Le voilà qui revenait encore importuner l'esprit ainsi que l'âme de la flavescente. Ce rêve angoissant où le début était toujours le même. Sous une lune croissante, alors qu'elle regarde fixement le ciel étoilé scintiller, elle sent soudainement quelque chose de glacial envahir tout d'abord son dos ensuite l'ensemble de son être. Ce qui la fait frémir d'effroi. Se blottissant contre elle-même pour se rassurer que tout va bien, la belle distingue l'écho d'une voix qui lui murmure « Ne pleure pas alors que je te tiens si fort, si non tu pourrais te rompre... », « N'abandonne jamais ma petite rose dorée... », « Il y'a de l'espoir partout tant qu'on continue à y croire, petite rose... ». Par la suite, elle se ressaisit et se relève tout doucement pour regarder autour d'elle. Avant même qu'elle ne parvienne à saisir le pourquoi est-ce qu'elle reçoit les mots ou qu'elle ne puisse découvrir la provenance de la voix, sa vision commence peu à peu à se troubler. Les images autour d'elle disparaissent à leur tour dans un brouillard à couper au couteau. Soudainement une explosion retentit, cette dernière oblige la jeune blonde à couvrir ses oreilles et à s'allonger rapidement à même le sol.

Lorsqu'elle rouvre enfin ses yeux, la belle relève ses yeux pour se rendre compte qu'elle se trouve sous un ciel ensanglanté. Tentant de se mouvoir, elle n'y arrive pas. Elle regarda le bas de son corps et voit que l'un de ses pieds est coincé sous une lourde poutre qu'elle ne peut pas soulever. Essayant de se dégager, elle sent une terrible douleur s'emparer d'elle. En balayant du regard les environs, elle perçoit de nombreux décombres ainsi que des corps sans vie montrant qu'une terrible bataille a eu lieu à l'endroit où elle se trouve. Ses mains crasseuses et couvertes de sang indiquant quant à elles, qu'elle venait de participer à un affrontement durant lequel, elle n'en était pas sortie sans égratignure. Ses oreilles sifflant comme si elles étaient autant à saturation que son corps endolori qui refusait de lui obéir. Des voix familières qui raisonnent dans sa tête, lui paraissant d'abord si proches puis lointaines. Pourquoi un tel rêve venait la hanter ? D'ailleurs était-ce vraiment un rêve ou la réalité ? Toutes ses personnes hurlant ici et là, demandant de l'aide. Ses explosions retentissant à vous en donner des maux de tête. Est-ce que tout cela n'était vraiment qu'illusion ?

La flavescente n'en avait pas la moindre de ce qui était réellement entrain de se passer. Néanmoins une chose était certaine, elle avait beaucoup de difficultés à bouger. Elle avait même l'impression qu'une partie de ses côtes avait été broyée. Sa respiration quant à elle était de plus en plus difficile. Ses paupières très lourdes finirent par se joindre entre elles pour totalement se clore. Après ça, la belle fit route vers le Royaume de Morphée où elle aperçut l'image d'une femme qui ne lui était pas inconnue. La magnifique chevelure auburn que celle-ci possédait lui rappela celle de feu sa mère, Amaya. Se rapprochant peu à peu, Aru vit un sourire éclatant venir se dessiner sur les lèvres de la rousse. Immédiatement, elle courut à s’époumoner pour aller se blottir dans les bras de la rouquine. Au moment où elle crut enfin parvenir devant elle, elle entendit une voix l’interpeller.

« - Aru... Mon petit trésor, je t'en prie réveille-toi... »

La flavescente qui sentait un compressement au niveau de sa poitrine, releva tout doucement sa main, sans ouvrir ses yeux, pour la poser sur le dos de son père afin de lui faire comprendre qu'elle avait mal. Sentant la main de sa fille, le jeune papa redressa brusquement sa tête pour ainsi permettre à sa fille de respirer sans peine.

« - Elle est réveillée, elle est enfin réveillée, ma petite fille chérie... »

Shizuka qui était aussi dans la chambre, se rua pour embrasser sa nièce. Ne pouvant pour l'instant pas parler, la jeune kunoichi offrit à sa tante et à son père des sourires censés les rassurer. Elle se redressa ensuite pour s'asseoir. Prêt à tout pour le bonheur de sa fille, Shin'nosuke arrangea ses oreillers et s'assura qu'elle soit confortablement installée. Ceci fait, il partit lui chercher quelque chose à boire. Dès qu'elles se retrouvèrent seules, Shizuka prit place sur le rebord du lit d'Aru à qui il prit les mains.

