Les cheveux blancs.. C’est cool ! [Wada Eichi]

L'été, mais qu'est-ce qu'elle peut être bien cette saison. Bon, vous me direz qu'à Suna il fait tout le temps beau et chaud, mais l'été était quand même spécial. C'est durant cette période de l'année que les gens prenaient des vacances et que les touristes venaient visiter notre magnifique village. Bien qu'il fallait être, deux fois, plus attentif sur ceux qui pénétraient dans le village, on n'était jamais à l'abri du danger. La place centrale du village était bondée, il y avait énormément de monde et notre jeune héros se trouvait justement là. Il sirotait un jus de fruit, allongé sur un muret qui donnait sur la place. Il se reposait, mais garder un oeil sur les personnes aux visages inconnus. Il tenait à ce village et même lorsqu'il avait du temps libre, il cherchait à protéger Suna.

On pouvait clairement le voir, sa chevelure le distinguait de tous les autres civils, en fait, il y avait bien une autre personne ayant la même teinture de cheveux que le Genin, il s'agissait d'Eichi, un jeune homme que Kibō avait rencontré à une fête. Cependant, le Wada avait au moins les yeux marron, montrant qu'il provenait de ce pays, contrairement à l'utilisateur du Onkyôton, qui, lui, avait les yeux de glace. Le rêveur ne connaissait pas ses origines et n'avait pas l'intention de découvrir d'où il provenait, non pas que ça ne l'intéressait pas, mais il avait d'autres projets plus important à porter à bon terme avant de faire des recherches sur ses origines.

Le garçon aux rêves démesurés aspirait dans sa paille pour tirer du jus, mais le bruit qui provenait du fond de la brique voulait clairement dire que cette dernière était vide. Notre jeune héros pencha la petite boîte pour voir s'il ne restait pas quelques gouttes par-ci, par là, mais non, il avait tout fini. Il se leva et s'assit sur le bord du mur, laissant ses jambes balancer dans le vide. Soudainement, il vit une vieille dame ayant pas mal de peine à porter ses courses et avec le soleil ça ne devait pas être évident pour elle. Le Genin s'élança à sa rescousse, il déposa sa brique de jus dans une poubelle et garda la paille en bouche.

" Ne vous efforcez pas, je vais vous donner un coup de main madame. "

Kibō empoigna les sacs et marcha aux côtés de la personne âgée, qui avait l'air ravi de l'aide du jeune homme aux yeux de glace. La bonne femme n'habitait pas très loin, mais pour elle, il s'agissait d'un effort considérable. Une fois les courses déposées sur la table de la cuisine, la vieille voulut offrir un peu d'argent à notre jeune héros pour le travail effectué, mais il était hors de question d'accepter cette récompense, il l'avait fait parce qu'il en avait envie. Sortant de là, il remarqua Eichi sortir de la porte en face de lui.

" Eh Salut Eichi ! Tu te rappelles de moi ? Ça te dit un jus de fruit par cette belle après-midi ? "

Le Genin était de très bonne humeur aujourd'hui, il avait envie de rendre les personnes autour de lui heureuse, comme il l'était. Le membre de l'équipe Miira ne savait pas ce qu'avait prévu l'autre jeune homme aux cheveux blancs, mais il espérait du fond du coeur qu'il accepte sa proposition.

La vie s'écoule si lentement. Pourtant je suis bien plus énergique qu'il y a quelques années ! D'ailleurs aujourd'hui je devais aider un ami de l'académie à préparer son examen pour passer Genin, celui ci ayant lamentablement échoué au moment où moi je le réussissais avec brio. Même si cette idée ne me répugnait pas, je devais avouer à demi mot le fait que rester enfermé dans une pièce pendant que le village s'émerveille de la chaleur estivale était bien peu réconfortant. J'annonçai rapidement à Yuna que je sortais, laquelle me répondit que je devais faire les courses en même temps, qu'importe. Je quittais la demeure et progressais calmement dans les ruelles, croisant quelques têtes connues et me reconnaissant, sans doute à cause de mes cheveux.

J'arrivais vers midi chez mon camarade, qui m'attendait, vu l'heure, avec un bon sandwich et quelques fruits, tout ce que j'aimais, simplicité, vitesse, aller à l'essentiel. Tout comme la leçon que j'allais lui donner finalement. Nous avons révisé les techniques académiques ne demandant pas grand chose, lesquelles il réussit parfaitement. Il était fin prêt pour passer le premier examen de la carrière d'un shinobi et moi, je pouvais enfin m'en aller. Je pris alors mes affaires, saluai mon camarade rapidement avant d'ouvrir la porte et de me faire fusiller les yeux par le soleil qui frappait sérieusement sur le sol sableux du village. Je soupirais lentement, quelle journée ridicule... Je plaçais mes mains dans mes poches puis avançais calmement dans le sens inverse de mon trajet de tout à l'heure, avec dans l'idée de rentrer chez moi, sans faire les courses : Ce soir ce serait pâtes et jambon, tout simple.

Mais alors que je ruminais le manque d'action, un jeune garçon remarquable entre mille vint à ma rencontre, il me connaissait visiblement très bien, en même temps lui comme moi avions ce trait assez unique (jusqu'à présent) des cheveux blancs au milieu de bruns. Je le fixais quelques secondes après son invitation. Devais-je vraiment accepter de passer une nouvelle après-midi en compagnie d'un garçon que je connaissais à peine ? Kibô qu'il se nommait si ma mémoire ne me faisait pas défaut, ce n'est donc qu'après une hésitation accompagnée d'un regard vers le ciel bleu sans nuage que je me décidais à lui répondre.

- Et bien soit, Kibô, allons boire un verre... Je ne peux pas refuser un bon jus de fruits de toute manière, tu as mis le doigt sur ma plus grande faiblesse l'ami.

Je me décidais donc après lui avori enfin souri de prendre les devants vers un bar connu dans tout Suna pour ses nectars, milk-shake et granités, tous plus agréables les uns que les autres. Forcément en plein désert, les vendeur de boissons glacées étaient très demandés, comme en témoignait la queue immense débutant à deux rues de l'entrée de la boutique. Je sortis alors mon bandeau de shinobi que j'attachais à mon bras et progressais à travers la foule en m'excusant simplement car j'étais en mission. Je me retournai pour faire un clin d'œil à Kibô, qu'il puisse jouer le jeu correctement.

Ainsi rapidement nous arrivions au niveau du vendeur qui me reconnut immédiatement en m'accueillant par un "Eichi" très chaleureux. D'un sourire avec un geste de la tête je lui indiquais ma volonté : Un petit Granité pêche supplément lait. Le plus grand délice de la boutique. Je me retournais alors vers mon camarade de fortune pour lui demander son souhait.

- Et toi que désires-tu, Kibô aux cheveux blancs ?

Petite taquinerie mais aussi remarque : Il avait les cheveux du même éclat que le mien, et bien souvent ces cheveux indiquaient une non-appartenance aux peuples des déserts. Moi j'étais bien une exception, néanmoins je ne me sentais pas Sunajin, je me sentais simplement obligé de protéger tous ces gens.

