N'oubliez pas que vous pouvez voter toutes les deux heures sur les cinq Topsites pour le forum !
Rappel : Chaque RP doit au minimum faire 15 lignes, soit 1400 caractères espaces non compris minimum.
Le Deal du moment : -20%
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, ...
Voir le deal
399 €

Partagez
 

 Quand le jeu dépasse la réalité [PV Ayamatsu Snow]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Nouveau
Ikuei
Ikuei
Informations
Messages : 44
Rang : Pays du Vent

Quand le jeu dépasse la réalité [PV Ayamatsu Snow] Empty
Message(#) Sujet: Quand le jeu dépasse la réalité [PV Ayamatsu Snow] Quand le jeu dépasse la réalité [PV Ayamatsu Snow] EmptyMar 15 Mai 2012 - 21:22

Aux murmures de la nuit s’ajoutaient les voix des habitants du village caché de Suna. Pendant que les hyènes et chacals rodaient en quête de nourriture aux alentours du village, les habitants eux parcouraient les rues avec des motivations singulières. A certains endroits, le silence avait imposé son règne alors qu’à d’autres, la fête était le mot d’ordre de la soirée. Il s’était écoulé deux semaines depuis mon arrivée au village et je dois dire que mes avis sont très mitigés quant à la confiance qu’on pouvait accorder à chacun. On venait tous des quatre coins du pays du vent et ces différences se notaient encore plus lorsque les ninjas, quand on leur demandait, faisaient part de leur motivations en tant que tel. La rue que j’engageais était remplie d’hommes et de femmes, à ma gauche se tenait une rangée de petits restaurants bon marchés tandis qu’à ma droite, on pouvait voir des stands de nourriture qui étaient fermés. L’éclairage était telle qu’on aurait pu les comparer à des lucioles qui avaient perdu leur chemin. Cette soirée s’annonçait plutôt bonne car à ma grande joie le ciel était dégagé et si bien qu’on pouvait admirer les constellations. Je ne cesse de compter les heures passées à les admirer, à tenter de comprendre leurs mouvements par rapport à la Terre. Parmi celle-ci, le petit chariot –c’est ainsi que je l’appelais- faisait son rebelle. Les boussoles indiquaient toujours la même direction lorsque je les dirigeais vers le petit chariot : c’était le nord. Un outil de localisation presque indispensable pour celui qui traçait son chemin dans le désert non à l’abri de malfaiteurs. Il devait sûrement être 19H00 ou encore 20H00 mais pas plus, je le savais à l’écoute de mon estomac qui grognait continuellement entre ces heures. Je ne sais pas si chez tous les hommes c’est pareil, mais je ne faisais pas l’exception, je n’arrivais pas à faire mon choix. Je crevais la dalle mais les odeurs toutes aussi alléchantes que les autres mais différentes m’attiraient toutes en même temps. Les ryôs, j’en avais pas énormément mais pour manger un bon repas qu’est-ce qu’on ne donnerait pas ?

« Bonsoir M’sieur, du misô silvouplait »Dis-je avec une voix tremblotante tellement la faim me montait à la tête.

Le serveur était plutôt jeune, bien plus jeune que la normale. Je me sentais un peu débile de l’avoir vouvoyer mais en cuisine, l’âge ne comptait pas énormément que ça. J’ai déjà rencontré de jeunes prodiges qui maniaient les ustensiles avec une grande habileté. Et moi qui pensait que les femmes naissaient avec ce don mais forcé j’étais de croire que toutes ne l’avaient pas.

« Voilà vot’ soupe. » Dit le jeune homme.

Je m’approchais du comptoir et je m’assis sur le petit trois pieds qui m’était mis à disposition. L’odeur de la soupe me pénétra aussi violement qu’une flèche percute sa cible. Sans perdre un instant, je l’entamai avec une voracité hors-norme.