« - Tu sais, ton père et moi nous nous sommes beaucoup inquiétés pour toi ? Tu as dormi pendant pratiquement une semaine... Les médecins nous avaient dit qu'il n'y avait vraiment pas de quoi à s'inquiéter et que ton état était normal. Ton père a failli faire un scandale, il est resté à ton chevet, tout le temps et s'est même improvisé infirmier pour toi, il a été aux petits soins tout ce temps.
- Je ne sais pas pourquoi je ne suis pas du tout surprise... papa a toujours été comme ça, inquiet pour pas grande chose..., elle sourit. J'ai dormi une semaine ?, elle regarda ses mains couvertes d'un bandage. Une semaine... Dis-moi tata, il s'est passé quoi ici... exactement ? Mes souvenirs sont pour l'instant un peu flous...
- Je pense que tu devrais aller voir ton mentor si tu tiens vraiment à connaître ce qui s'est réellement déroulé ici.
- Hm..., elle détourna légèrement son regard, d'accord... j'irais le voir... plus tard...
- Le Shûkai a subi pas mal de dégâts durant cette terrible attaque dont personne ne s'attendait...»

Voyant sa nièce un peu troublée, Shizuka arrêta de parler de l'attaque qui avait eu lieu au Shûkai. Elle serra sa nièce très fort contre elle et lui caressa les cheveux en lui disant de ne pas s'inquiéter car elle ne laisserait jamais rien de mal lui arriver. Se blottissant contre sa tante, Aru ferma légèrement ses yeux. Et dire qu'elle avait cru pendant un instant que toutes ces horreurs qu'elle avait enduré et vu n'étaient que le fruit de son imagination. Comment avait-elle pu confondre la réalité et le chimère ? Se posant la question, la blonde se dégagea précipitamment des bras de sa tante.

« - Ren... Ren où est-il ? Est-ce qu'il va bien ?
- Mais oui ma chérie. Tu n'as aucune inquiétude à avoir, il va bien ton cousin chéri. Il est passé te voir tout à l'heure mais comme tu dormais paisiblement, il est parti. Qui sait peut-être qu'il repassera plus tard ou demain ? »

La rose pourpre esquissa un sourire enjoué en regardant sa nièce, à qui elle conseilla de se reposer encore un peu. Elle lui souhaita « une bonne nuit » en déposant un bisou sur son front. Aru qui était encore fatiguée, ne se fit pas prier, elle ferma aussitôt ses yeux et s'endormit. Lorsque son père revint dans la chambre pour lui apporter à boire, il se rendit compte qu'elle dormait profondément déjà. Décidant de la laisser se reposer, il remonta le drap sur elle pour la couvrir, lui fit un bisou sur le front et sortit de la chambre. Pour une fois, la belle n'eut aucun souvenir du rêve qu'elle fit durant la nuit. Lorsqu'elle se réveilla enfin le lendemain, elle remarqua que son corps était moins douloureux. Comme elle se sentait en meilleure forme, elle demanda l'autorisation de sortir faire un tour, on le lui accorda sans problème. Par la suite, la flavescente enfila un peignoir au-dessus de sa robe de chambre et partit faire le tour de l'hôpital, où elle croisa quelques têtes familières. Elle put se rendre compte durant sa balade, qu'il y'avait pas mal de personnes blessées. Elle continua sa route dans les couloirs de l'hôpital.

Ses pas finirent par l'emmener à un lieu où des personnes étaient entrain de se détendre dans un salon de massages. Cette idée de se laisser pouponner, ce n'était pas si mal, se dit la flavescente en pénétrant dans le lieu. Lorsqu'elle y entra, une jeune femme vint l'accueillir. Elle lui demanda ensuite si elle venait pour se faire masser elle aussi, Aru hocha vivement la tête et lui répondit qu'elle se contenterait de simplement admirer leur travail. Si elles le permettaient, bien sûr. La jeune femme la rassura sur le fait qu'elle pouvait rester autant qu'elle voulait avant de retourner à ses occupations après lui avoir proposé de prendre place sur l'un des fauteuils se trouvant dans la salle. La flavescente alla s'installer confortablement. Ceci fait, elle porta son attention sur un homme qui hurlait ou plutôt râler après la jeune femme qui le massait. Il dénigrait le travail qu'elle faisait en disant qu'elle n'était absolument pas douée pour faire des massages. Entendant l'homme ronchonner, Aru plaint la pauvre jeune femme qui ne savait où se mettre et qui en plus de ça s'excusa.

