Rencontre à l'académie. {ft. Wada Eichi}

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Il faisait gris ce matin… de nombreux nuages survolaient le Pays du Vent et bien que la pluie était un phénomène plutôt rare ici, pour ne pas dire inexistant, certains commençaient à se demander s’il n’allait pas se mettre à pleuvoir.
Mais notre jeune genin n’avait que faire du temps qu’il faisait, mis à part que cela minait son moral.

Tandis que le village se levait à peine, Neo était déjà prêt à se rendre à l’académie de Suna. Son père, qui finalement avait décidé de lui accorder un peu d’attention, avait planifié dans la journée une petite séance d’entraînement au Sunaton… mais avant cela, il lui avait demandé de retrouver un de ses vieux professeurs à l’académie et voir s’il ne détenait pas un livre sur l’affinité liée au Sable. Neo trouvait la tâche plutôt ingrate, pourquoi devrait-il aller chercher ce bouquin, aux aurores qui plus est, pour un entraînement avec son paternel alors que celui-ci devait sans doute en connaître un rayon sur le sujet…
Enfin bref, inutile de se plaindre ou de râler, il fallait le faire…

Après avoir quitté le domicile familial et lâché un soupir, le jeune ninja du Sable se dirigea vers l’académie, un sac sanglé à son dos. Yami s’éveillait petit à petit… il avait de la chance lui : tapi dans l’esprit de Neo, le temps n’avait aucune importance…

« Ouaaaaaah… bâilla-t-il… où est-ce qu’on va ?
- Oui, bonjour à toi aussi Yami… répondit le Sunajin après avoir à nouveau lâché un soupir. On va à l’académie…
- Encore ? Mais… ah… c’est pour le livre que ton père veut ?
- C’est exact. Et plus vite cette course sera faite, plus vite je serai rentré à la maison ! »

Notre héros traversa alors le quartier de son clan, salua quelques cousins et cousines éloignés avant de traverser une grande place vide. Il n’y avait pour ainsi dire personne dehors… quelques marchands sortaient de larges cartons, d’autres ouvraient leurs stores en vue d’une invasion de clients et de touristes…

Quelques minutes plus tard, Neo atteignit les portes de l’académie. Immobile face à son ancienne école, des souvenirs lui revinrent à l’esprit. Assis parmi plusieurs élèves aspirants ninjas, dans une grande salle où la voix du professeur résonnait contre les murs… écouter pendant de longues heures les enseignements sur le ninjutsu, le taïjutsu et le genjutsu… c’est drôle, cette époque lui manquait parfois… enfin bref.

Le jeune genin du Sable finit par s’avancer et pénétrer dans cet imposant bâtiment. Où pourrait-il trouver son ancien professeur ? Dans une salle de classe, sans aucun doute… mais laquelle ? Après quelques secondes de réflexion, Neo se dirigea vers ce que nous pourrions qualifier, nous occidentaux, de secrétariat.
Un vieil homme se trouvait derrière un bureau, le nez plongé dans une montagne de papiers. A l’arrivée du Sunajin, il leva la tête et, après avoir plissé les yeux, reconnut un ancien élève de cette académie. Mais malheureusement, son nom s’était évanoui dans les méandres de son cerveau si bien qu’il se contenta d’un simple sourire.

« Bonjour monsieur. Je cherche un professeur : Natsu Yoritsune… est-ce que vous savez s’il est là s’il vous plaît ?
- Natsu… Natsu… hmmmm… oui bien sûr, je crois qu’il est à l’étage, salle… euh… il feuilleta rapidement un petit carnet dans lequel il était possible de réserver une salle de classe, avant de répondre soixante-six !
- Soixante-six ? C’est parfait je vous remercie ! Bonne journée ! »

Neo fit demi-tour avant de prendre le couloir qui menait aux escaliers. Une fois le premier étage atteint, notre ninja avança lentement entre les différentes portes tout en notant à chaque fois le numéro de la salle. Soixante-quatre… soixante-cinq… soixante-six !
Ni une ni deux, le jeune genin toqua à la porte et, sans attendre la réponse de son ancien précepteur, il pénétra dans la salle.

C’est à sa grande surprise qu’il trouva devant lui deux personnes qui lui étaient inconnues… enfin pas tout à fait. L’un n’avait que quatorze ou quinze ans, quant au second, celui-ci était plus âgé. Néanmoins, Neo semblait l’avoir déjà vu par le passé… mais où…
Comprenant qu’il venait de les déranger, le jeune genin se frotta la tête, afficha un large sourire gêné avant de lâcher :

« Oh ! Je suis désolé de vous déranger je me suis trompé de salle… hé hé ! »

Il resta immobile à l’entrée de la salle et se prépara à faire demi-tour…

Tiens, une lettre. Un vieil ami, instructeur à l'académie me veut comme professeur pour la journée de sa jeune classe. Il voulait en réalité leur montrer que le Taijutsu n'était pas une fin dans l'univers shinobi. En effet le fait était que lorsqu'on lançait ses techniques de loin, c'était plus rassurant, après tout ce n'était que des enfants. Cependant nous somme tous amenés un jour ou l'autre à affronter un adversaire au corps à corps, si celui ci arrive à se rapprocher en déjouant vos attaques, alors si vous n'avez pas les bases, vous ne pouvez rien faire. Je sourirais en rangeant le papier dans ma poche : c'était une bonne idée de me faire sortir de chez moi pour autre chose que des missions idiotes, et c'était avec plaisir que je me décidais à y aller, bien que je souffrais encore de tout mon corps pour m'adapter à la perte du toucher.

