#Première session : Combat 2

Première session : Combat 2

Le premier combat s’était terminé en fin de matinée, laissant ainsi la possibilité à tous de prendre une pause avant de se réunir pour le deuxième combat ayant lieu en début d’après-midi. A nouveau, les noms des prochains participants étaient restés secrets. Qui allaient-ils voir combattre cette fois-ci ?

« Shinobis de Konoha, le second et dernier combat de cette première session est sur le point de commencer. »

Cette fois-ci, ce n’était pas l’Hayashi qui avait pris la parole mais un autre instructeur de l’académie. Placé au milieu du terrain, il s’apprêtait à annoncer la suite des festivités.

« Avant d’annoncer les noms de nos prochains combattants, laissez-moi vous rappeler les règles : interdiction de tuer ou d’infliger des blessures irréversibles durant ces combats. Le but est de vous entraîner non pas de vous entre-tuer. Sachez également que la fin de l’affrontement sera uniquement décidée et déclarée lorsque l’arbitre en aura fait le signal. Finalement, je demanderai aux shinobis dont le nom sera prononcé, de venir me rejoindre dans l’arène. »

Hors de question de perdre des éléments lors de ces combats. Plusieurs gradés se tiendraient prêts à intervenir si cette consigne n'était pas respectée, la sécurité avant tout. Dans ce sens, il fallait également noté que tous les spectateurs possédaient un sceau anti-chakra et que chaque entrée était surveillée par des gardes. Comme annoncé, aucun civil, excepté les proches des combattants, n'avait pu pénétrer dans l'enceinte du bâtiment, tout comme les étrangers.

Pour ce second et dernier combat, j'appelle : Hayashi Leika et Hayashi Kihran. Leur adversaire sera Aburame Mizuki. »

L’instructeur qui allait également servir d’arbitre pour ce dernier combat resta donc immobile, attendant simplement que les combattants viennent le rejoindre. Une fois tout ce petit monde, prêt, et que ses collègues positionnés dans les gradins lui donnèrent le signal, il leva son drapeau en s’écriant :

« QUE LE COMBAT COMMENCE ! »

RÈGLES

Ø Respectez l'ordre de post, et privilégiez ce RP pour ne pas le faire traîner.

Ø Résumez toutes vos actions et vos techniques (ainsi que leur rang et leur cible) à la fin de votre RP, avec la balise spoiler ou hide.

Ø Le premier tour est un tour d’introduction. L’utilisation de techniques n’est pas autorisée dès votre premier post.

Ø Vous avez 48h pour poster lorsque c'est votre tour. Si vous ne le faites pas, vous aurez une seule et unique fois 12h supplémentaires. Si vous n'avez toujours pas posté, vous serez exclu du groupe.

Ø Chaque personnage a droit à un seul délai de 24h s'il poste dans le bureau de SNH.

Ø N'hésitez pas à utiliser les Principes de combat, le Guide de Combat et l'Indicateur de Chakra pour vous aider en cas de combat.

Ø En cas de soucis, vous pouvez faire une demande d’arbitrage.

Ø Si vous avez des questions, des remarques ou souhaitez annoncer l'utilisation d'un délai supplémentaire, n'hésitez pas à poster dans le topic des combats d'arène.

PARTICIPANTS ET ORDRE
Hayashi Leika
Hayashi Kihran
Aburame Mizuki

"C'est juste un entraînement ! C'est juste un entraînement !"

C'est ce que je ne cessais de me répéter à voix autre, pour essayer de faire passer la sensation de mal-être qui me tenait encore et toujours l'estomac. Serait-ce le trac ? La peur de mal faire ? Celle de me ridiculiser peut-être ? Pire que tout, celle de décevoir !

Natsuki et les garçons étaient dans les tribunes, je ne pouvais pas me permettre de faire preuve de laisser aller lors de ce combat, même si ce n'était qu'une façon d'apprendre supplémentaire.
Non mais rien à faire, mon cœur battait à deux cents à l'heure. Impossible de canaliser cette angoisse qui allait croissante à mesure que le temps avançait, pourtant, il fallait y aller, l'arbitre venait d'appeler notre nom.
Aujourd'hui, je combattais au côté de Kihran, un membre de mon clan face à ... Non pas elle.

Mon regard se fit d'abord surpris, puis immédiatement plus mauvais. Non, mais pourquoi elle ? Sérieux quoi ? Ils le faisaient exprès ou bien ? Non seulement, je n'avais aucune chance de gagner contre elle, mais en plus, elle allait se faire un plaisir de me ridiculiser !!! Peut-être que je devais déclarer forfait de suite ? C'était plutôt une bonne idée non ? Ouais, mais non, Natsuki était dans les tribunes, je ne pouvais pas.
Bon concentration, calme.

Je respirais un grand coup, puis finalement, je fermais les yeux pour essayer de me concentrer sur autre chose que mon adversaire. J'écoutais l'arbitre qui faisait divers commentaires, puis je rouvrais les paupières pour observer mon compagnon de combat, mais aussi, la topographie du terrain.

Dans ce dernier, nous ressentions bien que nous étions au pays du feu, hors, ce dernier n'était pas plat comme on pourrait s'y attendre, mais emplit de petites aspérités qui en faisait un terrain complètement différents de ce que nous avions pu voir ce matin. De nombreux arbres, de l'herbe sur le sol et de nombreux rochers dont le plus haut devait culminer à trois mètres de hauteur.

Sans doute faudrait-il mettre à partie ce dernier. Le repérage fait, je regardais le sol pour une nouvelle fois récapituler dans mon esprit, tout ce que mon sensei avait pu m'apprendre lors du voyage à Nami. Les techniques qu'il avait mises au point pour moi, mais aussi, la façon dont je devrais les exploiter. Oui, mais je n'avais pas prévu d'affronter un adversaire de cette trempe-là.