« - Quel abruti celui-là. Se plaindre alors qu'on le dorlote. J'aurais été à la place de la fille, il y'a un moment qu'il se serait pris mon poing dans sa tronche ! », dit-elle en soupirant de lassitude.

Si la flavescente avait été dans un meilleur état, genre en possession de toutes ses forces, elle se serait levée pour aller secourir la pauvre masseuse, qui se faisait enguirlander pour pas grand chose. Au passage, elle aurait certainement collé son poing dans la figure de l'abruti qui enquiquinait tous ceux qui se trouvaient dans le salon avec ses satanés jérémiades. Mais voilà, elle n'était franchement pas au meilleur de sa forme, donc elle ne pouvait songer à faire une telle chose. Maudissant son impuissance du moment, Aru souhaita de tout son cœur que quelqu'un fasse son apparition pour aller donner une bonne correction au malappris qui lui cassait sérieusement les oreilles. Soudainement, comme si son souhait ait atteint les cieux ou plutôt l'esprit d'une personne présente dans la salle, la belle blonde aperçut une scène vraiment formidable. Un jeune homme, loué soit-il, qui était certainement agacé lui aussi d'entendre l'autre énergumène, s'est levé pour aller à la rencontre du malotru. Il lui adressa des paroles d'une tangibilité remarquable. En voilà quelqu'un de très intéressant méritait qu'on s'attarde sur lui, se dit la la belle demoiselle qui esquissa un mystérieux sourire.

S'ensuivit après un bref échange de paroles entre le jeune homme et le gougnafier, un spectacle extraordinaire. Il fut autant étonnant qu'appréciable. Aussi bien aux yeux de la belle flavescente que pour ceux des autres personnes présentes dans la pièce. Après avoir calmé les ardeurs du rustre, le jeune homme le fit sortir hors de la salle en lui donnant un bon coup de pied aux fesses. Par la suite, le calme revint dans la pièce où tout le monde était enchanté. La jeune femme qui s'était faite auparavant engueuler, fondit en remerciements devant son jeune héros. Dans sa modestie, ce dernier ne prêta pas plus attention que cela à elle. Il repartit tout simplement s'installer là où il se trouvait précédemment pour terminer de se faire masser. Aru qui l'avait regardé depuis le début, esquissa un charmant sourire en le regardant. Elle se décida ensuite à se lever pour aller le congratuler de vive voix.

« - Vous avez fait preuve d'une charmante délicatesse tout à l'heure, dit-elle en regardant le jeune homme, remarquez il le méritait largement cet abruti et vous, vous méritez qu'on vous acclame haut et fort. Puis-je me permettre... ?, formula-t-elle en s'adressant à la jeune femme à qui elle fit signe de lui céder sa place. Très gracieuse, la masseuse accepta de laisser la place à la jeune flavescente qui la gratifia d'un sourire très chaleureux. Des personnes comme vous sont ce genre qu'on nomme communément denrée rare, elle passa derrière le dos du jeune homme, rehaussa les manches de sa robe de chambre puis posa délicatement ses mains au niveau des épaules du jeune homme avant de commencer à le masser tout doucement. Détendez-vous, je ne suis pas si mauvaise que ça en massage, vous verez bien !, elle sourit. Au fait, je me nomme Aru... Et vous ? »

Aru impudente et envahissante ? Mais vous n'y êtes absolument pas. Ce n'était pas dans une optique de ce genre qu'elle avait tenu à aller faire la conversation au jeune homme. Elle l'avait trouvé très chevaleresque et tenait absolument à le lui faire savoir. Et pourquoi pas faire connaissance avec ? L'un n'empêchait pas l'autre, remarquez. Et puis qu'est-ce que ça lui coûtait d'être sympathique avec des personnes le méritant ? Rien, évidemment. En plus de cela, c'était la parfaite occasion pour elle de commencer à côtoyer d'autres Shûkajins.

La belle flavescente s'improvisa masseuse auprès du charmant jeune homme, qui avait eu l'amabilité de faire revenir le calme dans le salon de massages. Profitant de cette agréable occasion, Aru eut la délicatesse de décliner son identité avant de demander au jeune homme la sienne. Alors qu'elle attendait que ce dernier lui fournisse une réponse, elle laissa ses mains venir tout doucement parcourir ses épaules. Elle fit ensuite quelques frictions légères au niveau de ces dernières histoire de l'aider à se détendre intégralement afin qu'elle puisse continuer le reste en toute quiétude. Vu que le corps de son interlocuteur était recouvert d'huile, il ne fallut pas longtemps pour que les mains de la belle s'en retrouvent complètement imprégnées par la substance. Ceci ce gêna cependant pas la belle, qui se disait que cela tombait à point nommé pour cette séance de massages inopinée. Assurément puisque le jeune homme ne sentirait point d'étirement ni même d'inflammation. Ceci pouvant se produire si la personne accomplissant les massages a les mains non huilées.

