https://www.youtube.com/watch?v=LBJWw9_M5SQ&list ♫


J'ai faim. Non mais vraiment, je crève la dalle quoi... J'ai bien déjeuner pourtant, je ne comprends pas vraiment pourquoi mon ventre crie famine comme ça. J'étais dans ma chambre, en train de compter combien d'argent nous avions, Serah et moi, réunies. Et ben franchement, pas beaucoup. Il faudrait vraiment que je me bouge si je veux pouvoir manger d'ici peu. Je me suis donc levée, j'ai attaché mes cheveux pour ne pas avoir chaud, et je suis sortie de ma chambre. Dans le long couloir de notre résidence, j'ai croisé Serah qui m'a interpellé avec un air assez précipité. Elle était toute pâle, je pense que ça n'allait vraiment pas aujourd'hui. En effet, elle m'a demandé de me rendre chez un de ses clients aujourd'hui à sa place. Ah oui parce que, comme elle est ninja médecin elle aussi mais qu'elle ne peut pas effectuer des missions sur une durée étendue, elle va soigner certaines personnes à domicile. Je lui ai sourit, j'ai pris le papier qui contenait l'adresse et le nom, puis je me suis empressée d'y aller. J'ai regardé le gousset attaché à ma jupe, déja?? Mon dieu, je ne serais jamais à l'heure. Et si cette personne meurt avant que j'arrive? Remarque, je ne pense pas qu'ils donneraient les soins d'un mourant à un genin de rang C. J'ai quand même accéléré le pas, jusqu'à me retrouver devant une immense baraque ressemblant comme deux gouttes d'eau à celles qu'ont les richous.

J'ai longuement soupiré avant de me décider à frapper à la porte. Une jeune fille est venue m'ouvrir, elle était toute enjouée. Sur le moment, ma bêtise habituelle à jouer des siennes. Je ne comprenais pas pourquoi j'étais là. Mais à peine quelques instants après, une vieille dame en fauteuil roulant et venue la rejoindre. Bref, je vous épargne des détails, ce n'était pas très ragoutant. La pauvre femme avait les deux jambes à sang, je n'ai pas osé lui demander comment elle avait fait ça, de toute façon elle me l'a dit. Ces lacérations n'étaient apparemment pas toutes neuves, et elle les avait depuis quelques années. Sa fille ainée était devenue complètement folle, et elle avait essayé de la tuer avant de se donner la mort. Brrr, ça me donne froid dans le dos. On ne peut vraiment pas savoir ce qu'il se passe dans la tête des autres. Je suis ressortie après avoir fait un brin de causette à cette gentille dame, qui m'a donné un pourboire pour mon rôle de psy. J'avais donc assez pour m'arrêter manger quelque part avant de rentrer à la maison.

Pas très loin de là où je me trouvais, il y avait une grande rue marchande. J'y étais déjà venue auparavant pour m'acheter des fringues. Il y avait pas mal de restau' à bas prix, je ne voulais pas manger bon, mais beaucoup. J'ai finis par m'immiscer dans cette masse de gens sans fin, remplie de visages si banals qu'on aurait pu croire tourner un rond et revoir les mêmes personnes. Mais alors que j'essayais de trouver quelconque lieu pour m'remplir l'estomac, quelqu'un est passé plutôt rapidement, sortant de la boutique d'arme en face, et m'a bousculé assez violemment. j'ai instantanément reculé, quelqu'un m'a écraser le pieds, et j'ai dérapé avant de tomber en arrière. Dans ma chûte, j'ai cassé une jarre d'un stand ouvert. Moi je n'avais rien, mais ce n'était pas ce qui intéressait la vendeuse. Après m'avoir traité de tous les noms possibles et inimaginables tels que "sale canard boiteux" je me suis relevée et me suis excusée. Je savais qu'il faudrait plus, mais mieux vaut tenter. La femme m'a crié qu'elle voulait que je la rembourse. Alors j'ai ouvert mon porte-feuille, comme par hasard le montant était pile celui de mon pourboire. J'ai levé la tête en injuriant le bon dieu, puis j'ai donné les sous à cette vilaine marchande. Je me suis alors mise en direction de chez moi, essayant de me souvenir de mon "agresseur". Pas moyen ! Mais quelque chose me donna le déclic, en continuer d'avancer, j'ai vu une longue chevelure rousse qui m'était familière, mais oui ! C'est lui qui m'a bousculée ! Je ne sais pas où il compte aller comme ça, mais il va voir de quel bois je me chauffe. Je lui ai saisi le bras, le tirant dun coup sec vers moi. J'ai commencé ma phrase avec un ton énervé qui ne me ressemble pas vraiment.

Eh ! Toi, c'est toi qui m'as...en voyant son visage j'ai ouvert la bouche, mon visage emparé par un effet de surprise, bousculée ?