Mon regard se redressa finalement et se porta dans les gradins. Mes parents n'étaient pas venus et c'était tant mieux. Sans doute en mission comme d'habitude pour mon père. Mais ce n'était pas eux que je cherchais, mais la crinière du propriétaire du Septième Ciel. J'allais le décevoir, c'était certain, mais peut être que je pourrais tirer un peu de courage dans son regard. Finalement, l'arbitre annonça le début du match et je savais que c'était le point de départ. Je ne devais surtout pas rester immobile, car c'était une façon d'être à la merci de mon adversaire. Je préférais me diriger immédiatement vers le décor boisé.

Ce n’était pas tout à fait ce qu’il avait prévu à la base, mais le combat pourrait être intéressant. L’idée de combattre plus officiellement Mizuki était plaisante, même s’il était bien placé pour connaître leur différence de niveau. Ensuite, il y avait également le fait qu’il allait devoir collaborer avec Leika. Bien qu’ils soient du même clan, on ne pouvait pas dire qu’ils se connaissaient, aussi, il avait bien entendu parlé des différents problèmes qu’elle causait pour le clan tout comme pour le village. Il était assez curieux de voir ce qu’elle comptait faire face à ce challenge.

L’Hayashi marchait calmement vers le centre de l’arène. Il jeta un regard vers les gradins, souriant en voyant quelqu’un lui faire signe avant de sourire à Mizuki. En y repensant ça faisait un petit moment que les deux ne s’étaient pas affronté… Et ils avaient tous les deux énormément évolués depuis leur premier affrontement.

« Hey, Mizuki… Prête à perdre ? »

Dit-il d’un ton provocateur, mais surtout amusé. Enfin, il jeta un regard vers Leika. Cette dernière semblait bien stressée. Il ne pouvait que comprendre ce sentiment, même s’il se sentait plus détendu qu’à l’examen Chûnin, il ressentait encore la pression. Il remarqua également son regard envers l’Aburame. Oh ? Mh, maintenant qu’il y repensant, il se souvenait vaguement avoir entendu parlé d’un certain incident où Mizuki était intervenue… Cela promettait d’être intéressant.

Il alla lui parlé, mais il n’en eut guère le temps. La jeune femme s’était mise à courir dès le départ vers les buissons. Mh… bon, la communication allait être difficile ainsi. Il n’avait d’ailleurs aucune idée des capacités de cette dernières, que faire ? Pour l’heure, il se mit à la suivre, la rejoignant dans sa « cachette ». Accroupi, il lui jeta un regard avant de murmurer.

« Quelles sont tes capacités ? »

Il allait devoir le savoir s’il voulait pouvoir coordonné un minimum leur attaque. M’enfin, fallait-il encore que Mizuki leur en laisse le temps, chose bien moins certaine.

Le village ne parlait que de ça, et pourtant la grande majorité de ce dernier ne pourrait même pas y participer. Peut-être que c’était pour ça que l’évènement faisait tant parler, finalement : parce qu’il se faisait convoiter. J’avais déjà pu remarquer lors de mon passage à Suna que le peuple aimait s’adonner à ces spectacles antiques, ces combats d’arène où le sang coule à flot. Panem et Circenses disait la formule, et c’est bien là ce que le peuple réclamait : du pain et des jeux. Pourtant, les combat d’aujourd’hui n’avait rien de spectaculaires : il n’était là que pour promouvoir le nouveau souffle de l’académie, insufflé par Kihran. Et je me souviens vaguement avoir proposé mon aide pour cette promulgation… Quelle drôle d’idée. J’avais passé déjà quelques jours à l’académie pour des procédures banales, ou juste pour apporter mon aide à mon super pote Hayashi, mais il avait décidé de me prendre aux pieds de la lettre et d’effectivement me mettre à l’affiche de l’après-midi.

Mais avant tout, il y avait un premier combat, qui étaient restés secrets jusqu’au bout. Enfin… Presque. Pour être honnête, Yell et Ryokai avaient vendu la mèche chacun de leur côté, mais je ne leur avais pas dit qu’ils devaient se rencontrer, laissant ainsi la surprise à chacun d’eux. Présente dans les gradins aux côtés de Miko, j’observais mes élèves, anxieuse : allaient-ils me faire honte devant tous les ninjas du village ? Bon pour être franche, l’avenir nous le dira, mais j’avais confiance en chacun d’eux. Ils avaient grandement progressé depuis qu’ils étaient rentrés dans Tsubomi, et j’étais fière de leurs progrès. Encore fallait-il qu’ils le prouvent aux yeux de tous. Aucun des deux ne s’était trouvé au sein de l’arène des sables survolté, je n’avais donc aucune idée de comment ils allaient gérer le stress et la pression des regards, quand bien même ces matchs d’exhibition n’avaient rien à voir avec ce qu’il se passait lors de l’examen Chûnin.

Après un rapide repas, c’était à mon tour de me produire. Je me demandais quel adversaire Kihran m’avait trouvé. Qu’importait, il fallait que je sois à la hauteur, pour ne décevoir personne et pour ne pas me ridiculiser : j’étais bras droit de l’Hokage, il fallait que j’en sois digne… Surtout que je pense sincèrement que mon adversaire n’allait pas être des plus dangereux : Miko m’avait alpagué (et ouais, carrément) avant le combat pour me rappeler le but de ce match : l’exhibition et la formation. Sous-entendu : « ne les détruis pas trop rapidement ». Flatteur, de penser qu’elle pouvait considérer que j’en étais capable. Chiant, de devoir distiller ce dont j’étais capable. Surtout quand je vis mes adversaires. Entrée dans l’arène sous les chuchotements de la foule, assez calme, je me retrouvai en face de non seulement Kihran lui-même, mais en plus l’une de ses comparses, Hayashi Leika – une Konohajin qui ne faisait que causer du souci et qui avait eu la chance infinie de passer par la case prison sans toucher 20.000 ryos à cause de moi. Je souris à la remarque de Kihran, croisant les bras.