Kibō venait de trouver le point faible du Wada, les jus de fruits. Notre jeune héros avait le don pour deviner les boissons favorites des personnes, la première fois qu'il avait réussi le coup c'était avec... Yuki.... Arf ! Ce n'était pas le moment de penser à elle, le Genin était en train de passer une excellente journée et il ne voulait pas tomber en dépression, alors qu'Eichi venait d'accepter son invitation. Le rêveur secoua la tête pour chasser l'image de la jeune fille, afin de se consacrer uniquement à sa connaissance. Le jeune homme aux yeux de glace s'était avancé vers l'autre Genin et lorsque ce dernier baissa le regard pour accepter l'invitation, le garçon aux rêves démesurés lui tendit la main pour serrer la sienne. Notre héros était fait ainsi, il était direct et très éduqué. Kibō ne le savait pas, mais c'était ça, son plus grand pouvoir, ce n'était pas sa maitrise du Onkyôton ou son talent pour les sceaux, mais bel et bien le fait de créer facilement des liens avec les autres. C'était un pouvoir que très peu de gens pouvaient se vanter d'avoir, il avait le don de faire changer les gens, mais il ne le voyait pas, pour lui tout ceci était normal.

Ainsi les deux ninjas de Suna se dirigèrent vers la place centrale, enfin, c'était plutôt le Wada qui guidait, il avait l'air de savoir où se rendre, avait-il ses préférences ? On allait le savoir bien vite. Le Genin remarqua une file énorme et Eichi voulait justement se rendre dans le commerce où se trouvait cette longue queue. Ils allaient attendre des heures, mais le garçon aux yeux bruns sortit son bandeau qu'il fixa à son bras et utilisa sa position hiérarchique pour passer devant tout le monde et faire sa commande. En aucun cas notre jeune héros allait le suivre, son ami faisait ce qu'il voulait, mais hors de question de faire ça, les gens lançaient des regards méchants en direction du spécialiste en Taijutsu. Certaines voix s'élevèrent dans la queue, insultant le Genin, le soleil tapait fort et les personnes n'arrivaient pas à garder leur calme dans ce genre de situation.

Kibō devait trouver une solution pour ramener les gens à la raison avant que ça ne finisse mal. Le Genin se dépêcha d'effectuer une série de signe pour ensuite émettre une mélodie, qui apaisa les ardeurs des personnes présentent dans la file. Le Wada se retourna et posa la question au rêveur quel jus il souhaitait, mais l'utilisateur du Onkyôton n'était pas derrière lui, il l'attendait derrière la queue. Le Genin attendit son ami avant de se diriger contre un autre fabriquant de boissons fruitées, il alla là où il y avait le moins de monde. Il commanda un milkshake banane, avec un supplément de crème fleurette, c'était un mélange bien étrange, mais le ninja de Suna adorait ça, il était spécial sous tous les points de vues. Il laissa même un pourboire à la pauvre femme qui tenait ce commerce sans réel succès. Il alla se poser sur un banc à l'ombre, il avait envie de boire tranquillement cette boisson, sans transpirer et avoir trop chaud. Il n'allait pas revenir sur l'acte de tout à l'heure, il avait réussi à calmer les autres et c'est tout ce qui comptait.

" Je t'ai souvent vu dans ce village, mais je n'ai jamais eu l'occasion de faire ta connaissance. J'ai vu ton nom sur la liste d'inscription pour l'examen Chûnin, comment ça se fait que tu tiennes à devenir Chûnin ? C'est quoi ton but ? "

Kibō avait vu le nom du jeune homme aux yeux bruns tout en haut de la liste d'inscription, il fut le premier à s'être inscrit, attendait-il avec impatience cet examen ? Si oui, dans quel but.

Je n'avais pas compris ce qu'il c'était passé sous mes yeux, pourtant je m'y étais habitué depuis tout ce temps dans le village : Les habitants du désert avait le sang chaud, mise à part les Yamada mais ils étaient des cas à part. Tous les Sunajins qui faisaient déjà la tête de devoir faire la queue, l'étaient encore plus après mes dépassements. Oui j'avais utilisé les droits que me donnait ce bandeau et alors ? Lorsque l'on donne notre sang pour ce pays, pourquoi ne pouvait-on pas tirer parti de notre appartenance à cette société ?

Mes agissements n'avaient pas eu les effets escomptés sur mon camarade que je revis un peu plus loin, à un stand plus modeste mais néanmoins assez agréable de jus de fruits et autre, où il n'y avait absolument pas de queue. Qu'importe, Le mal était fait, en tout cas je prenais la responsabilité d'aller m'excuser par la suite. Je recevais mon bien et je payais les quelques ryos qu'il me réclamait pour le délice qu'il me remettait. Je me dirigeais ensuite vers Kibō, posé à l'ombre... Avait-il peur du soleil ? Ce n'était pas en le fuyant qu'il allait pouvoir s'en faire un allié puissant, au contraire de mon cas : À force de m'entrainer au soleil de toute mon énergie, de faire des randonnées en plein désert et d'observer le temps que je tenais sans boire, j'avais appris à apprécier cette chaleur constante et à appréhender les brulures que l'Astre nous offrait.

Me plaçant à côté du garçon aux cheveux blancs, j'écoutais ses paroles et étais légèrement surpris lorsqu'il m'annonça m'avoir souvent vu dans le village. Pourtant j'étais persuadé d'être absolument transparent, vraiment discret et voilà que l'on m'annonçait être vu au sein de la populace.

Ah, donc tu me vois souvent ? Assez étrange, désolé mais ce n'est pas réciproque, je regarde souvent le sol quand je marche, il n'y a que lui qui ne peut pas me trahir. Sinon je m'excuse aussi pour mon comportement, cela ne me ressemble guère, néanmoins je ne pensais pas que ça provoquerait un attisement du feu d'une rébellion.

Je commençais à aspirer au travers de ma paille un peu du liquide froid, qui me fit comme un choc électrique à la bouche tant le rapport chaud/froid était intense. Je ne pu, en réponse nerveuse, réprimer une légère grimace. Je fixais le Genin qui m'interrogeait sur mon inscription à l'examen Chûnin. Pour quelle raison ? Elle paraissait clair, l'ambition ! Non, le raison était plus terre à terre que cela, en vérité je ne voulais que progresser et devenir une pointure pour le village, le genre de shinobi qui compte. Oui c'était bel et bien de l'ambition cependant je la trouvais plus noble que le simple fait de vouloir monter en grade.

En réalité, je n'ai pas d'objectif, j'ai tendance à dire que l'infini est l'objectif le plus accessible. Je veux être important pour ce village et le protéger car il véhiculait, à sa création comme il semble s'y réorienter désormais, vers un idéal de paix qui m'est important. J'ai déjà réussi à convaincre la Kazekage de me prendre comme élève, et bientôt je l'accompagnerais au Sommet des Kages ! J'en suis honoré et je compte bien lui donner raison.

Je ressentais une immense pointe de fierté piquer mon égo. Oui j'avais réussi cet exploit, je possédais comme Sensei la Kazekage... Moi même j'avais encore du mal à y croire, cette histoire était tellement mal partie. Je continuais de fixer mon homologue aux cheveux argent par réflexion : Je devais lui retourner la question, au moins par curiosité, et en savoir un peu plus sur lui, pour potentiellement me servir de ces informations pour l'examen.

Et toi alors, comment abordes-tu cet examen et pourquoi souhaites-tu le passer. Tu me sembles du genre à vouloir un monde parfait, je me trompe ? Tu sais quand tu as participé à une guerre, ces rêves si polis semblent tellement loin...

