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 Mort [Yuka - A]

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Konoha
Kurasaki Shinichi
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Message(#) Sujet: Mort [Yuka - A] Mort [Yuka - A] EmptyDim 31 Mar 2013 - 19:13

Spoiler:


Ce monde m’exaspère. Il est rempli de brute en tout genre. Mais là n’est pas le vrai problème, non. Je ne reproche pas aux hommes d’être violents, après tout moi-même je le suis. Ce que je leur reproche, c’est leur manque flagrant d’intelligence. Voyez-vous lorsqu’on tue quelqu’un, il ne faut rien laisser au hasard, règle de shinobi. L’assassin doit connaître sa cible, lui faire passer la barrière séparant le monde des hommes de celui des morts, le tout de manière subtile. Ceci étant, lorsqu’on tue une personne et que l’on tente de faire croire à un suicide, on évite d’écrire une lettre, surtout si le malheureux est illettré ! Parce que bon sang, c’est cramé que c’est un meurtre ! Non mais je vous jure … Une personne n’apprend pas à lire en deux minutes, quand bien même elle serait dotée d’un QI supérieur à la moyenne. Cette bourde du ou des coupables va leur coûter chère. Pour cause, une enquête a été ouverte et j’en suis. Kitase Shinichi est sur les traces du meurtrier et croyez-moi, ce dernier n’a qu’à bien se tenir car dieu sait que je suis bigrement bon enquêteur. Nul ne doute que dans une autre vie, j’aurais pu être détective … Shinichi le détective, en référence à cette bande dessinée que j’aimais tant étant enfant. Dans cette dernière on voyait un génie du nom de Kudô Shinichi résoudre tout un tas d’affaires farfelues, toutes plus complexes les unes que les autres.
Aujourd’hui encore, je dois me mettre dans la peau de ce héros. Cessez donc de m’appelez Kitase Shinichi. Désormais je suis Kudô Shinichi, le plus grand détective du monde ! Que les méchants prennent garde, car il n’y a qu’une seule vérité !

A noter que pour m’accompagner dans cette enquête, j’aurais avec moi la naine, Yuka. Une sabreuse que j’avais entraîné avant de partir et dont je n’ai pas eu de nouvelles depuis longtemps. L’enquête étant considérée comme une mission de rang A, je suppose que la bougresse a été promue chunin au minimum – un genin ne pouvant effectuer d’ordre de rang A. Je suis ravi d’apprendre que la sabreuse a eu une promotion. Comme quoi ; les nouvelles générations de sabreurs ne sont pas fichues – contrairement à ce que je pouvais penser, il fut un temps. Avec un peu de chance, elle ira loin la gamine. M’enfin, trêve de rêveries et commençons par le commencement. Les hautes instances du village ont eu la bonne idée de nous communiquer un lieu de rendez-vous. Ainsi, nous n’aurons pas à nous chercher des heures durant. Une fois arrivé audit point de contact, je patiente. Comme toujours, je suis en avance … Bonne ou mauvaise habitude, je vous laisse décider mais un de ces jours, je devrais songer à venir en retard, juste pour que les autres voient ce que ça fait de patienter le temps que j’attends. Après une bonne dizaine de minutes à poireauter comme un manchot – ou un pingouin puisque de toute façon, personne ne sait faire la différence entre les deux – Yuka pointe le bout de son nez. Hum. Dommage que ce soit une femme et qu’elle n’ait pas le teint un peu plus bronzé. Si ça avait été le cas, j’aurais pu la surnommer Heiji Hattori et nous aurions pu faire la paire. Mais qu’importe ! En tant que noble lutin – car oui, contrairement à ce que beaucoup pense, je suis noble – je vais saluer comme il se doit la Mitsuharu.

    « Bien le bonjour, Yuka. »

Bon, certes en tant que noble lutin, j’aurais pu faire mieux mais cela fera l’affaire. Nous nous connaissons déjà alors autant faire « simple ». De plus, nous avons une enquête à résoudre, alors autant ne pas perdre un seul instant. Je vais laisser la possibilité à la jeunette de diriger la mission comme bon lui semble néanmoins je pense que dans un premier temps aller voir la femme du charpentier ou bien le chantier dans lequel ce dernier travaillait ne serait pas une mauvaise idée.

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Message(#) Sujet: Re: Mort [Yuka - A] Mort [Yuka - A] EmptyDim 31 Mar 2013 - 22:24

Il était une fois un homme. Il vivait dans une petite maison de KiriGakure no Satô, avec sa femme et son fils. Il menait une petite existence tranquille de charpentier, rentrant dans son nid d’amour à la tombée de la nuit. Le monde semblait beau, pour eux. Une véritable vie comparable aux contes de fée, avec les princesses et les grands châteaux en moins. Mais un jour, un terrible accident ravagea le nid, faisant tomber un énorme morceau de ce dernier. Brisé, abîmé, voué à disparaître, il finit tout de même par être réparé. Cependant, un autre accident vint bouleverser, à nouveau, le monde de cette jolie famille. Comme si la tragédie de leur enfant ne suffisait pas, le mari décida de se suicider. Jusque-là, aucun véritable problème, à part une suite de morts tristes et déprimantes. Pourtant, dans le récit subsistait toujours une ombre : Avant son suicide, le mari décida d’écrire une lettre. Habituel, certes, mais le point noir se trouvait justement à cet endroit : Comment un illettré parvenait-il à rédiger une lettre correcte, d’un seul coup, alors que, de toute sa vie, il n’avait pu tenir un crayon de manière à écrire ne fut-ce qu’une lettre de l’alphabet ? Ce mystère attirait alors de nombreuses hypothèses, toutes aussi variées les unes que les autres, mais toutes, sans aucune exception, menait à une unique solution : Le meurtre. Maquillé sous un suicide, mais pas assez bien pour que cela fonctionnât. De ce fait, une enquête fut lancée, classée comme une mission de haut-rang.

Yuka se voyait conviée à la fête, aux côtés du Mizukage. Ils seraient, à eux deux, les super détectives en charge de trouver pourquoi, comment et surtout qui ! Une équipe de choc, comme dans le cas de Sherlock Holmes et de Watson ! Cela s’annonçait extrêmement instructif, surtout aux yeux de la chûnin, qui espérait tirer un véritable enseignement de cette missive. Elle savait à quel point ces dernières lui permettaient de progresser, de gagner de l’expérience sur de nombreux terrains. Celui de l’investigation lui plaisait tout particulièrement, surtout qu’elle adorait ce genre de petites énigmes. Certes, cela revêtait un aspect extrêmement sérieux, puisque l’on parlait d’un meurtre dans la vie réelle, mais quand bien même ! Le malheur des uns pouvait faire le bonheur des autres !

Sur cette merveilleuse réflexion, la demoiselle quitta son petit cocon pour se rendre au point de rendez-vous. Pour une fois, les autorités avaient montré une véritable intelligence en mentionnant un point précis pour que les deux shinobis pussent se retrouver. On pouvait remarquer un réel progrès dans leur organisation. Ils méritaient peut-être quelques applaudissements, les haut-gradés. Ah, ce n’était pas le moment de faire la vilaine. Yuka accéléra le pas, avant de retrouver Shinichi. Il la salua poliment, avec toute sa noblitude – pour montrer qu’elle n’existait que dans ses bons jours – habituelle. La brune lui répondit avec un grand sourire.
    — Bonjour Watson ! Prêt pour une nouvelle aventure ?!

La bonne humeur se lisait très clairement sur son visage. Elle se faisait une véritable joie de mener une telle enquête. Avec le Lutin, ce serait encore plus drôle. Oh oui, vraiment, vraiment très drôle. Sans plus attendre, Yuka se tourna en direction du chemin qui menait chez le charpentier. Ses mouvements montraient toute son impatience face à cette nouvelle situation. Ah, les enquêtes, les enquêtes !
    — J’propose que nous nous mettions directement en route, vu que nous n’avons aucune présentation à faire !

Et hop, la voilà partie. Dans sa mémoire se trouvait le chemin pour se rendre chez la jeune veuve. Yuka savait qu’il lui faudrait utiliser des pincettes pour ne pas la blesser, ni même la brusquer, puisqu’elle venait tout juste de perdre son mari. Sa famille entière s’était effondrée, il ne restait plus que cette pauvre femme. Cela devait lui faire un énorme vide, tout de même. La brune pouvait le comprendre, bien que dans son cas, cela différait totalement. M’enfin, elle prévoyait déjà comment agir.

Une fois arrivés devant la maison, la kunoichi prit les rennes et s’approcha, avant de frapper à la porte. Rapidement, une petite donzelle ouvrit. Ses cheveux étaient sales, son visage marqué par la fatigue. Ses vêtements montraient à quel point elle se négligeait. Yuka força un rictus, cachant au maximum son embarras.
    — Bonjour ! Je m’appelle Yuka et voici … Voici Shinichi, mon partenaire. Nous enquêtons sur la mort de votre mari. Pouvons-nous vous poser quelques questions ?

Cela la gênait grandement, mais comment faire autrement ? De ce fait, la Mitsuharu se contentait d’instaurer un maximum de naturel entre les deux, mais cela s’avérait bien plus difficile qu’elle ne se l’imaginait.
La veuve hocha faiblement la tête et ouvrit davantage la porte, leur permettant ainsi d’entrer. Elle semblait totalement dévastée. La pauvre.
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Message(#) Sujet: Re: Mort [Yuka - A] Mort [Yuka - A] EmptyLun 1 Avr 2013 - 11:11

Watson ? Watson ?! Attendez là. Il y a erreur sur la marchandise, je ne veux pas être ce vieux gros balourd de Watson. Quitte à jouer quelqu’un dans la série des Sherlock Holmes, je préfère encore être le héros – c’est-à-dire Sherlock. M’enfin trêve de parlotte, attaquons-nous directement à l’affaire puisque, comme l’a si bien fait remarquer Yuka, nous nous connaissons déjà. Ce fait nous permet de gagner quelques précieuses minutes et de directement nous rendre chez la veuve. C’est en quelque sorte faire preuve d’une non-originalité débordante que d’aller là-bas pour commencer notre investigation néanmoins telle est la volonté de la Mitsuharu. De plus, pour être tout à fait franc – et comme dit précédemment – j’aurais fait la même chose si ça avait été à moi de choisir par où commencer. Bref, nous marchons tranquillement côte à côte quand enfin, nous arrivons devant la modeste demeure du défunt charpentier. La sabreuse prend de nouveau les devants, se met à toquer puis nous présente à la famille de la victime – celle-ci n’étant constituée que d’un unique membre, je ne sais pas vraiment si on peut encore appeler cela une famille mais bon, vous m’avez compris !

