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 Pleurer une morte [Solo]

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Message(#) Sujet: Pleurer une morte [Solo] Pleurer une morte [Solo] EmptySam 18 Juin 2016 - 22:52

Pleurer une morte [Solo] 5wfq4j

Calmement, tu avances le long des murs du village, à la cueillette de fleurs diverses et variées. Certaines violacées, d’autres blanchâtre – aujourd’hui est ta journée particulière. La seule, parmi toutes celles du calendrier, que tu te réserves. Non. Ce n’est pas la seule que tu respectes. Ni la seule que tu admets. Pourtant, il y a quelque de magique dans la date du jour pour toi et tu refuses de le nier. A jamais, c’est un jour qui reste gravé dans ton cœur comme LE jour. Tu n’en changerais pour rien au monde, et tu es bien content que le monde ne te pousse pas à le changer non plus. Ton humeur est massacrante, tu serais prêt à massacrer sauvagement la moindre personne qui viendrait te déranger – pourtant, rien ne laisse le présager alors que tu longes les défenses de ce village pour constituer un humble bouquet. Souriant faussement, tu fixes le petit amas de fleurs dans tes mains et te dis qu’elles lui plairaient – tu as prêté attention aux mêmes détails que ceux qu’elle t’a expliqué. Soupirant délicatement, tu décides qu’il est l’heure d’y aller. Que malgré toutes les tentatives que tu puisses entreprendre, il n’y aura jamais rien de bon, jamais rien de bien. Oui. Cette journée est la tienne. Et tu la hais tout autant que tu l’aimes. Secouant vivement la tête, tu te reprends et continues ta route, les souvenirs remontant à la surface d’eux même.

Quel âge avais-tu déjà lorsque tu l’as vue pour la première fois ? Dix ans tout au plus, mais tu n’es pas capable de t’en souvenir. La seule chose qui reste ancrée dans ta mémoire, refusant de se faire déloger, c’est sa beauté qui t’avais frappé avec une telle violence… Aujourd’hui encore, tu te rappelles de tes sensations de jeune garçon, ébloui par la vivacité et le blond d’une femme à peine ton aînée. L’époque était rude, les guerres sur le territoire se déchaînant. Ce village n’existait pas encore, et chacun essayait à sa façon de faire assoir sa domination, ton clan explosif ne faisait pas exception à la règle. Tu n’étais plus innocent à cet âge. La guerre fait murir bien vite, on te l’a souvent répété, mais tu n’as jamais considéré qu’être capable d’ôter la vie rendait mature. C’était ce qu’on faisait des émotions qui nous submergeaient derrière qui définit les adultes, et tu sais qu’à cette époque tu avais énormément de mal. Le premier mort de tes explosions, tu as passé une semaine à le pleurer. A se remémorer son visage en permanence. A croiser ses yeux remplis de larmes alors qu’il te maudissait, t’insultant comme ce n’est plus permis.

La guerre. Elle fait toujours des victimes. C’est comme ça que les tiens ont réussi à te convaincre que tu avais fait le bon choix en arrachant ce jeune garçon – il avait ton âge tout juste – à sa famille, à sa vie, à ses objectifs. Tu as gagné le combat. Oh que oui. Tu as tellement lutté contre cette idée. Tu as tellement prié pour que la mort ne soit pas la solution à tous les problèmes… Pourtant, leurs mots ont été comme un poison. Lentement, tu t’es laissé entraîner dans le train de l’art des Bakushô. Craquant délicatement des phalanges, tu profitais de la position curieuse de ce qui faisait de toi un des leurs pour arriver à tes objectifs. Oui – très jeune déjà, ton esprit d’approche du combat était développé. C’était les temps qui le voulait, tu ne cesses de te répéter ce mensonge. Tu n’es pas un meurtrier né. N’est-ce pas ?


