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 Les morts aussi ont des choses à dire [solo]

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Katano Raion
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Message(#) Sujet: Les morts aussi ont des choses à dire [solo] Les morts aussi ont des choses à dire [solo] EmptySam 21 Mar 2015 - 17:19

Le ciel avait la couleur de la joie. Il faisait beau. Mais le soleil, harassé de sa journée, commençait déjà à cacher sa robe de rayons jaunes pour les muter en fluorescences orange et bleues. Au loin, il commençait déjà à faire son lit, il ne restait que quelques minutes avant qu’il ne plonge dans son profond sommeil quotidien. Pour ma part, je contemplais ce spectacle naturel avec délectation. Je m’étais positionné sur le toit d’un bâtiment public, une sorte d’entrepôt pour vieillerie archéologique, et je prenais le temps de savourer. Il y avait dans ce coucher de soleil quelque chose de purement naturel, si bien que l’on était en droit de se demander si le soleil était vraiment si naturel que ça. A mes yeux, il apparaissait plus comme une magie occulte, une boule de feu énorme qui éclaire pendant toute une journée et qui tire sa révérence au bout d’une quinzaine d’heure pour pouvoir se reposer un peu avant de revenir.

« Qu’il est difficile d’assumer sa nature dans ce monde… »

Je ne savais pas réellement pourquoi j’avais murmuré cette phrase. Une nostalgie agréable m’avait envahi et je me sentais maintenant empli d’une honnêteté grandissante. Je n’avais plus le cœur à mentir et je profitais du fait de me trouver seul pour enfin laisser ce masque tomber à terre. Et puis… à quoi bon m’encrer dans le paraître lorsque personne ne se trouvait aux environs. L’espace d’un instant alors, je me sentis complètement libre, dénué de toute chaine sociale et enfin capable d’assumer pleinement ce que j’étais : une parcelle de néant sur deux jambes solides. Mais ce qui arriva, je ne l’avais pas prévu. Là où se trouvait le soleil, apparut en grandeur nature une ombre noire qui prit lentement la forme d’un homme. D’instinct, je fis un bond en arrière et dégainais mon bâton. Mais le dit homme ne se montra pas hostile. Il me toisa quelques secondes du regard avant de laisser son corps qui jusque là lévitait dans les airs, se poser à terre. Il fit quelques pas vers moi, ces derniers n’émirent aucun bruit. C’était curieux, particulièrement curieux. Je voulus poser une question, menacer cet étrange spectre. Mais je n’y arrivais pas. Une force plus grande que ma volonté avait prit le contrôle de mon corps.

« Il y a en toi moins d’humanité qu’il n’y en a jamais eu en moi… »

Je ne compris tout d’abord pas. Il me fallut quelques secondes pour me rendre compte que cet homme de l’ombre avait le regard perdu sur ma personne. Il semblait déconnecté de la réalité. Il avait l’air absent. Tout d’un coup la force curieuse qui m’empêchait de m’exprimer disparu et je pus à nouveau bouger comme je le souhaitais. Sans plus de précaution, je me redressais et fis complètement face à mon interlocuteur tout en maintenant fermement mon bâton entre mes doigts.

« Qui êtes vous ?

-Un vestige du passé. Un ninja oublié et haït de tous. Je suis mort de la manière la plus déshonorable qui soit mais je suis mort en soldat. Ce que tu vois, ce n’est que le pâle reflet de ce que j’essaye de transmettre : une projection de mon véritable corps. Damné pour l’éternité, il semblerait que je n’ais pas droit au bonheur d’un repos bien mérité. Depuis ma mort, je n’ai fait qu’errer sur cette terre. Mais en me recueillant ici, j’ai senti la présence d’un être différent, une énergie entrant en résonnance avec moi.

-Je ne comprends pas…

-C’est toi l’énergie. Tu es vide de toute émotion d’empathie, tu es juste comme je l’étais pendant mes crises de haine et de colère. Tu as en toi un pouvoir immense parce que tu n’es pas entravé comme je l’étais par le reste d’humanité que je possédais. Il y a en toi une perception étrange du monde, une perception inédite, et c’est ce qui te rend fort.

-Donnez moi votre nom !

-Mon nom n’a que peu d’importance. Cependant je sais que je peux te guider dans ce monde que tu ne connais que trop peu. Les shinobis sont fourbes, ils sont détestables et ils feront tout pour te trancher la gorge à la moindre entourloupe. Or tu es un fourbe, je le sens jusque dans ton regard. Il n’y a en toi de vrai que ta physionomie. Je ne dis pas que ta vie est un mensonge, mais je dis que tu es le soldat parfait. »

Nos échanges se faisaient si rapidement, si profondément. C’était comme si nous nous comprenions, ou que nous nous connaissions sans jamais s’être rencontré auparavant. Une curieuse sensation de toute évidence mais qui me poussait à m’interroger. Qui était cet homme à l’allure semi-spectrale qui affirmait être mort. Que voulait-il. Mais plus important encore : pourquoi se matérialisait-il sous la forme d’un adolescent ?
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Message(#) Sujet: Re: Les morts aussi ont des choses à dire [solo] Les morts aussi ont des choses à dire [solo] EmptyVen 10 Avr 2015 - 16:50

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Blond, un visage enfantin. Il n’avait pas l’air menaçant maintenant que je l’observais mieux. Il devait avoir quatorze ou quinze ans. Un enfant de cet âge, ça a généralement un air innocent dans le regard. Mais pas lui, il y avait autre chose de vivant dans ses pupilles. Une force, une haine incroyable. Il n’avait l’air ni en colère, ni heureux. Il arborait une expression neutre. Mais ses yeux… ils respiraient la condescendance et l’amertume. Pour la première fois, je compris pourquoi on comparait les hommes en colère à des bêtes mythiques. Le garçon en face de moi n’avait rien d’humain dans le regard. Il n’avait rien en commun avec ces autres individus que j’avais pu croiser. Il était différent en tout point, incroyablement différent. Cependant, je me sentais à l’aise près de lui. Je ne saurais dire aujourd’hui quel fut ce curieux vent qui m’entourait alors de son confort étrange, mais je me sentais en phase, apte à assumer qui j’étais vraiment. Alors, forcément, le masque tomba. Mon visage ne changea pas d’expression, mais mon intérêt pour tout ce qui est bien et réel s’estompa et l’homme que j’étais vraiment remonta à la surface.