Après que la maîtresse de maison nous ait ouvert la porte, celle-ci convie notre duo à rejoindre le salon, ce que nous faisons sans discuter. Une fois arrivé, nous prenons chacun place dans de modeste fauteuil. Notre hôte, par politesse, nous propose quelque chose à boire, je refuse. Nous ne sommes pas là pour consommer et quand bien même c’est gratuit, je ne vais pas en profiter, ce qui est rare. Désireux d’avancer dans notre enquête et de trouver une piste exploitable, je m’apprête à questionner la veuve. Cependant, comment commencer ? Comment poser des questions sans pour autant être trop insistant ou trop terre à terre ? Aucune idée ! Histoire de ne pas offusquer la dame, je vais tâter le terrain et ne pas y aller trop brusquement au départ.
    « Savez-vous si votre mari avait des ennemis ? »

Question de base du bon petit enquêteur. Pas sûr que j’obtienne une réponse exploitable mais que voulez-vous. Il faut bien commencer quelque part. Et puis vraisemblablement, cela ne gêne pas trop mon hôte. Certes, elle reste pâle et peu enclin à nous répondre de bon cœur toutefois c’est normal ; la pauvre vient de perdre un être cher. En guise de réponse à ma question, elle secoue simplement la tête de droite à gauche. Comme vous pouvez le constater, la femme de la victime a de la conversation. Ça va être difficile d’obtenir quelque chose d’elle. Au fond je suis même presque sûr qu’elle ne sait rien du tout. On ferait peut-être mieux de quitter les lieux… Je tourne machinalement la tête vers Yuka qui est assise sur le fauteuil à ma gauche et affiche une moue un peu gênée et résignée par la même occasion. En gros ce qu’il faut comprendre par là c’est : « On est très certainement venu pour rien, barrons-nous très vite d’ici. Cet endroit pue la morosité à des kilomètres ». Oui, je sais, ça fait beaucoup de choses à comprendre pour une simple grimace mais que voulez-vous, le langage du corps, c’est tout un art. Avant de partir et puisque je suis sur ma lancée, j’essaie de continuer un peu, sans grande conviction cependant.
    « Des problèmes d’argent, des dettes, des clients mécontents de son travail ? »

De nouveau elle secoue la tête. Je lâche un soupire. Quelqu’un me rappelle ce qu’on est censé faire ici déjà ? Ah oui : trouver des indices et des pistes exploitables. Eh bah, je vous le dis de suite, on y est encore jusqu’à demain soir ! Mais voyez-vous, il se trouve que moi, je n’ai pas le temps d’y « être jusqu’à demain soir » parce que j’ai envie de rentrer chez moi, de manger et … d’uriner. Sachant que le dernier besoin cité ne peut attendre, je me lève de mon fauteuil et demande à la femme de m’indiquer la direction des toilettes, le tout avec classe et noblesse bien entendu. En partant, je tape de l’index l’accoudoir du fauteuil où est posée Yuka et chuchote à cette dernière ceci :
    « Je te laisse continuer ça sans moi. Essaie d’approfondir quelques points et de la faire parler. Bonne chance Sherlock. »

Puis à ces mots je m’en vais en gambadant, tel un petit poney dans les prés, soulager ma vessie.


Dernière édition par Kitase Shinichi le Sam 6 Avr 2013 - 23:31, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Mort [Yuka - A] Mort [Yuka - A] EmptyVen 5 Avr 2013 - 0:21

La veuve ne semblait pas très bavarde, ni même très encline à répondre. Elle ne s’exprimait que par des mouvements de tête, et encore. Sa voix ne sortait même pas de son gosier, ni même un quelconque soupir. Il n’y avait rien, juste l’absence totale de tout : des mots jusqu’aux expressions faciales. Il manquait de la vie dans cette dame. Vu le contexte, cela se comprenait aisément. Au moins, Yuka partait sur une base. Bancale, certes, mais une base quand même. Le défunt ne semblait pas embourbé dans de nombreux problèmes, tels que les dettes ou quelque chose de lié à ses clients. Non, il semblait aussi blanc que neige, absolument intouchable. Alors quoi ? D’où pouvait provenir le problème ? La brune plongea dans de longues réflexions.

Shinichi la ramena sur la terre ferme en tapotant doucement sur son fauteuil. Il s’éclipsait. Ah bah. Bien évidemment. Une pause pipi. Mais bien sûr ! Ainsi, la brune se retrouvait face au cœur de l’enquête sans trop savoir quoi lui dire. Il fallait improviser, ne pas trop en faire et, surtout, dénicher les questions qui piquaient, sans pour autant trop piquer. Ah bah. Bon courage, Sherlock. Elle releva les yeux vers la femme, qui s’était rassise, et lui adressa un sourire délicat, compatissant. Cependant, dans son esprit, se tramait autre chose. Elle suivrait chacun de ses gestes, chacune de ses réactions, pour tenter de déceler chaque petit hic. On ne savait jamais. La personne la plus impliquée dans cette affaire restait tout de même cette femme. Surtout que, dans ce monde, tout le monde pouvait être coupable. Même le chat du voisin.
    — Pour ne pas trop vous brusquer, et pour commencer par ce que je pense être les bases, je vous propose de débuter par ce qui était écrit sur la lettre.

Elle hocha de nouveau la tête. Cela stressait Yuka au plus haut point. S’il y avait bien quelque chose qu’elle ne supportait pas, c’était bien cela : Ces personnes qui se terraient dans leur mutisme, à tel point que c’en devenait désinvolte, extrêmement irritant. La Mitsuharu se mordilla très discrètement la lèvre et répondit par un véritable rictus, même si celui-ci paraissait parfaitement naturel. La femme, comme ayant compris la question implicite de Sherlock lui ramena la lettre, qu’elle déplia avant de la lire silencieusement. Dans ce petit mot se trouvaient toutes les raisons de son suicide, notamment la mort de son fils, qui le poussât à passer définitivement le cap. La kunoichi trouvait cela extrêmement idiot, m’enfin. Ce critère n’entrait pas en compte, surtout en sachant que, sous les airs de suicide, se cachaient en réalité un véritable meurtre. Elle releva doucement les prunelles, les posant sur la veuve avec une certaine tendresse et, surtout, une énorme dose de compréhension.
    — La lettre parle de la mort de votre … fils ? Pouvez-vous m’en dire plus à son propos ?

Un frisson. Une réaction encore non-suscitée jusqu’à présent. Yuka se félicita intérieurement, bien que, sur son visage apparaissait une mine désolée. La veuve trembla un instant, hésita pendant plusieurs minutes, se lança dans un récit plein d’incohérences et de bégaiements, avant de fondre en larmes, tout simplement. Étrangement, aucune exagération, aucune mise en scène dans cette nouvelle crise. La brune ne voyait rien de surprenant là-dedans, seulement quelque chose de très naturel. Alors cette mort l’avait terriblement affectée et la troublait toujours autant, malgré l’avancement du temps. Mmh. Yuka se tenta à dire quelque chose, mais la voix de la femme s’éleva au-dessus de la sienne, débutant son récit.
    — Il était genin, vous savez … Un jeune genin, qui aimait la vie et voulait autre chose. Il voulait servir Kiri, être une forte-tête de ce village, pour prouver sa valeur … Oui, c’était un garçon bien … Mais un jour, une terrible tragédie est arrivée et … En pleine balade en bateau avec son père, il s’est passé quelque chose … Son père est revenu, mais j’ai vite compris que je ne reverrai jamais ma fierté, mon enfant … Mon pauvre enfant …

Cette histoire dite avec tellement de sincérité que cela toucha la kunoichi, qui garda le silence un instant. Elle ne pouvait le nier, cette femme semblait vraiment souffrir de cette perte. Quant à son mari, qu’en était-il ?
    — Beaucoup de personnes étaient au courant de cet accident, madame ?

La Mitsuharu faisait preuve d’une certaine neutralité, ne réagissant que physiquement aux accès de tristesse de la veuve. Elle hocha la tête horizontalement. Peu de monde. Ou alors personne ?
    — Je suppose que ce « peu » de personnes sont majoritairement des membres de la famille, ou des amis très proches, n’est-ce pas ?

À nouveau, elle fit un signe de la tête. Cependant, cette fois-ci, Yuka vit une petite grimace sur son visage. Elle saisit l’occasion pour se jeter sur sa proie.
    — Quelqu’un que vous connaissez, mais que vous n’aimez pas ? Ou quelqu’un qui vous a déjà souhaité malheur ? Que pouvez-vous me dire à ce propos ?

Elle secoua la tête, et hésita avant de répondre.
    — Mes frères l’ont toujours considéré comme étant un obstacle … Alors peut-être …

Mmmh. Cela prenait une tournure intéressante.


Dernière édition par Mitsuharu Yuka le Ven 10 Mai 2013 - 21:43, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Mort [Yuka - A] Mort [Yuka - A] EmptyVen 5 Avr 2013 - 19:51

D’habitude lorsque je narre mes fabuleuses histoires, j’essaie de détailler au maximum ce que je fais afin de vous donner la possibilité d’imaginer au mieux la scène que je vis en temps réels. Néanmoins histoire de ne pas heurter la sensibilité des plus jeunes, je vais éviter de décrire ce que j’ai fait aux toilettes. Oui, je pense que cela n’intéresse personne de savoir combien de temps j’ai uriné, comment, dans quelle circonstances etc. Du coup, passons. Avant de sortir des toilettes, je remonte ma braguette puis tire la chasse d’eau. Ceci-fait, je sors de la petite pièce, ferme la porte et me cherche la salle de bain dans le but de me laver les mains. Car oui la base de la noblesse, c’est la propreté.

Le problème avec cette maison c’est que même si elle est relativement modeste et donc petite, on s’y perd facilement. J’aurais dû demander à notre hôte où se trouve le lavabo en plus des toilettes. Malheureusement je n’ai pas eu la présence d’esprit suffisante à ce moment précis pour lui poser la question. Je ne peux m’en prendre qu’à moi ! Cela-dit, qu’importe. Je suis un grand garçon et en tant que tel, je peux chercher par moi-même. Bien sûr, ce sera plus long que si on m’avait directement indiqué la direction à prendre mais qu’importe. Sans un bruit et tel un petit rat, j’avance à travers le couloir puis arrive devant quelques portes. Quatre pour être précis. Étant un grand amateur de jeu de hasard, je ne peux m’empêcher de faire trou trou. Finalement, la providence me dit de prendre la seconde. Comme un âne, je suis le souhait des divinités du chaos et ouvre la porte. Celle-ci mène en vérité à une chambre. Compte-tenu de la taille de cette dernière et au vu de la présence d’un grand lit je suppose qu’il s’agit de la pièce à coucher de la veuve et, lorsqu’il était encore en vie, de son mari.