Soupirant calmement, tu quittes les souvenirs douloureux de ce jour, toujours présents, tandis que tu entres calmement là où tu te rendais. Malgré l’imposante posture de ton corps, aujourd’hui tu parais frêle. Et oui, tu en es consciente une fois de plus.
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Message(#) Sujet: Re: Pleurer une morte [Solo] Pleurer une morte [Solo] EmptySam 18 Juin 2016 - 22:54

Pleurer une morte [Solo] 5wfq4j
Slalomant entre les habitations de la zone, tu te sens particulièrement heureux de ne rencontrer personne de si bon matin. Tu passeras ta journée ici de toute façon, donc ils arriveront. Pourquoi fais-tu semblant d’oser croire que tu puisses ne pas être dérangé ? Tu te dégoutes toi-même dans ta fragilité. Tes yeux n’ont même pas à regarder où tu vas. Le chemin, tu le connais par cœur… Aussi tu te laisses emporter une fois de plus dans le flot de tes souvenirs.

Trois bouches, ainsi que celle que tu utilises pour parler. C’est les stigmates de ton origine, et ton arme préférentielle quand il s’agit d’opérer. Enfant. Tu n’es qu’un enfant. Les adultes t’entraînent partout. Vous agissez de cette façon-là depuis toujours. De petits groupes, des opérations allant de la bagatelle jusqu’au suicide. Toujours à la recherche de plus de pouvoir. Toujours à désirer plus d’influence. Les terres de Kaminari. Tu ne les as jamais respectées. On ne t’a jamais appris à le faire. Pourtant… Très rapidement ta vie est amenée à prendre un tournant majeur. C’était censé être rapide et simple. Une opération instantanée, réalisée par des enfants. Un simple village. Tout détruire. Tu t’en souviens comme si c’était hier. Vous aviez tous été nourri de l’envie de sang. De violence. De mensonges vous persuadant que ce que vous faisiez était juste. Personne ne s’attendait à ce dénouement. Rapidement, entre vous, alors que vous les explosiez l’un après l’autre utilisant tout ce qu’il y a de vil dans votre origine, vous avez commencé à rivaliser entre vous. Une rivalité qui n’avait rien de sain, et tu l’as très vite compris quand le premier de tes amis est tombé au sol, devant toi, la moitié de son corps déjà absente. C’était un cauchemar. Un bain de sang fraternel.

Tu as refusé d’y participer dès la première victime. Lucide. Tu as été lucide. Il n’y avait aucun art à ce que vous soyez tous emportés par la mort sur un simple assaut comme ce dernier, tout bonnement parce que vous étiez une bande de petits cons immatures. Tu as cherché à survivre et tu y es parvenu, jusqu’à tomber face à lui. C’était… Celui qui devait vous diriger. Le plus fou. Le plus violent. Le plus âgé. Tu l’avais déjà vu opérer, et, avoues-le toi toi-même, lorsqu’il posa ses mains au sol, tu étais certain de faire tes dernières prières. Son argile et son doton étaient ce qu’il appelait la quintessence de son art. Infiltrant la terre de petits vers, la totalité de la zone devenait, plus qu’un champ de mine, un immense piège qu’il pouvait exploser à tout moment. Etait-ce ça la fin qu’il désirait, à seize ans ? Se suicider en terminant le dernier des siens pour prouver sa supériorité ? A qui ? Soudain, tu entends la première explosion retentir et tu ne sais que trop bien qu’il ne restera rien de cet endroit. Il était trop tard pour fuir, aussi tu tombas au sol, genoux premiers, priant pardon pour le monstre qu’on t’a fait devenir.

Et ta prière s’exaucera. Sans que tu ne t’en rendes vraiment compte, ton corps est devenu plus léger, plus serein – était-ce le doux berceau de la mort ? Alors que tu t’étonnais de monter aux cieux, tu sentis sa main sur ton dos. Tournant la tête brusquement de peur, la seule chose qui passa devant toi est une chevelure blonde, un sourire sublime et un visage sévère. Sévère comme s’il réprimandait non pas ce que tu as fait, mais ce qui a été fait de toi. Dix ans. Tu en aurais onze dans trois mois et, pour la première fois, tu la croisais enfin. Celle qui changera ta vie.


