une pute ayant l’âge de sa cadette, tu crois vraiment qu’il va résister à la torture ? Avec ces méthodes ce porc te vendrait sa mère comme étant Makka pour que tu le laisse respirer… et en partant de cela si tu lui demande si il avec les Furyous, il te répondra ce que tu voudras entendre… Et même si tu lui parle pas directement d’eux, n’ayant pas l’habitude de cela je présume, ce ne sera plus un interrogatoire, mais de l’influençassions et là, on sort du cadre de la mission.

Je commençai à me diriger vers la sortie de la ruelle, lui tourna le dos, mais inclina ma tête pour toujours l’avoir dans mon champ de vision… Au final, il représentait à la fois ce que j’étais et ce que je détestais, un pragmatique, mais un pragmatique irréfléchis, à la logique dirigée par un radicalisme placé et primitif

Pour ce qui est de la fille, je vais essayer de m’arrange pour qu’elle ne voit pas le massacre que je vais orchestrer envers ceux qui viennent pour la sauver, des personnes qu’elle a surement côtoyée et apprécier, si le seul contacte qu’elle n’ait eu ces dernière années soit avec les gardes et son père.

Un peu de sarcasme je dois l’avouer, mais bon… Ma rage était passée, évaporée … Comment rattraper cette mission pour qu’elle corresponde à ce qui était demandé, soit, de l’investigation ? Le vieux n’endurera pas des tortures très longtemps et serait influencé par ce que dira Yusuke … pour la fille … je ne sais pas encore quoi faire … Mais elle ne devait pas voir mon visage. J’arrachai la doublure d’une de mes manche et m’en servis pour couvrir la partie inférieure de mon visage.

Je n’ai aucun problèmes avec toi, tu m’es même sympathique si tu veux tout savoir ! Mais tu restes trop barbare, tu n’as pas l’air – et ce n’est qu’une supposition – de penser suffisamment aux conséquences de tes actes. Et dernière chose, si tu m’avais prévenu à l’avance, je n’aurais pas réagis de cette façon. Le chaos, la zizanie… ce sont là des armes puissantes, mais à ne pas utiliser contre ses alliés …

-Nous ne sommes alliés qu’en apparence.

Mon sang a cessé de bouillir lorsqu’il a commencé à tergiverser et je le regarde désormais avec des yeux neutres. Il se dit allier, je n’en crois pas un mot. Ce n’est pas que je doute de sa fidélité. Bien au contraire, il a su se montrer particulièrement loyal mais je sais qui il est, ce qu’il est. Il est tout comme moi un ninja qui a trahi ou qui ne possède pas d’étendard. Je l’ai connu rebus de la société alors ce n’est pas lui qui va m’apprendre la notion d’allié. Cependant j’ai bien aimé la manière dont ce dernier s’est comporté face à mon emportement. Une attitude sereine et pleine de sang froid, inutile de dire que cette larve a peut-être de l’avenir dans le métier. Il me donne ses dernières impressions et je lui fais un signe de tête. Il disparaît ensuite, m’ayant soutiré l’endroit où se trouve la jeune fille.
Quant à moi, je sais ce qui m’attend. Certes mon plan est peu travaillé et un peu brouillon mais c’est le seul qui me paraisse possible. La larve m’a fait part de ses doutes sur l’interrogatoire, mais la suggestion qu’il avait proposée au tout début de la mission n’aurait alors, suivant son résonnement, pas aboutie non plus. Je restais perplexe et réfléchissais un peu… Je n'avais clairement aucun moyen direct de savoir si notre client était bel et bien lié aux Furyous. Peut-être faisions nous faux route depuis le début. En y repensant, même notre première stratégie n'aurait pas aboutie à un résultat concevable.

C'est avec un doute énorme dans le cœur que je prends la route de la demeure de ma cible. Je ne sais pas vraiment ce que je m’apprête à faire mais il faut bien commencer quelque part. Je me retrouve bien vite en face de la grille de l’entrée du domaine. Je remarque l’absence des gardes à l’entrée. Apparemment mon coéquipier s’était trompé, notre client accordait bel et bien une grosse importance à la vie de sa fille. Je m’avance vers la grille, je la pousse délicatement : un moyen comme un autre de vérifier si des gardes vont me sauter dessus. Rien ne se produit, j’avais peut-être raison.

Je m’avance un peu plus dans le jardin jusqu’à rejoindre la porte d’entrée, celle-ci est ouverte. Je la pousse délicatement et me rends compte que l’intérieur de la maison est vraiment silencieux. Je passe le palier et m’introduit avec furtivité dans la première pièce. Je ne vois ni ne sens la présence de personne. Je continue ma progression. Plus je passe dans les salles plus je me rends compte de l’absence totale de gardes. Je distingue cependant une porte close, de la lumière s’échappe des brèches qu’elle laisse entre elle et le mur. Je me rapproche et pousse la poignée, ma respiration se bloque, je m’attends au pire. La porte s’ouvre complètement et je peux constater qu’il s’agissait d’une salle de prière. La vision que j’ai alors me glace légèrement le sang et retire de mon cœur toute envie de rire.
Le corps de notre client est affalé sur le sol, décapité. Sans tête, celle-ci se trouve sur l’autel juste aux côtés des divinités. Un meurtre ? Je ne comprends vraiment pas ce qui a bien pu se passer ici. Je suis interloqué et particulièrement perdu. Je fonce dans les autres salles pour trouver la deuxième fille mais aucune trace d’elle. Je suis des plus inquiet, qu’est ce qui se passe bordel ?!

Je reviens dans la salle d’exécution de mon client, je remarque, en le soulevant, qu’il y a une trappe sous sa personne. Heureusement que j’ai pris le temps d’examiner le corps avec précision. Je soulève la trappe et un jet de lumière s’insinue soudain dans le sous-sol obscur. J’hésite quelques instants puis je saute à l’intérieur en prenant soin d’allumer ma torche portative. Le sous-sol n’est pas grand mais une personne émet des bruits, je les distingue clairement. Je tourne la tête et les talons pour retrouver la fille de mon client, recroquevillée sur elle-même, la tête entre les genoux dans le coin le plus sombre du sous-sol. Je m’approche et elle hurle.