Poussé par une curiosité malsaine qui, j’en conviens n’a rien de très noble cette fois-ci, je ne referme pas la porte de suite et avance. En face du sommier se trouve une commode accolée au mur et sur celle-là plusieurs objets sont disposés. Sachant que le meuble se trouve juste en face de vous lorsqu’on entre, c’est la première chose que j’ai vu. Parmi tous les items se trouvant sur la commode, il y’a des photos de famille, des papiers qui sont sûrement des factures, quelques barrettes pour les cheveux et du maquillage. Je m’arrête uniquement sur les cadres et les observe. Via ces documents iconographiques, je vois pour la première fois à quoi pouvait bien ressembler le charpentier ainsi que son fils, décédé je ne sais trop comment. En tout et pour tout, il y a facilement cinq ou six images sur ce meuble. Quasi toutes montrent que cette famille était unie avant les drames.
    « J’en ai assez vu. »

Je chuchote ces mots et parle à moi-même. Je n’ai rien à faire ici alors sortons. Allons voir ailleurs et trouvons la salle de bain. Mais alors même que je m’apprête à sortir, je remarque qu’un vêtement dépasse de l’un des tiroirs de la commode. Etant un peu maniaque, j’ouvre le tiroir puis, replace correctement la chemise de nuit puis la referme. Quelques secondes passent, puis croyant avoir vu quelque chose d’intéressant, je la rouvre. Je remarque là une sorte de petit tissu blanc, à moitié déchiré ou brûlé, je n’en sais trop rien. Au premier abord, on dirait une sorte de drap. Je tâte de la main ce bout de … Euh … De … Ce truc quoi.

Jugeant ma trouvaille intéressante et parce que je ne peux décemment pas apporter le bout de tissu en entier avec moi, je prends un bout de ce « machin » – après « truc » voici « machin », comme quoi mon esprit ne peut mettre de mot sur cet objet – en en coupant simplement un morceau à la main. N’étant pas totalement stupide, j’essaie de découper le tout assez proprement afin que personne ne remarque ce que j’ai fait. Reflexe d’ancien voleur : ne jamais laisser de trace après avoir commis un crime. Pour la peine, je vais même remettre la chemise de nuit là où elle était, la faisant dépasser du tiroir de quelques centimètres. Paranoïaque moi ? Non… Je préfère dire prévenant.

Une fois sorti de la pièce à coucher, je mets ma découverte dans ma poche. Je ne sais pas si cela va me servir à grand-chose mais sait-on jamais ! Je cherche ensuite où se trouve la salle de bain. Après l’avoir trouvé, m’être lavé puis essuyé, je reviens dans le salon. J’espère ne pas avoir été trop long. Auquel cas, je peux tout simplement dire pour m’expliquer qu’en plus d’uriner, j’ai déféqué. Bref. On va éviter d’entrer dans les détails. Reprenons le cours de l’interrogatoire qui est … Presque terminé. Cool. Tant mieux si Yuka a fait tout le travail à ma place. Nous pouvons y aller.

En sortant, je regarde la brunette. Qui sait, elle a peut-être appris des choses ?
    « Alors cet entretien ? Fructueux ? »

Pour ma part, mon ma visite de la maison l’a été. Soit dit en passant, il y a matière à rire quand on sait que je n’aurais rien pu trouver si je n’avais pas eu cette envie pressante. De ma vie, c’est la première fois que je fais un pipi aussi rentable. Je suis tellement fier de moi que je vais montrer ma découverte à la Mitsuharu dès que cette dernière aura fini de me dire ce qu’elle a retenu de sa conversation avec la veuve.
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Message(#) Sujet: Re: Mort [Yuka - A] Mort [Yuka - A] EmptySam 6 Avr 2013 - 16:37

Il revint. Il finit enfin par trouver le chemin pour revenir des toilettes au salon. Ou alors il s’était tellement vidé la vessie – ou autre chose – dans les toilettes, il avait tellement aimé ça qu’il en perdit le sens des responsabilités. Yuka ne détestait pas les interrogatoires, tout autant qu’elle ne les appréciait pas non plus. La brune ne faisait que son travail sauf que. Dans l’état actuel des choses, la veuve risquait de pleurer entre ses bras et de la déprimer totalement. Cela l’agaçait au plus haut point, à dire vrai. Rester ici trop longtemps s’avérait synonyme de dépression nerveuse et cela, Yuka ne pouvait l’accepter. Alors, au retour de Shinichi, un petit bonhomme, au creux de son esprit, se mit à sautiller en tous sens. Ses songes se bousculèrent et une lumière divine émanait du jeune homme. Un sauveur. Juste pour cette fois, mais un sauveur quand même. La brune se redressa et, dans une courbette de politesse, indiqua à la veuve que cette enquête se poursuivrait, pour le moment, sans sa présence, que d’autres personnes seraient interrogées et qu’ils reviendraient lui donner le résultat. Après tout, toute femme normalement constituée espérait savoir sur quelle main se trouvait le sang de son mari défunt.

Yuka quitta la petite maison et se tourna vers le Mizukage. Si cette rencontre était fructueuse ? Ô combien ! Beaucoup de choses s’emboîtaient, mais de nouvelles questions se dévoilaient à leur tour, laissant planer une incroyable brume de mystères sur la réalité. Cela émoustillait la demoiselle, qui désirait au plus haut point assembler les pièces du puzzle. Un grand sourire naquit sur ses lèvres, et elle se jeta finalement à l’eau.
    — J’ai appris de nombreuses choses, notamment les circonstances de la mort du petit ! Il s’agit de « quelque chose » qui s’est déroulé sur un bateau ! Oui, « quelque chose », elle n’a pas été beaucoup plus précise. On a donc deux possibilités : C’est soit un accident, soit volontaire. On ne saura jamais les raisons d’un tel meurtre s’il s’agit de cette solution, m’enfin, ça ne changera pas les choses. Pour le reste, apparemment, les frères sont apparemment suspects, ayant toujours considéré le père comme un véritable obstacle.

Elle détourna le regard, plongeant dans ses pensées au fur et à mesure. Beaucoup de zones d’ombre la forçaient à pas mal réfléchir sur la situation dans sa globalité. Yuka finit par tirer un petit morceau de paille, pensant qu’il s’agissait peut-être d’une aiguille, perdue au fin fond de la motte de foin.
    — Si les frères sont coupables alors, on peut penser que les frères se sont servis de cette excuse pour condamner le père et l’accabler de tout le mal du monde. Maintenant, l’affaire est de savoir comment ils se sont arrangés pour le tuer et maquiller le crime en suicide. Pour ça, il faudrait savoir ce que faisait la mère à ce moment-là ou comment ils s’y sont pris. Une pendaison est un peu remarquée, tout de même. À moins que cela se soit passé autrement, m’enfin … Ah, cette histoire est tellement compliquée !

Cela lui torturait les méninges, elle réfléchissait à plein régime. Puis son regard se posa sur Watson et elle décida de sortir de cette machine à idées, quittant les hypothèses et les contresens pour se concentrer sur autre chose de plus … Drôle ? Plus simple, tout du moins.
    — Et toi ? Pour avoir mis autant de temps à faire un petit pipi, je suppose que tu as glandouillé autre chose, non ? À moins que tu n’aies fait autre chose que vider ta vessie, eum … Auquel cas je ne veux rien savoir de tes activités dans les toilettes, qu’on se le dise !!

Elle rougit. Maligne, la Yuka. Très, très maligne. M’enfin, au moins, l’enquête avançait de son côté. Et elle ne se résolvait pas à croire que son cher Watson ne servait à rien dans cette petite histoire. Après tout il s’agissait tout de même de Watson ! Pas du chien du voisin !
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Message(#) Sujet: Re: Mort [Yuka - A] Mort [Yuka - A] EmptyDim 7 Avr 2013 - 0:40

J’en apprends des choses avec cette Yuka. Finalement l’interrogatoire s’est avéré bien plus fructueux que ce que j’avais pu espérer au départ. En effet les cours échanges que j’ai eus avec la veuve ne m’ont pas laissé très optimiste. Si bien que j’étais prêt à parier vingt ryos – attention, pour moi, parier vingt ryos c’est comme si vous, vous pariez votre maison – qu’il n’y avait rien à tirer d’un entretien avec elle. Mais voilà ; il se trouve que la Mitsuharu a réussi à la faire parler. Mieux, elle lui a même fait cracher des renseignements intéressants. Allez savoir comment elle y est parvenue ! En tout cas qu’importe les méthodes utilisées, ça a bien fonctionné et maintenant nous savons que les frères de la femme n’étaient pas en très bons termes avec leur beau-frère. Paraît-il qu’ils considéraient ce dernier comme un « obstacle ». Un « obstacle » à quoi ? Je me le demande. Tout cela n’est pas net et il faudra tirer cette affaire au clair. De la même façon, peut-être devrions-nous nous intéresser à l’accident de bateau du fils. Apprendre dans quelles circonstances l’enfant est décédé peut nous être utile puisque le coupable en parle dans la fausse lettre de suicide.

A ce stade de la mission il semble évident que nos prochaines destinations seront les maisons respectives de chacun des beaux frères de la victime. S’ils sont coupables et qu’on cuit chaque individu séparément, ils se trahiront tôt ou tard, c’est une évidence. Toutefois ne nous hâtons pas. Comme dit le proverbe, chaque chose en son temps. Ma partenaire m’a fait part des informations qu’elle a récolté, c’est donc à mon tour de déballer mon sac. En comparaison au sien, celui-ci est bien léger toutefois ce n’est pas la quantité d’information qui compte mais bien la qualité ! Et de ce point de vue je suis … perdant là aussi. Quoiqu’on en dise, je n’ai rien trouvé de bien intéressant, juste un vieux truc blanc tout moche et à moitié brûlé qui traînait là, caché dans le tiroir d’une commode. Ceci dit même si ma trouvaille ne pèse pas lourd, je vais faire comme si c’était le cas. Je sors donc le bout de tissu et le montre à Sherlock.
    « J’ai trouvé ça dans une commode. Ce n’est qu’une petite partie d’un tissu plus grand encore. L’espèce de drap était brûlé, j’ai trouvé ça louche. Ça doit avoir un lien avec notre enquête. »

Qui est l’idiot qui a dit un jour que « pour vendre un produit, il faut croire en l’utilité de ce dernier » ? Au fond peu importe qui il est. Ce que l’on doit retenir c’est que je viens de le faire mentir. Après avoir montré ma découverte à la gamine, je range l’indice – en supposant que ça en soit un – dans ma poche. Sans vouloir me jeter des fleurs je trouve que, pour une première enquête, notre duo fonctionne assez bien. Nous n’avons toujours pas de principal suspect ni même de piste sérieuse néanmoins cela avance. Doucement certes mais ne vous inquiétez pas ! Nous saurons débusquer la vérité là où elle se cache.
    « Je propose que nous rendions visite à ces fameux frères. »