Tes pieds s’arrêtent d’eux-mêmes et ton dos se courbe, te laissant déposer les fleurs sur la tombe devant toi. Tu n’aimes pas le cimetière de ta cité, non : il représente l’échec des gouvernements à accorder la sécurité des tiens. Mais plus encore… Tu détestes cette tombe. Bakushô Yona.
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Message(#) Sujet: Re: Pleurer une morte [Solo] Pleurer une morte [Solo] EmptySam 18 Juin 2016 - 23:15

Pleurer une morte [Solo] 5wfq4j
Tu t’étais promis, juste avant de venir, de rester fort. De ne pas céder à la tentation cette fois-ci. Pourtant, tu savais d’office que c’était là une vaine promesse. Dès l’instant où tes genoux touchent le sol, une larme chaude coule le long de ton visage, suivie d’une autre et d’une autre encore. C’est un torrent inestimable de chagrin que hurle ton corps, et tu sens chacune de tes quatre langues se tordre en deux. Mal. Tu as terriblement mal. Te balançant d’avant en arrière comme un enfant que l’on aura priver de sa mère, tes deux mains se dirigent automatiquement vers ton cœur et se croisent, te permettent d’enlacer le vent entre tes bras. Ton cœur bat à la chamade et tu peine à trouver ton souffle, et cette fois encore… La pensée de la rejoindre dans l’au-delà traverse ton esprit. Il te suffirait de rien du tout – un peu de ton argile, une légère détonation, et ton corps ne serait que lambeaux, disséminés laidement sur le corps de celle que tu as tant aimé. La douleur cessera-t-elle un jour ? Tu penses honnêtement que non. Te recroquevillant sur toi-même, tu sèmes le vent et la tempête. Elle n’est plus. Pour cesser le flot de larmes, tu fermes les yeux de toute tes forces, essayant de te remémorer les souvenirs que tu gardes d’elle.

Kadoria Yona. C’est ainsi qu’elle s’était présenté à toi en te sauvant la vie, et tu t’es promis de toutes tes forces de ne jamais oublier sa beauté. Te retiendrait-elle dans sa mémoire ? Cela t’importait guerre, mais chaque soir alors que tu t’endormais, tes pensées se tournaient vers son visage d’ange. Vous n’avez pas parlé ce jour-là. Une fois ton ami suicidé – quelle froideur de penser de lui ainsi – elle t’a déposé au sol et t’a adressé un sourire. C’était suffisant pour que le jeune garçon découvrant à peine ce qu’était l’amour d’un corps tombe fou de son charme cristallin. Inspirant calmement, tu essayes de te remémorer son odeur, chaque soir. Tu essayes de te rappeler de la couleur de ses yeux. De la sévérité attentionnée de son sourire. Avait-elle vue que tu n’avais pas participé au petit jeu macabre ? Etait-ce la raison pour laquelle elle t’avait sauvé ? Vous étiez deux clans ennemis, et tu ne savais que trop bien – on te l’a appris à de maintes reprises – qu’il fallait se méfier de ses connards de Kadoria. Pourtant… Tu te refusais de croire qu’elle puisse être mauvaise. Elle t’avait sauvé. Elle t’avait souri. Combien de fois t’imaginais tu la caresse de sa voix contre tes oreilles ? De son souffle contre le tiens ? De ses lèvres contre les tiennes ? La voir t’avais rendu inexorablement plus homme qu’avant, et tu en es toujours conscient aujourd’hui.

Malgré ton jeune âge, son acte injustifié t’a poussé à réfléchir. Pourquoi ? Comment ? C’était des questions que tu te posais déjà avant – peut-être – mais depuis son intervention elles sont présentes en permanence dans ton esprit. Le culte de la violence et de l’art de ton clan, peu à peu, tu as commencé à les rejeter. Tu as vu de tes propres yeux jusqu’où la folie dans laquelle vous viviez pouvait vous pousser loin, et tes yeux ont commencé à s’ouvrir. Il n’y a rien de beau à la mort sans intérêt. Il n’y a rien de beau à l’inutile. Même les explosions que tu chérissais tant ont perdu de leur charme le jour où cette réalisation te fouetta violemment. Tu désirais une seule chose, et cette chose était un objectif à atteindre. Aussi proche soit-il. Aussi souvent faille-t-il en changer car il était atteint. Qu’importe. Tu ne voulais plus être un petit idiot inutile.


Relevant la tête, tu croises une fois de plus son nom ainsi que les dates de sa vie et les larmes repartent de plus belle – as-tu seulement réussi à les calmer ne serait-ce qu’un peu ? Aujourd’hui… Elle aurait eu trente ans.