-Je ne vais pas te faire de mal… je cherche juste à comprendre ce qui s’est passé. Que vous est-il arrivé a toi et a ton père ?

Mes tentatives de réconfort ne fonctionnent pas vraiment et j’ai du mal à l’empêcher de haleter. A chacun de mes pas en avant je la sens se crisper un peu plus. Au final je tourne mes mains vers le sol et lui montre que je n’avancerais pas plus que ça. Je m’assois et la fixe des yeux. Je sens qu’elle a besoin d’aide. Ce n’est pas vraiment ma tasse de thé mais il faut bien que je retirer ses informations de sa bouche muselée.

-Elle est venu… elle est venu pour nous punir…

La phrase fait tilt dans mon esprit. Elle ? qui est-ce ? Dans un moment pareil mon coté mélodramatique me pousse a penser qu’elle me parle de la faucheuse mais je n’en suis pas certain. Je montre une expression intriguée et la pousse à aller plus loin.

-Qui ? Qui est venu ?

-Celle qui a tué maman ! Kurin !

La jeune fille se met à fondre en larme. Je ne comprends pas, pourquoi cette pauvre victime accuse-t-elle sa sœur. La situation devient embarrassante car je ne comprends vraiment rien à rien. Kurin aurait tué sa mère ? Kurin aurait tué son père également ?

-Pourquoi ta sœur aurait-elle fait ça ?

-C’est pas ma sœur ! C’est un monstre. Un jour, sans aucune raison, ses yeux ont changés de couleur et elle s’est mise à parler différemment. Ce jour là elle et Papa ont discuté pendant longtemps et elle lui donnait des ordres. Je ne sais pas comment c’est arrivé mais après ce jour là, Papa passait toujours dans sa chambre et ressortait avec l’air effrayé. Je n’ai pas posé de question parce que je ne voulais pas m’interférer et parce que Papa me rembarrait toujours mais maintenant elle l’a tué et je sais que je suis la prochaine. Elle m’aurait tué aussi si je ne m’étais pas cachée.

-Ta sœur… Je l’ai emmené dans les égouts et laissé là, elle ne peut pas avoir tué ton père !

-Elle était pourtant là il n’y a pas si longtemps !

Soudain les yeux de la jeune fille se figent. Elle regarde par-dessus mon épaule. Je tourne la tête et m’aperçois qu’une tête nous observe. Je reconnais Kurin. Elle a des yeux différents pourtant… des yeux emplis de folie et complètement ouverts. Je l’entends rire alors et elle referme la trappe. J’entends le craquement d’une allumette et comprend ce qui se passe… elle fout le feu a la baraque. Je suis mal….

Spoiler:

Bon, au moins les choses sont claires, je le trouvais de plus en plus sympathique huhuhu~ allez, dirigeons nous vers l’endroit qu’il m’avait indiqué. Les indications qu’il m’avait fournis étaient un peu confuse, en même temps c’était compréhensible, ces égouts était un vrai dédale et d’ailleurs nous n’avions pas de carte précise, juste des emplacements des repères, des marques … Rah et puis cette odeur forte, prenant au nez, rance, presque plus forte qu’un charnier exposé au soleil ! plus je m’approchais du lieu indiqué, plus ma vision se troublait … non, ma vision n’avait rien avoir la dedans … tout était plus flou… presque comme si il y avait de la brume … non … de la fumée … QUOI ? Qu’est ce qui se passé ici ?

Je courus en direction de la prison de la gosse peut etre que les hommes des Han avaient fini par la retrouver et qu’ils avaient de décider de passer un message en faisant X ou Y chose à cet endroit. Plus j’avançais et plus la purée de pois s’épaississait … mais qu’est ce qui se passait ici ? Je n’ai pu me retenir de tousser, et ce malgré le tissu que je portais sur mon visage, de plus mes yeux était agressés, j’y voyais difficilement…

Et j’y étais enfin, face à l’origine de tout ce trouble … un brasier … et à coté, des corps sans vie, baignant dans un liquide qui semblait être un mélange entre l’eau souillée des égouts et le sang qui coulait de leur trachée. Charmant. Cette harmonie des couleurs, ces formes ! Ralala, quel artiste ! J’aimerais bien rencontrer la personne responsable de ça ! Enfin, arrêtons de nous extasier, je n’étais pas là pour profiter du décor. Première chose a faire, éteindre de feu. Autant pyromane que je l’étais, je ne pouvais tout de même pas me laisser mourir d’asphyxie. Après quelques mudras je crachai de l’eau, tentant de tout faire pour tenter de contenir le feu, enfin plutôt de l’éteindre. Il était enfin mort. La vapeur avait remplacé la fumée et les crépitements s’étaient estompés pour laisser place au bruit habituel des écoulements d’eau.

Je m’écroulai sur mes genoux. Le feu avait déjà bien pris avant que je n’arrive sur les lieux, et entre les cadavres et les divers objets ici, il y avait de quoi cramer … J’étais essoufflé … je n’avais pas forcement utilisé une grande quantité de chakra, mais le flux que j’ai dus déverser … sa puissance … enfin l’important c’était que …

…

Oh … ma … ma tête bon sang … Qu’est ce qui … pourquoi je n’arrive pas à bouger mes bras ? … je dois ouvrir les yeux… ma vision était encore flou … je sentais le sol humide contre ma joue et apparemment, je n’avais pas bougé des égouts. Il y avait des mouvements devant moi quelqu’un marchait … les sons étaient encore diffus … il me parlait je le savais… mais je ne comprenais pas… Mh… mes mains … j’étais attaché… comment je m’étais fait avoir aussi bêtement ? Surement trop concentré à ne pas absorber de la fumée toxique … je commençais à comprendre … à l’entendre

Tu entends ce que je dis ? Pourquoi es-tu-la ? Pour qui tu bosses ? Les Han ? T’es un des mercenaires ?