- Tu penses réellement ce que tu dis, alors que tu t’obliges à t’affubler d’une autre Hayashi au lieu de te mesurer seul à moi ?

Un petit moment que nous n’avions pu nous retrouver en duel, alors qu’on avait l’habitude de le faire, lorsque nous avions moins de responsabilité. Je ne perdis pas mon sourire, fixant toujours le rouquin en face de moi. Pure frime, mais quelques papillons volaient autour de moi. Et comme pour prouver ma puissance : c’était des papillons de nuit… En pleine après-midi.

Ma respiration se faisait de plus en plus saccader et pour cause, je ne parvenais toujours pas à retrouver un semblant de calme, ou même de concentration. Plus par habitude qu'autre chose, j'avais cherché protection auprès de ce que je pensais être mon plus grand allié. La nature en elle-même. Pendant ce temps, les deux autres combattants semblaient discuter, se tenant face à face dans une confrontation quasi-silencieuse. Deux phrases, des provocations, puis Kihran, celui qui appartenait à mon clan couru dans ma direction et me rejoignit.

Accroupis dans les fourrés, je me sentais protégé des regards qui nous jugeait dans l'assistance de l'arène. Mon regard se porta une nouvelle fois sur le bras droit de l'hokage et un nouveau tremblement me parcourut. Je la détestais ... Mais j'avais aussi peur d'elle et de ses capacités. Je les avais déjà testées une fois et la perspective d'y être une nouvelle fois confrontée ne m'enchantait guerre.

L'androgyne m'adressa alors la parole et mon regard vers se perdit dans le sien. Je ne pouvais pas parler à haute voix, n'y même prendre un seul risque alors ... Ma voix résonna dans son esprit.

*Je peux créer des illusions à partir de notre pouvoir spécial ... Du genjutsu ...*

Je baissais les yeux, un peu honteuse de mes capacités. Seraient-elles utiles au cours de cet affrontement ? Pour être franche, j'en doutais énormément, mais je ne pouvais pas faire grand chose de plus avec mon niveau actuel.

Natsuki m'avait remis une sacoche comprenant des kunaïs et des shurikens juste avant le combat. D'après lui, même les choses les plus insignifiantes pouvaient être utile dans ce genre de situation. Je n'en doutais pas une seule seconde, mais j'avais quand même beaucoup de mal à avoir confiance en moi.

Une nouvelle, moi mon regard se plongea dans celui du jeune homme face à moi. Nous ne devions pas forcément rester collés l'un à l'autre, cela serait nous mettre en position de faiblesse vis-à-vis de l'ennemi. Peut-être était-il mieux de s'éloigner l'un de l'autre et de passer à l'attaque ?
Autant demander à l'intéressé. Nous avions encore quelques secondes de tranquillité ... Peut-être...

*Que faisons-nous sensei ?*

hrp:

Comme dit précédemment, le Chûnin avait rejoint la jeune shinobi dans son camouflage afin de voir son état. Cette dernière semblait anxieuse, presque paniquée… L’épreuve, était-elle trop difficile à surmonter pour elle ? Peut-être, mais c’est justement pour pouvoir ce dont elle était capable qu’elle se trouvait ici avec eux. Le rouquin fut quelques peu surpris d’entendre la voix de cette dernière dans son esprit, de la télépathie, mh ? Plutôt utile… Ainsi, cette dernière avait pris la voie des illusions. Drôle de choix pour une Hayashi, m’enfin, Kihran étant sans doute le moins bien placé pour critiquer. Au final, on pouvait même dire qu’elle n’avait pas de chance, l’affrontement promettait d’être rude, très rude, mais c’est ce qui rendait les choses plus amusantes.

« Que faisons-nous sensei ? »

Le rouquin posa son regard sur elle, la détaillant lentement alors qu’il semblait pensif. Que faire, mh ? Voilà une bonne question… Il avait quelques idées en tête mais… Il soupira.

« Abandonner ? »

Son regard ne quittait pas les yeux de la jeune femme. Son ton sonnait fatigué, son visage las. Était-il sérieux ? Face à la surprise certaine de la jeune, le rouquin s’expliqua.

« Pour être franc, nous n’avons aucune chance. Mizuki est plus puissante que moi, spécialiste en ninjutsu et en genjutsu… Sans parler de ses bestioles... »

Il se frotta la tête avant de jeter un regard vers l’Aburame. La voilà qui s’amusait à jouer avec ses papillons de nuit en pleine journée…. Si ça ce n’était pas de la maltraitance ! Puis, il observa la plus jeune avant d’esquisser un sourire discret et de se relever. Sans ajouter un mot de plus, il commença à composer des signes de main avant des poser au sol. Dès lors, des fleurs se mirent à pousser autour de l’Aburame, dégageant rapidement une brume de pollen. Il était temps de se mettre aux choses sérieuses. Kihran continua ses signes pour invoquer cinq clones élémentaires : le premier resta aux côtés de Leika, trois avec l’original vinrent encercler Mizuki en maintenant une distance de plusieurs mètres. Enfin, le dernier s’aventura dans la brume au pas de courses, il lança un shuriken en avant avant de se précipité en direction de la shinobi, kunai à la main. Le but était qu’il l’attaque au corps à corps, les autres rouquins eux, se tenaient prêts à réagir. Alors ? Leika, Mizuki, que ferez-vous ?

