hrp:

Je venais de terminer un long périple, quittant mes terres – le pays de Ta no Kuni donc – pour parvenir à l’île de la cendre. Un long voyage me permettant de visiter le pays de Yu no Kuni. Un des rares pays a résister encore à la domination écrasante du pays du Feu. Pour combien de temps encore ? Peut-être assez longtemps avant que je ne m’empare de ces terres ? Je n’avais pas eu l’occasion de rendre visite aux plus hautes autorités de cette nation, mais je me promettais de le faire dès que possible. Il me fallait parler affaire d’autant plus que je commençais de mon côté à monter une luxuriante affaire va-t-on dire. C’est à Chiheisen, la seule ville portuaire de Yu no Kuni d’ailleurs, que je parvins à trouver un bateau apte à me mener à l’île de la cendre. Une fois sur place je me dirige à l’aide d’une carte jusqu’à la montagne indiquée et toujours, en suivant les indications codées, dont la clé m’est parvenue par un autre moyen, je parviens facilement à retrouver le repaire caché du Kyumu. Il faut dire que je n’étais jamais venu ici ce qui fait que forcément, je demeurais quelque peu bouche bée par ce que mes yeux me donnaient de voir.

*Cette femme est décidément pleine de ressources !*

Je ne pus m’empêcher de le penser en découvrant que finalement derrière elle, plusieurs personnes travaillaient à la mise en œuvre de ses projets. Haï serait la base de l’effondrement de l’Empire. A n’en pas douter.

C’est au cœur même de l’Ootoke, cette tour souterraine que je rencontrais la Saibogu ingénieuse. Nous échangeâmes que sur des banalités, bien conscients malgré tout qu’il nous faudrait prendre le temps de discuter plus amplement de certaines choses. Après tout, tout comme elle, j’étais chef de plusieurs ayant des ambitions aussi grandes, sinon plus démesurées qu’elle. Néanmoins nous étions fait pour nous entendre et nous comprendre ; du moins, tant que nos projets ne seraient pas en porte à faux. Je la quittais pour rejoindre mes appartements cette fois-ci, sans tenter de fouiller dans son passé même si j’éprouvais une forte envie de le faire. Cette Saibogu est pleine de secrets. Le dernier que j’avais trouvé était ni plus ni moins qu’un affrontement qu’elle avait eu en tête à tête avec le Kamui en personne.

*Pourquoi ne pas l’avoir tué ? Étais-tu trop faible pour le faire ?*

C’est toujours au sein de cette tour que je retrouvais la Cheftaine Kaguya. Vous savez… Cette femme à la forte poitrine, plutôt agréable à regarder, mais au caractère de cochon. Il m’arrivait par moments de vouloir me la faire tiens. Un bon coup, puis passer à autre chose. Mais en me souvenant de ce don elle était capable et de son côté versatile, je préférais m’abstenir de trop… trainer avec elle. Enfin, toutes proportions gardées. Nous étions après tout au sein du Kyomu des membres d’élite on va dire. Des membres qui sont nécessairement appelés à se côtoyer.

_ Comment se portent les Kaguya très chère ? Ont-ils un meilleur sort depuis la création de Kiri ?

Une question que je lui posais après de brèves salutations d’usage. C’est du reste une information dont l’importance pour moi n’était guère élevée, mais qui somme toute pourrait dans un avenir lointain valoir son pesant d’or. Dans l’immédiat, elle me permettrait de jauger rapidement la valeur actuelle de cette Cheftaine rarement aux côtés des siens. Plus d’une fois, dans son dos, selon nos rencontres au sein de l’Ootoke, j’activais mes pupilles afin de recueillir des informations fugaces sur son passé récent. En les assemblant peut être que je parviendrai à quelque chose de concret.

----------Jour J----------

Le jour de l’affrontement arriva. J’étais venu à Haï pour cela. Après deux jours de repos, le premier tour démarrait. La Saibogu voulait évaluer nos capacités dit-elle avant le prochain assaut que nous devions mener. Pourquoi pas… J’avais accepté cette requête même si pour le coup, venir combattre ici me faisait passer pour un de ses sous-fifres. Peut-être que la mise d’argent pour le vainqueur m’attirait aussi, même si j’avais du mal à l’avouer. Qui sait. Notre adversaire du jour était une femme. Une certaine Azuko… Quelque que je ne connaissais guère. J’imaginais cependant qu’elle devait être puissante dans la mesure où Red avait jugé bon de me mettre en équipe avec la Kaguya. Etait-ce parce que j’avais échoué lors de la mission commune avec Tenbatsu Kurasa ?

_ Salutations Azuko… Ozaï

Disais-je simplement en m’inclinant pour la saluer, me présenter et répondre à son blabla sur l’honneur. J’apprenais les bonnes manières je vous dis ! Pour ma part il n’était ici point question d’honneur. Selon la valeur de cette Azuko, je me donnerai un minimum ou alors je me désintéresserai de ce combat. Pas besoin de se fouler pour un moins que rien. Je ne suis pas ici pour élever le niveau de ces deux bonnes femmes…

Je me mettais en position de combat après avoir jeté un regard à la Kaguya afin de lui signifier que j’étais prêt. Se mettre en position de combat pour moi signifie… Se relâcher et laisser mes bras tomber le long de mon corps. Mes longues manches les cachaient. Ce serait un bon départ non ?

Spoiler:

Baston, baston, baston ! C’est aujourd’hui ! C’est bientôt ! Punaise je suis tellement excitée à cette idée que j’ai à peine réussi à dormir. Ma nuit pourrait plutôt se résumer par pompes, tractions, abdos, poids, étirement, pompes, tractions … qu’un quelconque rêve féérique que de toute manière j’aurais oubliée au réveil. Et curieusement, j’étais en pleine forme quand la sonnerie retentit dans le but de me kidnapper du pays des songes. Un regard sur les draps impeccables d’un lit froid, et je filai à la douche. Héhéhé, c’est aujourd’hui, c’est aujourd’hui. Tu vas voir ma grande, je ne me laisserais pas faire, ton papier je vais en faire des confettis ! Bon il y a quand même un problème. Ozaï. Punaise ce type je ne peux pas l’encadrer. Rien qu’à voir sa tronche de hareng, avec ses cheveux super longs et sa barbichette. Oh putain sa barbe, faut que je la coupe. Sa tignasse aussi … Je sais ! Je vais demander à Azuko lui faire une coupe bien courte entre deux attaques. Ouais ça va être bien ça, ça va être très bien même.