Les premières paroles de Kibō surprirent Eichi, mais les siennes aussi furent surprenantes, seulement les personnes n'ayant aucune confiance en soi pouvait regarder le sol, notre jeune héros avait justement l'habitude de regarder droit devant soit, regarder loin, il était sûr de lui et savait ce qu'il voulait. Attention, il n'avait pas un air hautin ou arrogant, loin de là, il était simplement confiant. Cependant, le Wada ne regardait pas le sol parce qu'il avait un manque de confiance en soi, mais parce qu'il n'y avait que sol qui ne pouvait pas le trahir ? C'est quoi ce raisonnement ? Avait-il une mésaventure où il avait justement été trahi jusqu'au point de faire confiance qu'au sol ? Le sol pouvait aussi devenir un traitre, rien qu'en pensant au désert de notre pays, il pouvait vous trahir à tout moment avec ses sables mouvants. Le Genin voulait à tout prix en savoir plus sur son compagnon, mais il allait lui poser la question ultérieurement. Ensuite, le spécialiste en Taijutsu s'excusa pour avoir créé une mini-rébellion dans la file de tout à l'heure, mais il n'avait sans doute pas fait exprès et puis bon, notre jeune héros avait réussi à calmer les ardeurs de la foule.

Eichi parla de son inscription à l'examen, en fait, ce dernier n'avait pas de réel objectif, il disait que l'infini était le but le pus atteignable, phrase bien profonde, ça plaisait bien à notre jeune héros. Il voulait devenir important dans le village, car Suna avait un idéal de paix, qui correspondait à ce que recherchait le Wada. Il avait même réussi à être pris sous l'aile du Kazekage et devenir en quelques sortes son bras droit pour le Sommet des Kages. Le jeune homme aux cheveux blancs en était fier et cela fit sourire notre héros à la chevelure blanche. L'utilisateur du Onkyôton était en train de se faire une bonne opinion de ce jeune shinobi, il avait la tête sur les épaules et voulait devenir important, avec un tel état d'esprit il allait arriver très loin. Humilité et détermination étaient les mots d'ordres pour devenir quelqu'un d'important dans ce village, comme dans le monde. Le nouveau bras droit de notre Kazekage retourna la question à notre jeune héros.

" Pour tout te dire, c'est Kioshi-Senseï qui m'a inscrit. Le grade m'importe peu, je cherche simplement à gagner en expérience et en puissance pour me rapprocher de plus en plus de mon rêve et comme tu la très bien compris, je cherche un monde parfait, vivant dans la paix et l'harmonie. C'est vrai que je n'ai pas connu la guerre sur le terrain, mais je sais que rien ne pourra m'arrêter, mise à part la mort. "

Kibō sirota un peu son jus et regarda le ciel.

" Mais bon, ce ne sera pas pour tout de suite, j'ai encore tant de choses à apprendre. "

Il était conscient que le chemin était long et qu'il ne devait pas se précipiter, puis il reposa son regard sur son compagnon.

" Je tiens à te féliciter pour ton nouveau poste au côté du Kazekage, j'admire ta détermination et ton dévouement pour ce village, tu vas devenir quelqu'un de grand, j'en suis sûr. "

Soudain, les premières paroles d'Eichi revinrent dans la tête de notre jeune héros.

" Dis-moi, je peux te poser une question en espérant qu'elle ne te mette pas trop mal alaise.. Quand tu dis que tu regardes le sol, car c'est le seul qui ne peut pas te trahir, tu dis ça parce que tu as été trahi par le passé ? "

Notre jeune héros voulait en savoir plus sur son nouvel ami, il avait l'air d'être quelqu'un de vraiment bien, alors ça motivait encore plus le Genin à connaître l'histoire de ce jeune homme à la chevelure blanche comme l'utilisateur du Onkyôton.

Kioshi-Sensei hein ? Alors le Yamada avait lui aussi fondé une équipe ? Bien lui en prit car il avait bien plus que les capacités nécessaires pour enseigner à de jeunes shinobis en herbe. Mais Kibo ne devait pas être le seul, qui était donc avec lui dans cette équipe ? Et comme je le pensais, il ne voulait que la paix... C'était admirable de croire corps et âme à une utopie comme celle-ci, mais elle avait mené de nombreuses personnes à leurs pertes... Combien avait voulu la paix en apportant finalement que la mort et la destruction derrière eux ? Ce jeune Genin ne semblait pas avoir ces arrières-pensées, néanmoins il serait bien assez tôt confronté à la dure réalité, celle que l'Homme avait besoin de se battre, c'était une nécessité... Je pourrais longtemps lui expliquer la philosophie qui était un sujet passionnant cependant il n'était pas là pour ça, et moi non plus.

Je tirais un peu plus de ma boisson, dans un bruit d'aspiration tout autant grossier que gourmand et je regardais le sol au moment où mon jumeau de cheveux me félicita pour ma promotion symbolique auprès de la Godaime. Avait-il compris pourquoi j'avais souhaité cet enseignement ? Au delà de la difficulté résidait un sésame bien plus grand à mes yeux : Les qualités d'un dirigeant, d'un chef, je voulais les apprendre. Je relevais la tête vers lui lorsqu'il s'adressa à moi sur un ton interrogateur à propos de ma remarque sur mon regard toujours baissé. Si j'avais été trahi ? Non mais on ne peut savoir ce qu'il se passerait le lendemain.

Tu sais, je n'ai pas vraiment été trahi mais je viens d'un peuple du désert, je maitrise le Doton et j'ai toujours vécu sur ça...

J'attrapais une poignée de terre sablonneuse, les micro-minéraux s'évacuant au travers des interstices entre mes doigts, restait la terre que je parvins à moduler grâce à mon Doton en figurine me représentant lors de la guerre récente, lorsque j'avais affronté ce shinobi de la Feuille...

Il n'y a qu'elle qui me comprend, elle sait comment je suis, je m'en suis accommodé et désormais elle est mon alliée la plus précieuse. Puis à qui peut-on réellement faire confiance, Kibo du désert, n'as-tu pas peur d'être trahi un jour ?

La statue s'était délicatement désagrégée jusqu'à disparaitre en petite poussière. Désormais j'avais reposé mon attention sur lui, j'étais focalisé sur ses réactions. Il semblait tellement perfectible dans ses réflexions. Croire ainsi que tout était beau et propre semblait être un rêve de gosse capricieux, si il ouvrait les yeux il comprendrait que ce monde pouvait anéantir la plus belle pureté, ou en tout cas révéler à chacun son côté le plus sombre. Puis pensait-il à la conséquence si jamais la paix et le bon régnait sans partage sur la surface terrestre ? Et bien la paix et le bon n'existerait plus car le référentiel inverse aurait été supprimé. Il fallait juste garder un équilibre, un juste milieu, et cette tâche était simplement impossible...

Qui sont tes coéquipiers dans l'équipe de Kioshi-Sama ? Peut être en connais-je un. Et toi plus principalement, en matière d'art shinobi, raconte moi ce que tu sais faire.