HRP:

Et voilà qu’ils commençaient par se cacher. Je soupirai : on m’avait expressément demandé de me donner en spectacle, mais on n’avait rien dit à ces deux-là ? Je tournai la tête en direction de Miko, dans les gradins, qui devait se délecter de ce spectacle : quel que soit le résultat, elle pourrait en tirer bénéfice. Soit on était impressionnant et elle prouvait au village entier ce qu’elle savait faire, soit on se ridiculisait et elle avait l’occasion de se foutre de nous pour le reste de ses jours. Je croisai les bras, et, haussant la voix pour qu’ils puissent m’entendre de leur cachette :

- Heu… Je sais pas si vous avez remarqué, mais vous avez couru droit vers votre buisson, donc… Je sais où vous êtes…

Prenant une tête légèrement contrariée, pour me moquer d’eux, j’eus largement le temps de voir cette brume qui m’encercla. Presqu’aussitôt, cinq Kihran sortir du fourré où les deux Hayashi s’étaient planqués, quatre d’entre eux m’encerclant et un autre m’attaquant à distance avec un kunaï. Levant le bras en direction de l’arrivée du Kunaï, un insecte fusa au dernier moment vers ce dernier pour le dévier, n’empêchant pas une légère éraflure sur mon bras. Erreur de débutante : je l’avais laissé utiliser son pollen sans broncher. Essuyant d’un revers les gouttes de sang qui perlaient, je relevai la tête, un léger sourire sur les lèvres.

La logique aurait voulu que le vrai Kihran soit resté avec Leika, ou soit celui qui m’attaquait à distance, mais je n’avais aucun moyen de le savoir. Le principe des clones était justement d’embrouiller l’adversaire. Mais Kihran n’était pas le seul à pouvoir accomplir cette prouesse. Quelques mûdras plus tard, cinq copies de moi-même se trouvaient à mes côtés, chacune allant se positionner devant les cinq Kihran visibles, assez proches pour pouvoir les agripper. La vraie moi s’avança légèrement, enlevant mon écharpe et la laissant voler dans l’arène.

- Ok Kihran, je sais pas où tu es, et je m’en fiche. Je sais où ta petite copine se trouve, par contre.

Je composai rapidement des mûdras et mis mes bras en avant. Quelques secondes à peine plus tard, des dizaines d’insectes sortirent de terre, tout autour de moi, et jusque dans les buissons où ils se trouvaient. Ils ne servaient pas à grand-chose, mais comment mes adversaires pouvaient-ils le savoir ? Profitant de la distraction temporaire, je mimai quelques autres mûdras. Aussitôt, un grand nombre d’insectes se dirigea vers là où les deux Hayashi avaient élu domicile. Je ne pouvais m’en prendre au rouquin puisque je ne savais pas où il était réellement. Par contre, elle… Elle n’était même pas encore genin : peut-être connaissait-elle des techniques, mais rien qui devrait pouvoir réellement me contrarier. Vas-y, montre toi Kihran, que je puisse réellement commencer mon combat, et que je puisse utiliser le fruit de mes expériences… Je te le promets, tu ne seras pas déçu.

Spoiler:

Le rôle d'un supérieur n'était-il pas de rassurer les jeunes pousses ? Si tel était le cas alors Kihran s'y prenait très mal pour me rassurer. Bien entendu, j'avais conscience que nous n'avions aucunes chances contre elle, mais il aurait au moins pu faire semblant, ne serait-ce que pour me rassurer ? Là, il me mettait encore plus la pression. Des larmes d'inquiétudes commençaient à perler aux coins de mes yeux, résultats visuels du stress qui m'envahissait de plus en plus. Pourtant, rapidement, le jeune homme se mit en action après m'avoir sourit. Peut être pas grand chose en apparence, une simple nuée de pollen. Mon regard se tourna vers notre adversaire alors même que mon cousin se démultiplier en plusieurs clones dont l'un d'eux resta à mes côtés. Il se précipitait vers le bras droit de l'Hokage qui elle même s'était mise à bouger. D'un geste rageur, j'essuyais alors les larmes qui avaient coulé le long de mes joues, préférant me concentrer enfin sur l'instant présent. La jeune femme semblait jouer la provocation empêtré dans sa nuée, puis soudain, ses paroles me firent prendre conscience du danger. Réel ou irréel, je voyais alors des dizaines, non des centaines d'insectes apparaître tout autour de moi. Simples illusions ou réalités, je n'en savais rien, mais je commençais à perdre de pieds. Araignées, cafards, coccinelles, tout ce qui semblait peupler ce petit bosquet semblait soudain avoir décidé de venir me faire bonjour. Sous le coup de l'émotion, je reculais brutalement en arrière, me cognant douloureusement le dos contre le tronc de l'arbre situé derrière moi. Les insectes se faisaient de plus en plus nombreux et la panique m'envahissait doucement. Puis il eut cette étrange sensation, comme ci je sentais mon énergie partir. Mon souffle se fit court, mon sang battait à mes temps et en observant mes bras, je vus que certains insectes étaient accrochés à ma peau. Je les chassais d'un geste de la main et je me redressais tant bien que mal, prenant alors mes distances, m'éloignant de ce bosquet et me retrouvant une nouvelle fois à découvert. De là, je pus voir Kihran et ses clones, au corps à corps avec la jeune femme et ses propres clones. Le tout, enfermé dans un nuage de pollen.

Un nuage de pollen ... C'était peut être ça la solution. Je devais me concentrer et faire exactement comme Natsuki m'avait appris. La seule différence avec la réalité, c'est qu'ici je n'avais pas tout le temps que je souhaitais. La technique que je souhaitais mettre en avant était beaucoup plus complexe qu'il n'y paraissait à mon niveau. Elle était beaucoup plus complexe, mais surtout beaucoup plus épuisante. Je m'appliquais, même si je sentais une certaine tension dans mes mouvements et dans la sueur qui perlait délicatement sur mon front. J'avais peur s'était clair, mais je ne pouvais pas non plus me permettre de décevoir celui qui m'observait depuis les gradins. J'enchainais les signes des mains avec une certaine précision pendant que je murmurais plus pour moi même qu'autre chose, l'incantation silencieuse qui profiterait à ce que j'étais en train de faire.

Soudain, je réalisais une chose qui allait me poser problème. Il n'y avait pas une Mizuki mais six au total ...

"Merde ..."