Sous l’eau chaude et la mousse, je repensais à toutes les petites piques et les remarques qu’il avait pu me lancer au cours de notre séjour mutuel en ces lieux. Ce mec est vraiment bizarre, et louche en plus d’être malsain. Je ne saurais pas vous l’expliquer, ça doit être dans son regard, ou dans l’intonation de sa voix quand il vient me parler, ou les deux. En clair je ne suis pas du tout à l’aise avec lui, je ne l’apprécie pas et je n’ai aucune confiance en lui. Mais savoir que je vais devoir faire équipe avec un tel personnage … ah ils s’étaient bien trouvé, Kurasa et lui, ça c’est certain ! Deux gros lourds aux capacités d’emmerdement inouïes.
Mais bref, lui cracher dessus n’avancera à rien. Le souci c’est que je ne connais quasiment aucune de ses aptitudes, si ce n’est qu’il a des pupilles kinnegan. Red l’a d’ailleurs bien remit à sa place quand il avait voulu lui faire je ne sais quoi avec ses yeux. Les Jisestu, ils jouent avec le temps pourtant, non ? Tss, faudrait vraiment qu’un jour je planche sur les différents clans connus dans ce monde et leurs capacités, mais j’ai tellement la flemme !

Une fois prête et quelque chose dans l’estomac, je partis au terrain d’entrainement et fus rapidement rejoins par mon coéquipier du moment, que j’ignorai purement et simplement. Préférant me concentrer sur le futur combat que sur ce que je considérais comme des détails. Nous voilà dans l’arène flambant neuve, d’une forme cubique, les ouvertures sur chaque façade donne une plus grande impression de grandeur. Des colonnes de pierre sont réparties aléatoirement sur toute la zone où aura lieu le combat, comme pour nous offrir un couvert et une illusion de protection. En face j’aperçois ma coéquipière de mission et aussitôt un sourire de défi s’étira sur mon visage. Nous nous avançâmes jusqu’au centre de l’arène et échangeâmes une rapide salutation.

« Bonjour, c’est un honneur que de combattre contre vous aujourd’hui. » Dit-elle à l’attention d’Ozaï, se courbant en avant. « Ne me déçois pas Milly, celle qui perd aujourd’hui paye une séance aux sources thermale à l’autre.

- T’en fais pas ma grande, je veux aussi voir ce que tu es capable de faire. Je ne vais pas retenir mes coups, et puis de toute manière je n’ai plus assez d’argent pour t’offrir cette séance. »

Un clin d’œil ponctua la tirade et nous nous mîmes en position, chaque groupe de son côté de la plateforme. A deux contre un c’était inégal et peu honorifique. J’ignorai si Ozaï avait un quelconque plan en tête, ou s’il se fichait complètement de ce combat, et à vrai dire la réponse à cette interrogation ne m’intéressait pas. Je voulais simplement tester la jeune femme et m’amuser.

« C’est parti ! »

J’enchainai une série de mudra et chargeai sur la manieuse de papier, les flammes du combat dans les yeux, un sourire aux lèvres et le cœur battant la chamade.

Spoiler:

hrp:

Je constate très vite que la Kaguya m’ignore. Dire que j’étais venu avec de bonnes intentions. Mais je comprends très vite qu’elle ne coopérera pas avec moi. Tant pis. J’imagine aisément que si Oniri a jugé bon de nous opposer à cette femme, c’est que la raison est valable. Moi Ozaï le grand et ce boulet de Kaguya… Faut voir combien de temps elle tiendra. Pour ma part, je mets en lien cette nouvelle réaction avec celle où je l’avais abordé dans l’espoir d’un échange. Simple formalité pour nouer le contact après tout ce temps passé. A ce moment aussi, j’avais eu le plaisir de goûter à un vent mémorable. M’en voulais-t-elle parce que j’avais défendu Kurasa le jour où elle l’avait agressé ? Allez savoir !

Sans bouger le moindre doigt, je laissais la jeune femme cheftaine du clan le plus barbare du Yuukan lancer la première offensive sur notre adversaire du jour. Sa vitesse était bonne. En un clin d’œil elle fut sur la dénommée Azuko. Sans conteste une Kaguya digne de ce nom à en juger par sa maîtrise du taïjutsu. J’étais certain de voir au fil du temps, un déchaînement de techniques purement axées sur l’art du corps à corps. Peut-être en fin de compte la Milly me serait utile ? En me divertissant un minimum. Je remarquais malgré le déplacement ultra rapide, que notre adversaire du jour n’était pas en reste. Par une capacité d’anticipation digne de ce nom, doublée d’une rapidité hors du commun à effectuer des mudras, je constatais que sans bouger, elle s’apprêtait à recevoir la Kaguya. De quelle façon ? Là se trouvait le fond de la question. Quoi qu’il en soit, Milly se trouvait désormais toute proche. Et comme au ralenti je pus me délecter de tous les moindres détails de l’affaire : Azuko avait déployé une armure de papier pile avant l’impact du mouvement suscité par la Kaguya. Le mouvement avait été rapide, très rapide pourtant, il me sembla qu’avant de se faire envoyer au sol, notre adversaire était parvenue à toucher la Kaguya. Etait-ce pour l’arrêter ? Pourquoi ferait-elle pareille chose si sa protection principale résidait en la protection… Hakushi !