Pour avoir eu une mère qui avait à cœur de prendre soin de sa fille, qui elle de son côté négligeait son corps, Aru sous l'apparence de Kazumi avait plus d'une fois du assister à des cours plutôt insolites sur le sujet. À de nombreuses reprises, après ses entrainements intensifs, elle avait parfois du écouter sa mère lui expliquer comment s'y prendre pour aider une personne à se détendre complètement. Elle avait aussi eu droit à des cours auxquels, elle préférait ne plus trop songer. Se remémorant ses fameux enseignements, qu'elle avait toujours considéré comme étant inutiles à l'époque, Aru arbora un mystérieux sourire. Heureusement que sa mère était une entétée. Par la suite, la jeune femme fit doucereusement glisser ses mains le long du corps huilé du jeune homme. Ce dernier la complimenta puis lui donna son identité. Après ça, il voulut savoir où est-ce qu'elle avait appris à masser de la sorte. Continuant ses délicats mouvements d'une main experte, la jeune flavescente qui remarqua que le jeune homme se tortillait pour pouvoir la voir, sourit un peu.

« - C'est de ma mère que je tiens une telle habilité, formula-t-elle d'un ton plutôt fier montrant qu'elle était contente d'évoquer un tel souvenir. Au départ, j'ai bien cru qu'un enseignement de ce genre ne me servirait à rien mais finalement. Après de nombreuses années passées sans jamais l'utiliser, voilà que je m'en sers pour apporter bien-être à quelqu'un qui le mérite. La morale de cette histoire, c'est qu'il ne faut jamais refuser une leçon aussi banale soit-elle... Hm ? Évitez de trop vous tortiller le cou sinon vous risquerez de vous blesser. Dès que j'aurais terminé, vous pourrez me regarder droit dans les yeux autant que vous le voudrez ! »

Sa dernière phrase concernant ce qu'Ando pouvait faire après la séance de massages, Aru l'exprima d'un ton espiègle. Poursuivant, elle vint s'attarder au niveau des hanches de son compère qu'elle massa doucement avant de faire remonter ses mains le long de sa colone vertébrale et de redescendre ensuite. Elle répéta ces mouvements plusieurs fois en changeant de temps à autre de place pour pouvoir les effectuer plus convenablement. Autant dire que la belle se prit très rapidement au jeu et éprouva un immense plaisir à le faire en plus. Elle qui n'avait jamais pensé qu'un jour, elle aurait à faire ceci à un homme avec lequel elle n'avait aucun lien, elle fut drôlement surprise autant par son perfectionnisme du moment que par l'étrange sentiment de quiétude qui s'empara de son cœur. En l'espace de quelques secondes instants seulement, elle sentit son anxiété s'envoler. Ce qui l'emmena à se concentrer sur sa tâche actuelle et à rien d'autre que cela. Tandis qu'elle s'attelait plus sérieusement à sa tâche pour qu'Ando puisse se détendre entièrement, ce dernier s'adressa à elle plus familièrement en lui disant qu'il la voyait pour la première fois ou plutôt qu'il entendait sa voix pour la première fois avant cela, il lui demanda ce qui l'avait emmené là. Il rajouta qu'il n'était pas du genre à oublier l'intonation d'une voix, surtout une comme la sienne. Entendant cela, Aru rougit légèrement en se demandant ce que la tonalité de sa voix pouvait avoir de particulier.

« - En fait, je suis venue me promener de ce côté-ci par simple curiosité. J'en avais un peu marre d'attendre que le temps passe dans ma chambre entourée de murs blancs..., elle arbora un large sourire. Vu qu'ils n'ont pas prévu de me laisser sortir de suite ni aujourd'hui apparemment..., elle gonfla ses joues puis soupira longuement de lassitude. Moi qui pensais aller rendre une petite visite à mon cher Sensei Aokiji pour avoir quelques explications sur l'attaque qui a eu lieu ici, c'est rapé... En même temps, c'est peut-être mieux comme ça, chuchota-t-elle, il vaut peut-être mieux que je ne le croise pas immédiatement... »

Évoquant son jeune instructeur, Aru arbora immédiatement un visage triste et sa voix suivit le même chemin. Ses mains quant à elles devinrent moins énergiques. Fixant intensément le vide ou plutôt le dos d'Ando, Aru hocha vivement la tête en se rendant compte qu'elle partait encore dans des visions inutiles. Assez rapidement, elle reprit ses massages à un rythme plus convenable.