J'avançais d'un pas décidé et enjoué dans la rue, pour une fois que j'étais heureux d'aller à l'académie ! C'est vrai que les cours avant ma promotion au rang de Genin avaient été d'un ennui total, en plus désormais en étant Chûnin, certains élèves m'appelaient sensei ! Comme lorsque j'étais à leur place et que je voyais ces grands ninjas passer dans les couloirs de l'école. C'était moi désormais dans ces grands ninjas.

J'entrais par la grande porte, me signalant à l'accueil qui m'indiqua une salle de classe. Je frappais à la porte avant d'entrer... mon ami m'attendait au pupitre avec devant lui une classe de trente élèves d'environ sept ans. Je restais quelques secondes stupéfait devant toute leur attention braquée sur moi avant de me décider à dire un petit bonjour accompagné d'un signe de la main. Je me dirigeais vers mon camarade et lui faisais une accolade chaleureuse : cela faisait environ cinq mois que nous ne nous étions pas vu.

- Très bien, chers élèves, voici Eichi. Eichi-San est un spécialiste du Taijutsu, il connait même les Portes célestes !

Un vent de stupeur semblait traverser les rangs. Quelques chuchotements ci et là, des regards intrigués, et peut être deux ou trois totalement subjugués par ma présence. Quelques secondes de silence précédent une vague d'onomatopées comme des Wah ! Oh ! Et j'en passe. Cela leur paraissait incroyable ! Un élève me supplia de faire une démonstration pendant que son voisin lui donnait une claque derrière la tête en annonçant que j'aurais été capable de détruire la salle et eux avec dès la première porte. Un autre à l'allure d'un saibogu régla ses lunettes pour mieux m'observer. Une enfant annonça à son sensei que mon chakra était incroyablement véloce et que ma puissance devait être grande... Enfin un Ketsueki remarqua dans l'odeur de mon sang sur ma main que quelque chose clochait.

Lors de cette intervention, mon ami comprit que cela me gênait et qu'il y avait réellement un problème. Il interrompit son cours pour faire sortir ses élèves en récréation et me questionner sur cette blessure, sur la guerre et l'affrontement contre les Furyous que je venais d'endurer. Je dû lui expliquer ma blessure et le pouvoir étrange d'Obli, ainsi que le problème de mon sang...

- ... Il m'a donc contaminé en fait, j'ai du sang de cette abomination en moi, si ça se trouve je dois être ...

Interruption. Un garçon venait d'entrer malencontreusement dans la salle, attirant mon attention et provoquant mon silence : Je ne souhaitais pas que tout le village soit au courant, on ne sait jamais vraiment comment pourrait réagir un village, même le sien, si nous étions la solution à un problème mondial. Je me taisais donc, ne cessant de le fixer alors qu'il s'excusait pour cette irruption impromptue.

- La solution... Bref, ne t'excuse pas. Tu ne me sembles pas vraiment étudiant je me trompe ? Tu cherches quelque chose ? Je peux t'aider sans doute, Eichi, Chûnin.

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Un grand silence régnait dans la pièce… seulement quelques instants après son irruption, Neo comprit que sa présence gênait. Il resta quelques secondes silencieux et, comme honteux et embarrassé par une telle situation, il fit glisser sa main de ses cheveux et vint se frotter la nuque.
Mais l’adolescent face à lui ne parut pas déstabilisé, si bien qu’il conclut simplement sa phrase avant de porter son attention sur l’arrivant.

Yami, qui n’avait pas perdu une miette de tout cela, s’attarda un court moment sur le dernier mot de ce jeune homme.

« Solution ? Solution à quoi ?
- Je n’ai pas l’intention de lui demander… coupa le jeune genin. »

L’inconnu finit par dévoiler son identité et sa situation au cœur de Sunagakure no Sato. Il s’appelait Eichi et était chûnin… Quel embarras ! S’il ne s’agissait que d’aspirants, Neo se serait simplement excusé avant de refermer la porte derrière lui. Mais là… un chûnin… un supérieur hiérarchique !
Le jeune Sunajin fit tout ce qui était possible pour ne pas rougir puis, voyant que le silence persistait, expliqua la raison de cette… soudaine irruption :

« Encore une fois désolé, mais j’avais rendez-vous avec un professeur de l’académie… et la personne à l’accueil m’a dit qu’il se trouvait dans la salle soixante-six… il a dû se tromper. »

Neo tourna la tête vers la gauche et s’assura que le numéro inscrit sur la porte était bel et bien soixante-six… non pas d’erreur, à moins qu’un petit malin s’était amusé à intervertir les numéros… non, voilà une hypothèse stupide…
Mais maintenant qu’il était là, que pouvait-il bien faire ? Allait-il faire demi-tour et retourner voir le vieil homme ou bien resterait-il ? Voilà une situation délicate.