« Itadekimasu ! »



Pendant 5 minutes, je m’étais totalement noyé dans mes pensées. Et soudainement, je remarquai qu’un groupe de personne convergeaient dans la rue où je me trouvais. Ils encerclaient quelque chose, ou bien quelqu’un je n’en savais fichtrement rien. J’aurais pu les ignorer mais le vacarme qu’ils trainèrent avec eux était insupportable. Parmi ces gens, se trouvait un jeune petit garçon qui portait une jambe mécanique. Ses cheveux bruns couvraient une grande partie de son visage mais cela ne lui empêcha pas de brailler comme singe hurleur voire plus fort. C’était certain, le calme avait été chassé de cette rue pour longtemps. Peu de temps après, un cercle d’homme se distinguait de plus en plus. Les hommes qui le constituaient sautillaient, levaient les bras, gesticulaient de partout et juraient comme jamais. Ma curiosité était poussée à son paroxysme, c’était plus fort que moi je devais savoir ce qui les agitait tous. Je remerciai gentiment le jeune cuistot et je tentai de me faire une petite place dans le cercle d’hommes dont le diamètre voulait dépasser la largeur de la rue.
« Vas-y, bouffe-le ! Dégomme, dégomme, dégomme-le » Dit l’un d’entre eux.


Vous savez, parfois la vie nous la dévalorisons souvent. Une vie, deux vies. Ca ne change rien du tout mais quand nous décidons de faire de la vie des autres un enfer, dans ce cas la révolte nait et les conséquences s’en suivent. Je regardais le centre du cercle. Au début, je ne réagissais pas, je me contentais de regarder ces deux êtres qui se débattaient entre eux. Le sang avait déjà séché sur le sol mais il continuait de couler sur le corps de deux hyènes à qui étrangement il manquait deux pâtes. Je me contentais de contempler le spectacle, en attendant que quelque chose perturbe le jeu vicieux.


Dernière édition par Ikuei le Jeu 24 Mai 2012 - 21:47, édité 4 fois
Revenir en haut Aller en bas
Nouveau
Ayamatsu Snow
Ayamatsu Snow
Informations
Messages : 33

Quand le jeu dépasse la réalité [PV Ayamatsu Snow] Empty
Message(#) Sujet: Re: Quand le jeu dépasse la réalité [PV Ayamatsu Snow] Quand le jeu dépasse la réalité [PV Ayamatsu Snow] EmptyDim 20 Mai 2012 - 19:19

Don't let these spiders crawl up beside us, they want to bite us, inject the virus

Il y a un scorpion sur ma peau, il parcourt mon bras avec une légèreté qui me procure des sueurs froides. Je suis assise sur le sol, et j'ai les yeux rivés sur lui, je ne le lâche plus du regard. Puis il s'arrête, une angoisse étouffante m'empêche de crier. Je sens son dard traverser mon épiderme, et son venin brulant s'infiltrer dans mon sang. Mes sens se troublent, je n'entends ni ne voit plus rien. C'est ça, la mort ?

Je me suis réveillée en sursaut, j'étais trempée de sueur et mon souffle me semblait étrangement irrégulier. Comment les cauchemars peuvent-ils paraitre aussi réels ? J'ai tourné la tête vers mon réveil, il affichait 21h00. Vous me direz, c'est un peu tôt : mais en ce moment je suis malade et j'ai passé ma journée entière au lit. Je me suis levée pour aller prendre ma douche, en sortant, me recoucher était la dernière de mes envies. Je me suis donc habillée, et j'ai passé la porte de notre chez nous après avoir embrassé Serah sur le front qui s'était endormie en lisant. Il faisait bon même avec la tombée du jour, et il y avait du monde dans la rue. Cela m'a instantanément redonné le sourire.J'ai marché avec mon intuition comme unique guide, surement influencée par par le mouvement de la foule. Sur ma route, je me suis arrêtée à un stand de brochettes de viandes, j'en ai acheté environ une dizaine : après une journée jeun, je crevais la dalle. Je n'avais pas spécialement envie de m'arrêter quelque part, juste de sentir la légère brise sur mon front brûlant de fièvre.

Mais quelque chose m'a stoppé, un brouhaha de cris, au milieu duquel on pouvait entendre des grognements de souffrance. j'ai avancé lentement vers la source de bruit, m'arrêtant net lorsque je compris de quoi il s'agissait. J'ai laissé échapper le fin papier carton qui gardait au chaud mes yakitoris, et j'ai replongé ne serait-ce que quelques instants dans le passé. Ces êtres qui se sacrifient selon le bon vouloir des nobles, qui finissent leur vie dans des arènes conçues pour le plaisir des personnes situées dans le haut de la société... J'étais écœurée par ces manigances sans pitiés. Les muscles de mes jambes se sont immédiatement crispés, et ont accéléré ce mouvement mécanique qu'est ce celui de marcher. Comment pouvaient-ils encore faire ça maintenant? Quel sentiment horrible je ressentais en voyant de tels actes... Que ce soit des hommes ou des animaux, ce qui me perturbe le plus n'est pas la victime, mais la cruauté de l'auteur.

