Une désertion, voilà le terme revenant le plus souvent pour qualifier mon acte, en effet je n'étais pas restée avec mes camarades du Kakumeigun dans leur quête qui, parait-il, aurait atteint son but : Suna venait d'être crée, moi je revenais dans le même temps ... Quelle coïncidence pouvait penser certain mais pas moi quand on savait dans quel état je revenais, ma vie s'était terminée il y a quelques mois maintenant : En une seule journée j'avais perdu ma soeur, emmenée comme esclave dans je ne sais quelle contrée et en même temps mon frère, sacrifié vainement pour essayer de me créer une faille dans la défense adverse, espérant que je puisse sauver Lily. Le problème c'est que devant la scène je restai planté, sans pouvoir bouger, mes muscles ne répondaient plus, mon chakra également et j'avais dû observer la perte de ma famille en temps réel ... Ressassant cet événement tragique sans fin dans ma tête, je m'étais douloureusement résolue à me donner corps et âme pour un jour la retrouver, mais seule cette possibilité me restait inaccessible, alors j'étais revenue dans mon désert, après cette longue absence.

Ici j'étais chez moi et souvent, avec la chaleur, je voyais les images de mes proches, me demandant de les sauver mais, comment faire pour réaliser une tâche impossible ? Le tourment me montait à la tête, moi qui cherchait désespérément de l'aide pour la retrouver, je n'en voyais qu'une : Rejoindre Suna mais ... Où était le village dans cette étendue sauvage de sable balayée par les vents ? Je n'en pouvais plus, la chaleur m'accablait pour la première fois de ma vie, moi, la dernière héritière de mon clan j'allais mourir dans l'endroit qui m'avait vu naitre ... Je sortais de ma poche la gourde de cristal contenant encore quelques gouttes du liquide vital mais déjà je sentais mon énergie se vider lentement, douloureusement. Je n'allais pas m'en sortir. Qu'aurais-je fais si ma jeune sœur était en danger un peu plus loin ? J'aurais continué, je me serais battue pour elle. Reprenant alors un peu de vigueur je me redressai, en face de moi, loin en face quelques ombres comme un cortège, un convoi ... Un espoir de survie. Retrouvant encore un peu de force je m'élançai à grandes enjambées dans ce désert, pitié sauvez-moi.

- Aidez-moi ! S'il vous plait aidez ...

Et là je m'écroulai simplement de fatigue, j'avais cru pouvoir les atteindre mais rien, ce n'étais plus possible ... Ce désert avait changé depuis mon départ, et cette fois ci la fin se rapprochait inexorablement mais, de toute manière, je ne voyais que cette solution depuis un bon nombre de jours. Comme dernier geste, je créai un long bâton de cristal que je plantai dans le sable près de moi, reflétant légèrement le soleil et prouvant mes capacités de ninjas. C'était bien la ma seule chance de les faire s'approcher de moi, ils étaient tellement loin encore ... Et qui me dit que ce n'était pas simplement un mirage, un de plus provoqué par ce satané désert que je maudissais encore plus que le jour de ma naissance ? La mort ou la Vie, désormais tout allait se décider sur une impression, une image, réelle ... ou Non.

Et bien voilà, je prenais ma petite pause du midi. Après avoir ranger tout les dossiers importants de Suna, j'attrapais mon paquet de cigarette et je m'avançais dans les longs couloirs de mon palais. La clope au bec, presque consumé, je m'arrêtais net dans les quartiers de mon acolyte, lui faisant signe de m'accompagner dans les Dunes de Suna. Une petite balade me ferait du bien, prendre l'air et simplement avoir autre chose en vue que de nombreuses feuilles. Cette légère fumée grisâtre retraçant mon parcours, je marchais paisiblement aux côtés de mon premier élève. S'occupant des communications pour les rendez-vous et ainsi que les documents les moins importants, c'était un peu mon secrétaire. Il ne fallait pas croire qu'on était ensemble, je n'étais pas ce genre de personne, surtout que j'adorais les belles formes arrondies. Sortant de ma poche, un petit paquet de cacahuète, je mangeais ces boules beiges lentement, balayant mon regard à travers les rues. Passant la porte, je prévenais les gardes de ma sortie exclusive. Une simple balade, et cela n'allait pas me mettre en danger vu mon talent de médecin. La cigarette au coin des lèvres, un sourire enthousiasme, je me grattais l’arrière de la tête tout en éprouvant un certain relâchement. Le boulot ça vous ronge tout les temps, un peu de changement ne fait que du bien.