*Une Hakushi ? Étonnant !*

Eh bien dîtes donc ! Nous allons de révélations en révélations. Que pouvait bien faire une kunoichi dont le clan appartient à la Foudre au sein du Kyomu ? J’aurais probablement le temps d’en découvrir plus tard ou du moins si j’en viens à éveiller mes pupilles. Je note déjà deux éléments. Cette kunoichi a le kekkei genkai Hakushi et est une bonne "taïjutsueuse" au moins. Voilà qui ne ferait pas mes affaires. Surtout lorsque je sais que l’une de mes principales forces est justement l’art du corps. Cependant à voir comment Milly s’est écrasée sur la Hakushi, je n’ai guère envie de rééditer ce type d’attaque. Tandis que Azuko se redresse et commence à frotter deux bouts de papiers l’un contre l’autre, j’adopte une posture permettant à mes muscles de se préparer à tout moment d’agir vite et bien. Dans la foulée j’exécute des mudras et après un bref regard vers la folle furieuse de Kaguya j’exécute une technique sur Azuko. Une dizaine de boules de feu sont immédiatement expulsées de ma bouche évoluant directement sur la position de notre adversaire de façon éparse. La plupart des boules visent Azuko directement et quelques unes volontaires frappe tout juste à côté histoire d'accroître la zone d'impact. C’est peut-être léger pour un début, mais qui sait ? Peut-être que la fougue de la Kaguya me permettra d’avoir une ouverture face à cette kunoichi qui me parait être bien plus forte qu’elle n’en a l’air.

Spoiler:

A vive allure, tel un bélier je lançai les hostilités, de toute manière je n’aurais pas pu attendre beaucoup plus longtemps. Depuis le temps que je veux lui taper dessus, à cette trentenaire ! Mouahahah, attention Azuko j’arrive ! Ah punaise il n’y a pas à dire, ça fait du bien de se défouler. Une bonne baston, il y a que ça de vrai.

« Oh ? » Fis-je en court de route, en remarquant que durant le très court instant ma position initiale de celle provoquant le choc, elle avait eu le temps de se recouvrir le corps d’une armure de papier.

J’eus moi-même tout juste le temps de mettre mes bras devant, par pur réflexe et faire naitre un bouclier d’os incomplet. L’impact ne fut cependant pas atténué, ni pour elle ni pour moi. La jeune femme fut projetée en arrière, tandis que j’avais les avant-bras sévèrement entaillés par des lames de feuilles blanches, les morceaux osseux éparpillés au sol. Ouh ça fait mal, ouh que ça fait mal. J’aurais dû me faire une armure avant … Pour autant je ne perdis pas mon sourire, les dents serrées je me préparai à un nouvel assaut. Le démon en moi se chargea de sa part de travail et tandis que la kunoichi à nouveau sur pied avait sorti deux parchemins et les frottait l’un contre l’autre. Qu’est-ce que c’est que ça ? Ce n’est pas comme ça que ça s’utilise un parchemin. Je suis une bille en fuinjutsu mais je suis quand même certaine que ça ne marche pas de cette manière.
Pendant ce temps mes bras légèrement repliés devant moi, comme dans un combat de boxe retrouvaient leurs aspects naturels, les plaies se refermant toutes seules à vue d’œil.
Humaine, fait attention, cette femme t’a collée quelque chose sur la peau, à hauteur de ta cervicale droite. J’ignore ce que c’est ni à quoi ça peut servir, mais reste attentive.
Merci, je n’avais même pas remarquée, tu vois qu’on peut faire un bon duo si on y met chacun du sien.
Venant passer mes doigts à l’endroit indiqué, je fus en partie rassurée que ce ne soit pas un bout de papier explosif, ou quelque chose du genre. Mais si c’était effectivement un sceau, à voir ce que Oniri pouvait faire avec les siens je n’appréciais que très moyennement de porter ce genre de chose sur moi. Après tout, le fuinjutsu c’était la véritable boite à outil du shinobi. Tu peux quasiment tout faire avec ! C’est du moins ce que j’ai pu en conclure à travers diverses observations.
Tu peux me l’enlever ?
Et puis quoi encore, si j’avais la possibilité de faire et défaire une telle chose, il y a longtemps que j’aurais fait de ta conscience mon esclave.
Ça se tient …
Libères-moi, à nous deux nous pouvons largement la vaincre.
Certainement pas, et puis c’est un entrainement, pas un combat à mort. Contentes-toi de me garder en vie et en pleine possession de mes moyens, ce sera déjà amplement suffisant.
Bande d’humains stupides et ignorants.

Ozaï intervint alors, projetant depuis sa position une dizaine de boule de feu, sur la cible toujours recouverte de son armure de papier. On sait tous ce qui arrive quand les deux se rencontrent hein. Pour ceux qui hésiteraient encore, la scène dans la grotte, avec les deux reptiles et la lave sera une excellente démonstration. Raisonnons intelligemment pour une fois. Elle est plus forte que nous deux réunis, et dispose d’une quantité de chakra considérable, bien plus que moi. Ce qu’il faudrait faire, ce serait du coup de l’immobiliser le plus tôt possible, si le combat dure trop, on sera à sec avant elle.

« Ozaï, va falloir jouer collectif. » Lui dis-je mentalement, sans que notre adversaire puisse entendre et contrecarrer. « Désolée de t’avoir ignoré, je t’en veux encore à cause de Kurasa, mais on verra ce sujet plus tard. Est-ce que tu peux jouer l’appât et désorienter Azuko pendant que je prépare le terrain ? »

Joignant les mains j’activai d’abord une technique très spécifique, et me concentrai sur les prochaines actions, sans perdre la manieuse de papier des yeux.

Spoiler:

hrp:

Je dois avouer être surpris lorsqu’une petite voix résonne dans ma tête. Celle de Milly. Instinctivement je me retourne vers elle, pour immédiatement porter mon regard vers notre adversaire commun. Il est étonnant de constater que c’est lorsqu’on est dos au mur que généralement l’on daigne tendre la main pour obtenir de l’aide. Je dois dire que je n’étais pas un grand admirateur de cette Kaguya. Je l’avais d’ailleurs souligné à Kurasa à l’époque, lorsqu’il s’était aventuré à nouer un pacte avec elle. Elle est bien trop instable et bien trop incapable à prendre des décisions qui soient bonnes durablement pour elle et probablement pour le clan qu’elle dirigeait. Comment dans ces conditions lui faire confiance ? J’avais envie de me facepalm lorsque j’entendis son explication. C’était Kurasa la pomme de discorde entre elle et moi. La scène où elle s’en était prise à mon frère d’arme me revint en tête. A ce moment-là, j’aurais été capable de sauvagement l’agressé si Kurasa avait voulu en faire de même. Sans pitié, à deux, nous l’aurions tout simplement martyrisé pour ne pas dire éliminer. Nous aurions rendu un excellent service à l’humanité j’en suis certain d’ailleurs.