Jusque-là, je pense que notre démarche vous paraît logique. Dans un premier temps, nous sommes allés voir la femme. Elle nous a dit que ses frères n’aimaient pas son mari. Donc nous partons voir les frères de la veuve. Sans rire la raison humaine ne cessera jamais de m’étonner ! C’est fou comme on peut être logique, et accessoirement prévisible. A notre arrivé devant la maison d’un des frères – semble-t-il le plus âgé –, nous toquons une fois, deux fois puis trois fois mais personne ne répond. Cool. On fait comment maintenant pour l’interroger s’il n’est pas là ? A cette question des gens normaux répondraient que la femme du défunt a deux frères et que donc on peut toujours aller chez le second mais je suis tout sauf normal. C’est pourquoi je frappe chez son voisin et, lorsque ce dernier m’ouvre, demande où se trouve notre homme. On apprend alors qu’il travaille actuellement sur un chantier à l’ouest de la ville. Je me retourne vers Yuka et dis :
    « Je suppose que nous devons aller là-bas maintenant. »

Je suppose bien. Notre tandem s’en va vers l’ouest : direction le chantier. Il est à peu près midi lorsqu’on arrive. Les travailleurs sont donc en train de déjeuner. Quel timing parfait ! Étant en pause, nous ne les gênerons pas en leur posant des questions ! Reste maintenant à trouver le beau frère du défunt. C’est au bout de cinq à six minutes de recherche que nous le trouvons et … Oh ! Deux pour le prix d’un. A ses côtés, son petit frère – qui n’a rien de « petit », physiquement parlant – mange. Je ne savais pas qu’ils avaient tous les deux la même profession, celle de charpentier… La même que celle de la victime. Avant d’aller voir les deux gus, il faut peut-être que nous nous répartissions les tâches. Qui fait quoi et qui va où ? Sachant que dans ce chantier, il y’a plusieurs personnes à interroger, il est essentiel de s’organiser.
    « Bon. Je m’occupe des deux-là et tu vas voir ailleurs s’il n’y a pas quelqu’un qui sait quelque chose ? »

Notre victime était charpentier lui aussi. On peut donc aisément penser qu’il travaillait ici de son vivant … Si c’est le cas, interroger un ou deux de ses anciens collègue peut être bénéfique pour l’enquête en cours.
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Message(#) Sujet: Re: Mort [Yuka - A] Mort [Yuka - A] EmptyLun 8 Avr 2013 - 20:24

Un bout de tissu. Abîmé. Brûlé. Un drap, disait-il, mais Yuka pensait qu’il s’agissait d’autre chose. Bon, autre chose, oui, mais quoi, excellente question. La brune ne savait pas quoi penser à propos de cela, mais préférait le garder dans un coin de sa tête, au cas où cela devenait, subitement, une véritable pièce à conviction. Un peu comme dans ces séries télévisées où le plus petit détail prenait une importance plus que considérable suite à un événement parfaitement banal. Notre Sherlock et son partenaire Watson pouvaient, certainement, être un remake de ces séries ! Non, ce serait beaucoup trop beau. La Mitsuharu chassa cet éclair d’espoir de sa tête et suivit Shinichi sans rien dire.

Ils arrivèrent devant une maison modeste, aux allures de petit cocon. Il était midi. À midi, généralement, les gens rentrent chez eux, pour manger, avant de repartir pour la seconde partie de la journée. Pourtant, là, personne ne répondait. Seul le silence ouvrait ses portes à nos deux détectives en herbe, qui se résolurent à partir ailleurs. Un voisin ? Ouais, les voisins paraissaient plutôt sympas. Ils coopéreraient certainement, pour le plus grand plaisir de nos compères. L’un d’entre eux leur indiqua le chantier, sur lesquels les deux hommes travaillaient.

Super. Un chantier. Un endroit bien crade, avec de gros balourds qui se vantaient d’avoir la plus grosse. Oui, il s’agissait-là d’un énorme cliché, mais Yuka les percevait ainsi depuis sa plus tendre enfance. Leur sens de l’esthétique, sous-développé, les relayaient au rang de véritables créatures ne pouvant prétendre au nom « d’êtres humains ». Tous ces muscles qui les rendaient immondes et dénaturaient totalement leurs silhouettes. Certaines femmes adoraient au plus haut point ces traits particuliers, qui rendaient leur virilité aux hommes. La brune, de son côté, trouvait cet attribut absolument immonde, pensant que cela ne faisait qu’empirer leur apparence physique. Et puis. Un charpentier, vu son métier, suait énormément. De ce fait, il ne sentait pas forcément bon. Surtout après une matinée entière de travail. Oh, quelle horreur. Yuka déglutit et hésita à faire demi-tour.

Mais il était trop tard.

Elle eut à peine le temps de cligner des yeux, que Watson l’avait déjà traînée dans cette enceinte nauséabonde et pleine de mâles aux muscles saillants. Sherlockette prit son courage à deux mains et respira un bon coup. Son partenaire s’occuperait des deux frères, tandis qu’elle fouinerait parmi les autres. OUAIS ! Quelle incroyable torture. Yuka lui lança un regard de chien battu, bien qu’elle savait que cela ne servirait absolument à rien. Le désespoir l’abattit totalement et, traînant des pieds, la kunoichi se dirigea vers d’autres charpentiers, qu’elle aborda avec un sourire des plus naturels.

Ils puaient la transpiration et étaient immondes au regard.
    — Bonjour ! Dîtes-moi, vous avez entendu la tragédie qui est arrivée au beau-frère de ces deux messieurs, là-bas ?

Pas de nom, pas de nom. Pourquoi diable fallait-il toujours des noms pour se faire comprendre ?! Au moins, vu le regard des deux balourds, ils saisirent rapidement où elle tentait d’en venir. Ils hochèrent la tête doucement, et le plus baraqué des deux, qui mesurait bien quatre têtes de plus que Yuka, s’exprima, d’une voix terriblement … enfantine. Sherlockette, qui s’attendait à un mâle bien viril jusque dans le timbre, tomba des nues. Une chute violente jusqu’au sol, les fesses cognant contre le béton. Elle retint toutes les manifestations possibles d’un certain choc, et l’écouta sans rien dire.
    — Son fils est mort dans un naufrage, paraît-il. Les deux frères disent qu’il l’a voulu, que c’est lui qui l’a tué, qu’il a même ramené la voile du bateau pour le montrer à sa femme. Ils l’aimaient pas et voulaient tout le temps lui faire la peau. Mais peut-être que ce n’était qu’une simple rancœur entre beaux-frères ?Un peu comme on en voit partout … Surtout que ces deux-là sont pas commodes, ils agissent avec leur sœur comme s’il s’agissait de leur petite brebis. Bien la leur. Ils sont chiants parfois.

L’autre, à côté, faisait des mouvements de tête à chaque affirmation. Il prit à son tour la parole.
    — Vous pensez vraiment qu’ils l’auraient tué ? Personnellement, j’les connais pas s’per bien, m’voyez, mais ils ont pas l’air si méchants. ‘fin je sais pas, faut quand même avoir un grain pour enlever le père de famille d’un cocon détruit juste par possessivité … Ou alors y a aut’ chose, mais là, m’zelle, j’peux pas vous aider, j’suis désolé.

Yuka leur adressa un grand sourire et une petite courbette, avant de s’éloigner. Toutes ces affirmations ne présageaient que peu de choses … Plus qu’à voir ce que Watson avait déniché, pour comparer. Mais cette enquête prenait une tournure toute particulière, et les informations délivrées lui donnaient de multiples directions possibles.
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Message(#) Sujet: Re: Mort [Yuka - A] Mort [Yuka - A] EmptyLun 8 Avr 2013 - 22:00

Yuka n’est pas enchantée à l’idée d’aller taper la discut’ avec les autres ouvriers mais il faut bien que quelqu’un s’y colle. Et ce quelqu’un se sera elle, à son grand dam. De mon côté, il est temps de cuisiner les deux membres de la fratrie. Tel un grand conquérant, je m’avance, sûr de moi. Ces gaillards-là fonctionnent au respect et à l’intimidation. Je vais de fait leur montrer qui est le maître ici. Préparez les grands sabots, la voix de mâle dominant et la veste en cuir. Shinichi arrive et ça va faire mal. On sent là l’expérience d’ancien chef de village. La posture que j’adopte fait clairement comprendre une chose à ceux qui se trouvent en face de moi : RESPECTEZ MON AUTORITÉ.
    « Bonjour. Je me présente, Shinichi. Vous savez pourquoi je suis là je suppose ? »

Regardez-moi cette allure, cette présence, cette prestance, cette classe. Il n’y a pas à dire, j’en impose. Je n’ai pas leur carrure certes mais je compense ma faible masse musculaire par bien des qualités. Alors que je me fasse bien comprendre ; ils ont intérêt à me prendre au sérieux !
    « On est au courant, oui. On savait que vous viendriez. Posez vos questions vite fait, notre pause est précieuse. »

… J’ai dit de respecter mon autorité bon sang ; alors qu’on ne se moque pas de moi ! Je suis un noble lutin et accessoirement un excellent shinobi. Me provoquer ou se payer ma tête est donc déconseillé. Il serait triste qu’ils l’apprennent à leurs dépens… M’enfin. Justement parce que je suis noble je vais, pour une seule et unique fois, passer outre le petit pic lancé par un des deux frères – le plus costaud.
    « Soit. »

Je grince des dents… Ce message implicite leur indique mon agacement, j’espère qu’ils ont compris la signification de mon rictus. Dans tous les cas, continuons. Je ne dois pas perdre le nord. Et bien que j’aurais aimé les interroger tous les deux séparément, je vais devoir faire autrement. Encore que … Je pourrais bien demander à l’un de me suivre pour parler, puis prendre en tête à tête le second ailleurs, dans un autre endroit, mais cela prendrait trop de temps. De plus nous sommes en plein air et les suspects ne sont pas enfermés, seul dans une pièce. Du coup, ça ne sert pas à grand-chose de les prendre à part, c’est en tout cas ce que je pense.
    « On nous a raconté que vous en vouliez personnellement au mari de votre sœur. Je n’ai pas trop compris pourquoi mais ça avait l’air d’être du sérieux. Sachant qu’il a vraisemblablement été tué, vous vous doutez bien qu’on vous suspecte. Quelque chose à dire pour nous expliquer le pourquoi du comment de votre haine à son égard ou bien ? … Et accessoirement que faisiez-vous le jour où il a été tué ? »

J’aurais bien aimé pouvoir dire : « Que faisiez-vous entre telle et telle heure » mais cela n’est pas possible. Pour cause, nous ne connaissons pas avec exactitude l’heure à laquelle a eu lieu le meurtre. Avec un peu de chance, l’autopsie va donner des résultats sous peu et nous en saurons bientôt plus. En attendant, je dois rester vague.
    « J’étais chez ma mère avec ma femme et mes enfants pendant presque toute la journée. Mon jeune frère était là lui aussi. Vous pourrez demander confirmation si vous voulez. Pour ce qui est de mon beau-frère, non je ne l’aimais pas. Je le détestais même, oui. Mais cela ne vous regarde pas. C’est une affaire de famille, rien de plus… »

