Rien n’est plus douloureux que la perte d’un être cher. Pour les ninjas, cela est évènement courant mais même les plus coriaces vous dirons que c’est une véritable torture. Mon maitre se relève et commence à courir, je n’ai pas le choix, je dois le suivre. Petit à petit la douleur recommence à me harceler tel un vautour sur une charogne. J’ai du mal à enchainer les pas et me demande comment mon maitre peut courir ainsi alors que quelques secondes plus tôt il était mourant. En fait je sais pourquoi il arrive à courir, il ne veut pas tomber sur le champ de bataille sans avoir essayé de sauver sa propre vie. Je connais un homme d’honneur, je connais un homme de droiture, je connais un homme qui s’est sacrifié pour son pays, je pense, alors que mon maitre se bat contre la douleur. Après un moment de cette course effréné, le héro n’en peut plus, il est pratiquement à bout de souffle et je fois son sang jaillir de plus belle de part ses diverses plaies. Il souffre et halète avec difficulté ce qi me fait le prendre en pitié, j’aimerai pouvoir l’aider mais je ne le peux point, même avec tout le ninjutsu du monde.
Mon maitre s’arrête et c’est un déchirement pour moi, je le vois perdre espoir et se résoudre à son sort. Mais je ne dis rien, il ne faut jamais rien dire, juste être là. Etre la pour l’homme qui m’a éduquer comme un père et qui maintenant doit tirer sa révérence. J’écoute attentivement les mots de ce héro alors que petit à petit le souffle lui manque. Alors, comme ça, au milieu d’une phrase, il s’arrête ; il est mort.
Les derniers mots de mon maitre sont une bombe dans mon esprit et alors que j’étais jusque là dans une espèce de conflit entre le bien et le mal, la passivité et la haine, je ne résonne plus et bascule du côté de la colère. Je ne parle pas, je m’accroupis tandis que l’araignée se saisit du corps de mon maitre et l’emmène au loin. Soudain, lorsque sa dépouille n’est plus visible à l’horizon, je pousse un cri strident qui déchire mes entrailles. Je sors mes sabres de leur fourreau et me met à déchainer ma fureur sur tous les arbres environnant. Rien ne peut résister à une telle décharge de haine, de force et de colère. Une fois que tous les arbres sont coupés, je balance deux ou trois sorts Katon pour foutre le feu à ce ***dier pour bien faire en sorte que rien ne reste de cet endroit. Je suis en colère et rien ne pourra atténuer ma peine. Je suis en colère contre le village qui a laissé mon compagnon mourir, je suis en colère contre le village de Konoha et plus que tout, je suis en colère contre moi. Je me saisis de mon sabre à nouveau et m’entaille le visage au niveau de l’œil. Cette cicatrice me rappellera toujours comment mon maitre est mort et comment j’ai jurer de faire de ce monde le champ de bataille de ma haine ! Avec cette entaille, mon bandeau frontal s'entaille à la verticale, peu courant pour les deserteur, mais réel!