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Message(#) Sujet: Re: Pleurer une morte [Solo] Pleurer une morte [Solo] EmptySam 18 Juin 2016 - 23:25

Pleurer une morte [Solo] 5wfq4j
Tremblant, perturbé par les souvenirs et émotions qui remontent à la surface, tu fermes les yeux et, tombant au sol, appuie ta tête contre le petit bout de pierre qui est censé de la représenter. Foutaises. Mensonges. Douleur. Ce n’est même pas un substitut décent – seulement une iconographie stupide pour les gueux qui se réjouissent de déposer des fleurs sur les sépultures de leurs proches. Tu n’es pas comme ça. Tu n’as jamais été comme ça. C’est une épreuve pour toi. C’est comme si l’on te retirait tout l’oxygène que tu possédais – tu hyperventiles déjà à travers tes larmes. Serrant tes bras contre ton corps, tu essayes une dernière fois de retenir ne serait-ce qu’une partie de tes larmes dans ton corps, sans grand succès.

Une alliance. La création d’un village regroupant les shinobis du pays pour cesser la guerre. Parmi toutes les informations qui sont arrivées à tes oreilles, c’était la plus importante sur le moment. Tu as grandi quelque peu et tes réflexions t’ont amené à considérer que la guerre incessante sur la seule nécessité de territoire pour certains, de gloire pour d’autres dont les tiens… C’était stérile. Exactement la sorte de choses qui te perturbaient tant – de celles qui laissaient se produire les pires atrocités au nom d’idéologie ou divinité dont personne ne se souciait au fond. Ce n’était que logique selon d’accepter la proposition. De faire ce qui était suggéré et arriver à une entente calme et sereine qui permettrait à avoir la paix entre frères de la terre, quitte à devoir chercher des ennemis ailleurs – ton clan n’accepterait jamais rien d’autre que l’occasion de combattre et répandre leur art.

Tu n’étais qu’un enfant, à cette époque encore, et ce malgré la maturité que les horreurs que tu as vues ont pu t’offrir – un cadeau toxique que tu aurais aimé rendre sans que ce ne soit possible. A la force de ta conviction, tu as choisi de rejoindre les gens qui partageaient tes idées et militer avec eux. Convaincre. Expliquer. Argumenter. Eliminer les opposants trop farouches par le biais de la force. Toutes les méthodes étaient bonnes pour arriver à l’accord qui était censé être le sauvetage miraculeux du pays selon vous. La fin justifiait le moyen – une doctrine qui, déjà à l’époque, te semblait cruellement pertinente et que tu continues d’appliquer aujourd’hui. Une doctrine qui a finalement réussi à payer, les Bakushô rejoignant l’égide de Kumo : n’est-ce pas là un simple ajout à la valeur de cette pensée ? Toujours est-il que tu avais réussi, à l’époque. Avec les bons amis, les bons alliés, les bonnes décisions au bon moment : le calme commençait à gagner.

A la sueur de ton corps, à la force de tes bras et à la résistance de ton mental d’acier, tu as contribué à la construction physique de la structure du village, vérifiant par la même occasion que les plus belliqueux des tiens n’aient pas l’idée de piéger l’intégralité des bâtiments pour tu ne sais quelle raison. Travailler, toujours plus, pour ce village dans lequel tu as mis tant d’espoir. Très certainement qu’aujourd’hui, si tu te regardais, tu aurais considéré que tu faisais un excès de zèle, mais rien n’était capable de remettre en cause ta motivation à l’époque. Pas même les premières escarmouches naissant entre les tiens et les Kadoria. Ce n’était que passager. Ce n’était que la nouveauté qui déstabilisait tout le monde. Tu priais ces mots à t’en convaincre toi-même, car tu étais la seule cible de tes mensonges. Un cancer insidieux attaquait le village en l’espace de ces quelques accrochages, et tu t’en veux encore aujourd’hui de l’avoir négligé.