Le plus jeune frère tape à l’épaule de son comparse, l’air serein.
    « Tu sais, il va bien finir par le savoir alors on devrait lui dire.
    ▬ Il a raison vous savez ! Je vais finir par savoir. »

Le ton avec je dis ça est volontairement provocateur. Je dis ça presque en riant... Je vois que ça ne plaît pas à mes interlocuteurs. C’est alors à leur tour de grincer des dents.
    « Bah … T’façon c’est un secret pour personne. C’est de sa faute si le petit est mort. C’est tout.
    ▬ Oh. Voilà qui est intéressant. Le petit, vous voulez dire son fils ? Et vous avez des preuves de ce que je vous avancez ou bien ce ne sont que des suppositions ?
    ▬ Des suppositions ? Pff... Des certitudes oui. Et non je n’ai pas de preuve. Vous vous doutez bien que je l’aurais balancé aux autorités si j’en avais.
    ▬ Tu m’étonnes …
    ▬ Pardon ?
    ▬ Non, rien laissez. C’était … très instructif. Nous irons sûrement faire un tour chez votre mère histoire de vérifier votre déposition. Mais avant ça j’ai une dernière question. En supposant qu’on veuille ouvrir une enquête sur la mort de votre neveux, on doit-on aller ?
    ▬ Sûrement au poste du village. L’affaire a été classée y’a deux ou trois mois. Y’a qu’eux qui peuvent avoir accès aux dossiers.
    ▬ Merci bien. Je vais vous laisser. La pause déjeuner c’est sacré après tout. »


Tout ça prend doucement forme. Je vais voir Yuka et lui rapporter tout ce que j’ai appris. Il s’avère évident que l’un de nous devra bosser sur la mort du gosse. L’autre aura sûrement un petit tour à faire du côté de la belle-mère du défunt. Enfin, si ce fichu légiste pouvait se grouiller et nous refiler son rapport au plus, ce serait sympa. M’enfin n’en demandons pas trop à ce pauvre homme. Il est Kirijin. Et en ce moment, les Kirijins, ils prennent leur temps… Un peu trop à mon goût d’ailleurs. Mais ceci est une autre histoire qui n'a aucun rapport avec notre mission !


Dernière édition par Kitase Shinichi le Mer 10 Avr 2013 - 21:24, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Mort [Yuka - A] Mort [Yuka - A] EmptyMer 10 Avr 2013 - 18:39

La chasse aux informations terminée, Yuka rejoignit Shinichi hors du chantier, après avoir remercié les charpentiers, non sans forcer sur sa bonne volonté pour leur s’éclipser poliment. Courir, rouler pour leur échapper ? Bien sûr que la brune l’aurait fait, mais pour le bien de la mission, elle dut se forcer. Oui, cela parut absolument impossible, inconcevable, bien que la brune savait parfaitement qu’il existait pire que ces fiers-à-bras, qui puaient beaucoup plus qu’eux. Oui, ils exposaient leurs attributs et s’en vantaient au maximum, mais cela semblait vraiment trop poussé pour la kunoichi, qui appréciait les silhouettes simples. M’enfin bref, là n’était pas l’important.

Elle se tourna vers son partenaire. Une mimique heureuse, extrêmement ravie, égayait son visage. Oui, oui, quitter cette prison à l’odeur nauséabonde la transportait de joie. Une douce euphorie qui lui redonnait du courage pour poursuivre cette enquête. Les choses devenaient de plus en plus intéressantes, après tout. La demoiselle tendit l’oreille car, déjà, le sérieux revenait. Watson exposa tout ce qu’il apprit durant son entrevue avec les deux frères.

La mention du meurtre quant au fils revint, ce qui ne surprit absolument pas notre protagoniste, qui reçut l’information avec un petit haussement d’épaules. Cela ne faisait pas de doute, soit, ils accablaient véritablement le père, soit il ne s’agissait que d’un accident. Parmi les autres informations se trouvaient un alibi, et l’expression de sentiments très franchement amicaux envers le beau-frère défunt. Pourquoi pas. Cela n’intéressait pas beaucoup Yuka, le premier détail attirant davantage son attention.
Un assassinat sur son propre fils … Elle ne parvenait pas à comprendre pourquoi un homme pouvait agir ainsi. Il s’agissait de son enfant, du fruit de l’union entre deux êtres qui s’aimaient éperdument, non ? Ou alors, il n’était pas désiré. Mais pourquoi attendre aussi longtemps ? Tant de détails compliqués se faisaient écho et perdaient davantage notre Sherlockette. Elle soupira et quitta rapidement cette bulle, avant de s’exprimer à son tour.

    — Les deux bonhommes m’ont dit qu’ils accusaient le père d’avoir tué le fils. Ils ont aussi parlé de … D’une voile ?! MAIS OUI !

Illumination. Son cerveau s’était mis en marche d’un seul coup, et tout, dans sa tête, se faisait à une vitesse hallucinante. Bon, cela ne lui permettait pas d’assembler les pièces du puzzle, vu qu’il leur en manquait encore, mais … Pour l’instant, cela restait plutôt bien parti.

    — Le morceau de tissu que tu as trouvé dans le tiroir, peut-être est-ce la voile ? Et puis, tu m’as dit qu’il s’agissait d’un « drap » en mauvais état, alors c’est probablement un signe ! Qui nous dit que le mari n’a pas véritablement décidé de tuer son fils ? Un feu en pleine mer, faut avouer que c’est un peu gros quand même. Maintenant, la question est : Pourquoi. Pourquoi ôter la vie de son propre enfant ? Il y a tellement de raisons que je ne saurai t’en donner une qui me plaise pleinement, donc … Je t’avoue que je suis encore bloquée à ça. Mais la mort du fils est une bonne piste. Je pense que nous devons nous rattacher à ça pour trouver notre réponse.

Eh bien oui. Les idées fusaient dans sa tête. Elles se chevauchaient, devenant de plus en plus incompréhensibles, mais parvenaient au cerveau de Yuka dans un état qui restait encore facile à assimiler. Son raisonnement se basait sur une hypothèse assez particulière, voire même étrange, mais qui lui paraissait la bonne.

    — Imaginons que le petit soit le cœur de l’histoire. Cela nous donnerait un meurtre par vengeance. Le besoin de rendre un tribut au gamin, mort sans même comprendre qu’il allait mourir. De ce fait, cela signifierait que tout est caché sous la rancune et que, comme nous l’ont dit les charpentiers, aussi bien les frères que les collègues : Tout serait une histoire de famille ! Maintenant, il faut trouver le maillon de la chaîne qui permet de tout boucler, et nous aurons notre coupable.

Et là, Yuka s’arrêta et regarda Shinichi. Elle bloqua un instant, son cerveau tournant à plein régime. Il se stoppa brutalement, la jeune femme se tourna et écarquilla les yeux.

    — Ou alors je fais fausse-route ! Même si … Je pense vraiment que ce soit quelque chose de ce style …

Ce serait dommage de partir dans quelque chose de formidable, pour finalement tomber dans le hors-sujet. Oui, fort, fort dommage.
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Message(#) Sujet: Re: Mort [Yuka - A] Mort [Yuka - A] EmptyJeu 11 Avr 2013 - 6:37

Dans le but de mettre en commun nos informations, je dis tout ce que j’ai appris à la petite brune. Celle-ci entre alors dans une sorte de réflexion intense avec elle-même. Je précise « avec elle-même » car bien qu’elle me parle à moi, j’ai plus l’impression qu’elle est en train de monologuer. Mais qu’on se le dise, j’écoute avec attention les dires de Yuka. D’ailleurs quand on y pense, tout se tient, tout colle. On peut se questionner sur certain point, émettre des réserves sur certaines de ses suppositions mais en tout cas, il y a un semblant de cohérence dans le raisonnement de la gamine. Et comme l’expérience prouve que rien n’est jamais dû au hasard, ce qui me semble « cohérent » est à garder. Ainsi, on peut établir que ce que j’ai trouvé dans la commode était bien la voile brûlée rapportée par le mari le jour de l’accident. Pour ce qui est du reste en revanche, rien n’est sûr. Ce ne sont que des suppositions qui peuvent coller avec le reste, rien de plus. Ne prenons aucun raccourcis, ne tentons pas de plaquer nos idées sur cette enquête. Il faut rester neutre et objectif. Ce n’est qu’en obtenant des indices sûrs et des témoignages fiables que nous pourrons établir des liens solides entre les éléments dont nous disposons. A ce moment-là, nous n’émettrons plus de simples hypothèses, non ; nous détiendrons l’unique vérité, là est la nuance.
    « Ouai ouai, t’as raison ! »

Je ne sais même pas pourquoi je dis ça. Peut-être pour me sentir un minimum utile dans cette enquête ? Ou peut-être bien car j’avais envie de parler… Oui, c’est sûrement ça. Bref. Ce n’est pas tout mais on a des choses à faire nous. De mon côté, je vais aller chez la belle-mère de la victime. Yuka quant-à elle doit aller s’informer à propos de l’accident du petit auprès du poste de police. Pour la énième fois notre duo se divise donc en deux – en même temps, pour un duo difficile de se diviser en quatre me direz-vous. Je marche d’un pas lent vers la maison de la vieille puis toque à la porte. J’entends des bruits de pas très lents. Le son devient de plus en plus fort, signe que la personne se rapproche : c’est la vieille dame. La pauvre malgré son âge doit se lever toute seule et marcher jusqu’à la porte pour m’ouvrir. J’ai facilement dû patienter trois minutes mais bon. Espérons que cela valle le coup. J’explique à la grand-mère la raison de ma visite et celle-ci me fait entrer tout en me demandant de la suivre. Bien sûr, j’aide la septuagénaire à marcher en lui proposant de se tenir à mon bras. Parce que oui, à défaut d’être noble de sang, j’ai ce que l’on appelle la noblesse d’esprit. Et ça, comme le dirait certain ; ça n’a pas de prix.