Ce paysage si magnifique trônant autour de mon majestueux village, nonchalant près de Sho, mes deux mains s'appuyaient sur mon cou. Je contemplais le paysage paisiblement, c'est alors qu'un reflet de lumière m'avait éblouis la vue. Fermant les yeux, je me concentrais un instant, usant de ma sensorialité avancé. Il n'y avait que trois personnes au alentour, Moi-même, Sho et une dernière personne. Le Chakra de cette dernière s'épuisait lentement, son coeur semblait être ralenti. Me frottant les yeux, ma vue revenait peu à peu. Localisant cette âme égarée, je courais à travers le désert de Kaze no Kuni. Mes yeux au aguets, je venais d'apercevoir une jeune femme jonchant sur le sable brûlant. Un sceptre de Crystal plantait sur le sol, elle l'avait sans doute créer pour qu'on la localise plus facilement ... Ingénieux. Sautant vers elle, j’atterrissais sur mes genoux tout en retournant ma tête vers mon acolyte.

- Retourne au village et prépare un repas avec une bouteille d'eau dans une chambre de l’hôpital !
- Pas de problème Akio !

Sa longue chevelure rose, je retournais le corps pour poser délicatement mon oreille sur son ventre. Elle venait de tomber dans les pommes, tout simplement, un bon repas chaud et du repos lui redonnera force pour continuer son voyage. Attrapant la jeune femme par les hanches, je la posais délicatement sur mon épaule. Marchant rapidement aux portes de Suna, mon acolyte m'envoya un message télépathique, l'une de ces bonnes qualités en tant que Ninja. Elle venait de me prévenir la localisation de la chambre.


La jeune femme dans le lit, le repas prêt et la bouteille d'eau à côté d'elle, elle semblait reprendre ces esprits. Un sourire accueillant, je tirais une cigarette de ma poche. L'allumant, je n'aimais pas trop voir des personnes mourir pour un simple voyage à travers ce désert rigoureux.

- Kurogane Akio, Shodaime Kazekage pour vous servir. Comment vous allez ?

Je ne savais pas où j'étais, ni comment j'y étais parvenue mais je n'étais pas morte, au contraire : tout allait bien, voir très bien et je me trouvais dans une pièce ressemblant à une chambre d'hôpital, allongée sur un lit avec à mes côtés un homme, sans doute mon sauveur, fumant une cigarette et déblatérant quelques paroles de présentation. Kurogane Akio, Shodaime Kazekage ... Ce titre vint bourdonner dans mes oreilles, c'était donc le dirigeant du village caché du sable ? De Suna ? À ce moment précis je me redressai dans mon lit, fixant cet Akio m'ayant apparemment sauvé, où était passé le Kakumeigun dans cette histoire ? Ça devait être l'instance dirigeante ! Je voulais parler mais aucun mots ne sortaient de ma bouche, comme si sous le choc je ne pouvais plus rien faire qu'observer le résultat, alors, plaçant mes mains sur mon visage, je pris une lente respiration avant de prendre la parole qu'il me donnait.

- Moi je ... Je vais bien mais dites moi, où est passé le Kakumeigun ?

Ouais, c'était ma seule préoccupation, ils étaient où ? Mettant ma main dans une de mes poches j'en sortais le bandeau de l'organisation que j'avais gardé jusqu'à présent et je le plaçais sur le lit avant de tourner la tête vers le fumeur. Je voyais aussi un petit plateau repas à côté de moi dans lequel je prenais quelques aliments, un petit verre d'eau et je pouvais continuer sur ma lancée. Plusieurs choses m'échappaient, le monde avait tant changé que ça depuis mon retrait ? J'avais laissé s'échapper celui-ci, croyant pouvoir le rattraper mais il ne m'a pas attendu, j'étais seule, sans repère dans un village que je voulais bâtir et qui, en fin de compte l'a été sans moi, c'était ma faute je le conçois, mais que faire désormais ? J'attrapai la main du Kurogane, il allait répondre à plusieurs questions mais d'abord je devais me présenter.

- Je suis Hariyama Leara, membre du Kakumeigun, l'organisation ayant fondé Suna ! Je reviens d'un long périple et je ne peux que constater les changements. Pourquoi est-ce un Kazekage et non un Triumvirat comme il avait été décidé qui gouverne le village ? Je souhaiterais savoir où sont mes collègues !