Pourtant, tu es conscient on ne peut plus que c’est aussi l’intégralité des évènements qui se sont enchaînés qui ont permis à votre rencontre à nouveau. Tu es un Bakushô qui n’a que maigre attention à son clan. Tu es un Kadoria qui n’a rien d’un des leurs. Non. Te reprenant subitement et essuyant les dernières larmes, tu te redresses et fixe l’objet abjecte devant toi. Grâce à elle, tu es un Kumojin. Sans clan. Sans origine. Sans héritage. Ou plutôt… L’inverse.
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Message(#) Sujet: Re: Pleurer une morte [Solo] Pleurer une morte [Solo] EmptySam 18 Juin 2016 - 23:52

Pleurer une morte [Solo] 5wfq4j

C’est le hasard – car c’est comme ça que tu aimes te l’expliquer – qui vous a poussé à vous retrouver. Tu ne l’as pas spécialement cherchée, combien même son apparence hantaient la raison de l’enfant que tu étais. Quelque part, tu admettais que ce n’était qu’une rencontre unique qui avait pour but de te montrer un chemin à suivre. Tu voulais y croire. Formellement. C’était ton repenti, ta pénitence – espérer plus n’était qu’une amourette de jeune garçon… Cependant, dès lors que le Nuage commençait à fonctionner à nouveau ; tu as été attribué à son équipe. C’était la Chûnin, capitaine dévouée et engagée qui s’occupait de votre petit trio. Tu n’as pas osé lui dire qui tu étais, intimidé une fois de plus par sa beauté et l’approche du monde – tu étais certain que, de toute façon, elle ne se rappelait pas de toi. Que tu avais tort. Que tu étais idiot. Devant le manque d’interaction autre que purement professionnelle de ta part, c’est elle qui est venue te voir un jour, te demander comment tu allais depuis cette particulière journée. Etait-elle consciente qu’elle t’avait offerte une deuxième chance de vivre et que tu l’avais acceptée ?

Au fil des années et des événements, la proximité entre vous deux n’a cessé de croitre – de capitaine et membre de l’équipe vous êtes devenus amis, puis meilleurs amis et enfin amants. Malgré toute les querelles qui existaient entre les vôtres. Malgré toutes les foudres que cette relation vous attirait. Vous étiez incapable de vous séparer. Elle avait cette sensibilité si propre à elle, capable de voir ton art dans les choses que tu faisais et d’estimer à leur juste valeur tes efforts ; tandis que tu avais cette fougue et cette dévotion infinie qui ouvrait ton esprit progressivement, montrant à quel point tu avais été élevé dans des idées abjectes. Détruire pour détruire. Exploser pour exploser. Estimer sa vie seulement sur la fin de celle-ci. De plus en plus, tu t’éloignais de cette mentalité. De plus en plus, tu te laissais influencer par son empathie – quelque part, sa présence et son amour t’ont rendu plus noble aux yeux des villageois. Ces mains avides de nourriture et de chagrin ont été calmées, et la gueule béante à ta taille a su se faire silencieuse.

Tu étais son soldat. A elle. Partout et en tout lieu. A deux, vous aviez l’impression d’être capables de déplacer toutes les montagnes et régler tous les problèmes, combinant soigneusement force, stratégie et coopération intime. Rien des Kadoria ou des Bakushô n’a pu vous arrêter, alors pourquoi le monde réussirait-il ? Telle était votre conclusion. Jamais une dispute, même lorsque vos opinions divergeaient. Jamais une main levée. Jamais rien qui puisse perturber l’harmonie de vos deux mondes fusionnés en un et très rapidement à votre majorité, vous avez choisi de vivre ensemble, prenant le temps d’être plus proches encore. Toujours plus. Toujours plus. Toujours plus. Vous étiez comme deux aimants d’une force improbable, condamnés par le plaisir à rester ensemble le plus longtemps possible – vous ne pouviez qu’apprécier.

Le corollaire naturel de ceci, bien sûr, était l’influence croissante que vous exerciez l’un sur l’autre…


De ta main droite, tu essayes d’attraper l’air autour de l’endroit où elle repose, remarquant que d’autres personnes commencent à arriver – signe exorable qu’il te faudra bientôt partir. Tu n’es pas ici pour montrer ta faiblesse au monde, seulement la vivre individuellement. Tout son héritage, après tout, est le tien. Tu comptes bien l’utiliser intégralement pour faire ce qui est doit être fait. Tu n’es pas le paria que tu penses être dans tes plaisanteries, soit sincère avec toi-même. Ta famille, c’est l’intégralité des habitants de ce pays ainsi que de pays alliés. Ton héritage, c’est les enfants qui courent dans les rues du village. Ton clan… Est celui de Kumogakure no Sato.
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Message(#) Sujet: Re: Pleurer une morte [Solo] Pleurer une morte [Solo] EmptySam 18 Juin 2016 - 23:53