Une fois tranquillement installés, je me mets à poser des questions de routine type « comment allez-vous ? » ; « comment vivez-vous cette situation ? » etc. En soi les interrogations que je lui pose n’ont pas vraiment de rapport avec notre enquête. Si je fais ça, c’est plus histoire de la mettre dans de bonnes conditions, d’établir un dialogue sain et un lien de confiance entre nous deux. Après être tourné autour du pot pendant bien cinq ou six minutes, je décide d’être un peu plus entreprenant et d’en venir à l’essentiel. Vieille femme fragile ou non, je dois tout de même l’interroger et savoir si son fils était bien là. Sachant que je la vois mal jeter la pierre sur sa progéniture, je ne sais pas si c’est vraiment pertinent de lui poser la question, m’enfin… Je compte sur son honnêteté.
    « Et donc pour en revenir au sujet principal pouvez-vous me dire où étaient vos fils le jour de l’incident ?
    ▬ Chez moi, et cela toute la journée.
    ▬ Vous en êtes bien sûre ?
    ▬ Certaine, oui.
    ▬ Bien. Pourquoi étaient-ils là et ont-ils quittés les lieux à un moment ou à un autre ?
    ▬ Comme ça, pour rien. J’ai la chance d’avoir une famille unie. Au moins une fois par semaine, mes enfants viennent avec mes petits-enfants me rendre visite. Nous préparons le repas, nous parlons, c’est tout ce que nous faisons ce jour-là. Il me semble que personne n’a quitté les lieux, si ce n’est mon plus grand enfant, Yuichi. Il est allé faire les courses pour moi puisque comme vous l’aurez remarqué, j’ai du mal à marcher.
    ▬ Il a mis du temps à revenir ?
    ▬ Peut-être bien une heure ou deux au grand maximum. »


Une heure ou deux ? C’est beaucoup. Amplement suffisant pour tuer quelqu’un et revenir. Je de-mande ensuite à la vieille à quelle heure Yuichi a quitté les lieux. Paraît-il que ce serait aux alentours de quatorze-quinze heure. Si seulement le légiste pouvait se grouiller, on saurait si l’homme a été tué à ce moment-là de la journée. Si c’est le cas alors il s’avère plus ou moins évident que le beau-frère de la victime est le coupable. Oh. D’ailleurs… J’y pense mais c’est censé être une réunion de famille, non ?
    « Votre gendre et votre fille ne venaient pas à ce genre de réunion ?
    ▬ A mon grand regret non. Ils venaient de temps en temps avant la mort de leur fils mais après celle-ci, plus rien.
    ▬ Très bien.
    ▬ Vous feriez mieux de suivre une autre piste vous savez. Ils n’en ont pas l’air mais mes enfants sont inoffensifs, ils ne feraient pas de mal à une mouche.
    ▬ Je l’espère pour vous madame, je l’espère. »


En tout cas, il est hors de question de suivre une autre piste. Le médecin a intérêt à vite finir son examen complet. Car je le vois très bien me dire : « Le meurtre a eu lieu en début d’après-midi ». Sachant de plus que Yuichi n’aimait pas son beau-frère et est très – trop – protecteur envers sa sœur, je le vois très bien se venger de « l’obstacle ». De celui-là même qui l’a en un certain sens séparé de sa sœur. L’entretien terminé, je m’en vais rejoindre Yuka. Ceci-fait, nous nous racontons tout en détail comme d’habitude. Prochain arrêt : Le labo du médecin autopsiant la victime. Les résultats doivent être tombés normalement.


Dernière édition par Kitase Shinichi le Dim 14 Avr 2013 - 0:14, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Mort [Yuka - A] Mort [Yuka - A] EmptyVen 12 Avr 2013 - 18:44

Raison ? Pas raison ? Yuka ne sut le dire. La réaction de Shinichi ne l’aida pas vraiment, mais maintenant sur une autre lancée, la brune ne s’en souciait plus. Nouvel objectif : La morgue. Ou plutôt le poste du village, où elle recevrait des informations plus détaillées à propos des deux cadavres. Oui, les deux. Pour de nombreuses raisons, notamment pour savoir si les accusations des deux frères étaient vraies, s’ils n’accablaient pas le père d’un crime qu’il n’avait pas commis. Et puis … Le temps que le légiste s’occupât de l’examen du paternel, cela ferait passer le temps. Toujours voir l’aspect pratique d’une conversation, surtout dans ce genre de cas. Chaque indice, chaque fait, aussi infimes fussent-ils, offraient toujours un résultat. Toujours.

La brune s’éclipsa, partant sur une démarche particulièrement joyeuse. Côtoyer les morts. Cela l’amusait beaucoup ! Voir ces petits macchabées, au corps tout froid, rigide, d’une pâleur singulière, qui se faisait trifouiller de partout par Monsieur le Docteur, qui cherchait désespérément à trouver des raisons. Les légistes avaient en eux cette passion malsaine pour les cadavres qui leur donnait une étincelle d’intérêt certaine. Yuka appréciait ce métier, bien qu’ouvrir un mort pour l’examiner ne l’intéressait pas vraiment. Cependant, voir un professionnel à l’œuvre, maniant ses scalpels comme un Dieu, en jouant avec la peau, découvrant bien des mystères, que d’autres ne s’imagineraient jamais. Avec ses connaissances, l’artiste savait retracer tout un schéma, expliquer la scène de crime en regardant seulement les ecchymoses, les plaies. Il connaissait tout. Comme s’il voyait au travers des tissus, ses yeux étant construits avec des rayons infrarouges intégrés. Ils étaient terriblement fascinants.

Yuka poussa la porte du poste et s’adressa fort poliment à l’hôtesse, lui faisant un bref topo. Étrangement, la midinette ne lui posa aucune question et accepta sur le coup, sans se casser la tête. Peut-être que le minois candide de la Mitsuharu inspirait confiance. En tous les cas, cela lui arrangeait carrément les choses. La petite femme lui ouvrit la porte et la laissa se perdre entre les bras de deux légistes. Deux génies. Intéressant, fort intéressant. Un grand sourire amusé naquit sur ses lèvres, tandis qu’elle répétait l’objet de sa venue. Ah, un vrai magnétophone. M’enfin, cela semblait vraiment nécessaire. Les deux médecins se regardèrent, hochèrent la tête et se mirent au travail. L’un s’occupa du cadavre du père, tandis que le second s’approcha de Yuka. Il ne lui permettrait pas de regarder la scène, ce qui rendit la brune plutôt triste. Mais ! Ce n’était pas le moment de s’attrister ! Il fallait poser les questions au second docteur.

    — Je ne vous cache pas n’avoir absolument aucune notion dans ce domaine alors … Je vais faire simple : Que pouvez-vous me dire à propos du corps de la première … eum … Victime ? S’il s’agit bien d’une victime ! J’entends par-là … Les circonstances de la mort etc …

Yuka détourna le regard et devint étrangement gênée. Parler aussi grossièrement face à un professionnel. Quelle honte ! Quel manque assuré de maîtrise ! Ah quelle faiblesse ! Cela la dérangeait énormément. Elle ne savait pas comment agir pour ne pas trop l’importuner ou le froisser. Heureusement, le médecin prit cela avec amusement, et lui fit un joli sourire, qui la rassura légèrement.

    — Tout d’abord, nous avons découvert le corps du petit trois jours après sa mort, échoué sur le rivage. Au vu de l’état du cadavre, il est mort brûlé vif, mais aussi, cela s’est fait de manière plutôt violente, et extrêmement maladroite. Aucune essence, juste un feu fait au préalable, qui s’est propagé, et le petit s’y est retrouvé. Il en est donc mort. Étant donné l’état du macchabée, on ne sait pas grand chose sur les circonstances, s’il y a eu violence ou non avant la mort, ou s’il s’agit d’un accident. Le mystère plane, mais les témoignages reçus disent que c’était volontaire. Nous ne pouvons le confirmer.

La demoiselle hocha la tête doucement, se reculant pour plonger dans ses pensées. Le silence des légistes quant à la culpabilité du père à propos de la mort du petit n’aidait pas grand monde, apparemment. Et ce même silence lançait alors de mauvaises hypothèses. Yuka ne comprend pas pourquoi le paternel aurait voulu tuer son fils. Cela devenait assez compliqué, à dire vrai, et seule la mère pourrait répondre à cette question. La mère, hein ? Mmmh … Il faudrait retourner la voir par la suite, celle-ci. Certaines choses n’étaient pas dites, et les mystères ne plaisaient pas à notre Sherlockette.

La porte s’ouvrit, dévoilant un Shinichi en pleine forme, revenu de sa petite course. Ils s’échangèrent rapidement les informations, et la demoiselle de l’accueil les aborda de nouveau pour les mener à la morgue, où se trouvait le légiste qui venait de terminer son analyse. Yuka la suivit avec une grande impatience. Le docteur leur lança un regard assez amusé, avant de débuter.

    — Cette mort est effectivement un meurtre. Si le corps semble intact, de nombreuses marques montrent que, finalement, tout s’est passé dans un cadre de violence. Au niveau de la tête, un hématome révèle l’utilisation d’une arme contondante pour assommer, de manière à ce qu’il perde conscience. Cependant, l’homme devait se douter de l’initiative, puisque son bras, marqué de griffures, montre qu’il a tenté de se défendre. Ces griffures sont, sans nul doute, causées par des ongles allongés, en mauvais état. Par la suite, on remarque un collier violet, lié à la strangulation faite par la corde. Mais également, le meurtrier, ou la meurtrière, s’est montré violent et maladroit pour accomplir son œuvre : l’enveloppe somatique a sûrement été cognée à de nombreuses reprises, comme le montrent les ecchymoses sur les jambes, ainsi que sur les bras. Pour le reste, il n’a pas fallu une grande force, juste une certaine intelligence pour le pendre. C’est tout ce que je peux vous dire à son sujet, j’espère que cela vous aidera !

La brune hocha doucement la tête, en signe d’approbation, avant de regarder Shinichi avec un air presque fasciné. L’enquête se poursuivait doucement, et plus ils avançaient, plus les indices se révélaient être des preuves. Ils quittèrent l’enceinte doucement, tranquillement. À la sortie, Sherlock se tourna vers Watson, un air franchement sadique sur les lèvres.

    — J’te propose qu’on mette la vieille face à la vérité. Qu’on lui dise à peu près tout ce qu’on sait, histoire de dénicher la réalité. Parce que cette femme, qui nous met sur la piste des autres, n’est, à mon goût, pas vraiment nette. Avec moi ?
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Message(#) Sujet: Re: Mort [Yuka - A] Mort [Yuka - A] EmptyDim 14 Avr 2013 - 2:06

Direction la morgue. Là-bas le légiste nous explique bien des choses en nous dévoilant le fruit de ses recherches. Le tout est présenté de manière technique, si bien que je n'y comprends pas grand chose. Pour faire simple et court : le gars a été tué, ce n'est donc pas un suicide. Il est vrai que l'on s'en doutait un peu mais au moins maintenant nous sommes fixés, il y a bien quelqu'un ici qui est responsable de la mort du charpentier. Cette personne s'y est prise d'une manière bien particulière qui nous a été précisément décrite par le scientifique. Au passage je suis surpris de voir à quel point la médecine moderne aide lors d'enquête comme la notre. Certes le légiste a pris son temps mais je dois avouer que le résultat de son travail n'est pas négligeable. Il n'a pas fait dans la dentelle le bougre. Désormais nous savons plein de chose sur les circonstances de la mort de notre victime. Cela-dit nous ne connaissons pas encore le plus important : l'identité du coupable.