Nous y voilà, dans le sujet le plus brut possible. Je voulais avoir les connaissances nécessaires pour les aider dans l'épreuve, et cela débutait par sa réponse. Allait-il me faire confiance au point de tout me dire ou alors allait-il cacher certaines informations pour brouiller les pistes et se protéger de moi ? Je ne me pensais pas dangereux, un peu intrusif mais pas méchant du tout.

Eichi prit à contre-pied notre jeune héros, en effet, Kibō était convaincu que son compagnon avait souffert d'une trahison, mais en fait non, il était simplement méfiant. Le Wada disait maîtriser le Doton et toujours avoir vécu sur ça, mais le Genin ne comprenait pas s'il disait qu'il avait toujours vécu sur le fait d'être méfiant ou d'avoir toujours vécu sur la terre, car si c'était la deuxième solution, c'était un peu stupide, car tout le monde vivait sur terre, mise à part les dieux. Enfin bref, le jumeau du rêveur lui fit par de ses pouvoirs grâce à une démonstration, ce genre de choses avait la magie de tout le temps émerveiller l'utilisateur du Onkyôton.

Le bras droit du Kazekage parlait de la terre comme s'il parlait d'une personne et il semblait ne faire confiance qu'à elle. Il n'y avait rien de mal à tisser des liens avec des objets ou de la matière dans ce cas, mais il passait à côté d'une chose incroyable, l'amitié entre être humain. Les hommes avaient beau être les plus barbares, les plus débiles et tout ce qu'on voulait, mais ils étaient capables de choses bien plus incroyable lorsqu'il y avait de l'entente entre deux êtres, c'est ça que Kibō adorait chez l'être humain. L'amitié et l'amour pouvaient te changer, te surpasser, t'amener là où tu ne peux pas y arriver si tu es seul, notre héros croyait fortement en ce pouvoir qu'était l'amitié.

À qui pouvait-on réellement faire confiance ? C'était quoi ce genre de question ? On pouvait faire confiance à tout le monde, comme le faisait notre Genin, il avait pleinement confiance aux personnes qu'il fréquentait. Prenons par exemple Mikoto, admettons qu'un soir il soit complètement ivre et qu'il ait une envie pressante de faire une partie de jambe en l'air et bien Kibō lui laisserait Yuki, en sachant qu'il ne ferait rien avec. Si on partait du principe qu'on ne peut pas faire confiance à quelqu'un alors on était voué à une vie solitaire et triste. Le garçon aux rêves démesurés n'avait pas peur de se faire trahir, du moment qu'il était honnête avec les personnes qu'il côtoyait, il n'y avait pas raison de le trahir.

" Non je n'ai pas peur de me faire trahir, j'ai confiance en mes amis. "

Il marqua une pause puis reprit

" Tu veux savoir à qui tu peux réellement faire confiance ? Je te réponds en toute honnêteté, moi. "

Ce n'était pas de l'arrogance, mais le confident de Yuki savait qu'il était une personne de confiance, on pouvait le comparer à un chien, car ce dernier représentait la fidélité. On pouvait lui raconter son plus grand secret, Kibō ne dirait jamais rien, même pas à Yuki, il était quelqu'un de très respectueux, il était fait ainsi et c'est pour ça qu'il était spécial. Cependant, Eichi ne voulut pas s'attarder sur les questions des objectifs, de la trahison ou autre, il voulait mieux connaître notre jeune héros et il enchaîna avec les questions.

" Mes coéquipiers sont Yamada Mikoto, il est mon grand frère, on est connu sous le nom des frères du sable, sinon il y a Hassey Lucy, la dompteuse d'écureuil. "

Dit-il avant de partir dans un fou rire, ce surnom le faisait rigoler à chaque fois, mais c'était malpoli de rire comme ça lorsqu'on était accompagné, alors il se calma et se reprit.

" Tu veux me connaître mieux pour me piéger à l'examen ? "

Dit-il d'un ton sérieux, avant de rigoler à nouveau.

" Je rigole, tu es mon ami, alors je n'ai rien à te cacher. Mon affinité correspond à la faiblesse de la tienne, sinon je maîtrise le son et je suis un spécialise en Fûinjutsu, si tu te bats contre moi, un conseil, ne te laisse pas toucher, sinon tu signes ta défaite. "

Dit-il en lui faisant un clin d'oeil.

" Et toi, mise à part à l'affinité Doton, que me caches-tu ? "

Ça faisait longtemps que Kibō n'était pas aussi joyeux, sûrement le fait de se faire un nouvel ami et puis, le Wada avait l'air d'être spécial, une raison de plus pour tisser un lien fort avec lui.

Faire confiance à un rêveur, était-ce réellement une bonne chose ? Sans rire, pourquoi devrais-je lui faire confiance après tout ? Je ne le connaissais pas et quand bien même ses paroles étaient sensées et pleines de gentillesse, je ne pouvais accorder de crédit à un illustre inconnu rencontré quelques jours auparavant lors d'une fête. Alors en plus de ça il n'avait pas peur de se faire trahir ? Quelle naïveté surprenante pour un shinobi, aussi débutant soit-il, le monde était traitre dans sa définition même, le désert était traitre avec ses fils, à l'aide de ses nombreux mirages, non ce monde ne méritait pas de confiance aveugle, nous devions toujours rester sur nos gardes, comme avec ce jeune homme.

Dans son équipe il y avait Lucy ? Mon visage changea du tout au tout quand j'entendis son prénom. Je posais mon verre pour écouter son surnom que ce garçon lui donnait : La dompteuse d'écureuil, c'est vrai que Kwizz en était un mais il semblait avoir ses propres capacités, aussi éloignées soient elles de ce que pouvait lui enseigner la jeune fille, puis je la connaissais bien. Il était hors de question qu'il lui arrive quelque chose et je devais le dire à son coéquipier, j'avais une promesse à tenir, et si nous ne pouvions tenir nos promesses, la morale ne pourrait pas exister.

Lucy... J'ai une promesse avec elle, je ne doute pas des capacités de ton frère, de toi ou de Kioshi-Sama, mais il ne doit rien lui arriver, vous êtes responsable d'elle...

Je reprenais mon granité et le terminait d'une traite, accusant un petit contrecoup sur la fraicheur qu'apportait la boisson à mon organisme au milieu de ce paysage aride. Le soleil frappait dur à cette heure de la journée mais avec le temps on s'y était habitué. Mon état de gel disparut rapidement et je pus fixer de nouveau le petit shinobi aux cheveux blancs. Il venait de comprendre l'une des possibilités pour lesquelles je demandais les renseignements sur ses capacités : Le piéger. Je n'avais pas cette optique en priorité néanmoins il s'agissait d'une hypothèse si jamais ses actions pouvaient inciter une défaite pour ma part.

Selon ses propos, il maitrisait le Raiton, comme moi, et le Fuînjutsu, l'un des arts ninjas qui m'intriguait le plus, que j'avais envie de pousser encore un peu, mais il me semblait si compliqué... À vrai dire à part les sceaux d'armes et autres équipements, je n'en avais pas. C'était assez difficile d'approcher ses shinobis ci car leurs techniques leurs permettaient d'élaborer de nombreux pièges ou surprises pour leurs assaillants. Tiens maintenant il voulait que je me dévoile à lui ? Soit, après tout je n'avais apparemment pas à avoir peur, alors allons-y.