Je ne lui répondais pas, constatant seulement que notre adversaire du jour maîtrisait plutôt pas mal le suiton. C’est grâce à cette technique d’ailleurs qu’il vint à bout de mon précédent assaut. Mentalement je fis les calculs. J’étais en face de quelqu’un qui théoriquement était plus puissante que moi et probablement que la Kaguya. Une Hakushi capable d’utiliser le suiton. Pas très pratique à première vue non ? Je parle du link entre ces deux pouvoirs. Enfin… Mieux valait pour moi demeurer vigilant quant à la suite des événements. La Kaguya voulait que je joue les appâts ? Je n’en avais nullement envie. Tout comme je n’avais toujours pas l’intention de me fouler durant ce combat parce que rien jusqu’ici ne pouvait me laisser croire qu’il le fallait. Pourtant j’allais être très vite obligée d’agir car en face ça badinait plus. Un kunai fuse en direction de la Kaguya par le haut comme si une cible invisible se trouvait plusieurs mètres au-dessus de cette dernière. Avant même que la cheftaine Kaguya n’ait pu bouger le moindre petit doigt, une étrange technique fut à l’œuvre. A partir de l’endroit où elle venait d’être touchée plusieurs papiers vinrent comme ensevelir Milly. Mais ce n’était pas tout ! Le kunai jeté précédemment par Azuko, une fois arrivé au-dessus de la Kaguya livra rapidement son contenu ou du moins le début de son contenu : un bloc de terre avec un système de tuyauterie pendant en dessous. Au-dessus des escaliers des murs rectangulaires… je n’osais imaginer la suite. Malgré moi, je fusais sur mon alliée du jour, cette même connasse qui m’ignorait en début de combat. Arrivé à sa hauteur avant que la maison ne termine de se matérialiser au-dessus de la malheureuse enveloppée tel une momie. Je poursuis ma course tandis que mes pupilles s’éveille à cause du danger de mort qui me guette également à présent que je me trouve sous cette maison sortie de nulle part. Une nouvelle impulsion tout juste après avoir heurté de l’épaule la Kaguya je la transporte hors de ce traquenard. Celle-ci s'effondre dans un fracas assourdissant pile après ma manœuvre.

*Cette salope l’a échappé belle !*

Je ne sais pas si la Kaguya entendra mes propos vu que je l’ai laissée se connecter à mon esprit et à mes pensées. Nous sommes derrière la maison à l’abri hors de vue d’Azuko qui se doute bien que quelque chose d’assez incroyable a dû se passer et que probablement le duo que nous constituons est encore vivant. Milly est au sol toujours couverte de cette merde. J’exécute des mudra. Milly vient de me demander de faire quelque chose de curieux… Je m’y résouds même si mes forces commencent sérieusement à s’affaiblir.

*Tout ça pour une pouffiasse*

On dirait que mes vieilles habitudes de rustre reprennent le dessus. Pffff

Du feu vient bruler la couche de papier entravant les bras de la kunoichi. Puis à nouveau je détruis les papiers au niveau du visage et des jambes.

*Si après tout cet effort on gagne face à cette Azuko…*

Harassé je m’appuyais contre la terre prenant garde d’éviter le moindre contact avec ces bouts de papiers. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai l’intime conviction que quelque soit alpha, la Kaguya est déjà condamnée à perdre. Alors une question se pose : pourquoi diable ai-je protégé cette femme ? je commence à m’en vouloir sérieusement.

Spoiler:

Ah putain c’est vrai qu’elle a une affinité avec l’eau ! J’avais oublié ce détail. Forcement que les boules de feu de l’autre bourgeois n’auront aucun effet, la preuve en un bouclier d’eau les flammèches pourtant assez imposantes s’évaporèrent de la même manière qu’une bougie face à un torrent. De quoi donner un côté bien ridicule à cet assaut. Enfin je fais la maline mais Azuko ne semblait plus vouloir rigoler, ce qui annonce un rythme plus soutenu.
Je la vis jeter un kunaï en l’air, au-dessus de moi. Ce dernier avait un petit bout de papier accroché à une extrémité. La seconde suivante j’eus la réponse à ce que faisait le sceau collé sur ma peau. Des dizaines, non des centaines de bandelettes de papier surgirent soudainement de là et me ligotèrent sans me laisser le moindre instant de répit. J’eus tout juste le temps de voir une maison apparaitre là où il y avait encore le kunaï, avant de sombrer dans le noir, emballée comme une momie. Saloperie, je ne l’ai même pas vu venir ce coup, rah mais c’est que ça serre un max en plus !
Que ? Ce ne fut l’objet que de que d’une seconde, mais je sentis Ozaï s’activer soudainement et me charger. Oui oui, il me charge moi. J’eus à peine le temps de me renforcer au niveau du dos qu’il me tacla, me fracassant la hanche contre son épaule au passage. S’il n’y avait pas eu tous ces bouts de papier, ils m’auraient tous les deux entendu l’insulter de tous les noms. Parce que merde ça fait super mal ! Mais quel abruti bordel, c’est dingue ça ! L’instant d’après il nous propulsa tous les deux hors du champ d’impact provoqué par l’effondrement de la maison volante.