Mais de quoi il parlait bon sang ? Mercenaire ? Tss… pour est-ce que … je fus stoppé net dans ma réflexion suite à un coup qu’il me porta à l’abdomen … un coup suffisamment puissant pour m’envoyer valser prêt d’un autre cadavre. Je crachai un peu de sang, rien de grave. Je n’avais même pas eu le temps de me remettre de ce coup de pied, que mon « compagnon » m’agrippa par le col et me plaqua contre le mur … hu, je souris, me remémora ce qu’il c’était passé plus tôt et lui me décocha une droite, ce qui me fit sourire de plus belle ~

Tu aimes que l’on te frappe, t’es maso ou quoi ? Mais tu sais que tu devrais être mort hein … MORT ! Oh … tu te demandes peut être pourquoi ? Car elle m’a dit qu’ils étaient tous mort ok ? Et elle ne ment pas, elle obéit.

Son visage était proche du mien, tellement proche que je sentais sa sale haleine de fennec. Il fallait que je m’en sorte, d’une manière ou d’une autre … et il continuait à me déblatérer ses conneries … mais qui était « elle » ? Il parlait de la gosse ? Non … pourquoi dire qu’elle « obéit » dans ce cas ? Mais ils étaient minimum deux et celui devant moi semblait donner les ordres … semblait … il me paraissait trop bête pour ça, pas assez calme … il avait mis sa bouche à coté de mon oreille, chuchotant.

Tu sais ce qu’il va t’arriver maintenant ? Huhu ~ Je vais m’amuser avec toi, je vais te torturer … elle ne m’a même pas laissé de jouet ~

Crétin. Mon sourire montrait désormais mes canines, mais lui, il ne voyait rien, il ne me voyait pas, il voulait juste s’amuser, ayant la certitude d’avoir le dessus sur moi, mon gars, si tu torture quelqu’un, ou si tu comptes le faire et que tu lui annonces, ne laisse pas de point faible. J’ouvris grand la bouche, allant planter ma mâchoire autour de son oreille avant de tirer d’un coup sec. Le bougre cria comme un goret, et me balança violement dans cette eau croupie, j’y crachai mon sanglant trophée, à moitié mort de rire alors que l’autre imbécile de tordais de douleur, les deux mains sur cette « blessure superficielle » ~

Tsss… mon bras me faisait mal, je devais avoir quelque chose dans l’épaule … BON SANG… Peut importait, je devais me délivrer… j’enflammai mes mains, ce qui eut pour résultat de bruler mes liens, généralement j’utilisais cette technique pour m’éclairer mais bon, le feu reste le feu non ? Oh, vous me demandez surement pourquoi je ne l’avais pas fait plus tôt ? Au début pas ce que j’étais dans les vapes et plus tard parce que je n’avais pas d’information et surtout il était trop proche … je ne suis pas forcément un bon combattant au corps à corps, je devais donc marquer la distance … je le relevai, enlevant un morceau de ferraille de mon épaule, je le chauffai suffisamment pour pouvoir l’appliquer sur ma plaie, histoire de la suturer, combattre avec une blessure ouverte, ce n’est jamais bon.

Apres avoir fini, je lançai la ferraille vers le guignol. Il la détourna a l'aide d'un ciseaux. Hu, peut-être pas aussi demeuré qu’il en avait l’air, car maintenant je savais à quoi il ressemblait …

Nos maîtres m’ont donnés un ordre, je vais les exécuter. Pas de témoins. Juste une survivante.

Yusuke, j’espère que tu as plus de chance que moi... Enfin techniquement j'avais de la chance, il semblait savoir quelque chose.

Spoiler:

La trappe s’est refermée… Je suis très mal. J’entends ma voisine crier, elle pleure autant qu’elle le peu ce qui en soit ne m’aide en rien. Bien au contraire, ses cris me perturbent dans ma réflexion et je dois bientôt lui placer ma lame sous la gorge pour qu’elle se décide à la boucler. La fumée commence à passer à travers la trappe, si nous voulons survivre, nous allons devoir sortir. Mais j’ai bien peur que au-dessus de nous, il n’y ait que brasiers et flammes immortelles. Tant pis, il faut tout de même que je tente le coup. Je me place sous la trappe et tranche un carré net dans le bois qui constitue celle-ci. Le carré de bois tombe sur ma tête et je le repousse doucement sur le sol. Je saute ensuite en l’air, je suis directement attaqué par les flammes. Je n’ai pas le choix, j’effectue un sort suiton pour me débarrasser de mes assaillantes embrasées. Très vite je me vois dans l’obligation de courir entre les nombreux meubles en feu. Par chance le feu n’a pas encore pris trop de terrain. Cependant, avant de me mettre à parcourir la maison a grande vitesse, je me suis tout de même empressé de balancer une échelle à la prisonnière du sous-sol. Etant ce que je suis, c’est la moindre des choses et suffisamment de bravoure. Si elle veut survivre, elle devra se débrouiller par elle-même.

Je suis donc au rez-de-chaussée de la demeure. Je commence à courir vers la porte d’entrée. Je me rends cependant compte, a mon grand regret en arrivant devant celle-ci, qu’elle est totalement en flamme et barrée par plusieurs poutres de bois. Personne ne peut entrer ni sortir sans risquer de s’enflammer. Et même si j’utilisais un sort Suiton, je me verrais en position vulnérable lorsque je retirerais les poutres. Je décide donc de tourner les talons et de courir vers l’escalier. Curieusement, on dirait que les flammes forment un sentier et m’invitent pratiquement à emprunter le chemin de l’étage supérieur.

Je me retrouve au niveau 2. Je cours dans tous les sens entre les flammes enragées et pénètre dans toutes les chambres dans l’espoir de trouver une fenêtre. Malheureusement, toutes les portes vitrées, masures et autres lucarnes donnant vers l’extérieur sont condamnées avec du béton. Je vois que mon adversaire a bien planifié son coup. Très bien, je me rends compte que je vais devoir me soumettre à ses règles. Je me retrouve en face de l’escalier menant au troisième niveau de la demeure. Je m’arrête là. Je ne bouge plus, ferme les yeux et réfléchit.

Si je monte, je me retrouverais surement coincé et la jeune fille en profitera pour me brûler vif. Elle me bloquera le passage aux niveaux inférieurs et la porte menant au toit. Elle cherche sans doute à m’acculer mais si c’était vraiment son but pourquoi ne pas l’avoir fait au premier niveau. Non clairement, elle ne veut pas ma mort, pas de cette manière en tout cas. Je ne comprends pas pourquoi elle a mit le feu à la maison. Peut-être pour me forcer a monter… A monter sur le toit. Elle veut sans doute que je me retrouve face à elle sur le toit. Mais alors pourquoi ? Pourquoi vouloir me mener au toit ? Je ne comprends pas. Cherche-t-elle l’affrontement ?