Eh bien, à vrai dire je maitrise aussi bien le Doton que le Raiton, je suis un adepte du Taijutsu, ainsi que du Ninjutsu et enfin, je peux ouvrir six des huits portes célestes. Tu n'en as sans doute jamais vu en pleine démonstration... Et je m'excuse mais vu les dégâts encourus par mon corps, je ne t'en ferais pas, du moins pas dans ses conditions.

Clin d'œil, pour répondre au sien, simple politesse. Je savais que mes capacités dépassaient purement les siennes, rien de plus, rien de moins. Il le savait aussi à présent, et face à ce qui venait d'être dit, il ne pourrait pas me considérer comme son égal mais plutôt comme une menace potentielle pour l'examen, ceci il ne le fallait pas, c'est pour ça que par la suite j'adoptais une attitude décontractée et assez jovial, pour ne pas paraitre dangereux. Il ne manquerait plus qu'un potentiel concurrent se méfie un peu trop de moi pour ne pas être libre de mes actions lors de l'examen.

Ne t'en fais pas, je ne vais pas te piéger... Au contraire j'aurais plus tendance à être derrière vous pour vous poussez à vous dépasser. Si durant l'épreuve tu auras besoin d'aide, trouve moi et je ferais tout mon possible.

Protéger Lucy ? Il était de toute façon évident que notre jeune héros allait faire tout son possible pour que rien n'arrive à la jeune fille, ceci était aussi valable pour les deux autres, il ne voulait pas que ses coéquipier se blessent, il donnerait corps et âme pour les protéger tous les trois, mais plus spécialement l'Hassei, car s'était une fille. Les filles pouvaient être autant forte que les hommes dans les arts shinobi, mais ça restait des femmes et on n'avait pas le droit de les toucher, même pas avec une rose, du moins, c'est ce que pensait Kibō. Est-ce que par hasard, Eichi avait eu un coup de foudre pour la demoiselle ? Il parlait de promesse, mais il n'en dit pas plus sur le sujet et cela intrigua fortement le Genin. Cependant, Lucy donnait l'impression d'avoir le béguin pour Kioshi, ces histoires ne promettaient rien de bon, mais l'utilisateur du Onkyôton devait savoir, il était quelqu'un de très curieux.

" Ne t'en fais pas pour Lucy, je donnerais ma vie pour la sienne, mais pourquoi tu tiens tant à ce que rien ne lui arrive ? Tu es amoureux d'elle ? Et c'est quoi cette promesse, c'est un secret ou bien je peux savoir de quoi il s'agit ? "

Le rêveur afficha un grand sourire à son ami, comme pour l'inciter à lui dévoiler toutes ces choses. Le défenseur moral de la paix espérait sincèrement que le Wada s'ouvre en quelque sorte, même si cela paraissait être dur, il était quelqu'un de méfiant et il n'avait pas tort, il risquait ainsi de moins être déçu que son homologue aux cheveux blancs. Les deux Genins avaient un caractère bien différent l'un de l'autre, ils étaient comme le Ying et le Yong, mais il avait un point commun, leur détermination.

Il maîtrisait déjà deux affinités, il était un spécialiste du Taijutsu et du Ninjutsu et pouvait ouvrir six des huit portes célestes. Incroyable ! L'élève de Kioshi était un très grand lecteur, il passait passablement de temps à la bibliothèque à s'instruire et il était au courant du pouvoir monstrueux que représenter ses portes. Le Genin espérait même apprendre à maîtriser ce fameux pouvoir, il y avait beau avoir les descriptions dans les livres, mais c'était une chose qu'il fallait voir de ses propres yeux pour comprendre. Enfin bref, tout ça pour dire que Eichi était un ninja redoutable pour son grade.

Notre jeune héros n'avait qu'une seule envie en ce moment, pouvoir l'affronter, il avait hâte de l'examen, il avait envie de se mesurer au Wada si l'occasion se présenterait. Bien sûr, posséder autant de pouvoirs étaient un atout, mais ce n'était pas ça qui déterminait la vraie puissance d'un ninja. La tête et la détermination jouaient un rôle très important et le garçon aux rêves démesurés savait qu'il pourrait mettre en difficulté son compagnon. Kibō n'avait pas un choix énorme dans son style de combat, mais il était un très bon stratège.

Le jumeau à la chevelure blanche annonça qu'il n'avait pas l'intention de piéger le rêveur, il allait plutôt le pousser pour qu'il se surpasse. Eichi était même prêt à aider le frère de Mikoto durant l'épreuve, il était quelqu'un de bien, il n'y avait rien à dire, mais est-ce qu'il ne se prenait pas trop la tête ? Notre jeune héros n'arrivait pas à comprendre, mais dans tous les cas, il essayera de se débrouiller seul, enfin, tout dépend de l'épreuve à passer.

" Je vois que tu as une grande confiance en toi, grâce à tes pouvoirs, mais je pense aussi grâce à ton vécu. Cependant, ne baisse jamais ta garde, ne prend pas les gens de haut, car un jour tu risquerais de t'en mordre les doigts. "

Simple avertissement, peut-être qu'il était quelqu'un d'humble, mais si jamais c'était le contraire, notre jeune héros l'aura averti.

" Je te remercie pour ta proposition d'aide, mais pour être sincère avec toi j'espère pouvoir t'affronter durant cet examen. Tu sembles être supérieur à moi, mais c'est bien cela qui me pousse à me mesurer à toi. "

À son tour, Kibō finit le jus pour ensuite faire un panier dans la poubelle la plus proche. Il se leva et s'étira un peu, ça faisait toute la journée qu'il était couché et assis, il en avait un peu marre, il avait envie de se dégourdir les jambes.

" On fait deux pas ? "

Une petite balade au sein du village pouvait être sympa, ainsi il pouvait surveiller les alentours, faire une sorte de ronde, après tout, ils étaient les ninjas de ce village, c'était leur boulot.

Si... Si je l'aimais ? Je ne pus réprimer un sourire. Toujours ces premières idées lorsque l'on pensait à une amitié homme-femme. Non je ne l'aimais pas, du moins pas comme Kibō le sous entendait, en réalité elle était une petite sœur comme moi, depuis notre première rencontre, puis le fait de lui avoir appris ma technique, les premières missions avec elle, son regard de spectatrice et en même temps sa voix de chanteuse lors de ma victoire contre Satsuki. Ces évènements remontaient à quelques mois désormais mais rien que de me les remémorer invitait un sourire sincère sur mes lèvres. Oui je l'aimais finalement, ma petite Lucy.

Et quant à cette promesse, rien ne m'empêchait de la lui révéler, elle serait toujours à même d'être maintenue, peut être même mieux si jamais quelqu'un proche d'elle au quotidien en était informé. Mais qu'est-ce que ça m'avait fait du bien de repenser à tout ça... Cependant mon cœur était déjà pris, le sien aussi sans doute, la voilà ma prochaine question, pour surenchérir sur la sienne. Je prenais doucement la parole après m'être un peu échauffée une voix qui semblait bien froide à cause de ma boisson désormais terminée.

Et bien sans doute, je l'aime mais pas dans le sens où tu l'entends, mon cœur appartient déjà à quelqu'un et le sien m'appartient. Juste que Lucy est la première personne à m'avoir sourit. Et cette promesse est simple : Je la protégerai coûte que coûte. C'est avec elle que j'ai commencé ma carrière de shinobi. À l'occasion, demande lui de parler de moi, tu verras... Mais toi Kibō, n'as-tu pas de petite-amie pour partager tes joies et tes peines ?