Je me retrouvai ainsi balloter comme un sac à patate jusqu’à être adossée à une surface dur. Certainement une colonne, cela signifierait donc sans doute que nous sommes hors de vue de la papergirl. Une chaleur me vint soudainement, de plus en plus intense, au point que je sente la créature en moi prendre le relai et interrompre l’incendie que provoquait le ninja trop propre sur lui en brulant le papier qui m’entravait.
Est-ce que je lui dis que toutes les insultes qui pensent à mon encontre je les entendent ? Naaaaan, ce serait mauvais pour le travail d’équipe. Pff … tu parles d’un travail d’équipe … Je lui adressai tout juste un remerciement en acquiesçant de la tête, même si l’envie de lui balancer le fond de ma pensée était bien présente. Un nuisible reste un nuisible, même avec une ou deux bonnes actions. Gâcher du temps et de l’énergie pour lui ne servira à rien.
Je joignis mes mains et créa cinq clones de moi-même, profitant que nous étions hors du champ de vision d’Azuko. Si elle n’a pas de sensorialité, elle ne pourra normalement pas remarquer la supercherie. Et puis j’ai encore mal aux hanches à cause de l’autre abruti, donc autant déléguer.
Le clone sortit de notre cachette, remuant une épaule comme pour un échauffement, pendant que les autres grimpaient au plafond via la colonne, tout en restant toujours hors de vu et silencieux.

« Sacrément puissante cette technique miss. Balancer des maisons sur la tronche des gens, je n’avais encore jamais vu ça. C’est impressionnant. Dommage, le fuinjutsu je n’y pige rien mais c’était franchement badass. Tu devrais essayer avec un truc plus gros la prochaine fois, genre un immeuble. Là tu peux être certaine que le mec en-dessous, il est foutu, en plus d’être sur le cul. »

Ohoh jeu de mot en carton.
C’est une impression humaine, ou tu es encore plus stupide en clone qu’au naturel ?
T’as gueule.

« Ozaï a besoin de récupérer, on va se faire notre truc entre filles, dac ? De toute manière, un chaud lapin comme lui … nan j’ai faillis dire quelque chose de méchant. Hihi, bon aller viens-là ma grande, je vais te le faire moi-même ce massage. » Dis-je à travers mon clone, en me craquant les doigts, un sourire narquois aux lèvres.

Pendant ce temps, je réactivai à nouveau mon anticipation et la propagea à toutes mes copies. Le prochain trou devrait être décisif.

Spoiler:

hrp:

Cette salope m’avait épuisé. Le rendu était pire que si j’avais copulé avec elle et que j’avais tiré 4 fois au moins au but. Je respirais à l’aide de grandes bouffées d’air faisant se gonfler ma cage thoracique. Yeux rivés au sol, je n’accordais guère plus de crédit à la Kaguya qui visiblement se retrouvait libre de tous mouvements. L’attaque précédente qu’elle avait subi en théorie aurait du la laisser hors combat. Comment aurait-elle pu se sortir seule de l'enchaînement immobilisation suivi d’une terrible attaque d’une rapidité et d’une ingéniosité inouïe. Je portais un regard sur cette femme à la poitrine abondante. Je la vis se cloner tandis que l’un de ses clones se dirigeait rapidement là où se trouvait notre adversaire. La perdre de vue nous était bénéfique en un sens, mais qui sait ce qu’elle pouvait mijoter dans notre dos ?

*Elle tient à cœur ce combat on dirait…*

Je me redressais. J’avais gaspillé pas mal de chakra pour cette pouffiasse qui ne lâchait même pas un mot pour me remercier. Dans un coin de ma tête, je notais la leçon : je jamais rien attendre de Kaguya Milly. Ah ça… Son clone était parvenu à se hisser jusqu’à un endroit où visiblement, il tenait Azuko en vue. Les mots qu’il lui adressa confirma cette hypothèse. J’entendis presque immédiatement la répartie d’Azuko. Pour ma part, je ne compte guère demeurer là en spectateur. J’avais claqué une bonne partie de mon chakra. A présent je me devais de disparaître surtout que l’autre pouffiasse annonçait que j’étais fatigué. Était-elle simple d’esprit ou était-ce une stratégie ? Allez savoir ! Le signe du tigre. Mes pupilles s’éveillent virant au doré tandis que des motifs les ornent. Ceux qui ont déjà affronté les Jisetsu savent que j’ai immédiatement activé le plus puissant niveau. Je n’avais guère envie de me faire prendre en traître par une maison me tombant sur la tête ou je ne sais quelle autre technique sorti tout droit de l’imagination de cette Hakushi.

Je fus bien inspiré d’activer mes pupilles car tout de suite après, les gravats issus de la maison s’étant écrasée sur l’arène se mirent à trembler. Je m’écartais d’un bond vers l’arrière tandis que de puissants jets d’eau s’élevaient vers les cieux propulsant dans leur sillage bon nombre de pierre, de bloc de roche ainsi que divers éléments composant la maison détruite : des tuiles, des pans de murs etc. Des objets dangereux en somme. Des objets qu’il me faudrait éviter si je voulais m’accorder encore une chance de me sortir indemne de cet affrontement. Tout autour de moi, le cours du temps sembla ralentir tandis que savamment avec une souplesse digne des plus grands arts, je déviais les uns après les autres les blocs de pierre, de roche, les barres de fer ou de tuile s’abattant sur moi. Par moments je m’appuyais sur un bloc de terre en l’air pour me frayer un passage dans tout le paysage chaotique créé par la Hakushi. Au bout de quelques secondes, la fausse tempête se calma.

*Pour combien de temps encore ?*

J’entrepris de reculer encore plus, tout en évitant de me faire voir. Une fois à bonne distance, je filais vers un des piliers au sein de l’arène pour me henge en un bloc de pierre de taille moyenne similaire au fruit de l’éboulement créé par la Hakushi. Lorsqu’on est plus apte à combattre, il vaut mieux se faire oublier…

*Henge un de tes bunshins en moi et gère le temps que je récupère...*

Je venais de me souvenir qu'à travers mes pensées la Kaguya pouvait me capter. Mais alors cela signifiait-il qu'elle m'entends même lorsque je me parle à moi-même ?