Je devais passer pour une hystérique à ses yeux mais qu'importe, l'urgence de la chose m'importait bien plus que l'image que je pouvais renvoyer aux yeux d'un dirigeant n'ayant sans doute même pas le droit de régner. Je me levais, observant les alentours que je pouvais voir par la fenêtre et j'étais impressionnée du travail fourni, cependant j'avais dû perdre énormément de crédit aux yeux des autres, et ce n'était pourtant pas le talent qui me manquait. Je faisais apparaitre dans ma main une fleur de cristal, la même que celle que possédait ma soeur, celle que je lui avais donné en lui promettant qu'un jour elle vivrait heureuse à Suna, que du gâchis ... Immédiatement l'objet cristallin se désagrégea pour retourner à l'état de poussière. Cette ville, je l'avais vu à l'état d'idée, je m'étais battue pour elle, j'avais échoué pour elle et sacrifiée ma famille toujours pour elle.

- Laisse moi revenir à ma vraie place, s'il te plait Akio.

Je venais de le tutoyer, chose inconcevable normalement mais étrangement et intérieurement je me sentais son égale, pourquoi ? J'étais sans doute ici avant lui. Je méritais autant de respect que les autres voir plus, j'étais membre du Kakumeigun bon sang !

La jeune femme semblait inquiète lors de mes paroles. Je n'allais pas lui faire du mal, je ressemblais à un pauvre clochard mais je ne mangeais pas les beautés. J'étais un gentil garçon. A ce moment, je commençais à réfléchir. Mon cerveau allait pouvoir me servir dans ces moments-là, surtout avec mes immenses connaissances sur l'ancien conseil du pays. Et oui, avant moi, il y avait trois dirigeant. Plutôt simple pour le travail, il se divisait le travail et il pouvait faire ce qu'ils voulaient de leur journée. Pouvait-elle être une membre de ce groupe ? Je n'en savais rien encore. Ce n'était qu'une supposition. Elle était sous le choc comme si mes paroles l'avaient déstabilisé. Cet question plutôt intéressante me réveilla l'esprit. Et Oui dans le temps de mon état de nomade, j'avais ramasser beaucoup d'informations sur le Kakumeigun: Un groupe de ninja venant de Suna-même. Kawaguchi Manzo, Nishimura Kusanagi, Raiu no Kenji, Karas et Hariyama Leara, des ninjas de grands talent qui n'avaient pas peur de la mort. Ces hommes vivaient vraiment sur l'horizon de la mort. Cet chevelure rosâtre et son contrôle du Shoton m'avaient fait réfléchir et je me rappelais soudainement de Hariyama Leara, une femme d'une groupe dont la chevelure rose bonbon brillait sous les éclats de Suna. Je me grattais la tête, tout en inspirant une bonne latte. Ce question que je m'étais posé pouvait donc être vrai. Cela collait au personnage que j'avais devant moi. Le triste destin du Kakumeigun, je ne pouvais pas lui dire comme ça, alors qu'elle était sous le choc. Caressant mon bouc, je devais attendre avant de lui dire, qu'elle se rétablisse. Elle mangeait, cela me faisait vraiment plaisir. La femme venait de m'attraper la main, comme-ci elle voulait m'avouer des choses. Sa chaleur corporel, sa peau si douce, je ne pouvais qu'accepter la douceur de son acte.

Et bien j'avais raison. Cet jeune femme, devant moi, était une ancienne membre du Kakumeigun. Elle m'avait montré le bandeau orné du signe de l'organisation de Suna. Je ne pouvais plus lui cacher les choses, je ne pouvais pas. Écrasant ma cigarette sur le sol, je passais rapidement ma main dans mes cheveux tout en regardant la jeune femme.

- Et bien tu es venu trop tôt, avant que je sois Kazekage, il y avait un Truimvirat composé de Kawaguchi Manzo, Nishimura Kusanagi et Karas. Après la construction de Suna, Manzo a disparu, voulant protéger le village, il voulait tout simplement abattre Makka de ces propres mains. On ne sait pas s'il est mort, on espère qu'il soit vivant. Kawada Kamei, un vieux ami à Manzo, a remplacé ce dernier. Voulant savoir si Manzo était vivant, Le truim a envoyé des éclaireurs sur les terres de Makka: Hai no Kuni. Makka a tué ce groupe et a attaqué Suna. Le truim s'est combattu contre cet femme et sont mort lors de cet affrontements. Il reste tout de même Raiu no Kenji dans le village, le chef de l'Us de Suna. Voilà tout est dit.

Je me levais délicatement. Posant mon chapeau sur sa tête, je n'aimais pas voir les larmes d'une jeune femme. Je prenais la direction la porte avant de me retourner. Elle voulait revenir dans le village, elle était du Kakumeigun.

- Leara ... Tu es membre du Kakumeigun, tu es les racines de ce village, tu n'a pas besoin de ma réponse. Je te laisse te reposer, si tu a d'autres questions, tu peux venir me voir.

Ouvrant la porte, je partais vers mon bureau. Je la laissais seul dans sa tristesse, je ne pouvais rien faire.