Soudain j’entends une voix diabolique s’élever. Un rire machiavélique et féminin, presque enfantin. En même temps une énorme boule de feu apparaît au fond du couloir derrière moi et fonce vers ma position. Plus le temps de réfléchir, je me lance et monte les marches. Une fois au troisième niveau, sans même prendre la peine de chercher des fenêtres disponibles dans chambres, je me dirige instinctivement sur ce que je pense être l’entrée vers le toit. Je pousse la porte et celle-ci s’ouvre laissant la nuit noire envelopper tout mon corps. La nuit était en effet tombée et le clair de lune m’offrait alors un spectacle effroyable.

Là, sur le vaste toit de la demeure, une sculpture… Que dis-je, une œuvre d’art macabre se dressait. Un arbre tout jonché de cadavre de samouraïs. Sans doute les mêmes soldats qui assuraient la protection de la jeune fille et de son père. La sculpture contemporaine et morbide fait contraste avec la couleur rouge du brasier qui remonte peu à peu jusqu’à mon niveau. Je fixe quant à moi l’œuvre avec un air critique lorsque j’entends une voix féminine provenir de devant moi, près de l’arbre.

-Tu veux jouer avec moi-dis ? Dis moi qu’on va jouer toi et moi…

La voix est diabolique mais ce qui fait encore plus peur est la fille qui la possède. Adossée près de l’arbre, la jeune fille que j’avais pris en otage. Mais ce n’est plus la même, plus la même créature frêle et fragile. Elle a les yeux ronds et grands ouverts, elle a l’air folle. Elle ressemble à un véritable petit démon.

D’instinct je me saisis d’un de mes sabres et fonce sur la possédée. Je lui traverse littéralement le corps. Je ne comprends pas. Je me retourne et elle me plante un kunai dans l’épaule. Je tente à nouveau une percée de sa peau mais rien n’y fait je passe de nouveau au travers de son « ectoplasme ». Je prends alors mes distances et lui fait face, tout en retirant le kunai planté dans mon épaule.

-T’es quoi au juste ?

-Je veux jouer !!!

Spoiler:

Bon bon bon, je n’ai plus le temps de jouer ! J’ai un rendez-vous avec une belle !

Avec une belle ? il comptait donc la retrouver ? Ce n’était pas logique … je ne sais pas depuis combien de temps il … est en contact avec elle, mais apparemment il avait été discret jusque-là… pourquoi se révéler comme ca devant la famille ? Ou alors peut etre que notre intervention n’a fait qu’accélérer la marche des choses et qu’ils sont passés à la vitesse supérieure … mais qu’elle était-elle ? Quel était leur but final ? Je me mis droit, lui faisant face, sans douter, sans sourciller …

Tu veux me quitter ? C’est trop triste on venait à peine de faire connaissance ! Peux-tu me dire pourquoi tu te sers d’elle au moins ?

Tu en sais déjà trop, et je ne suis pas assez bête pour te relever l'intégralité de nos plans …

Hum… et si je te bats, tu me parles ?

Il se contenta d’un sourire en coin, laissant légèrement dépasser une canine, les gosses de nos jours, plus aucune éducation ! Un duel de regards s’engagea et quelques secondes apres, il me fonca dessus, ses ciseaux en arrière, prêt à me planter ces lames dès qu’il le pourrait. Bon, je pense qu’on va y aller ! Première chose stopper ca charge, ce qui ne va pas être particulièrement dur vu la largeur du tunnel. Apres quelques mudras, je crachai cinq disques de flammes qui partirent sur lui, occupant la largeur du tunnel. Il fit un mouvement horizontal avec le bras tenant son arme, surement dans le but de dissiper les flammes, mais il a dû avoir une légère surprise quand ceux-ci vinrent à exploser ! Hit.

Bien entendu, cela était loin d’être suffisant pour le défaire, il sortit des flammes, les vêtements légèrement abimés, le bras droit brulé, brun, ne tenant plus que le manche de son outil pourquoi se sacrifier un bras aussi bêtement ? Une explosion reste une explosion, meme si elle est d’aussi faible intensité ! Surtout qu’au final, les cinq combinés … ça peut potentiellement faire mal !Bref j’avais un ascendant sur mon adversaire, et je ne devais pas le perdre. Je me jetta à mon tour sur lui, engageant le corps à corps alors les dernières flammes se dissipèrent. Valse presque gracieuse, dont les seuls bruits qui reportèrent étaient des claquements métalliques et de temps à autre, l’un de nous deux touchant l’eau.

Je dois vous avouer que je suis plus à l’aise à distance, je préfère observer, repérer les failles et frapper en ayant un maximum d’informations. Je suis un homme de l’ombre, ne frappant que quand il est certain de toucher… d’une façon ou d’une autre. Mais pour le coup, je ne pouvais m’en prendre qu’a moi-même, après tout, je m’étais fait surprendre ! Mais j’avais une étrange impression la … le combat était trop calme, trop régulier, alors qu’avant il avait montré son impulsivité … Je commençais même à reprendre le dessus… tout ça était étrange …

Les coups et les parades ne s’arrêtaient pas. A nous voir, quelqu’un d’externe dirait surement que nous possédons une force physique semblable et que notre combat aller encore durer un moment. Une ouverture… au moment d’une esquive, il me laissa une ouverture, mais c’était trop beau ! Mais si jamais je ne saisissais pas cette chance … Roh et puis mince ! Autant en profiter. Je sautais donc sur l’occasion, pensant lui assener un coup fatal avec mon kunai, mais au moment ou j’aurais du l’insérer dans sa chaire, mon adversaire disparu. J’arrêtai mon geste, net, à quelques centimètres de mon épaule … si j’y avais mis une plus grande impulsion je me serais planté moi-même … crétin, garde le contrôle … Ou était-il ?