C'était souvent des sujets tabous ce genre de choses : on osait peu en parler, surtout lorsque nos souvenirs ne nous invitaient pas à l'optimisme pour notre futur amoureux, heureusement j'avais trouvé chaussure à mon pied très rapidement, et désormais je filais le parfait amour, il était normal de vouloir partager ce sentiment avec ce jeune garçon, même si je supposais bien sa réponse négative arriver avec ses gros sabots. Vint ensuite les remarques sur mes capacités que je venais d'exposer.

Assez bizarrement, ses premiers mots furent des mises en garde sur mes tendances supposées à être assez sûr de moi. Cette description de moi me rappela le combat durant la guerre, une nouvelle fois, sans doute un syndrome post-traumatique. Il était vrai que je devais me calmer sur cet aspect assez dangereux de ma personnalité, néanmoins jusqu'à présent il ne me semblait pas plausible de dire que ça m'avait porté préjudice, et donc je me décidais d'intervenir une nouvelle fois pour rétablir un élan de vérité objective, étant donné que j'étais le principal personnage de cette conversation.

À vrai dire, frère capillaire, je ne baisse pas souvent ma garde, tu sais que ce n'est pas recommandé au Taijutsu hein ? Puis quand on va plus vite que les coups, pourquoi s'en protéger, à part lorsque les coups vont plus vite que moi, mais ne t'inquiète pas, je sais faire.

Petite boutade pour désamorcer un quelconque énervement de ma part. Désormais je m'épatais par ce contrôle dont j'étais capable de faire preuve lorsque cela s'avérait nécessaire. Les réactions du jeune shinobi du désert se succédaient et la dernière, sans doute aussi la principale, vint me surprendre : Il préférait m'affronter ? C'était la première fois qu'on me lançait un défi sous-entendu ainsi. Petit veinard qu'il était, ça aurait été Satsuki, le combat aurait déjà éclaté. En tout cas devant cette demande je ne pus réprimer un nouveau sourire venant valider la thèse que ce gars là avait beaucoup d'ambitions, en plein de point il m'était comparable effectivement, mais de là à vouloir s'affronter lors d'un examen, moi même je ne voudrais pas avoir d'affrontement pour éviter que l'un des deux participants ne soit éliminé par une défaite humiliante et surtout pas méritée.

Observe toi bouger, Kibō du désert, tu sembles animé par une force qui tend à disparaitre. Quelle place laisse réellement le monde à l'espoir que tu chéris tant ? Tu poursuis des chimères pauvre fou, mais au moins toi tu poursuis quelque chose, alors attrape les tes chimères... J'aurais voulu lui dire tout ça au moment où il se levait en s'étirant pour m'inviter à une petite marche, mais je ne voulais pas donner l'impression d'être en phase dépressive et de vouloir l'emporter avec moi, alors je me tus et j'acceptais volontiers sa petite promenade si gentiment proposée.

Pour quelqu'un qui veut un monde de paix et d'idéal, vouloir se battre lors d'un évènement aussi important qu'un examen Chûnin n'est pas un peu rédhibitoire ? Puis ça voudrait dire, si l'on s'affrontait, que l'un de nous deux ne passerait pas... En tant que village nous devons nous aider qu'importe les situations, alors je te propose de garder en tête l'hypothèse de notre combat, et nous le ferons après l'examen, en bons chûnin que nous serons... Alors ?

Je lui tendais la main, comme pour signer un contrat moral avec lui même : Il aurait son combat pour se jauger, mais seulement lorsque j'aurais eu la certitude qu'il ferait quoi que ce soit pour aider ses camarades le jour de l'épreuve. Jamais l'administration ne prendrait le risque de nous faire nous affronter. Je regardais un peu plus loin dans les ruelles puis je me rendis compte de quelque chose : Je ne savais pas où aller, c'est ainsi que je me suis retourné vers le Genin en lui demandant d'une voix amicale, pour la première fois.

Bon et bien, je te suis l'ami, prends les devants.

Eichi aimait la coéquipière de Kibō, mais pas comme le pensait notre jeune héros. Heureusement, sinon le Wada allait souffrir vu que la dompteuse d'écureuil avait un faible pour Kioshi. Cependant, le bras droit du Kazekage était amoureux, il disait que son coeur était déjà pris, par qui, ça, le Genin ne le savait pas, il allait sans doute lui demander. La promesse qu'il avait fait avec Lucy était simple, il allait la protégerait à tout prix, le rêveur se voyait dans les paroles de son ami, il avait lui aussi la tendance à promettre ce genre de choses et cela le fit sourire. D'après les paroles du spécialiste en Taijutsu, la jeune fille avait été l'une des premières à le connaître et on tissait souvent des liens forts avec ces personnes-là, tout comme l'utilisateur du Onkyôton avec Mikoto. Le jumeau de Kibō semblait avoir certaines valeurs que notre jeune héros pensait perdu, en effet, le défenseur moral de la paix avait été éduqué par un vieux couple et il possédait beaucoup de valeur humaine et son ami du jour donnait l'impression d'avoir eu une très bonne éducation aussi. Enfin bref, la question qui ne devait pas arriver arriva, le Genin sentait que ce sujet allait se retourner contre lui. Il n'avait pas de petite amie, mais il était amoureux, donc il ne partageait rien avec personne, il souffrait seul, en silence.

" Je suis content de voir que tu possèdes certaines valeurs de la vie, de nos jours ce genre de personnes se font rare. Pour ce qui est de mon cas, je n'ai pas de petite amie, mais mon coeur est déjà pris, tu peux comprendre mon problème. Elle vit à Kiri, c'est une Kunoichi et a déjà un petit ami, alors je souffre en silence et j'attends.. Quoi, je ne sais pas précisément. Ça ne te dérange pas si on évite le sujet ? Qui est ta petite amie, si ce n'est pas trop indiscret. "

Yuki.. Kibō se demandait si ça rencontre fut une bénédiction ou plutôt une malédiction, il n'arrivait pas à comprendre, mais lui y croyait en cet amour, il sentait qu'il y avait quelque chose de spécial entre eux et il ne voulait pour rien au monde abandonner l'idée d'un jour lui tenir la main. Il était mieux ne pas y penser, il voulait profiter de cette belle journée en compagnie de Eichi. Ce dernier montrait une certaine sûreté dans ses propos, il était conscient de sa force et cela était un avantage certes. L'élève de Kioshi admirait cet état d'esprit, il savait que son ami allait devenir un valeureux shinobi.

Effectivement cela pouvait sembler bizarre de vouloir se battre alors qu'on prétendait répandre la paix, ce n'était pas vraiment un combat, mais plutôt en duel entre ami, simplement pour se défouler, faire de l'expérience en combat et mesurer sa propre force. Le rêveur n'apportait pas beaucoup d'importance à cet examen, comme il l'avait dit bien plutôt dans la discussion, c'était Kioshi qui l'avait inscrit, lui, il ne voulait pas y participer, l'obtention du grade Chûnin lui était indifférent. Le Wada proposa de s'aider durant l'épreuve et garder l'affrontement pour après l'examen, une fois qu'ils seront devenus Chûnin, disait-il. Il était optimiste, voilà un autre point commun, notre jeune héros ne put que lui serrer la main et lui offrir un sourire.