Je stoppais immédiatement ce que j'étais en train de faire et je posais ma main sur ma tempe pour rentrer en contact avec mon cousin :

*Sensei ! C'est laquelle la vrai !*

Je ne voulais pas m'épuiser en lançant mon chakra sur la mauvaise personne.

hrp:

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, Kihran n’était pas du genre à tenir la main de ses élèves, au contraire. Était-ce l’influence de Miko ? Sans doute, dans tous les cas, il préférait mettre en difficulté la jeune aspirante afin de voir ses réactions et surtout qu’elle puisse elle-même surmonter ces défis. Était-il cependant trop dur ? Il ne le trouvait pas. Concentré sur son affrontement contre Mizuki, il observa cette dernière créer également cinq clones… génial. Et comme si ça ne suffisait pas cette dernière avait pris la plus jeune comme cible pour le débusquer. Bon… ce n’était pas si surprenant, je vous l’accorde.

Le clone et la jeune femme se firent donc d’abord attaqué par un essaim sortant de terre. Cependant, l’attaque ne semblait pas très dangereuse, le clone ne disparaissant par immédiatement grâce à sa résistance accrue. Cependant, il ne pouvait rien déduire de la seconde attaque… Sachant Leika spécialisée dans l’illusion, il se doutait qu’elle n’avait rien pour se défendre et se mit alors à agir. Ou plutôt laissa son clone prendre la femme dans ses bras afin de la protéger de la technique qui le fit disparaître immédiatement dans un nuage. Profitant de la petite distraction, l’original composa un nouveau jutsu. Six branches se mirent à sortir de terre pour aller percuter toutes les Mizuki devant lui, espérant ainsi illiminés les clones de cette dernière en prenant le risque de perdre également les siens. Puis, une fois le nombre de Mizuki réduit, il utilisa alors les 4 branches restantes pour les téléguidés là où il faut. Sans perdre plus de temps, et surtout en évitant d’attarder son regard sur sa coéquipière favorite, il activa un deuxième jutsu sur ce qui pensait être l’original : un pieu sortant de terre pour venir se planter dans son pieds.

Il espérait qu’avec tout ceci, Leika ait le temps de se défaire des insectes et également d’analyser la situation pour essayer de prendre une place à l’affrontement. Néanmoins, la brume étant dissipée, il serait désormais plus simple pour tout le monde d’y voir quelque chose…

HRP:

Trouvé. D’un des Kihran sortit une dizaine de branches qui vinrent s’abattre sur mes clones, libérant les insectes qui les formaient, et attaquant le vrai en dévorant ses avant-bras. Mais il ne se contenta pas de détruire mes clones : le reste de son attaque se dirigea à tout vitesse vers moi. Après un mouvement de tête me permettant de dégager mes cheveux de mes yeux, je composai quelques mudras pour faire en sorte de manger ce bois ridicule et le faire disparaître du terrain. Un sourire s’afficha sur mon visage. Tous les deux me regardaient. Parfait.

- C’est tout ce dont vous êtes capa…

A peine eu-je le temps de réagir. J’avais entamé un bond en arrière, mais le pieu vint perforer ma jambe en sortant de terre, m’arrachant un hurlement de douleur. Me dégageant difficilement, je m’écroulai dans une mare de sang naissante sous moi, serrant les dents. Comment osait-il utiliser cette technique sur moi alors que je n’étais pas du tout dans l’optique de me défendre sérieusement contre ces deux vermines ? Mon poing frappa violemment le sol, faisant échapper un amas de poussière. Je serrai les dents de rage, puis me relevai finalement avec difficulté, les yeux tournés vers le sol.

Puis mon regard se leva vers eux, noir, haineux. Je n’avais plus aucun sourire. Ma jambe tétanisait à vue d’œil, mais je n’avais pas le temps de la soigner pour le moment. Je laissai mon sang chaud couler le long de ma cuisse et le long de mon mollet, sentant dans la partie basse de mon corps mes insectes s’agiter. Ils me n’avaient pas laissé jouer. Ils ne m’avaient pas laissé m’amuser. Alors ils allaient le payer. Désolée Miko, mais le spectacle est terminé.

- Tu vas me payer ça, Kihran. Je te le promets.

La voix était tremblante, sérieuse, mauvaise. Toujours sur place, j’effectuai quelques mudras. Leika attendra, cette pimbêche venait de toute manière de prouver qu’elle n’était bonne à rien. Kihran avait déjà perdu, mais il l’ignorait. Une petite nuée d’insectes se dirigea vers l’Hayashi mâle, qui subit en quelques secondes une deuxième attaque, illusoire cette fois-ci. Ainsi, qu’importe ce que lui dirait sa compagne, il ne pourrait distinguer le faux du vrai. Avant son attaque fourbe, j’avais fait en sorte qu’il ne voit plus mes insectes. Il ne verra donc pas mes trente parasites voler vers lui. A la place, il verra ma deuxième illusion, qui lui fait croire qu’il est attaqué par les insectes. Et quand bien même Leika tenterait de lui dire qu’une attaque se dirigeait vers lui, et bien… Il le savait, puisqu’il en voyait une. Il ne voyait juste pas la bonne.

Mon visage blanc comme la neige contrastait avec mon regard assassin et sombre. Désolée Kihran, mais ça s’arrête là.

Spoiler:

Les évènements s'enchaînaient vite. Peut-être même trop vite pour mon œil peut averti et surtout habitué au rythme d'un combat. Désormais, je me retrouvais entre deux personnes qui me semblaient être des titans pour la pauvre aspirante que j'étais. Presque ébahie devant la rapidité des actions qui se déroulait devant moi, j'eus quand même l'occasion de voir que mon supérieur avait réussi à faire tout ce dont j'avais besoin pour pouvoir tenter quelques choses. L'avantage également, c'est que le bras droit de l'hokage semblait m'avoir complément oublié. Une chance pour moi qui n'enleva cependant pas l'énorme boule que je ressentais au creux de l'estomac à l'idée d'être mêlée à cette bataille. Pourtant, je n'avais guerre le choix. Autant pour moi-même, que pour ce qu'on attendait de moi, je devais essayer de faire quelques choses avec les maigres moyens que j'avais à ma disposition.