Tu sais que tu n’es pas marrant ? Quand ce coup marche c’est hilarant ! et il marche plus souvent que tu ne pourrais le penser ~

Il était derrière moi, en attendant à peine la fin de sa phrase, je me retournai, envoyant le kunai dans la direction de sa voix, droit dans la tête ! Mais il disparut de nouveau… plus d’hésitation, c’était sûr, j’étais pris dans un genjutsu, mais comment ? Et surtout, depuis quand ? Si ça se trouve j’y suis depuis mon entrée dans les égouts, et donc tout ce qui fut jusque-là n’était que mensonge pour déconcentrer, me montrer une autre réalité. Peut etre que la gosse avait été retrouvé par les gardes et que maintenant elle était chez son père ? Ou peut-être qu’elle était morte ? Quoi qu’il en soit je déterminerais ca plus tard, j’ai une autre priorité la …

Quand m’as-tu plongé dans ton illusion ?

Tu deviens ennuyeux, déjà tu évites mon petit tour, et maintenant tu réfléchis ? Je croi…

GENJUTSU KAI !

Je devais me délivrais ce cela …et j’avais réussi, ce n’était donc par un genjutsu de haut level … ne faisait-il vraiment que s’amuser ? il réapparu appuyé contre un mur, le bras réellement brulé, mais les ciseaux entiers … hu. Par contre, il n’avait pas l’air content. Il me regardait avec de ces yeux … comme si il allait me sauter à la gorge pour me tuer !.. Mais attendez, ce n’est pas ce qu’il tente de faire depuis tout à l’heure ?

Tu sais que ce n’est pas poli de couper la parole ? Pour la peine je vais te...

Tu ne peux pas te taire cinq minutes, ce n’est pas comme si on essayait de se tuer là …

Il ouvrit grand ses yeux et ne n’attendit pas une seconde de plus pour me sauter dessus à nouveau. Bien… des réactions de gamins, il était donc normal qu’il s’énerve aussi vite non ? il fallait que je découvre comment il m’avait envoyé son genjutsu… il n’avait ni eu de contacts physiques ou visuel, ni fait de mudras, alors comment ? Et puis mon attaque qui n’avait que si peu de dégâts … je préférais ne pas réutiliser des jutsu, on ne sait jamais, des fois qu’il ne les absorbe.

Notre danse reprit de plus belle. Attaques, puis contres, contres, puis attaques, nous connaissions tous les deux ces pas, et par cœur et nous les répétions sans cesses, ça en devenait presque lassant ! on devait mettre fin a cela … mais comment ? Une ouverture ! Mais de mon coté ! Bon sang ! Argh … je crachais de nouveau du sang, son arme était venu se loger dans mon abdomen, il m’avait de nouveau plaqué contre le mur… il m’avait eu… Je titubais sans pouvoir bouger, mon visage légèrement défiguré par la douleur. Il me regardait avec des yeux assoiffés de sang, des yeux que je connaissais, car c’était les miens, ceux que j’avais quand je me délectais de la souffrance d’autrui. Huhu, ce qui était marrant c’est qu’il n’osait plus approcher sa tete de moi, allez savoir pour ~

Tu sais que tu vas mourir hein ? Allez, vu que je me sens un peu plus … calme, je vais de dire un secret, les ciseaux font tout ! huhu ~ et …

Mouais … Pas aussi exotique que je l’aurais pensé. Enfin, finissons en… oui je ne l’écoutais plus … Comment ça vous vouliez savoir ce qu’il me disait ? Encore du baratin … bref... je crachai de nouveau sang, mais en rigolant … trop impulsif … beaucoup trop. Mais. Mais j’avais dû me laisser toucher quand même, je n’aurais jamais gagné au corps à corps. C’est désormais une autre histoire. Il était fini et ne le savait pas … j’allais peut-être y passer avec lui, mais bon, je n’avais pas le temps de m’éterniser dans un combat de proximité. Dans un même instant, je calai ma main sur sa tête, réalisai des signes avec mon autre main disponible et cria, determiné.

ARESU

Un Jet de vapeur sortit de ma paume, me brulant aussi à cause de la proximité de ma cible. Je criais, tant à cause de la douleur dans mon abdomen que par rapport à la quantité d’énergie que me demandait cette technique… Aresu … représentation de la famine de nos cœur, représentation de la maladie qui empoisonne nos âme, représentation de la guerre venant d’une époque oubliée, représentation de la mort qui nous guettent. Tout disparu dans la vapeur …

J’étais le seul debout, planté dans le ventre, l’épaule difficilement remise, le bras partiellement brulé et le visage un peu touché … mais j’étais debout… presque, une nouvelle fois, je m’écroulai de nouveau, je perdais pas mal de sang et j’en crachais un peu aussi … Mais ce n’était pas terminé, nous avions une mission à terminer … j’enlevai les ciseaux de ma plaie avant de la cicatriser. Il fallait que je les conserves on ne sait jamais, ça pourrait être uti… QUOI ? Le cadavre … il … il disparaît ? Non … il … il se décompose ? Comment ? Fait chier … je n’ai même pas plus lui demander pour qui il bossait … C’était sûr qu’il bossait pour quelqu’un. Pourquoi ? Premièrement car il l’a dit, remontez un peu, et secondement car il n’avait pas le comportement d’un leader … et … et si c’était elle qui l’avait manipulé au final ? Genre l’amant perdu qui se voit en sauveur ! … … … Vous n’y croyez pas non plus ?

Vous est-il déjà arrivé de vous retrouver dans une situation critique. Vous savez, ce genre de situation d’où on a du mal à se sortir. C’est généralement dans ces moments là que vous vous dites : est-ce qu’il y a vraiment une solution à mon problème. Vous vous rendez alors compte que peut-être, vous êtes tombé sur un sujet trop épineux et que vous ne parviendrez à vous sortir du pétrin d’aucune manière que ce soit. Cela est terrible quand ça arrive. Vous sentez vos muscles vous lâcher et votre mental abandonné. Car si vous essayez encore et encore de vous sortir de la merde et que vous n’y arrivez pas, c’est bien que vous êtes prit au piège. Et comme le disait un grand philosophe et physicien, la folie, c’est essayer encore et encore en espérant qu’il y est un résultat différent. Je crois que vous comme moi, nous comprenons l’absurdité d’une telle situation. Mais parfois, avec assez de jugeote et un mental d’acier… je ne sais pas. Je pense que l’on peut changer le score final. Il faut seulement y croire, et s’en donner les moyens.