" Ok Eichi, nous aiderons tout le monde à passer Chûnin et ensuite, on s'affrontera dans un duel entre ami. Celui qui perdra, payera le restaurant à l'autre, ça te va ? "

Dit-il avec un sourire. Le garçon aux rêves démesurés était très heureux d'avoir fait la connaissance de ce personnage, il y avait quelque chose de spécial en lui et le Genin voulait tout faire pour savoir de quoi il s'agissait, il avait envie de voir jusqu'où pouvait aller son ami, car il allait très loin c'était sûr et si par malheur il se perdrait en chemin, Kibō sera là pour le remettre sur les bonnes voies et le faire avancer le plus loin possible. Bien, désormais le correspondant de Yuki était devenu le guide, à lui d'amener son ami quelque part, mais où ? Ah oui, sur le point le plus haut point du Suna, afin de contempler leur magnifique village. Le coéquipier de Lucy s'élança de toits en toit pour parvenir à atteindre le sommet le plus haut de tout le village.

Rare, tiens il n'était pas le premier à me dire que j'étais rare. Sans doute était-ce vrai finalement, qu'en savais-je ? Si l'Homme était un être de raison, il ne pouvait raisonnablement pas émettre de jugement totalement objectif vis à vis de lui-même, alors gageons que ce qu'il disait était vrai, que perdrais-en cas de mensonge ? Puis que vient donc faire mes pensées dans un dialogue assez simplet comme celui auquel nous donnions vie actuellement lui et moi ? Soit alors il était amoureux dans cette fameuse situation du "c'est compliqué", quelle plaie. En plus une étrangère déjà en couple, il visait haut le Kibō, certainement trop, mais c'était un rêveur, et ce genre de personne pouvait se permettre ce type de fantaisie alors qu'il en profite et qu'il patiente, la vie lui sourira aussi.

En plus voilà qu'il acceptait sans inquiétude et sans rechigner ma proposition de duel futur, intéressant. Ainsi il allait devoir me payer ma nourriture ? Déjà je me voyais au restaurant et j'espérais d'avance que sa bourse soit assez épaisse pour encaisser le gros appétit de ma panse. Bref, je le regardais, observant que le fait d'aborder une conversation aussi précise et condensée sur le seul principe de ses histoires de cœur ne l'avançait en rien dans la décontraction, le braquant presque. Non pas verbalement mais physiquement... Ou pas.

Il se leva et commença à s'échapper par les airs, se déplaçant de toit en toit à une vitesse assez certaine, je voyais bien où il se dirigeait, qui ne connaissait pas ce point culminant de Suna ? Rigolant à moitié je le regardais grimper encore et toujours avant d'exécuter un seul et unique mudra pour effectuer mon Shunshin, ce petit déplacement instantané hors combat. Je fus donc le premier arrivé sur les lieux, sans doute à sa grande surprise, je n'attendis alors pas sa réelle présence à mon juste côté que déjà je parlais de ce paysage merveilleux s'étendant par delà les remparts du village qui nous apparaissait à l'horizon.

Rapide, quoi qu'un peu basique comme méthode de déplacement... Ah ! Tu as raison, quel beau paysage. Quand je le vois je me dis que c'est d'ici que l'on peut comprendre le vide sentimental et intellectuel de ce monde, c'est ça qui provoque les guerre vois-tu... Tant que ce vide existera et que des personnes seront tentées par son remplissage, les guerres auront toujours lieu, car un homme seul ne peut pas, même avec tout les efforts du monde, changer ce dernier.

Leçon de moral ? Pourquoi donc, cela ne lui servirait à rien. De ses yeux apparaissaient des utopies à la place des monstruosités qu'étaient nos vies et notre avenir, tenter de lui faire adopter mon point de vue beaucoup plus pessimiste était un mauvais choix diplomatique, il pourrait allègrement se braquer comme pour prévenir d'une tentative de manipulation. Que nenni, je devais désamorcer le possible contresens immédiatement.

Loin de moi l'idée de t'enrôler dans ma façon de penser, mais ne vois pas le bonheur partout, il existe mais est disloqué par le mal. Le mal nous entoure, ouvre les yeux, tu as juste à faire ça pour comprendre que l'univers part en vrille, tiraillé par l'envie de nous conserver ou de nous anéantir. Profite du monde et de ta vie, face à la Mort Kibō tes utopies vaudront autant que des châteaux de cartes face au vent...

Je me laissais tomber en tailleur sur ma position, fermant délicatement les yeux avec la peau rougie par le soleil la frappant, j'étais parfaitement bien installé, il ne manquait plus qu'une boisson, j'allais devoir aller en rechercher dans pas longtemps, sans doute dès que mon jumeau capillaire aurait rétorqué quelque chose à ma remarque assez dépressive...

Les deux Genins montèrent le plus haut possible pour rejoindre le toit de Suna. Alors que notre jeune héros était devant, Eichi utilisa une technique de base pour le dépasser et arriver en premier dans le lieu que Kibō avait choisi. Le Wada connaissait cet endroit, mais en même temps, qui de ce village ne le connaissait pas, c'était un endroit parfait pour réfléchir et se reposer. Là, on était loin de tout et on pouvait contempler une vue magnifique que seul le pays du vent pouvait offrir. Le rêveur arriva après son ami et il se positionna à ses côtés, alors que le silence s'installa entre les deux pour leur laisser le temps de profiter du paysage, même s'ils le connaissaient par coeur, il était toujours autant magnifique. Le bras droit décida de briser ce moment de tranquillité et ce n'était pas plus mal, ils étaient là pour faire connaissance.

Le jumeau capillaire de notre jeune héros donna raison à Kibō, il y avait vraiment un beau paysage, surtout vu depuis là. Le spécialiste en Taijutsu voulait revenir sur le sujet de la guerre, décidément, personne ne laissera tranquille le rêveur, c’était comme si personne ne voulait qu’il pense ainsi, que tout le monde était obligé de penser comme eux, c’est-à-dire aux choses négatives de ce monde, à la guerre et tout ce qui s’en suit. Tant qu’il y aura du vide, il y aura de la guerre, pourquoi ? Ok, que des hommes chercherons à s’emparer de ce genre de territoire vierge, mais pourquoi le feraient-ils en utilisant les manières fortes, le dialogue n’était pas possible ? On négligeait souvent cette possibilité, mais si on avait un projet convenable, pourquoi on dirait « non, on ne vous donne pas cette terre », on pouvait la donner en échange d’argent, ou se faire payer un loyer, peu importe, il y avait tellement de solution pour éviter la guerre, c’était ça que l’utilisateur du Onkyôton ne comprenait pas.

Eichi ajouta qu'il était impossible qu'une seule personne puisse changer le cours de l'histoire, mais fit tout de suite comprendre au garçon aux yeux de glace, qu'il ne souhaitait pas lui faire changer d'avis. Le Wada était fait ainsi, il voyait le mal, il avait de la peine à voir le bien, après chacun sa propre vision. Le bras droit du Kazekage conseilla à notre jeune héros de simplement ouvrir les yeux pour voir le mal qui les entourait, mais Kibō voulait presque lui dire la même chose, ouvre les yeux et tu verras le bien, mais il se tut. Le plus dur dans la réalisation du rêve du Genin n'était pas d'arrêter la guerre, mais bel et bien de faire changer l'état d'esprit des hommes, tel que son ami à côté de lui. Ce dernier avait vécu des choses, qui ont fait qu'il était comme ça et l'élève de Kioshi le comprenait, mais il allait tout faire pour le faire changer d'avis, en tout cas, lui, il ne changera pas.