Spoiler:

La jeune femme entra dans le jeu, plaisantant comme quoi la prochaine fois j’aurais droit à une véritable villa en guise de massue. Tellement généreuse ! Après quoi elle joignit des mains et fit une série de mudra à toute vitesse. Que prépares-t-elle ? A travers les yeux de mon clone je ne la lâchai pas une seconde des yeux. Quand soudainement, le sol se mit à vibrer et à trembler. Un séisme ? Maitriserait-elle le doton en plus du suiton ?
Que nenni ! Deux puissants geysers surgirent de sous les décombres de la maisonnette, envoyant celle-ci en l’air et les débris dans tous les sens. Une ingénieuse combinaison, contre laquelle j’eu tout juste le temps de me protéger en me recouvrant d’une armure. Mon clone qui faisait le fier devant Azuko, et deux autres qui furent trop lent à prendre de l’altitude, se retrouvèrent balayés comme de simples bouts de papier – jeu de mot facile – sans pouvoir réagir, explosant en d’innombrables minuscules, noyés comme les précédents dans le torrent, et éparpiller de façon totalement aléatoire.
En ce qui concerne mon propre corps, il fut recouvert de gravats et de bois issus de la bâtisse quand le cataclysme prit fin, le camouflage parfait. Je n’avais pas du tout fait attention à la façon dont Ozaï avait gérer l’action, mais par contre sa fuite au coin le plus éloigné de l’arène pour ensuite changer d’apparence en bloc de pierre, ça je l’ai vu. Pff … Je l’entendis juste après me lancer mentalement, pour ne pas dire ordonner, de transformer un de mes deux derniers clones en lui, et de gagner du temps. Puis il se demanda si je l’entendais quand il se parlait à lui-même.

« Non abruti. » Lui dis-je à travers nos pierres de communication. « Mais toutes tes insultes à mon encontre, ça je les ai entendue. Et c’est la raison de pourquoi je ne te remercie pas. Reste donc dans ton coin, tu ne … non rien, fais-toi oublier. »

Bon j’ai failli être méchante, encore, mais ça va les meubles sont sauvés. Je restai parfaitement immobile pendant que mes clones s’activèrent. L’un des deux prit d’ailleurs l’apparence de mon coéquipier du moment, avant de sortir des décombres et apparaitre à la vue de la papergirl. Feintant une blessure plutôt douloureuse au niveau du bras gauche, voilà le faux Ozaï marchant pour rejoindre la fausse Milly. Les deux échangèrent un regard et un acquiescement de la tête, voulant faire croire à notre adversaire qu’ils étaient bien les originaux et qu’ils avaient décidé mentalement d’enfin coopérer.
Nous nous y connaissons tous les deux dans le taïjutsu et je sais qu’il sait faire une charge. Ne prenons pas de risque d’être démasquer et réutilisons ça. On ne sait jamais, peut-être qu’Azuko en sait plus sur les capacités du péteux aux cheveux longs.

Les poings serrés, je chargeai la première, comme lors du premier assaut et l’autre clone chargea ensuite. Le but étant de garder un écart assez important entre les deux attaques pour enfoncer les éventuelles défenses, sans laisser la possibilité d’esquiver le second assaut. Donc normalement je devrais la toucher et en prime laisser mes os partout autour d’elle, sur elle et sous elle.

Spoiler:

hrp:

A travers les yeux de mon autre moi, je pus voir en action les parchemins qu’elle avait préparé depuis tout à l’heure. Et plus précisément, c’est lorsqu’elle les lança que je constatai leur utilité. Les deux fonctionnaient ensemble pour former dans l’espace les séparant un puissant arc électrique, si soudain que je ne pus réagir pour m’en protéger. Le raïton me traversa de part en part et j’explosai sur place en une multitude de petits os. Brr, ça a beau être qu’un clone, ça reste très désagréable de mourir … Un peu comme ce que je fais toutes les nuits à cause de cet enfoiré de squatteur.
Tu sais que je t’entends humaine ?
Je le sais et je l’espère bien. Pourquoi donc est-ce que tu ne me laisses même pas dormir en paix ?
Ne sois pas plus stupide que tu ne l’es déjà, tu connais la réponse à cette question. Concentres-toi plutôt sur ton combat.

Le clone à l’image d’Ozaï passa au travers du momentané nuage osseux, profitant de la surprise de la double action et percuta de plein fouet le bouclier de papier de la jeune femme, explosant à son tour mais occasionnant au passage de bons dommages, tel que des fractures aux cotes et la respiration coupée. En prime, et c’était le but d’origine, une majorité de mes os se déposèrent dans ses vêtements et ses blessures. Parfait, la première étape est terminée.
Je restai cependant planquée au milieu des gravats, Ozaï gardait sa forme de rocher, et nous attendîmes la réaction de notre adversaire. Avec mon angle de vue je ne pouvais pas suivre ses actions sans révéler ma position, mais heureusement pour moi Azuko réapparue, volant dans les airs sur le dos d’un grand oiseau de papier. Notre regard se croisa d’ailleurs. J’étais grillée, mais elle ne semblait pas avoir retrouvé le pyromane propre-sur-lui.

Ne perdons pas de temps, pendant qu’elle le cherche elle n’est pas entièrement focalisée sur moi. Je joignis mes mains en une longue série de mudra, une technique bien particulière et originale en soi. Visuellement et en elle-même, il n’y avait aucun effet, aucun résultat. Mais c’est justement là que ça va être drôle. Gardant un lien visuel avec la papergirl, des os naquirent de ceux déjà présents sur le corps et les vêtements d’Azuko. Sans prévenir, des pointes semblables à des poignards se développèrent et traversèrent de part en bas les bras, poignets, cuisses et mollets de la jeune femme, exactement comme les griffes que je me faisais pousser au bout des mains mais dans l’autre sens. Pardon miss, mais je t’ai promis que je ne me retiendrais pas.
Seconde technique, les pointes d’os se tordirent sur elles-mêmes telles des lianes, poussant à toute vitesse, ils s’enroulèrent autour de la jeune femme pour l’immobiliser, je fis très attention à bien lui empêcher de réaliser des nouveaux mudra. Cet oubli m’avait couté cher face à Satoshi, très cher même. Et je remerciai mentalement Azuko de vouloir garder ses distances, se faire bruler la gorge et les organes à coup de cendre, ce n’est vraiment pas agréable.