« Vas-y, bouffe-le ! Dégomme, dégomme, dégomme-le »

Des propos comme ceux là me donnaient envie de pleurer, mais en aucun cas de tuer. J'ai couru, jusqu'à arriver à m'immiscer dans cette petite ronde de sadiques. Je me suis placée devant les bêtes sanguinolentes, tendant mes deux bras de façon linéaire. C'était ma conscience qui avait agit, maintenant, que devais-je dire? Je ne savais même pas comment faire, et j'étais seule face à une vingtaine de personne. Sans le savoir, j'avais fait le mauvais choix. La vie est un jeu, la seule différence est l'absence du bouton "save" pour recommencer. Un peu déboussolée, j'ai quand même prit sur moi, tentant avec conviction de chasser le moindre sentiment de peur.

«Arrêtez ! Vous vous rendez compte de ce que vous faites ? Vous regardez deux êtres se mutiler mutuellement, et ce dans le seul but de vous sentir supérieur. Vous prenez des paris sur des vies, en espérant sans doute que la vôtre demeure ainsi intacte!»

Il y eût un long silence, pendant lequel j'ai failli croire que mes propos avaient eu quelque incident sur cette bande de bandits sans cœur. Mais il n'ont pas tardé à rire de moi, certains crachant et m'injuriant de tous les noms imaginables. Puis un des hommes ordonna aux autres de se taire, et me regarda d'un air de défi.

«Tu préfères les remplacer petite ?»

Ma gorge se noua, je ne pouvais plus prononcer un seul mot, et je resserrai courageusement mon poing, le jetant en face de moi, dans la direction de l'homme qui m'avait adressé la parole.

«Aussi lâche que vous êtes, vous n'oseriez pas risquer vos vies.»
Revenir en haut Aller en bas
Nouveau
Ikuei
Ikuei
Informations
Messages : 44
Rang : Pays du Vent

Quand le jeu dépasse la réalité [PV Ayamatsu Snow] Empty
Message(#) Sujet: Re: Quand le jeu dépasse la réalité [PV Ayamatsu Snow] Quand le jeu dépasse la réalité [PV Ayamatsu Snow] EmptyMar 22 Mai 2012 - 19:17

De nombreuses études anthropologiques ont été menées et le sont encore mais malgré l’âge du monde, le comportement humain n’avait point subit de changement. On ne peut combattre la nature humaine, on peut la critiquer ou encore la blesser et de surcroît, celle-ci prendra le dessus lorsque nos paupières s’embrasseront et que notre raison succombera au sommeil. L’homme est impitoyable, égoïste et sujet à répandre le mal. Son état de seconde de nature est éternelle, on est condamné à exercer notre raison jusqu’à la fin des temps. Si je m’attarde sur ces détails du fondement du caractère humain, c’est parce que ce soir nous y étions confronté encore. Les rires se mariaient à la nuit, témoin de cette scène de violence. En réalité, ces hyènes –ce qu’il en restait- étaient restés en cage depuis déjà deux semaines. Leurs excréments tapissaient le sol et formaient des boulettes de poils et d’urine. Leur nourriture, bien moindre était balancée sur la cage. On pouvait être sûr que seul 60% de la nourriture destinée à les tenir en vie était réfléchie par les barreaux métalliques, les gardant captif. L’instinct, sur lui aussi nous pourrions mener un long discours. Quand nous isolons seul l’être vivant, en négligeant toutes forces extérieures et bien survivre est son dernier recours. Ces deux hyènes, de nature sauvage avaient accrus leur part de férocité, se combattant pour calmer leur faim. Le cours de ces deux êtres avait été dévié et ils étaient formés pour le combat, le jeu et le vice qu’il engendrait. Assis, je regardais à ma gauche le petit garçon à la jambe mécanique et une grande déception me submergea. A cet âge, accepter la violence était contre-nature. En réalité, nous naissons bons et insouciants et c’est dans notre édification du moi que nous devenions mauvais.