Natsuki m'avait appris les signes et, même si cela paraissait presque improbable, mon père m'avait montré cette technique. Je n'avais encore jamais réussi à la maîtriser et je prenais sans doute un gros risque de l'utiliser comme ça, sans être certaine du résultat, mais après tout, contrairement aux deux autres, je n'avais rien à perdre et tout à y gagner. Il avait le grade, la puissance et la maîtrise nécessaire. Je n'avais rien de tout ça. Novice dans les trois domaines, je devais me dépatouiller avec ce que j'avais pu apprendre jusqu'à maintenant.

Kihran parvint à toucher la jeune femme et je vis cela comme une chance en même temps que tous ses clones disparaissaient du terrain.

Maintenant, je ne pouvais compter que sur moi-même, ma chance, ma concentration. Je composais maladroitement les mudras que mon père m'avait appris et je laissais mon chakra affluer dans ces derniers et se répartir dans la terre jusqu'au champ de fleurs que mon homologue Hayashi avait créé. J'allais me servir de ses dernières pour propager une odeur via le nuage de pollen qu'il avait lancé et dont les effluves commençaient doucement à retomber sur le terrain. Une simple inhalation de la jeune femme lui permettrait de tomber à son tour dans mon illusion. Serait-ce le cas ou non, nous verrons bien car, encore une fois, je n'avais rien à perdre et tout à gagner.

hrp:

Le cri fut strident, au point où l’Hayashi stoppa tout mouvement. Il jeta un regard vers Mizuki, inquiet. L’idée de la blessée n’était pas du tout agréable pour lui. On pouvait dire qu’il avait réagi par réflexe… Il déglutit en voyant le sang quitter le corps de son habituelle coéquipière. Lors d’un moment d’hésitation, il s’apprêtait à s’approcher d’elle, mais se ressaisit assez rapidement en voyant sa fureur. Il jeta un regard au tribune, cherchant le regard de Miko par instinct avant de serrer ses poings : ce n’était pas le moment de se montrer sentimental et encore moins désolé. Après une bonne respiration, Kihran reprit sa concentration. Il jeta un regard à ses bras, les deux étant douleur suite à l’explosion du clone à ses côtés, mais pas assez endommager pour l’empêcher d’effectuer des jutsu.

Puis, ce fut l’heure de la contre-attaque. Mizuki ne perdit pas de temps et lui envoya un essaim d’insecte dans sa direction. Au vue de son avertissement, sa couleur, Kihran savait qu’il devait s’attendre à un retour de flamme assez violent, direct… néanmoins sera-t-il capable de l’éviter ? Malheureusement, étant pris dans l’illusion de l’Aburame, il ne vit pas la tempête se préparer. Ainsi, ce ne fut qu’un essaim illusoire qu’il vit venir à lui. Et ce ne fut pas sans grimacer sous la douleur, qu’il effectua rapidement de nouveaux mudras. D’un coup, il souffla une immense bourrasque de vent dans la direction des insectes qui étaient visibles à ses yeux. Il espérait ainsi les dispercer et annuler l’attaque de cette dernière.

Voyant que Leika avait profité de l’occasion pour se bouger, ou de moins commencer à y penser, il composa de nouveaux signes pour une nouvelle technique : une technique d’emprisonnement. Cette technique était à double tranchant : si l’Aburame serait immobilisée, lui aussi. Néanmoins, il comptait utiliser le seul et unique avantage qu’ils avaient, le nombre. Le but n’étant pas de tuer leur adversaire mais de le mettre hors d’état, ce serait l’occasion pour Leika de s’en charger rapidement. Maintenant, il restait à savoir si Leika allait réussir à saisir cette occasion et combien de temps Kihran arriverait à maintenir l’Aburame… Dans tous les cas, de nouvelles racines sortirent de terre pour venir directement s’enrouler à Mizuki afin de l’immobiliser forçant alors le rouquin à maintenir cette technique.

Puis soudain… une sensation étrange se mit à parcourir son corps. Que se passait-il ? Quelle était cette sensation ? Des pincements partout sur son corps ? Sa respiration se fit soudainement plus irrégulière, les battements de son cœur s’accéléraient. Était-il malade ? Pourtant, il s’était senti en parfaite santé jusqu’à maintenant… Non… la réponse la plus probable était : Mizuki, les insectes... Il lui jeta un regard interrogateur avant de comprendre ou du moins avoir une idée de ce qu’il s’était passé. Il avait subi de nombreuse fois ce genjutsu et il continuait à tomber droit dans le panneau : elle avait rendu invisible ses insectes ou une partie du moins. Sans doute qu’il s’était alors pris une attaque de plein fouet… Il esquissa un sourire avant de regarder Mizuki comprenant qu’il était sans doute hors-jeu désormais. Sa volonté le poussa cependant à serrer les dents et à maintenir encore un peu sa prise pour que Leika agisse.

Spoiler:

Le baroud d’honneur, comme on l’appelle. Le sang continuant de s’écouler de ma jambe ne m’inquiétait pas, et ce même si mon corps réagissait très mal à cette perte : le monde tournait autour de moi, et je sentais de plus en plus de nausées. Et pourtant, ce n’était pas encore fini : suite à une odeur étrange, mon autre jambe se vit être enroulée par des espèces de branches ou de ronces. Kihran n’avait pas bougé : mon regard se tourna donc vers Leika qui devait être à l’origine de cette entrave… Enfin, si ce n’est que ça n’avait rien d’une entrave. L’étreinte se fit de plus en plus forte jusqu’à la broyer totalement, m’arrachant un nouveau cri de douleur sous les cris de stupéfactions du public que je ne pus entendre. Tombant à terre, les racines de Kihran m’encerclèrent, m’empêchant de bouger totalement. La sueur perlait sur mon front blanc comme neige, ma respiration se fit haletante.