« Pourquoi est-ce que tu viens me parler…? »

« Je viens parce que je le peux. Parce que tu es différent et que j’ai besoin que tu poursuive ce que je me suis acharné à accomplir. Je voudrais que tu ailles au delà des limites que mes sentiments humains m’ont imposés. Toi, tu n’es ni bon ni mauvais, tu es un néant de sensation. Qu’est ce que le monde pourrait bien t’imposer qui te ferait te sentir acculé ? Rien du tout. Tu n’as rien à perdre, parce que tu n’es attaché à rien. C’est ce qui te rend si puissant et c’est ce que j’ai l’intention de mettre à profit de mon plan. »

Je fronçais les sourcils. Il avait cet air enfantin sur le visage et moi, je n’étais pas d’humeur à me plier aux ordres d’un fantôme. Je voulus le saisir à la gorge mais ma main passa à travers son ectoplasme. Il cessa de parler, me regarda longuement en m’interrogeant du regard. Pendant un bref instant je ne répondis rien, je me contentais de croiser le fer mentalement avec cet énergumène. Nos yeux se livraient en effet une bataille fictive de celui qui possédait la volonté la plus imposante.

« Pourquoi est-ce que je t’obéirais comme ça ? Pourquoi est-ce que je te suivrais dans tes plans alors que je ne te connais même pas. Je n’ai aucun intérêt à le faire. Alors veux-tu bien me donner une bonne raison ou t’écarter de mon chemin. »

« Tu sais pourquoi tu m’obéiras. Parce que tu ne m’obéis pas en fait. Tu fais ce que tu as toujours voulu faire. Tuer des hommes, rendre ce monde horriblement simple. Tu n’es pas fait pour la politique compliquée et les manœuvres en cachettes. Tu es un guerrier, tu es né guerrier et c’est pour ça que tu as choisi ce surnom que tu balance à tout vas. Tu vis pour le combat. Tu vis pour te battre. Il n’y a rien d’autre qui t’intéresse. Et c’est pour ça que tu as proposé à Kuma de t’occuper des traques des membres du Shoraizen. Tu veux tuer, mais tu ne sais pas encore comment les choses se passent ici bas. »

Je ne répondais pas. Je baissais les yeux. Se faire percer le cœur aussi facilement, être vulnérable de la sorte face à quelqu’un que vous ne connaissez pas, mais qui pourtant sait tout de vous, ça ne vous donnes pas envie de répondre. Je pris une inspiration longue et fermais les yeux. Mes pensées s’envolèrent vers un néant plus agréable et mes muscles, instinctivement, se relâchèrent comme pour se relaxer.

« Tu n’as pas à te cacher en face de moi, je suis toi, mais tu ne peux pas le voir pour le moment. Chaque fois qu’un guerrier meurt, un autre guerrier sort de l’ombre. Ne t’es-tu as demander pourquoi tu étais sorti de l’ombre juste au lendemain de ma mort ? Je sais comment marche cet univers et je m’occuperais de toi. Mais d’abord, je veux que tu t’abandonnes et que tu me fasses confiance ! »

Je ne savais quoi penser. Faire confiance à un spectre, quelle idée saugrenue. Personne ne l’aurait jamais fait. Et pourtant je l’ai fait. Je l’ai fait pour diverses raisons, aucune n’étant réellement valable. J’avais juste envie de le faire. Je voulais avoir au moins une personne devant laquelle je n’aurais pas à mentir sur la réalité de mon existence. Je méprisais le mensonge comme je méprisais celui qui avait jugé bon de me mener sur cette terre. Mais mon spectre inconnu avait raison, il était maintenant temps d’assumer ma nature, de suivre une voie plus chaotique. Guerre… j’étais un homme fait pour le combat.

« Je te suivrais, où que tu me mènes, tant que je le jugerais nécessaire… »

« Bien mon ami. Ton premier objectif sera donc de quitter ce village, tu le détruira un jour, mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui tu cherches des personnes puissantes qui pourront t’aider dans l’avenir. Tu cherches Goren, le golem de pierre. De mon vivant, il était comme un frère pour moi, il partageait ma vision du monde. Il partagera la tienne sans hésiter. Mais gagner sa confiance ne sera pas facile, fais bien attention… Au revoir guerrier. »

Dans un écran de fumée noire, mon spectre protecteur avait disparu. Il ne fit pas plus de cérémonie, il laissa juste dans son sillage un avis de recherche. Sur ce dernier, le dessin approximatif d’une espèce de géant accompagné d’un nom : Goren, le golem de Suna. Un sourire s’imprima sur mon visage tandis que je rangeais l’avis de recherche dans l’un des plis de mon habit. Je hochais alors vivement la tête vers le ciel, les dieux avaient bien de l’humour ces derniers temps.
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