Une roulade sur le côté pour sortir des décombres et je lançai ma dernière action, un grappin formé d’un crochet en os et d’une chaine fabriquée comme une colonne vertébrale. Ouais ça peut sembler crade décrit comme ça, mais c’est terriblement efficace. Le but étant tout simplement de profiter du choc, de la surprise et de l’immobilisation d’Azuko pour la faire descendre de son piaf et frimer à côté. J’ai déjà la phrase toute prête, héhé.

Spoiler:

Je n’ai rien suivi de la suite du combat entre Azuko & Milly. Chose normal je suis réfugié derrière une colonne de pierre. La maison détruite se situe désormais entre la Hakushi et moi. Dans mon angle de vision, se trouve Milly, l’originale Milly. Je sais qu’elle a créé des clones et je sais qu’ils sont probablement à l’œuvre quelque part derrière le haut tas de gravats. Il me semble entendre des bruits d’ailleurs de l’affrontement qui se poursuit. Si la Kaguya joue bien son rôle, alors notre adversaire du jour pensera réellement être en train d’affronter ma personne et Milly. Je me demandais combien de temps la dernière nommée serait capable de faire croire à Azuko que j’étais son clone ? Quoi qu’il en soit, plus longtemps elle me permettrait de rester inactif, plus facilement je pourrais espérer grappiller un peu de chakra ou à défaut en conserver pour porter le coup final. D’un côté j’étais quelque peu présomptueux. Le temps de répit que je m’étais accordé m’avais permis de rapidement mettre en exergue une vérité implacable : en terme de chakra, j’étais largement en retard sur ces deux kunoichis. Il m’avait suffi de faire deux charges, deux techniques katon et d’activer mes pupilles pour quasiment me mettre sur la touche.

*Rien que ça… et je suis à la rue pffffff*

En vérité, malgré mon ego très fort et malgré le fait que j’étais potentiellement plus puissant que ces deux kunoichis, dans la réalité, elles étaient largement devant moi. Et je venais de le comprendre je ne pouvais faire le poids une seconde devant la dénommée Azuko. Je veux dire, si elle se lâche à fond et que j’en fais de même, à moins d’user de stratégie adéquate, je n’avais strictement aucune chance de gagner. A ce constat, il fallait ajouter que la Hakushi était plutôt maligne. Un peu comme la plupart des Hakushi d’ailleurs. Leur kekei Genkai à cela d’intéressant qu’il ne brille pas par sa puissance brute, cependant, il peut leur permettre de faire des choses assez surprenantes. Des actions déroutantes permettant de mettre hors combat efficacement un adversaire… La Saibogu devait probablement savoir tout cela, raison pour laquelle elle nous apposé Milly et moi à Azuko... Je serrais mon poing droit malgré mon apparence extérieure de petit bloc de pierre. Je n'aimais guère montrer mes faiblesses et en l’occurrence il me semblait qu'elles étaient évidentes.

De ma position, j’entendis quelques bruits de combat encore avant de voir dans le ciel une créature de papier montée par la Hakushi. Elle utilisait désormais la voie des airs. Je m’attendais tôt ou tard à pareille tactique. Face à deux ninjas adeptes du taïjutsu, elle qui semblait dominée par notre duo, en la matière, était obligée de trouver un moyen pour que ses lacunes en ce domaine soient comblées. Je m’attendais désormais à une attaque de zone ou alors une attaque téléguidée qui m’obligerait à parer. Encore faudrait-il qu’elle me débusque et à priori… vu son hésitation à enchaîner les actions, elle n’avait aucune idée de l’endroit où je pouvais me situer. Et alors que je demeurais stoïque, mais prêt à agir, je vis Milly s’activer. Il me sembla qu’elle venait de prendre en sandwich la Hakushi via une technique utilisant son pouvoir héréditaire, elle avait fait pousser des os tout autour de la kunoichi. Une technique similaire à celle qu’elle avait exécutée sur Tenbatsu Kurasa, ce jour où j’avais eu envie de l’éliminer pour sa forfaiture. Enfin, revenons-en à nos moutons ! Pour ma part, constatant que Milly attirait désormais vers elle sa proie, je décidais de lui prêter main forte en tentant d’éliminer le volatatile de papier. Quel moyen plus facile alors que d’utiliser une technique katon ?

En un clin d’œil un rocher fit un bond dans les airs tandis qu’il prenait une forme humaine les mains de cet humanoïde terminant d’exécuter des mudras, une technique katon vint filer en direction de l’oiseau de chakra. L’explosion serait magnifique ! Je me laissais tomber au sol néanmoins prêt à me réceptionner sans dommages. Il était grand temps que cette Kaguya en finisse autrement, ce serait nous qui finirions par perdre ce fichu combat.

Spoiler:

hrp:

Seulement tout ne se passe pas comme prévu, c’est d’ailleurs rarement le cas. J’avais crue avoir réussi à blesser et emprisonner la jeune femme, pour lui mettre le grappin dessus ensuite, sans mauvais jeu de mot bien sûr. Les battements des ailes de son volatile, couplé à la vitesse de déplacement et mon faible angle de vision avait joué en ma défaveur. Elle avait non seulement réussit à interrompre ma double attaque osseuse, mais en plus à éviter le grappin, quitte à sauter de son oiseau. Saleté.
Ahah, pas mal cette femme. J’aurais peut-être dû la posséder elle.
Il n’est jamais trop tard pour ça, et je suis certaine qu’elle se fera une joie de te recevoir.
Ton sarcasme est un peu trop insistant, humaine.