Cet enfant aujourd’hui éprouvait peut-être du plaisir, mais un jour lui aussi serait sous les ordres de la violence. Mon regard se recentra et au moment où je m’apprêtais à agir, une jeune fille entra en scène. La peau des bras qu’elle tendit vers le centre était belle, semblait douce au regard. Cette douceur s’opposait violemment à la laideur de la nature humaine. J’entendis en entier le discours de la jeune demoiselle mais sans réactions, comme chez tous les autres hommes. La femme, un objet formé de sentiments et beauté. Autant de douceur, bien que locale ne pouvait en aucun cas arrêter le jeu qui dès à présent tournait à la dérision.

Je me levai dès que les premières menaces furent lancées, la tension devenait de plus en plus palpable. C’était le moment, oui. Je sortis furtivement deux shurikens et je les envoyai pourfendre l’air. Ils avaient une mission et l’accomplirent avec violence. On entendis des cris de lamentation, de souffrance intense puis le chahut s’étouffa dans le silence des hommes. Tous me regardaient, ne réagissaient pas encore et ne le tarderaient pas.

« Toi… Mais t’es un gros c** ! J’avais misé 200 ryôs sur les bêtes… Je te faire la peau, mec » Dit-l’un des hommes.

L’ordre proliféra très vite et je n’attendis pas une seule seconde avant de réagir. La ruelle dans laquelle nous étions dans un sens menait aux quartiers résidentiels et de l’autre, menaient vers les édifices où se prenaient les grandes décisions. Rapidement, je me rapprochai de la jeune fille, pris son bras gauche et je me mis à courir dans le deuxième sens mentionné ci-dessus.
« Viens, j’ai un truc à te montrer » Dis-je sans être totalement sûr que mes paroles furent comprises à cause de la colère générale qui grandissait.

Dans la précipitation, je n’étais pas certain d’avoir toujours la prise que j’avais eu au début, je courrais alors que des hommes en colère me suivaient déterminés. La jeune femme m’avait-elle suivie dans cette entreprise ? Il y avait beaucoup de monde, c’était la raison pour laquelle je ne pouvais être sûr de moi.
Revenir en haut Aller en bas
Nouveau
Ayamatsu Snow
Ayamatsu Snow
Informations
Messages : 33

Quand le jeu dépasse la réalité [PV Ayamatsu Snow] Empty
Message(#) Sujet: Re: Quand le jeu dépasse la réalité [PV Ayamatsu Snow] Quand le jeu dépasse la réalité [PV Ayamatsu Snow] EmptyJeu 24 Mai 2012 - 17:03

How along will you hide your face ? ♫

Leurs sourires détruisaient le mien, et chacune de leurs injures était comme une souffrance que l'on inflige sans raison à un être proche de la mort. Ma tête était vide, et chacune des pensées qui essayaient de percer mon esprit se dissolvaient avant même qu'elles aient un sens. Je n'étais plus sure de moi, je ne suis qu'un être humain qui n'a pas moins peur de la mort qu'un autre. Tout ce que je peux dire, c'est que plutôt que de rester en vie dans un monde comme ça je préfère laisser ma vie pour le changer. Je dis ça, mais je sais qu'un simple sacrifice ne fera pas réagir quiconque, et encore moins changer la société. Toutes ses personnes qui vocifèrent, pourquoi le font-elles ? Certaines pour leur propre justice, d'autres à cause de la pression du groupe, et même quelques-unes pour simplement se défouler. Humanité, disposition à la compréhension, à la compassion envers ses semblables, qui porte à aider ceux qui en ont besoin. Synonyme, bonté. Comment un tel mot peu avoir comme racine "humain" ? Quand je vois ces êtres vivants devant moi, je trouve ça dégoutant. Nous osons nous prétendre les plus évolués de l'espèce ? Foutreries, l’instant présent n’est qu’une preuve parmi tant d’autres. De toute façon j’avais bien conscience qu’essayer de discuter avec des personnes comme celles-là n’avancerait pas les choses d’un millimètre. Le seul recours qui s’offrait à moi, la force, n’était pourtant pas le meilleur pour se mettre d’accord. Je ne me dégonflerai pas, je n’ai pas peur de mourir pour une cause qui me semble juste. Je pouvais entendre distinctement les hurlements de douleur des bêtes enfermées. Ne les entendaient-ils pas ? Ces appels à l’aide et ces prières de sortir d’une telle abomination.