"Alors? Tu es déjà fatigué? On a pas fini de jouer!"

"Ta gueule troufione"

La situation n’est pas à mon avantage, bien loin de là. Mon adversaire s’avère être cette jeune fille qui semble posséder un côté encore plus sadique que celui présent chez Goren. En tout cas ses yeux me font froid dans le dos et ne me donne aucune envie d’approfondir mes relations avec elle. Je la regarde tandis que je commence à haleter. La blessure qu’elle m’a infligé a l’épaule n’est certes pas mortelle mais je sens que mes forces me quittent petit à petit. Clairement, elle a du toucher une veine ou une artère ce qui fait que le sang n’arrête pas de couler. Si seulement un médecin était présent ! Je fixe mon adversaire tandis que celle-ci se met à voler. Elle se détache du sol et commence son ascension vers le ciel. Un mètre, puis deux, puis trois Elle s’arrête a trois mètres. Je perçois alors un mouvement bref de ses mains. Elle n’a quand même pas pu faire ses mudras dans une fenêtre de temps si réduite. Mais la bourrasque de vent qui fonce sur moi me prouve le contraire. J’ai a peine le temps de sauter sur ma droite pour esquiver le coup. Malheureusement mon esquive était prévisible et avant que je ne puisse me remettre en position de défense, je constate que juste en face de moi se tient la jeune fille et qu’elle m’assène un coup violent de tatane au visage.

Je suis projeté contre le mur principal, à deux doigts de tomber de la maison. Je crache un peu de sang mais pour le moment rien de grave. Le coup était plus humiliant que dangereux. Mes yeux se lève doucement vers la jeune fille qui se remet a léviter. Décidément je n’ai pas de chance avec les gosses. Je me relève comme je peux et constate un nouveau mouvement des mains de la jeune fille. En un clin d’œil, toutes les dalles de béton entre sa position et la mienne s’élève violemment dans les aires à la manière d’une bête qui fond sur moi. Lorsque l’effet de la technique arrive jusqu’à moi, je suis projeté au-dessus de la maison et m’apprête à entamer une descente aux enfers vers le sol enflammés jouxtant la demeure. Je suis dans une situation critique ! Que faire ? Je commence ma descente.

Conscient du fait que je ne survivrais pas à cette chute, je laisse mes chaines se détacher de mes bras et en balance une vers l’arbre le plus proche. La douleur est insoutenable mais je parviens tout de même à me projeter sur une branche. J’atterri sain et sauf même si ce petit mouvement à la Spiderman n’a pas vraiment plus à mon adversaire. Je la vois, encore sur le toit de l’immeuble. Elle ne sourit pas. Ses yeux sont encore écarquillés, je peux constater la folie dans ses yeux. Elle semble vouloir me déchiqueter, me vider de mon sang et me faire souffrir. C’est assez singulier de voir une personne vous regarder de la sorte. Si vous êtes un jour a ma place, vous vous rendrez compte que le regard d’un seul fou peut éradiquer toute sainteté d’esprit qui se trouve en vous. Mais peut-être n’est ce pas une mauvaise chose. Peut-être que je dois juste m’abandonner. Je me souviens d’ailleurs d’un de ces jours où j’avais laissé la haine prendre possession de mon corps. Ce n’était pas si terrible. Bien au contraire, je me souviens m’être senti… BIEN !

Je suis toujours sur ma branche, la tête orientée vers le sol. Lentement mon esprit s’abandonne à la haine et s l’ivresse du combat. Mes yeux remonte lentement vers mon adversaire tandis que ma tête se redresse. Mes pupilles sont différentes et mon adversaire l’a remarqué, il n’y a plus de raison dans mes yeux, seulement une envie incommensurable de faire souffrir. Un sourire s’imprime sur mon visage tandis que je sors lentement mes deux sabres. J’en positionne un à la verticale orientée vers le sol et un autre a l’horizontale juste sous mon menton. Je passe doucement ma langue sur mes lèvres et je balance un sabre sur la façade en feu de la bâtisse. J’avais pris soin de le raccrocher à l’une de mes chaines et je me projette sur la façade. Je me saisis du sabre et escalade le mur avec l’adhésion de chakra. Une fois de nouveau sur le toit je fonce comme un démon sur la jeune fille qui n’a pas encore pris le temps de s’envoler. Je tranche, je découpe et perce l’air de milles coups de sabre mais rien à faire, je lui passe a travers. La jeune fille ricane et se met à s’envoler. Je constate avec frayeur qu’elle recommence ses mudras. Cette fois, plus la peine d’attendre, j’effectue moi-même des mudras et crache un rayon électrique de haut voltage directement sur sa position.

« BICHIKOMA ! »

La déflagration est importante et pendant un instant on a l’impression qu’il fait jour tant le flash est puissant. Une fois la technique passée, je suis subjugué. Le bras gauche de la fille a été littéralement arraché. Un nouveau sourire apparaît sur mon visage même si je n’ai aucune idée de comment j’ai pu accomplir une telle prouesse. Je suis néanmoins fier de moi. Je saute vers la jeune fille et tente de lui asséner un coup mais a ma grande surprise, elle ne bronche même pas. Le coup lui passe à nouveau a travers. Je ne comprends vraiment pas ce qui se passe mais une chose est sûre, il s’agit d’une technique ou d’un pouvoir peu banal. Mais pourquoi ais-je réussis à la toucher ? Il y a clairement un mécanisme qui se cache derrière cette technique mais je n’ai pas encore réussi à le déduire. Je me prends cependant un violent coup dans le dos une fois que je l’ai traversé et je m’écrase au sol comme une merde. Je lève ensuite la tête vers mon adversaire et, malgré le sang qui lui coule a la place de son membre jadis présent, elle semble heureuse. Elle se met a rire.

« Tu es folle et je suis fou. Allons-y, esclaffons nous ensemble ! »

"T'en sais rien!"