J’observai la papergirl chuter pendant que le premier oiseau de papier prenait feu suite à un assaut aérien d’Ozaï. Non mais qu’est-ce que tu fais andouille ?! Tu ne sais même pas voler ! Rah merde, Azuko démontra sans mal qu’elle avait encore quelques cartes dans sa manche. Suite à une cabriole athlétique en profitant de la momentanée proximité du seul homme du combat, elle se réceptionna sur le dos d’un second oiseau de papier, visiblement invoquer en même temps que le premier mais rester en retrait jusqu’à maintenant, et réussit à lui coller un sceau avant d’atterrir. Tss … Bon elle a plus d’expérience que moi, ça y joue très certainement.
Son nouvel oiseau reprit de l’altitude, laissant son invocatrice au sol. Elle maintenait une distance de sécurité avec moi, preuve qu’elle restait sur ses gardes, utilisant Ozaï malgré lui comme obstacle à une éventuelle nouvelle charge. Elle s’amusait à le narguer d’ailleurs, prétextant qu’il ne pourrait plus nous embêter. Pourquoi donc ? Qu’est-ce qu’elle lui a fait ? Tout cela sent particulièrement mauvais. Une info non négligeable me marqua cependant. Les blessures qu’elle avait sur de nombreuses zones du corps. Elle avait réussi à interrompre mon action, mais pas suffisamment vite pour éviter les dégâts. C’est parfait ça, absolument parfait ! Je lui rendis son sourire, me décalant légèrement sur le côté pour bien l’avoir en visuel et pas qu’une partie soit obstruée par mon comparse.

« C’est possible en effet, mais quoi que tu lui ais posé, t’as vu son état ? Il n’aurait de toute manière pas pu faire grand-chose. Sans vouloir manquer de respect à quiconque, évidemment. » Ajoutai-je en levant les bras. « Ozaï, je te propose donc que tu t’assoie et que tu souffles. Pas la peine de jouer les matcho, observe et apprend. »

Je lui fis un petit sourire, toujours en gardant la demoiselle dans mon champ de vision mais sans la regarder directement. Il ne fallait pas qu’elle se doute de quelque chose. C’est la raison pour laquelle, dès les premières syllabes du verbe observer, je fis naitre à nouveau mes os sur le corps d’Azuko mais plus exactement. Ces brides-là venaient des pointes osseuses qui avaient pénétrer sa chaire avant d’être interrompues par le sceau. L’effritement de ses derniers s’étaient donc insinué en elle, même sur les entailles n’étaient pas très profonde.
De là, de nouvelles lianes d’os s’enroulèrent autour des bras et des jambes de la jeune femme. La douleur devait certainement être significative, mais plutôt que m’en inquiéter, pour le moment je renais grand soin à ne pas perdre de vue ma cible et à la ligoter comme un saucisson, sans avoir à faire le moindre geste ni mudra. Les bras dans le dos, des os entre chaque doigt pour éviter quelconque signe incantatoire. Et d’autres voulant obliger la manieuse de papier à se mettre à genou.

« Tu vois ma chérie, dans ce monde les gens se divisent en deux catégories. Ceux qui ont le pouvoir, et ceux qui creusent. Toi, tu creuses. » Dis-je en souriant, sans pour autant m’approcher. « Hihihi, tu abandonnes ? »

Spoiler:

Azuko avait été bien plus rapide et maligne que moi. Je devais bien me l’avouer. Le dire tout haut et le reconnaître publiquement, ce serait trop me demander. Mais à moi-même… Nul besoin de se cacher. Je la vis foncer sur moi après avoir sauté de son premier oiseau de papier pris par les flammes que j’avais déclenché. Je n’avais fait qu’un bond d’un peu plus de cinq mètres dans les airs et malgré le plongeon d’Azuko et l’arrivée surprise d’un nouvel origami, que je n’avais pas remarqué jusqu’alors, je touchais le sol avant qu’elle ne soit sur moi. Cette réception au sol, me permit de prendre de nouveaux appuis tout juste à temps pour espérer tenter quelque chose contre ce qui m’apparaissait évident : une nouvelle attaque à venir de l’Hakushi. Une attaque via son style de combat préférentiel : le fuinjutsu.

C’est alors que le pouvoir de mes pupilles entra en jeu. Un ralentissement de temps presque imperceptible qui me permit juste à temps de frapper au niveau du poignet de la main d’Azuko qui s’avançait sur moi. Un bon shinobi doit savoir éviter tout contact inutile, surtout lorsqu’il a affaire à quelqu’un d’aussi dangereux qu’Azuko. Je ne pouvais savoir ce qu’elle avait en tête et pour dire vrai, je n’avais nullement envie de l’expérimenter. J’avais probablement était un poil trop lent, ce qui fit que malgré ma parade, Azuko réussi tout de même à me toucher, mais sa main avait glissé en partie sur mes habits. Pour sa part, elle s'était immédiatement appliquée à mettre une distance de sécurité entre elle et moi.

Je m’arrêtais interdit, immobile. J’eu un mouvement de recul et mon corps me renvoya l’information selon laquelle j’en avais trop fait. Je chancelais et trébuchais avant de tomber au sol sur les fesses. Posant ma cuisse gauche au sol afin de m’appuyer sur le genou de la même jambe pour me lever, j’entendis la remarque sarcastique d’Azuko. Elle parlait de moi comme si je n’étais qu’une gêne. Une espèce de frelon embêtant deux éléphants. Je lui jetais un regard sombre tandis que mes pupilles viraient au noir. Elle était parvenue à inhiber mes capacités… J’en étais consciens. Après tout, quoi qu’il arrive j’étais à bout. Plus de chakra, du moins tout juste assez pour espérer tenir debout et me mouvoir seul. Nul perspective pour moi de rester là assis, à terre après avoir affronté une femme ! Je serrais le poing et me décidais à me lever en m’appuyant dessus.

La remarque de Milly me passa par-dessus la tête. Elle, je lui réglerai son compte un jour ou l’autre. Fièrement, je me dressais droit devant Azuko en mimant une posture de combat, comme si j’allais poursuivre cet affrontement sur la seule base de mes capacités en taïjutsu, maintenant que je ressentais l’action de son sceau inhibant… Ce n’était qu’une façade. Seule ma volonté me permettait de tenir encore debout.

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