Un sourire toujours figé sur ses lèvres, Neo se rappela soudain les derniers mots de son interlocuteur. Il en profita alors pour rebondir et poursuivre la conversation :

« Je ne suis plus étudiant… voilà plusieurs mois maintenant que j’ai quitté les bancs de l’école : je suis devenu genin et… »

Il s’arrêta alors subitement… une chose le tracassait mais quoi…

Il ouvrit alors de grands yeux comme si un éclair de lucidité venait de lui traverser l’esprit. Il constata, un peu tard, son manque de politesse en conservant son identité secrète. Il secoua la tête rapidement de gauche à droite un court instant et se rattrapa :

« Je n’ai pas pris le temps de me présenter ! Je m’appelle Neo Kawaguchi Sakyū, genin de Sunagakure no Sato. Il marqua une courte pause, observant tour à tour Eichi et la personne face à lui avant de conclure Je ne vais pas vous déranger plus longtemps, je vais y aller. »

Et, pendant qu’il se préparait à rebrousser chemin, il espérait inconsciemment que cette rencontre ne s’achève pas ainsi. Bien sûr, la probabilité que le chûnin l’arrête était plutôt faible, après tout il souhaitait sans doute être au calme avec son ami.

Qu’allait-il se passer ?

Un ton bien solennel que celui qu'utilisait ce jeune garçon. Il me surprit au premier abord oui, mais après je reconnu en sa maladresse une certaine forme de vérité, ce qui me plu. Devant son désarroi et la recherche d'alibi pour couvrir son ouverture, je lui souri amicalement, il n'avait pas besoin d'être aussi prude avec moi. Détends toi jeune homme, on ne va pas te tuer ! En plus un Genin, un membre de la famille en quelque sorte et c'était avec un immense plaisir que je le rencontrais. Je tournais les yeux vers mon camarade, qui riait discrètement devant cette scène d'intrusion cocasse. Le pauvre, il pourrait mal le prendre.

- Arrête Testuo, il a encore rien fait de honteux à ce que je sache, alors pourquoi te moques-tu ?

- Tu as raison, excuse moi. On reprendra la discussion plus tard...

Il quitta la pièce en tapant doucement l'épaule du Genin, comme pour lui donner du courage... Pour m'affronter ? Je ne pensais pas avoir déjà mangé un quelconque coupable de maladresse alors pourquoi commencer maintenant ? Je lui demandais d'approcher en lui faisant un signe de la main, tout en le priant de fermer la porte, je n'aimais pas que des oreilles étrangères écoutent ce que je disais à mes interlocuteurs, en l'occurrence ici le jeune Kawaguchi. D'ailleurs c'était là un clan très très intéressant : Maitrise du sable, les nomades par excellence, ceux qui ont fondé ce village, il en était donc l'un des symboles. Je connaissais beaucoup de Kawaguchi, très impressionnant en combat cette défense infranchissable, sauf que je m'arrangeais pour aller toujours plus vite que leur muraille mouvante, ou frapper plus fort que la résistance du minéral permettant d'encaisser.

Sans un geste je me retournais vers la fenêtre, lui tournant le dos. Ce n'était en aucun cas un manque de respect non, simplement que j'aimais m'émerveiller devant les jeunesses encore en classe dans l'académie, lorsque l'heure de la récréation sonnait. Intéressant également ce référentiel de récréation : Le besoin de s'égarer pour se concentrer. Mais ceci relevait d'un sujet bien plus profond que celui qui me faisait me dresser dans cette salle à ce moment précis. Trompé tu disais ?

- Dis moi, qui cherchais-tu précisément ? Si ça se trouve je le connais, je n'ai pas la science infuse mais bon nombre de personnage éminents de l'académie ne me sont pas inconnus. Il y en a beaucoup qui surveillent les évaluations des troisièmes années, si c'est le cas de celui que tu cherches, tu ne pourras pas lui parler.

C'est vrai, il avait mal choisi son jour, les classes étaient désertes, tous étaient rassemblés dans la grande salle d'évaluation, sauf les plus petits et les dernières années. L'évaluation de fin de trimestre sonnait pour beaucoup comme le moment où leur choix d'enfant de suivre la voie la plus "honorifique" se validait ou non. Lorsque l'on commence à vouloir être ninja, on espère apprendre beaucoup de technique, se battre, sauver le village, mais avant cela il faut connaitre les théories : Que faire en cas d'embuscade, que faire lorsqu'on est atteint par un genjutsu puissant. Autant de question dont il fallait connaitre les réponses. Si il était donc devenu Genin ce Néo, c'est qu'il les connaissait.

- D'ailleurs, ton examen était difficile ? Je veux dire, c'est toujours histoire de faire quelques techniques de démonstration et une chasse au trésor, ou bien on a durci un petit peu l'examen, car les dangers au dehors en ce moment sont... Remarquables...

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