Je me lève tout en prononçant ces mots et assemble mes sabres pour recréer ma lance. Je crée un éventail et balaye l’air vers la personne de mon adversaire. Un nuage de cendre se forme alors et l’entoure royalement. Je sens bien qu’elle ne ressent rien, elle serait déjà en train de hurler sinon. Mais elle n’a clairement pas compris comment ma technique fonctionne où elle se serait sortie de ce nuage depuis fort longtemps. Elle reste quelques secondes dans le nuage puis celui-ci est détruit par une sorte de bouclier de vent. Je peux constater quelques micro-brûlures sur son corps mais rien de significatif, c’est comme si ma technique n’avait fait que l’effleurer. Je commence à rire tandis qu’elle effectue d’autres mudras. Je ne remarque pas alors la lance de vent qui me transperce le thorax et me plante contre le sol. Mes sabres toujours dans les mains, du sang sort de ma bouche en quantité. Je ris de plus belle.

« Tu es une crétine. Ou un crétin. Quoi que tu sois, tu es fini. J’ai compris comment fonctionne ton petit manège, maintenant je vais t’écraser. »

Et c’était vrai, j’avais compris. Maintenant j’avais juste besoin qu’elle s’apprête à exécuter une autre technique. Ce serait la fenêtre d’action parfaite pour moi. Mais je suis dans l’incapacité de l’y obliger. Il me faudrait bien un peu d’aide tiens. Il fout quoi l’autre connard ?

Tssss c’est bien ma veine, il m’avait dit comment atteindre la planque ou il devait y avoir la fille, mais pas ou je trouverais l’entrée « discrète » qu’il a fait … attendez, il a fait un trou au beau milieu de la cuisine, ce n’est pas discret en fait… bref, cessons de ressasser le passé c’est inutile ! Bon … je devrais sortir des égouts ça sera certainement plus simple et plus rapide de retrouver la maison comme ca, en espérant qu’il n’y ai pas trop de casse, que l’on passe un minimum inaperçu, vu le charnier qu’il y avait déjà dans les égouts et le bordel foutu au début de la mission…

OK. Je crois que pour la discrétion on repassera … C’est vrai que généralement une maison en flamme de laquelle quelques flash font des apparitions ça ne se fond pas vraiment dans le paysage… Heureusement que l’ordre de mission ne nous avait pas spécifié qu’il fallait être discret … Et techniquement, pour l’instant la mission était un succès, la famille – ou se qui en reste - ne savait pas que nous étions du Shukai et nous avions décelé des relations étranges … maintenant, il fallait encore voir si il s’agissait bien des Furyous ou non. Comment ça je relativise ?

Allez, je devais rejoindre le belliqueux maintenant, mais si il me dit nonchalant que c’est lui qui a foutu le feu par un moyen X ou Y … Non je ne pense pas, il n’est pas si bête que ça … je ne crois pas … j’espère… Il fallait d’ores et déjà penser à une couverture, quelque chose pour ne pas discréditer le Shukai, et encore moins le Joho, ce genre d’incidents fait généralement tache dans les « histoires officielles ».

Je devais aller le trouver, au moins pour voir ce qui c’était passé et comprendre … bon pour l’excuse on cherchera plus tard, ça ne doit pas être une priorité. Mes blessures me faisaient toujours souffrir mais je devais me plonger dans cet enfer de flamme. Bon, première étape, se mouiller, cela ralentira le feu, au moins un temps. L’affrontement semblait venir du toit, ou au moins des étages supérieurs, ça n’allait pas être simple de les atteindre – je supposais qu’ils étaient au moins deux, on s’affronte rarement soit même, surtout au milieu d’un incendie de la sorte –

Je devais éviter d’utiliser trop de chakra, heureusement que des citoyens bienpensants avaient appelés des personnes pour éteindre le feu ! Dommage pour eux que l’incendie soit trop imposant … la seule chose qu’ils font actuellement, c’est d’attendre qu’il s’éteigne par lui-même et l’empêchent de se répandre dans tous le quartier … je me permis donc de prendre un bain rapide dans les tonneaux qu’ils avaient emmenés avec eux. Avec un peu de chance les marchent seront encore en état, c’est solide ce genre de bâtiment … normalement …

Je me jetai à corps perdue dans le brasier, ne fixant que mon objectif, le toit. Les flammes progressaient vite, la bâtisse n’allait surement pas tarder à s’écrouler, il fallait faire vite. J’endentais quelque chose des gémissements … je crois… pas très loin de moi, je devais y aller, au moins voir, si ça se trouve c’était Yusuke… je l’espérais un peu, ça aurait été une situation comique ! Mais non, bien sûr que non ce n’était pas lui. La gamine … la seconde fille du vieux … coincé sous une poutre énorme, un morceau de bois planté près de la clavicule, la clouant au sol … Trop tard pour elle, elle mourrait, le mieux que je puisse faire pour l’aider … c’est de la tuer…

Ce fut rapide. On dit que la douleur physique la plus intense que l’on puisse ressentir est d’être brulé vif. Donc d’une certaine façon c’était un service que je lui rendais non ? Bref, ce qui était fait … je devais vite me remettre en route, voir comment évoluait la situation pour mon camarade du Joho. Il était dur de se repérer au milieu des flammes à cause de toute cette fumée, mais je devais me dépêcher, je ne voulais pas mourir ici, je ne pouvais pas, j’avais trop de choses à faire… Quel bordel sérieusement… mes vêtements n’allaient pas tarder à bruler, mais je devais avancer rapidement, les gaz toxiques ne tarderaient surement pas m’atteindre gravement.

Une porte enfin ! Ça devait faire un quart d’heure que je tournais dans le coin ! Mais enfin j’allais sortir de cet enfer ! Je me précipitai dessus, l’enfonçant, tombant au sol et admirant un joli échange entre mon collègue et une fille … aux expressions bizarre – et c’est moi qui dis ça …- Elle se tourna vers moi prenant une grande inspiration … je ne sais pas pourquoi mais je sentais que ça allait mal tourner … je me préparai à riposter, peu importe ce qui arriverait … mais j’avais déjà perdu pas mal d’énergie entre le combat et la fumée toxique de l’incendie …

Tu n’es pas invité à jouer toi !