Pleurer une morte [Solo] 5wfq4j

Lorsqu’elle t’a demandée en mariage, tu as compris pour une fois dans ton orgueil que c’était une erreur de ta part. C’était à toi de le faire non ? Tu étais cependant incapable de lui en vouloir et tu as accepté, conscient que ce ne serait que le couronnement de votre relation. Mari et Femme. Ensemble jusqu’à la fin de vos jours – c’était la promesse que vous vous étiez faite. Une promesse qui… Hélas n’a pu être respectée. Ou plutôt… Qui a été respectée bien trop tôt…

Tu ne te souviens encore que trop bien de ce jour à Mizu no Kuni, durant la conquête opposée au Shukai. Vous étiez tous les deux de la partie, séparés mais ensemble malgré tout. Tu… Ne préfères pas aborder ce qui est arrivé à tes ennemis lorsque tu as laissé liberté à la rage qui t’a consommé en l’espace d’une fraction de seconde lorsque tu as découvert son corps inerte. Malgré tous les efforts, toutes les prières, tout le… Il n’y avait rien à faire et c’est avec elle morte que tu es rentré à Kumo. Haine. Colère. Rage. Ressenti. Malheur. Aucune émotion n’était assez forte pour te comprendre. Aucun mot suffisamment pertinent pour décrire ta douleur. Rien de rien. Tout n’était que noirceur. Tout n’était que… Tu as mis du temps à t’en remettre. Beaucoup de temps douloureux. C’était la pire épreuve balancée vulgairement à tes pieds par la vie, mais tu t’es obligé à en tirer le maximum possible.


Plus de morts inutiles. Plus de chagrin injustifié. Plus de… Douleur. Quittant le cimetière avec ton même pas assuré, tu souris calmement à la population ambiante – conscient que tes choix sont les bons. Rien ni personne ne peut t’arrêter. Ton côté belliqueux ancien, bien que réveiller à nouveau par la mort de ta douce, est aujourd’hui une chose que tu refoule allègrement. Tu choisis la diplomatie, l’économie et la beauté des mots par-dessus la puissance brute – à moins que ce ne soit la dernière option. Qu’importe les dirigeants qui se sont succédés, jusqu’à ton stupide cousin actuellement. Tu n’as que faire d’eux tant qu’ils continuent dans la voix de la beauté de Kumo. L’art. La lumière. Le feu. L’explosion. La vie est un équilibre que tu essayes d’obtenir, malgré l’intégrale de tes manigances – il n’y aura pas de retour possible.

Si toutes les morts sont douloureuses, c’est la sienne qui t’a marquée. C’est celle-là qui a déclenché ta folie ambiante et ton investissement augmenté au sein du village, et qu’importe les filets qu’il te faudra tisser – tu arriveras au pouvoir. Que ce soit dans l’ombre à manipuler, dans la pénombre à conseiller ou en plein jour en tant que dirigeant… Un jour tu seras au sommet. Un jour tu feras cesser toute cette folie. Un jour… Tu contribueras à rendre ta nation tellement puissante que le monde ne pourra que se coucher devant elle. Au diable Konoha. Au diable le Shukai. Au diable Suna. Tu ne veux que l’amélioration de la situation actuelle de chez toi, et si cette dernière doit passer par la guerre tu t’arrangeras pour être le bourreau de tes ennemis et le sauveur de tes alliés. Parce que oui – tu demeures un guerrier derrière tes images trop lisses de diplomate. Un belliqueux Bakushô qui, malgré la malédiction de son pouvoir, n’a aucun scrupule à l’utiliser.

Tes jeux ne sont-ils pas trop compliqués ? Tu ne te poses jamais cette question, perdu dans la folie de ta présomption. Un jour, tu te perdras entre le pacifiste et le militariste. Ce jour-là, tu la rejoindras. Pourras-tu seulement te présenter devant elle avec fierté et lui annoncer que tu as accompli ce qui était votre promesse, votre objectif ? S’assurer du bonheur des Kumojins. Cette promesse que tu abordes trop aisément. Trop… Librement. Qu’importe après tout – sa vérité à elle est morte en même temps que son corps. Il ne reste plus que toi.

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