La science a beau être un outil formidable, elle ne peut pas tout. Par ailleurs, elle ne comprend que ce qui est matériel. Établir des relations entre des mouvements ou de altérations de matières, des changements d'états, tout ça elle le peut via certaines lois et certains principes universels établis mais pour ce qui est du reste; en revanche ... Rien. Ne demandez pas à la science de vous expliquer le comportement humain, elle n'en est pas capable, ou du moins très partiellement. Ne lui demandez pas non plus de vous trouver des suspects ou bien des potentielles pièces à conviction. En bref, la science est un moyen efficace de comprendre et de trouver des choses néanmoins l'esprit humain - qui est lui-même à l'origine de la science - prévaut, et de loin.

C'est d'ailleurs en usant d'une faculté purement humaine, l'instant, que Yuka me propose d'aller faire un tour du côté de la veuve. Nous nous sommes déjà rendu chez elle toutefois au regard des nouvelles informations dont nous disposons la brune désire y retourner et questionner de nouveau la pauvre femme. J'ai du mal à croire que cela puisse nous être utile mais j'ai confiance en ma partenaire. Si elle veut aller là-bas pour une quelque raison que ce soit alors soit. Allons-y. J'hoche la tête en guise de oui puis nous retournons au premier endroit où nous sommes allés, c'est-à-dire chez la victime.

Pour la seconde fois de la journée, la femme nous ouvre la porte de sa demeure et nous installe dans le salon. Bon. Cette fois-ci on va aller à l'essentiel assez vite. J'ai été poli la première fois, ça suffit. Il est hors de question de perdre de nouveau mon temps en gentillesses. Les témoins et suspects, il faut les bousculer si vous voulez obtenir quelque chose d'eux. C'est un peu comme avec un vieux citron si vous voyez ce que je veux dire. C'est en pressant qu'on obtient du jus.
    « Pardon madame, vous pouvez me montrer vos mains s'il vous plaît ? »

Elle n'a pas trop le choix et tends ses dextres sans broncher. J'en profite alors pour regarder ses ongles. Ils correspondent plus ou moins à la description que nous en a fait le légiste. Cependant que doit-on en conclure ? Pas que ce soit elle la coupable, assurément. Le fait qu'elle ait cet attribut physique en commun avec notre meurtrier ne constitue en rien une preuve suffisante. De plus, nombreuses sont les personnes ayant des ongles de cette même forme. Je n'y ai pas prêté attention sur le moment mais il me semble que ses frères aussi ont ce type d'ongle. Bref. A ce jeu là, on ne démontre rien, si ce n'est qu'elle ne peut être ôtée de la liste des suspects potentiels.
    « Merci beaucoup. Cela nous servira grandement. »

Bon. Que faire maintenant ? Hum... Allez. Tentons un truc idiot. De toute façon, je m'ennuie et je ne sais pas quoi faire de mieux alors bon.
    « Ah et nous pensons avoir trouvé le meurtrier de votre mari madame. Votre intuition était bonne. Il semblerait que ce soit bien votre frère, Yuichi. Nous aurons bientôt suffisamment de preuve pour le mettre au trou. Enfin, en prison je veux dire ... »

La compétence : « raconter de la merde » vient soudainement de level up. Pourquoi ai-je dis ça ? Je ne sais pas. Peut-être parce que ça donne un peu de consistance à mon propos. Par ailleurs, je me dis que ça peut-être une bonne chose de lui mentir. En supposant qu'elle soit coupable, elle commettra peut-être des erreurs si on lui dit ouvertement qui on soupçonne. Tiens d'ailleurs je devrais peut-être aller voir les charpentiers afin de leur raconter à eux aussi des bobards. Une petite opération intox peut servir à débusquer la vérité. Car c'est bien connu, c'est dans l'obscurité la plus totale que le faisceau de lumière est le plus visible.
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Message(#) Sujet: Re: Mort [Yuka - A] Mort [Yuka - A] EmptyDim 21 Avr 2013 - 16:24

Retour chez la vieille. Cette enquête approchait de la fin, ou s’en éloignait. Les points de vue divergeaient, mais Yuka était sûre de savoir qui avait commis le meurtre. Ou alors, comme déjà dit, elle faisait fausse-route dans tout son raisonnement et méritait de recommencer. Cela l’agacerait au plus haut point, surtout que ses suspicions convergeaient toutes au même endroit et ne changeaient jamais de sens. Bien au contraire. Il s’agissait de suivre toujours la même route sans jamais avoir peur de se tromper. Sauf que là, c’en prenait un côté beaucoup plus … Compliqué. La femme avait bien des choses à se reprocher, mais rien ne semblait assez probant pour la mettre derrière les barreaux. Au contraire. Savoir que ses mains avaient quelque chose de très sale ne leur offrait pas une preuve suffisante pour la coffrer. Il fallait chercher davantage. Surtout qu’il n’y avait pas de mobile assez clair. Mmh. Yuka réfléchissait, jusqu’à ce que Shinichi balance une caillasse dans la mare.

La brune releva rapidement les yeux, scrutant la veuve avec un intérêt soudain. Les prunelles rivées sur le visage de la femme, la Mitsuharu attendait un signe. Juste un signe qui lui donnerait l’occasion de rebondir. Et il y en eut un. La mention de son frère bientôt emprisonné provoqua un véritable choc chez elle, qui se manifesta sous un rictus nerveux. Rapidement, elle posa ses émeraudes ternies sur Yuka, qui répondit avec un petit sourire attristé, faussement compatissant. La recherche d’une échappatoire ? Peut-être que le rocher balancé par Shinichi impactait vraiment sur elle. Mais alors que dire, comment interpréter cette réaction ? Avaient-ils trouvé le vrai coupable, ou se sentait-elle en tort de tout jeter sur son frère ? Ha ! Quelle excellente question. Sur le coup, la Sabreuse ne savait plus comment s’y prendre.

Pas le temps de réfléchir davantage que la porte s’ouvrit, dévoilant un homme. La brune tourna la tête et le reconnut très rapidement. Un des charpentiers, récemment interrogé. Le plus petit des deux, avec le langage le plus dégradé par l’habitude de s’exprimer comme une vache. Yuka sourcilla. Que faisait-il ici ? Une mine dévastée rendait son visage particulièrement désagréable au regard. Déjà qu’il n’avait rien d’attirant … Enfin bref. La Mitsuharu le regarda avec une attention toute particulière, un peu comme lorsqu’elle scrutait la vieille. Il trembla, balaya les alentours du regard et, comme en dernier recours, lâcha :

    — Il s’est suicidé ! Il s’est suicidé !

Yuka se leva doucement, sans oublier de lancer un regard particulièrement intrigué à la vieille, qui ne savait absolument pas comment réagir. Prise au dépourvu, elle se leva, marcha en chancelant et suivit la kunoichi qui, déjà, accablait le pauvre homme.

    — Qui ça ? Où ? Quand ?!

Il bégaya, marmonna quelques mots incompréhensibles et, rapidement, vint pleurer dans les bras de la veuve, qui n’eut d’autre choix que de l’accueillir avec toute la tendresse d’une femme amoureuse. La brune contempla la scène, un peu bloquée, sans comprendre. L’homme ne répondit plus. Elle dut se tourner vers Shinichi, pour lui faire comprendre que toutes ces choses, tombées d’un seul coup, avaient une trop grande signification pour être oubliée. Elle ferma les yeux et poussa un long soupir.

    — Monsieur, vous venez de dire quelque chose de beaucoup trop utile à l’enquête. Que s’est-il passé ? Qui s’est suicidé ? Quand ça ? Et où ? Savez-vous pourquoi ?

Personne ne s’était jamais jeté d’un pont juste pour voir ce que cela procurait. Ou alors, il s’agissait d’un fou à lier qui méritait l’asile psychiatrique à vie, mais cela n’importait que peu. Toute cette enquête prenait un sens encore plus complexe qu’au départ, mais ces deux détails ne seraient pas inutiles à l’affaire. Oh, non, absolument pas.
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Message(#) Sujet: Re: Mort [Yuka - A] Mort [Yuka - A] EmptyJeu 25 Avr 2013 - 21:20

    « Hein ? »

J'hausse un sourcil, mon visage se décompose en voyant la scène que si joue devant moi. Tout ça était prévu ou bien ? … Si vous comprenez ce qui se passe, tant mieux pour vous ; moi j'pige plus rien. Faut se calmer les gens. Qui s'est suicidé ? Comment ? Où ? Pourquoi ? Quand ? Trop de question s'entrechoquent dans mon esprit et me donnent mal au crâne. Yuka essaie avec difficulté de démêler les choses. À noter que j'ai pas capté pourquoi le mec se morfond comme ça et rejoins les bras de la veuve mais bon. On va passer outre ce petit détail et passer directement à la partie qui nous intéresse tous ; c'est-à-dire l'explication. Car oui, cet inconnu nous en doit bien une ! Le mec déboule comme ça, l'air de rien et nous annonce qu'un gars s'est suicidé. Si ça continue comme ça, on aura bientôt un autre gonz' qui va entrer, tout paniqué, et nous dire que le voisin de la tente du cousin à la voisine de la grand mère à son grand-père a tué le voisin de la grand mère du voisin de la soeur du beau frère du boucher.

Bref. Tout ça pour dire qu'on a besoin de l'aide du garçon. Il a intérêt à être clair sans quoi je risque d'être encore plus perdu que je ne le suis déjà. Yuka insiste et tente par tous les moyens de lui faire cracher le morceau, ce qu'elle réussit à faire. Certes l'homme balbutie mais ça reste compréhensible par le commun des mortels et donc par moi-même. Histoire de ne pas perdre de temps, je vais éviter de vous rapporter mots pour mots les dires de l'homme. Non, je vais vous faire la version courte. Pour résumer, l'homme a simplement dit que le frère de la veuve s'est pendu. Oui, je sais dit comme ça, ça fait froid et un poil stoïque mais que voulez-vous ; je ne suis pas du genre à tourner autour du pot. Étant donné la tournure des évènements, je crois qu'on est bon pour aller dans la maison du petit frère. Notre duo ne perd pas de temps et s'en va. On va laisser ces deux-là tranquilles pour le moment.

Sur place, nous remarquons la présence de plusieurs experts. Des ninjas senseurs et des spécialistes qui vous nous aider dans notre enquête. D'après les premières observation, c'est bien un suicide. Il n'y a semble-t-il pas eu de meurtre cette fois. En effet les marques sur le coup ainsi que la position du tabouret montre bien que l'homme s'est donné la mort seul. A noter qu'il n'y a aucune lettre expliquant son geste, c'est donc à nous d’interpréter ce drame. Était-il coupable, auquel cas il s'est pendu car il ne pouvait plus supporter le lourd fardeau qu'il portait sur ses épaules ? C'est une possibilité à envisager très sérieusement. Si ça se trouve, il s'est simplement énervé puis a tué son beau frère. Ce sont des choses qui arrivent. Hum. Sceptique et en proie au doute, j'essaie d'imaginer plusieurs scénarios mais encore une fois je bloque.