« - Excuse-moi, je suis un peu... étourdie en ce moment, dit-elle d'une voix gênée. Avec tout ce qui s'est passé récemment, je crois que je perds un peu le fil... Et toi... ? Je veux dire, est-ce que tu te sens mieux ? »

Le hasard peut aussi bien faire les choses, tout comme il peut arriver qu'il les fasse mal. Dans le dernier cas, cela peut entraîner un enchaînement d’événements cataclysmiques. Du côté de la flavescente, on peut dire que le hasard s'était plutôt bien débrouillé. Effectivement, quelques instants après qu'elle soit partie dans ses instants chimériques où elle évoqua le nom de son mentor, Aru apprit qu'Ando aussi était l'élève de ce dernier. Qu'elle ne fut la surprise de la belle, qui interrompit immédiatement ses massages pour regarder son camarade. Ne prenant même pas le temps de respirer, ce dernier l'assaillit autant de compliments que de questions. Ce qui fit légèrement sourire la flavescente. Cette dernière se rendit compte que contrairement à elle, Ando avait un tout autre niveau d'avis sur leur instructeur. Déjà par le fait qu'elle de son côté l'appelait, désormais, par son prénom sans rien rajouter. Alors que son collègue lui, c'était totalement différent. La façon qu'il avait de le nommer, montrait qu'il avait beaucoup d'estime pour le jeune Samui. N'allez pas imaginer en voyant ceci que du côté de la belle blonde, il n'en était pas de même. Aru estimait énormément le jeune homme. D'ailleurs son penchant pour lui était parti d'une simple estime qui évolua pour se métamorphoser en quelque chose de plus grand. Néanmoins, il fallait dire qu'avec tout ça, la belle ne se voyait pas l'appeler Aokiji-Sama. Au risque de paraître pour l'une de ses groupies. Ce qu'elle n'était pas malgré son coup de cœur pour lui. Souriant à nouveau à son camarade, Aru attrapa une chaise qui se trouvait non loin pour s'installer juste en face d'Ando.

« - En fait, j'ai fait la connaissance d'Aokiji le jour où j'ai décidé de rejoindre le Shozaichi, il y'a de cela quelques temps. Ne me demande pas combien de temps, je ne saurais être précise... Au départ j'avoue que je n'étais pas vraiment certaine du choix que je faisais en prenant la décision d'intégrer le Shûkai mais après avoir parlé avec... Aokiji, il a, comme qui dirait, su me convaincre... Ensuite, je suis devenue son élève... »

S'exprimant d'un ton quelque peu mélancolique, Aru se replongea dans ses souvenirs. Elle se souvint de l'instant où son regard croisa celui du jeune officier et du sentiment qu'elle eut ensuite. Elle n'avait pas eu le coup de foudre, mais ça n'avait pas été loin. Elle avait été fasciné par tant de prestance chez un jeune homme. Elle se souvenait aussi de la somptueuse journée qu'ils avaient passé ensemble. Il avait pris le temps de lui montrer nombreux endroits du Shûkai alors que franchement il n'était pas obligé mais il l'avait fait. Allez savoir pourquoi... Repensant au jour de cette fameuse rencontre, Aru accentua son air triste en se disant qu'elle aurait peut-être du s'abstenir de poser son regard sur son mentor. Elle baissa ensuite son regard puis fronça légèrement les sourcils. Elle se redressa immédiatement ensuite, effaça son air triste et regarda Ando.

« - C'est effectivement une incroyable coïncidence, ajouta-t-elle en esquissant un sourire qui se voulait rassurant, je pensais aussi être la seule élève d'Aokiji mais il y'a ensuite eu mon cousin, Ren qui nous a rejoint... Je ne sais pas si tu as déjà entendu parler de lui ? Et maintenant, je découvre qu'il y'a... toi. Je suis vraiment ravie de faire ta connaissance aussi, Ando... Ah et merci pour ton compliment concernant mes talents de masseuse. Si à l'avenir tu as à nouveau de te détendre, hésite pas à faire appel à moi ! Je me ferais un plaisir de t'apporter à nouveau la quiétude de l'âme avec mes massages que tu sembles tant apprécier. », formula-t-elle en esquissant un sourire espiègle et faisant ensuite un clin d’œil.