Mon regard rageur ne se tourna cependant pas vers mes deux adversaires qui étaient en train de tout donner, mais en direction de l’Hokage, stoïque, assise dans son siège, me regardant me débattre parce qu’elle m’avait demandé de me brider. Quelle farce. Je serrai les dents, ma mèche de cheveux collant à mon front, me retournant face aux deux Hayashi. Jamais je n’avais eu un tel regard envers quelqu’un je crois. Ce n’était même plus de la détermination : c’était de la haine. La douleur, l’angoisse de perdre, la volonté de gagner : jamais je ne m’étais découverte comme ça. Le peu de combats que j’avais eu à faire s’étaient déroulés très facilement, ou au moins sans que je sois réellement touchée. Je me découvris une nouvelle facette de moi, une hargneuse, haineuse, prête à tout pour la victoire : celle qui s’était éveillée une première fois sommairement lors de l’entraînement avec Miko quand ma peur des insectes avait été exacerbée venait d’apparaître au cœur de cette arène.

Etait-ce le vent ou le chakra qui firent voler mes cheveux, en tout cas mon regard se fit plus intense, plus brillant. Ma voix résonna dans toute l’arène alors qu’une flopée d’insectes sortirent de tous les pores de mon corps pour me libérer de mon étreinte. Rapidement, je fis quelques mûdras, me permettant de m’envoler : soigner mes jambes à découvert permettraient aux deux autres d’en profiter pour me finir. Et puis, pour le style. Je m’envolai lentement, mes cheveux toujours au vent, le regard toujours noir de furie, des insectes s’échappant sans réelle utilité. Je fis rapidement quelques mûdras de plus pour ordonner aux insectes introduits dans le corps de Kihran de tous se placer dans sa trachée : essaye de te sortir de ça, Kihranou : tu vas faire comment pour attaquer sans oxygène ? Quant à toi, Leika, ne crois pas que je t’avais oubliée. Tu as voulu jouer, tu m’as détruit ma deuxième jambe : très bien. Alors, on va jouer.

Levant les bras de façon bien plus dramatique qu’il n’aurait fallu, un nuage d’insectes comme je n’en avais pas encore lancé sortit d’absolument partout autour de moi, stationnant quelques millisecondes autour de moi. Certaines personnes du public s’étaient levées, Miko elle-même sembla légèrement surprise lorsqu’elle plissa les yeux. Leika n’était qu’une novice. Non, pire : elle n’était même pas ninja. Et pourtant, ces milliers d’insectes foncèrent vers elle très rapidement pour l’enfermer complètement. A ses côtés, Kihran commençait à suffoquer.

- Mourez !

Quelques mûdras plus tard, la prison commença à bouger. Mes insectes avaient commencé leur funeste besogne.

Spoiler:

Au début, je n'y croyais pas vraiment, pourtant, lorsque je vis les fleurs de ma technique s'épanouir sur le terrain, au milieu du champ que mon coéquipier du jour avait précédemment créé, je sentis comme une bouffée d'oxygène m'envahir. Ce fut intense, mais bref. La satisfaction d'avoir réussi cette technique que je n'avais pourtant jamais réussie. Le rouge me monta aux joues et je me serais presque risqué à tenter un regard en direction de Natsuki pour lui faire le signe du V de victoire, mais ce n'était sans doute pas le moment. Je préférais au contraire, pousser la chose, car je savais que mon travail ne faisait que commencer.

Les fleurs, en apparence anodines, venaient de s'ouvrir pour libérer des spores dont l'odeur douce allait se répandre tout autour de la jeune femme. Impossible d'éviter de les inhaler. Cela ne tarda d'ailleurs pas, car dès lorsque je la sentais prise dans mon illusion, je sentis le chakra disparaître de mon corps comme jamais avant. C'était comme si mon énergie se vidait aussi brusquement qu'une bouteille d'eau que l'on renverse. De grosses gouttes de sueur coulèrent le long de ma tempe alors que la branche vicieuse s'enroulait autour de son pied, puis de sa jambe avant de violement resserrer son étreinte, lui donnant l'impression de briser chacun des os de cette dernière. S'en était trop pour moi, mais pour elle aussi.

Elle tomba à terre, puis nous lança à chacun un regard qui me glaça le sang et me retourna l'estomac. Jamais encore, je n'avais vu un regard aussi haineux. La sueur continuait à perler sur mon visage avec en plus de ça, le halètement de ma respiration. Jamais encore, je n'avais consommé aussi rapidement autant de chakra. J'étais comme paralysé par l'épuisement, moi qui pensais que l'entraînement que j'avais subi avec Natsuki m'apporterait une plus grande endurance, c'était raté. Cela ne m'empêcha pas néanmoins de suivre l'action qui se passa par la suite. La jeune femme s'élevant dans les airs, puis lançant subitement et très rapidement une attaque sur l'androgyne de mon clan, l'empêchant subitement de respirer, puis sur moi. La peur était revenue et me paralysait sur place alors que je voyais des barreaux se former autour de ma personne, m'encercler et m'emprisonner.

Il me fallut un certain temps pour sortir de ma torpeur et me précipiter sur ses barrières vivantes pour essayer de les casser, de les briser. Une action bien ridicule de ma part bien sûr, car ce n'était pas avec mes petits poings de jeune fille que j'allais réussi à briser une telle technique. Mais il y avait pire encore, dès lors que mes mains touchèrent ce que je pensais être du fer, je sentis, une vive douleur m'envahir brutalement la main. Des insectes, semblables à des araignées étaient en train de me grimper dessus, depuis les barreaux directement et laissé sur leur sillage, des traînées de sang. Ils étaient en train de me mordre et leur passage laissèrent derrière eux une chair rouge et à vif. Je criais de douleur en voyant cela et en ressentant plus vivement la douleur encore.
Lâchant les barreaux vivants, je tombais sur les fesses et j'essayais de me débarrasser comme je pouvais du reste des créatures qui me grimpaient à présent dessus, continuant leur cruelle besogne.