Mon cœur se serra. Je vis partir ces deux projectiles de la foule, je savais très bien quelle était leur mission, mais je ne comprenais pas pourquoi quelqu’un ferait ça. Un cri étouffé, c’était déjà fini. Une mort rapide et sans douleur, elles méritaient au moins ça. Un sentiment de tristesse m’envahie, c’était elles qui devaient payer pour notre propre stupidité. Le monde est bâti sur un parterre d’injustices, les toits abritent les monstres qui les causent. Tout le monde fut pris de court par cet acte on ne peut plus provocateur. Mon regard chercha l’auteur de cet acte de bienveillance, et finit par le trouver. Le silence régna un court instant, soulignant l’étonnement de la foule, puis quand le semeur de trouble fut repéré, le vacarme s’installa à nouveau. Le souffre-douleur avait alors changé de tête, il était maintenant brun, plutôt banal vu comme ça. Mais il était loin de l’être, quelqu’un d’ordinaire n’aurait jamais pu faire ça avec tant de sérénité. L’inconnu se dirigea vers moi d’un pas décidé, et avant que je n’ai eu le temps de contester, il m’avait déjà attrapé par le bras. Après tout, on était dans le même bain : on était bon pour passer à la casserole. Il fallait nous tirer de là en vitesse, et comme on dit, l’union fait la force. Une bonne vingtaine de gars était à notre poursuite, nous courrions maintenant pour sauver notre peau, qui aurait cru que quelque chose comme ça allait m’arriver ce soir.

J’étais essoufflée. Ma petite grippe passagère faisait des siennes, juste au bon moment comme par hasard ! Mais je ne devais pas casser le rythme, sinon nous étions foutus pour de bon. Nous finimes par distancer la troupe d’enragés, mais un imprévu s’ajouta au menu. Droit devant nous, un gigantesque mur, autrement dit : un cul de sac. Mon partenaire était aussi troublé que moi fasse à ce problème. Heureusement, ma rapide connaissance des lieux allait nous aider à nous sortir de là en un seul morceau. De mémoire, je me souvenais de la présence d’une échelle à environ deux mètres et demi au dessus de nos têtes. Il était à priori difficile d’y accéder, mais la flemmardise des habitants allait nous rendre service. Des poubelles encombraient les coins, un trampoline assez important pour qu’on puisse grimper à l’échelle. Ma réaction fût immédiate, je me tournai vers le jeune homme et le fixai avec un regard intransigeant.

« SAUTE ! Je te suis. »

Ils commençaient à se rapprocher dangereusement, l’heure n’était plus à l’hésitation.
Revenir en haut Aller en bas
Nouveau
Ikuei
Ikuei
Informations
Messages : 44
Rang : Pays du Vent

Quand le jeu dépasse la réalité [PV Ayamatsu Snow] Empty
Message(#) Sujet: Re: Quand le jeu dépasse la réalité [PV Ayamatsu Snow] Quand le jeu dépasse la réalité [PV Ayamatsu Snow] EmptyJeu 24 Mai 2012 - 21:42

Nous courrions pour échapper à la colère de ces hommes, dont le scrupule atteignait des hauteurs vertigineuses. La cohue était bien là et c’était avec difficulté que je m’évertuais de me frayer un chemin à travers elle. Je redoutais que la prise que j’avais se défasse, la jeune femme à la peau suave du regard me suivait-elle ? Après avoir nagé dans la foule pendant dix secondes j’étais à présent sûr qu’un lien physique nous reliait elle et moi. Par l’effet de masse, le groupe d’homme eut beaucoup moins de difficultés pour s’imposer dans la foule mais nos aptitudes physiques nous avaient laissé une opportunité qu’il ne fallait pas gâcher. Si j’avais fui c’était tout simplement pour éviter l’affrontement, quand on pouvait l’éviter nous gagnions en temps et en énergie. Même-si notre rang de ninja nous avantageait clairement, rien n’était joué face à des hommes dont le jeu qu’ils perpétuaient avait changé le visage. Nous avions pris de l’avance mais ces hommes ne lâchaient pas l’affaire, je n’aurais pas pensé que mes agissements de tout-à-l-heure les motiveraient à nous poursuivre si longtemps ; je devais assumer mes actes et c’est que je comptais faire. A présent, je pouvais très distinctement voir la jeune fille à mes côtés dont j’ignorais le nom mais dont je connaissais la signature vocale. Nous étions tous les deux, face à une impasse au sens littéral du terme. Un grand mur obstruait notre chemin et derrière nous, la cohue vengeresse menaçait de nous intercepter. Je dois vous avouer que j’étais un peu à bout de souffle, mais je n’étais pas le seul. Le grand esprit observateur de ma camarade, si je peux l’appeler ainsi se manifesta. Je ne savais pas comment, mais tout de suite elle savait ce que nous devions faire. Près de moi, j’apercevais un amas de poubelles. Sa voix m’ordonnait de sauter mais pour aller où ? Je m’en voulais, je n’étais pas très réactif. Mon regard se porta vers les poubelles puis au-dessus d’elles, c’est alors que je compris son plan.

