« Avant de se battre pour la cité, apprends à la connaître. Promène toi parmi eux et délecte toi de la rue et de ses parfums ...»

J'avais quitté mon domicile un peu plus tôt dans l'après-midi, le soleil m'indiquait qu'il devait être aux alentours de midi. Parfait pour aller découvrir la capitale d'un peu plus près, rien de mieux qu'avec le centre ville. D'autant plus, j'avais deux trois achats à faire, notamment au niveau de l'armement. Peut-être que cette cité allait me surprendre, d'après mes quelques coups d’œils rapide, j'avais beaucoup de choses à découvrir. Me voilà donc en plein milieu de cette foule, je ne sais pas vraiment où me mettre, je suis le mouvement. Il y à tant de monde, tant de visages, des sourires de partout et des enfants qui cris et jouent dans la rue. J'ai l'impression de revoir mon village, la nostalgie m'empare quelques instants et le manque apparaît dans mon coeur. Il est dur d'oublier d'où l'on vient, surtout quand tu résides désormais sous un tas de ruines.

Marchant toujours à une allure plutôt calme, chapeau sur le crâne, manteau sur le dos, je regardais de tant en tant à droite et à gauche. Tout d'abord il me fallait trouver un bon vendeur d'arme, pas très dur après l'unification de tout ces pays mineurs. Il y en avait pour tout les goûts et l'un se rapprochant de mes critères attira mon attention. Il ne me fallut que quelques instants pour pénétrer dans sa boutique. Mes yeux dévoraient la pièce, des Kunaïs, par ci, des lances par la, des katanas, c'était magnifique. Néanmoins pour le moment il ne me fallait que des équipements basiques, mais avec une certaine résistance. Les siens semblaient parfaits. Le vendeur était un vieil homme plutôt âgé et bossu par le poids des années. Son regard semblait vide, mais il était toujours présent malgré tout. Drôle de paradoxe.

Prenant un lot d'armes, Kunaïs, Shurikens, bombes fumigènes, je laissais l'argent sur le comptoir, quittant l'ombre du magasin pour avancer vers le soleil de la rue. Je regardais les commerçants, leur expression, leur marchandise, leur façon de vendre. C'était toujours drôle de se balader dans un centre ville. Néanmoins ma petite marche fut très vite interrompue. Il y eut tout d'abord un bruit de calèche qui déambulait à toute vitesse, puis un cri. Une jeune fille, pas plus âgé de six ans, allait se faire percuter. Très vite ma vitesse me propulsa à ses côtés, je sautais pour l'attraper avant l'impact. Il ne fallut que quelques secondes, nous atterrissions un peu plus loin sur les pavés. Protégés dans mes bras, elle me regardait avec des yeux tout rond, tandis que j'affichais un grand sourire :

✘ Bah alors petite faut faire attention en traversant, ahaha que je t'y reprenne pas hein !

Ma main glissa sur ses cheveux pour lui ébouriffés, j'adorais cela. C'était tellement drôle à faire et pénible pour la personne qui subissait. Elle se contenta alors d’acquiescer et de prendre la fuite, à mon plus grand étonnement personne ne vint la réclamer, plutôt étrange de laisser une enfant de son âge se balader dans la rue. Continuant de marcher je sentais une présence constante derrière moi, elle était encore là, un sourire s'afficha sur mon visage tout en me retournant :

✘ Tu sais je te vois ... Et bien tu ne rentres pas chez toi ? Tu en as un au moins ?

L'enfant se contenta de faire un signe négatif de la tête, au moins nous étions deux. Elle semblait bien plus pauvre que moi par contre. Une simple tunique marron, déchirée sur le côté gauche, des souliers en sales états et elle avait besoin d'un coiffeur d'urgence. Comment ne pas craquer face à un tel bout de chou ?

✘ Moi c'est Shio et toi ?

✘ Eiko ...

Sa voix était faible et aïgu et étrangement elle n'avait pas l'air d'avoir peu. Un sourire innocent s'afficha sur mon faciès tandis que je lui tendais la main, tu as de la chance petite je vais t'offrir une nouvelle vie. Pourquoi ? Car si jeune on ne devrait pas connaître la misère.

✘ Eiko suis moi, on va se promener et je vais t'emmener faire quelques magasins crois moi tu en as besoin !

Je riais une fois de plus, les années me rendaient plus humains et je m'en rendais compte un peu plus. Je comprends mieux Aoji' désormais, tendre une main. Tandis que la jeune fille glissa ses doigts dans les miens. C'était le début d'une nouvelle aventure ...