Un fin sourire s’esquissa sur les lèvres de l’Hayashi. Il était satisfait de voir que Leika n’avait pas abandonnée comme il l’avait suggéré. Au contraire, elle avait réussi à plonger Mizuki dans un genjutsu sans que cette dernière ne s’en rende compte, chose plutôt impressionnante. Était-ce là le fruit des entraînements de Natsuki ? Ou alors sa haine envers le clan ? Peut-être les deux ? Dans tous les cas, ça avait réussi. M’enfin, malgré tout, les deux shinobis n’étaient pas sortis d’affaire. Peut-être qu’au final, il aurait préféré que Leika en profite pour assommer un bon coup Mizuki… surtout au vue de sa réaction face à leur attaque.

Soudain, un frisson envahi le corps douloureux du rouquin alors que la haine se lisait sur le regard de l’Aburame. Sans plus attendre, des centaines, des milliers d’insecte sortir du corps de son adversaire afin de briser l’étreinte de ses racines. Tout en serrant les dents, Kihran s’apprêtait à préparer une technique de défense, s’attendant à un retour de flamme assez violent mais… d’un coup, il s’immobilisa complètement.

Que se passait-il ? Les yeux écarquillés, Kihran ressentit d’abord une gêne dans sa gorge, puis, plus rien : il n’arrivait tout simplement plus à faire circuler de l’air jusqu’à ses poumons. Par réflexe, Kihran amena ses mains à son cou avant de tomber sur ses genoux. Que se passait-il ?! Il était tout simplement en train d’étouffer… Aucun son humain, normal, ne sortait de sa gorge. Bloqué et paniqué, il ne pouvait effectivement rien faire alors que ses poumons se vidaient peu à peu de tout son oxygène.

Du coin de l’œil, il pouvait voir que la situation s’était également dégradée du côté de la jeune apprentie. Mais, il n’avait pas le luxe de pouvoir s’inquiéter de son sort, lui-même se sentant en train de mourir. Sans doute qu’il était stupide de se sentir effrayé à ce moment-là. Mizuki était une équipière de longue date, elle n’allait certainement pas réellement le tuer mais… sa rage, le combat, le sang et surtout la suffocation l’empêchait de se rassurer et de penser en toute logique. C’est pourquoi, il eut un réflexe, étrange, violent… mais instinctif. Dans un mouvement de panique, il créa un simple petit tube de bois à la pointe coupante. L’objet était vraiment minuscule, sans doute que la plupart des spectateurs ne l’avait même pas remarqué. Puis, non sans ressentir un certain effroi, Kihran planta l’objet dans sa trachée. Grâce à ses bases médicales, il espérait pouvoir libérer ainsi sa voix respiratoire.

La douleur était intense, la sensation étrange, indéfinissable… Le sang commença à couler le long de sa gorge percée et son corps entier tremblait sous l’acte désespéré qu’il venait d’accomplir. Est-ce que cela avait marché ? Peu importe, il était désormais évident que la fin du combat avait sonné. Et pourtant, l’arbitre n’avait pas réagi, en effet, ce dernier s’était pétrifié sous le spectacle qui se déroulait sous ses yeux, quand soudain…

… Quand soudain un nuage d’insectes se condensa soudainement entre Mizuki et Kihran, Leika derrière ce dernier. Encore en train de se former, la masse noire laissa échapper plusieurs filins de la même couleur, preuve que des milliers d’insectes étaient dépêchés en urgence auprès des deux perdants de ce match. Ceux-ci arrivèrent d’un côté sur la jeune Hayashi, la recouvrant instantanément en dessous de la nuée d’insectes qui la parsemait déjà, et de l’autre, ils s’engouffrèrent dans la gorge de Kihran pour attaquer directement le bouchon d’insectes qui bloquait sa trachée.

La masse finit par se former, laissant à sa place l’Aburame au regard froid qui jaugeait son élève comme si elle la voyait pour la première fois. Le conseil de ne pas les laminer au début n’était qu’une boutade à l’humour douteux, car elle savait ou pensait savoir que son élève de longue date saurait se maîtriser surtout dans cette situation où elle aurait même dûe être d’une humeur plus légère et joueuse. Ce n’avait pas été le cas. Placide, son regard passa de la jeune femme à l’arbitre qui se réveilla alors, donnant le signal aux médecins.

S’agenouillant à côté de Kihran qui avait été débarrassé des insectes de sa collègue, elle maintint sa gorge ensanglantée de sa main gauche de laquelle sortirent plusieurs insectes qui lui injectèrent un puissant anesthésiant, avant d’arracher le tube en bois. Quel idiot. Se servant de ses nano-insectes notamment de ceux restés dans sa gorge comme garrot des deux côtés, elle les incita à secréter un liquide poisseux en guise de cataplasme le temps de l’arrivée de vrais médecins.

Répétant en parallèle à distance ce processus pour la jeune Hayashi également anesthésiée, la masse d’insectes de Mizuki qui l’entoura battit en retraite, celle de Miko restant en place en guise de cocon protecteur pour limiter les hémorragies. Allongeant l’Hayashi qui titubait sous le coup du sérum soporifique qui ne tarda pas à faire totalement effet, elle laissa l’équipe médicale enfin arrivée placer les deux victimes sur des brancards avant de les emmener.

Victoire, Aburame Mizuki.

Énonça-t-elle simplement le regard rivé sur sa seconde avant d’éclater en une myriade de petits points noirs qui se fondirent peu après dans l’air ambiant, un silence macabre planant dans les gradins.

N’ayant pas quitté sa place jusqu’à maintenant, la véritable Miko se leva enfin, et descendit de sa loge, afin de se rendre au complexe médical du Colisée pour défaire ses cocons et faciliter la prise en charge des adversaires de Mizuki par des soigneurs compétents. Sa silhouette raidie disparut dans l’ombre des escaliers, emportant avec elle son jugement qu’elle préférait garder pour plus tard

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