« J’y vais ! » Dis-je précipité.

Je ne savais pas si la force de réaction serrait suffisante pour nous faire atteindre les échelles mais je confiais bien mieux à l’esprit de cette jeune fille qu’à moi-même sur ce coup-là. Je pris de l’élan et je courus aussi vite que je pouvais, je fis un saut et mes pieds atterrirent sur les emballages en plastique dont je ne voulais surtout pas connaître le contenu puis je fus quasi-immédiatement propulsé vers le haut. Je sentais mon corps s’élancer dans les airs mais malheureusement, je n’avais pas pensé à fixer une direction avant de m’envoler. Ma première tentative fut un total échec. La honte me gagna mais dans la précipitation, j’étais bien moins efficace et cela je l’avais toujours su. Je ne pensais même pas au jugement qu’elle me porterait et très vite, je descendis de l’amas de poubelles et je retentai ma chance. Mais au moment de m’élancer, je sentis le vacarme déambuler à toute vitesse. Cette fois-ci se fut la bonne, je m’accrochai solidement à l’un des barreaux de l’échelle mais sous mes yeux, je voyais les hommes à une quinzaine de mètres de la jeune fille. Malheureusement, elle n’avait qu’une seule tentative pour parvenir à choper l’échelle. Et mince, c’était elle qui aurait dû avoir l’opportunité d’avoir deux chances. Si elle ratait son coup, elle tomberait dans les mains de ces hommes et seul les dieux savaient ce qu’il adviendrait d’elle.

« Dépêche-toi, fais-vite ! Ils sont juste derrière toi ! Vite, vite. » Dis-je en essayant de cacher nullement mon stress.

L’adrénaline montait, bien qu’à d’autres moments j’aurais apprécié ce sentiment enivrant là je ne pouvais en aucun cas en jouir. Zut, il fallait que je me dépêche pour monter sinon elle n’aurait pas de quoi s’accrocher. J’aurais pu lui tendre ma main mais elle allait devoir se débrouiller seule pour monter car la largeur de l’échelle ne me le permettait pas. Très vite, je montai et le vacarme résonna avec férocité. En haut de l’échelle, je pu apercevoir ce qui nous attendait de l’autre côté du mur. Heureusement, je connaissais tout particulièrement cet autre côté du mur. Je n’espérais pas que nous arriverions si vite mais juste sous mes yeux se trouvait le « quelque chose » que je voulais montrer à la jeune fille. Juste en bas du mur, se tenait d’autres poubelles qui serviraient sûrement à amortir notre chute. Je ne pouvais pas rester là sur l’échelle, je m’empressais de sauter de l’autre côté du mur. Je m’en étais sorti mais toutes mes pensées s’adressaient à la jeune fille, elle avait l’air forte mais je ne savais rien d’elle. Si elle était ninja alors elle aurait eu plus de chances de s’en sortir et dans le cas contraire… je ne voulais pas y penser. Je ne portais pas le bandeau de mon village ce soir-là, car tout bonnement j’avais espéré que ma nuit se finisse d’une toute autre façon. Je regardais désespéré vers le haut du mur en attendant qu’un corps féminin apparaisse.

« Jeune fille ! » Criais-je.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Informations

Quand le jeu dépasse la réalité [PV Ayamatsu Snow] Empty
Message(#) Sujet: Re: Quand le jeu dépasse la réalité [PV Ayamatsu Snow] Quand le jeu dépasse la réalité [PV Ayamatsu Snow] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Quand le jeu dépasse la réalité [PV Ayamatsu Snow]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Ayamatsu Snow ? Away.
» Désolé, je ne vous avait pas vu ! [Pv: Ayamatsu Snow]
» Balade dans le désert au clair de lune (Pv:Ayamatsu Snow)
» Dépassé
» Dépasse tes propres limites [Acquisition PS2]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Shinobi no Hattan :: Archives :: SnH Legacy :: Pays du Vent :: Sunagakure no Satô :: Centre Ville-