Sympathique l'accueil ... Ton petit copain était plus aimable

On ne contrôle pas toujours ce qu’on prévoit de faire. En fait, il arrive souvent que l’on prévoie quelque chose et qu’au final, tout ce passe exactement dans l’ordre contraire à celui qu’on avait prévu. C’est inéluctable mais il faut bien s’y résoudre : on finit toujours par se demander pourquoi on a passé tant de temps a planifier un projet pour qu’au final il soit réduis en cendre par quelques évènements fortuits qui ont tout chamboulé. Mais le véritable secret, le vicelard petit secret est que le temps passé a planifier, a espérer et a comploter est du temps perdu a jamais. Parce que les dieux sont plus malins que nous et qu’ils s’amusent à chambouler nos plans pour voir comment nous, pauvres petits têtards allons nous débrouiller pour sortir de la fausse aux requins. Nous ne sommes que des pions sur un échiquier d’une grandeur titanesque. Nous ne sommes que des jouets dans les mains de gros enfants gargantuesques qui ne souhaitent que se distraire. Je l’ai bien compris et même aujourd’hui je me dis que la vie n’est rien d’autre qu’une comédie, une immense farce dans laquelle on me force a joué. Mais je n’abandonne pas, cela donnerait trop de satisfaction au grand manitou qui tire les ficelles. Je me débats, fait tout pour que son plaisir soit amoindrit. Je tue chacun des adversaire qu’il m’envoi et je me délecte de leur souffrance lorsque la flamme de la vie s’éteint dans leurs yeux. Que demander de plus… Si, il y a bien une chose. J’aimerais bien voir la tête de ce dieu quand je vais arriver au paradis et que je vais lui éclater la cervelle d’un bon coup de sabre…

Mon acolyte arrive. Ce n’est pas trop tôt. D’un coup, comme si elle avait senti sa présence, la petite fille tourne la tête vers lui. Il est clair que d’après ses mots, elle n’est pas vraiment contente qu’il se soit invité à notre petite soirée privée. Elle le fixe quelques instants jusqu’à se tourner complètement vers lui. Génial, me dis-je, une ouverture. Je ne perd pas de temps et commence directement a concentrer mon chakra raiton dans mes mains. Je place ensuite mes mains l’une en face de l’autre et une petite boule de foudre commence a se créer. La boule grandit, grandit encore. Elle finit par avoir le diamètre d’une bonne balle de foot. Je la fais difficilement entrer dans mon torse tandis que j’entends un bruit soudain. La jeune fille s’est mise à attaquer.

La boule est dans mon torse mais j’ai du relâcher mon attention quelques secondes. Qui sait ce qui a bien pu se produire pendant ce temps. En tout cas le toit à l’air un peu plus amoché que tout à l’heure. Sans doute ma gentille adversaire a du lui envoyer quelques salves de ses techniques de vent a distance. Je ne me plains pas de ne pas avoir du les recevoir mais maintenant, j’ai besoin que cette jolie jeune fille fasse exactement ce qu’elle doit faire pour que je la tue. Je l’interpelle donc par le très affectueux sobriquet suivant :

« Hey la timbré ! Si tu t’occupais de l’autre plouc pour qu’on puisse continuer à s’amuser tous les deux ? »

J’espère bien qu’elle va m’obéir. Elle a l’air de sourire. Je jette un regard vif vers mon compagnon que je vois me fixer avec des yeux d’incompréhension. Ce connard ne me fait pas confiance. Il ne se doute probablement pas que je tente par tous les moyens de sauver nos vies. Cette fille est insensible aux attaques hormis lorsqu’elle projette de lancer ou pendant qu’elle lance un sort. Il est donc primordial pour moi d’attaquer dans cette fenêtre d’action. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai concentré tant de chakra raiton dans une si petite boule que je me suis ensuite insufflé dans le corps. Cela me permettra de lancer mon ultime attaque en une seconde a peine. J’espère que cela sera suffisant pour la tuer définitivement. Mais je garde néanmoins à l’esprit qu’il faut tenter de la garder en vie, pour l’interroger.

La jeune fille arme un tir futon, je la vois exécuter les signes d’une seule main. Mon compagnon se prépare a encaisser, c’est ma fenêtre d’action ! Je balance ma chaine sur son pied surélevé dans les aires et je l’enroule autour de son mollet. Son attention est alors rivée sur moi. Je peux lire la haine dans ses yeux, je me demande si elle peut lire la folie dans les miens. Elle balance dans ma direction une bourrasque énorme que je sens qu’elle contrôle avec difficulté. Cette technique est de très haut niveau et a de grande chance de détruire l’immeuble. Quant à moi j’ouvre la bouche et balance mon rayon raiton. Le choc est imminent et même si supériorité élémentaire il devrait y avoir, je suis passé maitre dans l’art de a foudre ce qui me procure un avantage certain.

Le choc est comme je l’ai prévu titanesque et un énorme flash éblouit tous ceux qui sont présent sur le toit de cette baraque. Je sens ma peau se déchirer sur mes membres qui dépassent : mes épaules, mes bras et mes cuisses. La douleur est importante mais pas insoutenable. Je serre les dents, on dirait que l’on est toujours en bras de fer. Soudain la lumière disparaît et mes genoux tombe à terre. Je regarde vaguement le toit devant moi, je perçois une silhouette. Je n’ai plus vraiment la force de me battre encore alors j’espère bien qu’elle est vaincue pour de bon. Je vois mon acolyte se rapprocher de ma victime, elle est soit morte soit inconsciente. Je me rapproche également. Je lui jette un bref regard avant de tourner ma tête vers mon compagnon de mission.

"Elle est morte ou elle vit encore ?"

Je suis dans l’incertitude. De toute façon la famille entière est décédée alors cela ne fera pas une très grande différence. Je me dis que la mission est réussie d’une certaine manière mais il va falloir attendre. Attendre et voir ce qui se passe. Si la jeune fille est vivante nous l’apporterons surement dans une salle pour interrogatoire. Si ce n’est pas le cas nous enterrerons son cadavre après examen et nous ferons de cet incendie un tragique accident. Je suis assez doué pour mentir mais encore plus pour dire la vérité.

C’est la raison pour laquelle je suis capable de tout… Mais attendons, et voyons. Ne faisons pas de plans trop hâtifs.

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