" Merci de me faire part de ton point de vue et je le comprends, mais tu vois, lorsque j'ouvre les yeux, contrairement à toi, moi je vois le bien. Nous sommes faits ainsi, notre vécu nous a fait devenir ainsi, mais laisse-moi te montrer que je peux changer les choses, je ne te demande pas de devenir un rêveur comme moi, mais donne moi une chance de te prouver que la paix et l'harmonie entre les hommes existe. Sur ce, je clôture le sujet, car tu ne pourras pas me changer et moi de même, alors c'est comme si on parle dans le vide. "

Le membre de l'équipe Miira se posa à côté du bras droit du Kazekage pour prendre le soleil, il ne voulait plus revenir sur le sujet de la paix et de la guerre, il fallait qu'il trouve un autre sujet, mais maintenant qu'il y pensait, le spécialiste en Taijutsu ne lui avait pas répondu à sa question.

" En fait, tu essayes d'éviter ma question de tout à l'heure ? Je t'ai demandé quel était le nom de ta petite amie. "

Le Wada avait fait tout ce discours pour éviter de répondre à la question du jeune homme aux yeux bleu ? Qui sait, peut-être que sa copine était quelqu'un d'important et que leur relation devait rester secrète.

Ainsi nous sommes séparés par une vision du monde différente ? Voilà qui est parfaitement résumé, je vois la vérité et tu vis dans tes illusions, avec tes nobles volontés vouées à l'échec. Je ne dis pas que je ne chercherais jamais à faire le bien, loin de moi cette idée, cependant je ne me leurrerais jamais sur la vraie vie. Morts, sang, pertes, lames, voilà le vrai rêve que nous vivons tous les jours, qui se répète sans fin. Un jour tu comprendras mon cher Jumeau, du moins je l'espère. Je le fixais avec un petit sourire dans le coin de ma bouche : Tu as raison, ce sujet est voué à l'échec, aucun de nous ne reniera pour l'autre qui n'est encore qu'un étranger ses croyances ou ses principes.

Tu veux me connaitre bien plus précisément hein ? C'est pour cela que tu me harcèles avec cette question. Ma petite amie ? Hum Tu ne la connais certainement pas, mais soit, je vais répondre à ton interrogation sans doute existentielle.

- Hum, elle se nomme Yuna, c'est une Yamada qui est Genin du village, rien de bien passionnant dans mes histoires d'amours tu sais, je suis assez lambda dans les lignes. Et donc non je ne cherchais pas à éviter ce genre de réponse.

Je regardais l'horizon en vain, il y avait un ciel parfait, une vue imprenable et cette impression que nous étions au dessus de tout, pourtant je savais tout ceci illusoire, comme si nous basions notre bonheur sur des chimères que nous observions tout le temps et qui pourtant était bien trop loin. Observe donc ce monde et comprend qu'au moment où nous nous extasions devant la vue, en bas il y a sans doute des vols, des agressions ou autre, pourtant toi Kibo tu ne vois rien d'autre que la vue, les mirages te vont bien.

Je le fixais, je n'avais plus rien à dire ce soir, il m'avait convaincu de ne pas le convaincre. La prochaine fois que nous nous verrions, ce serait en tant que rival, sur un terrain d'entrainement, comme convenu. Je le fixais de façon sympathique, il ne m'était pas vraiment désagréable, sans doute un peu niais... Un peu ? Non il était au delà de la niaiserie mais il grandirait, comme moi lorsque je réagissais ainsi à l'époque, avant de comprendre que ça m'amènerait à ma perte, ou que ça me ruinerait intérieurement.

- Et bien Kibo, je pense que je vais te laisser, j'ai besoin de rentrer chez moi. La prochaine fois que l'on se verra, j'espère que tu comprendras bien plus mon point de vue.

Je détournais le regard vers le bas et j'enjambais la barrière, me tenant à cette dernière, la dernière chose avant que je tombe dans le vide. Je tournais ma tête à la moitié, histoire de l'avoir dans mon champ de vision alors qu'il était dans mon dos. Le vent balaya mes cheveux au moment où mes derniers mots étaient prononcés.

- Renforce toi bien...

Et je disparaissais dans un magnifique halo de fumée, ne laissant derrière moi que des possibles doutes dans sa tête, à moins que celle ci ne soit bien trop haut dans les nuages...

Yuna ? Du clan Yamada ? Kibō ne voyait pas du tout, qui était cette femme, cependant, il espérait qu'elle ne soit pas une proche de Kioshi, genre sa soeur ou sa cousine, car sinon, Eichi passerait un sale quart d'heure s'il la faisait souffrir. Or, le Wada ne semblait pas être ce genre de personne, celui qui faisait souffrir les femmes, il était très respectueux et avait des valeurs semblables à celle de notre jeune héros, la seule chose qui les différenciait, c'était leur vision de la vie. Enfin bref, le rêveur était heureux de voir que son ami avait une petite amie à porter de main et qu'il ne souffrait pas, comme notre Genin.

Il était temps de rentrer pour le spécialiste en Taijutsu, il exprima son espoir de revoir un Kibō comprenant mieux son point de vue, c'était probable, peut-être qu'avec le temps, les missions, les guerres, l'utilisateur du Onkyôton allait changer et devenir plus réaliste, mais en aucun cas, il allait abandonner ses rêves, la paix était possible et pour rien au monde il allait changer son avis là-dessus, il répandra l'harmonie sur la terre. Si un petit village, comme celui de Kibō, à Ki no Kuni pouvait vivre dans la paix et l'harmonie, pourquoi la terre tout entière ? Bien sûr il était plus dur de mettre d'accord plus de monde, mais c'était possible, il fallait simplement y croire et faire tout son possible pour y parvenir.

" D'accord, pour ma part, je vais encore rester un moment ici, histoire de voir le soleil se coucher. Qui sait, peut-être que je changerais ou peut-être pas, mais dans tous les cas, j'ai été ravi de faire ta rencontre, à bientôt mon ami. "

Le jeune homme à la chevelure blanche posa ses fesses sur le toit du bâtiment pour ensuite s'allonger et contempler la descente du soleil, alors que Eichi sauta par-dessus la balustrade afin de rentrer chez lui. Lors de sa chute, il lança ses derniers mots à l'encontre de notre jeune héros, ces derniers voulaient que l'élève de Kioshi se renforce bien, pour ça, il n'avait pas de soucis à se faire, le membre de l'équipe Miira avait une détermination et une envie de fer, rien, mais strictement rien ne pouvait l'arrêter. Une pensée traversa l'esprit du jeune homme aux regards de glace, celui de devenir une pièce maîtresse de ce village, mais tout cela aux côtés du jeune Wada. Les deux Genins avaient tout pour monter dans la hiérarchie du village, le nôtre était l'élève de Kioshi, un membre du Kakumeigun et l'autre n'était rien que moins que le bras droit de la Kazekage, leurs destinés étaient voués à de très grandes choses.

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