J'ai toujours pas assez d'information pour établir des liens logiques. Du coup, je pense qu'on est bon pour aller interroger des gens. Vu qu'on sort de chez elle, je pense qu'on va éviter d'aller chez la veuve. Ce serait un peu trop redondant. Par contre, allez chez la mère du jeune homme peut être une bonne chose. Je m'y rends donc en compagnie de la sabreuse. Chez elle se trouvent le frère de la veuve ainsi que sa femme et ses enfants. Tous ont l'air profondément marqué par ce suicide... C'en est presque gênant.

J'essaie de manière plus ou moins détournée d'obtenir des informations. L'homme était-il anxieux ces derniers temps ? Avait-il des problèmes ? Pour quelle raison pouvait-il avoir envie de se suicider ? A toutes ces interrogations, on réponds plus ou moins à côté, faisant mine de ne rien savoir. En même temps ... Quelle idée de les interroger tous ensemble dans le salon. J'aurais très certainement dû les prendre un par un. Cela aurait été plus fructueux je pense. Quoiqu'il en soit, je tourne la tête vers Yuka... Une idée peut-être ?
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Message(#) Sujet: Re: Mort [Yuka - A] Mort [Yuka - A] EmptyDim 28 Avr 2013 - 14:34

Emmerdants. Tous ces fils tissés entre les uns et les autres, qui créaient de nouvelles réalités, en trompaient d’autres, rendaient Yuka simplement folle. Le mec, incongru, déboulant de nulle part pour se jeter dans les bras d’une femme veuve au fils mort d’un tragique accident, en gueulant qu’un autre avait passé la corde à son cou. Cela se mélangeait de plus en plus, mais une vérité résistait à l’assaut de toutes ces conneries : Ils étaient tous mêlés à cette histoire. Pas un seul d’entre eux ne parvenait à sortir de la pelote de laine pour se donner sa propre vie, sa propre réalité. Alors, à force de tourner en rond sans trouver la sortie, il décida de mourir. Le voilà dès lors victime de toute cette farce. Et malgré tout, même s’ils semblaient au courant de tout, ils restaient sur leur position. Insupportable, insupportable. Ils disparaissaient tous les uns après les autres, ils s’éteignaient, mais rien ne les faisait réagir. La brune poussa un long soupir et lança un regard à Shinichi. Une de ces œillades significatives, qui annonçaient la couleur pour les événements suivants. Et cela ne rata pas. Yuka se mit au milieu du salon, inspira un long coup, et se lança.

    — C’est drôle, ne trouvez-vous pas ? C’est drôle de voir toute votre famille se détruire de l’intérieur. Vous vous perdez, mais vous n’agissez même pas. Vous voulez que ça continue ? Que tout le monde disparaisse, comme ça vous n’aurez plus rien à cacher ? Vous attendez quoi pour être sincères ? Quoi, le coupable vous a menacés de vous couper la tête si vous aviez le malheur de vous exprimer ? Oooh, pauvres petites crevettes, vous vous sentez en danger ?

Ils détournèrent tous le regard. Les enfants ne comprirent pas pourquoi cette femme s’énervait ainsi sur son père, mais se mirent tout de même à pleurer. La belle-mère du défunt, elle, se contenta de regarder le sol avec insistance, des larmes montant dans ses prunelles au fur et à mesure. Ils cachaient tous quelque chose. Cela se voyait aussi clairement que le nez au milieu de la figure, ils ne pouvaient plus mentir. C’était impossible désormais. Ils avaient un lien avec ce meurtre, mince ou énorme, peu importait. Le principal, maintenant, résidait dans leur faculté à dire la vérité.

    — Je peux vous dire une chose dont je suis absolument certaine : Si aucun d’entre vous ne parle ici, je peux tous vous coffrer et vous livrer aux mains d’un interrogateur pas forcément très gentil. Mais ça ne vous intéresse pas, hein ? Vous préférez tout avouer, plutôt que de tomber dans les pattes d’un adorable petit homme, habitué à torturer ses victimes, j’ai bien raison ?

La belle-mère commença à s’exprimer, tandis que son fils lui colla une main sur la bouche. Il ne fallait rien dire. Garder un silence de plomb, quitte à ce que la vilaine madame les emportât dans les griffes du cerbère. Sauf que. Elle ne se laissa pas faire, et lui colla une grande gifle, sous les yeux ébahis de tout le monde. L’énervement se lisait sur ses traits, elle n’en pouvait plus. Impossible de garder plus longtemps cette brûlante vérité, qui retournait ses entrailles à chaque fois qu’un interrogateur mettait les pieds dans sa demeure. Les conséquences suite à cela ne lui importaient que peu. Complice, pas complice, tant pis.

    — C’est elle qui l’a tué ! Elle ! Et elle voulait que nous portions tous le chapeau, pour qu’elle puisse vivre avec son autre charpentier ! Elle avait tout prévu, depuis le début ! Et nous étions là pour la couvrir ! Sauf que mon fils, mon cadet, la prunelle de mes yeux, en est mort ! Et cet idiot, là, ce corrompu ! Elle colla une nouvelle gifle à l’aîné des deux frères. Il ne voulait rien dire parce que la madame le subventionnait avec de grands moyens ! Ah, l’héritage d’un père, quand on agit en victime ! Il est gros le matos ! Imaginez le pognon qu’elle se fait sur son dos ! Vous ne pouvez imaginer comme je déteste ma fille à l’heure qu’il est. Elle a détruit toutes nos vies ! Toutes ! Même la mienne ! Je me meurs à petits feux depuis que je dois cacher tout ça ! Je n’en peux plus ! Je n’en peux plus !

Elle éclata en sanglots. Sa propre fille l’avait trahie depuis un long moment déjà, et mettait sa vie sans dessus dessous, la contraignant à garder un silence douloureux, semblable à une vraie torture. Oui, c’était immonde, mais maintenant qu’elle avait craché, cela allait mieux. Le fils prit la parole à son tour.

    — Ma mère est un peu malade, pardonnez-la … Je … Je ne sais quoi vous dire, à part que …
    — Silence. Je ne veux rien savoir de vos excuses bidons. La seule question que j’aie à vous poser à ce stade est : Avez-vous aidé votre sœur à tuer son mari ?

Il hocha la tête horizontalement. Non. Il ne faisait que la couvrir, selon lui. Et il était, effectivement, grassement payé pour cela. Yuka poussa un long soupir et haussa les épaules. La cupidité menait bien loin, apparemment. M’enfin. Elle se tourna vers son partenaire et lui fit un petit sourire. Après un tel carnage, il fallait désormais se rendre à nouveau chez la vieille. Ce qu’ils firent, d’ailleurs. Ils y allèrent, d’un pas décidé. Sur le chemin, Yuka ne dit absolument rien, trop concentrée sur la suite des événements. Cela ne pouvait plus continuer. Le règne de la femme à l’adultère s’arrêtait ici.

Ils ouvrirent la porte.
Le glas venait de sonner.


Dernière édition par Mitsuharu Yuka le Ven 10 Mai 2013 - 21:45, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Mort [Yuka - A] Mort [Yuka - A] EmptyJeu 9 Mai 2013 - 16:02

    « Hein ? »

J'ai comme une sensation de déjà-vu. Pas vous ? De nouveau, j'hausse un sourcil. C'est à en devenir timbré. Que se passe-t-il dans cette barraque de fous ? Ça cri de partout, untel gifle untel. Machin met la bouche devant machin bis. J'en peux plus moi de cette mission et de ces rebondissements successifs. Si possible, j'aimerais avoir le calme cinq minutes afin de me remettre les idées à l'endroit. Alors : si j'ai bien compris, la femme a tué son mari et le frère a couvert tout ça. Quant-à la grand-mère, elle était au courant mais n'a rien dit afin de ne pas causer de tort à tout ce beau monde. Je me gratte machinalement la tête en assistant à la suite des évènements. Allez qu'ils fassent, qu'ils se déchirent, qu'il s'entre-tuent si ça leur chante, moi je me contente de regarder, stoïque. De tout façon, plus rien ne m'étonne dorénavant.

Direction la demeure de la veuve. Nous avons quelques comptes à régler avec elle. Il est l'heure pour nous de conclure cette enquête. Cette fois-ci nous serons moins tendre avec elle. Et au passage, je commence peu à peu à comprendre. L'homme qui était là la dernière fois avec elle était certainement son amant. Le fameux charpentier dont parlait la grand-mère. Et bah... C'est cool tout ça. Donc l'histoire du bateau et compagnie n'était qu'un leurre ? Et les frères ne sont donc finalement pas les coupables - du moins pas du meurtre en tout cas. Je suis un peu déçu par la tournure des évènements. Je m'attendais à un vrai complot, à de la baston en veux-tu en voilà, à des histoires de vengeances mais il n'en est rien. Tout a été déguisé, parfaitement déguisé même. Au final, l'affaire était plus simple que prévue. Le tout a été démêler le vrai du faux et de faire parler les bonnes personnes. Comme quoi ; la vérité peut parfois être simpliste. Encore faut-il la trouver à travers les tissus de mensonge qui la dissimulent.

Bref, nous entrons sur les lieux du crime. Je ne prends pas la peine de saluer notre coupable et lui explique que son statut à changer à nos yeux. Elle est passée en quelques heures de femme respectable venant de perdre l'homme qu'elle aime à véritable garce qui va finir ses jours en prison. Nous lui lisons ses droits puis l'amenons au poste de police le plus proche. Là-bas elle avouera tout après quelques heures d'interrogatoire. La lettre avait été faite pour ne pas attirer les soupçons sur elle. En effet, c'est elle même qui a prévenu les autorités du fait que son mari ne sache pas lire alors il pouvait sembler évident qu'elle ne soit pas dans le coup. Pour ce qui est de l'affaire concernant l'enfant, et de la haine viscérale qu'entretenait les beaux frère de la victime à son égard, ce n'était qu'un leurre, une fausse piste tracée afin que l'on ne remonte pas au vrai coupable. Partager la culpabilité, faire en sorte qu'elle soit étalée sur plusieurs personnes ... Voilà un bon moyen de cacher la vérité et de dissimuler le vrai meurtrier.

Plus tard, nous apprendrons même que l'amant était en quelque sorte "dans le coup". Puisque lui aussi était au courant mais n'a rien dit. Au final, tout le monde savait mais personne n'a rien dit. C'est dingue. La grand-mère, les deux frères et peut-être même la belle soeur, ils étaient tous au jus mais rien n'a filtré.
Y'a pas à dire, c'est beau la famille.
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